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BEYOND THE CITY :: RP
 
 Tomorrow could be one day too late - Jowy
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Sujet: Tomorrow could be one day too late - Jowy    - Lun 10 Oct - 18:49Tomorrow could be one day too late - Jowy Empty


Tomorrow could be one day too late
Ft. Jowy

 Je venais de passer une soirée très étrange. D’abord cette tension. Ce concert, ce malaise et se retournement de situation… Avec une Joan comme je la connaissais si bien… J’aurais tellement apprécié que cette soirée ne s’arrête jamais. Qu’elle me permette de goûter encore un peu à ce goût de ces vieilles habitudes que nous avions ensemble. Voilà que je tournais finalement le dos à l’endroit où Joan m’avait fait un léger bisou sur la joue en guise de remerciement, mais je ne m’étais pas encore décidé à partir. Ca voulait dire trop de chose, partir… Ca voulait dire retourner à la réalité… Ca voulait dire attendre une autre soirée comme celle là, où je peux seulement à 10% espérer avoir un peu Joan pour moi et essayer de faire avancer les choses… Bref. C’était pas le truc kiffant du moment.

Je rentrais tranquillement, de toute façon j’habitais à côté… Les mains dans les poches et les pensées pour une fois calmes. C’était pas brouillon comme d’habitude. Non c’était étrangement calme. Je n’avais pas grand chose à dire à qui que ce soit. Je crois que j’avais juste très envie de retrouver mon lit pour les prochaines 48h. Ce malaise au concert m’avait réellement fatigué… l’air était frai, et ça m’incitait à fermer les yeux. Après tout, marcher en fermant les yeux, c’est pas ce qu’il y a de plus dur… J’entendais de moins en moins les feuilles qui se frottaient entre elles au fur et à mesure que je m’approchais de la maison. Mes pas devenaient de plus en plus lourds et lents. J’approchais néanmoins de la maison car en entre ouvrant les yeux j’apercevais sur la gauche les lumières du salon allumées. Joy semblait raconter à son public préféré la soirée qu’elle venait de passer.
En me voyant par la fenêtre je crois que quelqu’un a dit que j’arrivais, car Joy s’est retournée 3 secondes avant de se précipiter sur la porte d’entrée devant laquelle j’allais arriver. Avant que je n’eu le temps de poser la main sur la poignet, elle ouvrait la porte avec un truc du genre « Alooooooors alors alors alors alors alors alors alors ??? Raconte moi touuuuut !!! J’ai préparé Beth et Maman à la suite de l’histoire, tu peux pas nous décevoir. Ben non parce.. » Et voilà. Ca recommençait. J’entendais plus rien, et je les voyais à peine… Ma main qui était supposée s’arrêter sur la poignet était tombée dans le vide, et c’était l’élan de trop que je ne savais retenir. Mon bras élancé m’entraînait vers la chute. Beth qui était derrière Joy a du comprendre un peu plus vite. Et à deux elles arrivaient à me tenir debout. Faut dire… J’étais pas bien gros…

Quelques minutes plus tard sûrement, car incapable de savoir combien de temps s’écoulait entre mes quelques ouvertures de paupières. Maman avait les mains sur mon visage, tentait tant bien que mal d’obtenir quelque chose de moi. Mais quoi ? Laissez moi dormir avec cette merde qui pince… Ca ira bien mieux après.. Je crois qu’il s’agissait du regard de Joy ensuite. Oui, oui je crois que c’était celui de la petite et de son visage encore bien rond comme ceux des enfants. Et sans savoir pourquoi en la voyant, j’ai repensé à Joan durant le concert, ou plutôt notre petite escapade à l’air frai… J’ai senti mes sourcils se relever, ça me faisait les yeux ronds. Joy a dit lentement oui de la tête, et je ne sais pas ce qu’elle avait compris, mais elle était partie comme une furie en dehors de la maison en faisant claquer la porte. En tournant la tête le plus lentement possible pour voir par les fenêtres du salon si on voyait Joy passer, ce qui était le cas, je ne comprenais pas où elle allait… Mais elle y allait… J’ai aussi vu des lumières bleues se rapprocher. Les filles avaient trouvé du renfort comme elles ont pu.

Je me sentais secoué… C’était désagréable… Je me sentais partir aussi… C’était pas plus mal… Ca mettrait enfin un terme à tant de complication. Oui c’était plus simple pour tout le monde… A peine avais-je eu le temps de me laisser avoir par cette idée que quelque chose, quelqu’un ? Appuyait sur mon cœur comme un marteau libérateur. Je ne reconnaissais ni les couleurs ni les odeurs en ouvrant les yeux en sursaut, et en me pliant en deux à cette sensation de bien être !!!! C’est ce que je me disais… A chaque fois que ça m’arrivait… Et si quelqu’un pouvait s’asseoir dessus ?

En retombant quasi raide mort sur le truc sur lequel j’étais, je n’ai pas été capable de sentir une quelconque autre sensation libératrice. Ils s’y étaient mal pris ou quoi ? Enfin je crois que je… je… je m’endormais…


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Dernière édition par Patch Cipriano le Mer 26 Oct - 19:50, édité 1 fois
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Sujet: Re: Tomorrow could be one day too late - Jowy    - Dim 23 Oct - 0:27Tomorrow could be one day too late - Jowy Empty
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patch
&
joan
Je refermais la porte derrière moi, le dos collé contre celle-ci, je laissais échapper un soupire de fatigue. J’ai déposé mon sac sur le côté avant de retirer mes chaussures. J’avais un peu mal au ventre sans doute une conséquence à la monter de stresse que j’avais vécu ce soir. A pas de loup, j’avançais dans la maison de mes parents pour me rendre jusqu’au frigidaire avec l’idée de m’hydrater un peu. Mais c’était sans compter le tambourinement qui vint me surprendre. Dans un premier temps, j’ai hésité, puis, pensant à mes parents qui dormaient sans doute, j’ai finalement décidé d’aller ouvrir …

Mon pied écrasait l’accélérateur et mes mains, quant à elle, se resserraient aussi fort que possible sur le volant. Le moteur de ma voiture avait même hurlé avant que je ne passe ma cinquième tant j’étais brutale dans ma conduite. Je sentais chacun de mes muscles se tendres tant l’angoisse montait en moi. J’étais concentré mais pas sur ma route, mon esprit tournait à mille à l’heure, imaginant les pires scénarios possibles. Puis, j’ai pillé. J’allais rater l’entrée du parking tant j’étais ailleurs, par chance, un panneau directionnel m’avait fait réagir juste à temps. Claquant la portière de ma voiture avec empressement, je la fermais pressant le pas pour finir par trottiner jusqu’à l’entrée. Mais en poussant la porte, je freinais très vite mon pas devant la salle bondé de monde. Mes yeux se levaient vers le ciel tandis que ma mâchoire se serrait. J’ai patienté, quelques secondes à peine puis j’ai abandonné, alpaguant une infirmière qui passait par ici. « Excusez-moi, je … », commençais-je la voix faiblarde, mais celle me fit signe qu’elle n’avait pas de temps à me consacrer. J’ai passé une main dans mes cheveux, je pouvais sentir mon cœur battre à mille à l’heure. J’ai donc fini par prendre mon mal à patience, continuant à faire la queue alors que mon inquiétude ne cessait d’augmenter. Puis, j’ai aperçu Rose, elle me faisait signe de la main, assise au milieu de tous ces gens. Le moindre de ces gestes trahissaient son stress face à la situation, je n’ai pu m’empêcher de la prendre dans mes bras pour lui témoigner tout mon soutien. Je crois qu’on avait passé deux bonnes heures là, la salle s’était vider un peu, puis rempli à nouveau. Il faisait sombre à l’extérieur et la fatigue se faisait de plus en plus sentir. Continuant de faire les cents pas j’essayais de me contenir et croyez-moi il y en avait des choses à retenir entre l’impatience d’avoir des nouvelles, l’impression d’être face à un personnel soignant absolument incapable et ce bébé qui hurle depuis plus d’une heure et dont la  mère se fou éperdument, il était vraiment plus que temps que l’on vienne nous chercher. Mais malheureusement nous avons encore patienté ce qui nous avait semblé une éternité .. « Madame Cipriano. », appelait le médecin à travers la salle. Nos deux visages se sont tournés en même temps, comme une délivrance. « Son état est stable, mais le malaise l’a épuisé nous allons le garder quelques temps en observation pour plus de surté. », nous avions bu l’intégralité de ses paroles avant que Rose ne demande si nous pouvions le voir. « Il a été monté en chambre, prenez cet ascenseur au troisième étage si les infirmières vous le demande c’est le docteur Miller qui vous autorise l’accès. », ce médecin était un chic type, au vu de l’heure bon nombre d’entre eux nous aurait envoyé sur les roses mais pas lui et rien que pour ça, je lui enverrais une boite de chocolats dès que j’en aurais l’occasion …

