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Sujet: [flashback] Carry on my wayward son ❄︎ Solomos Twins    - Ven 28 Juil - 14:07[flashback] Carry on my wayward son ❄︎ Solomos Twins Empty
Carry on my wayward son
Cassandre & Archie
La douleur, c’est le vide.

Ce coup de téléphone lui avait foutu une claque en pleine figure. Quand il l’avait reçu, Archie venait à peine d’émergé après une longue soirée passée à boire et à faire la fête. Enfin faire la fête, d’une certaine façon. De la façon dont il s’y prenait depuis quatre ans, sans vraiment tellement s’amuser, mais plus pour s’occuper l’esprit. Il avait failli ne pas y répondre d’ailleurs, à ce coup de téléphone. Ça lui arrivait souvent de ne pas répondre quand sa famille l’appelait. Il n’avait pas complètement coupé les ponts, mais depuis qu’il était parti vivre en France, il se contentait du minimum. Et le minimum, c’était les anniversaires, noël, et le nouvel an. Mais cette fois-là, ça avait été différent. Comme s’il avait senti que quelque chose de grave venait de se produire. Et d’une certaine façon, c’était le cas en fait. Il avait eu comme un pressentiment. Il ressentait un mal être en décrochant le combiné. Il ressentait la douleur de sa jumelle, malgré les kilomètres qui les séparaient. Et quand elle lui avait dit, en larmes, que leur père avait eu un accident, il ne voulait tout simplement pas y croire. Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi comme ça ? C’était tout un tas de questions qui lui tournaient dans la tête sans qu’il puisse réellement en donner des réponses, et encore moins les trouver. Archie avait toujours admiré son père, pour pas mal de choses, depuis qu’il était tout gosse. Il était son modèle, sa référence dans tout ce qu’il faisait, tout du moins, jusqu’à ce qu’il s’en aille et que son cœur ne soit brisé. Maintenant, avec cette nouvelle, il pensait que son cœur était complètement irréparable. Et surtout parce qu’il s’en voulait énormément. Parce qu’il était persuadé que depuis quatre ans, il n’avait pas fait autre chose que le décevoir. Son départ pour la France avait été le début de tout. Et ses mauvaises décisions avaient suivis. L’abandon de ses études, sa dépravation. Il était loin d’être le fils modèle, il le savait très bien. Et il n’avait même pas eu l’occasion de rattraper ses erreurs. Son père avait quitté ce monde en pensant que son fils n’était rien d’autre qu’un incapable qui avait complètement gâché sa vie, alors qu’avant tout ça, il avait absolument tout ce que n’importe quel homme désirait avoir.

A peine avait-il reçu ce coup de fil qu’Archie avait attrapé un sac, y fourrant des affaires en vrac, le strict nécessaire. Il n’avait même pas prit la peine de laisser un mot à son colocataire avant de partir tellement son esprit était focalisé sur un seul fait : rentrer chez lui. Il pensait à sa mère, énormément, qui devait totalement être dévastée, encore plus que ses enfants. Elle venait de perdre l’homme de sa vie, et le blond se doutait bien de la douleur qu’elle devait ressentir. Après tout, lui-même avait perdu la femme qui l’aimait. Et quatre ans après, il n’arrivait toujours pas à s’en remettre, alors qu’il ne la connaissait pas depuis aussi longtemps que ses parents pouvaient se connaître. Mais il pensait aussi à sa sœur, sur le chemin qui le menait à l’aéroport. Elle qui avait toujours été aussi… Sensible, humaine. La douleur qu’il ressentait était multiplié par deux, tout simplement parce qu’il percevait la sienne aussi, comme ça avait toujours été le cas. Tout le monde pensait qu’avoir une jumelle était ce qu’il y avait de plus cool, et d’une certaine façon, c’était vrai. Tout était plus fort, mais la douleur aussi l’était. Arrivé à l’aéroport, Archie avait bataillé pendant une heure pour avoir une place sur le prochain vol. Il n’avait jamais trouvé le voyage aussi long. Et bien sûr, il était complètement incapable de fermer l’œil. Quand il était arrivé à destination, ça faisait bien plus de vingt-quatre heures qu’il était debout. Et pourtant il ne ressentait pas la fatigue. Juste la douleur. Son avion venait à peine d’atterrir à la Nouvelle-Orléans, son chez lui, qu’il avait déjà sorti son téléphone pour se commander un taxi. Il aurait pu demander à sa sœur de venir la chercher, il le savait. Mais il ne le voulait pas. Il ne savait pas comment il allait réagir quand il allait se retrouver en face d’elle. Il avait peur de craquer, de ne pas pouvoir se contrôler à cause de son cruel manque de sommeil. Et il ne voulait pas faire ça en publique. Déjà que son retour allait faire chanter les rumeurs, il préférait garder son deuil et celui de sa famille dans le cadre du privé.

