2014 // It feels like coming home

Après être partie pendant un peu plus de trois ans sans avoir donné plus de nouvelles que ça à ma famille, qui me manquait énormément, j'étais bien contente de savoir que l'avion allait se poser à l'aéroport de la Nouvelle-Orléans.
J'avais passé trois ans assez mouvementés et très impressionnants sous de nombreuses facettes. Pourtant, j'étais vraiment bien contente de me savoir de retour. Le pays ne m'avait pas tant manqué que ça, j'étais plutôt nostalgique de la vie parisienne, mais j'avais ressenti le manque de ma famille. Car avec toutes les embrouilles qu'il y avait eues jusque là, je les aimais tous, ils étaient un peu les seules personnes sur lesquelles j'étais sûre de pouvoir compter, malgré les rivalités et toutes les conneries qui faisaient de nous la famille Bell.
Je n'avais cependant aucune idée de l'impact qu'avait eu mon départ sur le reste. Luna était rentrée la veille, je ne savais trop pour quelle raison, mais paraissait-il que c'était important. Je me retrouvais donc seule dans l'avion, pendant des heures, à être trop contente de revoir mes frères et soeur.
Le mieux, c'était que ma mère m'avait prévenue par téléphone que ce serait Lexi qui viendrait me chercher. Un coup de bol, puisque Lexi était ma petite chérie au sein de la famille. Elle avait toujours été celle de qui j'étais le plus proche, même si Luna était parfois persuadée qu'elle était ma meilleure amie - ce qu'elle était, mais Lexi restait mon petit bébé à moi.
En descendant de l'avion, c'était avec un plaisir non dissimulé que je foulais le sol américain, tout en allant prendre ma valise. Rapidement, en arrivant vers l'intérieur de l'aéroport je distinguais la tête de ma petite soeur. Elle avait à peine changé, et je fus choquée de voir à quel point nous nous ressemblions désormais. Je me dirigeais d'un pas presque couru vers elle, folle de joie. Sans attendre quoi que ce soit, arrivée à sa hauteur, je pris dans mes bras. Puis, m'écart d'elle, c'est tout sourire que je lui touchais le bout des cheveux. « Oh, loulou, tu as coupé tes cheveux? C'est joli comme tout! » Les miens, depuis, avaient poussé, et même si nos coupes n'étaient pas si différentes, la repousse chez moi faisait filasse. « Tu m'as manqué si tu savais! » Je la pris à nouveau dans mes bras sans qu'elle n'ait vraiment de réaction. En fait, je n'avais aucune idée de comment elle avait vécu ces dernières années, et encore mois de la façon dont j'allais me faire cueillir.