Une petite pause s'impose.

Madeline & Bianca

Les vacances étaient arrivées au centre. Il était vide, et quand je m'installais à mon bureau pour y travailler, je sentais le vide qui pointait, le froid, qui sévissait, me rappelant la solitude des lieux. Je l'avoue, je paniquais un peu à me retoruver seule ici. Tout pouvait arriver, et j'étais décalée de toute sorte de vie. Tout était trop loin, tout pouvait m'arriver. Et bien sûr, je commençais à me faire des scénarios dignes d'un vrai polar d'Agatha Christie. Bon ! il était temps de bouger ! Tant mieux, j'avais des choses à faire en ville, c'était l'excuse parfaite.

J'avais eu rendez-vous avec l'avocat en fin de matinée, et juste après, je devais me trouver au Garden District, pour aller voir le comptable. La période de cloture des comtpes était enfin finie ! Ouf ! J'avais cru que j'allais m'y perdre. J'aimais tellement peu les papiers, que c'était comme si je devais traiter quatre ou cinq dossiers à la fois, alors qu'il n'était que question de m'occuper de la gestion du centre. Il allait vraiment falloir que je trouve quelqu'un en mesure de m'aider.. et mieux que ce que j'étais capable de m'aider moi. Sachant que je serais à côté de son boulot, j'avais envoyer un message à Madeline, pour savoir si elle voulait passer la pause repas avec moi. J'avais l'impression que ça faisait des lustres qu'on ne s'était pas vues. On s'était à pene croisées depuis son retour. Et j'avoue que ça me manquait de parler avec elle. Elle avait été une vraie amie pour moi, et même si ça avait été difficile son départ sans raison, je l'avais soutenue envers et contre tous. Même si j'adorais Valentino, je ne risquais pas de dire du mal de Madeline, même si ça avait été compliqué de le voir ressembler à une chaussette mal lavée, et délaissée de sa paire.

Elle m'avait dit que c'était ok, alors, je passais devant le commissariat. Depuis le temps que je n'y étais pas entré. Et j'avoue, je craignais de croiser Sean. Il me manquait. Il m'avait laissée sans que je n'aie pu rien dire. Alors, j'avais fait comme si ça ne me dérangeait pas et que j'était du même avis que lui. Foutaises. Mais j'étais forte ! J'étais passée au delà de l'épreuve Miles, je pouvais aussi passée par delà cette épreuve. Je soupirais, et finissais par rentrer dans le batiment, pour arriver à l'accueil. Une demoiselle qui devait avoir 23 ans, allez, 25 à tout casser, m'avait demandé si elle pouvait me renseigner. Alors, j'avais hoché la tête. «Oui, je viens voir le Lieutenant Ellis.. pour raisons personnelles.» ajoutais-je quand elle me demandait à quel sujet est-ce que c'était. La demoiselle prit son téléphoné et composa deux ou trois chiffres, je ne voyais pas. Elle parla, puis elle raccrocha et me lança un sourire. «Elle ne devrait pas tarder, si vous voulez vous asseoir» qu'elle me dit en me montrant des chaises d'attentes. je la remerciais et hochais la tête, en allant me mettre à côté desdites chaises sans m'asseoir pour autant.

 

Une petite pause s'impose.

Madeline & Bianca

Je n'étais pas particulièrement fan des commissariat de police. Mais si c'était pour venir voir mes amis, qui étaient quasiment tous flics, à croire, ça changeait. Mais bon, si la demoiselle à l'accueil croyait que j'allais lui dire pourquoi je voulais voir Madeline, elle se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude ! Non mais ! Elle croyait quoi, elle ?
Je m'étais assise, et avait patiemment attendu. J'avais beau avoir un certain nombre de défaut, l'impatience n'en faisait pas partie. Enfin, en tout cas, pas quand il s'agissait de voir des gens. Si c'était pour savoir quelque chose, évidemment, la patience partait aussi vite qu'il fallait de temps pour le dire.
Mais Madeline ne mit pas trop de temps à arriver, j'étais pile à l'heure, peut-être en avance, du coup, et elle, si elle était en retard, c'était seulement si peu. En la voyant sortir et se diriger vers moi, j'étirais mes lèvres dans un grand sourire. Cela faisait bien trop de temps que je ne l'avais pas revue. Je secouais négativement la tête. « Non, ne t'en fais pas, je viens d'arriver, je n'ai même pas eu le temps de me rendre compte que j'attendais !» disais-je rayonnante. Madeline était de plus en plus belle ou quoi ? En tout cas, elle avait l'air heureuse, et ça faisait plaisir. En l'entendant, je récupérais mon sac laissé sur le banc, et hochait la tête. « Très bien, alors on y va ! Tu as un endroit précis où tu veux aller manger ?» Elle devait mieux connaître le quartier que moi, vu qu'elle y bossait, mais quand bien même, au pire du pire, j'avais remarqué un petit snack qui faisait sandwick, salades et soupes, et en venant je m'étais fait la réflexion que dans le coin, c'était pas forcément ce qu'il manquait. En attendant sa réponse, je reprenais. « ça me fait vraiment plaisir de te voir ! Depuis le temps ! Alors, raconte moi! Quoi de beau ?» J'osais à peine lui demander si ce n'était pas difficile de travailler avec son ex. Depuis tout ce temps sans nouvelles d'aucun des trois zigotos, j'avais eu de quoi me faire les pires scénarios.. même celui dans lequel les disputes de Madeline et Valentino les auraient menés droit à faire la circulation...