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| Sujet: Back at it || Aiden J. - Jeu 2 Jan - 14:39 | Back at it ft. Will & Aiden Anxieux, Will observe les autres personnes qui, comme lui, attendent dans le terminal de l’aéroport. Tous les prétextes sont bons pour ne pas regarder vers le couloir duquel, d’un instant à l’autre, Aiden doit apparaître. Il ne s’est pas écoulé plus d’un mois depuis que le soldat a été renvoyé au front pour une brève mission supposée sans grand danger. Ça ressemble malgré tout à une éternité ce soir, alors que l’avion qui le ramène de la base militaire s’apprête à atterrir. Ils ont pu se parler plusieurs fois, mais ce n’est pas une expérience dont Will garde un souvenir positif. Que doit-on dire à un soldat qui risque sa vie à l’autre bout du monde, quand on mène une existence plutôt légère sur le sol américain ? Tout ce que Will aurait pu trouver à dire, ses étudiants qui l’agacent, la réception luxueuse au Manoir avec sa famille et autres pontes du Parti Démocrate pour Noël, les soirées alcoolisées au bar qu’il a passé pressé contre les corps d’inconnus… Rien de tout cela n’a jamais semblé très approprié alors qu’il voyait le visage fatigué d’Aiden et les contours de sa tente lors de leurs visio-conférences. Au point que finalement, les conversations n’ont jamais duré très longtemps et n’ont fait qu’amplifier le poids de la séparation. Il pèse plus lourd que jamais ce soir, alors même qu’il s’apprête à disparaître, en grande partie parce que Will n’a aucune idée de ce qu’il trouvera quand Aiden se tiendra enfin devant lui. Leur relation n’était déjà pas très stable quand ils vivaient dans la même ville et pouvaient se voir chaque jour s’ils le voulaient, mais maintenant ? L’armée était déjà ce qui rendait le soldat si exécrable la moitié du temps. Dans quel état sera-t-il après un mois entier au front ? Et si Will et ses manières l'agaçait finalement plus encore maintenant qu’il se souvient de ce qu’est vraiment la vie ? Ces questions ne sont qu’un condensé de toutes celles que Will se pose depuis des jours et auxquelles il ne trouve aucune réponse satisfaisante. Peut-être que rien n’aura changé du tout et qu’ils reprendront simplement leur vie où ils l’ont laissée, ce qui n’est honnêtement pas plus engageant pour le jeune homme, chaque jour un peu plus désespéré de l’existence fade et solitaire qu’il mène ici. Toutes ces heures passées seul avec lui-même n’ont pas eu que des résultats positifs sur Will. Pourtant, ses craintes passent subitement au second plan quand, enfin, le soldat passe l’entrée de la passerelle jusqu’à l’avion. Immédiatement, un sourire échappe à Will, quoi qu’il ne soit pas très rayonnant et lui fasse même presque mal. Il prend son mal en patience et se force à rester immobile, laissant Aiden parcourir seul les quelques mètres qui les séparent encore. Il n’ose pas plus bouger quand l’homme se retrouve devant lui, mais se force quand même à lever les yeux sur lui et hésite. Il déteste l’impression qu’il renvoit en ce moment, cette timidité qui ne lui ressemble vraiment pas, cette angoisse qui refuse de le quitter. Il ne sait même pas quoi dire, ça en devient frustrant. Tellement qu’il abandonne bien vite et fait la seule chose qui lui permette de ne pas être le premier à agir : il passe ses bras autour du cou du soldat et s’approche lentement jusqu’à l’embrasser. |
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| Sujet: Re: Back at it || Aiden J. - Jeu 2 Jan - 15:47 | Dès l’instant où j’avais reçu cet appel me signifiant que je devais y retourner. Pas au même endroit, en Arabie Saoudite cette fois, pour faire face aux différents raid de l’armée Iranienne sur le détroit d’Ormuz. En soit, je n’y allais pas en tant que soldat, j’y allais en tant que consultant face à une situation de crise, mais aussi en tant que formateur pour un nouveau major. C’était ironique quand on savait comment l’on m’avait traité suite à quelques malheureuses suspicion ? Mais le temps n’était visiblement plus à la rancoeur et mes états de services restaient beaucoup trop impressionnant pour mon âge, alors en temps de crise on oubliait non ? Surtout qu’il était question ici de pétrole, de l’or noir dont le pays raffolé au point d’avoir déjà déclenché quelques guerres par le passé. Quoi qu’il en soit y retourner avait été la pire des choses pour moi, j’avais peur, j’étais tétanisé, mais je devais tenir ce masque d’assurance qui était pourtant si difficile à porter. Et puis cette fois il y avait eu Will, sa présence, son existence et nos appels souvent vide, silencieux, comme si la réalité de chacun pouvait sembler ridicule à l’autre. Pourtant j’aurais presque voulu l’entendre ce plaindre de connerie durant ce mois, j’aurais au moins eu l’impression de ne pas l’avoir atteint comme je l’avais crains depuis le début. Il n’y avait rien de romantique à attendre l’autre, rien de bon pour quiconque. J’ai eu raison, j’avais eu aussi tort de croire en sa vision des choses… Certes nous n’étions pas ensemble depuis longtemps, depuis quelques semaines en fait et c’était déjà assez chaotique comme ça au quotidien. Nous apprenions tout les deux à vivre avec l’autre, avec son passé, avec ses défauts, c’était sans doute trop tôt pour ça. Trop tôt pour devoir m’attendre, pour me voir revenir.
Pourtant aujourd’hui je revenais, pas indemne, car psychologiquement j’étais à bout, mais aussi physiquement. Le manque de sommeil, le stresse, mais aussi certaines attaques que l’on avait pu recevoir, au final je n’avais rien eu de plus que quelques bleus, écorchures ou ce genre de conneries pas bien grave par rapport à la réalité d’une frappe aérienne, mais c’était toujours ça de trop dans ma vie, de trop pour accepter les choses. Mais aujourd’hui j’étais au pays et mon avions venait d’atterrir là ou l’on m’avait écarté, à raison, même si mon ego s’en plaignait souvent. Sortant de l’avion, je pressais le pas pour quitter les quelques autres militaires avec qui j’avais pu revenir. J’écoutais les motivations à rentrer dans l’armée, je n’avais aucune envie d’entendre la vérité, leurs vérités. Alors j’arrivais au terminal, levant les yeux sur la foule jusqu’à voir Will. C’était différent, étrange aussi de rentrer et d’être attendu. Ce n’était pas habituel, pas plus que ça l’était pour moi d’être soulagé par ça.
M’avançant jusqu’à lui, il y eu une légère latence avant qu’il ne passe ses bras autour de mon cou pour m’embrasser. Abandonnant mon sac, je l’emprisonnais contre moi avec sans doute un peu trop de force, mais jamais mon esprit aurait pu imaginer cette réalité, ce retour à la vie normal, alors ça ne pouvait-être que vrai et non pas un délire de mon esprit. J’étais en vie, avec ce que ça impliquerait. Le relâchant, je recule d’un pas en en profitant pour reprendre mon souffle avant de lui dire, « Merci pour l’accueil. », ça manquait sans doute un peu de chaleur, mais au vu de la situation, c’était compliqué pour moi d’être l’humain appréciable que je pouvais et essayait d’être avec lui. Reprenant mon sac, je le reposais sur mon épaule avant de demander, « On pourrait aller manger quelque chose qui ne ressemble pas de près ou de loin à une ration militaire ? » demandais-je alors en essayant bien de ne pas me concentrer sur ce que j’aurais du faire. J’avais besoin de sortir de tout ça, d’oublier un temps, même si pour le moment j’avais encore mon uniforme militaire, je ne voulais plus l’être pour quelques heures. « Tu me raconteras ton mois au passage. » continuais-je avant de glisser une main dans la sienne pour nous sortir de là, vite.
