Maryloue ♣ Met again

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Comme tous les samedis, nous avions fermé le Haras plus tôt. Du coup, à 16 heures, le temps de tout ranger, chacun était parti vaquer à ses propres occupations, ses petits tracas ou ses hobbies. Sauf que ces derniers temps, pour moi, quand je ne voyais pas Elys ou Wini, le temps me paraissait long. Alize avait sa petite vie, je ne voyais plus trop mes amis de la police depuis quelques mois. Sauf qu'en quelques phrases, dans ma tête, j'avais fait le tour de mon cercle d'amis et des occupations qui avaient rapport à ma vie. Alors, j'avais décidé de profiter des derniers rayons de soleils, des derniers rayons de chaleur qui perçaient désormais le soir. D'ici quelques semaines le soleil serait déjà couché à cette heure-ci. Alors, j'avais décidé de prendre ma voiture, et de revenir vers "la ville", dont était tant éloigné mon Haras.

Il devait être dans les alentours de 17 heures quand j'étais arrivée au Centre-ville, où j'avais garé la voiture, et depuis, j'avais plutôt bien marché, me retrouvant dans le Quartier Français. C'était une toute autre ambiance qui règnait là. On avait presque l'impression de faire partie d'une autre vie, d'un autre univers. De ne pas être dans le même environnement que les autres quartiers de la Nouvelle-Orléans où j'allais, en tout cas. Et ce n'était ps question de verdure ou quoi, mais des odeurs typiques de savons, ou de nourriture. De la musique qui s'envolait des fenêtres. Et on avait l'impression d'entrer dans un petit village ou tout le onde se connaissait, et preesque ou tout le monde était comtent. C'était vraiment une autre ambiance.

Alors que je regardais les vitrines des petites boutiques en tout genre, en me redressant et en faisant, je me sentais pousser quelqu'un. Ni une ni deux, je me tournais, et présentais mes excuses en toute hâte. Oh, pardon, je suis vraiment désolée, excusez-moi ! En regardant la personne que j'avais bousculée, une jeune femme, je plissais les yeux. Son visage, mais surtout son regard me disait quelque chose. Excusez-moi mais... j'ai l'impression de vous connaître ? Et si je ne remettais pas de nom sur ce visage, sur ce regard, j'étais sûre et certaine de la connaître. Mais d'où ? je plissais les yeux, comme si ça m'aidait afin de la reconnaitre, avant de me prendre d'un sursaut avec un petit cri aigu. Je sais ! Maryloue ! Dans le fond, quand on y réflechissait, elle n'avait pas changé. Juste ses traits qui avaient muri et grandi. Si je n'avais pas eu la tête ailleurs en la voyant, je l'aurais sans doute reconnue directement.

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La journée m'avait parue tellement courte ! Elle avait filé comme jamais et je n'avais pas réussi à boucler tous mes dossiers en cours. Entre des affiches, des flyers, des cartes de visite et un lookbook à terminer, c'était compliqué, mais mon dieu que j'adorais mon métier ! Ce fut avant le déjeuner que mon patron m'était tombé dessus afin de me donner ce fameux lookbook et j'étais vraiment excitée à l'idée de pouvoir le commencer, mais surtout le finaliser et le présenter au client. Il s'agit d'un jeune photographe, très doué d'ailleurs, qui désirait montrer son magnifique travail. J'avais donc opté pour une mise page simple avec du noir et blanc ainsi que quelques touches de couleurs et du texte fin... Les premières pages m'étaient satisfaisantes, mais il y avait encore du travail. Quoi qu'il en soit, il était temps que je rentre à la maison et heureusement, ma voiture n'était pas garer super loin... À quelques rues seulement de là où je travaillais. Salut Marguarette, à demain !. Je fis un large sourire à ma collègue tout en positionnant la lanière de mon sac sur l'épaule. Je descendis les quelques marches d'escalier et sortit de l'immeuble mettant les écouteurs de mon iPod sur mes oreilles ! Un peu de musique en marchand était toujours agréable surtout après une journée de travail... Cela me détendait !

