@Blanche samuels

Assise sur ta chaise, tu attends. Tu n'aimes pas les hôpitaux, tu n'as jamais aimé cela et pourtant pour le moment c'est tout ce que tu as vu de ta nouvelle ville. Tu es sorti de l'avion pour prendre un taxi et rejoindre un appartement vide, tu l'as regardé se remplir puis tu es venue ici. C'était triste de te dire que venir était ta seule sortie, la seule occupation que ta mère t'autorisait. Bien sûr, si tu voulais, tu pouvais aller ailleurs, après tout même dans ce nouveau pays, tu étais majeur. Mais dans cette ville ou personne ne parle ta langue, tu avoues que tu te perds rapidement malgré ma maitrise de la langue. Ton regard ne quitte pas tes pieds, tu as peur de croiser le sien. Tu ignores depuis combien de temps tu es là, tu ignores combien de temps tu vas y rester mais cette attente te parait interminable. Tu voudrais lever le regard, regarder l'horloge en face de vous mais tu n'oses pas. Plus tu réfléchis et plus tu te demandes pourquoi tu es là ? Est-ce que c'était vraiment ta place ? C'était ce que ta mère t'avait dit, c'était ce qu'elle te disait tout le temps mais tu trouvais cela tellement stupide. Tu étais assise dans une salle d'attente depuis des jours, regardant tes parents défiler entre la chambre de ta soeur et toi. Fuyant le regard de celui que tu devrais appeler papa, parce que savoir que ses yeux essayent de te lire t'effraies. Tu souris hypocritement aux infirmières qui passent et qui font ressortir une ressemblance que tu ignores. Tu sais que c'est de la gentillesse mais tu t'en moques. Ca t'énerve, probablement parce que tu n'es pas encore habitué aux élans de joies des américains. Puis tu entends des talons claqués contre le carrelage de l'hôpital, un pas que tu connais un pas qui te rassure. Tu sais que c'est ta mère. Tu sais qu'elle vient pour échanger sa place avec ton père et tu trouves cela ridicule alors tu te lèves, tu ne poses qu'une question pour savoir le numéro de sa chambre. Ta mère tente de t'expliquer ce que tu dois faire mais aujourd'hui, elle te connait assez bien pour savoir quand abandonner. Elle aurait dû deviner que te laisser attendre dans cette salle comme un lion en cage n'était pas la solution idéale, tu avais foncé à la première occasion pour rencontrer cette fameuse soeur. Et ce n'était qu'une fois devant sa porte que tu t'étais demandés ce qu'elle savait de toi ? Si elle savait que tu existais ? Tu avais pris une inspiration, plutôt longue puis tu avais toqué contre sa porte avant de l'ouvrir. Tu rentres timidement, sans oser lever le regard durant quelques instants puis tu oses. « Salut »

