Sullivan avait passé son temps en cuisine, et ce, depuis 4h30, à préparer le petit déjeuner, chose qu'il ne faisait que deux jours par semaine, afin de pouvoir garder du sommeil, entre le fait qu'il se couche tard, et qu'il se lève très tôt, la fatigue savait pointer son nez. Heureusement que ce n'était pas comme au départ, il n'était plus seul à gérer cuisine et comptabilité. Ce jour là, c'était le petit déjeuner à la française qu'ils avaient passé la matinée à préparer, avant d'ouvrir à 7h30. Entre viennoiseries, gâteaux et autres petites pâtisseries que l'on ne trouvait qu'en France, l'odeur de la Cuisine donnait un creux dans le ventre. Très rapidement, après son arrivée, les autres employés du matin avaient rejoint les rangs de la cuisine, ce qui avait permis de se dépêcher à ouvrir, de ne pas être en retard. Puis une fois avoir ouvert, et servit les quelques clients qui étaient arrivés, ils reçurent en cuisine la visite surprise du public. L'endroit n'était pas vraiment censé être visité par le public, mais il était trop tard lorsqu'il entendit son nom prononcé. Se retournant pour voir qui s'adressait à lui, Sullivan lança un " Oui ?" et chercha des yeux qui lui avait parlé. Ce n'était pas un employé, même si une grande partie l'appelait "Monsieur Sullivan", puisque tous s'étaient retournés. en quoi puis-je vous aider, mademoiselle ? demanda-t-il en voyant la petite brune, intruse dans sa cuisine, devant lui.

Sullivan n'aimait pas trop que quelqu'un qui ne travaillait pas ici n'entre dans la cuisine. Pas même pour le féliciter. D'habitude, c'était plutôt une demande que les clients faisaient pour qu'il pointe le bout de son nez à leur table, et non l'inverse. Mais ce qui était fait était fait, et il n'allait pas virer le petit bout de femme qui avait décidé de se ramener ici comme une malpropre. Ce n'était pas vraiment de son genre. Pour ne pas dire pas du tout de son genre. Il s'était donc pointé devant elle, et elle se présenta à lui, lui tendant la main, avant de se stopper. Ce qui l'arrangea, il n'avait pas forcément envie de lui ficher de vent. S'il se lavait les mains à chaque fois qu'il s'arrêtait et qu'il reprenait, il trouvait grossier de se les laver devant quelqu'un pendant le temps que cette personne expliquait un quelque chose juste après lui avoir serré la main. De la grossièreté qui aurait voulu dire qu'elle avait les mains sales, et qu'il regrettait de la lui avoir serré. Alors, heureusement qu'elle s'était stoppée dans son mouvement. Il l'écouta, appuyé sur le plan de travail inutilisé devant lequel elle s'était arrêtée. Bras croisés sur le torse, Sullivan était attentif à ce que disait la jeune femme.
Il sourit doucement à ce que la dénommée Lexi Bell lui racontait. Elle le complimentait. Enfin, elle complimentait le boulot de toute l'équipe qui travaillait sous son nom, selon ses ordres. Sullivan hocha la tête en regarda la petite jeune femme. Elle était toute souriante, et semblait pleine de vie. Étrangement, elle lui rappelait ses deux filles. Et bien, c'est à dire que comme nous ne sommes pas à la base des traiteurs, donc il faudra voir par rapport à notre masse de travail, mais surtout aux dates, de sorte à ce qu'on soit assez nombreux pour pouvoir assurer le service. Ce serait pour quel genre d'évènement ? demanda-t-il gentiment, sans statuer pour le moment sur une réponse définitive.