Invité, viens nous donner ton avis ou nous laisser un message d'amour sur PRD et Broc'art et récolte des points supplémentaires dans la course au membre du mois !
Discord Venez nous retrouver sur le serveur discord du forum !
Happy Birthday Beyond the City a sept ans ! Merci à vous d'être toujours présents
cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo
Auteur
Message
Invité
Invité
Sujet: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo - Jeu 7 Juil - 22:55
DEVEO
cause i like you quite a lot
Devin ✧ Keo
Devin ignorait comment ils étaient arrivés sur ce lit en ce début d’après-midi. Il était seulement certain d’une chose : il aimait la couleur rouge. Il avait eu cette soudaine envie, en faisant ce jogging du dimanche, de passer par le quartier de Keo. « Peut-être est-elle à la maison ? » avait-il pensé en trottinant vers chez elle avant d’esquisser un sourire en apercevant sa reconnaissable coccinelle rouge devant le bâtiment. Ce même sentiment l’envahit quand il se mit à penser à elle, le même depuis maintenant quatre mois : une douce chaleur dans tout le corps. Un sentiment qu’il se tenait de garder pour lui autant qu’il le pouvait car il savait qu’au moindre flanchement, il se perdrait. Il avait apprécié le rouge du vin qu’ils avaient partagé sur son canapé, les sujets de discussions qu’ils avaient eu, les rires qu’ils avaient échangés et puis cette soudaine tentation. Difficile de ne pas perdre l’esprit à la vue de ses délicieuses lèvres teintées de rouges, celles qui vous appellent à chaque mouvement. Tout aussi compliqué que de rester de marbre face au rouge s’installant doucement sur ses joues quand d’un mouvement agile, il caressa sa joue et passa son pouce sur sa lèvre inférieure sans la quitter une seule fois du regard.
Keo lui avait demandé de ne rien tenter avant que le divorce ne soit officiellement prononcé et il était d’accord. Il avait mis de côté ses désirs pour elle. Certes, il était capable d’attendre pour ce moment spécial tout comme les papiers de l’avocat, mais tout avait une limite. Il adviendra un jour où Devin sera incapable de se retenir devant le rouge de ses cheveux flamboyants tombant en cascade sur ses épaules, son corps qu’il avait eu la surprise de voir totalement changé en la revoyant des années après leur dernière rencontre, lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant. Il savait que ses agissements étaient mauvais mais il n’avait rien à dire pour sa défense, il se jetait tout entier dans la gueule du loup parce qu’il jugeait avoir passé assez d’années à se tenir à distance de tout, par amour pour sa famille et pour coller à une image qui ne lui convenait désormais plus. Aujourd’hui il revivait et il n’y avait rien de plus appréciable.
Il adorait le rouge de ses sous-vêtements, ses lèvres rosies par les baisers échangés, son corps brûlant contre le sien d’un désir encore non consumé et son parfum. En boxer au dessus de la jeune femme, Devin laissait ses mains découvrir chaque partie de son corps en se retenant le plus possible de franchir la barrière qu’ils avaient instaurés. Mais plus les secondes passaient et plus il maudissait cette foutue barrière. Ses baisers se faisaient plus désireux à mesure qu’un de leurs vêtements disparaissait sur le sol et ce qui se cachait sous son sous-vêtement trahissait sans peine ce qui lui restait de self-control. Il hésitait à continuer, prenait la température en frôlant de sa main les endroits secrets de sa jolie rousse et fit un sourire en coin en entendant le souffle de cette dernière s’accélérer à cet instant. La passion et le désir ardent pouvaient-ils prendre le dessus sur la retenue ? Pouvait-elle oublier cette histoire de divorce pour se laisser aller dans ses bras, juste cette fois ? Il l'espérait. Ce n'était en rien une façon pour lui d'arriver à ses fins et de combler son désir, il la respectait bien trop pour cela. Non, c'était pour lui une façon de donner une signification à tout ce qu'ils vivaient depuis maintenant quatre mois sans pour autant en faire une consécration. Renforcer leur relation, les rapprocher encore davantage, les unir en quelque sorte.
Et puis, alors que son pouce libérait doucement l’épaule laiteuse de sa bien-aimée de sa fine bretelle, la sonnette retentit. Les draps encore chauds virevoltèrent pour laisser Keo s’échapper à la hâte, l’instant que Devin choisit pour reprendre ses esprits et réaliser ce qu’il venait juste de se passer… ou du moins, ce qui allait presque se passer. Allongé sur le lit défait de Keo, le brun passait rêveusement sa main sur son torse, repensant à ce court moment qu’il aurait tant aimé prolonger avant de se relever en sursaut, surpris par la porte de la chambre s’ouvrant à la volée. Le rouge, aussi plaisant peut-il être, n’est malheureusement pas toujours synonyme de passion. Il peut également signifier le danger, l’urgence, surtout lorsqu’on apprend que les personnes patientant derrière la porte d’entrée ne sont autre que les parents de sa belle ou dans le cas de Devin, ses meilleurs amis. Qui, en passant, ignorent tout de la relation que ce dernier entretient avec leur progéniture…
Invité
Invité
Sujet: Re: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo - Ven 8 Juil - 3:05
Un dimanche comme les autres. Il faut savoir que Keo, comme beaucoup de gens, déteste le dimanche. Un jour qui semble se traîner en longueur, où la ville semble presque endormie puisque c’était soit disant le jour saint. Oui, même ici, au royaume du vaudou, c’était le comble. Enfin bref, la jeune fille avait préféré rester chez elle. A quoi bon sortir ? Non, elle préférait un million de fois faire la larve sur son canapé, à regarder Sons of Anarchy en mangeant des chips. Ne mettant sur pause que pour aller fumer une clope à ce qui lui servait de balcon de temps en temps. Et puis, ça sonnette avait retenti. En temps normal, la rouquine se serait dit que c’était encore probablement ces enquiquineurs de témoins de Jéhovah, un dimanche, qu’elle n’avait certainement pas envie de les entendre la questionner sur l’avenue du Messie – elle savait pas où ça se trouvait, t’façon ! – et qu’elle préférait continuer de mater des gangs de bikers canons se démonter la face entre eux. Mais depuis quelques mois, ça pouvait aussi être Devin. Oui bon, le dimanche c’était un peu chaud parce qu’en général il bossait –encore et encore – ou bien il voyait ses gosses, ce genre de trucs mais on ne savait jamais. Et puis ça serait bête qu’elle décide de faire la morte pile le jour où ça serait lui.
Keo s’était donc déplacée jusqu’à la porte d’entrée tout en gardant un œil sur son écran de télé et elle avait bien fait, étant donné qu’il s’agissait vraiment de Devin. En tenue de sport. Non mais il était sérieux ? Il ne devait y avoir que lui pour faire du sport à la Nouvelle-Orléans où il faisait toujours lourd et humide – pour sûr, ça la changeait du climat de sa Nouvelle-Angleterre natale. Toujours est-il que ça lui allait drôlement bien de faire de l’exercice et qu’elle en oublia presque instantanément ses bikers tandis qu’elle le faisait entrer. Et puis tout s’était enchaîné à une vitesse incroyable, si bien que la jeune fille ne se rappelait même plus exactement à quel moment ils avaient décidé de passer de son canapé à son lit. Attention, Keo était une fille bien et elle refusait de faire quoi que ce soit avant que le divorce de Devin ne soit officiellement officiel mais… eh bien elle était humaine, tout simplement, et pas une de ces saloperies de robots qui contrôlerait un jour le monde. Et puis aussi, elle était bien consciente de l’effort quasi surhumain qu’elle lui demandait de faire. Il paraît que c’est plus compliqué pour les mecs que pour les femmes.
