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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Lun 12 Aoû - 22:17
Il posait des questions auxquelles je n’avais pas le droit de répondre, il cherchait à savoir sans accepter d’être délivré et finalement, il m’attira dans ma chambre. Une partie de mon être chercha à faire écho à ce que l’on avait déjà partagé, à ce qui m’avait éveillé, enflammé, mais le reste… Si je replongeais, il se passerait exactement la même chose, je me consumerais en sa présence et je finirais par disparaitre en le repoussant si violemment que le ramener à moi serait bien plus difficile. Je ne devais pas, je devais juste être avec lui, quelque soit les sacrifies que mon corps allait devoir subir. Le sexe c’était secondaire non ? Qu’est-ce qu’il se passait ? J’étais désespérément en train de changer et je n’étais pas certain d’être entièrement prêt pour ça. Il y aurait un retour à la réalité, il y en aurait forcément un, le problème c’était de savoir quand ? À la place je glissais ma main hors de la sienne pour la poser sur son t-shirt que je retirais sans difficultés. En faisant de même pour moi, je finis par nous retirer nos jeans avec facilité, mais surtout dans une danse que nous avions déjà eu à vivre ensemble. Seulement, au moment ou j’aurais du aller plus loin, au moment ou mes mains ou mes lèvres auraient du trouver son corps, je ne fis rien de plus qu’abattre une couverture sur nous, que l’attirer à moi en silence, sa tête reposant sur mon torse, ma main autour de lui. Qu’est ce que je faisais bordel ? Qu’est-ce que je cherchais en faisant ça ?
Aucune idée, réellement aucune idée, mais j’avais besoin de ça, de cette parenthèse dans nos existences, de cette simple pause. Nous n’étions pas doué pour communiquer, pour essayer de créer quelque chose. Il avait bien raison sur ça. Alors je ne cherchais pas à ouvrir le dialogue, je le gardais juste contre moi, laissant sa chaleur m’envahir et prendre le dessus pour créer lentement une nouvelle dépendance. Quoi que n’avait-elle pas déjà prit racine depuis le début ? Si.
L’envie d’être avec l’autre n’était pas déjà suffisante en soit ? Sans doute, c’était une évolution assez importante, surtout détaché du sexe, détaché de ce qui aurait été habituel. En soit, je n’avais jamais été contre passé une nuit avec lui, une nuit à dormir, une nuit à se reposer, mais j’avais été contre l’idée de m’attacher comme maintenant, j’avais été contre l’idée de construire. Quand on voyait le résultat, il n’était pas difficile de se dire que j’avais échoué. Sans doute la faute de l’homme… Quoi que ca serait bien trop facile, si dès le début j’avais été moi-même… Rien de tout ça serait arrivé.
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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Mar 13 Aoû - 1:19
It's just that no one makes me feel this way
Aiden & Will
☾☾ Will ne veut pas parler et ça ne semble pas déranger le soldat. Il ne cherche pas à répondre, va même jusqu’à suivre sagement alors qu’ils sont dans son propre appartement. Il ne répond même pas quand Will lui pose enfin une question à laquelle il accepte d’entendre la réponse. Il n’y a rien que ce silence, dont le poids toujours trop lourd enserre sa poitrine. Il prend une longue et profonde inspiration lorsqu’Aiden s’approche et le laisse les déshabiller tous les deux. Son corps sait ce qui va suivre ou croit le savoir, tout du moins, et se prépare tranquillement. Pourtant, quand ils sont allongés l’un contre l’autre sous les draps, il ne se passe rien non plus. Will reste sans bouger, les yeux ouverts fixés dans le vide, une main hésitante posée sur le ventre du soldat. Il évite son regard, ose à peine respirer. Est-ce qu’ils sont supposés rester là toute la nuit sans rien faire ? Ce n’est pas ce à quoi l’a habitué Aiden et ça le met mal à l’aise, honnêtement. Il ne se sent pas à sa place, cette étreinte sans arrière-pensée n’a pas l’air tout à fait naturelle.
Il laisse passer une bonne minute comme ça, sans trop savoir s’il a seulement le droit de parler. Chaque fois qu’il a essayé, c’est là que tout a basculé… Il a pourtant beaucoup d’idées de sujets de conversation. Parler, il a toujours aimé ça. Il a envie de lui demander s’il a lu les livres qu’il lui a offert, s’il les a aimés, mais ce serait comme de faire le malin, non ? Comme de balancer un petit “j’te l’avais bien dit” satisfait. Ou peut-être qu’il trouverait une autre façon de dire un mot de travers. C’est humain de s’enflammer pour un sujet qui nous passionne et Will part avec de sacrés handicaps. “C’est un peu étrange, non ?” demande-t-il à voix basse, effrayé que le son de sa voix soit réellement le problème. “Toi et moi, dans un lit… Sans qu’il ne se passe rien.” Il va peut-être tout foutre en l’air encore une fois, mais il se dit finalement que l’honnêteté est peut-être la meilleure carte qu’il ait à jouer. Il n’a pas envie de faire semblant d’être quelqu’un d’autre pour cet homme, pour personne et pourtant, il n’arrive pas à s’en empêcher. “Non pas que ce soit une mauvaise chose, c’est juste… Vraiment étrange.” Il y a comme l’ombre d’un rire dans sa voix, mais il n’arrive pas à le lâcher totalement. Il parvient au moins à se détendre un peu, au point que d’autres mots lui viennent naturellement, qu’il ravale avant qu’ils aient le temps de s’échapper. “Irréel.” dit-il plutôt, pensif.
Jusque là, les choses semblent se passer presque bien. Il s’efforce de ne pas renverser la vapeur, mais il a peur que l’angoisse s’entende trop dans sa voix ou dans la façon dont il ose à peine respirer pour ne pas bouger et agacer le soldat de sa simple présence. Tout est tellement négatif, entre eux, dans sa tête. Chaque fois qu’ils sont ensemble, c’est douloureux et pesant. Et pourtant… Pourtant, Aiden reste là à seulement le serrer dans ses bras quand il pourrait avoir tout ce qu’il veut. Pourquoi ? Cette question brûle tellement les lèvres de Will qu’il sait qu’il finira par la poser par accident s’il ne prend pas les devants. Alors il s’offre quelques secondes de réflexion et essaye de nouveau. “Et si on essayait quelque chose de différent ?” propose-t-il, le doute évident dans sa voix. “Comme un jeu.” Un jeu qui a toutes les chances de mal tourner, mais il est évident qu’ils veulent tous les deux quelque chose de plus et Will ne voit pas bien comment c’est possible s’il continue de se haïr à ce point chaque fois qu’il croise le regard du soldat. “J’ai l’impression que depuis le premier soir, on ne fait que se concentrer sur ce qu’on déteste l’un chez l’autre,” continue-t-il sans attendre confirmation d’Aiden, dans l’espoir que ses explications pourront le convaincre avant sa mauvaise foi. “Peut-être qu’on pourrait essayer de trouver trois choses qu’on apprécie chez l’autre, pour changer. Avec une seule qui soit directement liée à l’apparence physique, sinon ce n’est pas drôle.” C’est totalement stupide, n’est-ce pas ? Mais il a tellement besoin de savoir que ce n’est pas seulement parce qu’il accepte de coucher avec le soldat chaque fois qu’il en a envie qu’il est ici en ce moment. Qu’il y a au moins une ou deux autres choses chez lui qui valent le coup aux yeux de cet homme, même s’ils ne se connaissent probablement pas assez pour ça.