@Nina Martins

De toute ta vie, jamais tu n'aurais pensé en arriver là... et pourtant, ça t'a semblé être la seule option possible. Tu as toujours exécré ces histoires de désarroi, jusqu'à ce que ce soit ton tour de nager en plein dedans. Si seulement tu savais nager. Et pourtant, te voilà, allongée dans un lit d'hospital, divagant encore après ta tentative. Tu ne sais pas nager, tu as donc choisi la noyage comme dernier recours. Encore dans les vapes, tu avais entendu ton père pleurer, se lamenter que jamais il n'aurait dû laisser tous ses médicaments à ta portée, s'excuser de ne pas avoir vu ta détresse auparavant. Ces médicaments qui t'avaient endormie pendant que tu essayais de noyer ta douleur dans un bain duquel tu n'étais pas supposée sortir. Et pourtant, il t'en a sortie juste avant ton dernier souffle. Mais tu ne lui en veux pas. Tu sais que tu as été égoïste en agissant de la sorte, que ton père a fait preuve du même égoïsme pour te tenir en vie. Après ce lavage d'estomac, tu es encore un peu à l'ouest. Tu as entendu les médecins te dire que, même hors de cause, ils te garderaient encore. Tu n'as pas compris pourquoi exactement, mais il serait visiblement cas de ta santé mentale. Pourtant, tu vas bien, tu es en vie. Même si, dans l'immédiat, ce n'est pas ta priorité. Parce que, même à moitié consicente, tu réalises que tu vas devoir affronter les mêmes menaces de mort, les mêmes réflexions désobligeantes et les mêmes regards de travers, qu'ils soient en ligne ou en chair.
Même divorcés, tes parents trouvent le moyen de faire garde alternée. Tu n'aurais pas pensé te retrouver vivante de cette aventure, mais tu aurais imaginé qu'ils finissent tous les deux à tes côtés. Même si tu en veux à ta mère d'avoir disparu de la circulation aussi longtemps. Onze ans sans la voir comme tu le désirais. À partir en France un jour, revenir quatre, parfois sept, jours après. Une semaine tous les trimestre, une semaine tous les semestres, puis une semaine juste en vidéoconférence une fois par an, pour ton anniversaire. Elle s'est si bien débrouillée que son secret, tu l'ignores encore. Et pourtant, même si tu l'ignores, quand tu finis par rouvrir les yeux, tu retrouves un vieux songe devant toi. Ce songe d'avoir une soeur, ou un frère. Peu importe tant que tu n'es pas seule. Tu le retrouves parce que tu n'as pas besoin d'un miroir pour voir vos ressemblances et vos différences. Alors, à des lieux de saisir la réalité, tu lui souris et, trop heureuse de voir un rêve devenir au moins un semblant de réalité, tu lui souris. « Hey. » Tu agis comme si tu la connaissais. Dans ton imagination, elle était plus jeune. Plus jeune que toi. Mais pas si loin de ce que tu vois. Puis ton esprit te joue certainement des tours, après tout, non ?

@Blanche samuels

Cela faisait un peu plus de dix ans que tu vivais avec ta mère biologique et pourtant, tu avais l'impression qu'elle ne te connaissait pas tant que cela. Comment pouvait-elle imaginer que tu allais rester sagement dans cette salle d'attente durant des jours ? Tu savais le fond de sa pensée, tu savais qu'elle voulait que tu parles à l'homme à tes côtés, l'homme qui fait que tu es en vie aujourd'hui. Sauf que si un lien entre vous semblait naturelle pour elle, ce ne l'était pas pour toi. Dans son esprit, tu n'étais pas une orpheline, tu avais eu un père qui t'avait appris à faire du vélo et à planter des légumes dans le jardin. Tu avais eu un homme qui t'avait vu comme sa princesse et qui t'aimait plus que tout, pourtant vous n'aviez pas le même sang. La valeur du sang ne vaut pas grand chose dans ton regard et tout ce que tu vois, c'est un homme qui te dévisage, qui t'analyse dans les moindres détails et tu n'aimes pas cela. Tu trouves même cela un peu effrayant et probablement sans le vouloir son comportement te pousse à agir, à comprendre. Il parait que vous vous ressemblez et pourtant, tu n'as jamais vu son visage, c'est étrange non ? En même temps, tu te demandes ce qui n'est pas étrange dans ce que tu es en train de vivre. Tu prends ton courage a deux mains et ignore tout le monde, tu avances vers sa chambre d'un pas décidé mais une fois devant celle-ci, tu hésites. Est-ce que tu n'aurais pas dû poser plus de questions ? Est-ce que tu sais ce qu'elle a vraiment vécut ? Au fond, ta mère t'a parlé de suicide mais tu ignores comment elle en était arrivé à un tel geste ... Tu n'as pas la réponse à plus de la moitié des questions qui envahissent ton esprit. Mais maintenant que tu es là, tu trouverais ridicule de faire demi-tour. Alors tu oses, tu rentres puis tu croises son regard. Ses traits ne sont pas exactement les tiens mais tu ne peux pas nier la ressemblance. Tu trouves cela étrange, il faut dire que tes soeurs ne te ressemblent tellement pas alors que là, il y a clairement un truc entre vous. Tu te connais, tu connais ta maladresse avec les gens et tu as peur de dire la chose à ne pas dire. Tu t'approches d'elle assez lentement un peu gêné. « Je m'appelle Nina, je ne sais pas si on t'a parlé de moi ou pas ? » Tu espérais que oui, tu avais cru comprendre la lâcheté de ta mère envers ta soeur, sa facilité à se défiler mais elle disait qu'elle n'avait jamais eu honte de toi, juste que tu étais arrivée trop tôt pour qu'elle sache comment gérer un bébé. Mais entre ta naissance et vos retrouvailles, il y avait eu Blanche, elle avait appris à être mère et tu supposais qu'elle n'avait pas de raison d'avoir honte de toi. Pas de raison de te garder comme un secret et en même temps, il y avait cet homme dans le couloir et sa manière de te regarder. Bref, à cet instant tu doutais de tout même de toi..