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| Sujet: Re: Back at it || Aiden J. - Jeu 2 Jan - 19:33 | Back at it ft. Will & Aiden Même s’il s’est convaincu des heures, des jours peut-être, qu’il n’attendait rien de ces retrouvailles, Will réalise qu’il s’est surtout voilé la face quand les bras d’Aiden relâchent leur emprise autour de lui et que des premiers résonnent enfin entre eux. Le sourire du jeune homme, déjà peu présent, s’éteint encore davantage alors que la remarque du soldat sonne presque comme un sarcasme tant sa voix semble terne. Ce n’est pas tout à fait une question de froideur, il n’a pas l’air désagréable comme il sait l’être parfois, mais il est… ailleurs ? Il ne semble pas heureux, en tout cas et c’est assez perturbant du point de vue de Will qui a l’impression d’avoir attendu ce moment à peu près toute sa vie. C’est Aiden dont on parle, pourtant. On a fait mieux en matière d’homme chaleureux et expressif. Il n’est pas le genre grand romantique qui verrait une certaine forme de poésie à des retrouvailles dans un aéroport, grand cliché de l’histoire d’amour romancée. Par excès d’orgueil, Will s’efforce de conserver un air neutre, imperturbable, alors qu’il laisse le soldat s’éloigner et se contente de l’observer avec autant de distance que possible. En d’autres circonstances, il s’imagine cent choses qu’il pourrait dire maintenant, mais rien ne sort vraiment et quand Aiden reprend la parole, c’est une autre terrible déception pour le chercheur. Il force un sourire qui ne fait pas tellement illusion et hoche la tête. “Bien sûr, qu’est-ce qui te fait envie ?” demande-t-il, distraitement. Il a juste assez de bon sens pour deviner quel choc ce doit être de passer d’un coin du monde à l’autre en quelques heures et de reprendre le cours de sa vie après avoir vu la terreur de pleine face. Il essaye vraiment de penser à tout ça quand le soldat prend sa main et l'entraîne sans grande conviction vers la sortie, en s'inquiétant de ce qu’il a fait en son absence. Il essaye, mais la logique ne l’empêche pas d’être un peu blessé et très déçu, malheureusement. “Il n’y a pas grand chose à raconter,” ment-il dans un haussement d’épaules, quoi qu’il n’est pas tout à fait sûr que ce soit un mensonge. Il n’a rien fait qui mérite que l’attention soit entièrement sur lui pour le moment, rien qui ne rivalise vraiment avec ce qui a dû se passer là-bas. Ce n’est qu’en sortant enfin qu’il réalise que c’est peut-être exactement ce qu’il faut à Aiden pour l’instant. Penser à autre chose, à la vie dans toute sa banalité, même si celle de Will ne doit pas l’être tant que ça aux yeux de la plupart des gens. Peut-être qu’il pose la question parce que ça l’intéresse vraiment et pas pour le seul but de faire la conversation. Il ne voit pas trop de quoi ils pourraient parler d’autre, de toute façon. Il est curieux sur ce qu’à vécu Aiden pendant son absence, mais n’a pas tellement le courage de l’interroger pour l’instant, alors ça vaut le coup d’essayer, après tout. Il emmène Aiden jusqu’à la voiture qu’il a ramené de Boston après les fêtes, range son sac dans le coffre et prend place derrière le volant avant de se sentir la force d’essayer de parler à nouveau. “Très bien, alors… Ma vie au cours du mois écoulé…” souffle-t-il, parvenant presque à sembler naturel. Il met le contact, mais roule plutôt lentement, comme s’il avait peur d’arriver trop vite quelque part… Dans le monde réel où la distance entre eux ne sera plus excusable par le choc des retrouvailles, sans doute. “Mes étudiants sont tous des crétins, je n’ai toujours pas fait de découverte capable de changer la face de la physique et il n’y a visiblement aucun autre homme gay de plus de trente ans à part toi dans toute cette ville.” essaye-t-il, avec autant de dérision que possible. “À moins que je n’attire que les ados, ce ne serait pas si étonnant. Bref, ça a été un mois long et inintéressant et tu m’as vraiment manqué.” conclue-t-il, sa voix de moins en moins assurée à chaque mot. Il est habitué à être celui des deux qui doit laisser son ego de côté pour que ça fonctionne entre eux et, étonnement, ce n’est toujours pas agréable ni facile à vivre, mais il continue d’essayer docilement. “Et toi, alors ?” demande-t-il à son tour, alors qu’il jete un regard en coin au soldat, “quelques histoires érotiques à partager ? Tous ces hommes en uniforme, sans arrêt les uns avec les autres… Je suis sûr que tu t’es plus amusé que moi !” |
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| Sujet: Re: Back at it || Aiden J. - Dim 5 Jan - 18:22 | « Au risque de paraitre plus patriotique que je ne le suis, un burger ne serait pas de refus. » avouais-je avant réclamer à ce qu’il me parle en prenant la direction de l’extérieur. J’avais besoin d’air, d’oxygène, de quelque chose qui ne soit pas chargé en émotion forte et brutale comme ici. Retrouvant donc l’extérieur, je tente tant bien que mal de reprendre mes esprits tout en suivant Will jusqu’à sa voiture, d’ailleurs depuis quand il avait une voiture exactement ? Je ne doutais pas qu’il puisse avoir le permis, aux États Unis c’était plus une formalité qu’autre chose avec le lycée, mais simplement, jusqu’à présent les services et les voituriers avaient toujours été là pour lui. Ne disant rien pour l’heure et préférant prendre place sur le siège passager, il brisa enfin le silence pour affirmer que ses étudiant était des crétins, mais aussi qu’il n’avait toujours fait aucune découverte majeur, pas plus qu’il n’avait trouvé un autre mec ce qui entre nous m’arrangeait pour le coup. Alors sans franchement le contrôler, un sourire brisa la barrière de ces mauvais souvenir pour étirer mon visage avant qu’il ne me renvoie la question en imaginant qu’une mission avait quelque chose d’intéressant ou même d’amusant. L’idée aurait été de mentir, de ne pas donner de réelle vérité sur ce qu’il se passait sur le front, mais était-ce une solution sur le long therme ? J’en doute, du moins pas avec lui, « On a subit une frappe de missile ennemie. », déclarais-je de but en blanc avec une nervosité palpable et une instabilité dans le regard. On avait été attaqué, chose que les médiats ne parleront jamais tant notre positionnement là bas n’est pas légitime. On était là-bas pour du pétrole, pour de l’or noir, l’opinion publique ne serait pas heureux de découvrir qu’on sacrifiait des hommes pour ça.
