Cela fait maintenant plusieurs semaines que mes ravisseurs m'ont redonné ma liberté. Mais au lieu de me réjouir j'ai peur, peur de ce monde. Pourquoi m'ont ils abandonné à moi même tout d'un coup. Je ne sais plus me comporter seul, dans la société.

Je n'ose pas parler aux gens, j'ai peur qu'ils me fassent du mal, comme ses hommes à l'époque. Je n'ai pas trouver de logement alors je dors dans un hotel que je paye, avec le peu d'argent qu'ils m'ont laissé. Alors je reste enfermé dans ma chambre.

Aujourd'hui, j'ai décidé, de tenter de sortir pour affronter mes peurs. En sortant de ma chambre, la masse de gens autour de moi, m'étouffe. Je commence à paniquer. J'ai besoin de m'éloigner, tous ces gens qui m'épient, je me méfie.

Je vois, une enseigne Starbucks, je tente d'y rentrer malgré le monde... Je me files rapidement un chemin dans le fond du café, loin de tout le monde. Je suis terrifié. Je me sens mal. Je me recroqueville sur moi même tentant de reprendre ma respiration, comme je le faisais pendant mon calvaire, je tente de repenser à ma famille et à mon meilleur ami.

Cela fait quelques temps que je suis là et que je bosse incognito sur ses fameuses disparitions et mon accent finlandais me servait bien pour me faire passer pour un vacancier de passage dans le coin. En effet, personne ne savait que je logeais dans un petit studio et cela même mes supérieurs n'en avaient aucune idée. J'étais assez intelligent pour faire croire à tout le monde que je vivais à l'hôtel.

Même si je sors rarement en dehors de mes investigations policières, je n'avais même pas encore eu le temps de visiter la ville ni même de me faire des amis et c'est pour une de mes recherches que je me retrouvais aujourd'hui dans le centre ville devant un starbucks pour y interroger discrètement une des serveuses soupçonnées par la police.

J'entre rapidement et me dirige vers le comptoir pour y commander une boisson et faire connaissance avec la jeune fille soupçonnée qui a une bouille totalement innocente mais je sais dans mon métier que l'on ne doit pas se laisser berner par une tête bien faite.

Finalement, je ne me sens pas à l'aise dans cet endroit, je dois fuir tous ces gens, qui j'ai l'impression passent leurs temps à m'épier. Chacun d'entre eux me fait peur, je n'ai confiance en personne.
Alors je me lève, évitant de croiser le regard de quiconque.

Je cours presque pour partir d'ici, regardant le sol, ne faisant attention à rien autour de moi. Je finis par sans le faire exprès heurter un homme, je relève la tête un instant pour m'excuser.

"Pardonnez moi... Je...je suis maladroit, désolé"

Son visage m'est familier comme un souvenir lontain, un souvenir venant du passé. Et pendant un petit instant, je pense voir en lui, mon meilleur ami Bambi. Mais c'est impossible qu'il soit là. Impossible qu'il m'est retrouvé. Impossible que le hasard fasse si bien les choses n'est ce pas ?
Pourtant j'aimerais tellement que ce soit lui, il serait au moins un repère pour moi, dans ce monde qui m'effraie tant.

Ne prenant pas le temps d'attendre sa réponse, je fuis dehors tel l'animal craintif que je suis devenu. L'air frais me fouette le visage. Je suis épuisé de fuir constamment et de ses crises de panique constante.

J'aimerais tellement être un gars normal. Une de ces personnes qui vivent leur vie paisiblement sans craindre le moindre petit truc insignifiant.
Je erre de nouveau dans les rues, évitant le monde comme j'en ai pris l'habitude. C'est devenu un réflexe désormais.