An old friendship never die (liam)

An old friendship never die

Détendue. Madeline était des plus zen alors qu’elle venait de franchir le seuil de la porte du french coffee. Elle avait les jours rosies par le froid, mais un large sourire scotché aux lèvres. Il faut dire qu’aujourd’hui était un jour assez particulier pour elle. Le travail n’avait pas été éreintant… Ou alors elle avait eu une poussée d’adrénaline en sachant qu’une fois son service terminé, elle retrouverait Liam dans un café. Son nouvel amant ? Loin de là ! Il était un ami de longues dates, qu’elle avait perdu de vu en quittant la Nouvelle-Orléans. Et c’était sans doute en pensant à la légèreté de cette amitié passée qu’elle se sentait si bien à cet instant précis. Elle avait mis de côté ses soucis au profit de retrouvailles qu’elle espérait agréables. Avec Liam, ils avaient échangé des mails et quelques messages, reprenant contact lorsqu’elle avait remis les pieds en ville. Elle avait pensé le revoir rapidement, et avait finalement appris que lui aussi avait quitté la Nouvelle-Orléans. Alors elle avait sagement attendu… Se demandant ce que son ami était devenu. Six ans s’était tout de même écoulés, ça n’était pas rien ! En s’installant à une table près de la baie vitrée qui donnait sur la rue, elle tenta une énième fois d’imaginer sa vie. Avait-il beaucoup changé ? Car elle, ça n’avait pas été la folie. On aurait pu croire à une union durable et solide avec Valentino, ils n’étaient plus ensemble. Elle l’avait abandonné, avait perdu leur enfant… Progéniture dont il n’avait jamais eu connaissance. Outre ces drames, rien n’avait tellement bougé. Elle était flic, sur le terrain et investie comme jamais. Mais lui… ? Etait-il toujours dans le sport ? Avait-il avancé de manière fulgurante ? C’est tout ce qu’elle lui souhaitait…

Machinalement, la brunette lança un regard sur la grande horloge qui trônait sur le mur d’en face. Elle était un peu en avance, comme à son habitude. Une serveuse lui demanda ce qu’elle désirait, mais Madeline déclina poliment. « J’attends un ami, je commanderais avec lui… » Elle esquissa un ravissant sourire, tout en dénouant sa large écharpe de son cou. L’endroit était plutôt bien choisi : à la fois cosy et relax, dans une ambiance partagée entre un café parisien et un pub anglais. Ils allaient pouvoir se poser et prendre le temps de rattraper un peu de ce temps qui avait filé à une allure folle, les éloignement doucement l’un de l’autre.

Liam reprenait peu à peu ses marques à La Nouvelle-Orléans. Ce n'était pas facile d'autant qu'il n'avait pas envie de retrouver la vie qu'il avait avant son départ. Toutes ses raisons qui l'avaient poussé à partir. L'ambiance familiale pesante et le départ de ses deux sœurs Luna et Leah qui l'avait profondément attristé ou le manque d'avenir professionnel ici. Il essayait donc d'acclimater sa nouvelle vie avec la ville qu'il connaissait déjà. Depuis son départ, plusieurs événements qui allaient marquer sa vie sur le long terme se produisirent. Il parvint à faire décoller sa carrière de footballeur, pas autant qu'il l'aurait souhaité mais il se trouvait néanmoins chanceux. Puis, il rencontra le premier véritable amour de sa vie, qui lui donna une très jolie petite fille.

Les choses commencèrent à se gâter quelques temps après la naissance de son enfant. Sa mère fit un rejet complet de ce nouvel être et n'assuma pas son rôle de mère à cause d'un blocage psychologique, encore à ce jour non résolu. Liam avait décidé de revenir en emmenant son enfant et profita d'une place de coach au sein de l'équipe nationale de la Nouvelle-Orléans. C'est donc depuis quelques semaines qu'il renouait avec son passé et aujourd'hui il avait la chance de recréer un lien tout particulier, qui lui avait énormément manqué, Maddie.

Une amitié très importante était née au lycée entre eux, un lien qu'ils auraient surement adoré garder même séparé de plusieurs centaines de kilomètres. Malheureusement, la vie emporte tout, même les plus belles relations. Mais maintenant qu'ils étaient tous deux rentrés, quelque chose les attira tous les deux à vouloir se revoir. Ce fut Maddie qui fit le premier pas en rentrant, Liam avait annoncé qu'il revenait bientôt et avait hâte de la revoir.

L'heure était arrivée et il entra dans le café français où ils avaient rendez-vous. Il venait de sortir du travail alors sa fille était encore chez sa nounou. Il avait deux bonnes heures avant de devoir aller la chercher, de quoi lui donner assez de temps pour annoncer la nouvelle à son amie.
Il la chercha des yeux et la vit à quelques tables de là. Elle était assisse à l'une d'elle et dos à lui. Il s'approcha.