Le chemin jusqu’à la maison des Solomos n’avait pas été très long. L’affaire de quelques minutes, tout au plus. Il était encore tôt ici, les gens commençaient tout juste à émerger du sommeil pour se préparer à leur journée qui allait certainement être des plus banales. Celle d’Archie n’allait pas l’être du tout. Une fois le taxi réglé, il en était descendu, restant quelques secondes devant cette maison qui l’avait vu grandir. Et il se rendait compte qu’elle restait toujours la même, du moins, vu de l’extérieur. Quelques plantes étaient venues se rajouter au décor du jardin, mais sinon… C’était la même. La même porte, les mêmes volets en bois, les mêmes marches qui menaient sur le perron, et qui portaient encore les traces de ses chutes d’enfant. Le blond s’avança dans l’allée, faisant crisser le gravier sous ses semelles. Le bruit en était presque assourdissant avec le calme alentour. Il avait trouvé la clé, de secours, toujours cachée dans la petite statuette de sirène près de la porte. Archie était partie tellement vite qu’il avait complètement oublié de prendre les siennes. Un mouvement vers la droite, le cliquetis de la serrure qui se déverrouille, et ses pas franchissaient déjà le seuil de la maison. L’intérieur était calme, tout le monde devait encore être en train de dormir. Prenant soin de refermer doucement la porte derrière lui, Archie s’avança alors dans l’entrée. Il regardait autour de lui, et étrangement, il avait l’impression que rien n’avait changé. Comme s’il allait entendre la voix de son père de la cuisine et qu’il allait le trouver là, en train de lire son journal, comme tous les matins. Il savait que c’était impossible, mais pourtant…