Donc oui, elle n’était pas contre quelques attouchements. Et puis en plus, Devin l’avait déjà vue sans le moindre vêtement par le passé, donc pourquoi pas ? Puis, une chose en entraînant une autre… Keo aurait été à deux doigts de succomber si la sonnette n’avait pas retenti une fois de plus. Et dans le fond, elle était un peu sauvée par le gong, puisqu’elle ne tenait pas à ce qu’on dise qu’elle couchait avec des hommes mariés, surtout pas. C’est donc dans la précipitation que la rouquine sauta hors du lit, enfila jean et t-shirt – encore que, si c’était les témoins de Jéhovah, ça les tuerait peut-être de la voir en sous-vêtements et ça, ça rendrait service à la communauté – et alla ouvrir. Sauf que, surprise ! Ce n’était toujours pas les témoins de Jéhovah – et pourtant, elle aurait préféré finalement – mais bien ses parents. La stupéfaction devait son lire sur son visage ce qui semblait ravir Martin et Lisa James, visiblement très fiers d’avoir réussi leur visite surprise. C’est qu’ils en avaient fait du chemin depuis leur île pour venir lui dire bonjour et sans doute passer quelques jours en Louisiane.
Pas moyen de les laisser sur le pas de la porte le temps de prévenir Devin, ça serait trop suspect. Et hors de question de leur annoncer sa relation avec leur meilleur ami de but en blanc. Il y avait fort à parier qu’ils ne le prendraient pas bien, c’était bien pour cette raison qu’elle ne leur avait encore rien dit. Oh ben et puis si, tiens. Sans un mot, elle leur referma brusquement la porte au nez – ça avait été plus un réflexe qu’autre chose, en réalité – et fonça dans sa chambre, légèrement – c’est sarcastique – en panique.
« Dev… tu vas pas le croire mais mes parents sont là. Qu’est-ce qu’on va faire ?? »
Non parce que c’était bien beau de leur avoir fermé la porte au nez, mais ils allaient se poser des questions. D’autant qu’elle ne pourrait pas leur dire que c’était pour faire un brin de rangement puisque son studio leur paraîtrait sans doute toujours en bordel. Oh, elle venait d’avoir une idée ! Et s’il passait par la fenêtre, hein ? Non, idée vaseuse. Même si elle n’était qu’au premier étage, c’était risqué. D’autant plus qu’il attirerait probablement l’attention de sa voisine la fouine qui passait son temps à épier le moindre de ses faits et gestes.
Invité
Invité
Sujet: Re: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo - Ven 8 Juil - 18:54
DEVEO
cause i like you quite a lot
Devin ✧ Keo
Si seulement ça avait pu être des témoins de Jéhovah venus vendre leur carnet de prières ou la voisine venant souhaiter un bon anniversaire à Keo alors que ce n’est pas le jour de son anniversaire (apparemment, ça lui arrivait assez souvent) mais non. C’était son ami d’enfance et sa femme, ces gens qu’ils connaissaient depuis plus d’une vingtaine d’années, avant même que sa beauté rousse ne vienne au monde. Il avait d’ailleurs été invité chez eux quelques jours après la naissance de cette dernière et il n’avait cessé de répéter qu’il aimerait avoir un bébé aussi adorable avec sa femme Mary. Au final, il avait eu un garçon qui n’avait pas cessé de brailler dès son premier souffle. Songer à tout cela le rendait bien mal à l’aise, aussi se hâta-t-il de chasser cette pensée de son esprit. Tout ça pour dire qu’il aurait vraiment aimé que Keo revienne vers lui en se plaignant du dérangement et qu’ils reprennent là où ils en étaient, seulement il fallait croire que ce n’était que partie remise. Une façon aussi de mieux apprécier le moment venu. La partie moins glamour du coup, c’est que Devin faisait face à un problème de mec un tant soit peu inconfortable, voire même douloureux et que s’il ne se venait pas en aide dans les prochaines minutes, il risquait fort de le regretter davantage. « Occupe-les autant que tu peux, je vais trouver un truc ! » répondit-il à la hâte lorsque la jeune femme lui demanda ce qu'ils allaient bien pouvoir faire pour se sortir de cette situation incongrue. Il se releva en trombe dès que la demoiselle sortit de la chambre et cracha un flot d’insultes dans sa barbe lorsque son petit orteil frappa le coin du lit. Pendant un court moment, il en vint même à se dire qu’il aurait mieux fallu pour lui qu’il continue son footing sans s’arrêter devant la maison de la jeune femme mais l’homme est une faible créature et il se laisse vite mener par le bout du nez, comme un taureau réagit à la couleur rouge en fait.
Il ne préférait même pas savoir quelle serait la réaction de Martin si jamais il apprenait que Devin fréquentait sa fille. L’expert-comptable finirait sûrement mort, pendu ou écartelé pour ce que ça coûtait. Après tout, il avait le double de l’âge de Keo et il l’avait presque vu grandir. Il passait des week-ends chez elle, la regardait se balader en couche-culotte ou jouer avec ses poupées, il l’avait porté sur ses épaules à maintes reprises et aujourd'hui il avait été à deux doigts de coucher avec elle. Sans nul doute que Lisa aussi le voudrait en feu sur un bûcher. Le cœur battant à tout rompre, le brun se hâtait de récupérer ses vêtements éparpillés sur le sol tandis que sur le pas de la porte, les voix des parents James se faisaient entendre. « Sympa cette façon de nous accueillir Keo ! » entendit Devin. « T’as encore ton appartement en bordel, c’est ça ? » La voix amusée de son ami le fit prendre davantage conscience du danger de la situation. Il devait trouver quelque chose pour se sortir de son pétrin, autre que se cacher dans l’armoire avec ses affaires en boule dans ses bras comme un adolescent. Il enfila ses vêtements en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire et se plaça stratégiquement derrière la porte au cas où l'un d'eux déciderait de rentrer. Il regarda autour de lui, paniqué comme jamais en entendant les sons de voix s’approcher peu à peu quand soudain ses yeux se posèrent sur une bouteille d’eau posée sur la table de nuit. D'un geste rapide, Devin se saisit de cette dernière et renversa son contenu sur sa tête et ses vêtements.
Il s'assura d'abord que ses parents ne pouvaient l'apercevoir de là où ils étaient par un pan de la porte entrouverte et quitta la chambre, approchant du groupe avec la boule au ventre. Il avait réellement à nouveau l'impression d'avoir vingt ans et étrangement, ça lui plaisait. « Ça y est Keo, j'ai vissé le boulon. Si ça fuit à nouveau, tu me tiens au courant... » Il fut bien soulagé de voir les visages rayonnants de ses amis lorsqu'il avança vers eux. « Bordel Kane, ça fait un bail ! » s’exclama Martin en enlaçant virilement son ami. Devin esquissa un large sourire, malgré tout heureux de retrouver son ancien pote de beuverie. Il lui asséna une tape sur le dos avant de se détacher pour saluer sa femme. L’étreinte de Lisa fut plus douce et il fut surpris de remarquer à quel point Keo lui ressemblait lorsqu’il se détacha d’elle. Il ne l’avait jamais vraiment remarqué auparavant. « Comment vas-tu Devin ? C’est gentil d’aider Keo avec ses problèmes de plomberie ! » Ce à quoi Devin répondit instantanément : « Oh, j'ai pas encore tout à fait fini mais on verra ça un autre jour ! » avant de se rendre compte de l’ambiguïté de sa phrase. « Elle a encore un tuyau qui déconne... dans la salle de bain. » Le brun échangea un regard furtif avec Keo avant de poser sa main sur l'épaule de Martin. « Bon, moi je vais vous laisser profiter en famille hein ! » Après tout, il valait mieux pour lui qu'il se carapate vite fait bien fait avant de faire une autre bêtise qui pourrait lui coûter bien cher. « Si vous êtes là pour le week-end, passez boire un coup à la maison. J’ai pas changé d’adresse ! »
Dernière édition par Devin Kane le Mer 13 Juil - 15:28, édité 1 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo - Mar 12 Juil - 1:51
Les occuper. Le temps que cette information lui monte au cerveau, Keo était en train de se tordre les mains, toujours en proie à la panique. Okay, les occuper, elle pouvait sans doute faire ça. Elle finit par hocher la tête et retourna d’une façon pour le moins mécanique vers la porte d’entrée. Et à la seconde où elle ouvrit, son père lui fit comprendre que sa manière de les accueillir ne lui avait pas plu du tout mais finit tout de même pas la serrer dans ses bras tandis qu’elle se faisait toute petite. En règle générale, la rouquine n’avait pas froid aux yeux, elle avait même un côté tellement grande gueule qu’il valait mieux l’empêcher parfois de parler. Mais devant son père, c’était une autre histoire. Elle se souviendrait toujours du jour où elle lui avait annoncé qu’elle voulait définitivement quitter l’île pour se rendre à la Nouvelle-Orléans. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne lui avait pas plu du tout non plus. Mais sa mère lui avait donné un sacré coup de main. Pas que ça l’enchantait beaucoup plus de voir leur fille si jeune s’en aller si loin, mais si c’était vraiment ce que leur petite princesse voulait, alors… et puis elle n’était pas sans savoir que Devin vivait dans la même ville.