Bonjour la police, lance-t-il à son intention pour s'annoncer, tout en continuant à s'avancer vers elle. Je voudrais porter plainte contre une amie policière, au motif qu'elle m'a beaucoup trop manquée pendant six ans... Il s'arrêta devant elle, le sourire aux lèvres et les mains profondément ancrées dans les poches de sa doudoune.

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Le regard un peu perdu à travers la baie vitrée, Madeline n’avait même pas vu arriver son ami… Liam avait dû se fondre dans la foule alors que la jeune femme ne prêtait pas de réelle attention aux passants. Elle s’était égarée dans ses pensées et de nombreux souvenirs en remontant six années en arrière, si ce n’est même plus ! Alors, quand cette voix si familière parvint à ses oreilles, son coeur se réchauffa instantanément et un large sourire se dessina sur ses lèvres. Quelle entrée ! Digne de son Liam ! Il se tenait là, devant elle, et avait fière allure dans cette épaisse doudoune. Le retrouver ici n’avait rien d’une surprise : c’était prévu. Et pourtant, elle restait là, muette et figée avec cet air satisfait sur le visage. Elle était contente de le revoir… Si heureuse que le temps semblait s’en être momentanément arrêté. « Je ne sais pas si ta plainte est recevable… Car les torts sont partagés ! » Enfin, elle se releva et lui ouvrit en grand ses bras. C’était sa façon de lui signifier que lui aussi lui avait terriblement manqué. Sa vie entière à la Nouvelle-Orléans lui avait manqué, et leur amitié remontait si loin qu’il ne pouvait pas en être autrement pour lui. « Ce que… Han ! C’est fou ! Tu me donnes l’impression d’avoir tellement changé…! Et pourtant… Enfin, toujours avec cette bouille ! » Comme si le temps n’avait pas eu d’effet sur lui. Évidemment, elle percevait sans mal une plus grande maturité dans son regard, et sans doute une attitude bien plus posée… Mais il ne semblait pas s’être tant éloigné de ce qu’il était. La vie lui avait-elle plus sourit qu’à elle ? Elle l’espérait grandement ! Madeline le serra fort contre elle, avant de se reculer de quelques pas pour le laisser respirer. « Assis-toi, je t’en pris. Prends place ! …On a tellement de choses à se raconter, de vive voix ! » Et attention, Maddie était du genre coriace et curieuse. Elle allait vouloir tout connaitre de ses dernières années et de ce qui faisait désormais son quotidien. Peut-être même connaitre ses ambitions futures ! « Que veux-tu boire ? » Elle fit signe à une serveuse d’approcher, ne lui laissant même pas le temps dé réfléchir. C’était du grand Madeline, pressée comme jamais et intenable. Mais elle était si enthousiaste à l’idée de passer ce moment avec lui et de renouer contact : elle ne pouvait pas se permettre de perdre une seule seconde de ce temps si précieux à ses yeux !

Une fois sa "surprise" déclenchée il resta là, à contempler son œuvre. Voir Maddie, un sourire pure aux lèvres et incapable de sortir le moindre mot. Selon l'avis de Liam, probablement pas à cause de l'effet de son entrée, mais juste parce qu'ils s'étaient incroyablement manqués l'un l'autre. La voyant ainsi aussi émue qu'il l'était, même s'il faisait tout pour le cacher, fierté masculine oblige, il su. Il su que leur amitié allait survivre aux années et à l'éloignement, il su qu'il voudrait tout savoir de sa vie et que ça ne changerait rien à ses sentiments, il su que rien ne l’empêcherait d'en faire partie à présent et surtout... il su qu'elle serait toujours là pour lui et inversement.

Liam aurait pu rester des heures à la voir sourire, un de ceux qu'il avait lui seul la recette pour le déclencher sur la policière. Elle finit par rompre ce silence et répondit à sa blague d'entrée. Il ne renchérit pas, même si ce n'était que de la vanne, il savait qu'elle avait raison. Aucun des deux ne pourrait reprocher à l'autre d'avoir rompu le contact puisqu'ils l'avaient fait tous les deux. Rapidement, elle réclama un contact physique avec son ami, ouvrant ses petits bras musclés.

Il s'y réfugia bien volontiers. Il la serra fort contre lui en enlaçant ses épaules. Se trouvant être un peu plus grand qu'elle, elle avait tout le loisir de se coller à son torse. Geste que Liam n'avait jamais interpréter pour autre chose qu'une marque d'une profonde affection. Il humait la délicate odeur qu'elle dégageait. Mélange de son shampoings et de son parfum préféré. La mémoire olfactive est une des merveilles de la nature, le simple fait de la ressentir à nouveau le détendit instantanément. Comme elle avait si bien le don de le faire.

