Une soirée sur le campus. ★ with Isabella P. Monacci

Soirée étudiante, oui, mais soirée scène ouverte ! Tu as décidé de ne pas te concentrer sur l'aspect soirée dansante. Et pour cause
: toi t'es un musicien, pas un danseur. T'as soigneusement évité de parler à tes copains de ta présence ici. Pas que t'aies honte de la soirée scène ouverte, ils t'ont déjà vu et entendu jouer, et d'ailleurs, tu résistes plutôt bien à la pression. C'est définitivement la pression de risquer de danser, même si tu savais très bien que tu saurais t'échapper en courant.

En entrant dans le petit complexe, on te demande ton prénom, de l'écrire sur un papier et le mettre dans une boite, mais aussi de l'écrire sur un tableur excel dont on te tourne l'écran pour que tu puisses faire ça proprement. Tu sais que tu vas être appelé à un moment de la soirée pour jouer, et tu sais pas quand. T'as trois chansons à toi. Trois pauvres petites chansons, mais c'est toujours mieux que rien, tu le sais très bien. Tu l'as écrit sur le tableur d'ailleurs, histoire que tout soit bien calculé. Tu commandes une boissons, et tu te cales dans un coin, avec ta guitare. T'as remarqué le synthé. On ne t'a pas menti, et déjà, tu sens que tu commences à décompresser. Tu pourras jouer correctement chacune de tes chansons. Tu commences à peine à boire quand finalement ton nom est appelé. Tu prends une grande inspiration, te lèves, et grimpe les escaliers qui te séparent de la scène.

Assis sur le tabouret, tu commence les quelques notes devant le synthé. Généralement, ton public, ce sont surtout des adultes, qui viennent boire un verre, qui écoutent à peine ce que tu chantes. Ici, tu sens les yeux rivés sur toi, en l'attente d'une chanson. Sauf que toi, tes chansons, elles racontent toutes une histoire. Souvent mélangée à la tienne, d'histoire. Et si les gens commencent à écouter, la pression ne fait que monter, encore et encore. Et finalement, au fil des notes, ta voix semble se dénouer. Et t'arrives enfin à chanter. Ta chanson se déroule bien, et même si les gens ne sont pas directement face à toi ni vraiment dans ton champ de vision, vu que tu préfères laisser la musique te porter plutôt que leurs visages et expressions qui peuvent te déconcentrer, tu les sens réceptifs. Et ça te donne confiance en toi.

C'est un véritable vent de liberté qui s'empare de toi, alors que tu enchaînes sur la deuxième chanson, mélangée de passage au synthé et à la guitare, ce qui demande plus de concentration que jamais, que les notes ne s'arrêtent pas subitement, continuées par la timidité de ta voix. Chanter, c'est pas encore ce qui te fait le plus de bien. Mais sans interprête à tes chansons, t'as pas vraiment le choix. Tu finis par la dernière chanson, bien plus mouvementée et rythmée, celle qui crie ton envie de vivre et de profiter de la vie. Et quand tu lèves les yeux, que ce n'est pas la résonance des cordes qui t'assourdit, tu réalises que les gens commencent à bouger sur le son. C'est sûrement le sentiment le plus grisant que t'aies eu l'occasion de goûter. Et t'adore ça. Finalement, t'arrives à la note finale, et tu la conclues d'un rapide Merci. avant de vite redescendre, et d'aller laisser ta guitare dans l'arrière salle.

Personne n'a touché à ton cocktail, les étudiants sont vraiment des gens particuliers. Tu te rassois, et t'attends patiemment que les personnes d'après suivent. La musique t'a donné l'impression d'être transformé, ce soir. Et tu sens que t'es prêt à tout, que rien n'est impossible. Enfin, c'était sans compter qu'ils sont en train de former des binômes pour danser, même si tu comprends difficilement les modalités. La danse, c'est vraiment pas ton truc.

