20 octobre 2016. Cela ne faisait pas longtemps qu’Iris était revenue à la Nouvelle-Orléans. En fait, cela ne faisait que cinq petites journées. Il n’y avait personne qui était au courant de son retour puisqu’elle avait décidé de s’installer avant d’aller voir ses amis, d’aller voir Eliott. Elle s’était trouvée un appartement dans le centre-ville dès la première journée de son retour et le lendemain, elle avait même trouvé un emploi. Elle était maintenant serveuse dans un restaurant qui se nommait le O’Sullivan. Elle avait bien hâte de commencer, mais elle avait demandé au patron un délai d’une semaine pour lui laisser le temps de s’organiser, de préparer son appartement comme il le fallait pour recevoir son bébé. Toutefois, cette journée-là, elle avait décidé que c’était le temps de retourner voir Roxane. Elle avait maintenu contact avec elle pendant son voyage en lui demandant de ne pas donner de ses nouvelles à Eliott pour qu’il ne tente pas de la rejoindre puisqu’elle avait vraiment besoin de cet éloignement pour mieux se comprendre, pour savoir où elle était rendue dans sa vie. En se levant ce matin-là, elle avait bu son chocolat chaud en mangeant sa rôtie, écrasée devant sa télévision. Sa charmante télévision dont elle ne savait pas se passer. Puis, elle avait revêtit une paire de jeans et un t-shirt bien simple. Après tout, elle allait voir sa meilleure amie, pas un garçon ! Vers onze heures, elle mit ses souliers et son manteau et se dirigea avec sa voiture chez sa meilleure amie. Elle avait été chanceuse que ses parents lui gardent sa voiture pendant tout le temps de son voyage. Ils auraient pu ne pas vouloir s’en occuper et tout simplement la vendre. Sauf qu’ils le savaient très bien qu’elle en aurait besoin lorsqu’elle reviendrait et que ce serait beaucoup plus simple avec Matthis. Le trajet ne fut pas bien long. Elle gara la voiture non loin de chez son amie et se dépêcha à aller toquer à sa porte. Elle était tellement excitée à l’idée de la revoir !

Il n’y avait qu’Iris pour arriver à l’improviste chez les gens. Sauf qu’elle se disait que peu importe ce que les gens étaient en train de faire au moment où elle arrivait chez eux, cela serait beaucoup moins marrant que de passer du temps en sa compagnie. Iris aimait s’amuser et rire. Elle savait qu’on s’ennuyait rarement avec elle. Et pour le moment, c’était sa meilleure amie qu’elle irait déranger, mais elle s’en foutait encore plus. Cela faisait un an et demi qu’elles ne s’étaient pas vue et Iris avait le goût de la voir, de voir son sourire et de savoir juste en la regardant si Roxane allait bien ou non. Parce qu’habituellement, Iris n’aimait pas parler de sentiment, des choses sérieuses. Mais Roxane était la seule personne qui pouvait compter sur Iris. Même Eliott n’avait pas reçu de ses nouvelles pendant son voyage en France alors qu’elle contactait son amie au moins une fois par semaine. Il fallait dire que la brunette était la seule qui connaissait vraiment Iris et qui la connaissait depuis qu’elle était toute jeune. Lorsque la porte ouvrit, Iris se dépêcha à prendre son amie dans ses bras. L’odeur de son parfum et de son après-shampooing lui avait tellement manqué. C’était quelque chose qui la ramenait aux bases, qui lui montrait que peu importe ce qui se passait dans sa vie, elle aurait toujours sa meilleure amie. « Oh Iris, tu es revenue ! Ca me fait tellement plaisir ! » Elle lâcha ensuite son amie et se recula pour la regarder de haut en bas. Elle avait l’air à bien aller et c’était quelque chose qui lui faisait plaisir. Iris, quant à elle, était resplendissante. Elle avait un beau teint et un grand sourire sur ses lèvres. C’était complètement différent qu’à son départ où elle avait les traits tirés et un teint pâle parce qu’elle n’était plus heureuse. Elle s’était retrouvée en France et elle ne voulait plus jamais se perdre comme elle l’avait fait à la naissance de Matthis. « Et oui, je suis revenue et je suis vraiment contente de te voir Roxy. » Et cette affirmation était complètement vraie. De toute manière, elle n’avait jamais réussi à mentir à son amie. Elle la connaissait trop et elle le voyait toujours dans son visage quand elle ne lui disait pas la vérité. « Mais vas-y, entre ! Est-ce que tu veux quelque chose à boire ? » Elle entra dans l’appartement et vit que son amie était occupée à son arrivée, mais elle n’en avait rien à faire. C’était maintenant qu’elle avait envie de la voir et pas à un autre moment. « Pas pour maintenant. » Elle avait toutefois l’intention d’amener son amie manger dans un bon restaurent et boire quelques verres dans la soirée. Elle lui avait tellement manqué, elle ne se débarrasserait pas d’elle de cette manière. « Désolée pour le bazar, je travaillais sur un projet... » Iris balaya l’air de la main. Elle ne se préoccupait pas du ménage. Elle ne se préoccupait jamais du ménage. Elle s’assit sur une chaise de la table. « Aller, raconte-moi ce qui s’est passé depuis mon départ. » Elle espérait surtout que son amie lui dise si Eliott s’était fait une nouvelle petite amie. Elle voulait savoir si Matthis considérait une autre femme comme sa mère et si elle allait avoir à se battre pour les récupérer tous les deux.