Alors que je marchais, d'un pas décidé, vers le parking où ma voiture était, j'entendis mon portable sonner... Oh zut, ça doit être Miles... Tout en continuant à marcher, je cherchais, dans mon bordel de sac, mon blackberry... Pas moyen de mettre la main dessus, j'étais vraiment incorrigible ! Alors je fouillais tout en continuant à marcher, je percutai, légèrement, quelqu'un ! Et Caca... Il n'y a pas de mal... Je ne regardais pas où j'allais.. Je levais les yeux et c'était une jeune femme qui me semblait vraiment familière ! Je fronçais alors les sourcils, essayant de me rappeler là où j'avais pu la rencontrer, mais rien ne vint à l'esprit... Je lui fis un léger sourire avant de passer ma main dans mes cheveux et de me mordiller la lèvre. Elle aussi avait se sentiment... J'ai moi aussi cette impression, mais je ne parviens pas à me rappeler... Les années lycée étaient vraiment lointaine, mais j'avais ce pressentiment que c'était la bonne époque alors que la jeune femme prononça mon nom ! Effectivement on se connait ! C'était grâce à son petit cris ! Bianca avait toujours été aussi explosive lorsqu'elle se souvenait de quelque chose... Je commençais à rire légèrement ! Salut Bianca... Ca fait un bail ! Comment vas-tu ? Que deviens-tu ? Trop de questions Maryloue, trop de questions ! Cependant, je me surprise à me dire que le temps ne l'avait pas changée ! Elle était toujours aussi magnifique et pétillante comme quand nous étions au lycée. J'étais vraiment heureuse de la revoir et en même temps, c'était comme si nous ne nous étions jamais perdues de vue ! J'avais tellement de choses à lui raconter et à lui dire. J'étais tellement contente de la retrouver et de voir que rien n'avait changé ! Retrouver ses amis d'enfance était vraiment quelque chose que me tenait à cœur même si Aaron ne m'avait jamais quitté cependant notre amitié avec Bianca n'était pas comparable... Nous faisions partie de la même bande et nous nous entendions tous très bien même si des affinités se sont créé entre certaines personnes... Ce qui est normal quand on y repense et que l'on prend du recul.

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Non pas que je n'étais pas altruiste. Au contraire, enfin, je crois que je pouvais dire que je l'étais, sans me vanter quelque mérite que ce ne soit. Mais je ne passais pas mon temps à observer les gens dans la rue. Je n'étais pas fan de me promener seule, surtout avec tout ce qu'il se passait dans le monde en ce moment. Mais ça semblait être une vraie barrière de protection que de se trouver en Nouvelle-Orléans. Alors, évidemment, on avait le droit aux catastrophes naturelles, notamment avec l'ouragan Caterina, il y avait déjà quelques années. Il avait fallu refaire tout l'étage de la maison sur les Îles Vénétiennes, dont on avait cru qu'elles allaient finir retournées, sous l'eau, définitivement rayées de la carte. Dans la ville, je me sentais en sécurité, bien que je n'aimais pas être seule. Par principe, on ne savait jamais. Bon, je savais me défendre, mais c'était pas tant que ça. J'avais donc souvent pris pour habitude de marcher la tête baissée. Ou de m'arrêter sans voir si je dérangeait quelqu'un sur son chemin, pour regarder une vitrine, comme ce jour-là. Je ne pouvais m'empecher de présenter des excuses à la jeune brune. Jusqu'à croire la reconnaître. Maryloue. je comprenais qu'elle ait mis du temps à me remettre. Peut-être dans ma voix, elle avait trouvé le souvenir de mon prénom ? parce que j'avais beaucoup changé depuis cette époque. Fini les vieux t-shirt AC/DC, les bijoux fantaisies horribles, les jeans-troués, les boucles d'oreilles créoles presques plus grandes que ma tête, et surtout, les cheveux teints en bruns ou en noir, selon mes envies, avec des mèches de couleurs improbables, roses, verts, violets, parfois même bleus. Oui, on peu le dire, j'avais un style assez atypique au lycée. Mais ça ne m'avait jamais empêché d'avoir des amis, et de faire partie de l'une des bandes les plus populaires. Ce qui était plutôt drôle, surtout quand on voyait mes photos. Les jeunes d'aujourd'hui diraient que j'avais plus le look des marginalisés, un peux métalleux, mélangé à une fille perdue. Oh, Maryloue, je suis super contente de te retrouver ! Dis-je, avant de la prendre dans mes bras, sans me préoccuper de si ça lui convenait ou pas. Une chose qui n'avait pas changé au fil des années, d'ailleurs, c'était que j'étais toujours autant câline. peut-être trop. Ca va super bien écoute ! Et toi, alors ? Demandais-je en retour. Cette fille était déjà belle à l'époque, mais maintenant, c'était encore plus flagrant ! Elle avait tout pour être mannequin ! D'ailleurs, je ne comprendrais pas si elle ne me disais pas qu'elle l'était ! Et bien écoute, je suis propriétaire de mon propre Haras depuis quelques années déjà. Parfois, Elÿs y vient. Elle m'a beaucoup épaulé pendant les débuts, surtout le temps que j'arrive à en vivre, de cette activité. Elÿs avait fait partie de notre groupe d'amies. Et nous ne nous étions jamais perdues de vue, d'un côté, nous étions les deux seules à être restées à la Nouvelle-Orléans, pour faire notre nid. Enfin, après, Miles était revenu, reparti, et tout le reste, mais ça, c'était une autre histoire. Et toi, tu deviens quoi ? Ca fait longtemps que tu es à la Nouvelle-Orléans ? Je réalisais qu'en vérité, je n'avais même pas su si Mary avait toujours été à la NO ou était partie. Nous nous étions perdues de vue, et c'était tout. Les années passant, je n'avais pas essayé plus que ça de la retrouver, j'ignorais pourquoi je ne l'avais pas fait, le regrettant totalement.

