« n'ayant pas de kinder bueno, on se partage un petit pain :p »

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alize ft thiago

Tu rencontres des centaines de personnes et aucunes d’entre elles ne réussissent à te toucher jusqu'à ce que tu la vois et là tu sais que ta vie est changé pour toujours

Assis sur une chaise de ma cuisine, je lisais le journal avant de préparait mon petit-déjeuner comme tout les matins. J’étais vieux-jeu et je le savais mais c’était moi et j’allais pas changer, ouvrant le placard à pain, je lâchais un cri strident : Je n’avais pu rien. Je serrais les poings avant de claquer violemment la porte du placard avant d’ingurgiter un verre de jus d’orange, c’était déjà sa de gagner.

Clés de voiture, clés de maison et toutes les paperasses et je prenais la voiture direction la boulangerie en vitesse. Je ne travaillais qu’en après midi mais j’aimais bien prendre mon petit déjeuner pas trop tard car après je n’avais plus faim. Je me garais comme une chaussettes et courait vers la boulangerie avant que je me tourne pour fermer ma voiture mais en me dirigeant vers la boulangerie, je bousculais quelqu’un qui venait de perdre toutes ses viennoiseries. Je posais ma main sur ma bouche avant de lui tendre ma main. « Je suis .. Désolé ! J’ai .. J’ai pas vu ou je .. Mettais les pieds, excusez moi ». Balbutiais-je mal à l’aise, quel connard j’étais quand même. La pauvre semblait déçu de perdre son sachet mais elle pouvait s’avérer heureuse, elle aurait fait une bonne action : donner à manger au pigeons et dieu seul sait qu’ils sont beaucoup. « Laissez moi vous racheter vos viennoiseries, j’insiste ». Dis-je en la relevant, frottant ses deux épaules. J’étais vraiment nul, maladroit et je semblais con devant elle, enfin devant cette magnifique jeune fille.

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« N'ayant pas de kinder bueno, on se partage un petit pain? » ♦ Thiago et India

La boulangerie-pâtisserie était tellement pleine que les patrons m'avaient demandé d'assurer également la vente. Je n'étais pas vraiment douée pour le contact avec les clients: j'avais toujours le don de gaffer au pire moment. Et puis j'étais mieux devant les fourneaux. D'ailleurs, ça m'embêtait de me retrouver à vendre des baguettes: j'avais une fournée de brioches et toutes sortes de viennoiserie qui cuisait et je ne voulais pas faire tout cramer parce que ça aurait été du temps et de l'argent perdu. Cependant, à mon plus grand étonnement, la boutique se vida en un rien de temps, ni vu ni connu.
La fournée de viennoiserie avait fini de cuir, j'allais donc la mettre dans les vitrines faites pour ça. Après avoir fini cette tâche, les patrons me congédièrent, m'assurant pouvoir s'occuper tous seuls de leur boutique et de vendre. Je les croyais sur parole, de toute façon, ce n'était pas mon job à moi alors. Ils me remercièrent vaguement avant que j'aille me changer, et me proposèrent ensuite d'emporter avec moi quelques pâtisseries. Je ne disais pas non. Ma grand mère serait parfaitement ravie de voir que je lui ai rapporté de quoi faire son prochain petit déjeuner. Bianca aussi d'ailleurs. Quant à moi, j'en mangerai peut être un, histoire de dire que j'y ai goûté.
Une fois mon tablier ôté et mon sac en main, je sortais de l'enseigne. Cependant, je n'eus pas le temps de respirer l'air frais de l'extérieur que je me retrouvais littéralement sur les fesses, bousculée par quelqu'un. Je levai la tête pour apercevoir un homme, le sourire gêné qui me tendait la main pour m'aider à me relever. « Ne vous en faites pas, ce n'est pas grave... ce sont juste mes fesses qui ont pris cher », assurai-je en riant. Les viennoiseries étaient étalées par terre. Tant pis, au moins je n'aurais pas besoin d'en manger. Je lui souris. « Ne vous prenez pas trop la tête pour ça, je les ai eues gratuitement, mes patrons me les ont offertes pour les avoir faites, vous risquez donc plus de vous ruiner qu'autre chose! »