Le blond fut tiré de ses pensées en entendant le plancher grincé au-dessus de sa tête. Quelqu’un était debout. Qui ? Ça c’était une chose qu’il n’allait pas tarder à découvrir. Il s’était déjà dirigé vers l’escalier, et il ne tarda pas à distinguer de longues jambes bronzés qui en descendaient les marches. Cassandre. Il s’était arrêté, la regardant descendre les dernières marches, avant de laisser tomber son sac de fortune et de se précipiter vers elle pour la prendre dans ses bras. « Je suis là. » Il ne savait pas tellement quoi dire d’autre. Il s’en voulait tellement d’être parti et de les avoir laissé. Mais il ne pouvait pas revenir en arrière, c’était trop tard. Il avait merdé, il devait assumer. Et le mieux qu’il pouvait faire pour l’instant, c’était d’être là pour sa famille. Est-ce qu’il n’allait pas merder de ce côté là aussi, ça c’était à voir. Surtout qu’il ressentait déjà le manque d’alcool alors qu’il venait à peine d’arriver. Ça faisait vingt-quatre heures qu’il n’avait pas bu une seule goutte, après quatre ans sans pratiquement aucune restriction. Il essayait de ne pas penser aux bouteilles qui se trouvaient encore certainement dans le meuble du salon, à peine à quelques pas de l’endroit où ils se trouvaient. Il essayait de se concentrer sur le plus important, sur sa sœur, sur son retour, sur le décès de son père. Mais il sentait que son corps réclamait sa dose, et l’ignorer, au fil des heures, au fil des minutes, était de plus en plus difficile.
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Sujet: Re: [flashback] Carry on my wayward son ❄︎ Solomos Twins    - Mar 1 Aoû - 2:57[flashback] Carry on my wayward son ❄︎ Solomos Twins Empty
Carry on, my wayward son.Cassandre & ArchieFranchement, j’ai simplement l’impression de vivre le pire moment de ma vie, j’étais persuadé que je n pourrais pas me sentir plus mal que le jour ou mon frère est parti pour la france. Et pourtant. je peux clairement dire que ce que je ressens en ce moment, c’est pire que tout ce que j’ai ressenti avant. Parce que je sais que mon père je ne pourrais jamais le revoir, j’aurais plus le droit a ses sourires, à ses gentilles paroles. Mon père a toujours été un homme admirable, c’est clair qu’il ne méritait pas ça. Il aurait du vivre encores des années. Il aurait pas dû partir de manière si brutales. J’étais pas préparée à ça. Personne ne l’était. Je suis pas sûr de pouvoir m’y faire un jour. C’est le genre de choses dont on ne se remets jamais, la perte d’un proche, c’est juste quelque chose d’horrible. Si bien que depuis que je l’ai appris, j’ai l’impression que je n’arrive pas à m’arrêter de pleurer.. C’est tellement horrible. C’est comme si ça allait jamais passer, comme si j’allais pleurer jusqu’à ce que mon corps se déchesse ou une connerie du genre. C’est quand même quelque chose de pas très cool..

Ma mère m’avait laissé resté à la maison. J’imagine que c’était la meilleur chose à faire. Ou peut être pas. Peut être que si j’étais allé en cours, j’aurais pu penser à autre chose. peut être que j’aurais pas passé la journée dans mon lit à me morfondre comme si j’avais l’intention de me laisser crever. J’ai pas eu le courage de me lever. Ca m’a vraiment abattue quoi. Je crois que j’avais jamais été déprimée à ce point. J’ai coup, j’ai passé ma journée à réfléchir, j’ai pensé à mon père, au bon moment que j’avais pu passer avec lui. Plus j’y pensais, plus je me sentais mal. Et j’avais beau essayé de m’endormir pour éviter d’y penser, mais pas moyens, mon cerveau voulait simplement se mettre sur pause. C’est nul. Le soir venu, j’avais pas pris la peine de manger, moi qui d’habitude ne pouvais pas passer deux heures sans manger quelque chose, j’avais juste pas faim, ou pas le courage de me lever. J’en sais rien. Peut être bien que c’était carrément les deux en fait. Ouais, c’était certainement ça.

Je sais pas combien d’heures sont passées avant que je me décide à me lever, vu qu’il faisait déjà nuit, je me suis dit que ça faisait déjà un sacré bout de temps que j’avais pas bouger. Mais franchement, quelle importance ? C’est pas comme si j’en avais besoin. Enfin, sauf là, dans l’immédiat, j’avais envie d’un bain. En général, j’aimais pas ça, j’avais toujours pensé que c’était une vraie perte de temps, mais là, j’avais envie de me poser. De me détendre un peu, je me suis dit que c’était pas du luxe. Ca a plutôt bien marché, enfin, je sais pas si j’étais vraiment détendue, mais en tout cas, j’étais à deux doigts de m’endormir. Donc c’est ce que je suis allé faire hein. Je me suis rhabillé, un vieux short, un débardeur puis je me suis endormie, finalement.