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Les années avaient filées ! Le temps où nous étions ce groupe d'amis soudés et toujours fourrés ensemble était révolus et pourtant en revoyant Bianca tous ses souvenirs remontèrent à la surface et je ne pus que sourire ! Le fait de retrouver une amie d'enfance était vraiment quelque chose de particulier et finalement c'était comme si nous ne nous étions jamais quittées ! Je fus, complètement, réceptive à l'étreinte de mon amie et j'étais heureuse de la revoir... Cela faisait vraiment longtemps ! Trop même... Je suis heureuse de te revoir Bianca... Tu as tellement changée depuis les années lycée !. Son look était complètement différent et elle était vraiment une incroyable jeune femme ! Je regardais rapidement l'heure à ma montre avant de lui sourire. Ca te dis un café ? Je te l'offre !. Je lui fis un large sourire et passais ma main dans mes cheveux. Bianca m'expliqua rapidement ses exploits. Il faut dire qu'elle avait toujours été déterminée et elle savait réellement vers où elle voulait aller et comment la vie allait être pour elle ! En revanche, pour moi, c'était plus compliqué ! Le lycée m'a apprit à vivre et à croquer la vie à pleine dent même si la discrétion pouvait parfois pointer le bout de son nez ! Après quelques minutes de marche nous arrivâmes au café. Personnellement, je pris un double café avec de la chantilly et des copeaux de chocolat... J'adorais ça ! Après le lycée, j'ai fais des études de graphisme et aujourd'hui je travail dans une agence. Je n'ai jamais quitter la nouvelle Orléans même si j'aimerais voyager. Se souvenait-elle que j'avais quatre frères ? Je n'en savais rien après tout cela faisait tellement longtemps ! Je fus étonnée d'apprendre qu'elle avait gardée contact avec Elÿs mais j'étais heureuse qu'elles ne s'étaient pas perdue de vue ! D'ailleurs, je me demandais bien ce qu'elle faisait. Je suis contente de voir que la bande ne s'est pas totalement dispersée... Je commençais à rire légèrement en pensant à la situation. Je connaissais sont histoire avec Miles et je savais qu'il était partit à deux reprises mais pour l'instant... Il n'était pas question d'en parler ! Nous avions tellement à rattraper elle et moi... J'avais cependant quelques regrets de ne pas avoir tenu le contact avec Bianca et Elÿs mais maintenant que nous nous étions retrouvées, j'espérais bien la garder dans ma vie. Et toi alors, tu as toujours vécu ici ? Tu as voyager ? Raconte-moi ! Je lui fis un large sourire avant de voir un petit coup de mon café bien chaud. Le temps hivernale arrivait doucement et il faut dire qu'il ne faisait pas très chaud aujourd'hui !