Un sourire béat aux lèvres, il l'écouta lui dire qu'il avait toujours la même bouille. Tu sais que j'y tiens à ma frimousse. Tout le monde dit que c'est mon atout charme, répondit-il toujours contre elle. Pourquoi ressentit-il le besoin de jouer les dragueurs. Les années Lycée étaient loin derrière eux et il n'était plus ce charmeur compulsif qui voyait les nanas du bahut comme un tableau de chasse géant. Peut-être avait-il peur que ce nouveau Liam ne plaise pas à Maddie. Ses expériences l'avaient fait mûrir. Il ne cherchait qu'à vivre une histoire simple et adulte avec une femme qu'il aimerait et à qui il resterait fidèle.

Une fois l'étreinte terminée et toutes les essences de Maddie humer par Liam, elle l'invita à s'asseoir et à discuter. Il s'installa en face d'elle et ôta sa doudoune. Un polo bleu marine recouvrait une chemise blanche qui se laissait deviner à son col qui ressortait autour de son cou. Elle accapara rapidement une serveuse que Liam salua à son arrivée. Je n'en sais trop rien, un truc chaud. Mais prends ce que tu souhaites et je te suis. Une preuve que Liam avait changé, il ne dragua pas une seule seconde la serveuse. Chose que le lycéen qu'elle avait connu aurait fait sans aucun doute.

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L’étreinte partagée avec Liam eu le don de soulagée la jeune femme. Elle s’en sentit bien plus légère, sans pouvoir vraiment l’expliquer ! Elle sombra doucement sous une vague de chaleureux souvenirs, qui lui réchauffèrent le cœur. Ainsi blottie contre lui, ne serait-ce que pour quelques secondes, elle se laissa aller à quelques rêveries et ferma les yeux. Cette sensation était indescriptible. La jeune femme avait fait un bon dans le passé, retrouvant son ami et la joie de pouvoir le serrer tout contre elle. Madeline y alla de sa petite réflexion, remarquant alors qu’il avait toujours ce même visage, ces traits fins et toute cette jeunesse. Son Liam était beau et à en voir sa belle gueule il devait encore faire tourner pas mal de tête, elle n’en doutait pas ! Lui-même fit référence à ce qu’il appelait son atout charme, ce qui décrocha un nouveau sourire à la jeune femme. Elle se recula finalement et invita son ami à prendre place à cette table qu’elle avait gardé pour eux. Liam ôta son manteau, dévoilant alors une tenue soignée, qui lui donnait un petit côté chic ou tout du moins classe, avec ce petit col blanc sur son pull. « Ok… Hum… » Elle se pinça les lèvres en signe de réflexion et leva les yeux au ciel, perdant son regard dans le vide quelques secondes. « Deux cafés latte, s’il vous plait. » Elle remercia la serveuse d’un simple sourire, puis reporta toute son attention sur son ami. Ce dernier n’avait d’ailleurs porté que très peu d’intérêt à demoiselle qui s’occupait de leur table, chose que ne pu que remarquer Madeline. Elle avait le souvenir de ce grand charmeur qu’était Liam et pour le coup, il n’avait rien dit pour se faire remarquer. Pour autant, elle n’en fit aucun commentaire, préférant voir si cela n’avait pas venir plus tard, au retour de la serveuse ou lors de l’encaissement de leurs consommations. « Bon alors… » Elle rapprocha sa chaise de la table et avança ses avant-bras reposant sur la table pour venir saisir les mains du beau brun. Elle les serra doucement, d’une légère pression. « …Raconte-moi tout ! Qu’est-ce que tu deviens ? Où tu en es ? Tout, tout, tout ! Je veux tout savoir ! » Madeline débordait d’une telle sincérité ! Elle était heureuse de se retrouver là et souhaitait quelque part rattraper les épisodes de son existence qu’elle avait manqué durant ces nombreuses années. Quelque part elle culpabilisait de s’être ainsi éloignée, se renfermant sur ses propres problèmes. Mais chacun avait fait sa vie, et désormais ils ne pouvaient que partager leurs expériences respectives, profiter de ces retrouvailles !

Liam n'aurait pas été contre pour prolonger leur étreinte, ils la méritaient tous les deux après cette longue séparation et il savait qu'elle aurait aimé plus elle aussi. L'avoir ainsi contre lui pendant cette échange, il était maintenant sûr qu'il avait eu raison de revenir à La Nouvelle-Orléans. La seule présence de son amie aurait pu suffire à le faire revenir, si seulement il n'y avait pas tous les inconvénients de la vie dans cette ville.

Leur étreinte terminée et la serveuse arrivée, Madeline commanda deux Latte que Liam approuva d'un signe de tête enjouée et d'un sourire, autant adressé à celle qui les servait qu'à son amie. La serveuse repartie. Oui le Liam du passé aurait sans doute voulu impressionner la demoiselle avec ses capacités physiques et sportives. Mettre des paniers dans les tasses des clients voisins avec des bons de commande chiffonnés en boule ou faire des pompes sur le comptoir, quoi que ça... ça n'était arrivé qu'une seule fois et il avait quelques grammes d'alcool dans le sang, à sa décharge.