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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Mar 13 Aoû - 10:08
J’étais resté là, à fixer le vide devant moi, à attendre qu’un miracle n’arrive, mais rien, du moins au début. Je dus attendre de longues minutes qu’il n’accepte plus le silence pour que mon salut arrive. Étrange ? Il ne s’arrêta pas exactement à ça, il continua jusqu’à décrire ça comme irréel et sans que je ne puisse vraiment lutter, un rire nerveux traversa mes lèvres. Si seulement c’était si simple… Mais il avait raison sur un point, c’était étrange, « Je suis d’accords… », répondis-je donc avec un poids en moins sur la poitrine. C’était étrange, mais pas si désagréable peut-être. Il proposa alors qu’on joue à un jeu pour changer, histoire d’arrêter de croire qu’on se détestait et prouver qu’on pouvait trouver des choses appréciable en chacun. L’idée était peut-être atypique, mais elle avait toutes ses chances de réussir, du moins pour moi, pour l’instant, avec ce qu’il se passait. Peut-être qu’il n’y aurait au final rien de gentil à dire sur l’autre et je finirais par me rendre compte que je ne désirais l’homme uniquement que pour son physique, mais… Je ne voulais pas vraiment y croire, ça me semblait assez compliqué même de ne rien trouver de gentil à dire sur lui d’autant qu’en réalité, c’était d’avantage moi et mon incapacité à sortir des rangs qui posaient problèmes, pas réellement lui. Certes il était agaçant, sans doute trop pour son propre bien, ou pour le mien, mais il était loin d’être réellement dépourvu de défaut et c’était sans doute ça le plus frustrant.
« Ok. » soufflais-je en reposant ma tête sur l’oreiller. Le plafond ne m’apporterait aucune solution, c’était une évidence, mais il me permettrait d’y voir plus clair avec lui. « Tu es peut-être l’homme le plus attirant physiquement que j’ai rencontré depuis une éternité. Pourtant j’en vois passer des gueules d’anges parfaitement faites aux travail, mais il manque quelque chose de réellement profond pour représenter un réel intérêt. », sur ce point, je ne me cachais pas, il le savait, je lui avais déjà plus ou moins dit et puis la facilité qu’il avait a éveiller mon corps devait suffire. « Ton intellect après, tu as du répondant sur beaucoup de sujet, tu as des avis, même si ils divergent des miens, t’es pas simplement une coquille vide et certes ça a souvent le don de m’agacer, mais je suis pas vraiment sûre que ce soit pour les bonnes raisons. Tu es intéressant. », continuais-je même si cette fois je n’avais pas su cacher ce qui nous séparait, j’avais au moins eu l’honnêteté d’avoir que c’était sans doute davantage moi le problème que lui, « Est-ce qu’être Gay est aussi une qualité ? » demandais-je dans un rire plus détendu que son ainé. « En réalité ton amour pour la littérature est réellement quelque chose que j’affectionne, mais si ça revient à m’avoir fait lire du Shakespeare alors que je m’étais promis de ne plus jamais le faire… Je ne lis pas grand chose de moderne, ou du moins d’à la mode car ça vient d’un film ou d’une série, alors entendre quelqu’un me parler d’Hemingway ou de Catch-22… Tu n’imagines pas combien ça fait du bien ! », même si je n’avais pas été aussi expressif que j’aurais pu l’être, pouvoir parler de bouquin avait été un plaisir.
« Après j’ai encore beaucoup de compliment lié au physique à te faire si tu veux. » soufflais-je en étant bien plus détendu que je ne l’aurais cru. À quel moment exactement les choses étaient devenu agréable entre nous ? À quel moment exactement la liste de ses qualités me semblaient plus importantes que ses défauts ? L’instant ne devait pas se briser, pas maintenant.
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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Mar 13 Aoû - 22:05
It's just that no one makes me feel this way
Aiden & Will
☾☾ Les réponses d’Aiden sont loin d’être très étonnantes. À part, peut-être, qu’il apprécie le goût de Will pour la littérature. Puisque les livres sont exactement ce qui les a mené là ce soir, en quelque sorte, c’est étrange qu’il parle de ça. Original ou pas, au moins il parle et il semble se détendre peu à peu. Pas Will. Il voudrait bien, mais chaque fois qu’il essaye d’être lui-même les choses tournent mal. Alors il reste un peu trop tendu, il n’arrive pas à rire quand Aiden le fait, mais il se concentre autant sur les paroles du soldat que sur la façon dont il se permet de réagir lui-même. Et jusque là, tout va bien. Mieux que bien, peut-être. “Ca ira, j’ai un miroir chez moi. Je sais de quoi j’ai l’air.” souffle-t-il, surpris de parvenir si bien à faire semblant d’être amusé. Si ça fonctionne sur lui, ça fonctionnera certainement pour Aiden.
Seulement, tout à coup, ça ne va plus très bien. En grande partie parce que c’est de toute évidence au tour de Will de faire la liste de trois choses qu’il aime chez cet homme et qu’il s’est mis des bâtons dans les roues tout seul en acceptant un seul détail physique. C’est le plus simple, pour le reste… Il n’a pas envie de faire comme Aiden et de ne citer que des évidences, des choses que n’importe qui ayant passé cinq minutes avec lui peut savoir. Il n’a pas envie d’être n’importe qui. Que ce soit dans la vie du soldat ou de manière générale, d’ailleurs. Mais difficile de faire dans l’original quand on ne connaît pas vraiment la personne en face et de toute évidence, Will n’arrive pas à cerner cet homme. “Très bien… Je suppose que c’est mon tour, alors.” souffle-t-il malgré tout. Parce qu’une fois encore, c’est lui qui a imposé les règles du jeu, il ne peut pas y échapper. Il se redresse avant de réaliser vraiment, s'assoit près de l’homme et regarde la chambre autour de lui comme si la bonne réponse pouvait apparaître soudainement sous ses yeux.
“Ok, ça ne va pas avoir l’air très positif sur le coup, mais écoute-moi jusqu’au bout.” lance-t-il après un moment. Une fois encore, la solution la plus simple est peut-être de se contenter de la vérité. Il ne peut pas inventer de raisons idiotes pour lesquelles il se trouve là alors que tout tend à prouver qu’il devrait fuir aussi loin que possible. Il ne peut pas non plus prétendre qu’il a de bonnes raisons, tout ce qu’il y a entre eux n’a aucun sens. “J’aime que tu sois un homme complètement cynique et désabusé. Et j’aime que tu sois insupportablement borné.” admet-il et il arrive enfin à sourire pour de vrai, parce qu’avec ça, il n’y a aucune chance qu’il soit aussi banal que le prochain type qui aura le malheur de passer par ce lit. “Je préfère perdre mon temps avec des gens qui ont peu de répondant et à qui je peux essayer de prouver qu’ils ont tort. Et je dois dire que ça faisait longtemps que je n’avais pas eu envie de vraiment connaître quelqu’un. De savoir ce qui se cache derrière ton air bourru et ton pessimisme maladif. J’aime les gens qui ont des choses à offrir, mais qui ne te les donne pas juste en claquant des doigts.” explique-t-il et ça en dit certainement beaucoup plus sur lui qu’il n’aurait envie d’en laisser passer.
Il se sent de nouveau inquiet quand il s’en rend compte. Il aime être spécial et important, parce qu’il l’a toujours été, sans doute. Malheureusement, le rapport de force dans cette relation est tout l’inverse de ce dont il a l’habitude et il n’est pas très à l’aise avec ça. Pourtant, Aiden le lui a dit plus d’une fois ce soir : c’est lui qu’il veut. Il n’aime juste pas ne pas savoir pourquoi. “J’aime tes yeux aussi,” souffle-t-il avec un peu moins d’entrain, “c’est la première chose que j’ai remarqué sur ta photo de profil sur Grindr.” Il essaye de le soutenir maintenant, ce regard clair qui semble trop souvent voir au travers de son masque et de ses barrières, qui arrive à voir toutes les failles et qui s’en moque. Il n’y arrive pas plus d’une seconde avant de baisser les yeux pour observer ses propres doigts crispés sur ses genoux. “Pourquoi moi ?” demande-t-il sans oser élever ni la voix, ni le regard. “Il y a des tas d'autres mecs beaux et intelligents qui aiment lire, dans cette ville.”