Ça lui avait manqué. Ces moments avec sa meilleure amie à ne pas se soucier de tous ses problèmes lui avaient manqué. Quoi qu’Iris ne se souciait jamais de ses problèmes. Elle avait comme pensée magique qu’elle n’avait pas de problème. C’était beaucoup plus facile à vivre de cette manière. Enfin… C’était ce qu’elle essayait de se dire. Parce qu’elle n’aimait pas avoir à trouver des solutions. C’était trop difficile. Alors être là, assis à la table de la cuisine de Roxane, c’était un de ses moments préférés. Après aller en boîte. Parce qu’il fallait dire qu’elle s’amusait incroyablement quand elle était en boîte entrain de danser comme une folle. « Dans ma vie, pas grand chose ! J’ai continué mes études, je suis maintenant en troisième année. J’ai toujours autant de mal à me lier aux autres mais ça, c’est parce que t’as mis la barre trop haute. » C’était vrai que Roxane n’avait pas une tonne d’amie, mais Iris était certaine que c’était ce que voulait la brunette. Parce que c’était une fille fantastique et que tout le monde gagnait à la connaître. Elle se mit toutefois à rire à sa dernière affirmation. « J’avoue que je suis le top des meilleures amies. Personne ne m’arrive à la cheville ! » Iris ricana. Il n’y avait rien de trop beau lorsqu’il s’agissait de vanter ses propres mérites. Mais elle n’était pas autant imbue de soi-même que ça. Et Roxane le savait parfaitement. Dans le fond, Iris doutait d’elle-même. C’était juste qu’elle préférait ne pas montrer ses faiblesses aux autres. Parce qu’elle en avait des faiblesse… Surtout quand ça concernait Matthis et Eliott… « Je n’ai pas eu trop de nouvelles d’Eliott. Il doit être pas mal occupé avec Matthis. Aux dernières infos, il était toujours célibataire et personne en vue. » Un grand sourire se dessina sur ses lèvres. Vraiment, elle avait bien fait de venir voir son amie à ce moment de la journée. Elle la rendait incroyablement heureuse. « Ça c’est une bonne nouvelle ! Ça sera donc plus facile de récupérer mon bébé et mon petit-ami. » Oui, Iris était certaine de pouvoir tout recommencer comme avant son départ. Elle n’arrivait pas à se faire d’autre scénario. Pourtant, c’était tout à fait plausible qu’Eliott ne lui adresse plus la parole et qu’il conserve Matthis avec lui… « Et si ça t'intéresse, de mon côté, c’est toujours le vide total sur ma vie sentimentale. Voilà, t’as le topo. » Ça ne la surprenait pas. Pas que son amie n’était pas intéressante, mais bien parce qu’elle ne laissait personne l’approcher. « Tu vas devoir te mettre à venir en boîte avec moi. Je vais te trouver quelqu’un moi ! » En fait, elle taquinait son amie. Parce qu’Iris savait qu’elle n’irait jamais en boîte avec elle. Roxane n’aimait pas vraiment ces soirées… « Mais et toi, la France ? Parce que tu m’as raconté quelques truc, mais peut-être pas tout ? » Un autre grand sourire sur son visage. Elle avait tellement de bon souvenir de son voyage. C’était la meilleure décision qu’elle avait pris de sa vie de partir comme ça, sur un coup de tête. « C’était génial ! J’ai retrouvé toutes mes cousines et mes cousins et ça a été une année et demi de pur folie. Il y a même un certain Alexandre qui est tombé sous mon charme. » Un petit air rêveur prit place sur son visage. Le charmant Alexandre… Que de beaux souvenirs avec lui…