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« Ne vous en faites pas, ce n'est pas grave... ce sont juste mes fesses qui ont pris cher ». J’étais choqué ! Malgré ses viennoiseries par terre, elle riait, un rire qui s’imprimer dans ma tête. Décidemment c’était pas mon jour. Je passais ma main derrière ma nuque, gêné encore et encore devant cette blonde parfaite et moi je me retrouvais comme un débile, oui un débile tout simplement. « Vos fesses et les viennoiseries .. Paix à leurs âme ». Dis-je avec un petit sourire pour détendre et essayer d’oublier ma connerie mais ses putains de viennoiseries qui étaient désormais par terre me faisait rappeler ma maladresse. Je secouais la tête en la regardant. « Ne vous prenez pas trop la tête pour ça, je les ai eues gratuitement, mes patrons me les ont offertes pour les avoir faites, vous risquez donc plus de vous ruiner qu'autre chose! ». Cette fois-ci, c’était la double merde ! Je croisais mes mains derrière ma nuque tirant ma tête en arrière, bien que j’avais bousculé la blondinette, celle-ci venait de me dire qu’elle était en plus de ça, la vendeuse ! Là j’étais mort, dead ! Je roulais des yeux en frappant mon front. « Au risque de vous paraître chiant et vieux .. J’insiste pour racheter la totalité et ensuite, je vous offrirez un café .. C’est la moindres des choses, je suppose ». Dis-je en regardant ce qu’elle avait eu avant de rentrer et de commander les mêmes et les mêmes quantité. Je payais et revenait vers elle, lui tendant le paquet avec un grand sourire.

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Il semblait mal à l'aise, et comme toute blonde qui se respecte, j'étais stupide et me culpabilisais pour son malaise. Okay, je n'étais vraiment pas douée pour rassurer les gens. Même mes sourires n'avaient pas ce côté confortant visiblement. Tant pis, je devrais apprendre à faire avec après tout. J'éclatai de rire. « Si tant est qu'elles aient une âme! » Bon, niveau humour, je devrais repasser, mais j'aurais voulu que l'air coupable sur son visage se dissipe. Son visage était trop parfait pour que l'inquiétude le marque.
Il secoua la tête, totalement désemparé. Il venait de comprendre que c'étaient mes pâtisseries. Mais de toute façon, à tous les coups, si je ne les avais pas prises, elles auraient finies à la poubelle. Mes patrons étaient peut être sympa, mais ils ne s'offusquaient pas de jeter ce que je faisais aux ordures quand ils se doutaient que ce ne serait pas vendu avant le lendemain. C'était, certes, du gâchis, mais ils ne savaient pas ce qu'était la conservation. Du coup, pour eux, ce n'était donc plus bon. Cette fois, ce seraient les pigeons qui jugeraient de mes talents culinaires. « Non... non, ce n'est pas la peine vraiment... » dis-je au sujet des pâtisseries. « Mais si vous insistez, je suis preneuse pour le café! » J'aurais dû être affamée. Mais mes longues années d'anorexie avaient réussi à dompter les grognements de mon estomac et également ses besoins. Bien qu'un café ne soit jamais de refus...

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Sa petite blagounette me fit lâcher un sourire moqueur enfin pas moqueur mais rieur plutôt, certes fallait trouver car même moi j’aurais pas été capable de dire une phrase de ce genre, j’étais pas intelligent assez. Comme je me doutais, elle ne voulait pas de mes viennoiseries bien qu’avant notre accident, c’était les siennes mais je l’ai avais achetés de plus bel contre son avis. « Mais si vous insistez, je suis preneuse pour le café! ». Voila que je souriais constamment, je ressemblais à un idiot mais je me foutais de ce qu’elle pensait, elle était belle et c’était pas ma faute. Mon air de mec froid, distant venait de disparaitre du moins avec elle. J’avais envie de la connaître, d’en apprendre d’avantage, une curiosité qui causera ma perte un jour. « Vous n’aurez pas eu le choix de toute façon .. Je sais me montrer très persuasif quand je veux ». Dis-je en riant avant de marcher à ses côtés, l’odeur de ses cheveux enivraient mes narines et je baissais mon regard sur elle qui était de profil. « Alors, dites moi .. Vous travaillez en boulangerie depuis quand ? ». Demandais-je en mettant mes mains dans les poches de mon jean délavés et craqué - je suis à la mode des jeun’s malgré mes 31 ans :p -.