@Nina Martins

Elle est là, devant toi, et alors que tout semble irréel, rien d'autre ne te semble plus réel qu'elle. Ton esprit veut qu'elle soit là, pour de vrai, pas qu'il ne s'agisse d'une autre hallucination, d'un autre rêve. Elle te ressemble trop pour que tu sois déçue une nouvelle fois en ouvrant les yeux. Et pour une fois, ton cerveau te joue un sacré tour, puisqu'il l'a imaginée plus âgée que toi. Cette soeur dont tu as rêvé si longtemps. Cette soeur qui aurait aussi bien pu être un frère, mais ton imagination semble le refuser catégoriquement. Elle s'approche de toi et ton hallucination prend une place supplémentaire dans la réalité. Elle a le teint de poupée de ta mère. Elle lui ressemble tellement. Plus que toi. Toi, tu tiens un peu plus de ton père. Enfin, tu crois. Tu as envie de te penser. Est-ce que tu es morte après cette tentative ? Tu sais que non, tu n'as pas réussi à te suicider. Mais peut-être les choses se sont-elles compliquées à l'hôpital et tu es dans un au-delà qui te montre tout ce dont tu as toujours rêvé. Ou alors tu es toujours vivante, en train de délirer, et, comme c'est déjà arrivé, tu délires sur une infirmière à cause des médicaments.
Nina. Tu fronces les sourcils. Ton imagination aurait été du genre à chercher un prénom bien plus français. Bien plus compliqué. Pas un prénom aussi simple et facile à prononcer. « Ni-na ? » Non, tu ne comprends pas du tout. C'est impossible que tu aies pensé les choses aussi simplement, ton cerveau cherche toujours la complication dans tout. Alors pourquoi pas là. Tu te redresses un peu. Tu n'es pourtant pas engourdie par tes médicaments, c'est à n'y rien comprendre. « P-Pourquoi m'aurait-on parlé de toi ? » Tu restes persuadé qu'il s'agit d'une sorte de mirage. Elle le prendra peut-être mal. Mais toi, tu es vraiment étonnée. Tu ne comprends pas. Peut-être le réalisera-t-elle après tout. Tu tends le bras vers elle, comme pour la toucher, vérifier si elle est réelle. Ce n'est pas une invitation. Pas vraiment. Juste une invitation à ce qu'elle s'approche et à ce que ton index s'appuie sur sa peau pour vérifier qu'elle ne va pas s'évaporer dès l'instant où tu essaies de saisir l'insaisissable : ce rêve qui t'échappe depuis tant d'années.