Dans la chambre une faible lumière éclairait son visage pâle. J’ai pincé mes lèvres entre elles tandis que Rose s’empressait de lui déposer un tas de baisers sur le front. Ses yeux étaient clos et son visage fatigué. J’ai posé mon sac dans un coin avant de m’installer sur le fauteuil de l’autre côté du lit. Nous avons passé une bonne demi-heure à ses côtés avant qu’une infirmière ne vient nous demander de quitter les lieux. Rose n’avais, bien entendu guère envie de s’en aller. Se proposant de rester en tant que mère du patient mais l’infirmière refusait, prétextant qu’à son âge seule sa conjointe pourrait rester à ses côtés. Rose se retournait vers Patch, le regard attristé et inquiet venant à contre cœur lui déposer un dernier baiser sur le front. « Je suis sa petite-amie. », ai-je aussitôt lancé devant la désolation de cette maman qui allait être loin et sans nouvelles de son fils pendant une nuit complète. Ses yeux se sont levés vers moi un regard qui me remerciait, un regard un peu plus illuminé. Je me suis contenté d’un signe de la tête pour lui faire comprendre que c’était la moindre des choses. Lorsqu’elle est venue me saluer je lui ai glissé à l’oreille que je gardais mon téléphone à côté de moi, je la tiendrais ainsi informé dès qu’elle le souhaitera ou qu’il y aurait quelque chose de nouveau. Elle m’a serré à son tour dans ses bras en guise de remerciement. Puis la porte s’est refermée, me laissant seule avec Patch dans cette chambre. J’ai tourné en rond un moment, espérant sans doute qu’il se réveille, qu’il me parle. Mais rien n’y faisait, j’ai alors rapproché le fauteuil de son lit, pour pouvoir être plus près de lui. J’ai attrapé sa main avec tendresse, avant de, même si ça me paraissait idiot, m’adresser à lui dans  l’espoir qu’il m’entende. « Tu sais si .. si tu voulais que je passe la nuit avec toi tu aurais pu me le dire. Ta chambre aurait été plus romantique qu’un hôpital. », plaisantais-je pour masquer mon inquiétude. « Je sais pas si tu m’entends Patch mais .. Tu m’as vraiment fichu une sacrée trouille et j’ai pas vraiment envie de te perdre alors si tu pouvais évité de frôler la crise cardiaque à chaque fois qu’on se voit, ça nous arrangerait tous beaucoup tu sais .. », plaisantais-je à nouveau par crainte d’être trop sentimentale. Je savais qu’il ne me répondrait pas mais je crois que ça me faisait du bien de dire tout ça. « Ecoute je sais que je réagis pas toujours très bien mais .. je tiens vraiment à toi et .. », j’ai soupiré serrant un peu plus sa main dans la mienne, « Je vais rester avec toi aussi longtemps qu’il le faudra alors .. Prends le temps qu’il te faut, repose toi et on ira boire un chocolat chaud comme quand on était gosse quand tu seras réveillé. », terminais-je par dire avec un sourire en le regardant depuis le fond de mon siège dans lequel je m’étais enfoncée sans pour autant lui lâcher la main. Je crois que je l’ai regardé pendant de longues minutes avant de m’endormir, recroqueviller dans le fauteuil avec pour seule couverture la veste de mon frère que j’avais attrapé en partant dans la précipitation. Mais à aucun moment, pendant mon sommeil, je n’avais lâché sa main …

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Sujet: Re: Tomorrow could be one day too late - Jowy    - Ven 28 Oct - 0:03Tomorrow could be one day too late - Jowy Empty


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C'était agréable.... Reposant, relaxant, calme... tout était à l'arrêt. Même mes pensées et questions existentielles sur le sens de la vie, le bonheur sur terre, la richesse jusqu'à où ? C'est quoi pour moi être heureux ? Qu'est-ce que je veux vraiment ? Qu'est-ce que c'est que la vie ? Pourquoi vivre en fait ? C'est quoi la vie sur terre ? Et en fait j'en suis où là ? Je suis mort ? C'est ça le paradis ? Si c'est le cas c'est naz.
Bref, tout ça, ça s'était éteint y'a pas très longtemps. Ca laissait place à un vide agréable. Enfin... Ca dépend... Disons que ça donne la sensation d'être en train de se boucher les oreilles, et d'entendre davantage les bruits de son propre corps, et le son de sa voix. Dans mon cas, je parlais principalement des bruits que faisait mon organisme. Et en effet, j'entendais particulièrement bien mon coeur. Ce coeur qui essayait tant bien que mal de battre juste ce qu'il fallait pour faire tourner le reste. Ce n'était plus des battements mais des claquements ! Le bruit qu'il faisait était très étrange.... Mais il battait... Et moi, sans trop savoir où j'étais, dans quelle posture... J'étais ben... J'étais là. Et à chaque battement je priais pour que quelque chose ou quelqu'un atténue cette douleur. Elle ne passait pas. Est-c'que quelqu'un avait pensé à me donner un truc à avaler pour faire passer ça quelques heures ? Au moins le temps que je m'endorme ? Peut-être qu'à leurs yeux je donnais l'impression de dormir..? Certainement...
Je n'entendais rien, normal je devais pas être loin de dormir. Je ne voyais rien, encore normal, je ne parlais pas... Ca semble logique ça aussi... En revanche je sentais quand on me touchait..

J'avais très bien reconnu le bisou de maman sur mon front. Après tout... Il n'y avait qu'elle pour me faire un bisou avec cette douceur de maman. Encore normal... C'est une maman ! Je n'avais absolument pas la notion du temps, et j'avoue que le fait de ne pas pouvoir me réveiller pour manger ne m'aidait pas... Si au moins je pouvais me réveiller pour manger ils n'auraient pas à me perfuser et je saurais un minimum où on en est dans le temps quoi. Bref !
On m'a pris la main. Je m'y attendais pas. Ou plutôt, je ne m'attendais pas à reconnaître si facilement mes interlocuteurs.. C'est comme le bisou d'une maman reconnaissable entre mille... Il n'y avait qu'une main et une seule qui au contact de la mienne me faisait cet effet. Il n'y en avait qu'une qui me faisait des papillons au ventre et me donner cette impression d'évasion, et de bien être et pfiou... Tellement de mélange de sensations...

Reconnaître ma Joan là ici, ça voulait dire que c'est bien elle que Joy était partie chercher en courant. Ca voulait dire que ben... Oui ? Elle tenait vraiment à moi, il était temps que j'arrête d'en douter. Oui si mon coeur était vraiment stupide et qu'il s'arrêtait pour de bon, ça la rendrait vraiment triste. Il me revenait à l'esprit la sensation de se baiser intense l'autre jour dans ma chambre... J'espère qu'il ne s'agissait pas du dernier... J'étais pas prêt de me passer de ce qu'elle fait vibrer en moi quand elle est si proche. J'aurais donné n'importe quoi pour moi aussi lui serrer la main. Pour les rassurer, leur faire savoir que... Je vais m'en sortir ! Enfin j'espère... Mais ça on en sait rien...
J'ai repensé à Haley... Mais je comprenais encore moins.. Pourquoi elle, elle n'a pas tenu ? Pourquoi elle est partie ? Pourquoi d'une manière si douloureuse et aaaaaaah. Je comprenais pas... Je crois que c'était en train de m'effrayer... Je voulais pas partir... Quoique ça me permettrait de retrouver Haley. Si seulement je pouvais prendre les douleurs qu'elle a endosser, et lui permettre de revenir ! Elle me manque. Elle me manque tellement... Je veux qu'elle revienne... J'aimerais tellement qu'elle revienne... Mais reviens..
A mesure que je pensais à Haley, je sentais que quelque chose de tiède coulait le long de mes tempes. C'était pas désagréable... Mais ça me donnait envie de passer la main pour voir de quoi il s'agissait et rien à voir, le corps répondait pas. J'avais cette sensation à droite et à gauche comme si j... Oh non. Je... Je pleurais ? Le rythme de mes respirations étaient encore moins régulier c'était insupportable pour aider ce coeur à se maîtriser !!!!
Je crois que dans un élan d'inspiration d'air mes lèvres s'étaient entre ouvertes pour me permettre d'en inspirer plus d'un coup.
Aucune idée du temps que je prenais entre chaque respiration et de la durée de mon moment plurage. Je me sentais simplement tirer la grimace qui colle avec le fait qu'on vient de pleurer, qu'on est pas au top de sa forme et tout et tout.
C'était super positif ! Ca voulait dire que mon corps réagissait toujours ! Mais que j'étais pas encore prêt à le faire fonctionner tout seul...
Il y a une chose dont j'étais sûr, c'est que Joan était là.


