Depuis que Madeline était revenue en ville, je n'avais pas vraiment eu l'occasion de passer du temps avec Sean ou même avec elle. Je ne savais pas comment allaient évoluer les choses, surtout que si nous nous étions éloignés, c'était principalement à cause de nos relations avec Valentino pour lui, et Madeline pour moi. Ce qui, autant l'avouer, ne m'avait pas été simple.
Cela dit, cela faisait quelques années déjà que nous avions décidé de rester amis, et j'espérais secrètement que les choses évoluent dans le sens qu'elles étaient avant. Pour mon amie et son ex-compagnon, mais aussi pour tout ce qui s'était créé, et qui n'attendait qu'une suite sur le passage avec Sean. Sauf que je ne voulais pas mettre de confusion entre nous. A choisir entre garder le brun dans mon cercle de relations amicales, ou à ne plus le croiser, et l'ignorer, le choix était fait. Couper court avec lui m'était impossible, ça me tuerait certainement.
Ce jour là, je ne travaillais pas, alors je m'étais décidée à aller faire un tour en ville. Et j'avais proposé de prendre un café au policier qui comptait tant pour moi. Il ne se rendait pas compte, mais il avait pris une place telle dans ma vie qu'à côté, mon passif avec Miles ne ressemblait à rien de bien important. Il me le faisait oublier. Pourtant, c'était toute une histoire, et quelque chose qui prenait beaucoup de place, un lourd bagage à porter. J'étais donc super heureuse de me rendre au starbucks pour prendre un café avec lui. Quand j'étais arrivée, lui n'était pas encore là, alors je passais ma commande. Un moccha, s'il vous plait. puis, j'attendais qu'il ne soit préparé, et que Sean arrivent.

Je n'avais pas eu une minute à moi-même depuis un moment. Entre le travail et d'autres trucs à côté je n'ai pas trouvé le temps de me reposer. Il faut dire que je passe pratiquement ma vie au travail, mais cela ne me déplait absolument pas. Mes amis et ma famille savent très bien a quoi s'en tenir avec moi, ils avaient été prévenus. D'ailleurs en parlant du travail, Madeline était revenu, je trouvais que c'était une bonne nouvelle et c'est vrai qu'elle m'avait beaucoup manqué aussi. Je mentirais si je disais qu'elle ne me plaisait pas, mais pour le moment je le garde pour moi et je lui dirai quand je sentirai quand ça sera bon. Et puis il faut rappeler que je bosse avec Valentino aussi qui est son ex, donc je dois rester calme pour le moment.

Aujourd'hui est un jour de repos. Rester à la maison, ne rien faire. Non très peu pour moi. J'avais prévu de faire quelques trucs dans l'après-midi, notamment passer du temps avec mon frère. D'ailleurs ce matin j'avais rendez-vous avec Bianca, une très bonne amie à moi. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu et s'était toujours un plaisir de passer du temps avec elle. Oui nous avons sauté le pas et une fois nous avons eu une relation, c'était un très bon moment d'ailleurs, mais après nous avons décidé d'en rester là et d'être amis. D'ailleurs je lui avais bien fait comprendre qu'elle était une amie précieuse pour moi, mais qu'on n'irait pas plus loin. C'était assez délicat de dire ça, je ne voulais pas lui faire de mal, mais il fallait absolument mettre les choses au clair tout de suite.

Je m'étais réveillé assez tôt, comme d'habitude. Et comme d'habitude j'ai enfilé ma tenue de sport pour aller courir pendant environ 1h. C'était l'un de mes moments préférés, courir avec la musique dans les oreilles, ne penser à rien, c'était parfait. Après mon sport je prends une douche pour enlever la sueur de ma course. Une fois ma douche finie je me suis habillé en décontracté, t-shirt, jeans et chaussure de ville je mets un sweat aussi. J'avais rendez-vous avec Bianca dans un café à côté. J'avais vraiment hâte de la voir et de lui parler de tout et n'importe quoi. Je prends mon téléphone, mes clés d'appartement et je quitte mon immeuble pour la rejoindre au Strabucks pas loin. Il y avait quelques personnes dehors et le temps dans l'ensemble n'était pas mauvais. Une fois devant le Starbucks j'entre et essaie de localiser la jeune femme. Après un tour rapide de la salle je la vis un peu plus loin. La voir me fis sourire, je me dirige vers l'accueil pour passer ma commande et une fois ma commande passée je me dirige vers Bianca.

