Sullivan avait décidé de partir de la maison, après avoir entendu, une fois de plus, ses enfants se disputer au sujet d’il-ne-souhaitait-pas-savoir-quoi. Après tout, marcher un peu, prendre l’air un jour où il ne travaillait pas, c’était juste le rêve, pour lui. Il aimait sa famille, et son travail, mais les petits moments de tranquillité pour se retrouver aussi. Et ces derniers temps, ce n’était pas vraiment comme s’ils étaient très fréquents, alors autant vite profiter de ça.
Ainsi, Sullivan s’était dirigé, un peu au hasard, il fallait l’avouer, vers le City Park. Il aimait bien cet endroit, il le trouvait calme, ou reposant lorsqu’on y entendait les cris lointains des enfants. A toute période de la journée, il était agréable de se retrouver là. Les ambiances étaient changeantes, mais qu’importait ?
Au centre du City Park, il se trouvait une petite fontaine d’eau, en forme d’une fleur de lys. Depuis son arrivée à la Nouvelle-Orléans, Sullivan avait toujours admiré ce point d’eau. C’était pour lui un signe qui voulait dire beaucoup. En effet, la fleur de lys représentait la liberté de cette ville, et de l’Etat qui la comprenait, qui avait mis beaucoup de temps à arriver. Elle présentait à ses yeux l’unité qui désormais, prenait une place grandissante dans la ville, qui avait, jusqu’avant la mise en place des mesures du Maire, toujours séparé les classes sociales et les nouveaux arrivants. C’était peut-être trop pour un simple symbole, mais pour lui qui avait appris la quasi entière histoire de la ville, Sullivan le trouvait très évocateur de choses multiples. Peut-être aussi avait-il tort ? Mais il ne le saurait jamais, car les symboles n’avaient jamais la même signification d’une personne à une autre.
Soupirant légèrement, Sullivan s’appuya contre un banc, juste à côté d’un petit grillage qui délimitait un petit parc pour enfant au centre du City Park, se trouvant face à la fontaine.
Le matin, avant 11h, cet endroit était vide. C’était peut-être le meilleur moment pour en profiter ? Au moins, il n’avait pas à supporter les incessantes disputes de ses filles, qui commençaient à lui donner un mal de tête. Il ne peut pas donner raison à l’une sans vexer l’autre, et même s’il pense qu’il y en ait une qui ait plus raison que l’autre. Avec la grande, il s’entendait à merveille. Et il avait chaque seconde un peu plus peur de perdre sa petite dernière qui vivait mal la famille dans laquelle elle était née, et qui se sentait de cesse de trop. Avec les deux, il devait prendre des pincettes. Pas vraiment marrant, n’est-ce pas ?
Les enfants grandissent très vite, et leur caractère ainsi que leur mentalité finissent bien souvent par nous dépasser. Alors, si on les aime, par moment, changer d’idée n’est que la meilleure chose à faire.
Il finit par s’asseoir sur le banc, et sortit son livre de poche, qu’il commença à feuilleter. Oui, quand on est moins jeune et que l’on se retrouve sans personne pour faire une activité, on se retrouvait à faire des choses très –trop- calmes.
Au fur et à mesure, le parc et l'endroit commençait à se remplir. Au moins, il y aurait de quoi se distraire autrement, en regardant et en écoutant les enfants s'amuser, et parler avec leurs parents. Ce genre d'ambiance qu'il n'entendait plus que rarement, en été avec ses enfants, quand ils se retrouvaient à l'extérieur de la maison..