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Sujet: Re: Tomorrow could be one day too late - Jowy    - Dim 6 Nov - 21:50Tomorrow could be one day too late - Jowy Empty
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Ma main n’avait pas bougé de la sienne, j’avais passé la nuit installée aussi confortablement qu’il m’était possible de l’être sur un fauteuil. Même si mes yeux étaient clos et mon corps au repos, je n’en restais pas moins alerte au moindre mouvement de Patch. D’ailleurs, c’était lui qui m’avait réveillée. Lui ou plutôt sa respiration haletante et rapide. Je me suis redressé, les sourcils froncés par l‘inquiétude, sans pour autant lâcher sa main. Son visage ne semblait plus du tout se reposer et sa joue humide aurait pu laisser croire qu’il avait pleuré. « Patch ? », lançais-je d’une voix basse espérant une réponse de sa part mais en vain. J’ai serré davantage sa main dans la mienne avant de venir déposer un baiser sur son front pour lui faire comprendre que j’étais là. Passant ensuite ma main dans ses cheveux d’un geste naturel, comme si j’avais toujours eu l’habitude de le faire. Sa respiration semblait reprendre un rythme normal, j’ai lâché sa main un instant, prenant soin d’y placer la deuxième comme pour lui faire comprendre que je ne partais pas très loin. Et c’était vrai, en réalité je n’avais franchi qu’une seule porte. Le temps d’aller passer un peu d’eau sur mon visage histoire d’être un petit mieux éveillée. Le soleil n’était encore levé,  il devait être quelque chose comme quatre heures du matin mais visiblement l’inquiétude qu’avait fait naître Patch en moi m’empêcherait sans doute de reprendre le cours de mon sommeil.  Mon regard s’est relevé vers le miroir tandis que ma main cherchait, à tâtons, la serviette. J’ai épongé mon visage avant d’inspirer un bon coup pour chasser cette boule que je ressentais dans l’estomac. J’ai finalement pincé mes lèvres entre elles avant de regagner la chambre. Seule la lumière qui venait de l’extérieure éclairait son visage, ça lui donnait l’air blafard et je devais bien admettre que ça me filait la chair de poule. J’ai passé ma main sur l’avant de mon bras comme on le fait pour se réchauffer quand un frisson se manifeste. J’ai repris ma place, avançant davantage le fauteuil vers le lit jusqu’à ce que je puisse poser ma tête sur le matelas. Ma main a retrouvé la sienne, à nouveau c’est à ce moment-là que j’ai eu l’impression de sentir Patch serrer son étreinte. J’ai commencé par froncé les sourcils, un peu sceptique c’était comme si mon esprit me jouait de mauvais tour, comme si parce que j’espérais le voir se réveiller, mon cerveau me créait l’illusion qu’il réagissait. Dans le fond ça me faisait me sentir mal car ça me rappelait l’état dans lequel il était. Une boule se faisait sentir dans ma gorge, vous savez cette boule qui vous empêche de déglutir quand vous êtes sur le point de pleurer. J’ai finalement approché sa main de mes lèvres pour venir une déposer un baiser comme pour me rassurer un peu. Puis ça à recommencer, ce n’était pas dans ma tête cette fois. Sa main avait serré la mienne j’en étais certaine. Je me suis redressée, un peu brutalement pour voir son visage à la recherche du moindre signe d’éveil de sa part mais rien, absolument rien. Soit je devenais folle, soit j’avais réellement besoin de sommeil, j’étais pourtant certaine de n’avoir pas rêvé la seconde fois.  Dans le doute, je m’y suis risquée une nouvelle fois, comme j’aurais pu le faire plus jeune quand je passais la nuit chez les Cipriano et que j’avais besoin, soudainement, de parler en plein milieu de la nuit. « Patch … ? », tentais-je d’une voix basse et douce parce que dans le fond je ne voulais pas non plus le réveiller …

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Sujet: Re: Tomorrow could be one day too late - Jowy    - Sam 26 Nov - 19:18Tomorrow could be one day too late - Jowy Empty


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C'était comme une décharge électrique qui avait donné ce coup de pompe à mon coeur qu'il cherchait depuis le début. Vous savez cette décharge qui donne la sensation qu'en un battement sur-humain tout votre sang était propulsé dans tous les coins et recoins de votre corps. J'étais complètement submergé, abasourdi par les sensations que cela venait de produire en moi. Cette pointe de douceur et délicatesse qu'elle venait de déposer sur mon front s'en allait et sa présence s'en est complètement allée. Je faisais un nouvel aller retour dans le néant où j'étais seul, dans le noir. Où je ne pouvais rien entendre rien voir. L'angoisse se saisissait de moi. Où était-elle ? Est-ce que tout allait bien ? Il fallait qu'elle revienne... Je voulais qu'elle revienne... J'avais besoin qu'elle revienne.

Au moment où sa main froide a de nouveau saisi la mienne c'est comme si mon souffle se coupait. Mais plus jamais !!! Mais qu'elle ne me laisse plus jamais aussi longtemps comme ça !!! Ca faisait déjà bien trop longtemps que j'attendais loin d'elle... Attendre quoi en plus... Je ne laisserai pas sa main s'en aller à nouveau. C'est comme si j'avais pensé si fort que mon corps avait réagit. En fait normalement c'est comme ça que ça fonctionne je crois, non ? Normalement quand je décide de serrer sa main, c'est supposé la serrer. Mais depuis quelques temps ça fonctionnait plus très bien... Alors est-ce que j'avais eu de l'emprise sur elle ? Je n'en savais rien... Ah mais BORDEL ! Être enfermé dans son propre cerveau à cause de corps défaillant. C'est terrible !!!!

Je sais pas ce que ça représente dans le temps, mais dans ma tête ça faisait pas longtemps que j'avais espéré serrer sa main dans la mienne... Et bref, pas longtemps après ça, j'ai eu droit à une nouvelle décharge. Douceur et tendresse se déposaient par le biais d'une sensation chaude sur ma main... C'était sa joue ? Ses lèvres..? Je n'en savais rien... Mais ça avait un impact incroyable sur ce coeur endormi qu'il fallait secouer bien trop souvent.
Ma Joan. A moi. Allez, fait un effort Patch. Et ouvre ses ptain d'yeux. J'ai tenté une nouvelle pression de ma main sur la sienne. Aucune idée du résultat... Quoique, juste après j'ai enfin entendu un truc. Peut-être que cela faisait longtemps que j'entendais mais qu'il est trop tard dans la nuit et qu'il n'y a pas un bruit ? Peu importe... Peu importe, parce que juste après elle a dit Patch...

Oui !!!! Je suis là ! Là ici ! Allo !!!!!!! Est-ce qu'elle me voyait ? Oui bon ça, certainement... Est-ce que je m'étais exprimé à voix haute ? Ca sonnait toujours creux, comme si j'étais encore dans ma tête... J'avais tellement de chose à lui dire ! Mais !!!!
La vérité c'est... que j'ai vraiment très peur de jamais réussir à ouvrir les yeux. Ce serait la frustration à son comble. Sentir Joan si proche et jamais pouvoir me réveiller, vraiment. Pire scénario, ever. Allez, allez, allez, aaaallleeeeeez.
A force d'expirer la bouche ouverte je tentais de faire vibrer ces satanées cordes vocales. Bordel, allez on sort un son.
Rien à faire, ça voulait pas.
Au lieu de batailler pour rien j'ai concentré mes forces sur ce que j'avais plus ou moins réussi à faire bouger jusque là : ma main.
Allleeez on se bouge les gars ! A force de leur ordonner ils vont bien bouger...

