“perfect love is the most beautiful of all frustrations because it is more than one can express.”

Un nouveau départ.

Madeline░Valentino

∞ Au fil du temps qui passait, les idées défilaient dans la tête de Valentino. Les souvenirs, surtout. Et cette impression fixe que les choses ne pourraient jamais marcher s'il n'était pas sincère sur ce qu'il ressentait. Mais il ressentait quoi, d'abord ? Incapable d'y réfléchir, et d'y trouver une réponse unique et claire, le flic se fiait à son ressenti. Il n'avait pas envie que ça s'arrête. Non, c'était trop tôt pour qu'il soit prêt à passer une nuit sans rien dire, en laissant passer après une telle soirée. Et les petits gestes qui revenaient, il savait, au fond de lui, que s'ils reprenaient une place, c'était certainement parce qu'il le voulait. Mais Valentino était incapable de penser clairement. Alors, c'était plus simple d'arrêter de réfléchir.
Sa réaction, elle avait été des plus spontanée. Ce qu'il lui avait dit, au fond, c'était ce qu'il ressentait, même s'il avait essayé de ne rien laisser paraître. Devant les interrogations de Madeline, il soupira. Il aurait peut-être mieux fait de se taire, et de la laisser partir, le coeur plein de regret. Non, ça c'était inenvisageable.
Il s'était penché sur elle, sans plus faire attention à lui laisser un espace si elle voulait se reculer. Si c'était le cas, il la laisserait partir, mais là, il n'y pensait plus.
Mads, je.. ne suis pas quelqu'un de logique aurait certainement été la bonne suite. Il était totalement confus par rapport à elle. Et pendant un cours instant, il était même désemparé. Comment lui faire comprendre. Il glissa sa main sur sa nuque, et hocha la tête. Oui, il voulait porter de l'importance à ça. A tout, tant que c'était avec elle. Il fondit légèrement sur elle, et l'embrassa. Valentino avait passé son temps à lui envoyer des signaux contraires, et à la perdre un peu plus. Mais là, pour la première fois depuis longtemps, il avait l'impression que même si elle était partie une première fois, la vie pouvait reprendre son cours. Sa vie qui semblait avoir été en pause pendant huit longues années, à espérer inconsciemment son retour.
Ses lèvres quittèrent celles de la jeune femme, et il la regarda. C'était simple dans sa tête : soit il allait se prendre un gifle, soit elle allait faire comme si de rien était. Il n'y avait que ces deux solutions de possibles à ses yeux, et elles lui déchiraient le cœur. ∞

Madeline avait été totalement déboussolée par la réaction assez inattendue de son coéquipier. Il ne voulait pas avoir ce rôle et voilà qu’il le lui confiait assez brutalement, en refusant que son geste soit ainsi passé sous silence et devienne anodin à leurs yeux. Mais alors que voulait-il ? C’était cette question qui venait de heurter son esprit, alors qu’elle restait muette et un brin idiote sous ses yeux. Quelques instants furent nécessaire avant qu’elle ne parvienne à formuler ces questions et exprime alors ce flou dans lequel il venait de la perdre. Madeline avait ses torts dans ces rapports conflictuels. Elle était même à la source de tous ces problèmes… Mais elle avait fait des efforts. Elle avait pris sur elle, mis de l’eau dans son vin et fait taire un bon nombre de ses émotions par respect pour lui. La brune s’était effacée tout en essayant de ne pas elle-même étouffer. Elle l’avait écouté et avait cédé lorsqu’il avait exigé d’elle une distance obligatoire, avec des échanges limités dans un cadre professionnel strict. Et elle était prête poursuivre dans ce sens si tel était son envie. Sauf que là, elle ne savait plus tellement quelle attitude elle devait adopter puisqu’il semblait tout chambouler. Il soupirait, affichant une mine hésitante, un air empreint d’un voile de regret… Maddie ne parvenait pas à l’interpréter avec certitude et craignait de se tromper. Si bien qu’elle n’y alla pas par quatre chemin. Quitte à mettre les pieds dans le plat, autant le faire de manière franche et assumée. Elle l’interrogea, restant suspendue à ses lèvres dans l’attente d’une réponse claire. C’était mal engagé, malheureusement. Il souffla son surnom, entama un semblant de phrase et se stoppa l’espace de quelques secondes. « Val’… ? » Elle insistait, d’une voix à peine audible. Elle avait besoin qu’il se dévoile un peu plus à elle pour qu’elle saisisse ce qu’il attendait d’elle et réagisse en conséquence. Or, il se frottait la nuque, apparemment gêné, si ce n’est même désemparé. Elle était à deux doigts de se rapprocher pour glisser sa main dans la sienne et se montrer rassurante. Cependant, Maddie n’en eu pas le temps. Sans qu’elle n’ait le temps de réagir, Valentino se pencha vers elle et s’empara de ses lèvres. Une douce et chaude pression tout contre sa bouche rosée. La surprise ne fut que de courte durée, la jeune femme fondant littéralement sous cet élan de spontanéité et de tendresse. Ses yeux s’étaient instantanément fermés, alors que son coeur battait à tout rompre. Sa main se posa sur l’avant-bras de Val’, qu’elle serra doucement… Et le baiser prit fin. Le jeune homme se détacha d’elle et leurs regards se croisèrent. « Tu… » Elle ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. Complètement scotchée par la situation. Est-ce qu’il était certain de vouloir prendre cette voie ? « …Ça m’avait manqué. » -souffla-t-elle, rougissante et en détournant le regard.