Damn it ! Elle posa la question fatidique en premier, il aurait tellement aimé connaître sa vie avant la sienne, vie qu'il pensait plus sympa que la sienne. Mais il avait trop attendu et Maddie s'était avancé rapidement et avait saisis ses mains dans les siennes. Il était soulagé que ça soit à elle à qui il allait parler. Une autre personne n'aurait pas eu autant de considération. Et avec ce qu'il avait à annoncer il lui fallait une personne avec qui il était à l'aise, ce qu'elle était pour lui.

C'est une vaste question... je pense qu'il vaut mieux que je commence par le début. Je suis partie pour rejoindre une équipe Californienne de football américain, tu t'en souviens surement ? Et bien quand je suis arrivé dans cette équipe de seconde division, j'ai pensé que ça ne durerait qu'un certain temps avant que je puisse rejoindre la ligue nationale, mais malheureusement j'avais tort. On m'a vite fait comprendre que mes origines étrangères me poseraient des problème pour intégrer une équipe de la Major League. Et qu'il faudrait que je prouve deux fois plus ma valeur que les natifs américains et atteindre un haut niveau de jeu qu'apparemment je n'ai jamais atteint puisque je suis resté en seconde division. raconta-t-il en serrant un peu plus les mains de Maddie au fil de son histoire, comme-ci il craignait qu'elle parte ou quelque chose dans ce genre-là. Il avait un peu peur de décevoir pas seulement elle, mais la plupart de ses proches. Il avait tout quitté, sa ville, sa famille, ses amis pour faire le grand saut et tenter sa chance à l'autre bout du pays... et le voilà qui rentrait chez-lui "la queue entre les jambes". Disons-le vraiment, il se sentait honteux et son regard l’exprimait clairement.

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A chaque information que lui livrait le jeune homme, Madeline acquiesçait d’un signe de tête. Bien sûr qu’elle se souvenait de ses grandes compétences sportives et de son départ pour une nouvelle vie en Californie. Elle n’avait aucun mal à se remémorer les petites taquineries qu’elle n’avait eu de cesse de lui adresser, s’amusant à l’idée qu’il joue les séducteurs en se mettant par exemple au surf sur les plages de la côte ouest. Elle l’avait même envié pour le soleil qu’il allait avoir tout au long de l’année ! Elle se souvenait de l’enthousiasme qui avait animé son ami lors de son départ et de ses ambitions. A l’entendre, elles étaient bien parties avec lui dans ses valises, puisqu’il avait rapidement espérer rejoindre la ligue nationale. Lorsqu’il avoua s’être trompé, Maddie fronça instantanément les sourcils. « Tord ? Comment ça ? » Il l’intriguait en annonçant une telle chose ! Il poursuivit donc ses explications et les raisons qui avaient fait s’élever des barrières devant lui brisait le cœur de la jeune femme. Ses origines ?! Mais ce pays n’était-il pas l’incarnation des opportunités et de l’ouverture d’esprit ? Le rêve américain n’existait plus, bon sang ?! Madeline ne doutait pas du travail et des efforts qu’avait dû fournir son ami pour prouver sa valeur. Liam était un battant, elle le savait. C’était triste d’apprendre que son rêve s’était essoufflé à cause du monde qui l’entourait et non de sa propre volonté. Elle émit une douce pression sur les mains de Liam, exprimant ainsi tacitement le soutien qu’elle pouvait lui porter. Il suffisait de l’observer pour remarquer le malaise qui venait de s’emparer de lui. Il était sans doute gêné de lui apprendre tout ça, cependant Madeline refusait qu’il imagine un seul instant qu’elle le jugeait ou n’était pas fier de lui. « Au moins, tu as eu le cran de tenter ta chance ! » Rien n’était plus admirable que le courage aux yeux de la jeune femme. Elle, qui en avait manqué par le passé, s’en mordait les doigts quotidiennement. Le regret la rongeait doucement, et elle se sentait comme soulagée à l’idée que ses proches n’aient pas à subir le même sort. Elle ne voulait surtout pas qu’ils connaissent ce regret déchirant. « Tu en avais marre du soleil et des jolies filles pour revenir ici ? Bon ok, il y a en a aussi ici… Des filles, je veux dire ! Car la chaleur, c’est pas toujours le cas ! » Elle ne pu retenir un léger rire cristallin, et se recula un peu lorsqu’elle vit revenir la serveuse avec leurs deux tasses. Elle la remercia et relâcha doucement la main de Liam, qu’elle avait jusque là gardé dans la sienne.