Finalement c'est mon index qui a bougé le premier. Celui de la main que tenait Joan. Du bout du bout du bout du bouuuut il est rentré en contact avec son visage certainement. Ca me faisait l'équivalent des deux décharges précédentes. Allez les gars, on perd pas le nord, tout le monde se bouge !
Le poids de mon index le faisait glisser sur cette surface si douce dont je ne connaissais pas l'origine exacte. Cette descente improvisée avait multiplié les décharges, et j'ai senti qu'en même temps qu'une grosse inspiration, mes yeux s'ouvraient, tout rouge, et plein de larmes. J'avais toujours peur. Y'a un truc qui tournait pas rond.
Au moment où ma tête, les yeux ouverts, s'est penchée du côté de Joan, tout s'est de nouveau figé. J'ai senti mon index terminer de glisser pour retrouver sa place initiale, puis, plus rien. Ca n'allait pas recommencer ?

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Sujet: Re: Tomorrow could be one day too late - Jowy    - Jeu 1 Déc - 22:20Tomorrow could be one day too late - Jowy Empty
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J’avais dit son prénom, tentant une énième fois en espérant du plus profond de mon être une réponse de sa part. J’avais redressé la tête pour apercevoir son visage. Partager entre l’envie de le voir réagir et celle de le voir se reposer, je ne savais pas vraiment si je voulais que mon imagination m’est joué un tour ou non. Alors que j’allais renoncer à l’idée d’avoir réellement senti sa main se resserrer sur la mienne, je sentais des frissons s’emparer de mon avant-bras. Mon regard s’est baissé vers cette sensation de chatouille agréable, pour y découvrir l’index de Patch en train d’y glisser. Mes yeux se sont arrondi et mes lèvres se sont entre ouvertes, je n’avais pas rêvé. Lorsque j’ai reposé mon regard, agrandi par l’étonnement de ce qui venait de se passer, j’ai pu apprécier l’espace d’un instant le regard brun et profond de mon ami. Alors certes il avait l’air épuisé et attristé au plus haut point, mais vous n’imaginez pas la sensation de soulagement que cela m’a fait de pouvoir plonger mon regard dans le sien. Je crois que je n’ai pas réfléchis sur le coup. Prise de cette sensation de soulagement et cet élan de bien-être, je me suis empressé de venir coller mes lèvres aux siennes tandis que ma main serrait la sienne avec force. Ses lèvres étaient glacées et sèches, sans doute en raison de la durée pendant laquelle il était resté ainsi. Lorsque j’ai rompu ce baiser tendre et si rassurant à la fois, je me suis légèrement reculer de son visage avant d’ouvrir les yeux. Devant moi, son regard était à nouveau clos, mes sourcils se sont froncés, j’étais certaine d’avoir vu ses yeux, je ne pouvais pas me tromper, pas là-dessus. J’ai reculé davantage. « Patch ? », lançais-je à nouveau un peu perdue malgré mes certitudes. Sentant bien que quelque chose n’était pas claire, je me suis reculé d’un pas avant de décider quasi immédiatement de prévenir l’infirmière de garde. Cette dernière est entrée dans la chambre, insistant pour que je reste dehors le temps que le médecin la rejoigne pour voir ce qu’il se passait. « Je peux pas le laisser seul, il .. j’ai besoin de lui. », avais-je tenté le regard humide à l’idée que les choses puissent dégénérées. Mais l’infirmière était inflexible, me proposant d’aller me chercher un café au bout du couloir le temps qu’ils fassent leur travail. Soupirant avant de lever les yeux au ciel, pinçant entre elles mes lèvres pour éviter de pleurer. D’ailleurs, je sentais encore le goût de ses lèvres contre les miennes lorsque qu’elles se collaient l’une à l’autre. J’ai finalement commencé par croisé les bras sous ma poitrine, contrarié et inquiète, tout en faisant les cent pas devant la porte. Puis, au bout d’une bonne dizaine de minute, je me suis résignée à aller me chercher une boisson chaude, refroidie par la fraîcheur des couloirs de l’hôpital. Je détestais cet endroit, vraiment, il me filait la chair de poule. De retour, je me suis installée sur un fauteuil dans le couloir ma boisson entre les mains. Je n’en ai pas touché une goutte, je me suis contenté de la garder dans le creux de mes mains, fixant le sol le regard vide. Il avait bien dû passer une demi-heure là-dedans, alors inutile de vous dire à quel point j’étais inquiète pour mon Patch …

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Sujet: Re: Tomorrow could be one day too late - Jowy    - Ven 2 Déc - 23:52Tomorrow could be one day too late - Jowy Empty


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Alors ? C'est juste ça ? C'est juste blanc ? Et on a l'impression de parler dans un bocal ? Je pensais qu'au moins il y aurait des trucs cool à faire dans ce monde si mystérieux de... la... la mort ? Non ? Si ? Je me pinçais mais je n'étais même plus sûr de me souvenir de la sensation que l'on est sensé avoir. Alors j'ai abandonné...
Et puis je me disais aussi que ce serait l'occasion de revoir Haley. Mais tu parles. Que dal. En fait on nous vend du pipeau sur terre ! Ah ! On nous fait croire que y'a paradis enfer, les anges les démons, tu paaarles ! Rien. Que dal. Juste toi, avec toi même. Pour le reste de l'éternité. Super perspective... Alors ça, ça donnait encore moins de sens à la vie sur terre !!! Sérieux, non mais publicité mensongère j'en reviens pas...
J'avais eu le temps de penser à ces 3 petits trucs, et en fait ben...? Il me semblait que cette notion du temps avait disparu. De toute façon j'allais faire face à moi même ad vitam æternam alors à quoi bon regarder une montre défiler..?
Et là, en plein milieu de nul part, je me suis fait propulsé à l'autre bout de cette salle blanche sans murs, ni fond, ni porte ni rien. Juste blanc. Je commençais à ressentir la fatigue.... Et l'épuisement... Et puis j'avais toujours mal... Juste une seconde après, la salle s'est assombrie. C'était noir, et du rouge sortait du sol. Manquait plus que ça. Le temps d'un instant j'ai prié pour mourir même une fois mort. Y'avait tellement de truc que j'avais pas fait sur terre... que j'aurais aimé, rêvé ! de faire ! J'étais tellement nul pour dire aux gens que je les aime... à ma maman, papa... mes soeurs... mes frères que je ne connais pas en fait...
Mes amis ? Joan ? Joan... j'en arrivais à dire Joan en boucle, et tout redevenait blanc, clair, beau, reposant, agréable.
Alors comme ça, la couleur dépendait de notre positive attitude ou non ?

Sans savoir pourquoi j'ai pris une grande respiration, et j'ai fermé les yeux. Nouvel décharge, propulsion, appelez ça comme vous voulez. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'en ouvrant de nouveau les yeux, je voyais flou et j'avais mal mal mal. Et j'avais un masque sur le visage, et il y avait deux personnes autour de moi qui n'étaient pas Joan. Il faisait sombre, et ça ressemblait drôlement à la chambre dans laquelle j'étais quand je suis mort... J'étais essoufflé, et je m'étais accroché aux avant bras des personnes autour de moi et... Ah. Oh. Eh bordel et oh !!! Je les ai lâché pour me toucher, et comme juste avant, je me suis pincé et la mais bordel !!! J'ai senti ! « Jo..... .J..Joa..... Jo-an... » lançais-je avec une énergie qui semblait venir d'ailleurs... J'ai pris le temps de reprendre ma respiration, ce qui m'a fait me rendre compte que j'étais pas si en forme que ça... Jusqu'à finalement, réussir à dire distinctement : « Joan ? »

J'étais assis sur le lit, mes mains m'aidaient à me tenir dans cette position en s’agrippant au matelas. « On va attendre un tout petit peu Monsieur, regarder moi. » En me disant ça, le médecin allumait sa petite lumière pour regarder j'sais pas quoi dans mes yeux. En l'éteignant il m'a regardé bizarrement. Visiblement mon état ne collait pas avec celui de la minute d'avant. « Rien d'alarmant pour le moment. Mais je vous ordonne de ne pas bouger de se lit ! On évite les sensations fortes. Et surtout : on se repose. » L'infirmière terminait de me remettre les perfusions et de m'essuyer le visage avant de volontairement garder la porte ouverte et de dire : « Il... vous réclame... » Je ne la voyais pas, mais j'entendais son sourire rassurant alors qu'elle semblait s'adresser à quelqu'un...