Enfin bref, tout ça pour dire qu’elle ne faisait pas la fière et que c’est à peine si elle ouvrit la bouche tandis qu’elle lui conduisait au salon où ils prirent place. Jusqu’à ce que Devin débarque, tout mouillé et surtout, comme une fleur. Là-dessus il annonça qu’il était là pour régler un problème de tuyauterie. Quand on disait que plus c’était gros, mieux ça passait – sans mauvais jeu de mots, merci -, ce n’était pas tout à fait faux. Encore que ça soit totalement possible, en fin de compte. Peut-être que Devin pouvait rivaliser avec Mario, elle ne savait pas, elle ne l’avait jamais vu à l’œuvre. Dans tous les cas, ça semblait passer crème auprès de ses parents et c’était bien ça l’essentiel. Ils avaient même l’air vraiment ravi de le revoir et quoi de plus normal, étant donné qu’il était le meilleur ami de son père ? A les voir comme ça, Keo avait presque envie de tout leur dire, juste parce qu’ils donnaient l’impression de tellement s’apprécier que rien ne pouvait changer ça, pas même le fait que leur fille adorée sorte depuis quelque mois avec leur meilleur ami de longue date.
Cela dit, elle s’abstint et c’était tant mieux, sans aucun doute. Soit, Devin en profita pour essayer de s’éclipser mais c’était sans compter sur Martin qui n’avait plus vu son pote depuis un bail et qui n’avait manifestement pas envie de le voir partir aussi vite.
« Mais non, reste avec nous. On a qu’à aller faire un tour ensemble et puis on ira dîner. »
Ou le pire scénario qui soit. Et pour la première fois depuis que ses parents étaient entrés dans son studio, Keo crut bon de prendre la parole.
« Papa, laisse Devin rentrer chez lui. Je crois savoir qu’il a du travail qui l’y attend… pas vrai ? Merci d’être passé, en tout cas ! »
Ça pouvait sembler rude mais c’était surtout une façon de leur venir en aide à tous les deux. Et puis elle trouverait bien le moyen de se faire pardonner plus tard, au pire. La jeune fille se leva et s’apprêtait à raccompagner son amoureux à la porte quand ses parents assistèrent lourdement et en chœur, qui plus est.
« Oh mais allez, on ne va pas rester bien longtemps. » « Et puis c’est dimanche, le travail peut attendre. »
Eh ben, s’ils s’y mettaient à deux… et puis refuser tout en bloc allait leur paraître suspect aussi, sûrement. En d’autres termes, Keo se laissait attendrir et qu’elle ne voyait pas vraiment ce qu’elle pouvait ajouter de plus pour les dissuader. Une fois qu’ils avaient une idée en tête, ils ne l’avaient pas ailleurs, on voyait de qui la rouquine tenait. Des deux, haha. Toujours est-il qu’elle se tourna vers Devin puisque c’était à lui prendre la décision finale.
Invité
Invité
Sujet: Re: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo - Ven 15 Juil - 17:18
DEVEO
cause i like you quite a lot
Devin ✧ Keo
Sortir avec Keo, c’était fun. Parfois dangereux, souvent plein d’imprévus mais fun. Un changement radical dans la vie du brun qui avait troqué sa vie de père de famille pour vivre au jour le jour avec une jeune femme qui avait la moitié de son âge. De quoi lui donner un nouveau souffle et lui faire apprécier encore davantage ce qui s’offrait à lui. Avec Mary et les enfants, Devin était entré dans une routine qu’il s’était toujours juré ne pas vivre lorsqu’il était jeune. Bien sûr, il aimait ses gamins plus que tout et il gardait une estime très haute de son ex-femme (quoi que, avec tout ce qu’elle lui reprochait à chaque rencontre chez l’avocat, il commençait à douter) mais après mûre réflexion, il ne se voyait pas vieillir en mode métro, boulot, dodo avec son costard sur le dos. La vie était faite pour être vécue et la belle rousse lui apportait ce changement dont il avait tant besoin. Vivre dangereusement donc, c’était courant pour eux. Personne ne savait la nature de leur relation hormis la fille de Dev’ qui, jusqu’à maintenant, n’avait rien ébruité de cette histoire à Chicago. Une aubaine pour l’irlandais qui souhaitait encore un peu de temps avant que ça n’arrive aux oreilles de son fils et son ex-femme. Mais les plus redoutables, c’était bien les parents de Keo. Ses amis de longue date, ceux avec qui il avait toujours entretenu une excellente relation et avec qui il y avait un respect mutuel. Les éloigner de la vérité, c’était tout ce qui importait pour l’instant. Il était hors de question de leur annoncer quoi que ce soit avant que le divorce ne soit officiellement prononcé et que Keo prenne un peu d’âge.
Certains diront qu’attendre est encore pire mais pas Devin. Attendre, c’était toujours mieux que tout révéler et terminer sa relation (et même sa vie) avant de l’avoir pleinement vécue. Surtout quand il se retrouvait dans les bras de son meilleur ami Martin qui lui donnait le bon Dieu sans confession. Et pourtant, s’il savait ce que son "Kane" était sur le point de faire à son bébé quelques minutes auparavant. Pour prolonger son espérance de vie, Devin avait jugé plus correct de se congédier et retourner chez lui mais c’était sans compter sur le patriarche James qui réclamait sa présence pour le reste de la soirée. « Dîner ? Dans cette tenue ? » l’interrogea Devin en se regardant de haut en bas. Son haut était trempé, son jogging était délavé et ne parlons pas de l’état de ses baskets qui avaient foulés tous les sols. Il put alors compter sous le soutien de son amoureuse qui tenta poliment de le faire sortir mais rien à faire. Il était destiné à passer la soirée avec les James. Ce qui n’était pas déplaisant du tout en soi, cela lui faisait réellement plaisir de revoir ses amis, mais avoir Keo à côté de lui toute la soirée et devoir prétendre avoir un minimum d’intérêt pour sa personne pour ne pas éveiller les soupçons, c’était plutôt compliqué étant donné qu’elle était la raison pour laquelle il ressentait actuellement une douleur très gênante sous la ceinture. Pour ça, les femmes étaient bien chanceuses.
Malheureusement, la tentative de Keo fut vaine et c’est d’une seule voix que Martin et Lisa réclamèrent sa présence pour aujourd’hui. Il fut donc obligé d’accepter et reçut la permission de s’éclipser que s’il revenait habillé décemment pour le reste de la journée. Vêtu d’un t-shirt noir, d’un jeans foncé et d’une paire de converses basses, l’irlandais sonna pour la seconde fois de la journée à la porte de la jeune James. Lorsqu’elle lui ouvrit, elle aussi habillée pour la soirée, il se contenta de lever un sourcil en mordant sa lèvre inférieure pour faire part de son avis et puis elle l’invita à entrer. Martin était tellement ravi de voir Devin qu’il retint son attention pendant une bonne partie de la promenade dans les rues de la Nouvelle Orléans. Ils parlèrent de sa nouvelle vie, son boulot, ses enfants et à son grand regret : son divorce, jusqu’à ce que le père de la rouquine entame un autre sujet un peu plus épineux alors qu’ils prenaient tous place à une terrasse pour boire un verre. « Au fait, Dev’ ! Vu que tu vis dans la même ville que ma fille, je me posais une question… » Le sang de l’irlandais ne fit qu’un tour. Son regard se dirigea prudemment vers celui de Keo, assise face à lui.
« Est-ce que tu pourrais pas un peu la surveiller pour moi ? Tirer les oreilles du mec qui ose rentrer chez elle, par exemple. » Un réflexe complètement idiot força le brun à rire doucement. Il vint alors porter une cigarette à ses lèvres et l’alluma sans dire un mot, expirant ensuite la fumée en l’air. « Je pense qu’elle est assez grande pour savoir ce qu’elle fait. Pas vrai Keo ? » demanda alors Devin, ses yeux bleus plongés dans les siens.