Roxane était une vraie bonne amie. C’était ce genre d’ami que tout le monde rêvait d’avoir, mais qui ne courait pas à tous les coins de rue. Iris était chanceuse de l’avoir et elle le savait. Elle avait été chanceuse de pouvoir la côtoyer et d’avoir son aide lorsqu’elle avait emménagé aux États-Unis. Comme la brunette parlait français, elle l’avait aidé à comprendre les autres et elle l’avait aussi aidé à comprendre l’anglais. Ça avait été comme un professeur particulier. Et elles ne s’étaient plus lâchées. Elle avait continué de se voir même quand qu’Iris savait se débrouiller seule. Elles avaient passé trop de temps ensemble pour arrêter de se voir dorénavant. Même lorsqu’elle était partie en voyage, Iris n’avait pas pu se résoudre à laisser sa meilleure amie sans nouvelle. De toute manière, elle n’aurait pas été capable de ne pas entendre sa voix pendant aussi longtemps. « Tu veux vraiment les récupérer ? Et tu vas t’y prendre comment ? Je veux dire ça a été compliqué pour lui, je ne suis pas sûre qu’il te pardonne facilement… » Le sourire d’Iris disparut. Elle comprenait que ça avait pu être difficile pour Eliott de se retrouver avec un enfant alors qu’il était aussi jeune, mais elle avait dût partir pour revenir forte et capable de mieux s’en occuper. « Pour Matthis, c’est sûr que je vais le récupérer. Il n’a pas le droit de m’enlever mon bébé. J’ai besoin de le voir, de le sentir contre moi. Ses sourires me manquent. Je suis capable maintenant de m’en occuper et je vais le faire. Et puis pour Eliott, je connais ses points faibles. Il ne pourra pas me résister. » Elle avait dit sa dernière phrase avec un petit sourire coquin. De toute manière, c’était dans sa manière d’être. Elle ne pouvait pas penser une seule seconde qu’il ne lui retomberait pas dans les bras un coup la surprise de la revoir passé. Sinon, elle se débrouillerait bien pour qu’il le fasse. Après tout, c’était son ex-petit-ami. Si elle ne l’avait pas oublié, il ne pouvait pas l’avoir oublier. « Moi, aller en boîte ? Plutôt mourir ! » Iris éclata de rire. En effet, elle savait déjà la réponse de ses amis lorsqu’elle lui avait lancé cette idée. Elle la connaissait trop pour ne pas savoir qu’elle n’aimait pas les boîtes de nuit. « De toute façon, je suis très bien toute seule, ça me permet de m’étaler dans mon bazar. Qui supporterait ça, franchement ? » C’était vrai qu’elle était un peu bordélique, mais ça n’enlevait pas ses nombreuses qualités. « Si j’ai trouvé chaussure à mon pied, tu trouveras forcément la tienne ! » Oui, elle considérait vraiment qu’Eliott était le mec fait pour elle. Elle voulait former la famille qu’elle désirait avec lui et Matthis. « Ca fait longtemps que t’es revenue ? Tu veux qu’on aille faire un tour pour que tu vois ce qui a changé ? » Elle se leva de sa chaise aussitôt qu’elle entendit son amie lui proposer le tour. Bien sûr qu’elle voulait voir ! « Ça fait 5 jours, mais j’étais vraiment occupé à mettre mon appartement comme je le voulais alors je n’ai pas eût le temps d’aller me promener. J’accepte alors ta proposition avec plaisir ! Ensuite on va dîner au resto, c’est moi qui invite. Et on va prendre un verre dans mon nouveau chez moi. Je veux te montrer. »

Iris avait bien fait de venir voir son amie. Elle avait toujours été là pour elle et elle l’était encore. Iris se comptait chanceuse de l’avoir puisqu’elle n’avait pas beaucoup de vrai amie, mais elle avait la meilleure. Et Iris avait l’intention de toujours se battre pour la conserver et pour qu’elle soit heureuse. Elle n’aimait pas la voir triste et elle faisait toujours tout pour voir son sourire en tout temps. Après tout, c’était grâce à elle qu’elle avait appris à parler anglais, qu’elle avait appris à ne pas avoir honte de son accent français parce qu’il était tout à fait mignon. « En effet, il a pas le droit de te l'enlever, c'est ton enfant et j'espère que tu pourras le récupérer, tout comme Eliott. Et tu sais que si tu as besoin de moi pour quoi que ce soit, il ne faut pas que tu hésites, hein ? » Un sourire prenait place sur les lèvres d’Iris. Une autre preuve que son amie la soutenait même