Poing serré sur les genoux, je regardais dehors toujours aussi nerveusement, « Je préférais vraiment qu’on parle de ce mois long et inintéressant que tu as vécu plutôt que reparler de suite du mien ? J’ai… », reportant les yeux vers lui, j’essayais aussi bien de contenir tout ce que cette mission avait fait remonter que d’être honnête en lui offrant à lui la vérité et mon honnêteté. « J’ai pas envie d’amoindrir ce qu’il s’est passé simplement pour garder la face, mais j’ai besoin de réellement rentrer avant d’en parler. », déclarais-je avant de dérober mon regard sur la voiture. Il ne s’était rien passé, mais il finissait quand même avec quelque chose d’assez atypique chez lui non ? « Tu pourrais m’expliquer déjà pour la voiture, c’est pas rien ! Elle sort bien de quelque part non ? » repris-je donc avec autant de légèreté que possible face à la situation, mais aussi pour soutenir mon envie d’éloigner tout ce qui pouvait alourdir la situation ou mon esprit. J’étais rentré, j’étais en vie, ceux qui étaient mort la-bas étaient eux-même responsable de ça car personne ne les avaient forcé à s’engager, je ne risquais plus rien, il n’y avait aucune raison d’être malheureux. « T’es bien rentré chez toi pour Noël non ? Tu as sans doute beaucoup de chose à dire sur ce qu’il y a pu s’y passer j’en suis sûr. », que ce soit sur les comportement, sur les tenus, sur des détails stupides…
Au final il y avait une vérité que j’allais lui révéler et dont il pourrait faire usage, « Toutes les fois où j’ai pu m’agacer sur toi, sur le fait que tu sois loquace, curieux, incapable de ne pas savoir, saches que ça m’a presque autant manqué que toi et que réellement, la seule chose dont j’ai envie là maintenant, c’est de t’entendre parler pendant des heures de chose qui me dépasse juste car je… J’ai besoin de retrouver une vie normal. » et étrangement il en faisait partie, il était nécéssaire, et c’était d’autant plus vrai aujourd’hui. Il était devenue une normalité ayant réellement manqué. C’était peut-être pas la déclaration la plus enflammé qu’il aurait pu y avoir, mais pour l’heure c’était ce qui y ressemblait le plus.
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| Sujet: Re: Back at it || Aiden J. - Lun 6 Jan - 12:04 | Back at it ft. Will & Aiden Le fol espoir de Will que la tension s'apaise d’elle-même vole en éclat quand sa plaisanterie aux sous-entendus à peine voilés reçoit la réponse la plus glaciale du monde. Il est tellement secoué par les brefs mots du soldat que son petit air de crétin disparaît immédiatement et que ses poings se crispent sur le volant. Il sait parfaitement que quoi qu’il se soit passé pendant sa mission, Aiden n’a pas passé un bon moment à se prélasser au soleil et s’envoyer en l’air avec toute son équipe, mais… Il ne s’attendait pas tellement à ce que l’homme revienne dans cet état. Il aurait pu s’en douter, pourtant. Aiden l’avait prévenu, dès le premier soir, la première conversation qu’ils aient jamais eu. Elle résonne en ce moment, un peu comme une moquerie, alors que Will réalise qu’il n’y a effectivement peut-être rien de romantique à vouer sa vie à un homme traumatisé par le front. Il chasse vite cette dangereuse pensée tandis que le soldat, réalisant peut-être un peu tard la froideur de son comportement, tente d’expliquer enfin ce qui lui arrive, ce qu’il veut. “Bien sûr, je suis désolé.” souffle Will, sans oser lui jeter guère plus qu’un regard en coin. Il n’a pas vraiment l’habitude de devoir vivre avec sa frustration, mais quelques heures, ça ne peut pas être si difficile. Quelques heures, quelques efforts, jusqu’à ce que son petit soldat bougon ne redevienne lui-même, qu’ils retrouvent leurs habitudes. Il a accepté tout ça en s’acharnant à rester avec Aiden malgré toutes ses mises en garde, il savait à quoi il s’engageait et lui qui aime tellement prouver qu’il a toujours raison, le moment est venu pour sa meilleure démonstration. Il inspire un grand coup et se détend un peu quand Aiden admet enfin qu’il lui a manqué aussi à sa manière, très personnelle et pas vraiment chaleureuse, mais sans l’ombre d’un doute sincère. “Ok, la voiture, c’est juste un cadeau de Noël.” explique-t-il, bien conscient que c’est loin d’être suffisant. “Mon grand-père est toujours fou de rage d’avoir perdu les primaires contre le Gouverneur Patrick. À l’entendre, il aurait pu sauver le pays de Trump, mais la stupidité ambiante a eu raison de ce petit miracle. Il a passé les vacances à se plaindre de tout le parti démocrate et de la moitié du pays… Et tu sais comment on est, nous les riches, on gère nos émotions en achetant tout et n’importe quoi. Donc mes parents partent aux Maldives en Février et moi, j’ai eu une voiture. J’ai presque hâte que Trump soit réélu, peut-être qu’il m’offrira un appart ! Ou un chauffeur pour aller avec la voiture.” Le rire qu’il lâche après ça est encore un peu forcé, mais il a l’impression de ne pas s’en sortir trop mal au jeu de parler pour ne rien dire du tout. “Ça a presque réussi à rattraper le fait qu’une fois encore, on a passé Noël en représentation politique plutôt qu’en famille.” poursuit-il, juste légèrement acide. Il déteste ces fichues réceptions que son grand-père organise chaque année et il déteste plus encore de devoir toujours les subire seul puisque cette année encore, il n’avait personne à emmener avec lui. Quoi qu’il doute qu’il aurait eu le cran d’inviter Aiden s’il n’avait pas été à l’autre bout du monde à ce moment-là. Le soldat n’est pas vraiment l’image que ses parents se font du gendre idéal. Au moins, ce n’est pas un prostitué, ce qui constitue en une nette amélioration par rapport à la dernière fois qu’il a ramené un homme à la maison, mais ce n’est toujours pas le digne mâle de bonne famille capable de tenir le titre de consort du petit prince des Burbank. Will commence à soupçonner sérieusement que cette étoile filante parfaite pour sa famille n’existe tout simplement pas et qu’ils espèrent seulement le voir finir seul jusqu’à son dernier souffle. “Je t’assure que quand j’aurais des enfants, ils auront droit au meilleur Noël possible chaque foutue année ! Des cadeaux à ne plus savoir quoi en faire et leurs deux parents auprès d’eux toute la soirée. Et tant pis pour mon grand-père s’il ne veut pas faire l’effort d’être présent.” grogne-t-il, dévoilant peut-être un peu plus qu’il ne devrait au passage, y compris le fait qu’il ne prend finalement pas si bien la vie mondaine à laquelle il a droit depuis toujours. Il n’y a qu’un homme qui a déjà tout pour oser se plaindre d’en avoir trop, mais au moins Aiden a droit à ce qu’il voulait : Will, dans toute sa splendeur. |
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| Sujet: Re: Back at it || Aiden J. - Mar 7 Jan - 17:11 | La tension était remonté d’un coup si bien que même après des excuses qui n’avaient pas lieu d’être, Will accepta de parler, d’expliquer ce qui s’était passé pendant un mois à commencer par cette voiture qui était juste un cadeau de Noël. Dans d’autres familles, c’était un investissement, même pour moi et malgré mon salaire de Major, ca restait un investissement. Quoi qu’il en soit son grand père n’était pas bien heureux de l’election de Trump, ce que je pouvais comprendre, même pour moi cet homme manquait clairement de sympathie et je ne disais pas que j’étais un campagnard arriéré, mais les campagnes militaires ne m’avaient jamais dérangé là où considérer les femmes et les différences comme des problèmes en était un pour moi. Alors je pouvais comprendre d’autant que lui avait été en première ligne pour éviter ça, là colère ne pouvait-être que plus grande. Quoi qu’il en soit et quoi qu’il puisse dire, il n’avait pas passé un vrai Noël, pas comme l’un de chez moi ou même si l’on ne disait jamais rien de fâcheux, on le passait ensemble, parce qu’on savait… Cette année encore je l’avais manqué, je n’avais pas vu Sarah, ni mes parents. J’étais juste passé ce jour à craindre qu’un missile nous frappe. Ce noël avait couté des vies au lieu d’offrir des présents plus futile, mais désiré.
