Nouvelle chronique, nouveau sujet. Tu as beau adorer ton travail, il y a des fois où tu ne peux t'empêcher de t'angoisser, tu ne peux t'empêcher de te poser un milliard de question. Après l'épisode Lacey Coleman, où tu as bêtement confondu une traductrice avec une musicienne en raison de leur patronyme similaire, tu as dû improviser en plein durant le podcast. Et ton réalisateur n'a pas beaucoup apprécié. Pourtant, c'est lui qui t'a toujours dit de bien préparer tes podcasts et de ne pas les arrêter en cours d'enregistrement. Ca t'aurait sans doute sauvé la mise cette fois-ci. Vous avez beau n'être qu'à trois à travailler sur tes chroniques, tu constates souvent un trop plein de rigueur chez eux que, toi, tu n'as visiblement pas. Bien sûr, tu aimes que tout soit fait et ce correctement. Mais tu n'atteins pas le même seuil que tes collaborateurs. Au contraire, tu aurais tendance à faire et refaire et pas à forcer à ce que tout soit prêt et si peu spontané. Mais soit.
Ta prochaine chronique est supposée parler de littérature. Après la musique, les spectacles et le théâtre, tu as décidé de t'intéresser aux lectures de tes auditeurs. Mais pour ça, encore faut-il lancer le sujet avec un livre trouvé au hasard. Tu sais que ça ne te tiendra peut-être qu'un mois avant de devoir trouver un autre domaine exploitable, mais tu es prêt à te donner du mal. C'est pour ça que tu es entré. En d'autres circonstances, tu aurais choisi une bibliothèque plutôt qu'une librairie. Mais puisqu'il es question de nouveautés, tu es prêt à passer du temps dans un endroit de vente sans rien acheter. Tant qu'on ne te fout pas dehors, bien évidemment.
Tu t'es rapidement approché des socles de nouveautés, t'intéressant d'abord à la première page de couverture qu'au résumé ou aux premières lignes. Tu tournes, tu vires. Il faut dire que tu ne lis pas vraiment de nouveautés, tu es plutôt un homme de classiques. Sans doute parce que ce sont les livres qu'on t'a forcé à lire toute ton éducation scolaire et universitaire, en fait. Tu es tellement embarqué dans tes recherches que c'est à peine si tu remarques le vendeur, sans doute même propriétaire, puisqu'il est le seul présent, qui s'approche de toi. Tu entends à peine ses quelques mots qui te sortent à peine de ta torpeur.
- Je vous demande pardon ?