Lauren ♣ Just take me anywhere

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Just take me anywhere

Lauren Collins

Lane D. Bell

Lorsqu'on m'avait annoncé que les photos que j'avais faites lors de mon voyage à Vancouver avec ma classe avaient été sélectionnées pour être exposées dans la galerie de la Nouvelle-Orléans, que je faisais partie des quatre étudiants séléctionnés, j'avais d'abord cru à une blague. Une vilaine blague qui passait vraiment assez peu. Je l'avais presque mal pris. Et puis, j'avais été contacté. Une fois, puis deux. Puis, trois. Et des flyers sur ladite exposition avaient été distribués à la faculté. J'osais à peine croire en ma chance. C'était tout simplement inespéré, comment est-ce que j'aurais au moins osé y croire une seule seconde ?
Puis était arrivé le fameux jour. Et c'était la crise. Je ne savais plus quoi faire, comment m'habiller, quoi chausser. Surtout que je m'aventurais seul dans ce chemin. Les coloc's avaient tous cours, ou un plan familial, comme Joana, la seule qui aurait eu l'occasion de me calmer. Ils viendraient plus tard. Mais le gros du stress étaient les premières minutes. Les premières heures. Enfin, sauf si ça se passait mal, et je stresseraient du début à la fin. Finalement c'était Marley qui était venue pour m'aider à me calmer. Elle m'avait dit que tout allait bien se passer, et m'avait conseillé au niveau vestimentaire. Il y aurait principalement des étudiants, pas besoin de sortir le costume cravate. Surtout que de toute l'exposition, mes photos ne représentaient pas un dixième du total. Bien que pour moi, le peu que ça ne soit, c'était vraiment le bout du monde.
Une fois bien calmé, ils s'étaient tous réunis pour me saluer, et me souhaiter bonne chance. Comme quoi, malgré nos différends, on était tous unis, ils étaient géniaux. Ma famille, c'était eux. Quoi qu'on en dise, quoi que ne dise nos ADN différents.
J'étais monté sur mon scooter, et avait roulé jusqu'à la Galerie du vieux Carré. Je me sentais plus en contrôle de moins même, mais pas plus calme. J'entrais dans la galerie en passant la main dans mes cheveux pour les recoiffer à cause du casque qui n'aidait pas vraiment à avoir une tête normal, et entrait. Je n'avais bien sûr pas d'invitation. Qu'un seul des mails envoyés me confirmant que j'avais été selectionné. Bonjour, je suis Lane Bell. Vous m'avez contacté au sujet de l'exposition. m'annonçais-je, la voix tremblante. La femme à l'entrée me laissa entrer. Je me sentais en manque de sucre, à un rien de m'évanouir. Du coup, en voyant un distributeur, je m'approchais, et préparais ma monnaie tandis que la jeune femme devant semblait en galère pour avoir le produit qu'elle avait choisi, mais qui ne descendait pas. Je peux vous aider ?

©Finnou

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Lauren Collins

Lane D. Bell

Notre prof d'art, nous avait limite forcés à aller voir cette expo, car elle réalisé par quelques uns des étudiants de la fac... Mais moi, franchement ca m'intéresse pas vraiment. Déambuler dans une grande salle pour regarder des photos, c'est pas mon truc. Du coup, j'en profite pour m'éclipser un peu, loin de tous. Je repère un distributeur et décide de prendre un truc, la faim commençant à se faire sentir. J'insère mes pièces et attends que la machine me donne mon dû, mais mon article resta bloqué.
"Saleté de machine, donne moi mon paquet de gâteau..."
Je commence à m'emporter contre la machine, je n'aime pas ne pas avoir ce que, je veux. Je suis une fille capricieuse, c'est pas une foutue machine qui va m'empêcher de manger ce que je veux non ? Je donne des petits coup dessus afin d'essayer de faire descendre le produit. Quand soudain, un homme s'approche de moi et me propose son aide, il tombe à pic lui.
"Euh... Oui, la machine veut pas me donner mon produit, il est bloqué apparemment ! Si vous pouvez faire quelque chose, je vous serez à jamais reconnaissante."
Non j'en fais pas de trop là ? J'ai vraiment faim

©Finnou

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Lauren Collins

Lane D. Bell

Dans le fond, j'étais un peu paniqué. Ne vous y trompez pas. J'adorais être au centre de l'attention. C'était quelque chose de vraiment particulier pour moi, et le meilleur de tout d'être au centre de chaque attention. Je me voyais facilement comme le nombril du monde. Presque comme si c'était moi qui liait le monde entre eux. J'avais toujours espéré avoir une palce spéciale. Mais là, c'était différent. Je ne savais pas quelle photo ils avaient choisie. Ou quelles, d'ailleurs. Et si elles n'étaient pas bien. Et si.. et s'il y avait la tête d'une personne de la fac, qui serait reconnaissable ? J'essayais de faire en sorte que ça n'arrive pas, que le visage se trouve flouté ou non reconnaissable, de quart ou autre. Mais c'était l'angoisse.