@Blanche samuels

La manière dont elle te regardait te mettait un peu mal à l'aise. Elle semblait t'observer dans le moindre détail, observer chacun de tes gestes alors gênée tu jouais avec l'une de tes bagues. C'était stupide, tu le faisais inconsciemment mais cela te permettait de calmer tes angoisses depuis des années. Tu ne savais pas comment tu devais t'y prendre, tu ne savais pas ce qu'elle savait de toi mais tu étais loin de deviner qu'elle ne savait rien. Durant un instant, tu avais maudit ta mère pour ce silence. Maudit celui qui était ton père parait-il. Tu te demandais à quoi il jouait avec toi, mais également avec elle. Tu ne comprenais pas pourquoi tu devais être à l'hôpital tous les jours. Pourquoi tu passais tes journées assises dans une salle d'attente fixé par un homme dont tu ignores tout alors que Blanche ne savait même pas que tu existais. Mais d'un autre côté, tu étais rassuré de constater que si tu ne l'avais encore jamais vu, ce n'était pas parce qu'elle ne voulait pas te voir ou qu'elle t'en voulait. C'était parce qu'elle ne savait pas. Tu t'approchais doucement d'elle comme si un geste brusque pourrait l'effrayer. Tu ne veux pas lui faire peur mais tu devines que ce que tu vas lui dire est effrayant. Durant dix ans, tu étais une enfant heureuse mais il te manquait des milliers de réponses sur qui tu étais et d'où tu venais. Pourtant quand ta mère était venue te chercher, tu aurais tout fait pour rester à l'orphelinat avec tes frères et soeurs alors que tu avais été préparés, tu avais choisi la sécurité. De son côté, elle était avec son père depuis très longtemps, elle venait de retrouver sa mère alors à sa place, tu n'aurais pas envie de partager tout cela. Surtout après ce qu'elle vient de vivre. « J'ai peur d'être maladroite, dans mes paroles. Je veux que tu saches que je ne te veux aucun mal, ça me rendait juste folle d'attendre dans la salle d'attente depuis des jours. » Tu lui souriais, un sourire que tu voulais rassurant pour elle mais également pour toi. « Je pensais que maman t'en aurait parlé .. hum .. » Tu sentais ta gorge se serrer, tes mains devenir moites et l'inquiétude dans les yeux en face des tiens. « Je ne sais pas qu'elle est la bonne manière de le dire alors je vais y aller directement » Tu lui souriais baissant la tête quelques secondes pour reprendre ton souffle. « Je suis ta soeur, Blanche. »

@Nina Martins

Elle est bien mieux que dans chacune de tes hallucinations, que de chaque rêve que tu as fait dans lequel tu espérais avoir ta petite sœur. C'est vrai, ça te perturbe que ton imagination te joue ce genre de tours : une grande sœur, impossible. Tu sais très bien que tes parents n'ont jamais eu d'enfant avant toi, et tu sais aussi qu'ils ne te l'auraient jamais si ardemment caché si ça avait été le cas. Tu regardes vaguement ton bras. Tu as une perfusion, tu ignores de quoi. On dirait de l'eau, mais ton esprit vaseux croirait bien à n'importe quelle drogue. Ou n'importe quelle substance d'ailleurs. Certainement de quoi te réhydrater rapidement pour que tu retrouves tes esprits, mais ton esprit embrumé pense que c'est tout le contraire, que c'est pour te faire perdre la tête.
Comme cette vision, si étrange et si réelle à la fois. Son prénom résonne dans ta tête comme une clochette qui n'a de cesse de tinter. Ton index toujours tendu devant toi tu espères bêtement qu'elle s'avance et que tu vérifies qu'elle existe vraiment ou que tu puisses faire s'évaporer l'illusion. « D'accord, très bien... » Tu lui dis ça et ta phrase est comme suspendue dans l'espace et le temps. Tu ne comprends pas pourquoi sa douce voix mélodieuse te dit ça. Elle est comme tu aurais espéré avoir une sœur, vraiment. Mais tu n'arrives toujours pas à comprendre quel tour ton cerveau te joue en la rendant plus âgée que toi.
Et là, tu ne comprends plus rien. Ta mère ? Qu'a-t-elle à voir avec tes divagations ? Rien du tout. Puis ce n'est pas comme si tu ne l'avais pas vu depuis... eh bien depuis beaucoup trop longtemps, à vrai dire. Tu ne sais même pas si elle sait où tu es. Ce que tu as essayé de faire. Quelque part, c'est aussi sa faute, d'être partie et de ne plus t'avoir donné de nouvelles sinon une à deux fois par an. Ta mère t'a manquée, et c'est de sa faute aussi si tu es là. Même si c'est toi qui a essayé et non pas elle. Ton air renfrogné répond à la question en suspens. Bien sûr que non, elle ne t'en a pas parlé, elle ne te dit plus rien. Tu attends donc patiemment avant de lâcher un rire inattendu. « Bien sûr que tu es ma sœur. Tu as la même tête que moi. » Tu restes perplexe malgré ton rire. « C'est juste dommage, tu ne resteras pas longtemps avec moi. » Toujours persuadée qu'elle finira par s'évanouir dans la nature.