Je crois pas avoir dormi très longtemps avant d’être réveillée par du bruit. Sommeil léger oblige. Je me suis redressée lentement, j’ai baillé et me suis longuement frotté les yeux avant de regarder ma porte comme si ça allait m’aider à voir ce qui avait fait du bruit. J’ai fini par pousser un soupir, je me suis étiré lentement avant de me lever, fallait vraiment que j’aille voir ce que ça pouvait bien être. J’ai ouvert la porte de ma chambre, je me suis à marcher lentement dans le couloir pour pouvoir descendre les marches. J’ai pas tardé à voir de qui il s’agissait. Archie. Il était là sous mes yeux. Après tout ce temps que j’avais passé sans lui j’allais enfin pouvoir le serrer dans mes bras après tout ce temps, et au moment où j’en avais le plus besoin. Je me suis dépêchée de descendre les quelques marches qu’il restaient et j’ai juste eu à faire quelques pas pour le serrer dans mes bras -c’est bien parce qu’il avait fait le reste du chemin-. Je me suis empressée de me blottir contre lui. Ca faisait tant de bien de pouvoir à nouveau le serrer dans mes bras. j’ai glissé mes mains dans son dos et j’ai crispé mes doigts sur le tissus de sa veste. C’était ma façon de le retenir, de l’empêcher de s’en aller encore une fois. J’avais besoin de ses bras, j’avais pas envie de le lâcher. Hors de question que je le laisse me lâcher avant d’avoir rattrapé tout les câlin qu’il avait pas pu me donner depuis qu’il est parti. En gros, j’allais le câliner pendant à peu près trois semaines et j’allais pas le lâcher. Ouais, enfin, peut être pas. Ca serait assez bizarre, non ? « Si tu savais comme je suis heureuse de te revoir.. » J’ai fini par lui souffler avant de cacher mon visage contre son torse tandis que je craquais une nouvelle fois. C’était plus fort que moi. J’étais tellement heureuse d’enfin pouvoir le revoir. « Ne pars plus jamais, je t’en supplie.. » Je murmure tout bas. Au point que je ne pourrait même pas dire qu’il m’avait entendu. J’ai fini par le lâcher, je me suis reculé d’un pas et j’ai passé la paume de ma main sur ma joue pour me débarrasser des petites larmes qui y avaient pris place. J’ai gardé les yeux baissés, à croire que j’osais même pas le regarder. C’est totalement stupide, je sais, mais j’avais l’impression que quelque chose m’en empêchait. Peut être que j’avais peur de relever les yeux et de le revoir s’en aller. Ou alors j’avais juste pas envie qu’il voit que j’avais certainement les yeux rouges, et gonflés. Ouais, j’étais clairement pas au top là. j’pourrais même clairement dire que je ressemblais à rien. « J’ai du mal à croire que t’es vraiment là. » Je ris nerveusement, je passe ma main dans mes cheveux pour tenter de les remettre un minimum en place. « Mais je suis vraiment content que tu sois là, t’imagines pas comment. » Au point que j’ai beau être en train de mourir de la mort de la fatigue, j’ai pas envie de retourner au lit, j’ai envie de rester avec lui pour le retrouver.. « Le trajet à dû être long.. Tu veux quelque chose à boire ? Quelque chose à manger peut être ? » Moi, en tout cas c’est clair et net que j’aurais rien contre un bon petit café, voir peut être même deux ou trois.. Peut être que ça pourrait me réveiller un minimum.
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Sujet: Re: [flashback] Carry on my wayward son ❄︎ Solomos Twins    - Lun 14 Aoû - 13:39[flashback] Carry on my wayward son ❄︎ Solomos Twins Empty
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Cassandre & Archie
La douleur, c’est le vide.