Invité
Invité
Sujet: Re: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo - Mar 19 Juil - 20:44
Mouais, c’est vrai qu’un coup d’œil à sa propre tenue lui rappela qu’elle non plus n’était pas vraiment assez bien habillée pour se permettre d’aller se balader en ville ainsi. Et c’était pire en ce qui concernait Devin qui lui était carrément fringué en joggeur du dimanche. Puisque c’était ce qu’il était, donc. Bref, il ne fut autorisé à rentrer chez lui que pour aller se changer et Keo profita de son absence pour faire de même. Oh, pas de grands tralalas, ce n’était pas son genre et ses parents avaient renoncé depuis longtemps à la voir porter des robes de poupées Barbie et lui mettre des rubans dans les cheveux ou ce genre de trucs pour fifilles. Non, un simple short en jean, un t-shirt et une paire de Converse feraient amplement l’affaire. Lorsqu’elle revint dans le salon, sa mère était en train de ranger un peu le bordel constant qui régnait dans son studio et son père levait les yeux au ciel de la voir ainsi fagotée. Cela étant, il ne fit aucun commentaire parce qu’il connaissait sans doute sa fille mieux que personne et savait pertinemment que ça n’aurait servi à rien. Aucun des deux ne donnaient l’impression de se douter de quoi que ce soit, ce qui prouvait bien que Devin et elle avaient fait ce qu’il fallait.
Et en parlant de Devin, c’est à ce moment-là qu’il revint et en juger par sa façon de la mater, sa tenue était loin de lui déplaire à lui et c’était bien là tout ce qui comptait. Elle lui sourit et le fit entrer le temps que tout le monde soit prêt pour ressortir pour leur petite virée. Quel endroit magnifique à visiter que la Nouvelle-Orléans mais moins le dimanche quand même. Alors certes, il faisait beau – et chaud – et tous les parcs de la ville étaient bondés. Moins les rues. Forcément, tout le monde cherchait un coin d’ombre. Sauf eux, puisqu’ils étaient donc présentement en train de marcher dans les rues dans la ville. Devin et son père discutaient loin devant tandis que sa mère et elle traînassaient et s’arrêtaient de temps en temps devant telle ou telle vitrine tout en bavardant de tout et de rien. Jusque-là tout se passait bien et si ça continuait comme ça, ils allaient pouvoir gérer sans trop de problèmes. Et puis le patriarche décréta qu’il voulait boire quelque chose et qu’ils allaient tous s’asseoir à une terrasse comme des touristes.
Alors Keo préféra se la jouer petite fille modèle en ne commandant qu’un Coca zero et, lunettes de soleil sur le nez, elle entreprit de regarder un peu partout autour d’elle mais d’éviter de s’attarder trop longtemps sur Devin. Juste au cas où. Par contre, son père mit les pieds dans le plat en demandant à son meilleur ami de garder un œil sur sa rouquine de fille et, plus particulièrement sur ses fréquentations. La réaction de son amoureux ne se fit pas attendre puisqu’il ricana. Et pour tout dire, elle aurait sûrement fait de même si elle ne se l’était pas interdit mentalement. C’est que son père était du genre très protecteur. Un jour, alors qu’il était allé la chercher à l’école, à Providence, ils avaient fait un arrêt par le MacDo pour s’acheter des milkshakes et pile à ce moment-là, la chanson Milkshake de Kellis passait à la radio. Il lui avait alors arraché son gobelet des mains pour le jeter par la fenêtre sans qu’elle comprenne le pourquoi du comment. Ça c’est sûr, elle s’en souviendrait certainement toute sa vie. Mais soit, là elle avait surtout hâte d’entendre la réponse de Devin.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne fut pas déçue. Oui en effet, elle était assez grande pour mettre qui elle voulait hors de chez elle et la jeune fille acquiesça donc d’un mouvement de tête avant de répondre :
« Oui, oui, puis je te rappelle que c’est pas portes ouvertes chez moi non plus, papa. Sauf en ce qui concerne les plombiers, peut-être… »
C’était passé ? Keo jeta un coup d’œil un brin anxieux à ses parents et remarqua que oui, tout allait bien, ça les avait même fait rire. Eh ben, comme quoi… Puis elle reporta son attention sur le serveur qui venait de déposer les consommations devant eux en lui faisant un clin d’œil. Ce que sa mère ne loupa pas, bien évidemment et puisqu’il devait avoir sensiblement son âge, ça ne l’étonna pas le moins du monde qu’elle lui en parle comme d’un éventuel futur petit copain. Oui bon, autant entrer dans son jeu, dans ce cas.
Invité
Invité
Sujet: Re: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo - Lun 25 Juil - 17:56
DEVEO
cause i like you quite a lot
Devin ✧ Keo
Bien sûr, Devin n’était pas dupe et il remarqua le clin d’œil peu discret du serveur à Keo. Il ignorait la tête qu’il avait bien pu faire à ce moment mais il n’avait sans doute pas été aussi enchanté que la mère de cette dernière. Sa tête ressemblait sûrement plus à celle de Martin qui retira un billet des pourboires qu’il venait de déposer au-dessus de la l’addition. Si ça ne tenait qu’à lui, l’expert-comptable retirerait les trois autres pour y déposer l’écorce du bout de citron de son mojito qu’il venait de mâchouiller. Il s’installa confortablement sur sa chaise et profita de la chaleur estivale qui s’offrait à eux aujourd’hui, enfilant ses lunettes de soleil. Une façon pour lui de se protéger les yeux ET d’admirer sa belle derrière ses verres teintés sans que cela ne se sache. Il était d’ailleurs occupé à détailler sa magnifique chevelure rousse qui tombait en cascade sur ses épaules quand le père de cette dernière lui tapota brusquement l’épaule. « Eh, toi ! Tu n’aurais pas quelque chose à me dire par hasard ? » Devin tourna légèrement la tête dans sa direction, arquant un sourcil. « Qu’est-ce que je suis sensé te dire ? » demanda-t-il, le plus calmement du monde. A l’intérieur, c’était tout autre chose. Son cœur avait commencé à faire des siennes et il tapait si fort qu’il pouvait le sentir pulser dans sa gorge. Ses yeux dévièrent rapidement vers Keo mais il ne pouvait rien lire dans ses yeux, elle aussi ayant eu la brillante idée d’enfiler ses lunettes de soleil. « Ne fais pas l’idiot, Rick m’a dit ! » L’anxiété se transforma en confusion. Qu’est-ce que leur vieil ami avait bien pu lui raconter ? « Et il t’a dit quoi ? » Poser des questions, c’était un moyen pour Devin de se protéger encore un peu et d’aviser au moment où la vérité serait révélée. Peu importe ce que serait sa réponse, il retomberait sur ses deux pieds.
« Fais pas l’idiot, Kane ! T’as quelqu’un dans ta vie et tu tiendrais même pas ton vieux pote au courant ? » L’irlandais déglutit péniblement. A l’extérieur, il réussissait à paraître calme. A l’intérieur, il était paniqué. Il tentait de communiquer avec Keo comme il pouvait mais le fait que tous les deux portent des lunettes n’aidait en rien et il ne pouvait pas lui faire du pied sous la table, avec sa chance légendaire il finirait encore par toucher celui de sa mère. « Rick t’a dit ça ? » fit Devin en prenant un air étonné, se raclant la gorge. Martin hocha vigoureusement la tête. « Oui ! Il m’a dit que tu fréquentais une fille depuis quelque mois… Alors, raconte-moi ! Je veux savoir qui a réussi à détrôner ta sainte Mary ! » Le brun leva les yeux au ciel, tant soulagé qu’exaspéré par ce que son ami venait de dire. Il ne savait donc pas que la dite demoiselle était sa fille, c’était un bon point. Mais d’un autre côté, c’était mauvais. « Commence pas, Marty… Si je te l’ai pas dit, c’est parce que… » Parce que quoi ? Dev’ fit une pause, la parole étant venue avant qu’il ait le temps de bien réfléchir à ce qu’il allait dire. Il avait envie de mentir à son ami en disant que ce n’était pas sérieux mais il redoutait la réaction de Keo à la suite de cet aveu. Elle risquait de ne pas suivre et prendre ça au sérieux. « Parce que j’attends que ça soit officiel. Ouais, avec le divorce qui est pas encore prononcé, tout ça… Un peu compliqué comme situation. » Ce qui était la pure et simple vérité, Keo ne risquait pas de lui en vouloir pour ça.