Ce petit monologue avait eu l’effet escompté en me soulager un peu plus, mais il finit avec un détail, son avenir, des enfants, ses enfants. Ca m’arrangeait sincèrement qu’il voit ça ainsi, que je ne sois pas inclus, même si ça rajoutait une certaine absence de sérieux à notre histoire, ca avait au moins le mérite de ne mettre aucune pression. Prenant ça comme quelque chose de moins grave que ça ne l’aurait dû, je m’appuyais un peu plus dans mon siège, trahissant un certain soulagement suite à la tension pour répondre, « De une vous avez un soucis d’argent dans la famille. » commençais-je avec un certain sérieux, « Après t’as bien été capable de me faire passer d’un Bougre irritable et imbuvable à quelqu’un d’un peu moins irritable et un peu moins imbuvable, alors soit tu te donnes pas la peine, soit t’as trouvé ton maître, mais je crois que tu as toutes les cartes en mains pour exiger un véritable noël l’année prochain. » et il avait pas besoin d’enfant pour ça. « Pourquoi tu les invites pas à faire noël chez toi ou que tu loues pas un truc en montagne ? T’y vas et avec un peu de chance ils finiront par venir quand ils comprendront que tu rigoles pas. » je n’étais pas très loquace, mais là… Noël était important. « Noël c’est sacré chez moi, même si ça implique souvent une dinde, de la purée et de la bière uniquement. », mais on avait pas besoin de plus et c’était des choses qui même si il fallait surveiller, n’était pas trop difficile pour ma mère.
« On devrait fêter noël. » soufflais-je le regard perdu dans le tableau de bord, pas non plus certain de ce que je venais de dire, mais passons. On devait faire noël. « De la dinde, de la purée, de la bière, une cheminée, des cadeaux normaux... », relevant les yeux vers lui j’eus un sourire un peu fade, un peu douloureux, mais un sourire tout de même, « Enfin si tu peux, tu veux. », ma voix aurait sans doute dû être plus enjoué, je suis d’accord, mais il ne fallait pas trop m’en demander, surtout quand je voulais fuir. |
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| Sujet: Re: Back at it || Aiden J. - Mar 7 Jan - 21:18 | Back at it ft. Will & Aiden Un regard en coin, c’est tout ce que Will s’autorise alors que le soldat se lance dans la mise en place d’un plan pour que le jeune homme ait droit à un vrai Noël en famille. L’idée est plutôt bonne et elle a même des chances de fonctionner, sans compter que c’est tout à fait le style de Will. Pourtant, il n’a pas l’air très heureux, si l’on en croit la façon dont ses mains sont crispées sur le volant ou dont il serre la mâchoire. “Je ne fais pas de chantage à mon grand-père.” lâche-t-il d’un ton ferme qui n’accepte aucune réplique. Il n’y a pas de négociations dans cette affaire, aucune raison d’en discuter. L’an prochain comme tous les ans, Will se rendra à la réception annuelle et fin de l’histoire. C’est comme ça, ça l’a toujours été. Il se plaint pour le principe, mais s’il avait voulu y faire quelque chose, il n’aurait pas besoin de qui que ce soit pour trouver des manières inventives de se créer des ennuis. “Il m’a toujours offert tout ce que j’ai voulu, je peux bien aller faire la plante verte déguisé en pingouin une fois par an.” s’explique-t-il malgré tout, ne voulant pas que le soldat prenne sa réaction pour de la colère ou qu’un malaise ne s’installe de nouveau. Même si, de toute évidence, Aiden n’a pas besoin qu’on intervienne, il est très doué pour créer des malaises tout seul. La proposition est plutôt surprenante, en tout cas. Est-ce qu’ils sont le genre à fêter Noël en tête à tête ? Ce n’est pas vraiment l’impression que Will a au sujet de leur couple, s’il peut appeler ça comme ça. Il n’est pas tout à fait mal à l’aise, en fait, mais plutôt perplexe. Il s’attend presque à ce que ce ne soit rien d’autre qu’un piège et qu’il fonce droit dedans sans réfléchir. “Vraiment ?” demande-t-il, prudent. Ce n’est pas un non, pas un oui non plus. Il n’ajoute rien pour quelques minutes, le temps de se garer sur le parking d’un fast-food. Quand le moteur est coupé, il défait sa ceinture et se tourne légèrement vers le soldat, même s’il ne sait toujours pas comment prendre cette invitation. “Tu n’es pas obligé de faire ça pour moi.” souffle-t-il. Il ne pense pas que ce soit pour lui, pourtant. Peut-être un peu, mais il y a autre chose, il y a forcément une autre raison plus égoïste. Aiden est peut-être capable de faire des efforts, mais un de cette taille, c’est… suspect, tout au mieux. “Je ne sais pas comment on fait cuire une dinde.” Peut-être qu’il regrette simplement de ne pas avoir passé Noël avec sa famille, cette année ? Ce serait plus cohérent qu’une soudaine envie d’agir comme s’ils étaient un couple normal. Et au fond, est-ce vraiment important ? Étrange, inattendu, oui. Mais important… Une vie normale, une relation de couple qui ne fonce pas droit dans le mur, c’est ce que veut Will, après tout. Pourquoi cracher sur l’occasion qui lui est si généreusement offerte d’essayer ? “D’accord.” Il hausse les épaules, essaye de convaincre le soldat que ça lui est égal ou, au moins, que ce n’est pas si important. “Fêtons Noël. Ce sera forcément intéressant.” Il n’aura même pas besoin de chercher un cadeau, il y a déjà un paquet qui attendait sagement que les fêtes se présentent, acheté peu de temps avant que le soldat ne soit renvoyé au front. “Je peux demander à Isabella de nous cuisiner quelque chose, si tu veux. Peut-être qu’elle voudra m’apprendre au passage et que je pourrais recommencer sans elle l’an prochain !” Il voit peut-être sur le trop long terme, maintenant. Tout ça est tellement compliqué et gênant, est-ce que ça a toujours été comme ça ? Aiden est un homme compliqué, c’est ça le vrai problème dans le fond. “Qu’est-ce que tu vas m’offrir ?” demande-t-il, pour vite faire oublier la mention de l’année prochaine, avant que le soldat ait le temps de paniquer. Il en profite pour vite sortir de la voiture, qu’ils en finissent avec le supplice du fast-food. |
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| Sujet: Re: Back at it || Aiden J. - Ven 10 Jan - 15:49 | Il ne faisait pas de chantage, pourtant imposé un futur noel en raison de ses enfants en était un non ? Bon, je n’allais pas souligner cet élément tant le sujet était visiblement délicat. Et puis si à première vu il avait été sèche, au moins avait-il fait l’effort de s’expliquer, de donner un sens. On avançait non ? Alors je finis par lui proposer de passer un noel avec moi, sans prétention, sans complication. Il sembla assez surpris par ça, si bien qu’après s’être garé, il affirma que je n’étais pas obligé de faire ça pour lui. Au final je le faisais pour qui ? En priorité j’aurais dit moi, car Noel était sacré, c’était une fête que j’affectionnais particulièrement, un signe de normalité. Alors était-ce tout simplement pas pour moi ? Si, grandement. Il n’y avait sa place que parce que je voulais retoucher terre, que parce que je voulais… Lui offrir une normalité ? Je n’en savais rien, j’étais assez perdu dans mes sentiments profond, dans mes motivations. Je ne pouvais pas offrir d’enfants, je ne pouvais pas offrir de tranquillité, je pouvais juste faire ça. Et l’écouter se faire un film sur des difficultés hypothétiques était rassurant, surtout pour une dinde. Le principale était qu’il acceptait de toute façon, pas de comment on allait faire. Secouant donc la tête à sa dernière question, j’avouais sans me cacher, « Je pense que ça va être compliqué de passer après la voiture, mais tu verras. », je n’avais pas acheté en vérité, j’avais bien quelques idées pas toujours très bonne, mais je n’étais pas sans rien. M’avançant avec lui vers le Fast-food, j’avais l’impression qu’on n’y passerait pas notre journée.
