C’était le week-end et Roxane n’avait absolument aucune envie de rester enfermée chez elle. Elle était à jour dans ses projets pour l’université et elle avait terminé la veille la maquette pour le journal pour lequel elle travaillait. Alors pour une fois qu’elle était libre, elle n’allait pas rester enfermée là sans rien faire. Elle attrapa son sac et fourra des bombes de peinture avant de le balancer sur son épaule.

Une fois dans la rue, elle eut l’impression de respirer mieux. Elle était toujours mieux dehors qu’enfermée entre quatre murs, sauf quand elle avait le nez sur une feuille. Dans ce cas-là, peu importait l’endroit où elle se trouvait tant qu’elle pouvait dessiner et s’exprimer. Mais dehors, le terrain de jeu était encore plus grand et les sources d’inspiration encore plus nombreuses. Depuis quelques temps, elle s’était mise au graffiti et elle s’en sortait plutôt pas mal. Elle avait repéré un petit endroit dans le quartier où il y avait peu de passage et où elle pouvait peindre sans problème. Elle n’était pas du genre à vouloir aller peindre à la lueur d’une torche. Elle avait envie de voir son travail à la lumière du jour.

Elle commença d’abord par faire quelques croquis sur son cahier, histoire d’avoir une idée d’où elle allait. Enfin, ça, c’est ce qu’elle disait au début parce que souvent, elle partait dans l’improvisation totale par la suite. Une fois ça fait, elle sortit ses bombes et elle commença à peindre, plongeant sans tarder dans son monde...