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Une soirée sur le campus. ★ with @Elijah Wheeler

Tu inspectes minutieusement ton reflet dans la glace avant de crier que tu es enfin prête. Tu rejoins tes colocataires à l’entrée de votre appartement et vous sortez en vous complimentant sur la tenue de l’une et de l’autre. Comme à votre habitude chaque semaine, vous vous donniez rendez-vous avec ta bande d’amis au même endroit, à la même heure, pour participer aux soirées ouvertes du campus. Tu adores ces soirées et prends toujours un malin plaisir à t’y rendre. Si tu aimes toujours autant la danse classique étant donné que tu la pratique depuis toute petite, tu ne peux nier aimer changer de registre en dansant sur des musiques plus récentes ou d’actualité de temps en temps. Puis, il fallait bien que tu rendes honneur à tes origines. En y prêtant attention, la fibre de la danse coulait dans tes veines. Tu te rappelles sans difficulté des jours où tu te trémoussais en compagnie de ta mère dans le séjour de la maison familiale jusqu’à épuisement. Ou encore lorsque tu surprenais tes parents en train d’échanger quelques pas par pur plaisir. Ca te rendait triste d’y repenser maintenant que tu sais que tu ne les verras plus jamais danser aussi amoureusement qu’avant. Pas après avoir appris l’infidélité et surtout, la deuxième famille de ton père.

Arrivée devant l’établissement, tu salues familièrement de nombreuses personnes en les prenant dans tes bras ou en leur faisant la bise. Parfois même les deux. Ce sont souvent les habitués qui fréquentent ce genre de soirée, même si tu ne nies pas vouloir voir de nouveaux talents et nouvelles têtes. Tu entres sans grandes difficultés, donnes ton nom et te faufiles parmi les gens pour te poser à une table ou certains de tes amis sont déjà présent et où une première boisson t’attend déjà. Tu la sirotes tranquillement en écoutant les dernières aventures de tes amis lorsque quelque chose d’autre attire ton attention. Une voix, plus précisément. Tes yeux cherchent la voix et il ne te faut pas très longtemps pour croiser ceux du jeune homme qui chantait. Un peu nerveux au départ, tu te rends compte qu’il prend ses aises à mesure que le temps passe, ce qui te permet d’apprécier davantage son morceau. Tu ne te souviens pas l’avoir déjà croisé à l’université, mais le campus est tellement grand que ce n’est pas vraiment étonnant. Tu fais de même avec ces morceaux suivants, fermant les yeux pour profiter de chaque minute qui s’écoule avant de finir par applaudir sincèrement lorsqu’il termine.

Tu te dis qu’il faudra que tu abordes ce jeune homme parce que tu trouves vraiment qu’il a du talent, mais encore fallait-il que tu tombes sur lui. Il y avait beaucoup de monde ce soir et tu n’as pas pensé à aller le voir une fois descendu de scène. Mais on ne te laisse pas vraiment de temps d’y réfléchir longtemps puisque vint le moment de la partie dansante, ta préférée indéniablement. Tu as envie de te déchaîner et de profiter de la soirée comme tu le fais à chaque fois. Tu espères d’ailleurs que tu auras un partenaire qui sait danser un minimum ou du moins, quelqu’un qui ne t’écrasera pas les pieds toutes les deux minutes comme tu as pu en faire l’expérience auparavant. C’est avec enthousiasme que tu te lèves et attends un partenaire. Ce soir, c’est Jenna qui s’occupe de faire les binômes. Tu adores cette idée de ne pas avoir à choisir, ça permet de faire participer tout le monde et d’avoir des partenaires différents à chaque fois. Tu adores les nouvelles expériences alors autant dire que ce système te convient à merveille, même si tu n’as pas toujours de bons partenaires. Tu t’en fiches, après tout, tu es là pour t’amuser, pas pour gagner un concours. Tu croises le regard de Jenna qui te sourit et te prend par le bras pour te tirer tunesaisoù. Tu n’as pas vraiment le temps de comprendre qu’elle te pousse dans les bras d’une personne qu’elle a presque forcé à se lever. Te retrouvant la tête collée au torse du jeune homme, tu relèves la tête et découvres qu’il s’agit de celui à qui tu voulais parler plus tôt. “Pitié, ne m’écrase pas les pieds, je porte des talons pour l’occasion”. Un sourire aux lèvres, tu l’emmènes sur ce qui est devenu à présent la piste de danse, tu n’es pas du genre timide avec les inconnus, surtout que tu as l’habitude de ces soirées. Une musique endiablée est jouée, exactement ce que tu souhaites pour bien débuter. “Moi c’est Bella”. Savait-il danser ? Tu n’en as pas la moindre idée, mais ce n’est qu’un détail. Dans le pire des cas, il n’avait qu’à suivre tes mouvements et tu allais faire en sorte de l’accompagner et l’aider pour qu’il passe également un bon moment.