« Et est-ce que tu sais quand tout ça va prendre fin ? » se risqua à demander Lisa. Devin haussa les épaules. « Tout dépend de Mary. » En effet, c’était elle qui avait voulu divorcer et pourtant c’était elle qui mettait le plus de temps à remplir tous les papiers. Tout ça parce que madame voulait que tout soit en sa faveur. La pension, les enfants, la maison… Une galère.
Invité
Invité
Sujet: Re: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo - Dim 31 Juil - 22:21
Du coin de l’œil, Keo zieuta la réaction de Devin. Et ne put s’empêcher de remarquer que son père désapprouvait complètement le comportement de ce serveur. Ce qui signifiait donc que c’était mal barré comme elle s’en était doutée. Bien, la jeune fille fit mine d’avoir autant d’enthousiasme que sa mère pour donner le change tandis qu’une de ses oreilles écoutait très attentivement la discussion que Devin et Martin était en train d’avoir. Il était question de son amoureux et d’un quelqu’un qu’il aurait dans sa vie. Pour se la jouer plus détaché, elle avait décidé de prendre une gorgée de son coca qu’elle eut tôt fait de recracher dans son verre en entendant ça. Pourtant, il n’y avait vraiment aucune raison de paniquer. Si quelqu’un dans l’entourage des deux hommes en était arrivé à savoir qu’il y avait effectivement quelqu’un dans la vie de son amoureux, il n’y avait pas de raison qu’on sache que ce soit elle, et encore moins pour que son père soit au courant, sinon il n’aurait jamais cet air un peu malicieux sur le visage en parlant de ça. Et si c’était l’un de leurs potes, alors s’il savait de qui ils étaient en train de parler, il l’aurait certainement déjà révélé à son père. Tout ça pour dire que non, aucune raison de paniquer et Keo se reprit aussi sec, toussant et prétextant qu’elle avait avalé de travers comme la dernière des idiotes.
Tout le monde à présent était tout ouïe, même sa mère qui avait enfin cessé de lui parler du mignon petit serveur si craquant, selon ses termes pour se concentrer sur la discussion en cours. Chez Keo, la panique laissa place à l’exaspération lorsque son père évoqua l’ex-femme de Devin. Sa sainte Mary… la rouquine ne put s’empêcher de lever yeux au ciel, éprouvant une légère pointe de jalousie. Alors certes, elle avait bien compris que Mary avait dû représenter beaucoup aux yeux de son amoureux à l’époque et malgré son jeune âge, elle comprenait également que c’était tout ce qu’il y a de plus normal mais quand même. Et puis surtout, maintenant c’était fini entre eux, elle n’aurait plus de sainte que le nom. Le pic de jalousie passé, elle pouvait à nouveau se concentrer sur ce qui se disait. Pourquoi Devin n’en avait pas parlé à son meilleur ami ? C’était une question qu’on pouvait légitimement se poser à condition de ne pas savoir qui était la fille. Et là où Dev fut très malin, c’est quand il préféra dire qu’il voulait attendre que le divorce soit prononcé avant d’ébruiter tout ça – une idée qui plaisait bien à Keo étant donné qu’elle repoussait l’officialisation de leur relation pour la même raison – au lieu de dire que ce n’était pas sérieux, ce qu’elle aurait effectivement mal pris. Et ce, même si elle comprenait tout à fait que le but de la manœuvre était surtout de mener son père en bateau plutôt que la stricte vérité.
La jeune fille hochait la tête de temps à autre, en signe de compréhension – et surtout d’approbation pour qui savait lire entre les lignes – et se détendit quelque peu. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, si ce n’est qu’un jour ou l’autre, il faudrait le leur avouer, à ses parents. Mais elle verrait bien comment ça se passerait à ce moment-là, hein, inutile de se prendre la tête avec ça tant que le divorce n’était pas prononcé, donc. Et en parlant du divorce, le père de la rouquine eut une question qui intéressa fortement sa fille : quand est-ce que celui-ci serait enfin prononcé ? Keo n’avait jamais divorcé, forcément, mais ce divorce en particulier lui semblait durer une éternité. Peut-être parce qu’elle n’attendait que ça, sans doute, même. Quant à la réponse de Devin, c’était toujours la même. Tout dépendait de Mary. Keo ne s’en rappelait que vaguement et peut-être même qu’elle avait un jour apprécié la futur ex-femme de Devin, sans doute à l’époque où elles avaient joué un jour aux Barbie ensemble mais maintenant, elle la trouvait tout bonnement exaspérante.
« Et comment ça se fait qu’elle mette tant de temps à signer les papiers ? Ce n’est pas elle qui tenait tellement à divorcer ? Y a pas moyen de la pousser un peu ? »
A peine ces mots furent-ils sortis de sa bouche que sa mère lui donnait un léger coup de coude pour bien lui faire comprendre que les affaires d’adultes concernent les adultes et certainement pas une gamine dans son genre. Oui mais bon… en revanche, il ne venait pas à l’esprit une seconde que Dev et elle vivaient dans la même ville depuis quatre mois, qu’il leur était arrivé de bavarder et peut-être même de parler divorce, pourquoi pas ? Cela dit, il est vrai qu’elle n’avait jamais osé poser les questions de cette manière, jusque-là, se contentant d’hocher patiemment la tête à tout ce que voulait bien lui dire son amoureux.
Invité
Invité
Sujet: Re: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo - Ven 26 Aoû - 17:48
DEVEO
cause i like you quite a lot
Devin ✧ Keo
Devin ne se souvenait même plus de la dernière fois qu’il avait vu Rick mais il était persuadé que ça faisait déjà plus d’un an, autrement dit bien avant que sa relation avec Keo débute. Alors comment celui-ci savait qu’il était en couple ? Le brun n’en parlait absolument jamais et était vraiment prudent sur le sujet. Même les appels et messages se faisaient en catimini. A part si son ami l’espionnait, il n’aurait jamais pu savoir ça. Et s’il savait que la jeune femme était Keo, pourquoi n’en avait-il pas touché un mot à Devin ? Rien que pour lui dire de faire attention, d’arrêter ça ou pourquoi pas pour le féliciter, tiens ? Il se permettait de prévenir le père de la demoiselle sans mentionner qu’elle était la nouvelle amoureuse et sans dire quoi que ce soit à Dev. Pour sûr que ce dernier allait le cuisiner –et l’incendier- par téléphone une fois qu’il se serait congédié de la famille James. Tout ça pour dire que les questions de son grand ami l’avaient perturbé et qu’il ne savait plus trop quoi dire ni quoi faire pour retomber sur ses pattes sans se mouiller. Surtout lorsque la conversation divergea sur Mary.