si elle savait qu’elle n’était peut-être pas complètement d’accord avec elle de revenir de cette manière dans la vie de son fils et son ex-petit-ami après un an et demi d’absence. « Bien sûr que je te ferai signe. C’est toi que j’aurais dût nommer comme marraine du petit… Maintenant je suis au prise avec Joan et Chrissy et j’ai bien l’impression qu’elles me feront des misères… » En effet, les deux sœurs d’Eliott étaient plutôt protectrice avec lui et même si elle s’entendait plutôt bien avec elles avant de partir, elle savait que ce ne serait plus le cas. Surtout qu’elle était maintenant voisine de Joan. Mais Iris ne s’en faisait pas avec ça. Matthis était son enfant et pas les leur et elle avait plus de droit qu’elles. « Arrête Iris, t'as clairement plus de qualités que moi, tu vas plus facilement vers les autres... Et c'est même pas que je suis difficile, c'est que je suis impossible. » Elle eût un petit rire. Elle n’était pas sûre d’avoir plus de qualité que Roxane, mais c’était vrai qu’Iris allait plus facilement vers les autres. C’était juste que son amie ne s’ouvrait pas, qu’elle aimait être seule alors qu’Iris détestait la solitude. « Pour ma liste de qualité, faudra demander à Eliott quand je reviendras, mais je suis sûre qu’il oubliera tout ça très vite et qu’il reviendra dans mes bras. » Puis, Iris attrapa sa petite veste qui n’était pas vraiment chaude en fait, mais qui cachait au moins ses épaules d’une éventuelle petite brise fraîche. « C'est parti alors ! » Se retrouver dehors, sentir l’odeur de la ville dans laquelle elle vivait depuis des années lui faisait du bien. Elle aurait pu prendre sa voiture pour faire le tour, mais Iris préférait marcher. Comme ça, elle pourrait tout admirer. « Tu as vu, maman et papa avait conserver ma voiture. J’ai donc pu la récupérer à mon retour. »

Dans la vie, rien n’arrive pour rien. C’était une phrase qu’Iris se répétait souvent. Parce que c’était vrai qu’elle ne parlait pas de ses problèmes, mais lorsqu’elle était seule, elle se faisait souvent du sang de cochon. Elle se mettait à angoisser et elle n’aimait pas ce qu’elle ressentait alors. Elle n’arrivait pas à dormir lorsqu’elle se mettait à ressasser tout ce qu’elle n’aimait pas dans sa vie. Et c’était ce qui arrivait lorsqu’elle pensait à Matthis et à Eliott. Elle avait peur de les avoir perdu pour de bon et elle ne pouvait pas imaginer sa vie sans eux. « Qu’est-ce qu’elles viennent fourrer leur nez dans les affaires des autres celles-là ? » Iris haussa les épaules. Elle les avait déjà beaucoup aimés, mais elle savait qu’elles n’avaient pas apprécié qu’elle quitte en laissant son fils à Eliott et en le faisait souffrir. Mais elles ne savaient pas pourquoi elle était partie et elles ne le sauraient jamais parce qu’elle n’avait pas de compte à leur rendre. « Elles vont se faire un plaisir de me rappeler que c’est eux qui ont aidé Eliott à éduquer mon fils à ma place. Parce qu’elles sont les marraines et c’est sûr qu’il a fait appel à eux. Mais elles ne peuvent pas prendre ma place. C’est mon fils. » Et elle se ferait un plaisir de leur rappeler. Oui, elle n’avait pas été là pour le début de sa vie, mais elle serait là pour le restant et c’était le plus important puisque c’était cette partie-là qui serait la plus longue. « C’est toi que j’aurais dût choisir comme marraine… J’ai toujours regretté de ne pas te l’avoir demandé… » Et elle était sincère. Elle était convaincue que Roxanne aurait été une très bonne personne sur qui son fils aurait pu compter à tout moment dans sa vie. « Il aura clairement perdu la tête s’il ne le fait pas. » Le sourire qui illumina le visage d’Iris, ce qui démontrait à quel point les paroles de Roxanne lui avait faites