the shine of it has caught my eye, and roped me in. so mesmerizing, so hypnotizing, i am captivated

Main dans la main et sans qu’il m’est réellement demandé mon avis, nous fendions la foule à travers le centre ville. J’avais bien tenté de savoir où Patch m’emmenait mais malheureusement il n’avait pas l’air d’être très décidé à m’en dire plus. Finalement, le jeune Cipriano s’arrêtait net dans sa course. Encore une fois, il me demandait une autorisation à laquelle il n’attendait aucune réponse puisqu’il s’empressait de tout orchestrer comme il l’entendait. Encore une fois il attrapait mes mains et comme à chaque fois son geste me semblant tellement naturel et agréable. Puis, en l’espace d’une seconde, Patch n’était plus devant moi, je sentais sa main effleurer mon bras avec délicatesse jusqu’à terminer sa course au niveau de mon épaule. J’avais, l’espace d’un instant fermer les yeux pour apprécier son geste au maximum. J’aimais vraiment sentir sa présence, sentir la chaleur de son corps prêt du mien et pourtant j’avais l’impression d’avoir encore en moi beaucoup de rancune malgré tout. Puis, c’était au tour de son souffle de venir s’engouffrer dans le creux de mon cou. Une sensation de chaleur d’un tout autre genre, un agréable frisson parcourait mon échine. Un frisson qui s’intensifiait en même temps que mon cœur venait frapper avec rage dans ma poitrine lorsque sa main se posait sur ma hanche. A ce moment précis, j’aurais peut-être voulu faire marche arrière, j’aurai peut-être aimé revenir quelques mois auparavant pour échanger un avec lui un nouveau baiser aussi tendre que passionné. Mais je m’égarais bien trop. Seconde main venait à présent recouvrir mes yeux tandis que la seconde restait bien calée contre ma hanche. Je pinçais mes lèvres entre elles un peu anxieuse à’ l’idée de ne pas avoir où j’étais. Comme pour me rassurée, j’avais posé ma main sur la sienne, pour être certaine qu’il ne me lâche pas. Il venait alors me souffler quelques mots à l’oreille avant de retirer sa main de mes yeux pour me laisser découvrir l’immense boutique dans laquelle il m’avait emmenée. Mes yeux s’illuminaient, parce que oui, en tant que fille c’était l’endroit rêvé pour se faire plaisir. Mais, en même temps, ça me mettait un peu mal à l’aise sachant dans quelle situation nous étions lui et moi. « Patch, non c’est pas ton rôle ça. Enfin c’est très gentil mais ... Je ne peux pas te dire oui. », lui adressais-je avant de me retourner vers lui. « T’as pas besoin de faire tout ça. », ajoutais-je ensuite. Je savais très bien que tout ça partait vraiment d’un bon geste et j’aurais sans doute accepté avec plaisir dans un autre contexte, dans une autre situation, si les choses avaient été différentes mais tout était bien trop compliqué entre nous à l’heure actuelle. « Et puis, je n’ai aucune raison d’acheter une jolie robe, il n’y a pas d’ évènement digne de si belles robes de prévu dans les prochains temps. », argumentais-je pour lui prouver que je n’avais pas besoin d’une telle dépense …

Bien évidemment, je comprenais bien que le beau Patch ne cherchait qu’à se racheter, ça partait réellement d’un bon sentiment et il était vrai que certaines robes en vitrine m’avaient déjà fait de l’œil. Mais je ne pouvais pas lui dire oui, comme ça. Et ça n’avait rien à voir avec une question d’argent car entre lui et moi on été bien au-dessus de ça. C’était simplement une question de respect vis-à-vis de lui, je ne pouvais pas le rejeter durant des heures et accepter ensuite qu’il m’offre quoi que ce soit. Ca n’aurait pas été honnête de ma part et ce n’était pas mon genre du tout …

camo©015

the shine of it has caught my eye, and roped me in. so mesmerizing, so hypnotizing, i am captivated