Le sujet était très délicat, peu importe les personnes avec qui il en parlait. Mais le pire était bien évidemment lorsqu’il s’agissait d’en discuter avec Keo. Voilà pourquoi il ne ramenait jamais son ex-femme sur le tapis et qu’il passait sous silence l’avancée du divorce, du moins tant qu’il n’était pas certain de la fin officielle de ce dernier. Mais le père James en avait décidé autrement et titillait un peu trop jusqu’à en impliquer sa fille. Lorsque Keo demanda où tout cela en était et pourquoi Mary ne pressait pas les choses, Devin se sentit mal. Même si elle tentait de garder le dessus en présence de ses parents, il savait bien qu’au fond elle désirait vraiment une réponse. Il rêvait de pouvoir lui annoncer que tout était enfin fini mais malheureusement, il risquait d’y en avoir encore pour quelques mois. « Elle veut tout avoir, voilà pourquoi. Mes enfants, mon argent, la maison… Elle ne lâchera rien, je la connais. Mais je compte pas non plus lâcher. Mon argent et la maison j’en ai rien à faire dans le fond, mais elle a pas le droit de m’interdire de voir mes gosses aussi souvent que je le souhaite. »
Il se devait de dire toute la vérité à sa copine. Même si ce n’était clairement pas celle qu’elle voulait entendre. Malheureusement la vérité n’est pas toujours idéale. Il retira alors ses lunettes, faisant mine de regarder rapidement autour de lui avant de fixer Keo quand ses parents avaient le nez plongé dans leurs verres. « Mais je promets à la personne avec qui je suis aujourd’hui que je ferai tout mon possible pour vite en terminer. » Sur ces mots, il lui lança un regard lourd de sens et arqua un sourcil. Il prit alors son verre dans sa main et l’avança vers le sien, invitant ses parents à les rejoindre. « Au divorce imminent ! » Un sourire en coin naquit sur ses lèvres lorsque son verre claqua doucement contre celui de Keo qu’il fixa dans le blanc des yeux. Juste à cet instant, Lisa prétexta devoir aller aux toilettes pour embarquer sa fille avec elle. Une fois les deux à l’intérieur du bar, la mère se tourna vers sa fille : « Keo, sois honnête avec moi… Est-ce que tout se passe bien avec Devin ? »
Invité
Invité
Sujet: Re: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo - Mar 30 Aoû - 19:13
D’accord, ça pouvait ressembler à un règlement de compte mais ça n’en était pas un. Du moins – bien qu’on ait du mal à y croire -, ce n’était pas du tout ce que Keo voulait. Si elle voulait un règlement de compte au sujet du divorce de Devin, elle le ferait quand ses parents ne seraient plus là, mais disons que la question avait franchi ses lèvres sans qu’elle puisse la retenir. Cela étant dit, à en voir la réaction de ses parents, ceux-ci ne se doutaient toujours de rien. Quant à la réponse de Devin, la rouquine la trouvait satisfaisante. Bien sûr que son ex-femme devait tout vouloir. Et bien sûr que Devin s’en fichait de la maison et de l’argent et ne se battait que pour ses enfants – ce qu’elle trouvait bête un peu quand même parce que même s’il travaillait toujours et pouvait certainement se refaire financièrement, après tout c’était lui l’expert-comptable, c’était donc lui le mieux placé pour le savoir, mais c’était son argent aussi. Enfin bref, tout ça pour dire que la scène aurait pu passer crème pour tout le monde s’ils en étaient restés là. Mais ce ne fut pas le cas. Et bien sûr, comme son amoureux avait l’air de s’adresser directement au fantôme de sa copine, ça ne pouvait qu’interpeller sa mère.
Qui ne manqua pas de lui arracher pratiquement le bras juste après qu’ils aient trinqué tous ensemble au divorce, Keo n’eut même pas le temps de tremper ses lèvres dans son verre, en l’emmenant aux toilettes. Pur cliché, soit dit en passant. La jeune fille n’avait jamais ressenti le besoin d’emmener qui que ce soit aux toilettes avec elle depuis bien des années. Ce qui fait qu’elle se doutait bien que sa mère avait dû remarquer quelque chose. Et en effet, à peine étaient-elles entrées dans lesdites toilettes pour femmes qu’elle lui demandait si ça se passait bien avec Devin. Dans la tête de la rouquine résonna alors comme un signal d’alarme : tout ce qu’elle dirait à partir de ce moment précis devrait être pensé, réfléchi et surtout pas précipité. Sans pour autant mettre trop de temps à répondre, ça serait louche. Bon sang, ce que ça pouvait être compliqué les relations secrètes ! Et épuisant aussi, un peu. Soit, elle déglutit en espérant que ça ne se remarque pas trop et feignit de ne pas voir où elle voulait en venir.
« Mais qu’est-ce que tu racontes, m’man ? Bien sûr que tout se passe bien avec Devin, pourquoi ça n’irait pas ? »
Prenant un air tout ce qu’il y a de plus détaché, la rouquine s’observa dans le miroir et remit ses cheveux en place. Mais bien sûr, c’était prendre sa mère pour une idiote or, elle ne l’était pas. Loin de là. D’un geste de la main, Lisa l’obligea à lui faire à nouveau face. Okay, c’était mal barré, pas d’échappatoire possible, il faudrait qu’elle gère.
« Ne me prends pas pour plus bête que je ne suis, Keo Karen James ! Je te connais comme si je t’avais faite et je vois bien qu’il se passe quelque chose. Vous êtes bizarres tous les deux depuis qu’on est arrivés. »
Que répondre à ça, franchement ? Ça serait mentir de dire que la jeune fille n’eut pas un blanc. Elle ne savait quoi répondre et ça allait fatalement finir par se remarquer. Alors peut-être que ce qu’elle devait faire, c’était de jouer franc jeu. En partie, du moins. Elle haussa donc les épaules en baissant les yeux.
« Ben en fait, je le trouve pas mal… du coup, je fais en sorte qu’on se rencontre le plus souvent possible… »
En partie, oui, bon okay, très petite partie mais au moins avait-elle eu le cran d’avouer à sa mère qu’elle avait le béguin pour Devin. Ce qui, à en juger par la tête qu’elle faisait, ne lui plaisait pas trop. Ben tiens, comme si elle ne s’y était pas attendue, au fond.
« Mais enfin, Keo, il a l’âge d’être ton père ! Laisse tomber cette idée tout de suite. »
Et voilà, Keo ne put s’empêcher de rouler des yeux. Evidemment qu’elle allait lui ressortir cet argument et elle avait raison, bien sûr, mais, pour ressortir une phrase totalement bidon : le cœur a ses raisons que la raison ignore. Bref, elle reviendrait à la charge en temps voulu, et ça ne semblait pas être maintenant.
« Ouais… bon, on y retourne avant que papa n’appelle la police en croyant qu’on a disparu. »
Aussitôt dit, aussitôt fait, elles revinrent s’asseoir à la table et Keo préféra se renfermer sur elle-même, éviter autant que faire se peut le regard de Devin et la boucler au maximum. Comme ça au moins, il n’y aurait plus de gaffe.
Invité
Invité
Sujet: Re: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo - Mer 31 Aoû - 11:51
DEVEO
cause i like you quite a lot
Devin ✧ Keo
Lorsque toute la famille commença à avoir faim, Martin invita Devin à les accompagner à un restaurant du centre-ville. Il laissa son ami les guider vers une petite bicoque sympa dans un coin perdu où on servait des côtes de porc braisées à tomber par terre. Il y était d’ailleurs déjà allé manger plusieurs fois avec Keo et il espérait que le cadre familier réussirait à la détendre un peu plus car elle semblait un peu étrange depuis qu’elle était revenue des toilettes avec sa mère. Devin en profita que les parents de cette dernière marchent devant eux pour passer doucement sa main dans le dos de sa copine et lui chuchoter à l’oreille : « Tu vas bien ? Ne t’en fais pas, ça va bien se passer. Je gère la situation… » En fait il ne gérait pas grand-chose, il subissait la majeure partie du temps mais il arrivait à retomber sur ses pattes. Il faut dire aussi que ce n’était pas non plus bien compliqué de faire patauger les parents de la rouquine dans la semoule. Puis comme dirait un grand philosophe : la ruse est finaude.
Ce simple contact avec le corps de sa belle eut pour effet de l’électriser. Il en voulait plus et il savait très bien qu’il ne l’aurait pas. Peut-être pas avant plusieurs mois car encore une fois, Mary décidait de tout. Et il commençait vraiment à ne plus en pouvoir de cette situation. Il chercha alors à garder le contact avec elle autant qu’il le put : si ce n’était pas possible physiquement, il jouerait avec son regard. Il savait qu’elle aimait ça. On installa les quatre personnes bien au calme dans la véranda du restaurant et stratégiquement, Devin fit tout son possible pour se retrouver à nouveau assis en face de Keo. Les jambes croisées, une main devant la bouche, il écoutait attentivement ce que son ami avait à lui dire mais laissait parfois son regard vagabonder vers la jeune femme quand il était certain que personne d’autre ne les regardait. Et puis, au moment où les menus arrivèrent, la bête fut lâchée. Les doigts toujours posés contre ses lèvres, Devin tendit légèrement une de ses jambes pour que celle-ci touche celle de Keo et attendit la réaction de cette dernière. Du moins jusqu’à ce que Martin l’appelle pour lui demander ce qu’il désirait boire et qu’il se redresse, cognant brusquement son genou contre le dessous de la table.