- J'espère que je ne suis pas trop en retard?

Dis-je avec un grand sourire avant de lui faire un câlin pour la saluer.

- Comment vas tu ? Je suis content de te voir.

Lui dis-je.

Patiemment, j'attendais mon Moccha, et que Sean n'arrivent. J'adorais me retrouver ici. Il faisait bon, c'était toujours agréable de voir les gens, qui semblaient changer d'humeur, une fois passé la porte d'entrée, et une fois qu'avait retenti le carillon comme quoi quelqu'un de nouveau passait la porte. Et puis, les employés faisaient tout pour que ça se passe bien. Sourires, commandes arrivées rapidement. Bon, évidemment, il y avait toujours ce petit problème de prénom mal écrit, que personnellement, je connaissais bien, puisque mon prénom était souvent écrit "Blanca", soit en version Espagnole qu'en version Italienne, mais je ne pouvais que trop peu leur en vouloir. C'était pas commun dans un état à moitié Américain et Français. Et puis aussi, il y avait toujours cette petite musique en fond. Souvent des tubes qui faisaient danser, et qui mettaient plus ou moins tout le monde d'accord. C'était l'endroit parfait pour passer des petites journées au calme dans la bonne humeur, bien que dans cette ville, la bonne humeur était toujours présente, mais plus voyant autour des fêtes. Mon café venait d'arriver au moment où résonna le carillon. Enfin, sauf que cette fois-ci, ils avaient fait pire avec mon prénom, ce qui me fit presque éclater de rire. "Pianca". Oui, tout à fait. La prochaine fois, je dirais "Pizza", je suis quasiment sûre qu'ils ne se tromperaient pas sur ce mot. J'allais m'asseoir, sans faire plus attention à qui était rentrée, l'esprit trop occupé par ce prénom drôlement écrit. Puis, je relevais la tête et voyais Sean. Ce qui mit un immense sourire à mes lèvres. Je savais qu'on avait arrêté, et que très certainement, tous les deux, ce serait impossible. Mais je ne pouvais empêcher mon coeur de faire un bond, bien que j'arrivais à faire en sorte qu'il soit moins fort qu'au début, dans ma poitrine. Non, ne t'en fais pas ! Tu es pile à l'heure ! avec quelques minutes de retard sur ce que l'on avait dit, mais je n'étais pas vraiment du genre embêtante sur le sujet, pas même avec mes employés. Alors je ne risquais pas de faire quelque réflexion à ce sujet. Vu qu'en temps normal, c'était plutôt moi qui avait ces quelques minutes de retard. Nous nous faisions un calin, en guise de salut, ce qui n'était pas vraiment pour me déranger, déjà parce que j'étais naturellement câline, comme une maman poule. On me disait souvent d'ailleurs que je l'étais. Ecoute, ça va super bien, et toi ? je suis contente aussi de te voir, j'ai l'impression que ça fait une éternité ! Oui, tout comme je n'avais pas revu Valentino depuis trop longtemps. Et de savoir que Madeline était de retour,c 'était pareil. Ca me faisait étrange de ne pas l'avoir revue. Et puis, c'était aussi par son départ qu'avec Sean, on avait décidé d'arrêté, parce qu'on protégeait tous les deux notre ami respectif : lui, Valentino, et moi, Madeline, sans se rendre compte qu'on prenait parti contre l'autre, qu'on appréciait malgré tout. Alors, ça se passe bien, au travail ? Oublions que ma curiosité induisait aussi dans ma question de savoir si ce n'était pas trop dur pour les deux ex de se retrouver. Et de Sean de se retrouver entre les deux, ce que j'espérais, n'étais pas trop dur.