« Pour la dinde je sais comment faire, ma mère m’a suffisamment reprise quand j’oubliais de l’arroser pour avoir oublier. », c’était con de se dire que ce genre de détail me manquait, mais c’était bien le cas. Ca me manquait. Pour le reste, j’essayais de trop penser à cette projection de lui et moi l’année prochaine. Si il y a quelques mois on m’avait dit qu’à mon âge je pourrais trouver quelqu’un qui aurait suffisamment de courage pour se projeter avec moi sur le long terme… Je vous aurais ris au nez. Enfin, encore fallait-il qu’on passe ce retour à la réalité sans trop de dégât, car la nuit ne nous avait pas encore rattrapper, car ses monstre n’était pas revenu hanter mon coeur. Il fallait passer les prochaines nuits pour savoir où nous allions et si cette déclaration serait ou non effrayante. « Mais tu te débrouilleras quand même l’année prochaine. » répondis-je donc pour accepter cette idée, pour éviter de nous plonger davantage dans un malaise.
Entrant dans le restaurant, j’avançais vers le comptoir pour commander juste un burger et un soda. Rien de très bon pour mon âge, mais rien de mauvais vu d’où je revenais. « Tu veux un truc ? » demandais-je à l’homme avant de régler et de juste aller me poser avec lui dans un angle du restaurant. « On reste pas longtemps promis. » lui assurais-je avant de déballer le burger de son emballage pour croquer dedans à pleine dent. Dieu que ça faisait du bien de manger quelque chose de chaud, de gras et de pas lyophilisé. « Tes étudiants sinon, pourquoi ils sont si cons ? » demandais-je toujours pour retrouver le vrai monde.
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| Sujet: Re: Back at it || Aiden J. - Ven 10 Jan - 22:20 | Back at it ft. Will & Aiden Ils vont fêter Noël ensemble, alors. Will y pense toujours quand ils entrent dans le fast-food et même quand c’est leur tour de passer au guichet. Au point qu’il sursaute légèrement quand le soldat le ramène sur Terre pour lui proposer de commander quelque chose. Une grimace de dégoût s’installe immédiatement sur ses traits tandis que son regard parcourt rapidement la salle du restaurant et le peu des cuisines qu’on aperçoit depuis l’autre côté du comptoir. “Non, merci.” souffle-t-il en croisant les bras sur sa poitrine, comme si ça pouvait le protéger des milliers de bactéries qui doivent traîner là. Il veut bien faire un effort pour qu’Aiden et lui entretiennent une relation un peu plus normale, mais il est hors de question que ça inclut manger des hamburgers dans un fast-food. Honnêtement, il n’a pas très envie de s’asseoir sur la banquette devant laquelle il se retrouve quand il suit le soldat jusqu’à une table un peu à l’écart. Tout cet endroit le rend nerveux et le met mal à l’aise, ce n’est pas dans ses habitudes d’en fréquenter et ça se voit clairement. Il s’y plie malgré tout, prend place face à l’homme et reste replié sur lui-même en s’efforçant de toucher le moins de surface que possible. “Je ne comprends pas comment tu peux aimer manger ici.” remarque-t-il en réponse à la promesse d’Aiden de ne pas rester trop longtemps. Ils sont entrés, c’est déjà trop pour lui. Il a rarement plus ressemblé à une sorte de prince désobligeant qu’en cet instant. Heureusement, le soldat est là et sa conversation, aussi inintéressante soit-elle aux yeux de Will, parvient au moins à concentrer son attention sur autre chose que la table pas très propre qui se dresse entre eux. “Je me pose la même question chaque fois que l’un de mes cours prend fin.” lâche-t-il, et entre le ton condescendant de sa voix et l’air dégoûté sur son visage, il semble vraiment insupportable. “Je crois que c’est surtout qu’on ne me confie que des premières années et que les trois quarts se foutent totalement de la physique. Ils ont pris cette option simplement parce que les horaires n’étaient pas trop contraignants.” Il hausse les épaules, son rôle de chargé de T.D. n’est vraiment pas ce qui le passionne le plus et loin d’être le moment qu’il attend avec le plus d’impatience dans la semaine, bien au contraire il ne ressent même aucun besoin d’y penser une fois qu’il n’est plus dans la salle de classe. “Avec de la chance, on finira par me confier d’autres classes plus intéressantes ou même par ne plus m’en donner du tout.” C’est un pré-requis pour les recherches qu’il fait au laboratoire, mais rien ne l’empêche de rêver après tout. “Même ceux qui ne sont pas de ma responsabilité me tapent sur les nerfs. J’en ai rencontré un, tout à l’heure… On aurait dit moi en cent fois plus insupportable.” Étonnamment, un sourire lui échappe pourtant à l’évocation de l’étudiant qu’il s’est mis à appeler le Prince Charmant - de manière sarcastique évidemment. Les ressemblances entre eux ont au moins permis qu’il s’autorise une certaine empathie envers celui-là. Rares sont ceux qui peuvent s’en vanter. “Tous ces crétins ne survivraient pas deux semaines dans une université de la Ivy League.” L’explication la plus probable est sans doute que Will a la sale habitude de regarder tout le monde de haut sans trop chercher plus loin, mais de son point de vue en tout cas, tout ce qu’il dit paraît très cohérent. “J’en ai assez de parler de la fac, ça me prend suffisamment la tête comme ça quand je suis obligé d’y aller.” Il n’est pas sûr d’être très doué pour aider Aiden à penser à autre chose, à se remettre dans le bain de la vie quotidienne, mais sérieusement, comment le soldat peut-il s’intéresser réellement à son travail ? C’est la chose la plus barbante que Will ait jamais fait de sa vie et il a travaillé plusieurs années dans une centrale nucléaire où il ne se passait jamais rien… “Peut-être que tu pourrais finir vite ton hamburger et qu’on pourrait rentrer à la maison pour ne pas parler ? Pendant au moins une heure ou deux.” La vérité, c’est qu’il n’a vraiment rien de positif à dire sur cette ville toute entière, à la fac ou en dehors. Au final, Aiden est la seule raison pour laquelle il est encore là et les longues semaines que le soldat vient de passer loin d’ici l’ont rendu vraiment irascible. Même leurs disputes constantes et l’agacement que le soldat arrive à faire naître en un seul mot lui ont manqué, c’est pour dire. |
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| Sujet: Re: Back at it || Aiden J. - Lun 13 Jan - 16:16 | « La réponse risque de pas te plaire et implique quelques repas pris sur le front. » répondis-je quant à ma capacité à manger ici. Sur le front, cet établissement était un quatre étoiles, alors on apprenait à être moins regardant. Posant donc une question sur ses étudiants, sa réponse me dresse un tableau des plus… Particulier. Il n’avait pas l’air d’apprécier cette partie la de son travail, enfin il n’avait pas l’air de s'épanouir dans beaucoup d’aspect de cette activité, mais je doutais pouvoir lui faire remarquer, ni même d’être le mieux placé pour ça en fait. Il eut toutefois une réflexion sur un élève qui m’arracha un sourire rien que d’y penser. Quelqu’un de cent fois plus insupportable que lui ? Était-ce seulement possible ? Non car il tenait déjà une couche, enfin je commençais à m’y habituer, mais il y avait quand même des moments compliqué où il me paraissait tellement au dessus des préoccupations du monde que c’était insupportable. « L’argent fait des miracles. » soufflais-je en guise de réponse sur l’Ivy League. Certes il n’y avait pas vraiment que ça dans les hautes universités, mais beaucoup de fils à papa insupportable étaient encore là grâce à ça. Ce qui n’était pas son cas, car lui était brillant, mais pour les autres...