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Madeline░Valentino

∞ Comme si les choses n'avaient pas été compliquées jusque là, voilà que Valentino en rajoutait une couche. Il pouvait se demander pourquoi il l'avait embrassée, mais la réponse semblait plutôt simple : il en avait eu envie. Mais la vraie question à se poser, c'était pourquoi est-ce qu'il en avait eu envie. Cette femme, il la rejetait depuis qu'elle était revenue dans sa vie. Il lui avait mené la vie dure. Elle lui avait brisé le cœur sans raison valable, et il s'était fait la promesse de ne plus jamais aimer personne, pour ne pas ressentir ce qu'il avait eu avec elle. Pour ne pas risquer de perdre tant la raison. Et voilà qu'une fois de retour, et qu'il avait réussi à l'accepter, il laissait à nouveau parler son cœur, au détriment de cette raison. Cependant, il ne regrettait pas d'avoir fait ça. Parce que de toute la soirée, il avait eu l'impression de retrouver ce qu'il avait tant perdu dans sa vie. L'impression d'avoir son cœur qui recommençait à battre quand il l'avait vue sourire, dans un cadre différent que le travail.
Il la regardait, sans dire un mot, après l'incompréhension qu'il devait certainement lui laisser. Valentino se pinça les lèvres entre elle, et ne pu réprimer un sourire en l'entendant dire que ça lui avait manqué. En vérité, il aurait voulu dire qu'il n'avait pas voulu faire ça. Mais c'était faux, il le savait très bien. Peut-être pas le faire comme ça ? Ou pas de façon à la rendre confuse. D'ailleurs, il l'était certainement autant qu'elle.
Je.. ça m'avait manqué aussi. Valentino se dégagea doucement d'elle, histoire de la laisser libre de ses mouvements. Après tout, si elle était aussi indécise que lui, il pouvait très bien se prendre une gifle dans l'instant qui suivait. Cependant, il ne restait pas loin, n'allant pas s'installer dans la voiture. Je suis désolé, je n'aurais peut-être pas du faire ça. Prise de conscience ? qui savait...? Mais cela dit, il lui laissait le temps de reprendre ses esprits et de pouvoir réagir sans qu'il n'influe de trop. Avec ce qu'il lui avait fait subir ces dernières semaines, ça aurait été parfaitement compréhensible. Et pourtant, il voulait plus avec elle. Passer la nuit à ses côtés, même s'il ne devait rien se passer. Juste avoir sa présence à côté de lui, ça lui offrait du baume au coeur, comme si l'on pouvait effacer les années qui s'étaient écoulées sans elle, avec l'impression de cette plaie béante, qui désormais semblait prête à se refermer. ∞