Il n'avait jamais voulu instaurer ce malaise, même si d'une certaine manière il se soulageait de son propre malaise intérieur en parlant de ça à son amie. Il n'avait pas douté qu'elle serait présente pour l'écouter d'un bout à l'autre de son histoire. Il continua à lui raconter son histoire et sa présence, son sourire et ses gestes le mettait encore plus en confiance qu'il ne pouvait l'être avec elle.

Elle se permit même de le rassurer sur ses décisions. Estimant qu'il avait eu du cran de tenter sa chance. Il ne pu retenir un petit sourire. Il était fier d'avoir laisser une bonne image de lui à Madeline, son avis vis à vis de lui lui importait beaucoup. C'était surement du à la même fierté qu'il éprouvait pour elle. Oui, il était très fière d'avoir une amie comme elle.

Il croyait toujours au rêve américain, même s'il n'avait pas été favorable pour lui. Il avait pu tenter sa chance et puis il pensait un peu au fond de lui que le problème venait sans doute de lui et que rêve ou pas rêve il n'aurait jamais pu atteindre les siens. Disons qu'il avait accepté la situation et était aller de l'avant. Il n'en voulait pas à l’Amérique qui était devenu sa seconde patrie et lui avait offert une chance de faire partie des meilleurs dans son sport.

Il rigola en même temps que Maddie suite à ses blagues. En effet... enfin je veux dire à propos du temps. Cela ne m'a pas manqué. Toutes les filles sont jolies pour l'homme qui sait ouvrir les yeux, dit-il en prenant une voix de maître oriental du kung-fu pour la faire rire. Non, plus sérieusement. Je suis rentré car j'ai profité d'une place de coach au sein des Saints de La Nouvelle-Orléans. Je ne serais surement plus joueur, mais ce n'est plus une priorité. Il faut que je revoie mes espérances à la baisse et que je me contente de ce qu'on m'offre. Quoi qu'il en soit je ferais toujours tout du mieux que je le pourrais, même si ce n'était pas ce que je désirais à la base.

La serveuse arriva avec ses boissons et en même temps le moment de quitter les mains rassurantes de Madeline. Il sourit à son tour à la serveuse quand elle dépose les tasses sur leur table. Bon assez parler de moi. Et toi alors, raconte moi ce que tu as fait comme bêtises en mon absence, dit-il en retournant le pot de sucre au-dessus de son café au lait avant de le repousser vers Maddie.

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La réplique de Liam à propos de la gent féminine décrocha un sourire à Madeline. Non seulement parce qu’il était marrant avec ses intonations et son attitude de moine shaoling du dimanche ; mais aussi parce qu’elle trouvait ça beau. C’était une jolie manière de voir et de penser la chose, qu’elle respectait beaucoup. Liam avait peut-être un peu changer finalement, tout en restant ce garçon qu’elle avait connu par le passé. Maddie ne parvenait pas à l’expliquer clairement. C’était un ressenti qui la frappait presque frontalement alors qu’elle se retrouvait là, à discuter avec lui après tant d’années. Il avait sans doute mûri, tout simplement… « Oh mais c’est cool ça ! » Certes, ça ne répondait pas à son projet initial et à ses rêves de carrière. Mais il poursuivait dans un domaine qu’il affectionnait tout particulièrement, ce qui n’était pas donné à tout le monde en cas de reconversion professionnelle. « Coach…Bell…! Ca sonne bien ! » -commenta-t-elle en accompagnant ses mots d’un geste de la main, comme si elle faisait apparaître son nom devant elle, sous le feu des projecteurs. Lorsqu’ils furent servis, Madeline attrapa à son tour le sucre et en saupoudra sa tasse, tout en feintant d’y porter une grande attention. Elle avait tant redouté le moment où il lui retournerait ces questions… Elle craignait tellement son jugement et plus encore, les émotions qui allaient sûrement la submerger rien qu’en se remémorant certains épisodes de ces dernières années. « Oh moi… Je suis la reine de la bêtise, tu sais bien ! » Elle releva la tête et afficha un sourire de façade, très réaliste. « Je n’en loupe jamais une, du coup la liste est longue…! » La première s’appelait Valentino. Ou du moins elle était référencée sous ce mot clé, auquel on pouvait ajouter : rupture, bébé, erreur… « Dans les grandes lignes, je suis retournée chez mes parents pendant un temps, puis j’ai déménagé moi aussi. J’ai vu du pays, tout en restant dans la police. » Elle haussa les épaules, n’ayant finalement pas grand chose de réjouissant à partager avec son ami. « J’ai loupé quelques trucs, comme toi. Mais ça va, la vie continue ! » Sentant qu’elle perdait doucement pieds, elle attrapa rapidement sa tasse et la porta jusqu’à ses lèvres. Elle souffla sur la boisson chaude quelques secondes puis en bu une gorgée, pressée de s’occuper à autre chose que de parler. Forcément, elle se brûla la langue ! « Ah ! C’est chaud, bordel ! »