Pendant ce temps là, j'en profitais pour faire des trucs que mon corps m'avait volontairement empêché de faire comme : mettre de la salive sur mes lèvres en passant ma langue dessus... Et là, drôle de saveur... Non pour me déplaire ! Je me demandais juste comment c'était arrivé là... Au moment où j'ai de nouveau tourné la tête vers la porte, et que j'ai vu Joan rentrer, j'ai eu une réaction bizarre mais qui se voulait résumer la situation... Car je pense que les médecins s'en étaient passé. « Ca va ! » dis-je rapidement comme un cheveux sur la soupe, avec des yeux fatigués, le visage déshydraté...
Plus elle se rapprochait, plus mes yeux se remplissaient de larmes. J'avais eu tellement peur...... Et à partir du moment où elle, elle était là, c'est comme si je marchais les yeux bandés comme un funambule au dessus du vide. J'avais l'impression de pouvoir voler parce qu'avec elle je savais que... J'avais compris un truc... Ou trouvé un truc peut-être ? Mais je vais encore garder un peu ce secret pour moi !

Finalement elle était si proche, que mes larmes avaient finis par couler sans que j'ai eu à cligner des yeux ou à faire une grimace, et en penchant la tête vers elle, je pouvais me blottir contre son ventre. Je ne pouvais guerre faire plus, parce que je craignais que mon corps ne me le pardonne pas. Mais il est clair que je tuerai pour la prendre dans mes bras et réaliser ce que j'ai failli perdre. Encore une fois. Je ne sais même pas si cette pièce qui changeait de couleur correspondait réellement à l'après vie sur terre ? Visiblement je ne crois pas, sinon j'y serai resté... Mais... Au moins, ce temps indéterminé dans l'au delà m'avais fait prendre une nouvelle fois conscience de ce qu'il me restait à faire, et à vivre. Et je commençais maintenant. Y'a pas une minute à perdre ! « Joan.. Pardon... Pardon Joan, pardon... » avais-je lancé dans un souffle. J'avais tellement conscience de ce que mon absence momentané avait pu remuer en elle, que je ne pouvais pas revenir simplement et repartir comme si de rien était ! Esprit de culpabilité, bonjour ! en disant ça, je sentais que je laisser de plus en plus ma tête reposer contre elle. J'avais tellement, mais tellement confiance... Il pourrait m'arriver n'importe quoi que je l'encaisserais, à la seule condition qu'elle soit là, avec moi...
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Sujet: Re: Tomorrow could be one day too late - Jowy    - Dim 11 Déc - 18:47Tomorrow could be one day too late - Jowy Empty
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Je crois que le terme d’affalée résumait bien la manière dont je me tenais actuellement. J’avais abandonnée l’idée de bondir de mon fauteuil tant le temps m’avait semblé passer lentement. Qu’est-ce qu’il était en train de lui faire là-dedans à la fin ? Je crois que les idées les plus sombres me sont passées dans la tête. Le regard toujours évasif, j’ai porté le gobelet de cacao à mes lèvres pour finalement m’apercevoir que le contenu était froid. Vous n’imaginez pas à quel point c’est déjà imbuvable en temps normal alors froid c’était encore pire. Laissant échapper un soupire entre déception pour ma boisson et désespoir de ne pas les voir sortir de là. Je me suis redressée, passant une main dans mes cheveux pour les rejeter vers l’arrière avant de me lever pour jeter ce qui restait de mon chocolat au lait. A peine avais-je lâché le verre en plastique dans le fond de la poubelle que le bruit de la poigné de porte me fit tourner vivement la tête en sa direction. D’une seule traite je me suis tournée afin de m’approcher d’un pas un peu hésitant. Et s’ils m’annonçaient une mauvaises nouvelles ? Si je n’avais finalement plus le droit de le voir ? Je crois que toutes ces idées m’ont freinée dans mon élan. Un premier homme est sorti de la chambre. Il était grand, les cheveux grisonnants et il ne m’a même pas adressé un regard en passant à quelques mètres de moi. S’en suivit, avec quelques bonnes secondes d’intervalles l’infirmière qui me tenait la porte m’indiquant de sa main l’intérieur. Elle avait le visage fermé et les traits fatigués, sans doute la nuit qui devait-être difficile à tenir pour elle. Lorsqu’elle affirmait qu’il me demandait, un sourire étirait mes lèvres tandis que mes joues viraient au rouge prise entre la joie de le savoir réveillé et la gêne de cette remarque. Je suis entré à petit pas, fermant doucement la porte derrière moi. Je ne voulais pas le brusqué ou même le déranger d’une quelconque manière que ce soit. J’étais arrivé à la fin du minuscule couloir d’entrée quand il me lançait « ça va », sorti de nulle part. J’ai souris, enfin je crois. Un sourire amusé par cette réaction, puis ma tête à fait non avant de relevé le regard vers lui. Quand je me suis approcher de lui, il semblait si bouleversé, fatigué et je crois que je n’avais même pas de mot pour traduire ce qu’il transmettait comme émotion. Lorsqu’il a commencé à se confondre en excuses, je me suis contenté de m’assoir le bord du lit, face à lui. Lorsque j’ai vu ses larmes couler, ma gorge s’est nouée et les miennes sont venues humidifiés mon regard sans couler. Un nouveau sourire à étiré mes lèvres et ma main est venu se poser sur sa cuisse, un geste tendre et rassurant. « Patch, .. », me suis contentée de soufflé avec beaucoup moins de crainte que tout à l’heure. J’ai enroulé mes bras autour de ses épaules pour le serrer avec douceur et affection contre mon moi. Mon cœur frappait dans ma poitrine à grand coup, si bien que je me suis demandé s’il le sentait lui aussi. Déposant ma tête au creux de son coup, je l’ai serré davantage avec toujours autant d’attention pour éviter de lui faire du mal. « J’ai eu si peur. », chuchotais-je le regard bien caché par ma position. C’est quand l’une de mes larmes à glisser jusqu’à son épaule que je me suis redressée, passant le dos de ma main sous mes yeux pour essuyé les perles salées qui roulaient sur mes joues. J’ai sourire, enfin j’ai essayé avant de déposé un baiser tendre sur sa joue déposant à nouveau ma main sur sa cuisse. J’avais tellement besoin de ces contact, tout avait été très rapide, mais le fait de pouvoir le toucher, sentir sa présent, sa vie, ça me faisait un bien fou. Je me suis reculer, gardant ma main à son place. « Tu as besoin de quelque chose ? Tu veux boire ? Manger ? Tu veux qu’on appelle Rose ? Dit-moi, si tu as besoin de quoi que ce soit. », avais-je débité à une vitesse folle. Je crois que mes yeux s’étaient grand ouverts, je voulais vraiment lui faire plaisir et lui apporter tout ce dont il avait besoin. Ma main n’avait pas bougé, mon regard restait plongé dans le sien et même si je n’avais pas envie de le laisser là j’étais prête à le faire pour lui trouver tout ce dont il avait besoin …

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Sujet: Re: Tomorrow could be one day too late - Jowy    - Lun 12 Déc - 22:51Tomorrow could be one day too late - Jowy Empty


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Tout semblait si naturel... et en même temps, tout semblait être ce dont on avait l'un et l'autre besoin... Sa tête au creux de mon cou, et la mienne qui se reposait dessus, à défaut de pas pouvoir la rassurer davantage en la serrant moi aussi. Ca me fendait le coeur de voir combien elle était triste, et en même temps, c'était touchant... et ah trop de sensations différentes à la vu d'une Jowy toute comme ça. En revanche un truc qui visiblement ne changerait jamais que je sois vivant, mort, sur le point de mourir, ou dans le meilleur état du monde : ce bisou sur la joue m'avait fait frissonner tellement fort !!! C'est grave. Non mais je crois que ça devenait vraiment grave, le but c'est de le traiter comme une addiction ? C'est grave jusqu'à quel point docteur ?
En faisant du mieux que possible, j'ai essayé de mettre tout mon poids sur un bras, tout en restant assis... ça a l'air simple hein ? Eh ben j'avoue que la tout de suite je galérais... C'est clair, je tiendrais pas longtemps mais j'avais troooop envie ! Donc donc donc, tout en me tenant sur une main pour rester assis j'ai élevé l'autre main derrière la tête de Joan, avant de la faire s'attarder sur sa joue. Et en même temps, à tout ce qu'elle disait, je faisais non de la tête. J'avais vraiment envie de rien... A part d'un autre coeur peut-être...
Après avoir fini de dire non, je n'avais plus de force pour continuer à garder un bras levé comme ça, j'ai posé ma main sur la sienne, sur ma cuisse, et je l'ai serrée parce que c'est clairement là dessus que je m'appuyais pour pas tomber sur les côtés ou en arrière ou en avant.....