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Une soirée sur le campus. ★ with @Isabella P. Monaci

Si au départ, t'étais pas à l'aise avec l'idée d'une scène ouverte sans avoir trouvé la voix d'un chanteur, ou d'une chanteuse surtout pour ta chanson, qui avait besoin d'une voix féminine pour être mieux exprimé, t'avais réussi à contenter le perfectionniste en toi. T'étais là, et t'étais content, revigoré par l'adrénaline que t'avait donné cette expérience. Oui, ça t'avais aussi un peu donné soif, ce qui expliquait que tu te vengeais sur les cocktails et que tu te cachais un peu derrière cette raison pour ne pas vouloir danser. Mais on t'a pas vraiment laissé le choix. T'avais un papier qui portait ton prénom dans une urne, et c'était comme ça, tu pouvais plus rien y changer depuis le moment où t'étais entré dans ce bar.. Si tu voulais pas danser, tu n'avais qu'à ne pas venir. L'attrait de la scène ouverte avait eu raison de ta crainte de danser. Jusqu'ici, t'avais sauvé ton honneur et la vue des gens en ne dansant (et glissant) que dans ta salle de bain, quand tu te brossais les dents devant ta glace, ou quand tu prenais la douche. Une expérience dangereuse, mais t'estimais que ça valait le coup.

T'avais rapidement compté. Il y avait plus de gars que de meufs. Tant mieux, avec un peu de chance, tu ne passerais pas. C'était pas comme si t'en avais pas de la chance ! Jusqu'ici, beaucoup de choses te souriaient, notamment depuis que tu vivais sur le campus. Alors, en croisant un peu les doigts, ça devait passer. Enfin, presque. T'étais en train de recommander un cocktail quand t'as entendu ton prénom retentir dans le micro qui résonne dans la salle. A points fermés, les yeux fermés si forts que ça faisait mal, t'espérait que ce soit un autre Elijah qui soit présent ce soit. *Un autre Elijah, s'il vous plait..* Mais non, personne ne se présentait. Tu laissais quelques secondes passer avant qu'on ne répète à nouveau ton prénom. Tu fis mine de finir ton cocktail, avant de revenir.Oui, oui, c'est moi ! je suis là. Voilà, t'as plus le choix. La fille qui tirait au sort était venue de chercher pour s'assurer que tu ne fuies pas. C'était assez courant, mais elle ne devait pas le savoir. Elle avait bien fait, avant que tu ne prennes tes jambes à ton cou. Tu devais affronter ton avenir, et ne pas marcher sur les pieds de ta partenaire que tu venais de rejoindre, c'était sa volonté.

Je sais quand même danser un peu. marmonnais tu, même si tu comprenais dans un sens ce qu'elle voulait dire. Après tout, c'était la première fois que tu dansais avec cette inconnue. La première fois que t'allais danser en public, aussi. C'était quand même un peu de pression.. Alors que tu réalisais que "Bella" était son prénom, t'avais un sourire, avant de lui prendre la main alors que la musique commençait, te laissant porter par celle-ci. Et moi c'est Elijah, ajoutais-tu avec un sourire, alors qu'elle suivait à la perfection les mêmes mouvements que toi, puis toi les siens, sur cette musique pour l'instant un peu lente mais pas langoureuse, qui permettait, timidement, que vous fassiez connaissance.

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