S’il y avait des retrouvailles qu’Archie redoutaient énormément, c’était bien celles avec sa famille. Les autres, ses anciens amis, ses connaissances, il s’en fichait pas mal. Mais sa mère et sa sœur, c’était une autre histoire. Il doit bien l’avouer, il avait un peu la flippe de se faire incendier. Ça faisait maintenant un peu plus de quatre ans qu’il ne les avait pas vus. Plus de quatre ans qu’il n’était pas rentré une seule fois, même pour noël. Plus de quatre ans qu’ils ne se parlaient que par téléphone, ou conversation skype, quand ils le pouvaient. Et surtout quand le blond le voulait bien. Et il avait beaucoup changé, en quatre ans. Ça devait être leur cas aussi. Peut-être qu’ils n’arriveraient même pas à se reconnaître. Enfin, il se doutait que sa mère et sa sœur restaient toujours fidèles à elle-même. Déjà parce que sa mère n’était pas prête de changée maintenant, et Cassandre, ben, elle restait Cassandre. Elle restait la fille intelligente, jolie, et pleine de joie. Mais pleine de joie, maintenant, peut-être qu’elle ne le serait pas. Certainement qu’elle ne le serait pas. Ils venaient, tous les deux, de perdre leur père, et déjà qu’Archie se sentait mal, il ne préférait même pas imaginer l’état dans lequel devait se trouver sa jumelle. Ils avaient toujours été une famille très soudée, et même si le jeune homme s’était éloigné pendant quatre ans, il avait toujours ressenti ce lien qui l’unissait à sa famille. Depuis qu’il avait appris la mort de son père, il sentait ce lien comme étant instable, presque brisé. Comme si son père avait emporté une partie de leur force familiale avec lui. A croire qu’il en était la soudure, de cette famille. Et peut-être bien que c’était le cas. Il avait toujours été l’homme de la famille, en fait. Et maintenant qu’il n’était plus là, c’était au tour d’Archie d’endosser ce rôle. Mais il n’était pas certain d’en être capable. En fait, il était déjà persuadé qu’il allait certainement tout faire foirer. Pessimiste ? Avec la vie qu’il avait eu ces dernières années, ça ne pouvait pas être autrement.

Quand il était arrivé à la maison, il avait essayé de ne pas faire trop de bruit. Après tout, c’était le matin, très tôt, et tout le monde devait encore être en train de dormir. Malheureusement, il ne pouvait pas contrôler l’éternel grincement de cette porte d’entrée, ni le plancher de la maison qui grinçait sous ses pieds. Cassandre n’avait pas vraiment tardé à le rejoindre, le sortant de ses pensées alors que ses yeux s’étaient posés sur le fauteuil du salon, il finit rapidement par la regarder descendre les dernières marches. Elle n’avait pas l’air en forme, vraiment pas. Tout comme lui, au final. Et, sans réfléchir, il s’était précipité vers elle, lâchant son sac pour pouvoir la prendre dans ses bras. Autant il en avait besoin, de sentir sa sœur contre lui, autant il voulait aussi lui montrer qu’il le soutenait. Qu’elle pouvait se reposer sur lui, si elle le voulait. Et il sentait qu’elle en avait besoin. Il le sentait à la façon qu’elle avait eu de se blottir contre lui, à ses doigts qui se retrouvaient totalement crispés sur sa veste, au son de sa voix. Et aux larmes qui la faisait trembler. Lui-même ne retenait plus les siennes. Il n’en voyait pas l’intérêt. Puis, ça faisait plus de vingt-quatre heures qu’il les retenait. Plus de vingt-quatre heures qu’il était debout et qu’il avait appris la mort de son père. Alors il laissait les larmes couler, sans rien, dire, la tête posée contre celle de sa sœur, une main, délicate, qui caressait doucement ses cheveux pour essayer de la consoler. Parce qu’il ne savait pas quoi dire pour arranger tout ça. Il n’avait jamais été très doué pour les discours, ou pour trouver les bons mots, c’était pas du tout son truc à lui. Et c’était bien à cause de ça, en partie, qu’il avait gâché sa vie. « Je te le promets. » Oui, il l’avait entendu. Et non, il n’avait pas envie de repartir. Tout du moins, pas dans l’immédiat. Peut-être que dans quelques jours il finirait par changer d’avis. Peut-être pas. Mais pour l’instant, il voulait être là pour sa famille, parce qu’ils avaient besoin de lui. Parce qu’elles avaient besoin de lui. Et il avait besoin d’elles aussi.