Je n'étais pas encore reposé du tout, et une grimace m'a vite sortie de mes pensées : fallait que je m'allonge. En m'allongeant, je pouvais tenir la main de Joan, sans forcément l'écraser, ou bien du moins mettre le peu de force que j'avais dessus pour essayer de tenir assis... Ca me tenait plus loin d'elle d'être allongé, mais on pouvait pas tout avoir Patch ! En la regardant, je me suis mis à sourire bêtement, et puis j'ai pensé ! repensé à un truc ! J'ai rapidement froncé les sourcils avant de nouveau pincer mes lèvres entre elles, et d'être sûr qu'il s'agissait bien de... de ce à quoi je pensais qu'il s'agissait... Et j'ai arrêté le rire béa pour prendre celui intéressé par une certaine information. Toujours sans prendre la parole, car c'était beaucoup trop fatiguant... J'ai lentement passé mon index sur mes lèvres sèches, tout en levant un sourcil et de regarder l'intéressée... Qu'est-ce que cette saveur faisait-elle ici ? Explication !


Certainement après cette brève explication, j'ai pas pu m'empêcher de lancer le genre de conversation qu'on aurait eu 10 ans plus tôt. « Raconte moi tes rêves, Joan.. » ca restait un souffle simple, je pouvais vraiment pas m'étaler et faire des monologues comme à mon habitude. Du moins jusqu'à ce que l'utilisation de mes cordes vocales redevienne normal. Je la regardais avec de nouveau ce sourire béa. J'avais jamais fini d'en apprendre sur elle, et c'est ça qui me plaisait ! Même après la moitié de vie passée ensemble à se raconter chaque recoin de nos vies respectives, j'en voulais plus.
Tout semblait bien se dérouler, mais ça ne pouvait pas juste bien se passer et nous continuer nos vies... Non... Il a commencé à faire super chaud. C'était que moi ? encore une fois... Je sentais des gouttes pas loin de mes yeux, qui venaient sûrement de mon front en surchauffe. J'ai fermé les yeux pour pas que ça fasse comme le savon qui coule dans les yeux des enfants, le truc insupportable... Je sentais Joan s'activer autour de moi, mais la chaleur était trop importante pour que je me concentre sur autre chose, que la température de mon corps qu'il fallait que je fasse baisser...

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Sujet: Re: Tomorrow could be one day too late - Jowy    - Sam 17 Déc - 3:42Tomorrow could be one day too late - Jowy Empty
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J’avais besoin de Patch dans ma vie et l’ascenseur émotionnel qu’il venait de me faire vivre était sans doute l’électrochoc dont j’avais besoin pour me l’avouer. Mon regard était plongé dans le sien, mais visiblement la position qu’il tenait ne lui convenait plus. Sa main glissant sur la mienne fit traverser dans mon dos un frisson aussi soudain qu’agréable. Il s’est ensuite laissé aller pour s’allonger à nouveau trop épuisé pour tenir plus longtemps. Sa main toujours posé sur la mienne me procurait une certaine sensation d’assurance, comme si maintenant qu’il était un peu plus présent plus rien n’était affolant pour moi. Il s’est mis à sourire, un sourire un peu idiot. Mes sourcils se sont froncé, pourquoi ? J’avais fait quelque chose de drôle ? Mon maquillage avait coulé en même temps que mes larmes ? J’ai penché délicatement la tête sur le côté le regard interrogateur. Puis, son doigt à glisser le long de ses lèvres et le seul échange de regard suffisait à se comprendre. C’était assez fou mais avec Patch on était si fusionnel que nous n’avions même plus besoin de se parler pour se comprendre. D’ailleurs c’est ce qui me plaisait le plus dans notre relation, cette complémentarité à toute épreuve. J’ai pincée mes lèvres entre elles, sentant bien mes joues virer au rouge pivoine. J’ai levé les sourcils, comme si je ne comprenais pas ce qu’il voulait. Mais bien évidemment, il a soutenu mon regard, vous pensez bien qu’au bout d’autant de temps ce n’était pas lui que j’allais mener en bateau. Et pourtant, j’étais loin d’admettre ce que j’avais fait. Même si je dois bien avoué que je voir toucher ainsi ses lèvres me donnaient une envie furieuse de recommencer. « Tu avais les lèvres sèches. », commençais-je avec une voix un peu tremblante. C’était toujours comme ça quand je n’étais pas sincère, ma voix me trahissait immédiatement. Mais je ne me démontais pas, lui adressant un petit sourire rassurant. « J’ai donc pris la liberté de te passer de mon baume à lèvres pour t’éviter les gerçures. », continuais-je avec la voix toujours aussi faiblarde de la fille qui ment, très mal. Cela dit, il avait voulu une explication, je lui en avais donné une. A aucun moment quelqu’un à stipuler que ça devait être vrai. D’ailleurs personne n’avait rien mentionné du tout au passage. Puis, il lui est venu une nouvelle question, cette fois-ci beaucoup plus claire. Le son de sa voix, aussi fatiguée soit elle, parvenait à mes oreilles et me procurant une sensation douce de rassurance. J’ai souris. Un sourire naturel, sincère. J’ai levé les yeux au ciel comme si je réfléchissais, toujours mais main posé sur sa cuisse couverte par la sienne. « Je rêve .. », commençais-je d’une voix douce et posée, « Je rêve de sortir d’ici .. », continuais-je posant mon regard sur lui. « Et de ne plus jamais avoir à revenir. », terminais-je avant de lui adresser un sourire. Mon pouce glissait délicatement de droite à gauche sur sa cuisse pour lui montrer que j’étais là. « Mais comme je suis une bonne copine, je continuerais à t’accompagner dans cet endroit triste à souhait et qui file froid dans le dos au plus commun des mortels. », ajoutais-je avec un pointe d’humour en regardant les murs blancs de la chambre. « Non, sans blague regarde-moi ça, il pourrait faire un effort de déco. », continuais-je avant de reposer mon regard sur Patch que j’avais visiblement perdu en cours de phrase. Ses joues rouges et son front luisant me laissait penser qu’il avait chaud. Avec douceur et sans le moindre geste brusque je me suis levé, lâchant l’emprise que j’avais sur sa cuisse pour me rendre dans la petite salle d’eau dont était composée la chambre. Quand je suis revenu à ses côtés, j’ai passé sur son visage un gant de toilette froid avant de venir le déposer sur son front afin de l’aider un peu. J’avais, par la même occasion, ramené un verre d’eau fraîche pensant que sa pourrait contribuer à son bien-être. J’ai appuyé sur le bouton rouge de la sonnette pour avertir l’infirmière et lui demander lorsqu’elle se pointerait enfin de prendre sa température, manquerait plus qu’il me fasse une infection par-dessus le marché. J’ai finalement repris ma place, attrapant avec délicatesse sa main au passage. « Et toi Patch, racontes-moi tes rêves… », repris-je comme pour lui faire penser à autre chose que ce mal qui le rongeait …

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Sujet: Re: Tomorrow could be one day too late - Jowy    - Jeu 22 Déc - 23:17Tomorrow could be one day too late - Jowy Empty