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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Ven 16 Aoû - 0:17
À son tour… Je suppose qu’il n’y avait pas plus inquiétant que de savoir que je serais passé au crible d’ici peu, du moins qu’il dirait peut-être un peu plus franchement ce pourquoi il n’avait de cesse de revenir vers moi alors que de toute évidence le désespoir n’était pas suffisant parfois. Me redressant légèrement contre mon oreiller alors qu’il s’asseyait, je m’attendait au pire, d’autant plus avec cette introduction. Je devais l’écouter même si cela n’avait pas l’air positif. Il aimait que je sois cynique, désabusé, que je sois borné aussi. En fait il n’aimait pas la facilité, il aimait découvrir, apprendre et le fait que je sois visiblement aussi secret sur ma vie était une bonne chose à ses yeux, du moins quand il y réfléchissait, car je doutais que cela soit vraiment le cas sortie de ce contexte un peu étrange et franc. Je ne pensais pas un jour rencontrer quelqu’un qui pourrait trouver quelque chose à dire de positif sur mon manque de forme. Ô bien sur je n’avais pas toujours été si froid, si franc, il y avait bien eu un moment ou j’avais du faire de la politique pour monter en grade, mais rien d’aussi… Non, jamais l’on avait apprécié ce comportement chez moi, il était bien le premier.
Il parla aussi de mes yeux, de ce qui lui avait plus dans mon regard la première fois qu’il m’avait vu. Pourtant c’était rarement aussi facile à apprécier. J’avais les yeux claire, pour beaucoup c’était dérangeant, désagréable de se faire observer par moi. J’avais appris à m’y faire, ça m’avait même plus d’une fois servi à appuyer mon autorité, mais c’était tout. Passé la surprise, il n’y avait plus rien à apprécier. Sans doute devais-je le remercier, mais en réalité, je n’eus pas vraiment le temps d’y penser qu’il demandait à nouveau pourquoi lui. Pourquoi quoi ? Pourquoi il me déstabilisait ? Pourquoi je le laissais faire ? Pourquoi j’étais aussi fragile face à lui ? Pourquoi je le voulais ? Pourquoi j’avais besoin de sa présence ? C’était tellement de question que j’aurais voulu poser avant même de répondre à la sienne, mais il semblait de nouveau particulièrement nerveux, se réduisant aux quelques attributs que j’avais pu lui donner et qui semblaient à présent si… Insuffisant ? Oui, c’était ça. Redressant alors mes genoux, je glissais mes bras autour de ces derniers avant d’un poser ma tête, songeur, « Excuses-moi, je ne voulais pas te réduire à trois évidences… » soufflais-je alors avant de réfléchir à pourquoi. Dire que je préférais me préserver en énonçant des évidences était une vérité, mais elle était surtout une preuve de ma stupidité et cela ne répondrait en rien à la question.
« Tous les jours je vois passer des jeunes patriotes, aveuglé par un besoin maladif d’être un héros, de servir à la nation à défaut de savoir quoi faire et tous les jours je dois m’assurer qu’aucuns d’entre eux pourra réfléchir et se poser les mauvaises questions sur les missions qu’on leurs donnent. Tous les jours je dois trouver des jeunes en bonne santé, avec un bon mentale, mais avec une vision étriqué de la vie se limitant au bien et au mal, au noir et au blanc sans jamais laissé de place aux nuances… », je n’étais pas certains de ce que je faisais, mais ce cheminement était le seul pouvant expliquer quoi que ce soit, « On refuse les autres, ou on le note dans les dossiers pour en faire des réservistes à vie pour éviter qu’un soldat se mette à réfléchir avant d’agir… Dans l’idée c’est d’éviter les comportements à risques, les prises de panique, les chocs post-traumatique et les syndrome du survivant. Moins on pense, moins on se portera responsable de la mort de ses coéquipiers. Dans les faits… C’est différent, quoi que l’on voudrait croire. On ne s’engage pas à l’armée pour sauver son pays, mais uniquement pour le rendre plus fort. » et quand on laissait passer des gars capable de penser, on finissait avec des lieutenants craquant physiquement et refusant de tirer sur un gosse à juste titre sans doute. L’armée… C’était accepter d’être formaté. « Tous les jours je vois les mêmes profils, les mêmes parcours, les mêmes ambitions et tous les jours je noyais cet ennuie dans des verres avec les mêmes mecs, les mêmes profils, les mêmes attentes. Dans les deux cas ce sont des rêveurs aveugles, sans désire, ni volonté propre et toi… Tu étais une irrégularité. », et pas qu’une simple. « Je me suis plongé volontairement dans le coma en revenant d’Afghanistan, j’ai repoussé tous ce qui pourrait m’en faire sortir, sauf toi… Et j’ai voulu croire que c’était juste pour le sexe, juste pour cet état, cette destruction dans laquelle je me retrouve après toi, mais… Tu es une irrégularité. Tu n’es pas formaté, quand bien même ça m’agace, ça me panique, ça m’effraie, je ne peux pas te formater, je ne peux pas te modeler, tu as une volonté, tu as quelque chose qui ne me limite plus à Aiden le militaire… Tu… », j’eus un rire amère, mais pas réellement douloureux avant de reprendre, « L’on ne défiait plus mon autorité depuis longtemps et tu m’as rappelé que j’étais un homme avant tout. Tu n’avais aucun ordre à recevoir de moi, je n’étais pas ton supérieur et tu n’avais pas ce fantasme étrange et pourtant si commun de te faire un militaire. Toi… Tu imaginais combien cela serait romantique de retrouver un compagnon après une longue mission à l’étranger. », je n’aurais jamais été aussi loquace, mais j’étais incapable de l’exprimer autrement.
« Tu es mon irrégularité, cette remise en question sans doute brutale pour un homme comme moi et… Tu me rends vivant d’une façon différente et même si j’aimerais vraiment ne pas être aussi sensible à ça, j’en ai besoin. », il n’était ni de l’alcool, ni du sexe, enfin si dans un sens, mais ces conversation souvent houleuses que nous avions été souvent bien plus efficaces. « Si t’as besoin de plus d’argument, tu ne m’as pas vu au travers du prisme de mon métier, tu aimes sans doute les plus sombres facettes de mon existence. », là ou j’avais été si commun. « C’est viscérale et je me doute que c’est principalement car je ne comprends pas encore tout, mais tu es une irrégularité, une bonne irrégularité, même si le côté rigide de ma personnalité pourrait laisser croire que c’est un problème. » j’avais l’impression de ne plus vraiment voir ce qu’il y avait en face de moi tant j’étais absorbé dans mes pensées. La réponse était définitivement plus compliqué.
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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Ven 23 Aoû - 21:35
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☾☾ Le Aiden qui est là ce soir est différent et déconcertant. Will n’a rien contre les choses qu’il faut décortiquer, bien au contraire, mais les excuses un peu soudaine de l’homme le mettent plus mal à l’aise que nécessaire. Il fait réellement un effort, c’est plus qu’évident désormais, mais Will n’est pas sûr de savoir comment le prendre. Ce n’est pas vraiment ce à quoi le soldat l’a habitué, ça remet en question ce qu’il sait. Et s’il était mal à l’aise avec seulement quelques excuses, c’est la panique totale quand Aiden poursuit, s’explique enfin, pas toujours de manière très claire, mais au moins sincère. Will l’observe du coin de l’oeil, incapable de soutenir son regard, alors que ses doigts s’acharnent nerveusement sur la couverture qui recouvre ses jambes. “C’est… Un sacré discours.” souffle-t-il quand la voix d’Aiden s’éteint, refusant de laisser un nouveau silence gênant s’installer. Quoi qu’il ne soit pas sûr que ce qu’il a dit pour le combler soit vraiment mieux. Il n’essaye pas de se lancer à son tour dans une petite déclaration de ce genre, il n’est même pas sûr d’apprécier que le soldat l’ait fait, mais il n’est pas très sûr de pourquoi ça le dérange tellement. “Est-ce que tu crois qu’un jour, tu voudras bien me parler de l’armée ?” demande-t-il plutôt. Ce n’est pas un sujet beaucoup plus facile à aborder, mais l’espace de quelques secondes, Will se concentre sur autre chose et c’est tout ce qu’il veut.