Il ne sait pas trop combien de temps cette étreinte à durée. Dans ce genre de situation, il a clairement tendance à perdre la notion du temps, et il était tellement crevé que pour lui, une seconde et une heure revenait presque au même, au final. Mais Cassandre avait fini par s’éloigner, essuyant ses larmes, la tête baissée. Archie ne prenait même pas cette peine. De toute façon, il avait une tête de déterré depuis quatre ans, avec ou sans larmes. Et avec les heures de sommeil qui lui manquaient, ça devait être encore pire. Il se rendait compte maintenant que ça faisait bien longtemps qu’il n’avait pas pleuré. Certainement parce qu’il gardait toujours tout pour lui, parce qu’il ne soignait pas sa peine avec des larmes, mais avec de l’alcool. Ce qui était loin d’être la bonne solution, il le savait très bien, mais c’était la seule qu’il avait trouvé pour survivre. En espérant que son cœur finirait par en guérir, mais ça, c’était une chose qui n’était pas prête d’arriver. Et après quatre ans, il se rendait bien compte que ça n’arriverait jamais. « J’aurais aimé revenir plus tôt… » Et il l’aurait certainement fait, s’il avait su. Il s’en voulait énormément pour ça d’ailleurs. Qu’est-ce qu’il avait pu être con quand même. Fuir ses problèmes, c’était un truc qu’il avait toujours fait, et à chaque fois, il finissait par avoir des regrets. A croire qu’il n’apprenait pas de ses erreurs. « Toi t’as besoin de manger quelque chose, viens. » Lui, il s’en fichait un peu, même si ça faisait un moment qu’il n’avait rien avalé. Même dans l’avion, il en avait été incapable, et pourtant, l’hôtesse particulièrement jolie lui avait proposée plusieurs choses plusieurs fois, mais il avait toujours refusé. Sans le sourire en plus, c’était pas son genre.

Passant un bras autour des épaules de sa sœur, il avait commencé à la guidé jusqu’à la cuisine. Un petit coup d’œil lui avait permis de constater que la maison n’avait pas grandement changée. C’était toujours la même, avec peut-être quelques petits cadres et décorations en plus, mais rien de très voyant. Ça restait la maison de son enfance, celle dans laquelle il avait grandi avec sa sœur. Les deux enfants inséparables qu’ils étaient et qui avaient finis par se perdre douloureusement de vue. « Assieds-toi. » Le blond avait fini par retirer sa veste, la posant sur l’une des chaises de la cuisine en se disant que sa mère allait certainement râler en voyant ça. Il entendait presque déjà sa voix dire qu’il y avait un porte manteau dans l’entrée, et que le nom de l’objet était assez clair quant à son utilité. Et il avait presque envie d’aller la réveiller pour l’entendre dire ça. Mais elle avait besoin de sommeil, elle avait besoin de calme. Il s’était donc dirigé vers le frigo, l’ouvrant comme à son habitude avant de jeter un coup d’œil dedans et… Bigo ! De la pâte pour les pancakes, comme toujours. Décidément, les habitudes ne se perdent vraiment pas, même dans la pire période de notre vie. Le jeune homme sortit donc le saladier du frigo, avant de partir en quête d’une poêle. « Maman tient le coup ? » Il redoutait fortement la réponse, mais il se devait de poser cette question, au moins pour se préparer à la vision qu’il allait avoir une fois que sa mère finirait par descendre les escaliers. De toute façon, il n’allait certainement pas aller se coucher maintenant, même s’il en avait besoin. A la rigueur, il se poserait quelques minutes sur le canapé, et même là encore, il n’était pas certain de pouvoir fermer l’œil.
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