Il était content de réussir encore à la faire sourire. Bien qu'ayant changés tous les deux, ils avaient apparemment gardé leur complicité d'antan. Il était également rassuré qu'elle ne semblait le considéré comme un looser qui avait perdu son temps et se permis même de vanter son nouveau poste avec un surnom en faisant semblant de faire apparaître son nom dans l'air. Ce que Liam répondit avec un petit rire, comme pour la remercier de sa bienveillance à son égard. J'aime bien également, mais je trouve ça un peu prétentieux. Même si c'est ce que je suis, j'ai encore beaucoup à apprendre avant d'être un coach correcte.

Puis, c'est naturellement qu'il retourna la question de sa vie et de son passé à son amie. Il avait certes encore bien des choses à lui raconter, mais il n'était pas venu pour vider entièrement son sac sur elle. Elle avait déjà gentiment et patiemment écouter la partie la plus pénible de sa vie et le reste n'était que du bonheur, sa fille, son retour dans sa ville et les retrouvailles avec ses sœurs. Il était maintenant temps pour Liam d'entendre ce que son amie avait a lui raconté et il était certain qu'elle devait avoir une vie. Il était impatient de l'entendre.

Cependant, la réaction de Maddie était surprenante. Elle semblait se cacher derrière ses gestes. Liam n'était pas dupe et il la connaissait assez pour savoir qu'elle était gênée. Elle fini par relever la tête et lui raconta qu'elle faisait beaucoup de bêtises et que la liste était longue, elle affichait un sourire qui rassura Liam. Il pensa que ce n'était sans doute que du surmenage à cause de son boulot ou simplement un reste du trouble de ses retrouvailles avec lui.

Il l'écouta lui raconter son retour chez ses parents, son métier dans la police et ses voyages, tout en mélangeant tranquillement son café. Tu as été... commença-t-il à demander, mais il s'interrompit quand Madeline sembla se brûler la langue en injuriant qui de droit. Il fit une grimace d'inquiétude et se leva. Bien sûr que c'est chaud, c'est du café tout prêt. Bouge pas, je reviens. Il demanda rapidement un verre d'eau glacé avec pleins de glaçons dedans et il revient vers elle. Il le posa à côté d'elle. Tiens, bois un peu d'eau. Il trempa un bout de serviette en papier dans l'eau et s'agenouilla devant Maddie. Il passa l'eau fraîche sur ses lèvres qui devait surement la brûler. Vue de l'extérieur tout comme peut-être pour Maddie, ce geste pouvait paraître comme romantique, mais lui n'agissait seulement comme un père qui s'inquiète pour son enfant, déformation de sa relation avec sa propre fille sans doute. Qu'est ce qui s'est passé ? T'as l'air un peu distraite, raconte-moi ce qui te tracasse ? demanda-t-il en prenant soin d'elle.

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Prétentieux ? A ce mot, Madeline leva légèrement les yeux au ciel. Il ne fallait pas qu’il soit si modeste… Après tout, il était un athlète qui avait beaucoup travaillé pour atteindre un tel niveau. Il était contraint de changer de voie à cause de quelques idiots incapables de reconnaitre sa valeur et un règlement à la noix. Mais ses connaissances sportives n’en était pas amoindrie et son esprit stratège pouvait servir le terrain de ses équipes. Non, vraiment… La brunette croyait en lui et refusait de l’entendre se dénigrer, même de la façon la plus infime qui soit. « Tu es peut-être un jeune coach, mais ça ne veut pas dire que tu ne le feras pas aussi bien qu’un ancien ! » C’était bien quelque chose que James lui avait appris au travail. Évidemment, l’expérience entrainait des réflexes et facilitait parfois les choses… Tout semblait plus simple. Sauf qu’avec une dose supplémentaire de vigilance, on pouvait faire les choses correctement. Elle se souvenait de sa première intervention sur le terrain, qui s’était avérée assez musclée. Pourtant, elle s’en était sortie comme un chef, malgré cette terrible boule de stress au niveau de l’estomac. Une angoisse presque similaire à celle qui était entrain de pointer le bout de son nez alors que Liam l’interrogeait à son tour. Il était toujours un peu délicat pour elle de revenir sur son passé, chose qu’elle faisait très rarement avec son entourage. Seule Solange, sa petite sœur, entendait ces confidences et connaissait toute l’histoire. Encore aujourd’hui, la plaie suite à sa rupture soudaine avec Valentino n’était pas cicatrisée et Madeline craignait qu’elle ne le soit jamais. Tout simplement parce qu’aucun homme n’était jusqu’à présent parvenu à chasser l’italien de ses pensées et surtout de son cœur. Maladroitement, elle tenta de répondre en restant assez évasive. Le flou était la solution, à moins que la brûlure superficielle en soit une autre… Mmh… En effet, Madeline venait à peine de tremper ses lèvres dans le café, réalisant qu’il était plus chaud qu’elle ne le pensait. Sa réaction fut immédiate et elle se plaignit de la douleur infligée par la boisson. Aussitôt, Liam alla demander un verre d’eau fraiche pour la soulager, geste qu’elle trouva adorable. « Merci… » -souffla-t-elle lorsqu’il revint à la table. Mais le jeune homme alla encore plus loin en s’emparant d’une serviette qu’il humidifia, pour tapoter ses lèvres endolories. « Merci Liam… » Elle esquissa un sourire en se laissant faire, trouvant son attitude protectrice assez surprenante. Gentil et attentionné, il l’avait toujours été avec elle… Seulement cette fois-ci, c’était un niveau au-dessus. « De ? » Elle posa son regard sur lui, un peu stressée à l’idée qu’il perçoive son malaise. « Non, non… Je suis juste tête en l’air… Je… » Au regard que lui lançait Liam, elle comprit qu’il la connaissait trop bien pour qu’elle parvienne à tenir ces mensonges. « Non, en fait j’aime pas trop parler des dernières années. Ça n’a pas été très simple pour moi. » Elle avait fini par avouer un peu de son mal être, sans pour autant entrer dans les détails, et ça lui allait bien comme ça.