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Si j'avais changé, je n'étais pas la seule. J'aurais pu sans problème passer à côté de Maryloue. Si j'avais fait un effort en grandissant pour ressembler à une femme, elle, elle semblait y être parvenue sans faire le moindre effort. Très franchement, de tous, je trouvais qu'elle faisait partie de ceux qui avaient le mieux vieilli. Parce qu'on ne l'aurait pas dit avec quinze ans de plus, mais elle avait ce petit air mature, sans paraître coincée. Je dis pas que des autres, on était tous coincés, mais il fallait dire que de retrouver Miles avec un costard cravate à l'époque, certes, pour un entretien d'embauche, ça m'avait fait étrange. Comme un coup de vieux en pleine figure, qui laisse des bleus qui ne partent pas.
Et puis, Maryloue était du genre à me le faire comprendre, que j'avais changé, et que le passé était parti. Je soupirais en souriant.Et oui, c'est le temps qui passe.. fis-je, avec un léger air nostalgique. Ce serait mentir que de dire que le lycée ne me manquait pas. J'avais tout fait pour m'en tirer avec Miles, j'avais quasiment pas suivi les cours pendant ma seconde, mais les cours de rattrapage avec Nonna m'avaient drôlement aidée à passer en classe supérieure. Je la regardais faire, presque sans bouger. J'avais pris l'habitude de paraître impassible. certainement un des avantages de mon travail contre mon hypersensibilité. Oui, bien sûr, avec grand plaisir ! Même si dans le fond, ça me gênait qu'elle ne me l'offre. Mais ça serait à charge de revanche !
Alors, nous nous étions mises en route jusqu'au dit café pour en boire un. J'avais demandé un cappuccino avec crème fouettée, et je regardais en souriant le café de mon amie. Décidément, nous étions deux gourmandes. Ca a l'air intéressant. T'as pas eu le temps de t'ennuyer, en tout cas disais-je, en l'écoutant, presque en buvant ses paroles. Je hochais la tête. Mais malheureusement, des autres je n'ai aucune nouvelle. Je n'ai recroisé personne, et même sur les réseaux sociaux, ils sont soit inactifs, soit introuvables, ou même, ils ne mettent pas des mises à jour sur leur vie, donc Oui, ou alors j'avais certainement leurs mauvais comptes. Au pire, si ça se trouvait, on allait se retrouver, par hasard, avec Maryloue.. Je hochais une fois de plus les épaules. Dans le fond, ça m'attristait. Je buvais une grande gorgée de mon café bien chaud, et je répondais. Et bien, contre toute attente, je ne suis pas allée super loin dans mes études... Oh, ça, si nos professeurs le savaient, ils en seraient défaits. Eux qui m'imaginaient faire de grandes études, aller dans de grandes écoles, faire quelque chose de grand... mais qui ne me ressemblait tellement pas. J'avais eu de très bonnes notes, toute ma scolarité, malgré mes absences, que je compensais chez moi. Et j'avais un comportement plutôt exemplaire, surtout quand on me savait en couple avec Miles à l'époque, lui qui était un trouble fête. J'ai fait an an d'école de commerce, la petite en face de l'université. J'ai eu un premier diplôme, et j'ai arrêté là. A l'époque, j'allais à Bâton Rouge, pour passer des heures entières avec des chevaux qu'on était allés voir avec ma grand-mère et Alize pendant les vacances. J'avais trouvé ce que je voulais faire. Du coup, j'ai fait deux ans dans une école vétérinaire, un diplôme en deux ans. Et puis, j'ai arrêté. Le Haras des Bleuets m'a engagée pendant un an et demi, avant que le patron ne se décide de prendre sa retraite... Je reprenais une gorgée de café, et profitais pour prendre mon inspiration. Avec mes études, c'était léger, mais j'avais un an d'expérience, et envie d'y arriver. Alors, j'ai tout fait pour le reprendre. Même si pendant deux ans il a été fermé, et même si c'était très dur. J'ai passé les galops, fait toutes les demandes administratives.. Je cumulais petits jobs sur petits jobs pour m'en sortir. Oui, ça n'avait pas été simple, en tout cas, pas au début. Je prenais mon souffle une fois de plus. Puis, finalement, j'ai obtenu la licence pour ouvrir, et depuis, le Haras fonctionne plutôt bien. Je souriais. Pour te répondre, je n'ai pas beaucoup bougé. Je ne suis que très rarement partie de la Nouvelle-Orléans. Enfin, comme d'habitude, quelques fois aller en Californie. Ce qui évoquait des visites chez ma mère, enfin, en prison, pour la voir, et tenter de lui tirer les vers du nez, tenter de la faire être une vraie mère. Autant dire que que ça fonctionnait plutôt mal. Je ne savais pas si elle se souvenait de la zone d'ombre que ça amenait dans ma vie, la Californie. Je passais souvent ça sous silence, mais la bande savait plus ou moins que c'était un secret de polichinelle à ne pas sortir du tiroir. Je haussais les épaules, une fois de plus. En tout cas, ça me fait vraiment super plaisir de te voir ! dis-je, en passant ma main sur son bras.