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Là tout de suite ? je rêvais d'un océan de glaçon dans lequel je pourrais me plonger et tenter de faire descendre cette température de chiotte. Mais sinon je rêvais aussi de pouvoir répondre comme quelqu'un de normal à une question normale, histoire de me sentir normal en fait... Je rêvais de lui dire qu'on allait partir et qu'on reviendrait le moins possible ! Parce que, soyons un minimum terre à terre, c'était impossible de ne pas revenir.
A nouveau je ne sentais plus grand chose si ce n'est qu'elle s'en était encore allée pour faire je sais pas quoi je sais pas où et que... et que j'aimais pas ça !!! Jusqu'à ce que je sente cette piqure froide sur le front qui était archi bienvenue ! Malgré tout, ça devenait difficile d'ouvrir les yeux et de poursuivre la conversation. Dans ma tête tout s'embrouillait à nouveau. A la fois j'étais hyper concentré sur ce qu'il m'arrivait pour m'en débarasser le plus rapidement possible. Et en même temps je pouvais pas m'empêcher de penser à l'enfer que je faisais vivre à Joan depuis quelques longs et bien trop nombreux mois... Et surtout de nombreuses heures. Ca commençait à être long cette affaire.
Peu de temps après cette réflexion il me semblait que quelqu'un me touchait le visage. Ca ressemblait pas à Joan alors certainement l'infirmière qui tentait d'ouvrir mes yeux pour voir je sais pas quoi à l'intérieur... Je devais encore oublidr de répondre aux questions à voix haute, faute de pas les entendre... Alors ils allaient chercher les réponses eux même. J'ai senti un pincement au bras et rapidement ma température semblait se réguler. « Visiblement, qu'il sente ou non la douleur, son corps est bien en train de se défendre contre quelque chose... » Je retrouvais un état commateux et je sentais que l'infirmière partait en laissant des consignes à Joan. En bougeant du mieux que je pouvais ma tête qui reposait sur l'oreillet, je la cherchais... Je ne savais pas plus que l'infirmière de quoi il s'agissait et 1, ça me faisait peur, et 2, j'avais besoin de rassurer Joan, moi ça allait, et si mon corps se défendaient c'était bon signe, c'est que j'allais gagner, parce que j'suis bien trop fort pour perdre... Ben quoi ? Quelqu'un a un problème avec ça ?
J'avais toujours les yeux fermés et ah... Vas-y j'en avais ras le cul de cette situation. Je voulais me barrer de la, et le plus tôt sera le mieux. Avec l'effort que mon corps devait faire pour apparemment « combattre le mal » me fatiguait à un point....... Je pense que j'étais tellement dans mes pensées que ça ressemblait à un lent mais certain endormissement fort agréable... Qui me permettrait de mettre une pause tout ça... Même si j'avais déjà hâte de me réveiller pour être avec Joan... Et pas mourir à côté...

Et mon rêve devint réalité. Enfin, façon de parler, comprenez moi bien... Mon rêve, de enfin me réveiller pour être avec Joan, venez de se réaliser. Il faisait enfin jour, et en ouvrant les yeux, c'était de nouveau comme si il ne m'était jamais rien arriver. J'irai pas jusqu'à dire que j'étais d'attaque pour un footing, mais... Mais je me trouvais étonnamment éveillé. En vrai j'espérais même qu'il n'était pas trop tard et que ma mère n'allait pas débarquer de si tôt.... Au pire, je prendrais largement le temps qu'il faudra avec Joan pour m'assurer qu'elle va bien, et que mon état ne l'a pas trop destabilisée... Mes yeux se sont posés sur elle, et... Héhé... Elle dormait la bouche ouverte... La pauvre ! Elle devait être tellement mal installée ! Et puis, c'était tellement évident que je ne le remarquais que maintenant, mais, sa main tenait la mienne. Je me suis redressé pour me rapprocher d'elle et voir ce que je pouvais faire pour qu'elle soit mieux installée, mais je pense que l'état dans lequel elle était la rendait sensible à chacune de mes respirations, et il ne lui a pas fallut longtemps avant de se réveiller d'un coup comme pour s'assurer que je n'étais pas mort durant son sommeil. J'ai rapidement resserré ma petite emprise sur sa main, esquissé un sourire et tenté le mini clin d'oeil que je balance bien rapidement aux petites pour dire un peu tout et n'importe quoi au lieu de parler pour ne rien dire. Dans cette situation ça voulait en gros... Dire que ça allait ? Et que j'étais là ? Et pfiou non beaucoup trop de chose en fait. Ca voulait dire aussi, que tu m'avais manquée et que je suis content que tu sois là ! Et bref... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai senti le besoin de me justifier. « Je hm... » petit raclement de gorge, aaaarchi sèche. « Je cherchais ton labello... » Là tout de suite je ne savais pas si son regard suspect était lié au fait qu'elle venait de se réveiller en sursaut ou s'il était lié au fait que ma recherche était stupide... « Oui je euh... j'ai les lèvres très très sèche... »

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Sujet: Re: Tomorrow could be one day too late - Jowy    - Mer 28 Déc - 2:38Tomorrow could be one day too late - Jowy Empty
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J’avais eu ce réflexe de parler lentement, posément et d’éviter, à mon grand étonnement, de paniquer. Je crois que dans le fond je souhaitais le calmer plutôt que de le stresser davantage. En fait, c’était aussi bon pour lui que pour moi que je réagisse plus posément. Et puis, il n’avait pas cessé de respirer donc il n’y avait pas de quoi paniquer. Pas vrai ? Je posais avec délicatesse le gant froid sur son front, continuant de lui parler pour qu’il se concentre sur ma voix le temps que l’infirmière arrive. Mais devant son manque de réaction, je devais admettre que j’ignorais si je faisais les choses bien ou pas. Lorsque la jeune femme tout de blanc vêtue est arrivée, j’ai ressenti comme une sensation de soulagement. Elle me fit remarquer qu’il devait y avoir autre chose de sous-jacent à tout ça. Quand cette dernière nous à quitter, j’ai continué quelques temps à éponger la sueur sur son front histoire de l’aider comme je pouvais. Ce n’est que lorsqu’il a fini par s’endormir, ou tout du moins c’est ce qu’il me semblait, que je me suis à mon tour assoupi, tant bien que mal sur mon fauteuil très peu confortable pour la sieste … Les rayons du soleil à travers la vitre venaient réchauffer mes joues rafraîchies par le froid de la nuit. Mais je crois que la fatigue était bien trop grande puisque je n’avais même pas pris la peine d’ouvrir un œil en guise de réaction. Il faut dire que j’avais veillé mon ami durant de longues heures. Ce n’est qu’en sentant du mouvement proche de mon visage que j’ai ouvert les yeux d’une manière soudaine redressant légèrement ma tête pour contrôler l’état de Patch. Je crois que j’avais, dans un élan d’angoisse resserré un peu ma main sur la sienne. Nez à nez avec lui, je n’ai pas dit un mot pour deux raisons. Premièrement je n’étais pas encore super bien réveillée, et cette raison suffisait déjà largement. Deuxièmement, la proximité entre lui et moi rendait toujours les choses plus … difficile à contrôler si je puis dire. Je l’ai écouté, arquant un sourcil toujours entre ce stade d’éveil et celui de la gêne. J’ai tendu ma main libre vers sa table de nuit pour attraper mon stick à lèvres, parce que oui, je ne m’en séparais jamais, d’où la crédibilité de mon excuse de la veille. J’ai donc tendu le baume dans sa direction le regard toujours aussi perdue. Aucun mot, aucun son n’était sorti de ma bouche, tant j’étais peu réveillée. Ce n’est qu’en le voyant rester planté devant moi que j’ai fini par prendre la parole. « Autre chose ? », demandais-je sachant que le stick à lèvres était déjà en sa possession. « Tu devrais te recoucher Patch, c’est mieux dans ton état. », lui proposais-je avant de poser ma main et le labello contre son torse pour le pousser délicatement vers le lit. Puis, j’ai frotté mes yeux comme on le fait quand le réveil est un peu difficile. « Quelle heure est-il ? », lui demandais-je comme s’il était devin avant de lâcher sa main pour la mettre devant ma bouche et ainsi lui éviter la vue de mes amygdales en plein bâillement. « J’espère que tu t’es bien reposé, que ta bien profité de l’hôtellerie et des jolies infirmières parce qu’il est hors de question que je passe une deuxième nuit là-dedans. », lui adressais-je avec ironie, en passant ma main dans mon dos tout en l’étirant comme je pouvais. Evidemment s’il le fallait je le referais sans la moindre hésitation mais visiblement Patch avait repris des couleurs et ça c’était plutôt bon signe. Cela dit, je crois qu’il les perdrait bien vite s’il venait à confirmer ma remarque sur les infirmières. Mon regard c’est posé sur lui et j’ai esquissé un sourire à cette idée. « Comment tu te sens ce matin ? », demandais-je avec un peu plus de sérieux …
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Sujet: Re: Tomorrow could be one day too late - Jowy    - Dim 8 Jan - 0:45Tomorrow could be one day too late - Jowy Empty