Madeline était touchante dans sa manière de croire en lui. Elle avait toujours eu cette confiance en ses capacités bien plus que lui en avait pour lui même. Liam était donc content de retrouver cette facette qui ne s'était pas envoler de la mentalité de son amie. Il pourrait même penser qu'elle a pris une plus grande proportion, en bien évidemment, quitte à le contredire pour lui prouver qu'il se trompait. Il lui sourit. C'est assez juste ce que tu dis. Je pense simplement que j'ai peur de mal faire les choses. C'est beaucoup de pression et je cherche encore mon style à moi pour me démarquer des autres coachs. Faire les choses comme les autres n'a jamais été son truc. Tout d'abord parce que les anciennes techniques ne sont pas forcément les meilleurs comme Maddie vient de le dire d'une certaine façon. Puis ensuite, Liam aime venir mettre son grain de sel dans les affaires de autres. Parfois cela marche, parfois cela échoue, seulement il continue à persévérer, c'est une de ses rares qualités dont il en a pas toujours conscience.

Bien entendu que Liam s'inquiétait pour elle. Même si c'était une déformation de sa condition de père, cela ne l’empêchait pas d'éprouver de l'empathie pour Maddie, elle qui venait si bien de le réconforter et de l'écouter. Il la savait fuyante, sans doute ne souhaitait-elle pas parler d'elle et de son passé. C'était quelque chose que Liam pouvait comprendre, mais c'était pourtant le but de leur rendez-vous, parlez d'eux et de leur parcours respectif. Une fois qu'elle lui annonce clairement la raison de son malaise, il se redresse pour se rasseoir en face d'elle. Oh… je vois. dit-il peiné pour elle. Si cette conversation doit te faire du mal, il vaut mieux arrêter de parler du passé. Tu ne me dois rien Madeline, si tu souhaites garder des secrets pour toi... je ne t’en voudrais pas. Sache seulement une chose, je serais là si tu en ressens le besoin. D’accord ? Il va reposer une main sur la sienne.

An old friendship never die

Liam avait raison de chercher SA manière de faire les choses et d’approcher un match. Il se devait d’avoir sa personnalité en tant que coach et d’affirmer ses convictions pour que son équipe ait foi en lui. Madeline en était persuadée, car au sein de la brigade James agissait de la même manière. Il s’imposait, avec ses méthodes et ses idées. Parfois ça ne plaisait pas à tout le monde, mais lorsque chaque équipier avançait dans le même sens, ça fonctionnait plutôt bien. Au pire, ils vivait un échec ensemble, soudés et solidaires. Par contre, il ne fallait pas que Liam ait peur. Ou du moins, il devait gommer ses craintes au maximum, de façon à ce qu’elles ne soient pas perçu par ses joueurs. Ainsi, rien ne les arrêterait, elle le sentait ! Il suffisait de la voir gérer ses propres émotions assez maladroitement pour reconnaitre qu’elle devait savoir de quoi elle parlait. Ses regrets et ses peurs l’avaient énormément freiné. Aujourd’hui, elle les vivait toujours aussi mal et se faisait violence pour les affronter au quotidien. Or, elle ne souhaitait pas que son ami se réveille un beau matin avec une boule au ventre sortie de nul part, née d’une accumulation de mauvais choix ou de doutes. Sans quoi, il en deviendrait peut-être aussi blessé qu’elle par le passé.