Madeline avait été surprise, et pour cause : son coéquipier s’efforçait de la tenir à bonne distance de lui depuis qu’elle était revenue au sein de la brigade. Ils s’étaient disputés, avaient bataillé et s’étaient balancés des horreurs au visage, en public. Certes, les tensions s’étaient apaisées et Madeline en avait été ravie. Mais de là à terminer cette agréable soirée par cet étonnant baiser… La jolie brune avait été très loin d’imaginer cela ! La pression de ces lèvres contre les siennes avaient eu l’effet d’un électrochoc chez elle. Un léger flottement lui laissa le temps de réaliser ce qu’il venait de se passer, pour finalement lui laisser avouer ce qu’elle avait sur le cœur. Comment ne pas se sentir toute légère et à la fois déboussolée en retrouvant ce qui vous avait défaut durant toutes ces années ?! Comment ne pas lui dire que ces gestes et cette douce chaleur lui avaient terriblement manqué. Tout contre lui, elle eut besoin de quelques secondes pour se ressaisir et relever le regard. Les yeux ainsi braqué sur lui, elle le détaillait avec bienveillance et ne pouvait pas s’empêcher de se remémorer des moments passés… Lorsqu’elle se blottissait contre lui, passant ses bras fins autour de sa taille et calant sa tête pile dans le creux de son épaule. Lorsqu’elle réclamait un câlin comme une petite fille demandait une confiserie. Lorsqu’elle lui soufflait à l’oreille qu’elle l’aimait avant qu’il ne fonde sur sa bouche pour lui offrir le plus torride des baiser. Elle le regardait avec tendresse et amour… Puisque même si elle avait tout fait pour s’en convaincre et guérir de cet horrible chagrin, elle n’avait jamais réussir à taire ses sentiments. Ce soir, elle n’osait rien dire, de peur de gâcher ce moment. Aussi, elle craignait de le voir regretter son geste et s’éloigner d’elle pour redresser ces remparts autour de lui et de son cœur. Or, il la rejoignit dans cette confession, reconnaissant lui aussi un manque. Instantanément, Maddie afficha un sourire plus franc. Il s’était reculé pour lui laisser un peu d’air, et déjà elle se voyait revenir contre lui, pour chercher ce contact et se rassurer comme elle pouvait. Comme si une étreinte pouvait lui assurer qu’elle ne rêvait pas. Perdue dans ses pensées, elle ne réalisa pas tout de suite que Valentino en était finalement arrivé des excuses. « Comment ? » Violemment extirpée de ce petit nuage sur lequel elle flottait, elle le fixa. « Non ! » Ce fut très franc et spontané, lui décrochant un sourire lorsqu’elle réalisa le ton qu’elle venait de prendre. « Ne soit pas désolé, s’il te plait. Ne… » Les mots ne parvenaient plus à franchir le seuil de sa bouche, alors qu’elle se perdait dans les yeux clairs de son partenaire. Ce qu’il avait pu lui manqué ce regard… Lorsqu’il l’observait du coin de l’œil, avec ce petit air possessif et tellement viril, ce désir qui faisait briller ses pupilles et cette tendresse qui semblait infinie. « Ne… » Maddie essayait de formuler cette foutue phrase, qui pourtant ne voulait pas sortir ! Petit à petit et inconsciemment, elle réduisait de plus en plus la distance entre eux, jusqu’à poser délicatement sa main dans la sienne. Bien calée dans sa paume, cherchant à entremêler leurs doigts. Son regard allait désormais de ses yeux à sa bouche et elle finit par se hisser sur la pointe des pieds pour poser ses lèvres sur les siennes. Cette fois c’était elle qui prenait l’initiative de l’embrasser, dans un geste d’une douceur extrême. Elle effleurait presque ses lèvres, soufflant quelques mots en regrettant déjà de devoir s’en détacher. « Ne me laisse pas ce soir, Val’… »