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La tête de Jowy le matin, mais c'était tellement drôle !! La pauvre venait sûrement à peine de s'endormir que moi de mon côté j'avais l'impression d'être en pleine forme ! Autre chose ? Non, non non non absolument pas, enfin pas que je sache ? Enfin si en fait peut-être même probablement autre chose ? Mais... C'était peut-être pas le bon moment ? Je l'ai laissée me repousser contre le matelas sans rien dire. Je crois qu'au fond je bouillais à nouveau... Ce presque départ dans l'au delà était la nième piqure dont j'avais encore eu besoin pour comprendre combien je ne voulais pas juste vivre à côté de Joan. Parce que ça, c'était pas trop mal pour les 10 dernières années ! Et puis j'allais lui dire tien ! Là, tout de suite, c'est parti Patch ! Et au moment où j'allais ouvrir la bouche, j'ai eu une mémoire flash de ce que Joan venait e dire mais que je n'avais pas forcément entendu. « Euh je euh... L'heure ? De ? Hein, de quoi les infirmières ? Moi je... Je pense que ça va. Non vraiment ! J'ai plus mal nul part, comme si ça n'était jamais arrivé... mais bon... » Mais bon c'était quand même bien arrivé, et ça n'allait pas se passer sans aucune séquelle. Enfin, ce serait bien ça ! « Et toi ? Ca va ? »

Un peu après, j'ai repris la parole : « En fait... en fait je crois que j'aimerai bien aller aux toilettes. » Il n'existe pas de meilleur test que celui des toilettes pour voir si oui, on a bien repris ou non ! Soit c'est la misère et y'a rien à faire, faut rester couché car on a pas assez repris, soit ça se passe pas trop mal et là y'a moyen de se dire qu'on a pas mal récup ! J'ai donc doucement commencé à mettre mes jambes sur le côté du lit, j'avais l'impression de ne plus avoir de sang dedans tellement j'avais été allongé... C'était insupportable ! J'ai posé les doigts de pieds par terre et au moment où j'me suis lancé j'me suis instantanément accroché au bras de Joan. « Y'a moyen que tu m'accompagnes..? Enfin ouais jusqu'à la porte hein... » Ouais c'était les restes de la morphine ça, faut pas faire gaffe je risque de dire encore quelques trucs stupides...

Une fois là bas, ce fut fantastique !!!!!!!!!! Han mais c'est comme mangé quand on a une crampe à l'estomac, qu'on est au bout d'notre life et que là : on mange. C'est le bonheur ! Et bien là, vessie pleine à craquer, et boum la libération des toilettes quoi... Mais ça... Tellement unique comme feeling ! « Oh my God, comment ça fait troooop du bien !! »
En sortant de la petite salle de bain J'ai à peine eu le temps de faire un pas que j'ai perdu l'équilibre, que le morceau de tissu qui me servait de "robe de chambre" était en fait resté accroché à la poignée (c'est tellement ample ces trucs que ça s'accroche partout...), et qu'il devait avoir un défaut de fabrication parce que, évidemment, toujours pire, Patch Cipriano, le truc s'est déchiré me laisse pour mi cul nu au milieu de la chambre. J'ai vite tenté de rapporter le max de tissu au niveau "private" de ce qui fait de moi un homme, de lever des yeux désespérés de ma maladresse à Joan, que la porte s'ouvrait...


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Sujet: Re: Tomorrow could be one day too late - Jowy    - Jeu 12 Jan - 2:38Tomorrow could be one day too late - Jowy Empty
tomorrow could be one day too late.

patch
&
joan
J’ai levé les yeux vers le ciel, je ne savais pas s’il le faisait exprès ou s’il s’était vraiment perdu entre le moment où il m’avait réveillé et celui où j’avais parlé. Je me suis avancé dans le fauteuil, passant la main dans le bas de mon dos. A l’heure actuelle j’avais la sensation d’avoir un morceau de bois en guise de colonne vertébrale. « J’irais beaucoup mieux quand nous aurons retrouvé nos lits respectifs. », admis-je avant de passer ma main dans mes cheveux pour en faire un semblant de quelque chose. En réalité, je masquais l’inquiétude derrière ma touche d’humour. C’était la troisième fois que Patch me flanquait la peur de ma vie en peu de temps et ça, ça me mettais dans un état de stress proche de l’attaque de panique vous voyez. Mais inutile de le lui dire, il avait déjà bien assez à faire comme ça. Je me suis finalement levée pour attraper mon téléphone dans mon sac à main dans l’idée de prévenir Rose de l’amélioration de l’état générale de Patch. « Oh et si on te demande, toi et moi on est .. », je me suis arrêter un court instant continuant de fixer mon téléphone pour éviter d’avoir à le regarder en disant ça. D’ailleurs, je crois que je n’arriverais pas à le dire, « Enfin .. Rose était inquiète et comme elle pouvait pas rester avec j’ai dû me faire passer pour ta .. », j’ai pincer mes lèvres entre elles avant d’envoyer mon texto. « Enfin t’as compris quoi. », terminais-je par dire avant de lever mon regard vers lui. Son sourire en disait long, j’ai levé les yeux au ciel une nouvelle fois avant de remettre les choses au clair. Je me suis approché du lit croisant les bras « Ca ne veut absolument rien dire. J’avais le choix. », tentais-je pour lui faire retirer cet adorable sourire qui me faisait fondre. Puis lui est venu l’envie d’aller aux toilettes. Par précaution j’allais appuyer sur la sonnette mais son emprise me stoppa net dans mon geste. L’accompagner ? J’étais pas vraiment qualifié pour ça mais c’était Patch alors évidemment je ne pouvais pas vraiment dire non. Je me suis contenté de le soutenir comme ça me paraissait le plus logique de le faire. Puis je l’ai laissé se débrouiller pour le reste des opérations préférant retourner à mes sms. Sa mère m’indiquait qu’elle partirait juste après le petit-déjeuner. J’en ai profité pour envoyer un message à la mienne voyant que j’avais déjà trois appels manqués de sa part. Finalement, Patch est sorti de la salle de bain, mais ce n’est qu’en entendant un bruit assez grave que j’ai levé les yeux de mon portable. En le voyant à terre, les fesses presque à l’air je n’ai pu m’empêcher d’étouffer un rire. Heureusement que j’avais eu l’habitude étant gamine, lorsque Rose venait nous garder le soir, de le voir courir toutes fesses dehors à travers la maison parce que monsieur ne voulait pas se mettre en pyjama après le bain. Son regard désemparé m’a fait sourire. « Ca va c’est pas les premières fesses que je vois hein. », lançais-je un peu pour le provoquer quand même, laissant entendre que j’avais vu d’autre homme à moitié nu dans ma vie. « Surtout celle-ci. », ajoutais-je en référence à mes souvenirs d’enfance. Je me suis approché der lui pour l’aider à se relever, tandis que la porte de la chambre s’ouvrait sur une jolie infirmière. Patch était debout, j’avais fait le plus gros de travail pour le relever il était un peu tard pour qu’elle arrive. Puis elle m’a demandé de quitter la chambre, indiquant qu’elle avait des prélèvements à faire et qu’elle l’aiderait pour la toilette avant qu’on lui serve le petit déjeuner. Au fond de moi je bous, mais je me contente de lui sourire la fusillant du regard. J’ai attrapé mon sac et ma veste, n’ayant d’autre choix que de me retirer. « Je vais rentrer du coup, tu me tiens au courant pour la suite. », lui dis-je avant de déposer un baiser sur sa joue. En passant devant l’infirmière et pour m’assurer que l’idée d’une approche ne lui vienne même pas à l’esprit je n’ai pu m’empêcher de lancer, « A plus tard chéri. », avant de continuer ma route ..
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