Jusqu’à ce qu’il réalise, finalement, qu’il vient de laisser entendre qu’il y aura un autre soir comme celui-là entre eux, ou du moins un autre soir qu’ils pourront passer ensemble à parler. Ça n’était pas du tout ce qu’il envisageait en suivant Aiden jusqu’ici, mais une fois encore il est complètement perdu quand il s’agit de cet homme. Il ne sait ni où il va, ni ce qu’il veut et il déteste ça. “Enfin, avant d’en arriver là… J’aimerais surtout savoir comment tu vois les choses, exactement.” Il essaye, tant bien que mal, de conserver un ton neutre, ce qui l’oblige à ne pas parler très fort et se révèle terriblement frustrant. Il n’a pas envie qu’une nouvelle dispute éclate, mais il serait prêt à parier que ça finira par se produire de nouveau. Quelque chose cloche entre eux, c’est évident. “On ne s’entend pas très bien, toi et moi. Et peut-être que là, avec du recul, c’est ce qui nous pousse l’un vers l’autre, mais soyons honnête, ça ne va probablement pas durer très longtemps avant le prochain drame.”
Il n’est pas très optimiste, mais il y a au moins une chose sur laquelle il ne se fait pas d’illusion : même après la prochaine guerre, il reviendra. Et probablement que s’il ne le fait pas, alors ce sera Aiden. Ils sont presque coincés l’un avec l’autre, enchaînés l’un à l’autre. Incapable de se tenir éloignés très longtemps. “Alors qu’est-ce que tu veux faire, maintenant ?” Il n’a pas d’opinion, n’a aucune envie d’être encore celui qui proposera la solution miracle qui tiendra pas plus d’un mois avant de s’écrouler complètement. Et de manière bien plus égoïste, il n’a pas non plus envie de rompre avec Jasper et de le regretter plus tard. Quoi qu’il en dise, Aiden n’est certainement pas le genre d’homme qu’il pourra inviter à Boston et présenter à sa famille. Il tiendra peut-être un jour entier avant que le Sénateur ne trouve une façon de le faire disparaître de la vie de Will définitivement. Ce n’est pas la première fois que le jeune homme est confronté à un choix de ce genre et jusqu’à maintenant, son grand-père ne s’est jamais trompé. Est-ce que ça vaut vraiment la peine de perdre du temps à essayer quand même ?
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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Sam 24 Aoû - 11:36
Lui parler de l’armée ? De cette désillusion constante ? De cette réalité abrupte et de ces regards désespérés face à la cruauté de ce monde ? Je n’étais pas certain qu’il veuille vraiment entendre cette part de l’histoire, pas plus que je n’étais certain qu’il veuille réellement ma version des faits. « Peut-être… », soufflais-je simplement. Ce n’était pas un non, ce n’était pas un oui mais en même temps… Je n’en avais jamais parlé à personne, c’était pour une bonne raison, je n’étais sans doute pas encore prêt, et je n’étais pas vraiment étonné qu’il veuille en savoir plus sur ça. Je ne disais rien de concret à ce sujet, rien qui puisse satisfaire ses interrogations… Comment pouvait-il en être autrement ? Replongeant dans mes pensée, je n’eus pas vraiment le temps de m’y morfondre que sa voix s’élevé de nouveau dans l’espace. Comment je voyais les choses en sachant qu’on ne s’entendait pas et qu’une nouvelle tempête ne serait pas très loin. Mais alors quoi ? Qu’on soit honnête, on était attiré pour une raison que je n’expliquais pas l’un vers l’autre et il n’y avait sans doute qu’un pas avant que cette situation ne se reproduise et un autre pour que lui ou moi ne nous retrouvions devant la porte de l’autre à implorer un peu d’attention. C’était toxique, nous en avions conscience, mais j’ignorais réellement ce qui nous attendrait lui et moi.
Glissant une main dans mon cou, ma première réponses fut un douloureux échec, « Je ne sais pas. », au moins je demeurais honnête et si je voulais continuer à l’être sans doute devrais-je espérer qu’il quitte son mec, qu’il ne soit la que pour moi, mais… J’étais prêt à admettre réellement ma dépendance à lui au point de prendre une place que je n’avais pas brigué depuis des années ? Des décennies ? « J’aimerais simplement laisser les choses venir, ne pas prévoir quelque chose qui est aussi… Instable. » répondis-je alors, « On pourrait simplement continuer à se voir, à se parler, mais je ne suis pas sûr que sortir soit une bonne idée… Je suppose que tu lacheras pas ton gamin pour moi et je ne suis pas certain d’assumer que tu le fasses… », assumer qu’il soit pleinement à moi.
« Je ne peux pas te promettre qu’il n’y aura pas d’autres drames, que je ne pèterais pas un plomb à cause d’une mauvaise journée ou d’une question de trop en étant mal luné… Juste… Même si je ne suis pas le plus à l’aise, ça se passe bien pour le moment. On parle depuis plus de dix minutes et je n’ai toujours pas eu envie d’y mettre fin… », ni même de fuir dans l’alcool, ni dans le sexe, on était simplement là, lui et moi, à attendre qu’un miracle n’arrive. « Est-ce que tu veux qu’on continue comme ça ? Doucement, à notre rythme pour pas exploser en plein vol en voulant en faire trop. » et prendre le risque de vraiment perdre l’autre, quoi que, je reviendrais vers lui quoi qu’il arrive, j’en avais comme la certitude. C’était sinistre pour sûr, mais c’était ma réalité.
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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Lun 26 Aoû - 17:38
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☾☾ Si, quelques secondes, Will essaye de se convaincre qu’il n’a pas d’opinion sur le sujet de leur avenir ensemble, à la façon dont sa mâchoire se crispe à la réponse d’Aiden, il réalise qu’il a eu tort. Le projet du soldat est donc que rien ne change, dans le fond… C’est probablement la meilleure chose à faire, mais Will trouve cela terriblement frustrant. Il a envie de s’énerver de nouveau, même s’il sait que ça n’aidera en rien. À la place, il se mord les joues et se contente de hocher vaguement la tête, juste pour faire savoir à l’homme qu’il l’écoute, même s’il n’a aucune intention de se mouiller en disant quoi que ce soit. Sauf, bien sûr, que le soldat ne peut s’empêcher de lui demander son avis, de l’impliquer dans cette décision. “Il s’appelle Jasper.” souffle Will, masquant très mal son agacement. Ce n’est certes pas le plus important dans toute cette histoire, mais il fait ce qu’il peut pour cacher son vrai problème.
“Mais bref, t’as raison, je n’ai aucune intention de rompre avec lui juste pour une petite histoire sans engagement qui pourrait éventuellement m’exploser en pleine face dans quelques jours.” conclue-t-il, dans une veine tentative de se recentrer sur le coeur du problème. Il inspire un grand coup pour essayer de se calmer un peu. Quelle importance, de toute façon ? Il aura tout, avec cette solution : une couverture parfaite pour que son grand-père le lâche un peu et Aiden quand il en aura envie. C’est parfait, n’est-ce pas ? Il n’a pas à sacrifier quoi que ce soit, aucune raison de s’en faire. “Continuer comme ça sans rien se promettre, ça me va très bien.” Tout ce qu’il doit faire pour que ça fonctionne, c’est s’assurer que Jasper ne l’apprenne jamais. Et puisqu’Aiden ne veut même pas envisager qu’ils sortent pour se voir, quelles sont les chances qu’ils se rencontrent un jour ? “Sauf, bien sûr, si tu comptes me refaire le même coup que ce soir. Si je ne peux pas venir à toi chaque fois que tu en as soudainement envie et que tu ne me mets même pas au courant, ça ne marchera jamais.”