« BORDEL DE-… Hein ? Ah, je vais prendre une bière. » Bon, pour la discrétion, on repassera. En plus de ça, Lisa l’observait un peu bizarrement. Un peu intriguée, un peu apeurée. Le sourire qu’ils échangèrent ensuite fut quelque peu étrange, comme s’ils savaient parfaitement que l’autre n’était pas sincère. La mère de la belle rousse reposa son menu, entrelaça ses doigts et posa son menton dessus en fixant Devin. « Et sinon, comment vont tes enfants ? Ils ont quel âge aujourd’hui ? Je me souviens que ton garçon a l’âge de Keo, non ? » Le brun se mâchouilla la langue, persuadé que c’était une question piège ou avec une arrière-pensée. Il se gratta le bras, trouvant un intérêt tout particulier à un grain de beauté sur son bras pour ne pas avoir à subir le regard perçant de Lisa trop longtemps. « Ils vont très bien, merci. Adrian est bien plus jeune que ta fille, il a seulement seize ans. Et Emily va faire onze ans à la fin de l’année. » Martin, à côté de son ami, lui tapota l’épaule. « Oh merde ! Si ton fils avait la vingtaine, tu l’aurais marié à ma fille ! » Ce à quoi Lisa rétorqua sans attendre : « Même s’il n’a que seize ans, dans quatre ans il sera parfait pour Keo. N’est-ce pas ma puce ? » Devin restait de marbre. Il ne comprenait pas pourquoi la situation dérivait tout à coup sur ce sujet alors qu'ils ne l'avaient pas abordé jusqu'à maintenant. Pour une situation awkward, c’était une situation awkward…
Invité
Invité
Sujet: Re: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo - Mer 7 Sep - 18:53
Comme si ça ne suffisait pas comme ça, quand vint l’heure de dîner, toute cette joyeuse clique se dirigea vers un restaurant du centre-ville que Devin et elle avaient l’habitude de fréquenter. Ce n’était pas que ça la dérangeait outre mesure mais en fait si, parce que c’était en quelque sorte leur restaurant, l’un de ceux où ils avaient pris l’habitude de se fabriquer des souvenirs ensemble et elle ne tenait pas spécialement à se remémorer la fameuse soirée où tout le monde avait été super mal à l’aise à chaque fois qu’ils reviendraient. Qui avait eu cette idée, d’abord ? Probablement pas elle puisque ça la dérangeait, à moins qu’elle n’en ait vaguement parlé un jour à ses parents au téléphone et qu’ils avaient émis l’envie d’y aller, elle ne savait plus. Toujours est-il que ça n’améliorait en rien son humeur et que lorsque Devin se sépara de son meilleur ami pour lui demander si ça allait et lui rappeler qu’il avait la situation en main, Keo ne put répondre que par un haussement d’épaules. Tu parles, il ne gérait rien du tout. Ni elle, d’ailleurs, et c’était justement ça le plus frustrant. Ils n’étaient même pas capables de berner ses parents – enfin si, son père. Cela dit, ce n’était pas vraiment le moment d’en parler, elle le ferait plus tard, quand ses parents seraient rentrés, sans doute.
Bref, inutile de commenter, donc. Tout ce qu’ils parviendraient à faire s’ils le faisaient serait sans doute de se faire remarquer par Lisa qui laissait sûrement traîner une oreille discrète de leur côté, elle la connaissait trop bien, elle aussi, donc autant éviter encore un peu plus de casse. De toute façon, ils étaient arrivés et, bien qu’il y ait du monde, on ne leur demanda même pas de patienter au bar qu’une table se libère, on les installa de suite. Et son amoureux préféra prendre place en face d’elle alors qu’elle aurait préféré qu’il se mette ailleurs, mais bon, Keo devait se faire une raison : cette journée ne se passait pas du tout comme elle en avait envie. Tant pis, donc, elle ne pourrait échapper à ses tentatives de flirt avec les yeux auxquelles elle avait bien envie de répondre mais ne pouvait pas. Pas sous l’œil vigilant de sa mère assise juste à côté d’elle, en tout cas. Aussi ne fut-elle pas si mécontente que ça qu’on leur apporte les menus. Sans plus attendre, la jeune fille se planqua derrière le sien, s’abîmant dans la contemplation de mots ayant perdu toute signification à ses yeux et ce n’était pas bien grave, étant donné qu’elle savait ce qu’elle allait commander.
Et c’était une chance qu’elle se soit planquée derrière cet immense menu puisque le contact qu’échangèrent ses jambes et celles de Devin la fit tout d’abord sursauter. Un peu trop tendue, elle ? Mais non, voyons, c’était une illusion. Puis, comme ça la chatouillait, elle se mit à rire et tenta de dissimuler ça derrière une quinte de toux. Heureusement que le contact fut interrompu dans le fond, sinon elle aurait juste eu l’air d’une cinglée échappée de l’asile. Et là-dessus, tout le monde commanda à boire. Puisqu’elle avait sage jusque-là, elle avait bien le droit de boire un peu elle aussi, ça la détendrait peut-être un brin et ça ne pourrait pas être plus mal. Ça serait donc mojito pour elle. Ensuite, la conversation s’orienta sur les enfants de Devin. Après son ex-femme, ses enfants, quoi de plus normal ? D’ailleurs, la rouquine se demandait comment ce sujet n’était pas intervenu plus tôt dans la discussion mais la réponse était simple : c’était sa mère qui en parlait, sans doute pour bien lui prouver qu’elle était plus proche de leur âge que de celui de leur père. C’était subtil et agaçant parce que ça, elle l’avait bien compris et ce depuis longtemps.
Tandis que son père se désolait des quatre ans de différence entre Adrian et elle, sans quoi il aurait sans doute organisé un mariage arrangé dans le but que sa descendance reste liée à celle de son meilleur ami comme un dingo moyenâgeux, Keo roulait des yeux et sa mère en rajoutait une couche, comme quoi d’ici quelques années, ça ne serait plus un problème pour personne. La jeune fille se jeta alors littéralement sur son verre qui venait d’arriver et le vida de moitié avant de répondre d’un air exaspéré :
« Dans quatre ans, Adrian sera toujours un bébé selon moi et puis j’ai peut-être mon mot à dire dans tout ça, non ? On n’est pas au pays des talibans, là ! Peut-être bien que j’ai dans l’idée de rester célibataire encore longtemps, en plus. »
Ça serait sans doute le cas si le divorce de Devin traînait encore longtemps, et apparemment, personne n’avait l’air d’être vraiment pressé. Son père leva à son tour les yeux au ciel et commenta d’un :
« Ce qu’ils peuvent être susceptibles, ces jeunes, on peut plus rigoler… »
Invité
Invité
Sujet: Re: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo - Mer 21 Sep - 22:13
DEVEO
cause i like you quite a lot
Devin ✧ Keo
La soirée devenait peu à peu une épreuve et Devin n’en voyait pas le bout. Il aurait aimé avancer le temps pour arriver au dessert et se congédier des James. Peu à peu, il avait l’impression de s’enfoncer dans un sable mouvant et quand la pauvre Keo tentait de le récupérer, elle finissait par atterrir encore plus bas. Et c’était pareil dans l’autre sens. Puis, il ne pouvait s’empêcher de remarquer que quelque chose avait changé chez Lisa au fil de la soirée. Ses regards étaient plus observateurs, plus méfiants et elle avait parfois l’air mal à l’aise quand ils en venaient à échanger un regard. Naturellement Devin avait vite fait le rapprochement et autant dire que ça ne l’enchantait pas le moins du monde. Alors malgré tout, il continuait de faire ‘comme si’ et priait pour que, si jamais la vérité venait à être clairement révélée à la femme de son ami, ce soit sa propre fille qui s’en charge. En échange, il n’était pas contre se charger du père quand le moment se serait venu. Comme ça, si les poings devaient entrer en jeu, il serait direct baptisé et on en parlerait plus. Mais pour le moment, Martin était à mille lieux de se douter. Après avoir titillé sa fille (où Dev’ s’empêcha autant que possible d’intervenir pour ne pas déclencher la troisième guerre mondiale), il vint à masser –ou broyer, ça dépend de sa résistance à la douleur- le cou de son ami. « En parlant de tes gosses… Fais-moi voir quelques photos ! » ordonna-t-il alors, s’emparant directement du téléphone de l’expert-comptable quand ce dernier lui montra la plus récente photo de sa fille. « Oh là, qu’est-ce qu’elle ressemble à sa mère… »
Même si Devin se serait passé de ce commentaire au vu des circonstances, il ne pouvait nier. Emily était le portrait de sa mère et Adrian, lui… « Si ça c’est pas ton fils, je me demande à qui il appartient ! Il a la même tête que toi à son âge, cet air de petit vicieux qui invite un tas de filles chez lui quand ses parents ont le dos tourné. » La description était certes flatteuse mais bizarrement, elle n’enchantait pas vraiment l’irlandais sur le coup. Dev’ se mordit la lèvre, fuyant autant que possible le regard de toutes les personnes assises à sa table. Il trouva de quoi s’amuser avec la salière et le poivrier qu’il basculait de gauche à droite du bout de l’index, glissant un « Je pense pas qu’il soit comme ça, il est plutôt casanier… » avant que son ami ne rétorque directement : « Ça c’est ce que tu crois, on pensait que Keo était casanière aussi mais elle a vite été indépendante. Tu ne sais jamais ce que tes enfants font quand tu as le dos tourné, Dev’. » A cette remarque, le brun lança un regard plein de sous-entendus à la belle rousse avant de dévier le regard vers son téléphone portable, toujours entre les mains de son ami. C’est là que son cœur se mit à battre à tout rompre, lorsque en défilant les photos, Devin s’aperçut que ce n’était plus ses enfants affichés sur l’écran mais les rues animées de la Nouvelle Orléans, un soir de la semaine passée où il était sorti avec Keo et où il l’avait pris en photo avec un groupe de grands gaillards portant des masques voodoos. Il n’arrivait pas à comprendre ces gens qui, au lieu de se contenter de regarder une photo sur le portable de quelqu’un, prenaient le cellulaire dans leurs mains et continuaient de regarder les photos avec grande curiosité.