Liam l’interrogeait, se demandant sûrement pourquoi elle se renfermait ainsi sur elle-même. Très aisément, il comprit qu’un vrai malaise était présent chez elle, bien ancré au plus profond de son être. Seulement, il ne voulait pas la peiner en la contraignant ainsi à la parole et la confession. Il lui en faisait part, lui affirmant qu’ils pouvaient très bien parlé de la pluie et du beau temps, de choses plus légères, si cela lui faisait du bien. Madeline releva les yeux vers lui et esquissa un petit sourire. « Merci. Tu sais… Ce n’est pas vraiment un secret c’est juste… Je suis bouffée par des regrets, depuis des années. J’ai tout foutu en l’air en ayant eu peur, et l’avouer est encore difficile, même après tout ce temps. » Il ne devait pas vraiment comprendre ce qu’elle racontait, alors que tout était limpide dans son esprit à elle. La petite tête brune fonctionnait à plein régime, s’efforçant de stopper les souvenirs qui lui revenaient à l’esprit avant qu’ils ne la fasse craquer devant son ami. « Quand je suis partie de la Nouvelle-Orléans, j’ai quitté Valentino. Sans un mot. J’ai fait n’importe quoi… » Elle baissa la tête, honteuse. Oh, elle ne craignait pas le regard de Liam… Seulement son propre jugement. Se regarder dans la glace, droit dans les yeux, n’était pas encore possible sans qu’une vague de dégout ne la submerge. Elle, la lâche. Celle qui avait tout abandonné. Qui avait tout perdu. Y compris leur bébé…

Longtemps Liam avait été assez distant vis à vis des émotions. Ne se laissant jamais submerger et les gérants d'une main de maître. Il savait qui il était ou il allait dans la vie. Sa passion était le sport et il avait toujours su qu'il ferait carrière dans ce milieu alors il n'avait eu peu de craintes à partir à l'aventure en Californie pour tenter sa chance. Mais depuis les affaires et les histoires qu'il a vécu là-bas, les choses avaient changés. Il s'était mis à douter. Principalement sur ses capacités, mais tellement qu'il avait failli remettre son avenir en jeu. Il avait su remonté la pente depuis son retour et son nouveau métier de coach le passionnait, mais de petites failles s'étaient crées. Des failles qu'il l'ont rendu moins sur de lui. Lui qui narguait d'être une personne infaillible était tombé de son piédestal, là-bas, sur la côté Atlantique. Il arrivait à faire bonne figure devant ses joueurs et elle avait raison, il ne devait pas faillir devant eux, au risque de perdre leur confiance. Pour l'instant, il arrivait à maintenir sa barque des émotions, ne les révélant qu'à des personnes de confiance, comme il venait de le faire devant Maddie. Il arrivera à tenir bon tant que ça se passerait bien en tant que coach. À la première erreur importante, les doutes pourraient revenir sans qu'il s'en aperçoive vraiment.

L'intervention de Liam visait à la rassurer et à ne pas la contraindre à révéler son passé si elle ne le souhaitait pas. Visiblement le message était bien passé, du propre aveu de Maddie, bien qu'elle restait encore un peu perdue dans ses pensées. Continuant à parler, elle révéla que c'était les regrets qui la bouffait au fond d'elle. C'est vrai que la situation n'était pas très claire pour lui, mais il savait que c'était uniquement parce qu'elle ne lui avait rien dit. Quand elle accepterait de lui parler, il était certain qu'il comprendrait la situation dans son ensemble. Pour l'instant, il ne pouvait juste deviner qu'elle avait surtout beaucoup de culpabilité en elle. Il comptait lui dire que tout le monde avait des regrets et qu'elle devait essayer d'oublier le passé, faute de ne pas pouvoir le changer, mais il n'en eu pas le temps.

Elle lui raconta qu'elle avait quitté Valentino sans dire un mot. Évidemment, la première question que se posa Liam était: Mais qui est Valentino ? Mais il se ravisa à la poser, c'était clairement un ex de la jeune femme. Cette question lui sembla sans importance dans l'immédiat, mais il serait ravi d'en parler par la suite si elle le désire. Là, tout de suite, il fallait commencer par réconforter et tenter de comprendre au mieux pour essayer de lui faire aller mieux. Mad', tu devais surement avoir tes raisons. Je suis certain que tu n'es pas le genre de fille à faire ça juste pour faire souffrir. Tu n'es pas une garce sans cœur, juste une femme parfois trop sensible. dit-il en baissant la tête à son tour, dans l'espoir de capter son regard fuyant.

Spoiler:

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» Friendship never ends [Raphael]
» (M) NIALL HORAN ✾ Friendship should be the beginning of life
» (F) EMILY BETT RICKARDS ✾ trust and friendship
» Do something good every day |Liam
» Et m...de te revoilà ! (Pv Liam)

An old friendship never die (liam)

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