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Il m'adressa un sourire. Craquant, il fallait l'avouer. Il avait cependant insisté pour racheter mes viennoiseries. Grand mère aurait quand même son petit déjeuner, je n'aurais pas à en refaire à la maison, même si j'avais plus de pâte d'amande et de sucre là-bas qu'au travail. Il était décidément bien difficile de le faire changer d'avis. À moi aussi, mais j'avais été dans l'obligation de céder malgré tout.
Ca le fait mal d'entrer dans la boutique où l'on travaille et de dire à un client "Non non, n'achetez pas!" devant ses patrons en plus. « Effectivement, je viens de constater que vous ne lâchiez pas prise! » ris-je de bon coeur.
Nous marchions dans la rue, en direction du café, quand il commença à me poser des questions sur mon emploi. Sujet délicat puisqu'il touchait directement à mon problème de santé majeur. « Je... j'ai commencé avec un stage en deux mille neuf... j'ai été engagée à la suite de ça, en alternance, et je suis aussi des études de commerce, bien que ce soit moins de l'alternance qu'auparavant. » Je tournai la tête vers lui pour le regard. « Et vous, dans quoi travaillez-vous? »

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Je l’observais à son insu pendant notre petite route vers le trucks le plus proche. « Effectivement, je viens de constater que vous ne lâchiez pas prise! ». Je me mis à rire avec elle, un rire si communicatif que même si c’était pas marrant, je serais obliger de rire, rien que son visage me faisait craquer mais je montrais rien, comme à mon habitude. « Et encore, vous n’avez rien vu ». Dis-je simplement en lui adressant un petit clin d’œil assez amusé, c’était pas pour lui faire peur hein mais juste pour lui dire que ce n’était que le début puis comme dorénavant, je n’allais pas la lâcher, elle allait devoir s’y faire. « Je... j'ai commencé avec un stage en deux mille neuf... j'ai été engagée à la suite de ça, en alternance, et je suis aussi des études de commerce, bien que ce soit moins de l'alternance qu'auparavant ». Je pinçais les lèvres en l’écoutant attentivement, chaque mot qui sortait de sa bouche s’imprégnait dans ma tête, comme si l’écouter était devenu vital, essentiel. « Et ce que vous faites, ça vous plaît ? ». Demandais-je en lui souriant, ma curiosité prenait le dessus et bien qu’en temps normal et d’après la citation, c’était un vilain défaut, cette fois-ci je trouvais que au contraire, c’était utile. « Et vous, dans quoi travaillez-vous? ». Je baissais la tête en souriant tout en haussant les épaules en la regardant avant de lui répondre. « Je suis policier, j’ai été embauché il y a quelques années déjà ». Avouais-je avant d’arriver à destination. Je la laissais passer avant et suivait derrière.

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Son rire me réchauffa légèrement le coeur. Au moins, j'étais quand même capable de faire rire les gens, et donc de me faire apprécier. Ou du moins, je l'espérais. D'autant que la façon dont il souriait était vraiment craquante. Mais je ne pouvais pas me permettre d'y penser. Je ne le connaissais pas, et je ne le reverrais probablement pas par la suite.
Je lui souris. Si je n'avais rien vu, ça voulait dire qu'il fallait que je me fasse un peu de souci, non? Mais non, rien n'y faisait. Je n'y arrivais tout simplement pas. Rien que son sourire et son rire avaient ce côté rassurant. Puis aussi le fait qu'il faisait presque un mètre de plus que moi, mais ce n'était qu'un très léger détail, n'est-ce pas? Ah non, toujours pas... Je restais simplement silencieuse, souriant à son clin d'oeil. Honnêtement, cela faisait longtemps que je ne m'étais pas autant amusée en si peu de temps. Et pourtant, il n'y avait rien de particulièrement divertissant, excepté ce type, qui avait déjà réussi à me faire rire plus d'une fois, alors que j'aurais dû m'énerver du gâchis des pains. Moi qui étais une véritable plombeuse d'ambiance quand je m'y mettais.
Je haussais les épaules. Je ne m'étais jamais posée la question avant. La pâtisserie, c'était une évidence. Et je me retenais de répondre un vague "je suppose" puisque ç'aurait été plutôt faux. Je ne supposais pas, c'était tout ce qui me détournais de mon anorexie. Alors, sans vraiment réfléchir, je hochais la tête avant de rajouter. « Je ne sais rien faire d'autre et ça me permet d'oublier ... mes problèmes, alors oui! »
Je fus rapidement scotchée de lui retourner la question. D'abord je ne m'intéressais jamais à la vie des gens que je ne connaissais pas et ensuite la réponse me mis bouche bée. Il n'avait pas du tout l'air d'un policier. Je souris. « Je vous aurais donné tous les métiers du monde, mais pas celui là! » Je baissai les yeux. Me ridiculiser était une seconde nature chez moi, mais j'espérais vraiment que ça ne passerait pas pour ça cette fois-ci. Nous arrivions au café. J'entrai tandis qu'il me laissait passer. Nous allions nous asseoir, et je commandais un chocolat chaud, sans sucre, à la serveuse. Tant qu'à faire, je n'allais pas abuser de ce que je n'avais plus l'habitude de manger, même si j'étais sortie du centre de réalimentation depuis plus d'un an.

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