Je n'espérais pas arriver trop en retard. J'ai toujours cette habitude d'être ponctuel lors de mes rendez-vous. C'était une chose que mes grands-parents nous avez enseignés à mes frères, ma soeur et moi. D'ailleurs en parlant d'eux, il me manque. Cela faisait un petit moment que je n'étais pas allé les voir à cause de mon travail ou du fait que j'ai été pris dans pleins d'autres choses. Je n'ai d'ailleurs pas vu mes frères et soeur depuis longtemps non plus. J'espère qu'ils vont tous bien. Je devrais les appeler tout à l'heure et voir si on ne peut pas s'organiser un truc se week-end. Mais pour le moment j'avais rendez-vous avec Bianca, une très bonne amie à moi malgré le fait que nous nous soyons éloignés, mais tout ça c'est de l'histoire ancienne et nous avons repris notre amitié comme avant. Une fois Bianca trouvée dans le café je me dirige vers elle et lui fait un câlin en guise de bonjour. Je lui demande si je ne suis pas trop en retard, je n'aime pas faire attendre les gens, auquel cas je me serais excusé si elle avait attendu.

- Pile à l'heure ? Bon ça va alors. Le principal c'est que tu n'as pas trop attendu.

Je souris en lui disant cela. Puis après naturellement je prends de ses nouvelles, savoir comment elle va, si des choses ont changés dans sa vie depuis la dernière fois que nous nous soyons vu, s'il y a quelque chose de neuf. Je souris en entendant qu'elle allait très bien et du fait qu'elle était contente de me voir.

- Je vais très bien aussi, je te remercie. J'ai cette impression aussi, mais c'est normal, car ça fait vraiment longtemps qu'on ne c'était pas vu.

Lui dis-je. Entre le travail, les problèmes qu'il y a eu ça n'a pas toujours été facile. Le principal c'est que tout rentre dans l'ordre maintenant. Je souris en entendant sa question, je savais très bien ce qu'elle voulait savoir.

-Ca va plutôt bien au travail. Nous avons pas mal de travail alors ça aide aussi. Sinon je pense que tu te demandes comment ça ce passe encore Valentino et Madeline ? Ca va bien entre le deux, enfin de ce que je sais. A vrai dire j'essaie de pas trop me mêler de leurs affaires maintenant. Je les laisse gérer leur truc si tu vois ce que je veux dire. Après ça risque de me retomber dessus. Et toi alors le travail ? Comment ça va ?

Demandais-je.

En ce moment, ma vie sociale se résumait à Alize. Et à ma grand mère. La vie au haras, c'était, en soit, pas la chose la plus compliqué au monde. Enfin, sauf quand il fallait ajouter de l'administratif. Une véritable galère. Et en ce moment, avec le besoin d'une subvention de l'Etat, il fallait remplir des papiers innombrables, et surtout être au pied levé pour répondre au comptable et fournir les pièces pour faire une simulation de bilan. Bref, tout cela m'était complêtement inconnu, en fait. Et ça me prenait la tête. Ajouter à ça que mes quelques connaissances et amis étaient indisponibles, parce qu'ils avaient aussi une vie. Heureusement, par moment, c'était possible de se trouver un créneaux, comme avec Sean. Le voir me faisait du bien, et me changeait les idées. Ce qui, en soit, relevait du miracle. Mais il était la seule personne que je voyais, en dehors de la famille et des relations professionnelles. Même Elÿs, se faisait rare ces derniers temps.

Je souriais. Non, je n'avais pas trop attendu. Et il était arrivé en même temps que mon café. Le moment idéal, le café encore trop chaud pour que je ne puisse le boire, et pourtant, avec la satisfaction de l'avoir entre les mains. Quelques minutes après, et boire un moccha froid aurait pu me mettre dans un état boudeur. Je hochais la tête en l'entendant. Oui, c'était sûr. Ouais, ça fait un sacré bail, en y réfléchissant. Oui, puisqu'avec Alize, nous n'étions pas encore allées à la rencontre de notre génitrice. Mais ça, je me gardais bien de le dire. Le monde entier qui ne me cotoyait que moi, pensait que ma mère était portée disparue, présumée morte. Oui, présumée enfermée en prison, surtout. Même Sean, Madeline ou Valentino ne savaient pas. Je crois que de tous, il n'y avait qu'Elÿs qui avait su, au tournant d'un mojito fort dosé, après ma dernière visite, quand nous étions au lycée. Mais elle avait gardé le secret face à tous nos amis. Et depuis, elle était restée ma meilleure amie. Le repère temps était donc ce moment très heureux dans ma mémoire. Je soupirais, et chassais mentalement cette pensée.