La nuit avait été bien longue pour Anita, la jeune femme a passé une bonne partie de la nuit dans les couloirs du commissariat pour régler quelques dossiers. L’agent du FBI avait pas mal de boulot en ce moment et pas forcement beaucoup de temps pour sortir avec des amis ou même de rencontré des personnes. Même son ami Sullivan, elle n’avait pas vraiment eus l’occasion de le revoir lui ou même ces enfants. Pourtant en général il ne se passe pas quelques jours sans qu’elle s’incruste chez eux comme elle a l’art de le faire. Nita, n’avait pas envie d’aller ce recouché à cette heure, la journée est bien trop engager comme cela. Elle dormira mieux ce soir. Nita, partit donc faire un tour sur dans le parc, afin de revenir chez elle. Mais, la faim reprit le dessus surtout lorsqu’elle la bonne odeur d’un steak juste grillé sur un barbecue. La brune n’avait pas vraiment beaucoup manger, hormis le grignotage de temps à autre pendant la nuit de chose pas très bonne et très sucrée. L’agent du FBI à toujours un paquet de bonbon cacher dans son bureau. Elle adore grignoter et elle ne s’en gêne pas.

Donc après s’être arrêté à l’un des stands ambulants qui remplissent le parc, la jeune femme repart avec un petit sandwich accompagné d’un peu de frite et un dr pepper. Elle prend le temps de manger en marchant regardant les habitants marcher tranquillement en couple ou entre amis. Sullivan et ses enfants lui manque, en même temps depuis qu’elle vit ici, la plus part du temps c’est seulement avec eux qu’elle passe son temps. Finalement elle va peut être allé chez eux et ne pas rentrer chez elle pour se reposer un peu. Mais, lorsqu’elle passe par un petit air de jeu pour enfant, elle aperçue une tête qu’elle connait bien même très bien.

Ce fut donc avec un léger sourire qu’elle partit en direction du banc où est placé Sullivan. Elle pose son sac et viens se mettre assise a son tour : « Je ne dérange pas j’espère ? Sinon je peux vous proposer quelques frites pour m’excuser de vous déranger ! » Dis elle avec un léger sourire.

Assis sur son banc, le chef cuisinier lisait toujours son livre, qui n'avait rien à voir avec la cuisine, bien heureusement pour lui. Il s'agissait d'un policier. En ce moment, quand il avait le temps, il ne lisait que de ça. Et pour une fois, du temps, il en avait. Le restaurant était fermé, c'était le jour habituel de repos, quand ils n'en prenaient pas plus. Donc, les disputes des enfants, autant les éviter, autant ne  pas se prendre la tête pendant les jours de repos. Sinon, ils ne servaient à rien.
La lecture de Sullivan avançait assez bien, d'autant plus qu'il n'y avait pas masse de bruitages et autres sons désagréables autour de lui. Et puis, il avait plutôt bien accroché aux personnages. L'agent de police lui faisait penser à Anita, la jeune femme qui l'avait prévenue quand Oliver avait eu son accident, et qui, au final, était restée une relation importante au sein de la famille. Et bien, la détective du livre avait le même caractère et les mêmes façons de parler qu'elle, ce qui le faisait plutôt sourire. Il appréciait beaucoup Anita, et le fait qu'elle soit souvent à la maison ou au restaurant avec la petite famille ne l'avait jamais dérangé pour un sous.
D'ailleurs, quand on parlait du loup... enfin, quand on y pensait ! Anita était arrivée en fasse de lui, en train de manger des frites. Si tôt dans la matinée ? Il regarda sa montre. Après tout, il était 10h45, suffisait qu'elle n'ait pas mangé la veille au soir, ni dans la matinée, cela pouvait parfaitement se comprendre. Il rangea son livre, et sourit à la jeune femme.  Non, bien sûr que non,  vous ne me dérangez pas ! Cela faisait un certain moment qu'il n'avait pas vu Anita. Elle avait certainement dû être tout comme lui, débordée de travail. Chacun à leur façon, leurs boulots n'étant pas la même chose. Oh, et bien, c'est gentil, mais il est encore tôt.. Les enfants m'attendent après. Si vous voulez vous joindre à nous, au fait, c'est avec plaisir ! dit-il en la regardant gentiment, après avoir fait une place sur le banc pour qu'elle s'assoie à côté de lui.