du bien. Elle était convaincue aussi qu’Eliott ne pourrait résister à son charme. Il ne pourrait surtout pas lui résister lorsqu’elle lui rappellerait les moments vécus ensemble, mais ça lui faisait du bien d’entendre quelqu’un d’autre lui dire. Puis, son amie l’amena devant un graffiti qu’elle avait elle-même fait. Iris reconnut immédiatement ce dessin comme celui de son amie. « Roxy ! C’est magnifique ! Vraiment ! » Et on pouvait être sûr que c’était sincère puisqu’Iris était toujours très honnête autant avec les inconnus qu’avec les gens qu’elle aimait. « Ca m’avait manqué de te montrer mes dessins et mes peintures… » Iris se retourna vers son amie et passa son bras par-dessus son épaule. Elle colla sa tête contre celle de Roxanne et ne quittait pas le dessin des yeux. « Moi aussi ça me manquait. Mais je te jure que maintenant, je ne repars plus. Sinon, je t’embarque avec moi ! »

Iris ne savait pas vraiment pourquoi elle avait accepté de metre Chrissy et Joan comme marraine de son enfant. Elle aurait pu tenir son bout et décider de mettre Roxane vu qu’ils avaient déjà choisi le meilleur ami d’Eliott comme parrain pour Matthis. Elle aurait dû tenir son bout et nommer Roxane, mais c’était trop tard. Elle ne pouvait pas revenir en arrière. Mais plus elle y pensait, plus elle se demandait si Eliott avait demandé à nommer ses sœurs parce qu’il ne lui faisait pas confiance et qu’il tenait à ce que ça soit tous des gens de son entourage qui serait là si elle venait à partir, à ne plus s’occuper de son fils… Et ça lui faisait mal. « Même si j’ai pas le statut officiel, ce petit pourra toujours compter sur moi. » Iris fit un sourire et passa ses bras autour du cou de son amie pour lui donner un câlin. « Merci beaucoup. » Ça lui faisait du bien de savoir que son fils pouvait compter au moins sur une personne qui faisait partit de son propre entourage. Puis, elle rapporta son attention sur le dessin de son amie. Elle s’était améliorée depuis qu’Iris était partie. Elle avait toujours fait des petites merveilles, mais là, c’était encore mieux. « Ca me fait plaisir que ça te plaise… » Et lorsqu’Iris lui disait qu’elle l’aimait ce dessin, c’était vrai. Elle avait toujours été honnête et encore plus avec ses amies. Donc si elle n’avait pas apprécié quelque chose, elle lui aurait immédiatement dit. « De toute façon, tu n’aurais pas le choix, je m’accrocherai à ta valise. » Iris se retourna vers elle les yeux tout grand ouvert. « On part ensemble ! Quand j’aurai retrouvé Matthis on fait notre valise et on part tous les trois ensembles. N’importe où. Tu choisiras la destination. » Elle était vraiment emballée par ce projet. Elle espérait vraiment que Roxane accepte. Si ce n’était que d’Iris, elle partirait la journée même, mais elle devait renouer avec son fils. Elle ne pouvait pas lui faire ce coup une deuxième fois. Et oui… Iris avait pris un peu de maturité depuis qu’elle était partie. « Regarde, tu vas me faire pleurer. » Iris ne parla pas. Elle ne voulait pas gâcher ce beau moment avec son amie. Elle n’avait qu’un sourire bienveillant sur ses lèvres. « Bon, tu me montres ton nouveau chez toi, que je vois si t’es bien installée ? » C’était bien vrai qu’Iris ne lui avait pas encore fait visiter. Elle commença à marcher vers chez Roxane et embarqua dans sa voiture. « Ce n’est pas tellement loin, mais assez pour ne pas y aller à pied. J’espère vraiment que ça te plaira ! »