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△ ☇ met again

with. bianca & maryloue

Bianca était réellement devenue une magnifique jeune femme, très accomplie ! Elle semblait sûre d'elle et épanouie, j'étais vraiment heureuse pour elle ! Regardant quelques années en arrière, je la revois avec Miles... Ils semblaient si heureux ensemble que je me demandais bien ce qui leur était arrivé pour rompre. Elle qui l'avait tant aimé et tant donné pour que la relation fonctionne ! Je lui fis un large sourire... En effet, le temps avait passé, mais les sentiments à son égards m'étaient restés intact ! J'avais toujours cette impression de fraternité entre elle et moi bien que la bande me manquait également... Imaginons un peu nous retrouver, tous, dans ce café à se remémorer les magnifiques souvenirs que nous avions ! C'était incroyable comme le lycée pouvait me manques à ce moment-là. Si je n'avais revu Bianca, ses années seraient sans doute restées dans les méandres de ma mémoire, mais bon sang... Que ça fait du bien ! Je bus une gorgée de mon café bien chaud tout en le tenant entre mes mains. La chaleur de celui-ci parcourait tout mon corps et je devais bien avouer que j'avais quelques frissons, comme à mon habitude ! Je n'étais pas quelqu'un qui avait facilement chaud bien au contraire. Un peu de vent, de la pluie, de l'ombre ou simplement un ciel nuageux suffisait à me donner froid ! Je me demandais bien comment j'allais vivre en hiver. J'allais sans doute rester cloîtrée à l'appartement sous un plaid devant une de mes séries fétiche et un bon chocolat chaud avec des marshmallow ainsi qu'un bon feu de bois comme on les aime.

Ma passion était devenue mon métier et Bianca avait très certainement dû s'en rendre compte ! Je n'avais peut-être pas voyagé, mais j'avais plutôt bien réussi le début de ma carrière et il faut dire que j'en était quelque peu fière ! Inutile d'en parler des heures, Bianca devait très certainement avoir plus de choses à raconter et je n'aimais pas trop être le centre de la conversation même si j'adorais suivre le mouvement... Je buvais chacune de ses paroles sans en perdre un morceau et je fus contente de savoir qu'elle avait trouvé sa voie dans son haras... Elle qui aimant tant les animaux, mais surtout les chevaux ! Je lui fis un large sourire tout en passant ma main dans mes cheveux en comprenant que ses affaires marchaient bien pourtant, j'ai eu un léger pincement au cœur lorsqu'elle parlait de la Californie ! Je savais pertinemment ce qu'elle allait y faire ou en tout cas, j'en avais une petite idée ! Il me semblait que sa mère se trouvait là-bas, mais je ne connaissais en rien les relations qu'elles avaient entretenues après toutes ses années ! Je n'avais pas jugé bon de relever la question sachant que c'était un peu son sujet tabou et puis nous n'étions pas là pour discuter de nos malheurs ! Lorsqu'elle me fit part de sa joie de nos retrouvailles, je lui pris la main et souris !Je pensais souvent à toi et au reste de la bande. Tout comme toi, j'ai fait quelques recherches, mais je n'ai pas trouvé grand chose pourtant cela me ferais réellement plaisir de tous nous réunir à nouveau ! Reformer la bande durant quelques heures nous permettrais de remonter le temps ! L'idée me plaît assez.... Je lui fis un nouveau sourire avant de reboire un coup de mon café... Et sans réfléchir j'ajoutais Par contre... Je sais ce qu'est devenu Miles.... Je ne pensais pas que Bianca allait m'en vouloir et en temps qu'amie, il était de mon devoir de le lui annoncer afin de ne pas avoir de malaise... Et puis cela faisait tellement longtemps ! Je pris une grande inspiration et plongeai mon regard dans le sien Il est revenu à la Nouvelle-Orléans et nous nous sommes croisés. Tout comme avec toi c'était un pur hasard, mais nous avons gardé le contact et nous sommes devenus vraiment très proche.... Je lui fis un léger sourire... Je ne comptais pas lui déballée toute l'histoire maintenant... Step by step ! Mais raconte moi... Comment va Elys ? Je veux tout savoir !!!!. Je commençais à rire légèrement. Les heures passèrent à la vitesse grand V et c'était un réel plaisir de discuter avec une amie retrouvée !
Maryloue