Et quoi de plus heureux que le retour de mon amie ? Je l'avais toujours soutenue, pendant son départ, contre vents et marée, peu importait ce que les autres en disaient. D'ailleurs, d'elle, en ma présence, tous s'étaient toujours gardé de dire du mal. Sinon, ils auraient eu affaire à moi ! Mais nous n'avions pas plus gardé contact que cela. Quelques deux ou trois coups de téléphones, puis j'avais compris qu'elle avait besoin d'être seule, en ignorant la raison. J'avais accusé le coup, et accepté. La savoir à nouveau par ici me réjouissait. Je ne pouvais m'empêcher de rougir et de hocher la tête. J'étais démasquée. Et évidemment, comme d'habitude, dès qu'une situation me mettait mal à l'aise, je rosissais violemment. J'espère que ce n'est pas trop dur. Pour eux. Et puis, pour Madeline, surtout. Vu comme est devenu Valentino... Mauvaise idée de parler de son ami de cette manière. J'aimais beaucoup cet homme. Il était gentil, et malgré tout, nous étions amis. Mais je n'avais pu m'empêcher qu'avec le départ de sa belle, il était passé du côté obscur de la force.. Enfin, de la force sentimentale, quoi.
Heureusement, Sean partait sur mon travail. Je soupirais. Beh écoute, ça va. En ce moment, je cours un peu dans tous les sens, dans l'administratif. C'est pas vraiment ce que j'aime faire. Je préfère le contact aux gens et aux animaux. Mais bon, il faut bien le faire. J'espère que d'ici peu, je pourrais embaucher une secrétaire, ou même un mi-temps pour tous ces papiers. C'est tellement pas mon truc ! dis-je, en finissant par rire. Oh, ça non ! C'était de notoriété publique. Les papiers, grand bien m'en garde ! Pourtant, je n'étais désordonnée, mais il y avait toujours un problème. Tête en l'air, ou papier manquant, ou alors plus valable, ou quelque chose comme ça.

Le temps file à grande vitesse pensa Sean. Il n'avait pas eu le temps de voir pratiquement personne depuis un moment. A part son travail, retour à son appartement et voir vite fait sa famille c'était tout ce qu'il avait fait. Même sa vie social n'était pas top en ce moment, mais bon il ne s'en plaignait pas trop. Tant qu'il avait son boulot tout aller bien pour Sean. Mais aujourd'hui le jeune homme avait rendez-vous avec une grande amie à lui Bianca. C'était toujours un grand plaisir de la voir et de passer du temps avec elle. Les deux avaient rendez-vous dans un café un peu plus loin d'où il habitait. Le jeune homme avait quelques minutes de retard, il espérait que la jeune femme ne lui en tienne pas compte. Les deux amis se saluèrent et se demandèrent comment ça va.

-J'ai eu beaucoup de travail ces derniers temps que je n'ai pas vu le temps passer. Je suis désolé, j'aurais pu t'appeler ou t'envoyer des messages pour prendre de tes nouvelles.

Dit l'agent de police. Sean sourit en entendant la jeune femme lui demandait comment ça ce passé au travail. Il savait très bien ce qu'elle lui demandait, à savoir comment ça allait entre Madeline et Valentino. Il connaissait bien la jeune femme. Sean lui dit qu'il que ça allait au travail et il lui dit ce qu'il avait vu et entendu au sujet de ses deux collègues. Sean hocha la tête en écoutant son amie parlait de Valentino. C'est vrai qu'il avait littéralement changé après le départ de Madeline. D'ailleurs Sean n'était pas du tout d'accord avec les agissements de son collègue.

- Ah Valentino… C'est vrai qu'après son départ il a fait n'importe quoi. D'ailleurs je lui en ai parlé. J'espère juste qu'il va arrêter ses bêtises et que tout ce remette bien entre Madeline et lui.

Dit-il. Même si le jeune homme avait des vu sur Madeline il espérait vraiment que ses deux collègues se retrouvent et que tout redeviennent comme avant et que Valentino arrête ses conneries. Sean écouta la jeune femme parler de son travail. Le jeune homme sourit quand elle dit que ce n'était pas son truc pour les papiers.