En ce qui concerne le retour au sujet premier, il se trouve finalement terriblement efficace, au point qu’ils sont même de retour à la dispute qui les a amenés ici en premier lieu. Mais si Aiden ne veut rien lui promettre, il est normal que Will couvre un peu ses arrières, non ? S’il peut trouver tout ce qu’il veut ailleurs sans avoir besoin de mener une double vie, il ne va pas s’en priver juste pour épargner l’ego du soldat. “Je ne vais pas pouvoir être avec toi tous les soirs et si tu ne fais pas le premier pas de temps en temps, ce sera tant pis.” Il était prêt à discuter et espérer en venant ici, mais c’est une désillusion de plus quand Aiden se met à parler, comme trop souvent. Qu’importe, cette solution est la meilleure pour tous les deux et si, cette fois, le soldat accepte de suivre les règles du jeu, peut-être que ça peut vraiment suffire…
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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Mar 27 Aoû - 23:45
Entendre son prénom le rendait encore plus réel, encore plus dérangeant, mais je n’étais pas en droit de réclamer quelque chose, du moins c’était bien ce que j’avais fini par comprendre. Je n’étais qu’une petite histoire sans engagement. Une petite histoire… C’était douloureux à entendre, mais pourtant vrai tant je n’avais rien à promettre, tant je ne savais pas de quoi serait fait l’avenir. Je n’étais qu’une petite histoire car cette dernière restait encore effrayante sur bien des aspects. Je devais ravaler mon orgueil, rester à ma place d’autant qu’il n’avait plus l’air aussi détendu, à raison sans doute. Ma proposition n’avait rien de différent de ce que l’on faisait déjà, c’était simplement plus… Officiel, plus encré que l’on se reverrait. Il fut alors question de ce que je devrais faire moi aussi, l’appeler, aller vers lui aussi et ne pas laisser mon arrogance et les blessures de son absence pour un autre prendre le dessus. Au final, ce n’était pas tant qu’il soit capable de tromper n’importe qui par envie qui me gêné le plus, c’était bien qu’il puisse en voir d’autre que moi. Ça revenait peut-être au même, mais il y avait pourtant une différence. Qu’il trompe ce Jasper ne me donnait aucun cas de conscience, ça m’arrangeait même, mais qu’il couche avec ce mec… Là j’aimais moins, mais encore une fois, j’avais sans doute beaucoup à apprendre et de nombreux sacrifices à faire si je voulais réellement le posséder. Le posséder… J’en étais réellement là ? Comment avait-il fait pour autant me retourner l’esprit ? Comment avait-il fait pour se rendre si important ?
Et puis il y eut presque une promesses. Il ne pouvait pas être avec moi tout les soirs, mais il pouvait au moins l’être plusieurs fois par semaine non ? Je me fichais pas mal de devoir l’appeler si cela m’assurait qu’on aurait au moins cette assurance. Sortant alors de mon mutisme, je proposais quelque chose doute trop militaire, ou trop planifié, mais j’avais besoin de m’assurer d’une base, de quelque chose. « On peut peut-être se réserver un jour où quoi qu’il arrive on se voit non ? », un jour à nous qui ne pourrait pas être remplacé quelque soit les événements. Ça me semblait plutôt bien. « Et pour le reste j’appellerais. », cette promesse pourrait sans doute me dépasser, mais elle était le gage de le revoir, c’était aussi celle que peut-être un jour j’aurais au moins une certitude sur tout ça, une vérité à donner. Etais-je si dépendant à lui sans raison ou était-ce vraiment ce qu’un homme comme moi avait toujours redouté ? Dans tous les cas je ne devais pas y penser, m’enfermer et paniquer maintenant serait tous sauf une bonne raison.
« Maintenant si tu permets… » murmurais-je en me redressant. Je me penchais sur lui pour capturer ses lèvres, pour retrouver quelque chose que je connaissais davantage, quelque chose de moins effrayant et pourtant, le simple fait que ce baiser soit encore contrôlé était la preuve vivante que tout avait changer et que rien ne serait jamais aussi simple qu’une simple petite histoire sans engagement. Réussissant pourtant à y perdre mon souffle, je m’éloignais légèrement pour reprendre, « On pourra continuer à en parler après si tu veux, pour le moment j’aimerais juste profiter de toi. », il n’était pas vraiment question de sexe à cet instant, ce qui était ridicule quand on savait l’effet qu’il me faisait, mais c’était de lui, de sa présence et de l’espoir que l’ambiance se détende. J’avais sans doute répondu à côté de bien des choses, mais ce soir, la colère de savoir qu’il pourrait passer plus de temps avec un autre me poussait étrangement à la docilité. Surprenant quand on connaissait ma facilité à recadrer les moins gradé que moi pour les mêmes comportement. « Enfin, tu veux toujours passer la nuit ici ou… Ça n’est pas dans l’engagement que tu voulais ? » demandais-je alors un peu effrayé à l’idée qu’il puisse finalement changer d’avis. J’avais besoin de cette nuit, même si ça voulait dire prendre du recule et peut-être comprendre combien j’avais merdé. J’avais besoin de temps avec lui pour ne pas devenir ce Bougre capable de le repousser alors qu’il n’en supporterait pas l’idée.
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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Mer 4 Sep - 14:08
It's just that no one makes me feel this way
Aiden & Will
☾☾ L’ambiance n’a de cesse d’être bizarre, presque désagréable, mais pas autant que l’idée de disparaître pour de bon de la vie d’Aiden. Will ne comprend pas bien ce qu’ils sont en train de faire, mais il n’aime pas ça. Il apprécie encore moins quand le soldat demande à ce qu’ils choisissent un jour qu’il leur sera réservé. C’est n’importe quoi, non ? Comme s’il y avait quelque chose de réel et de sérieux entre eux, au point qu’il faille le prévoir à l’avance et s’y tenir comme à une obligation. Ce n’est pas ce que veut Will. Une obligation, un engagement. Non, ce n’est pas du tout ce qu’il ressent quand il pose les yeux sur Aiden ou quand il se retrouve brièvement dans ses bras. Ce n’est jamais forcé, jamais formel, c’est tout l’inverse, ce qu’il veut réellement, ce qui lui manque chaque fois que Jasper l’embrasse. La sincérité et la passion. Il ne s’en passera pas deux fois, pas avec cet homme. “On verra ça, j’ai un emploi du temps compliqué.” répond-t-il pourtant, au lieu d’un refus clair et définitif comme il voudrait en opposer.
Il est certain, en tout cas, de ne pas être le seul à trouver ce moment étrange à la limite du supportable. Parce qu’enfin, pour la première fois depuis qu’ils sont dans l’appartement, le soldat se décide à rendre les choses un peu plus physiques entre eux. Presque contre son gré, Will s’offre pleinement au bref baiser que lui offre Aiden, tellement loin de ce qu’il voudrait réellement. Il est déçu et légèrement exaspéré quand l’homme s’éloigne et qu’il montre ce manque d’assurance insoupçonné. Tout à coup, c’est Will qui a le pouvoir et, très étrangement, il déteste ça. Il observe Aiden avec attention, ses sourcils un peu froncés, ses lèvres un peu pincées. Il a presque envie de le secouer, dans l’espoir que ça redonne à l’homme cette espèce d’assurance un peu violente qui le met dans tous ses états d’habitude. “Je ne sais pas si je vais rester toute la nuit,” dit-il à la place, “mais je n’ai pas envie de partir pour le moment.” Passer la nuit ici… L’idée le laisse perplexe. Ils n’ont jamais passé une nuit entière ensemble, pourtant Will l’aurait voulu plusieurs fois. S’endormir et se réveiller aux côtés d’une autre personne, comme ça ne lui est plus arrivé depuis bien longtemps. Quand cette autre personne, c’est Aiden, ça ne lui semble pas très naturel, pas très intelligent non plus. Il sait qu’il en aura envie tout à l’heure. Il sait aussi qu’il le regrettera demain, quand l’homme aura retrouvé ses esprits et le chassera de son lit avec toute la froideur dont il est capable. L’ego de Will n’a pas très envie de subir ça.