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Madeline░Valentino

∞ Tantôt froid, tantôt avenant. A en faire perdre la tête un savant. Valentino sentait qu'il était perdu, avec Madeline à proximité. Et il rendait tous ceux qui l'entouraient confus encore plus, quand il agissait. La preuve en était de la jeune femme. Mais, s'il avait présenté des excuses, il ne présentait pas pour autant de regrets. Ce baiser qu'il lui avait offert, il l'avait voulu. Et certainement que dans cinquante ans, peu importait la situation vis à vis d'elle, il ne le regretterait toujours pas. Au contraire. Il avait passé quelques longues, très longues années à nourrir de la tristesse puis de la colère, sans se rendre compte qu'il était incapable d'oublier la jeune femme. En passant par les différentes étapes du deuil, mais en boucle, et sans passer par la case "acceptation", Valentino avait passé les dernières années à ressasser les images de chaque souvenir comportant le visage si parfait de Madeline. D'ailleurs, une fois éloigné, il ne pouvait s'empêcher de la regarder. De scruter chacune de ses réactions dans les moindres détails, afin de s'en créer une image gravée dans sa mémoire. Mais d'un côté à quoi bon ? Madeline était inoubliable, pour n'importe quel homme sensé.
Alors que Valentino allait, malgré tout ce qu'il pouvait ressentir à ce moment précis, faire taire tout ça, et se décider à se détourner, Madeline avait posé ses lèvres sur les siennes. Il ne voulait pas gâcher leur trêve, et pourtant, il avait lancé les hostilités avec son baiser, et son attitude pas très recommandable envers elle depuis qu'ils n'étaient plus que tous les deux face à face, à côté du SUV du flic. Il hocha la tête à la demande de la jeune brune. D'accord. Rentre avec moi. Reste. Ca, il aurait voulu le lui avoir dit des années auparavant. Trouver les mots, et pouvoir les lui dire en face. Mais elle était partie sans laisser d'adresse, et il n'avait jamais pu le faire. C'était comme sa seconde chance, celle qu'on n'a pas toujours l'occasion d'avoir. Et il était assez chanceux pour l'avoir à cet instant précis. ∞

La jeune femme était complètement perdue, ne sachant pas vraiment comment réagir. Mais étonnamment, cela ne la dérangeait pas plus que ça… Quand d’ordinaire elle aurait presque paniquée en voyant qu’elle perdait totalement le contrôle de la situation, elle s’étonnait à se réjouir de cette brume entre eux. Sans doute parce que ce voile flou lui apportait l’espoir d’un renouveau et pouvait symboliser à ses yeux une seconde chance. Si elle ne savait pas trop où cela devait les mener c’était que le chemin n’était pas tout tracé. Elle avait l’espoir de voir s’estomper la rancune de son coéquipier et peut-être de retrouver, peu à peu, sa confiance. Cela relèverait du périple, certes… Mais elle était prête à tout, même pour un infime espoir. Ainsi plantée devant lui, elle prenait le temps de réaliser ce qui venait de se passer. Le baiser passait en boucle dans son esprit, ravivant des souvenirs et mettant tous ses sens en alerte. Elle ressentait le besoin de le toucher, de le sentir près d’elle, de se laisser bercer par son eau de parfum ou encore sa voix grave. Elle avait tout simplement besoin de lui. Impossible donc de résister à l’envie de goûter une seconde fois à ses lèvres. En se rapprochant timidement, elle avait osé lui en voler un second. Plus léger. Plus doux. Sa bouche frôlait la sienne, leurs respirations se mêlaient et leurs cœurs s’incitaient à battre à l’unissons. Maddie aurait souhaité que cela dure encore et encore… Que jamais ce baiser n’ait de fin. Mais il fallait pourtant s’en détourner, bien qu’elle lui demandait d’une petite voix de ne pas la laisser. Il aurait été bien trop difficile pour elle de se voir raccompagner jusqu’à la maison, de lui dire au revoir et de prendre le risque qu’au lendemain il s’adresse à elle comme si de rien était, comme avant… Elle ne voulait pas que cette nuit lui vole cette douce chaleur qui l’avait enveloppé à son contact, ni ce sentiment de bien-être. Pourtant, elle s’attendait à se heurter au Valentino raisonnable, celui qui ne voulait plus prendre de risque avec elle et la tenir à bonne distance. Le Valentino qui aurait mis ce baiser sur le compte d’un élan de faiblesse. Or, il n’en fit rien et accepta même de rester près d’elle. Il avait accepté et l’invitait donc à rentrer avec lui. Les yeux de Maddie se mirent à briller, alors qu’un léger sourire en coin étira ses fines livres rosées. Elle approcha sa main au niveau de la joue du beau brun et la caressa du bout des doigts. Doucement, elle se rapprocha de lui et déposa un baiser sur ses lèvres. Rapide et délicat. « Merci… » -souffla-t-elle, avec une réelle reconnaissance que l’on devinait dans le soupire de soulagement qui avait accompagné ce mot. Ses lèvres dévièrent alors sur le bas de sa mâchoire, tandis que ses bras cherchèrent naturellement à l’entourer pour réclamer un câlin… Rien de démesuré, Madeline agissait simplement et faisait tomber ses barrières pour dévoiler à Val’ qu’elle n’avait pas tellement changé et qu’il n’y avait aucun autre endroit que dans ses bras où elle pouvait se sentir aussi bien. « On y va ? »