- J'espère que ça va se calmer un peu, tu m'as l'air débordé.

Dit-il a son amie.

- Ah les papiers. C'est le genre de choses qui ne devraient pas exister! Je ne sais pas comment les gens arrivent à s'y retrouver dans tout ça et comment ils arrivent à gérer. C'est un grand mystère pour moi.

Dit-il en rigolant. Il avait assez à faire avec les rapports qu'il avait à taper tous les jours.

- D'ailleurs quand j'aurais du temps libre, un jour. Je viendrai te voir pour apprendre l'équitation. Enfin du moins essayer. Ca fait trèèèèèèèès longtemps que je ne suis pas monté à cheval. En faite je sais même plus si j'en ai déjà fait où pas.

Dit Sean en essayant de se remémoré s'il avait fait du cheval dans sa vie.

-Ah si une fois, mais ça c'est mal terminé...

Dit le jeune homme.

J'étais vraiment heureuse de voir Sean. Même si c'était quelque chose de prévu, le fait que ça arrive vraiment, ça faisait partie des rares "bonnes surprises" de cette semaine, qui était vraiment éprouvante. Mais je m'étais mise en tête que si ça se trouvait, lui ou moi, on allait avoir un contre-temps, et qu'au final, nous ne nous verrions pas. C'était un peu ce qui arrivait ces dernières semaines avec chaque personne que je voulais voir. On prévoyait, et puis au final, on avait soit l'un soit l'autre, quelque chose qui nous empêchait. Mais bon c'était malheureusement comme ça, et on n'avait pas le choix.
Je haussais les épaules à ce que disait Sean, comprenant tout à fait qu'il n'y pouvait rien, si nous ne nous étions pas vus. Le travail, malheureusement, c'était indispensable, et c'était ce qui nous permettait de vivre.
Je me doutais qu'il devait avoir beaucoup à gérer, déjà vis à vis de ses responsabilités en tant que flic, mais également en tant qu'ami de Valentino, avec le retour de Madeline. Et même tout simplement avec son départ. A mes yeux, Valentino avait pire que mal agi. Si elle était partie, c'était forcément de sa faute, forcément parce qu'il avait fait une erreur, et qu'elle ne se voyait pas continuer avec un homme comme ça. De toute façon, j'avais beau l'adorer, je trouvais qu'il était assez gamin, en général. Et je ne m'en étais jamais caché, ni de lui, ni d'elle. Mais j'imaginais malgré tout que tout pouvait être compliqué pour lui, et pour elle. Et pour le boulot. Je souris une fois de plus, en entendant Sean parler. Je l'entendais optimiste et altruiste. Il ressemblait beaucoup à Alize, surtout sur ce dernier point, et ça m'avait toujours fait rire.
Espérons que ça s'arrange entre eux, au moins pour le côté professionnel. fis-je, tout en haussant les épaules. Le travail, ça pouvait parfois être assez compliqué pour en rajouter une couche. Et j'en savais quelque chose, vu que mon travail me prenait toute la tête. Je hochait la tête.  Et dis toi qu'en plus, ce n'est pas la grande priode des papiers. Je ne fais que préparer, bientôt le comptable va devoir sortir le bilan, je ne sais pas comment je vais faire. Je pense sérieusement à embaucher quelqu'un pour faire cette tâche, même si c'est à mi-temps. Rien que d'y penser, j'en avais le tournis. et des vertiges à couper le souffle.
Quand Sean me parle de monter à cheval, je me met à rire. Rien que d'y penser, je pourrais partir en éclat de rire. Du temps où nous étions plus ou moins ensemble, je ne me serais jamais vue lui proposer faire une virée à cheval. Encore moins maintenant, qu'il venait de m'avouer que son unique fois, c'était un carnage. J'essayais de contenir mon rire, pour aligner une phrase. Quand tu veux. Le haras est fait pour ça ! Et puis après tout, on ne faisait pas d'a priori sur les gens qui venaient. Venait qui voulait. Et ça me ferait plaisir de pouvoir le voir plus souvent. Par contre, ne m'en veux pas, mais je viendrais pas faire de stage à la police.Ni de visite pour des raisons administratives.. Parce qu'évidemment, c'était de mauvaise augure dans mon esprit.