Après une dizaine de minute en voiture, Iris se gara dans le stationnement d’un immeuble à appartement. Elle grimpa quelques marches et déverrouilla sa porte d’entrée. Lorsqu’on y entrait, on atterrissait dans la salle à manger. On pouvait immédiatement se rendre compte qu’il y régnait une ambiance calme ce qui était totalement surprenant pour Iris. « Ici, c’est ma cuisine et ma salle à manger. Ce n’est pas très grand, mais je suis contente de ce que j’ai réussi à faire. » Elle l’attira par la suite dans son salon. « Encore là, ce n’est pas très grand, mais avoue que c’est trop mignon avec ma tonne de coussins ! » Elle adorait se vautrer dans son sofa avec ses coussins lorsqu’elle rentrait de travailler le soir. Elle l’attira finalement vers sa chambre. Elle était tellement fière de ce qu’elle avait réussi à faire avec son appartement. « Et il y a la chambre à Matthis et la salle de bain, mais ce n’est pas décoré encore. Comment tu trouve ? »

Lorsqu’Iris avait proposé un voyage à Roxanne, les yeux de cette dernière s’illuminèrent. Iris était tellement heureuse de voir que sa proposition lui faisait plaisir puisqu’elle adorait voir son amie dans cet état. De plus, elle savait qu’elle était capable de tenir sa promesse. Elle était toujours partante pour des voyages, peu importe si elle avait l’argent ou non. Si elle n’en avait pas le moyen, elle s’organisait pour se trouver un petit boulot où elle était pour pouvoir profiter en masse du voyage. De plus, ça lui permettait de s’immerger complètement dans la culture du pays où elle était. Mais elle ne pouvait tout de même pas partir avant d’avoir récupéré son fils et elle savait que son amie comprenait parfaitement même si elle n’avait pas d’enfant.
Pendant la visite de l’appartement, sa meilleure amie avait rester silencieuse. Iris ne savait pas trop comment interpréter tout ça. Étais-ce parce qu’elle trouvait ça affreux ? Elle espérait tout de même que ce n’était pas le cas puisqu’elle adorait son petit chez elle. C’était la première fois qu’elle avait un appartement et elle avait l’impression qu’elle avait réussi à bien décorer son petit chez elle avec peu de sous. Puis, Roxane finit par donner son avis sur ce qu’elle voyait. « Iris, c’est juste magnifique, franchement ! Bon, je m’attendais à quelque chose de moins blanc, mais ça n’en reste pas moins super beau. Et oui, c’est pas très grand, mais je trouve que ça fait que renforcer le côté chaleureux et cocon. » Ça lui faisait vraiment plaisir de voir que son amie appréciait sa décoration. Elle avait besoin que celle-ci approuve ce qu’elle avait fait. Si Roxane aimait, elle avait l’impression qu’Eliott apprécierait aussi. « Je vais t’avouer que le blanc, c’est parce que l’appartement était déjà peinturer dans ces tons et que je n’avais pas le temps de mettre d’autres couleurs avant d’emménager. Et puis la peinture, ça coûte cher… Je n’avais pas les moyens pour l’instant d’en acheter. » Elle amena son amie dans sa cuisine et sortit de la vodka, du jus de canneberge, du triple sec et du jus de lime. « Aller, je nous fais des cosmopolitan pour fêter mon retour. Après, on ira manger une bouchée au restaurant. » Elle se mit à mélanger les ingrédients pour les verre tout en continuant de parler avec Roxane. Iris s’était bien appropriée l’endroit et ça paraissait dans sa posture, dans sa manière d’être. « Tu vas être tellement bien ici… Tu me laisserais faire quelques tableaux ? Pour la chambre de Matthis, par exemple. Je crois que mon style ne s’accorderait pas avec le reste. C’est un peu trop… calme pour mon style, mais ça devrait aller dans la chambre du petit. » Roxane l’avait devancé. C’était planifier depuis le début qu’elle voulait lui demander de faire un œuvre pour la chambre de Matthis, mais elle avait un autre projet pour elle. « En fait, je voulais te demander de prendre un mur complet de sa chambre et de nous faire une de tes œuvres d’art. N’importe quoi. Je te laisse le champs libre. Je suis sûre que Matthis apprécierait. »