En plus d’être exaspéré, Devin était de plus en plus embarrassé. Et comme à chaque fois qu’il se trouvait coincé, il restait de marbre et attendait que le moment fatidique arrive sans pouvoir y faire grand-chose. Mais là, c’était bien trop dangereux. Si le père de Keo voyait une photo de sa fille sur le téléphone de son ami, il risquait de poser bien trop de questions et honnêtement, Devin n’avait plus la force de supporter ça ce soir. Cacher un secret comme celui qu’il partageait avec son amoureuse s’avérait bien plus compliqué et exténuant qu’il ne l’aurait pensé. « Ouais ça c’est… Les rues du centre-ville, il y a eu une… Argh ! » Ça, c’était l'irlandais qui se faisait brusquement taper sur la main par son meilleur ami alors qu’il tentait de récupérer la pièce à conviction. « Attends, je regarde ! » répliqua Martin, zoomant sur des clichés pour le moins inintéressants quand on y regardait d’un peu plus près. C’est toujours ça avec les photos, on croit qu’elles sont jolies sur le moment mais en fait on se rend compte plus tard qu’on a photographié n’importe quoi. Soit, Dev était piégé. En dernier recours, il tenta le regard désespéré vers Keo en passant par les gros yeux et les sourcils froncés pour lui faire passer le message. A voir si elle allait comprendre quelque chose ou si elle allait seulement penser qu’il avait chopé une poussière dans l’œil.
Invité
Invité
Sujet: Re: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo - Sam 24 Sep - 20:03
Pour tout dire, Keo n’était pas mécontente que la discussion se reporte sur les enfants de Devin et uniquement sur ses enfants, plus sur elle parce que déjà en temps normal, c’était le genre de trucs qui lui tapaient sur le système alors, à fortiori, ça l’échauffait encore plus ce soir. Par chance, elle avait son verre pour lui servir de catalyseur. Son père voulut alors voir les enfants en question et la jeune fille ne vit pas le danger tout de suite quand il s’empara du téléphone de son amoureux pour se faire. Il y avait peut-être des photos d’elle mais certainement pas des photos compromettantes. Enfin… elle n’en était plus sûre, tout d’un coup et ça, en revanche, ça posait problème. Puis en y réfléchissant un peu mieux, elle en vint à se dire que peu importait si les photos étaient compromettantes ou non, Martin allait sans aucun doute se poser des questions sur les raisons poussant son ami à garder des photos – quelles qu’elles soient, donc – de sa fille sur son portable. Et ils pourraient toujours prétexter que ça leur arrivait de se faire des sorties justement parce qu’ils ne connaissaient pas grand-monde à la Nouvelle-Orléans en dehors d’eux deux, ça ne ferait pas illusion bien longtemps maintenant que sa mère avait eu vent de son attirance pour Devin.
Avec une expression qui se voulait détachée, la rouquine faisait tourner ce qu’il restait de boisson dans son verre tout en scrutant discrètement le visage de Devin. Non, pour l’instant tout allait bien. Emily ressemblait donc à sa mère. Et sans doute que c’était vrai. Elle l’avait vue en chair et en os une fois, mais elle n’aurait su dire de qui elle tenait le plus. Ce n’était pas son truc, en fait, tout comme elle ne savait pas si elle-même ressemblait plus à Martin ou à Lisa. Et puis Adrian ressemblait à son père, apparemment. Ce que ça pouvait être cliché, mais bien sûr, elle ne pouvait comprendre étant donné qu’elle n’avait pas d’enfants et qu’elle n’en aurait pas sitôt. Par contre, ce qui était plus drôle, c’était la raison invoquée : il lui ressemblait parce qu’il avait une tête à ramener des filles chez lui quand ses parents s’absentaient et la jeune fille arqua un sourcil, se demandant si ça signifiait que Devin avait été un tombeur quand il était plus jeune, du coup. Sans doute que oui. Et puis il était tombé sur son ex-femme. Fin du game.
Puis, bien évidemment, comme s’il nous pouvait s’en empêcher, son père refit une comparaison avec elle. Oui enfin, disons surtout qu’elle avait été casanière parce qu’elle vivait sur une île toute minuscule et qu’à part pendant la saison estivale, il n’y avait pas foule. Sinon, Keo aurait été prête à parier qu’elle aurait été bien plus fêtarde que ça. Un peu comme maintenant, quoi. Son regard capta alors celui de Devin et elle lui adressa un petit sourire qui voulait tout dire lui aussi avant de le dissimuler derrière son verre. Verre qi s’avéra très utile même pas dix minutes plus tard, quand elle remarqua que son amoureux était soudain un poil plus tendu et essayait par tous les moyens de récupérer son téléphone. Ce fut plus un réflexe qu’autre chose, la rouquine balança le contenu de son verre sur le portable devant le regard ébahis de sa mère qui s’exclama alors :
« Mais enfin, Keo, qu’est-ce que tu fabriques ?? »
Tandis que son père se retrouvait à moitié trempé lui aussi et avait l’air d’un poisson hors de l’eau dans sa façon d’ouvrir et de refermer la bouche sans rien ajouter.
« Oh merde, je suis désolée pour ton téléphone, Devin. J’ai eu une sorte de spasme… »
Meilleure excuse au monde, oui… N’empêche que ses parents eurent soudain l’air très inquiet et la jeune fille s’en voulut un brin de leur causer du souci mais d’un autre côté, elle venait de sauver la situation. Sa mère porta alors sa main à sa tempe.
« Tu es sûre que tu vas bien, trésor ? Ton patron ne t’exploite pas, au moins ? On devrait peut-être rentrer, chéri, je crois qu’elle a surtout besoin de repos. »
En voilà une idée qu’elle était bonne, même si, il fallait bien l’admettre, l’idée que Mark l’exploite un jour la faisait bien rire intérieurement. Bref, Keo en rajouta donc des caisses et c’est ainsi que les James prirent congé de Devin, la rouquine trouvant tout de même le moyen de lui faire comprendre qu’elle l’appellerait dès qu’elle en aurait la possibilité. Enfin, s’il allait se racheter un téléphone, quoi, sinon ça serait un peu compliqué.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo -
cause i like you quite a lot, everything you got, don't you know ? → keo