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J'ai toujours entendu dire "profite du lycée, Bianca, ce sont tes plus belles années". Quand j'étais en plein dedans, je me disais que les gens se trompaient, qu'ils ne savaient pas profiter de leur vie. Enfait, je réalisais que c'était moi qui ne savait pas profiter de ma vie. Le lycée, c'est l'âge de l'innocence face aux difficultés de la vie. C'est le moment où tout est possible. Et je l'ai très vite abordé avec beaucoup de nostalgie, cette époque. D'ailleurs, avec Elÿs on en parle souvent, comme deux petites vieilles qui se remémoraient le temps perdu, à jamais sans possibilité de le retrouver. Comme si on avait 85 ans, et une vie de passée. Mais c'est souvent l'impression parfois amer qu'il nous laisse, une fois parti, sans retour possible. Face à certains problèmes d'adultes et face à la nostalgie, la mélancholie, je donnerai parfois tout pour une journée dans la peau de la moi du lycée, avec mes amis, mes emmerdes d'adolescentes, mes profs qui étaient sur mon dos, à me rappeler que je gâchais ma vie à trainer avec les mauvaises personnes, et à réagir comme une petite sotte. Jamais je ne changerais les choses. Mais les apprécier une fois de plus, je serais prette à tout.
Et face à Maryloue, j'avais plus que jamais cette impression de vide. La fin du lycée nous avait séparées, et j'avais l'impression d'avoir perdue quelque chose. Alors, oui, elle ne faisait pas vraiment partie de mon cercle proche dans la bande, elle n'était pas ma meilleure amie, mais qu'est-ce que j'avais pu rire avec elle ! Et j'avais l'impression que ce temps perdu était gaché, comme si j'étais en train d'assister à l'enterrement de la personne que ses années passées pouvaient être.
Et ça me rendait à la fois triste de ce temps perdu, tout en étant heureuse d'enfin la revoir ! C'était particulièrement compliqué à formuler.Tu ne t'imagines même pas combien ça me fait drôle de te croiser. J'ai l'impression d'avoir quinze ans de moins,
tout à coup. tentais-je de rire, en dédramatisant. Après tout, elle était encore en vie, donc c'était jamais trop tard, elle semblait heureuse et en bonne santé. Egale à elle même, à écouter plutôt qu'à parler d'elle, mais ça, c'était quelque chose qu'elle ne semblait pas prête à perdre à l'époque, alors ça ne m'étonnait presque même pas.
Je n'arrivais pas à la lâcher des yeux, même en buvant mon café. J'essayais de me souvenir d'elle au lycée, pour réaliser combien elle avait changer. Et pourtant,hje la voyais toujours pareille, avec les cheveux un peu plus long et juste quelques années de moins. Non, elle n'avait pas pris une seule ride, juste ses traits qui semblaient plus murs, moins enfantins qu'à l'époque. Je l'écoutais me parler de ses recherches. Et qu'elle était en contact avec Miles. C'était à peine si ça me touchait. Je n'avais pas de colère envers lui. Peut-être un brin d'amertume d'être parti une nouvelle fois, sans laisser d'adresse, sans donner de nouvelle, sauf de me laisser seule. C'était dans ses habitudes, il fallait uniquement que je m'y fasse. Et je m'y étais fait. Alors, ma seule réaction, fut quelque chose d'assez simple, court et concis. Oh. Dans le fond, j'étais contente pour elle, si elle avait de ses nouvelles. C'était ça de bien pour elle. Dans le fond, il n'était pas mauvais bougre, et il pouvait être un ami hors du commun. Je l'avais vécu, il n'avait pas toujours été un amant pour moi, même pendant le temps où nous sortions ensemble. D'entendre Maryloue parler de sa relation avec Miles me fit sourire. Elle semblait marcher sur des oeufs vis à vis de moi. Et l'envie de la taquiner me pris. Ah oui, proches... Proches comment ? demandais-je, avec un grand sourire.
Mais Maryloue ne semblait pas trop encline à parler de ça. Elle avait détourné le sujet sur Elÿs. Alors je hochais la tête et entrepris de parler. Ecoute, elle va bien. Parfois, elle vient passer la journée au haras, pour m'aider, mais je sais que c'est pour surveiller que je travaille ! plaisantais-je. J'adorais qu'elle vienne au Haras, on discutait, elle m'aidait pour de vrai, et puis surtout, je la voyais se changer les idées avec les chevaux. C'état pas plus mal, parfois.

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Maryloue ♣ Met again

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