Will finit par arriver à ses limites et après une courte pause, il réclama à ce qu’on quitte les lieux pour rejoindre la maison et ne pas parler pendant quelques heures. Hochant donc la tête, je finis sans plus attendre jusqu’à ranger ce plateau et me laver les mains. Le retrouvant, l’on rejoint la voiture avec une très nette angoisse quand à ce qu’il se passerait une fois que mon esprit se retrouverait seul face à lui-même. J’avais peur de mes souvenirs, peur de ce silence angoissant, de ces songes sans avenirs. Je craignais la nuit, je craignais l’absence de vie. La route jusqu’à chez lui fut douloureuse et silencieuse, mais voir la porte de son appartement ne m’avait jamais fait autant de bien que maintenant. Il n’y aurait rien ici, derrière cette porte, personne ne pourrait m’atteindre. Enfin je l’espérais.
Déposant mon sac sur le sol dans l’entrée, je retirais mes chaussures avant de venir le chercher, d’occuper le silence autrement. L’embrassant une première fois chastement, je me laissais emporter de plus en plus jusqu’à en perdre mon souffle, jusqu’à ce que ces retrouvailles prennent vraiment un sens plus romantique sans doute. Retirant son haut, je le repoussais tranquillement vers sa salle de bain jusqu’à y rentrer, « Tu m’as manqué et j’ai besoin d’une douche. » l’informais-je en le déposant sur le meuble du lavabo. L’embrassant encore un peu, je finis par reculer pour finalement retirer mon propre t-shirt et le déposer avec précaution sur un portant non loin. Reportant mon attention sur lui, je vis mon reflet dans le miroir, ces joues creusé, ces cernes apparentes, mais surtout les ecchymoses sur mon corps, les quelques blessures sur mon torse… J’étais en sale état et ce constat me faisait froid dans le dos. Alors je me détournais de cette contemplation pour revenir vers lui, pour juste oublier, faire quoi que ce soit qui suffise pour que la douleur ne revienne pas de suite.
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| Sujet: Re: Back at it || Aiden J. - Mar 14 Jan - 16:07 | Back at it ft. Will & Aiden C’est un vrai soulagement de voir Aiden se presser pour finir son repas et accéder à la requête fort peu subtile de Will. Pour un instant, il arrive même à se convaincre que le sexe est la solution à tous ses problèmes. Ne pas parler, se concentrer sur autre chose… Il n’y a rien de plus facile, après tout. Il en reste persuadé le temps qu’ils passent encore dans le fast-food, mais il se sent soudainement nerveux quand il retrouve sa place derrière le volant de sa nouvelle voiture, au point qu’il n’arrive même pas à entretenir un semblant de conversation pour le reste du voyage. C’est de pire en pire à mesure qu’ils avancent, sortent de la voiture et entrent dans son appartement. Derrière la porte, Il a l’impression que s’installera un semblant de normalité, comme si Aiden n’était jamais parti. C’est une bonne chose, si ça permet de combler le silence pesant qui flotte entre eux, mais… C’est effrayant aussi. Il n’a pas souvenir qu’il était si heureux que ça avant que le soldat ne reparte en mission. Les disputes lui ont peut-être manqué, certes, mais pas au point qu’il veuille se précipiter vers elles si vite. Et puis, il y a le poids de ce qu’il ne sait pas, ne peut qu’imaginer. Le front qui a rendu Aiden tellement… Absent. Will se connaît trop bien et sait déjà qu’il sera vite frustré de cette situation, de devoir retenir ses questions, de ne pas obtenir exactement ce qu’il veut quand il le veut. Aiden arrive à le sortir un peu de ces préoccupations quand ils arrivent à l’intérieur et qu’il n’est plus question que de se laisser aller dans ses bras. Il parvient même à sourire alors que l’homme l’entraîne dans la salle de bain avec des excuses ridicules. “Tu m’as manqué aussi.” souffle-t-il, pris de court par cette déclaration qu’il a pourtant attendu avec impatience. Ce n’est simplement pas comme il l’imaginait. Hélas, il a à peine le temps de passer à autre chose qu’un nouveau drame étrange se produit quand le soldat retire son t-shirt et qu’une partie des horreurs qu’il a traversées sont désormais visibles sur sa peau. Peut-être que si Aiden lui-même n’avait pas eu ce petit moment d’hésitation, il ne se serait rien passé. Probablement que si. Toujours est-il qu’après un dernier baiser, Will pose une main presque timide sur l’épaule du soldat et le repousse légèrement. Il l’observe, bouche entrouverte, mais n’est pas sûr de savoir quoi dire. Il a envie de poser des questions, c’est évident. Ce qui l’est aussi, c’est qu’il se donne beaucoup de mal pour que son regard reste accroché à celui de l’homme alors qu’il meurt d’envie de regarder ses blessures de plus près. Il se sent idiot de ne rien dire et sait aussi que s’il parle maintenant, tout le reste de la soirée sera gâché. Ils n’auront même pas eu le temps de profiter vraiment de s’être enfin retrouvés. C’est ce qui termine de le convaincre d’attendre encore un peu. “La douche.” lâche-t-il, même s’il y a peu de chances qu’Aiden tombe dans le panneau et croit vraiment qu’il n’a jamais voulu rien dire de plus que ça. Il n’attend pas de savoir si son mensonge est avalé ou non et se remet sur ses pieds pour vite se débarrasser du reste de ses vêtements et entrer dans la douche. Il prend le temps de régler la température de l’eau avant de se jeter de nouveau sur Aiden, comme si de rien était. La douche n’est plus qu’un détail du paysage pour les longues minutes qui suivent, jusqu’à ce que l’eau ne devienne froide et ne se rappelle à leur bon souvenir. La surprise arrache un genre de rire à Will qui prend finalement la décision de les guider jusqu’au salon où son canapé hors de prix n’obtient pas le respect qui lui est dû. L’heure espérée n’est pas écoulée quand Will retrouve son calme, mais après plus d’un mois et demi l’estimation était peut-être un peu trop optimiste. Il n’a pas l’air déçu, en tout cas, plutôt fatigué. Il a tout de même assez de force pour se coller contre Aiden et utiliser ce semblant de câlin comme prétexte pour passer ses doigts sur sa peau, redessinant les contours des ecchymoses et des coupures qui parsèment son corps. La curiosité revient alors indéniablement, tandis que l’envie de lutter contre doit être restée dans la salle de bain avec leurs vêtements. “Est-ce que j’aurais le droit de poser des questions bientôt ?” demande-t-il à voix basse, décidant qu’adopter une attaque trop frontale n’est pas la bonne stratégie pour obtenir ce qu’il veut. Il leur achète surtout un peu de temps, car il doute qu’Aiden croit vraiment s’en sortir sans la moindre petite interrogation ad vitam aeternam. Ce serait bien mal le connaître et malgré leurs problèmes réguliers, Will aime à croire qu’ils en savent au moins un peu l’un sur l’autre. Il sait qu’il marche sur la corde raide en tout cas, tout comme Aiden doit se douter que ça ne l’empêchera pas d’essayer quand même. |
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| Sujet: Re: Back at it || Aiden J. - Mer 15 Jan - 9:49 | La vue, cette réalité qui lui sauta au visage et sembla le prendre de court. Moi-même, j’avais du mal à l’entrevoir, à l’accepter, alors pour lui, je ne pouvais que comprendre combien son esprit pouvait tourner. Sans doute n’était-ce pas la bonne idée, mais après le silence, il tenta de faire illusion. Ca ne fonctionnait pas vraiment, mais disons qu’à force d’essayer, j’allais bien finir par me laisser convaincre. Lui comme moi semblions vouloir y croire et c’est peut-être pour ça que l’on finit par y arriver, car on y mettait du coeur et que de toute façon nos activités devinrent beaucoup trop physique pour que l’on puisse en ignorer les effets. Du moins ce fut le cas jusqu’à ce qu’on finisse allonger sur son canapé et que la retenu de Will ne cède. Aurait-il le droit de poser des questions bientôt ? Dans un sens j’aurais préféré ne jamais en parler, mais j’allais finir par m’endormir et me réveiller en hurlant, je le savais, alors peut-être que pour une fois, discuter avant que le traumatisme ne soit trop grand était la meilleure chose à faire. « Oui. » soufflais-je avant de lever les yeux sur le plafond pour y trouver le peu de courage que je pouvais avoir. J’étais lâche, non, je n’étais responsable de rien, nuance.