@Blanche samuels

Est-ce que c'était vraiment ton rôle ? Est-ce que c'était vraiment à toi de lui dire toute la vérité sur le lien qui vous unissaient ? Non. Tu le fais pour votre bien, parce qu'elle a le droit de savoir mais intérieurement, tu maudis ta mère pour ses mensonges. Tu lui en veux de ce silence. Te le cacher était un fait, c'était peut-être pour ton bien parce qu'après tout, elle avait eu du mal à obtenir ta confiance et c'était clairement le genre d'information qui pouvait tout remettre en cause dans ton esprit. Mais elle. Elle, elle n'avait rien demandé. Tu savais qu'elle n'était pas proche de votre mère mais tu ignorais pourquoi. Tout comme tu ignorais pourquoi tu devais être un secret, un secret pour Blanche mais pour les autres. Les infirmières te faisaient des éloges sur vos ressemblances à chaque occasion. Est-ce que tu venais de faire le contraire de ce que les médecins avaient conseillés à tes parents ? Est-ce que ton impatience et ton impulsivité avaient mis en danger ta soeur ? Tu y avais pensé bien sûr, durant quelques instants d'inquiétude mais la réalité, c'était que tu étais bien plus égoïste à ce moment précis. Tu te demandais ce qu'elle allait penser de cette soeur sortie de nulle part, cette soeur qui lui a peut-être volé sa mère. Peut-être que tout cela était sans le vouloir un peu ta faute aussi. « Comment ça ? » Tu l'as regardait un peu surprise, tu ne comprenais pas sa réaction. Et tu ne l'as connaissais pas assez pour la comprendre de toute manière, même si tu aurais pu avoir les mêmes mots. Cependant, tu aurais utilisé ton sarcasme, te moquant gentillement de la personne en face de toi. Mais ce n'était pas ce que tu ressentais en elle, elle te semblait sincère et étrange à la fois. Tu ne savais pas quoi en penser et quand elle te parlait du fait que tu allais vite repartir, tu restais encore plus perdue face à la situation. Est-ce que ta mère ne lui avait vraiment jamais parlé de toi ? Pourquoi est-ce qu'elle serait venue lui dire qu'elle allait repartir alors que toi, tu n'en savais rien ? Tout ce que tu savais c'était que ta mère t'avait dit qu'elle rentrait aux USA pour ta soeur, parce qu'elle allait mal. Et que sur un coup de tête, tu lui avais dit que tu partais avec elle. Vous aviez vendu votre appartement et fait vos valises. Tu avais laissé derrière toi ta carrière qui allait décoller doucement. Est-ce que c'était pour rien ? Est-ce que vous alliez vraiment rentrer en France si vite ? Etrangement, c'était toi, qui ne comprenait plus rien à la situation, toi qui avais besoin d'aide pour comprendre. « Maman t'a dit quelque chose ? »