Je ne pouvais pas accepter sa proposition, pas dans notre situation actuelle. Je lui lançais un regard lourd de sens lorsqu’il me fit remarquer que mon excuse n’était pas digne d’une vraie fille. Puis il ajoutait que nous n’étions pas obligés d’acheter quoi que ce soit, il me proposait d’essayer, juste « comme ça ». Je n’avais pas dévié mon regard, le même regard que tout à l’heure, je bougeais doucement ma tête de gauche à droite comme pour lui dire que ce n’était tout simplement pas possible. Je n’avais aucune raison d’acheter une robe et en essayer ne ferait que me tenter davantage, j’avais bien assez de vêtement neuf dans mes armoires sans en rajouter inutilement. Patch continuait à parler, enchaînant son monologue sans jamais me laisser le temps de placer un mot. D’ailleurs, je me demandais s’il n’essayait pas tout simplement de gagner du temps pour m’éviter de m’en aller. Il me proposait un tas de choses différentes à faire, visiblement il ne voulait vraiment pas que je lui file entre les doigts. « Et si je te disais que j’ai juste envie de rentrer chez moi ? », demandais-je sachant parfaitement que ça lui couperait l’herbe sous le pied. « Pour tout te dire, je n’ai pas vraiment le temps de trainer. Je dois encore passer voir un ami et mon frère passe me déposer le petit dans deux heures. », avouais-je avec sincérité. Connaissant Patch et sa détermination hors du commun une remarque comme « Super, j’adore les gosses ! » ne m’aurait absolument pas choquée. D’ailleurs, un sourire étirait mes lèvres à cette idée. Je savais que mon ami avait toujours, toujours le mot pour relancer les choses et ne pas s’avouer vaincu. C’était d’ailleurs l’une des choses qui m’avait plus chez lui, ce côté déterminé. Alors oui j’avais dis que je devais voir un ami, mais c’était sortie de manière instinctive, je n’avais tellement pas pour habitude de lui mentir que je n’allais pas lui cacher que j’avais d’autres hommes dans mon entourage non plus. Puis, après tout ce n’était qu’un bon copain, enfin je crois. Mais là n’était pas la question. « Ne le prends pas mal, j’ai simplement pas beaucoup de temps aujourd’hui. », ajoutais-je finalement pour ne pas qu’il se sente trop rejeté. Je ne lui voulais pas de mal, mais il devait comprendre, aussi, qu’il ne pouvait pas me demander de tout recommencer comme ça en une heure et demie. Ce n’était pas dans mes cordes. J’avais déjà fait un grand pas en me laissant approcher, je n’avais pas accepté un quelconque contact avec lui depuis ce fameux soir alors à quelque part il pouvait toujours considérer ça comme une petite victoire, non ?

Je n’avais pas détaché mon regard du sien, de peur de le blesser. Parce que oui, même si j’étais plutôt rancunière je n’étais pas non plus du genre à faire du mal gratuitement et encore moins aux gens que j’aimais. Oui, oui, que j’aimais. Certes je ne le lui dirais pas ouvertement mais évidemment que mes sentiments à l’égard de Patch n’avait absolument pas changés. Je ne savais pas trop comment il avait prit la chose je pinçais finalement mes lèvres entre elles. « Une prochaine fois si tu veux .. », terminais-je par lancer avec un sourire un peu gênée. J’avais dis ça, comme si je voulais lui laisser une petite ouverture, quelque chose à quoi se rattacher me rendant bien compte du point auquel j’avais pu être dure avec lui depuis tout à l’heure avec tout les « stops » que je lui avais mis. Je continuais de le regarder, fixement, comme perdue dans son regard. Je pinçais une nouvelle fois mes lèvres entre elles, comment pouvais-je encore lui résister ? Il était si adorable, si attentionné et surtout si attachant et attaché. Finalement je lui adressais un sourire un peu plus naturel en pensant à tout ça, détournant ensuite mon regard. « J’aime beaucoup la verte là-bas. », finissais-je par admettre en désignant l’une des robes sur un mannequin en plastique haussant les épaules au passage comme pour faire un pas vers lui malgré tout …

camo©015