Heureusement, il y avait ce distributeur ! Enfin, j'avais levé les yeux au ciel en voyant que la personne devant n'arrivait pas à avoir quoi que ce ne soit. Pourtant, je m'étais montré plutôt sympa. Oh, c'était bien, j'étais fier de moi, je faisais des efforts ! Je lui offrais un sourire - sincère en plus ! - et m'avançais pour l'aider. Je riais légèrement. A ouais, la reconnaissance éternelle, ça me tente bien, ça ! dis-je en plaisantant, puis en me mettant à l'ouvrage. Je donnais à la fois un coup de pied en bas de la machine, et la secouais en même temps avec mes deux mains. Après un peu d'efforts, il tomba le produit qu'elle avait commandé.. et deux autres, des chips et une boisson. Et voilà mademoiselle ! dis-je, avant de prendre le paquet de chips. Pour le coup, c'était parfait, ça me calerait l'estomac. Vous avez soif ? demandais-je, en tendant la boisson. J'étais pas totalement un voleur, quand même ! Evidemment, si elle disait non, j'aurais tout eu gratuitement, mais j'aurais préféré qu'elle accepte, comme ça, au moins, ça me faisait payer ma boisson, non ?

©Finnou

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Lauren Collins

Lane D. Bell

Je ne connais pas ce mec, mais désormais, je l'adore il a littéralement sauvé ma journée. Il est mon sauveur. En plus la reconnaissance à vie lui convient. Je le remercie simplement. " Merci beaucoup !"
Grâce à lui, j'vais pouvoir manger tranquillement sans avoir à supporter les jérémiades de mon professeur d'art, sur cette expositions qui ne m'intéresse pas. C'est pas mon truc ce genre de choses. Peut être que lui aussi essaye de fuir, quelque chose ou quelqu'un. Ce serai l'occasion pour moi, de m'amuser au lieu de m'ennuyer toute seule.
"Toi aussi tu fuis cette expo toute naze ? Car franchement, je m'en serai bien passé moi, mais j'ai vraiment eu le choix, mon prof, nous y a forcés..."
J'avoue que j'en ai plutôt marre que l'on me force à faire des choses. J'aimerais être libre de mes propres choix. Notamment à la maison avec mon père, je suis plus une gamine que l'on prive de sorties à la moindre contrariétés, j'ai besoin d'une certaine liberté. "Au fait je m'appelle Lauren et toi ? J'suis trop bavarde n'est ca pas. Pardon mais, ça fait un bien de faire tout le contraire de ce qu'on me dit, j'ai envie de liberté..."
Il m'aidera peut être à me sentir plus libre qui sait...

©Finnou

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Lauren Collins

Lane D. Bell

Je remerciais intérieurement cette fille d'avoir été là pour me distraire quelque minutes. Elle m'avait distrait, sans aucun sous-entendu dans cette phrase. Mais essayer de l'aider avec sa nourriture, c'était vraiment quelque chose de sympa, pour se changer les idées, vraiment. Et puis, surtout, ça faisait un paquet de chips à avaler pour moi. Au moins, si le stress me faisait vomir, ce serait autre chose que de la bille. Oui, je sais, très glamour. Puis, ça m'avait vraiment fait le divertissement avant le moment presque solennel de cette exposition. Elle ne prit pas la canette, que je m'ouvrais donc, sans la moindre culpabilité de ne pas l'avoir payée, et que je commençais à boire.
Mais je grinçai vite des dents en l'entendant parler. L'expo naze..? Je me raclais la gorge, et faisais mine d'être vexé. C'était très réaliste. Hum... Enchanté Lauren. Moi, c'est Lane, et je suis un des exposants. Je fais partie des quatre inscrits de l'université à être choisi. J'attendais sa réaction, et une fois venue, j'éclatais de rire. T'en fais pas, vas, c'est vrai que c'est chiant les profs à obliger de venir quand on en a pas forcément envie. Je connais bien ça. avouais-je, tout en prenant une chips et la mâchant.
Puis, je me penchais sur une toute autre chose que j'avais entendue sortir de la bouche de la demoiselle. De liberté ? Pourquoi, qu'est-ce qui t'empêche de partir, là, de l'expo ? Personne n'y verra rien d'autre que du feu. Je peux même te servir d'alibi et dire que les gateaux t'ont rendue malade. Mais j'avais l'impression qu'elle parlait d'une autre liberté. Et je ne me voyais pas mettre les pieds dans le plat. J'étais tout de même plus subtil que ça. Et encore, je ne la connaissais pas vraiment pour risquer de poser une question trop personnelle.