« Simplement n’insiste pas si il y a des réponses que je ne peux pas te donner de suite… Parfois c’est… Trop tôt. », parfois ? Je n’en avais aucune idée et je n’allais pas encore une fois me cacher derrière la peur, si je devais assumer, autant le faire pour une fois avec lui, « J’ai jamais réellement parlé de ce qu’il se passait au front, j’ai jamais avoué la vérité sur ce que je ressentais vraiment. » déclarais-je en sachant pertinemment que ça ne serait que le début des ennuies. Je ne savais pas, j’ignorais, je suffoquais, mais je ne parlais pas. « On parle pas vraiment de ça dans l’armée, et quand t’es Major c’est sans doute pire… », si je faiblissais, pourquoi les autres ne pouvaient pas le faire ? Quand à ma famille, on savait tous, mais mon père était solide et même si ça me tuait de le dire, ma soeur aussi. Et puis de toute façon on ne parlait jamais des vrais sujets, juste de la surface. Je ne pouvais blâmer personne, j’étais le premier à fuir, mais bon…
Alors je devais assumer, « Tu peux poser tes question Will simplement… Entendre les réponses ne sera pas si… C’est difficile de rendre certaines vérité supportable. », du moins pas tant que on ne les avaient pas vécu et ça, je ne le souhaitais à personne. Après certes cette mission avait été moins violente que les précédente, mais le traumatisme était là sans doute, il était si ancré qu’il était difficile de s’en défaire pleinement. On ne pouvait pas oublier le passé, on ne pouvait pas tirer un trait dessus. On ne pouvait pas s’en remettre, du moins pas en faisait l’autruche.
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| Sujet: Re: Back at it || Aiden J. - Ven 17 Jan - 12:51 | Back at it ft. Will & Aiden Will doit bien admettre qu’il est un peu surpris que le soldat accède à sa requête aussi facilement. Il s’était préparé à devoir se débattre un peu, assener des arguments d’une logique implacable pour convaincre Aiden, mais il ne s’est pas préparé à ce que la résilience soit aussi forte chez le soldat. Ça l’inquiète un peu et son regard perplexe se pose sur l’homme dont le visage tourné vers le plafond n’est pas assez visible à son goût. Il doute pouvoir prendre cette réponse pour argent comptant et patiente donc le temps qu’il faut pour qu’Aiden en dise plus, mette un peu de nuance dans ce oui beaucoup trop simple pour être vrai. Accepter de ne pas obtenir toutes les réponses immédiatement, comprendre que c’est la première fois qu’il accepte d’en parler, que ça peut être difficile à entendre. Ça semble plus ou moins facile. Bien sûr, Will se doute qu’il devra faire preuve d’un peu de retenue, gérer sa frustration et son besoin maladif de tout savoir. Ça s’annonce compliqué, mais il en est capable. Il est capable de tout, n’est-ce pas ? “D’accord.” souffle-t-il quand le soldat cesse de parler. Il embrasse sa clavicule brièvement et se redresse sur un bras, observe le visage d’Aiden alors qu’il prend le temps de réfléchir un peu avant de se lancer dans un interrogatoire au rythme insoutenable. Il sait à peine par où commencer, à vrai dire. Toute cette histoire lui semble étrange, il voit bien qu’Aiden va mal, mais il ne comprend pas tout à fait pourquoi, comment. Sûrement parce qu’il ne comprend rien à ce qui s’est passé là-bas. Son hésitation perdure quelques secondes avant qu’il ne se réinstalle dans les bras du soldat, trouvant plus simple de l’interroger sans le voir. C’est lâche, mais la meilleure façon d’ignorer les réactions que ses questions peuvent amener. “Très bien, pour commencer, est-ce que tu vas bien ?” demande-t-il à voix basse. La réponse saute aux yeux, bien sûr, mais la question englobe un peu plus que le moment présent, d’une certaine manière. “Je veux dire… Est-ce que tu penses que ça finira par aller, une fois que tu auras réussi à reprendre le cours de ta vie, qu’un peu de temps sera passé ?” Il a lu des tas de choses sur le syndrome post-traumatique, mais n’en a jamais fait l’expérience en personne. La théorie lui fait quand même dire que ce n’est pas une très bonne idée de laisser faire le temps et de ne pas demander l’aide d’un professionnel si jamais Aiden en est à ce point. “Est-ce que tu as été blessé dans cette attaque au missile ?” demande-t-il ensuite, nerveux à l’idée d’entendre le soldat lui dire qu’il n’est pas prêt de s’en remettre. Ne pas le laisser parler du tout n’est évidemment pas la solution, mais la nervosité a cette habitude de rendre Will très - trop - bavard. “Vous avez perdu beaucoup de monde ?” Il n’y a pas eu d’histoire de ce genre aux infos pendant tout le mois qu’Aiden a passé là-bas. C’est quand même étrange, non ? Si quelque chose de si grave s’est produit, quelqu’un en aurait forcément parlé. La seule explication, qui n’est peut-être pour Will qu’une façon de se rassurer, c’est que personne ne soit mort. Et après tout, pourquoi pas ? Aiden est revenu en un seul morceau, plutôt rapidement quand on y pense. Ça ne peut pas être si grave. “Tu veux bien me raconter ?” demande-t-il finalement, parce qu’il a besoin de savoir, d’entendre l’histoire en entier, pour se faire son propre avis sur la gravité ou non de cet événement. |
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| Sujet: Re: Back at it || Aiden J. - Ven 17 Jan - 17:14 | J’étais tendu, réellement, surtout quand il se tendit pour me regarder, pour accepter les thermes. Si il espérait que je puisse répondre comme ça, avec son regard cherchant le mien, alors il se trompait, il ne me ferait que paniquer. Fort heureusement il retourna dans mes bras, me demandant comment j’allais avant de préciser les choses. Comment j’irais, est-ce que je réussirais à m’en remettre ? Si je m’en référais à mon passé, j’aurais tendance à dire jamais, mais il ne me laissa pas le temps de répondre que déjà il enchaînait, me demandant si j’avais été blessé pendant la frappe avant de s’inquiéter des pertes humaines. Beaucoup de question, j’avais même peur qu’il ne s’arrête jamais, mais le silence finit par retomber, par me tétaniser à l’instar des pensées que j’avais aujourd’hui. « On nous a déployé pour protéger du pétrole... » murmurais-je la voix nouée, le coeur battant, douloureux, terriblement affolé. Je n’allais pas bien, j’avais envie d’un verre, d’oublier, de me noyer dans autre chose… Mais je ne fis rien. En fait j’attendis, je subis ma panique pour lui répondre, pour ne pas fuir, pour grandir, « Tout ce qui s’est passé là-bas n’est pas censé exister... » continuais-je la respiration lourde. C’était tellement compliqué, tellement douloureux.