Il chasse cette pensée qui n’a pas de raison de l’accabler pour l’instant, en retrouvant les lèvres du soldat. Une main glisse dans sa nuque pour l’attirer contre lui alors qu’il s’allonge sur le matelas. Il y a une forme de langueur presque déplacée dans chacun de ses gestes, jusque dans la façon dont ses lèvres dansent contre celles du soldat. Ça manque de la fièvre habituelle et Will essaye de se convaincre que c’est parce qu’il veut rattraper chaque seconde qu’il n’a pas passée auprès d’Aiden au cours du mois écoulé. Le mensonge lui convient, il se laisse prendre au jeu facilement. Ses doigts glissent lentement dans le dos du soldat, retracent les contours de son corps, s'agrippent à lui pour l’emprisonner. Les battements de son coeur s'accélèrent, pas ses gestes. Tout est tellement étrange et calme. Il retrouve bien l’intensité familière qui lui a manqué tout ce temps, mais c’est différent au point qu’il se demande s’il ne vaudrait pas mieux tout arrêter. Ça ressemble autant à un adieu qu’à des retrouvailles.
Quand il comprend enfin, c’est trop tard pour revenir en arrière. Le calme est toujours là, mais associé au silence, il devient pesant, gênant. C’est le moment de prendre la fuite et en même temps, Will a peur de partir. Alors il fait quelque chose de plus stupide encore et ferme les yeux, fait semblant de s’endormir peut-être. Il ne bouge pas, respire à peine et serre les paupières de toutes ses forces, en tout cas. Si Aiden lui demande de partir, il le fera, mais chaque seconde qu’il peut voler, il veut la passer ici. Il n’a juste pas envie d’admettre qu’il veut rester alors, se taire est plus facile.
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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Mer 4 Sep - 16:17
Un emploi du temps chargé, une incapacité à dire si oui ou non il passerait la nuit ici… Ça allait me rendre fou, mais je fis tous ce qui était possible pour me contrôler. Il ne pouvait pas me donner d’information précise, je ne pouvais pas lui en réclamer. Je… Je ne voulais pas que ce soit comme avant, mais le sentir revenir à moi pour quelque chose d’habituel était rassurant, même si franchement, tout semblait différent. Il n’y avait pas d’urgence, il n’y avait pas de précipitation, il y avait juste une saveur différente qui m’effraya un peu plus. Comment ? Comment j’avais pu laisser cette situation venir ? Et pourquoi, à cet instant, j’espérais sincèrement qu’il puisse s’être endormi ? Qu’il reste, que je reste dans cet état second ou j’avais réellement besoin de lui pour autre chose que son corps. Mon bras autour de sa taille, je le gardais contre moi, comme pour l’empêcher de me quitter, de disparaitre avant que je ne l’ai demandé. Voulu. Je ne devais pas lui demander, je n’avais pas le droit d’exiger. Alors je restais ainsi, bien trop rassuré par cette présence, par cette presque promesse d’une nuit normal, d’un réveil auprès de quelqu’un de différent. Il n’était pas venu ici car il était déchiré, il n’était pas venu ici car il n’en pouvait plus. Quoi que c’était une possibilité, mais il était évident que nous n’étions pas juste ça ? Et quand bien même j’étais déchiré par cette réalité, elle était là.
Je n’aurais su dire quand exactement je m’étais endormi, mais le réveil fut des plus douloureux et les souvenirs difficiles. Je me rappelais bien de Will, de pourquoi il était là, mais certaines parties de cette soirée avaient disparue. Me tirant du lit avec précaution, je sortis de la chambre après avoir attraper de quoi m’habiller, un jogging et un t-shirt pour être exacte. M’avançant dans le salon je réalisais peu à peu ce que j’avais et surtout ce que ça impliquait. Il ne serait jamais à moi et je n’avais pas besoin qu’il le soit non, il n’était qu’un… Qu’un… Putain, même ça j’étais pas capable de le faire. En étant alcoolisé, j’avais fait preuve de plus de lucidité qu’en toute une vie de conscience. Pourtant je savais qu’il ne fallait pas, ce mec était avec quelqu’un, un gosse qui plus est. Ce mec était un romantique qui trouvait l’optique d’attendre un soldat au front intéressant, un mec qui acceptait de tromper la personne avec qui il était… Je… Je ne savais plus, j’avais besoin de faire le point et d’aspirine, de beaucoup d’aspirine même. M’asseyant donc dans le canapé je pris un long moment pour moi, pour boire ce verre censé me faire aller mieux, mais la seule chose que je gagnais était de voir le temps avancer et tourner.
Sortant de ma transe, je rejoignais la cuisine pour faire du café. Si je n’étais pas prêt à assumer cette soirée, je pouvais au moins assumer de ne pas être un Bougre avec lui au moins une fois. Juste pour voir si c’était possible et après… Après j’avancerais, mais je ne voulais pas passer plus de jour sans lui, j’avais réellement besoin de cette addiction, réellement besoin de lui. J’étais stupide.
Poussant finalement la porte de la chambre, je l’observais là, un instant, en train de dormir. Il semblait si… Parfait, détendu, il me rappelait pourquoi cette nuit avait exister. On était vendredi et si je ne savais pas ce qu’il en était pour lui, je devais pour ma part aller travailler. Toquant donc à la porte jusqu’à obtenir une réaction, je lui dis, « C’est le matin, j’ai préparé le café. », mais je n’avais rien de plus. Je mangeais rarement, voir même jamais et la situation était déjà assez étrange et douloureuse pour que j’ajoute des viennoiseries que j’aurais été chercher. « Il y a des serviettes propres dans la salle de bain si jamais tu as besoin d’y aller, je dois même avoir une brosse à dent encore emballé… T’as qu’à fouiller. », l’informais-je en reculant pour disparaitre de l’entrebâillement de la porte. J’aurais peut-être du le réveiller autrement non ? Mais ça aurait été… Étrange. J’étais pas bien sur de vouloir ça. J’avais besoin de plus me concentrer et… J’avais besoin de plus de temps.
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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Lun 9 Sep - 19:00
It's just that no one makes me feel this way
Aiden & Will
☾☾ Le silence s’étire et avec lui, le malaise grandit. Will reste immobile et silencieux, alors que le bras d’Aiden repose sur sa hanche sans qu’il ne dise rien non plus. Ça aussi, c’est nouveau. Will n’est pas sûr de pouvoir appeler ça un câlin, mais c’est sûrement ce qui s’en rapproche le plus entre eux. C’est tout aussi agréable que c’est gênant. C’est à peine si le jeune homme ose respirer, tellement il a peur qu’au moindre geste brusque, le soldat réalise qu’il est là à tenir Will dans ses bras sans aucune raison valable. Alors, il se contente d’attendre, l’oreille à l’affût du moindre petit signe qu’il faut bouger.
Le souffle d’Aiden finit par devenir léger et régulier, mais Will lui, n’arrive pas à s’endormir avant des heures encore. Il aurait même juré ne pas avoir dormi de la nuit, pourtant quand la voix d’Aiden vient le tirer de son sommeil, il est un peu perdu : il ne s’est pas rendu compte qu’il fait jour et que le soldat n’est plus avec lui dans le lit depuis assez longtemps pour avoir eu le temps de préparer du café et de s’habiller. Douloureusement, Will s’extirpe de la chaleur réconfortante du sommeil et se redresse, prenant appui sur ses mains pour regarder vers Aiden. Il ne sait pas trop quoi dire et probablement que le mieux reste encore de ne pas parler du tout, mais il a du mal à s’y résoudre. “Merci.” souffle-t-il, hésitant, avant d’observer l’homme disparaître. Ça le rend malade de le voir s’effacer comme ça, au point qu’il regrette un instant de ne pas avoir été tout simplement jeté dehors comme un moins que rien. Ce serait tellement moins gênant, quelque part. Désespéré, Will lâche un soupir et récupère ses vêtements sur le sol. Il enfile son boxer, mais rien d’autre, et sort dans le couloir pour se mettre à la recherche de la salle de bain. Il passe quelques minutes sous la douche, sans que ça ne suffise à lui redonner l’énergie qui lui manque, et retrouve Aiden dans le salon quand il est sec et rhabillé.