©Finnou

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Lauren Collins

Lane D. Bell

Je suis littéralement un gros boulet. Je viens de clairement dénigré son travail, je dois rattraper ma connerie. Je ne peux pas le laisser penser que je n'aime pas ce qu'il fait
"Tu expose vraiment ? Oh pardon, je suis désolée... je disais juste que l'expo était naze, pas ton travail hein... je peux pas juger, j'ai pas vu ce que tu faisais... Mais bon ce genre d'expo c'est pas mon truc quoi..."
Bon il est évident que là je m'enfonce profondément. Je me sens pathétique à ce moment là. Quand soudain, il soulève la question de ma liberté, il pense réellement que je parle de cette expo. Je lui parle sans me soucier de son avis sur la question...
" C'est gentil de ta part mais, je ne parlais pas de l'expo, bien sûr que je peux la quitter quand je le souhaite. Non en fait je parle plutôt de ma vie personnelle, j'ai l'impression d'étouffer. Je vis toujours avec mon père et disons qu'il me prends encore pour une gamine. J'ai tellement besoin d'indépendance tu vois ! Besoin de liberté, pouvoir gérer seule ma vie quoi..."
Première fois que, je me confie à quelqu'un d'autre qu'à Lyam mon meilleur ami. Mais ça fait un bien fou de se livrer à un inconnu qui ne risque pas de porter de jugement.
"Pardon, de t'embêter avec mes problèmes, tu dois avoir d'autres choses à faire que d'écouter les lamentations d'une rencontrée devant un distributeur..." Je me met à rire.

©Finnou

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Lauren Collins

Lane D. Bell

Sa boulette ? ça m'avait bien fait rire. Dans un sens, je la comprenais. Pour moi, cette expo de photo, c'était le saint graal, la quête inachevée. Un idéal que je n'aurais jamais pu atteindre. Même avec toute la fierté dont je pouvais faire preuve, je n'y aurais jamais cru. Je n'aurais jamais osé. Alors oui, notre prof avait envoyé une photo de chacun d'entre nous, parmi les meilleures qu'on avait pu tirer. Et j'avais été sélectionné. Tout comme un tas d'autres de mes photos. J'y aurais jamais cru, en vrai ! Ca me semblait vraiment tout sauf possible !
Mais je savais aussi, que par fierté que certains de notre classe ait été selectionné, les professeurs d'art notamment, étaient plus qu'enthousiastes, et faisaient venir leurs élèves.. Bon gré, mal gré. Alors, oui, ça m'avait fait rire, et encore plus de la voir tenter de se rattraper. Moi, sadique ? Oui, bon, un peu, je l'avouais.Allez, t'en fais pas, Lauren. disais-je, sûrement, en souriant, montrant clairement que je la charriais. Même si c'était sur mes photos, je t'en aurais pas voulu, tu sais.. Après tout, les goûts et les couleurs, ça ne se discutait pas. C'était la seule chose d'ailleurs pour laquelle je ne jouais pas les chieurs. Parce qu'on choisissait pas ce qu'on aimait ou pas. C'était comme ça.
j'avais mal compris ce qu'elle voulait dire. Je me mordrais presque la langue, parce que j'avais eu l'impression de la forcer à me parler. A sa place, j'aurais certainement fini par gueuler, comme je faisais toujours. Tout Monsieur Grognon que j'étais, heureusement que ce n'était pas moi qui m'étais mis à parler. Ouais, je comprends, je sais ce que c'est. je venais d'une famille tellement nombreuse que j'avais toujours eu du mal à trouver ma place. Et la relation que j'entretenais avec mon unique frère n'aidait vraiment en rien. Je riais en l'entendant, puis finissais en un sourire, et un haussement d'épaules. Boh, tu sais, ça me dérange pas. En tout cas, si tu veux, à la colocation où je vis, il y a une chambre qui est libre. Faudra voir avec les autres, surtout Matthew, mais je pense que ce serait faisable. Même si c'est bizarre qu'un inconnu te propose ça.. J'allais pas l'agresser, puis de toute façon, la coloc' avait finir par continuer de se constituer un peu comme ça. Par un d'entre nous qui amenait quelqu'un qu'il connaissait peu ou proue. Donc pourquoi pas cette Lauren ? Si ça pouvait l'aider pour la suite, et commencer à avoir son indépendance. C'était pas un mariage non plus, de venir vivre avec nous en coloc ! Donc elle aurait un avant-goût de liberté pour elle.

©Finnou

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