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Madeline░Valentino

∞ Totalement perdu. Oui, voilà comment décrire le mieux Valentino à ce moment précis. Certes, il avait encore des choses qu'il aurait aimé reprocher à Madeline.. Ego d'italien oblige. Mais d'un autre côté, il était tellement comme.. en manque d'elle, de pouvoir enlacer ses doigts dans les siens, d'arriver dans son dos et de poser sa tête dans le creux de son épaule, pour pouvoir l'embrasser doucement, tout en la serrant tout contre lui, d'être ce qu'ils avaient été quelques années avant, en somme. Ils n'étaient restés qu'un an et quelques mois ensemble, avant qu'elle ne parte, mais ça avait été comme si c'était depuis toujours. Ils se connaissaient bien, et ils avaient fait, avaient vu beaucoup de choses l'un avec l'autre.
Pendant les quelques années d'absence qu'elle avait eues, c'était comme s'il avait été en cure, pour oublier l'effet et l'importance qu'elle avait eue dans sa vie. Et au fur et à mesure, depuis son retour, ça avait été très difficile d'agir normalement. Jusqu'à "replonger" il y avait de cela quelques instant, en l'embrassant. Désormais, il était perdu, comme au tout début. Et ça risquait de ne pas aller en s'arrangeant. Mais là, il avait juste besoin de sa présence. Il voulait qu'elle soit là, qu'elle vienne dormir à l'appart. Qu'elle ne parte pas, qu'elle ne parte plus. Malgré tous ses grands airs, Valentino avait peur. Bien plus qu'il ne le dirait jamais. Et cette peur là, elle avait commencé quand elle était entrée dans sa vie. Comment une femme comme elle pouvait s'intéresser à un pauvre type qui était totalement instable affectivement comme lui ? D'ailleurs, le temps lui avait montré qu'il y avait effectivement un souci. Mais elle était quand même revenue, et semblait toujours prête à avoir une place pour lui dans sa vie. Juste que lui n'était pas encore certain à 500% que lui laisser une place à elle dans la sienne ne soit une bonne idée. Seulement, qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ? On ne peut jamais savoir.
Quand elle l'enlaça, il eu un petit moment de doute. Devait-il en faire de même ? Ou se la jouer encore glaçon. Il ne savait plus sur quel pied il voulait danser. Très vite, il se rendait compte qu'il ne voulait pas qu'elle le ressente. Non, il avait besoin qu'elle ne reparte pas comme une furie qu'il aurait énervée, direction chez elle. Alors, en quelques seconde, il l'étreignait également.Oui, bien sûr, si tu veux. répondit-il à sa question d'y aller ou pas, sans pour autant s'écarter d'elle et aller à la place de conducteur. Il attendit presque une bonne minute avant de finalement, se résigner, à contre coeur, à rompre leur étreinte. Puis, il lui ouvrit la porte, pour qu'elle monte, et une fois fait, il fit le tour pour aller s'asseoir à sa place, et démarrer la voiture, direction chez lui, soit à une petite dizaine de minutes de là. ∞