Il déteste ces moments entre eux, où il ne sait pas ce qu’il a le droit de dire ou faire, où tout est tellement difficile parce qu’il a peur d’aller trop loin en agissant comme s’ils étaient ensemble ou de ne pas aller assez loin en faisant comme s’il n’en avait rien à faire de ce type. Il se décide à jouer un petit jeu entre les deux. “Désolé, je n’avais pas prévu de m’endormir, hier soir.” lance-t-il alors qu’il approche très lentement d’Aiden. Il s’arrête à quelques pas devant l’homme et reste planté là sans rien faire. “Je ferais en sorte que ça ne se reproduise pas, si c’est ce que tu veux.” offre-t-il, le ton parfaitement neutre, à croire qu’il parle de météo. Ça lui semble plus sage comme ça, pour l’instant. Il laisse Aiden décider si oui ou non il veut se réveiller avec Will dans son lit une fois de plus. Si tant est qu’il ait une prochaine fois. Le soldat a beau avoir été clair à ce sujet, Will lui, n’est pas encore certain d’en avoir envie. Il préfère ne pas y penser avant que le moment ne se présente. “Tu dois sûrement aller travailler, laisse-moi avaler une tasse de café et je te laisse retourner à ta vie.” En d’autres circonstances, Will aurait l’impression d’avoir parfaitement géré, mais avec cet homme, l’angoisse ne disparaît jamais vraiment. Il les imagine tous les deux, revivre cette scène encore et encore s’ils doivent réellement se revoir et une grimace de douleur lui échappe. Ce n’est pas possible, il n’y survivra pas. “Pendant que je bois mon café, on devrait peut-être décider de ce qu’on fera si on avait le malheur de se réveiller à nouveau dans le même lit. C’est un peu gênant, là. Je n’aime pas beaucoup les journées qui commencent par un gros malaise.”
Il essaye tant bien que mal de conserver un ton calme et léger, pas détaché, juste… Tranquille, comme si tout ça n’était rien, que ça ne servait à rien d’en faire toute une histoire. Ça devrait être le cas, après tout. S’ils envisagent vraiment de continuer tout ça, il faut prévoir toutes les éventualités et pouvoir se parler, non ? “Alors dis-moi, Aiden, à quoi ressemble une matinée idéale avec ton plan cul, hm ?” Il va même jusqu’à sourire en posant cette question. Il faut dire que ça a quelque chose de comique, dans le fond. Ils ont l’air de deux idiots. Will préfère passer pour un imbécile maintenant avec cette conversation bizarre que de passer pour un crétin plus tard s’il se surprend à embrasser Aiden au réveil dans quelques semaines.
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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Lun 16 Sep - 9:39
La tête dans ma tasse, j’essayais sincèrement de démêler le vrai du faux, de découvrir quelle émotion dominait réellement. J’avais besoin de temps, mais cela semblait impossible à avoir quand après ce qui me sembla être à peine quelques minutes, il apparu devant moi, de nouveau habillé pour mon plus grand déplaisir. Il s’excusa alors de s’être endormit, s’approchant avant d’affirmer que cela n’arriverait plus si je le désirais. « Je suis presque sûr de m’être endormi avant toi. » soufflais-je simplement sans vraiment savoir ce que je voulais faire de ça. Je repoussais depuis des années ce genre de réalité et là… Là je ne pouvais pas le faire. Il s’était passé quelque chose que je n’avais pas prévus, je n’avais pas anticipé ça. « Tu peux rester dormir. » assurais-je alors. Je n’avais jamais mis personne dehors, du moins pas quand on était encore dans un lit et même si avec lui tout semblait bien plus compliqué, je n’allais certainement pas commencer. Je ne voulais surtout pas commencer. Il était trop… Trop important, aussi perturbant cela puisse-t-être.
Il proposa alors de me laisser après son café, mais avant ça, il voulait parler de ça, car c’était bel et bien gênant et je n’étais pas non plus certain de vouloir commencer ma journée par ce genre de chose. Je n’aimais pas non plus, je ne voulais pas non plus. Faisant alors un signe de la tête, je l’invitais à me suivre jusqu’au canapé pour en parler plus proprement. Il fallait qu’on parle, il ne fallait pas que je rejette cette réalité, que je ne repousse pas le problème. Il était là, vif, brulant, il ne devait pas être enterré. Prier pour l’orage passe n’arriverait jamais, d’autant qu’au fond de moi, je voulais plus qu’un plan cul avec lui. Qu’est-ce qu’il m’avait fait bordel ? « J’avoue que je ne me suis jamais vraiment posé la question. » avouais-je donc simplement dans un sourire léger avant que le sérieux ne me reprenne. Que faire si d’aventure, l’on se réveillait de nouveau l’un à côté de l’autre. « T’es différent de tous ceux que j’ai pu ramener ici. » soufflais-je simplement, comme un aveux de la complexité de cette situation. Je le voulais, pour moi, pour moi seul, je ne supportais pas qu’il puisse aller voir ailleurs et j’en devenais fou…
« Écoutes, j’ai envie que tu passes des nuits ici, j’ai pas juste envie de m’envoyer en l’air et de passer à autre chose… Et c’est assez perturbant comme envie pour moi, mais elle est réelle. » continuais-je tout simplement. Aussi peu habituel cela soit pour moi, c’était vrai. « Alors je te propose simplement qu’on prenne un café, voir qu’on mange un truc, qu’on discute… Mais qu’on commence bien la journée. J’aime pas vraiment ce que je fais et il ne m’en faut pas beaucoup pour être de mauvaise humeur et ça tu le sais. Du coup… On peut partir du principe que même si je suis pas encore à l’aise avec tout, je le suis avec l’idée de me réveiller avec toi dans mon lit… » juste, c’était cette possessivité, ce qui me poussait à le vouloir plus que tout qui me dérangeait. « On peut peut-être parlé déjà de ce que tu prends vraiment le matin, le café noir c’est peut-être un peu simple, je sais pas si tu prends du sucre, du lait… J’ai une petit idée vu ce que tu as bu la dernière fois, mais peut-être que c’est différent le matin. », j’essayais, je proposais, même si c’était bancale. Je voulais qu’on soit moins des étrangers l’un pour l’autre, histoire qu’il finisse par vouloir ne plus jamais voir un autre… J’étais pathétique.