C’était presque pire que la première fois, car l’horreur n’avait pas le droit d’y exister, « J’ai juste reçu des débris et des éclats quand le missile à frappé le camps. C’était brulant, mais c’était rien… C’est tombé sur un engin en service, deux n’ont pas été identifiable et le troisième était… Il n’y avait plus rien à faire… Pour du pétrole, au moins l'Afghanistan avait un sens... » un de mes poings s’était serré tout seul à cette pensée. Je me contrôlais, j’essayais vraiment de me contrôler, mais c’était difficile au possible. Parler était un supplice, mais un supplice nécessaire si je voulais faire quoi que ce soit avec lui. Je devais avancer.
« Du premier jour sur le terrain à aujourd’hui ça n’a jamais été… Mais je suis Major, je dois montrer l’exemple, ne pas craquer… Si je cède… Si je demande de l’aide… Ca sera fini. », mais n’étais-ce pas mieux au final ? Que tout s’arrête, que la douleure prenne fin ? J’avais souvent pensé à ça, mais si j’étais lâche, j’étais incapable de tourner réellement le dos à mes responsabilités. Je refusais d’échouer, d’être parvenu à ce poste pour qu’on m’en retire. J’étais arrogant, beaucoup trop pour ce poste. « Je bois pour oublier, pour m'assommer, pour espérer ne pas faire de cauchemar, mais ça va pas. » passant une main sur mon visage, je finis par cacher ce dernier au creux de mon coude pour reprendre, « J’ai été renvoyé ici car j’aidais des soldats à rentrer chez eux quand ils craquaient… Je supportais plus de les entendre pleurer et crier la nuit… J’étais pas responsable, je les ai jamais forcé à s’engager... », j’avais juste… Donner des ordres, je savais juste faire ça. « Tu peux pas reprendre le cours de ta vie… C’est impossible d’être pareil après ça... » accusant un frisson douloureux, j’avais ma gorge de plus en plus serré, le coeur douloureux, les muscles tendu. Je détestais cette réalité, ce monde, mais je devais y rester, car j’avais voulu y arriver, car je n’avais pas le choix.
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| Sujet: Re: Back at it || Aiden J. - Mar 21 Jan - 10:15 | Back at it ft. Will & Aiden Si Will est parfaitement d’accord sur le fait que cette mission pour laquelle Aiden a été déployée n’a aucun sens, il ne l’est pas quant à celle que le soldat a mené autrefois en Afghanistan. Ce n’est pas un spécialiste de la géopolitique, mais il en connaît assez sur toutes les petites embrouilles qui prennent place à Washington D.C pour se forger une opinion assez peu patriotique sur l’intérêt des combats armés menés par les Etats-Unis. Il parvient malgré tout à ne rien laisser échapper de plus qu’un reniflement dédaigneux à cette remarque faite par le soldat et clairement, ce n’est pas contre Aiden qu’il ressent la moindre animosité. Cela dit, plus la conversation s’étire, plus le soldat parle et donne ses conclusions, moins Will se sent capable de rester calme et compréhensif envers lui. Il monte assez rapidement sur ses grands chevaux, au point qu’il pourrait sans mal remettre les idées en place à ce crétin de soldat légèrement lobotomisé par des années de service et de traumatismes. Il s’imagine facilement passer la prochaine heure à parler sans respirer pour prouver à l’homme à quel point il se trompe sur toute la ligne et il ne doute même pas un instant qu’il obtiendrait gain de cause à la fin de son monologue enflammé. Il se contente d’imaginer, cependant, car les derniers mots d’Aiden lui coupe le souffle et la voix en même temps, réduisent à néant toute tentative de rébellion chez Will. Il ferme les yeux et ne dit rien pour un moment, essayant seulement de réfléchir sérieusement à ce que ça lui fait. On ne revient jamais vraiment du front. Est-ce qu’il est vraiment prêt à vivre avec ce poids sur les épaules jusqu’à la fin de ses jours ? Non pas qu’Aiden et lui en soient déjà à se promettre l’éternité, mais c’est ce à quoi aspire n’importe qui quand il s’engage dans une relation sérieuse et exclusive, non ? Même si ça leur prend encore six mois, un an, plus, ils finiront par y arriver et c’est assez effrayant, tout à coup. “Je suis vraiment désolé que tu aies eu à traverser tout ça.” souffle Will au bout d’un moment, à défaut de trouver la force d’en dire plus. Il est sincère pourtant, mais probablement un peu égoïste aussi, car il n’arrive vraiment pas à savoir s’il a envie de vivre ça aux côtés du soldat. “Je n’arrive pas à imaginer ce que ça peut faire de vivre une telle chose et de revenir ensuite.” Honnêtement, il a même du mal à croire que ce soit aussi difficile, mais ça, il préfère ne pas le dire à Aiden. C’est évident que l’homme ne va pas bien, il ne doute pas de la réalité de son traumatisme, c’est seulement trop flou pour qu’il puisse l’envisager concrètement. Des gens meurent dans les guerres, c’est évident, non ? Quand on décide de s’engager consciemment dans l’armée, c’est qu’on est prêt à y faire face. C’est ce qu’a toujours cru Will, en tout cas, mais peut-être est-il tout simplement trop cynique. “Qu’est-ce que tu vas faire, alors ?” demande-t-il et dans son ton, on entend clairement le malaise, l’hésitation. Il craint de n’être pas assez clair et s’empresse d’ajouter quelques explications qui lui sont surtout utiles à lui pour se débarrasser d’un peu de sa nervosité. “Si c’est impossible de reprendre le cours de sa vie, je veux dire. Tu es là, maintenant et tu ne sais pas combien de temps s’écoulera avant qu’on te renvoie en mission, si ça arrive jamais. Alors si tu ne peux pas reprendre le cours de ta vie, qu’est-ce qui se passe ?” C’est une question qu’il est en droit de se poser, n’est-ce pas ? Ca ne veut pas dire qu’il ne fera pas de son mieux pour soutenir Aiden, seulement… Il mérite de savoir ce qui l’attend s’il doit partager sa vie avec quelqu’un qui ne se sent plus capable de la vivre ici, dans son monde tellement loin de la guerre. |
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