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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Mar 17 Sep - 15:44
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Aiden & Will
☾☾ Sans son précieux café, Will suit Aiden et s’installe à ses côtés sur le canapé, les jambes repliées sous son corps pour pouvoir faire face au soldat. Le moment a beau être un peu gênant, les premiers mots que lâchent l’homme parviennent à arracher un sourire à Will et le pire, c’est qu’il est sincère. Qui ne serait pas heureux de s’entendre dire qu’il est différent de tous les autres ? C’est ce que Will a toujours été : différent, à part, exceptionnel. C’est ce à quoi il aspire et l’idée de l’être aux yeux de cet homme flatte son ego d’une façon plutôt inattendue. La suite est tout aussi flatteuse, mais le sourire de Will s’efface quand même doucement, remplacé par une tension bien visible dans sa mâchoire. Il a peur et ça le rend complètement dingue. Il a peur de se laisser aller à tomber réellement amoureux de ce crétin, à croire stupidement qu’ils peuvent partager quelque chose de réel, seulement pour tomber de très haut la prochaine fois que le soldat changera d’avis. Il a besoin de quelque chose en plus, d’une assurance, mais il sait qu’il ne l’aura pas aujourd’hui. “On peut discuter.” accorde-t-il seulement, comme si Aiden n’avait rien dit de plus important que ça. Il préfère se concentrer sur les petits détails sans intérêt. “Mais j’ai des choses à faire, moi aussi, alors… Pas des heures.” Il y a un petit quelque chose de venimeux dans sa voix, sous une couche de miel tellement épaisse qu’on ne le perçoit peut-être même pas. Ils n’ont jamais eu que deux sujets de conversation ensemble : Aiden et tout ce qu’il y a de pitoyable chez Will. Peut-être qu’ils devraient à nouveau se pencher là-dessus et trouver ce qui ne va pas chez le jeune homme pour qu’il se retrouve à avoir des sentiments pour un pauvre type qui ne s’intéresse pas du tout à lui, est tout juste prêt à faire quelques concessions pour profiter de son corps.
“Je peux boire du café noir, ça m’est égal, tant que c’est du café. À moins que tu ne sois capable de faire un latte digne du meilleur Starbucks du coin, auquel cas, je préfère ça.” C’est surtout qu’il en a pris l’habitude et que chaque jour qu’il commence sans un café au nom compliqué et à la recette nébuleuse est désormais une mauvaise journée. Aujourd’hui en ce sera une, de toute façon, café noir ou pas. “Et… Je ne mange pas toujours, ça dépend si ma femme de ménage est passée ou non, en fait.” De nouveau, il doit avoir l’air un peu pathétique. Quel homme de trente ans ne se fait même pas son propre petit-déjeuner ? Il ressent le besoin urgent de clarifier cela tout de suite, avant qu’Aiden ne saute sur l’occasion pour le faire se sentir mal. “Je suis capable de me faire à manger tout seul, c’est juste qu’il y a quatre-vingt-dix pourcent de chances que ça se termine en incendie. Et Isabella est une cuisinière incroyable qui aime encore plus me couver que ma propre mère. C’est autant pour elle que pour mes voisins que je la laisse faire, tu vois.” Il n’est pas sûr d’être très crédible, mais il tente un sourire pour dédramatiser tout ça et se laisse retomber contre le canapé. Sa tête lui fait mal, mais c’est moins affreux que ce à quoi il s’attendait hier soir. Il ne pourra donc même pas mettre tout ça sur le compte de l’alcool si ça finit par mal tourner. La vie est vraiment injuste quand elle s’y met.
Il laisse passer quelques secondes miraculeuses au cours desquelles il parvient à se taire, mais ça ne dure jamais très longtemps et cette fois n’est pas différente. Parler est un peu comme une maladie chez lui. “Qu’est-ce qui ne te met pas encore à l’aise ?” demande-t-il, en prenant soin d’éviter le regard d’Aiden. Il n’a pas envie d’avoir mal, mais mieux vaut savoir maintenant, non ? “Désolé, je n’ai pas envie de foutre encore la merde, c’est juste… J’ai besoin d’une frontière bien définie entre ce que je peux faire ou non. S’envoyer en l’air, voir d’autres personnes et dormir dans le même lit, c’est ok, mais qu’est-ce qui ne l’est pas ?” Ca n’a probablement pas l’air très crédible comme ça, mais il n’est vraiment pas habitué à se poser autant de question quand il s’agit de ses relations avec d’autres hommes. C’est peut-être l’un des rares pans de sa vie dans lequel il apprécie de laisser faire les choses tranquillement. Pas avec Aiden. Pas quand il a toujours l’impression de marcher sur la corde raide et que le moindre petit souffle de vent inattendu peut l’envoyer valser au fond du ravin. Le bon côté dans tout ça, c’est peut-être qu’à se montrer trop prévoyant, il réduit les risques de tomber vraiment, non ?
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Sujet: Re: It's just that no one makes me feel this way || Aiden J. - Mer 18 Sep - 16:36
Parler, mais pas des heures, c’était quelque chose de possible, de voir même plus qu’appréciable qui ne risquerait peut-être pas de trop me pousser dans mes derniers retranchements. Il était proche, à côté de moi, son regard plongeant dans le mien à chaque fois que je le croisais. Il m’en dit alors un peu plus sur lui et sur le fait qu’il avait un femme de ménage faisant sans doute plus qu’elle ne devrait pour lui. Il y avait encore un besoin de tout clarifier, de ne pas dire ce qu’on ne voulait pas, mais c’était amusant de le voir réagir ainsi. « Je vais juste dire qu’il n’y a à la fois rien d’étonnant, mais aussi rien de grave. » soufflais-je juste avant qu’il ne me demande ce qu’il me mettait mal à l’aise. Fronçant légèrement les sourcils, il ajouta rapidement qu’il ne voulait pas de conflit, juste une limite dans ce qu’il pouvait faire ou non. Il fit alors une liste qui n’était malheureusement pas si ok que ça, alors je me levais, en silence. J’avais juste glissé une main sur son épaule pour signifier qu’il n’y avait aucun drame, juste un besoin de quelques secondes. Prenant donc un mug je lui servais cette tasse de café qu’il pourrait boire en essayant de ne pas penser à trop de chose, puis je reviens m’asseoir à côté de lui, lui tendant la tasse avant d’avouer, « Je crois que je suis pas aussi ok que ça sur le fait de voir d’autres personnes, mais il suffit que j’arrête d’y penser et ça passera. ». Reprenant ma propre tasse, j’essayais d’avancer après cet aveux de faiblesse, de ma possessivité aussi. Je ne gagnerais rien à le contraindre et encore moins à me mettre la pression.
Je n’étais pas certain de vouloir quoi que ce soit de sérieux avec lui, enfin du moins j’étais pas sûr d’en assumer les conséquences, ce que ça voudrait dire. Alors autant ne pas m’y plonger maintenant. « Laisser des choses ici je pense que c’est peut-être trop m’en demander pour le moment, non pas que je veux aucune trace, mais c’est pas très… », tournant la tête comme pour me délasser les muscles, je repris, « C’est pas encore très clair dans ma tête et si je veux bien essayer de devenir un barista de starbuck pour le petit déjeuner, je saurais pas… Enfin tu vois l’idée ? », je n’étais pas bien à l’aise et je me réfugiais dans mon café très rapidement, quelques secondes, pour me reprendre, « Dans l’idéal aussi, ne pas débarquer au travail de l’autre, ou si on se parle de nos journées éviter de trop parler de ton mec. », j’étais illégitime, complètement, mais qu’importe.
« Après je suppose que tu peux passer quand tu veux, dans l’idéale me prévenir avant pour éviter de tomber sur un mauvais jour, mais fondamentalement rien de ce que tu feras ne pourra me tuer, alors je devrais y arriver. », j’essayais sincèrement de donner cette impression que ça irait, car c’était le cas, dans un sens, il revenait, il ne s’éloignait pas et avec toute la mauvaise volonté du monde, je ne pouvais pas ignorer une chose, j’étais quand même bien à ses côtés, suffisamment pour accepter de changer des habitudes. « J’ai pas été souvent sous mon meilleur jour avec toi. » soufflais-je un léger sourire désolé sur le visage. Même si la discussion n’était pas légère en sois, je me sentais un peu moins étouffé, un peu moins cerné par mes démons. Cette situation était étrange certes, mais elle n’était pas insurmontable et elle me permettait surtout de souffler un peu. « Tu commences à quelle heure ? D’ailleurs je crois que je t’ai même jamais vraiment demandé ce que tu faisais, ou j’étais trop bourré pour m’en souvenir. » commençais-je donc simplement. Se libérer de ses démons me semblait-être une bonne idée.
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It's just that no one makes me feel this way || Aiden J.