Avoir une adolescente, c'est la seule chose nécessaire à l'équation suivante : Toujours s'inquiéter, s'efforcer d'être cool mais avoir la vie terriblement compliquée par ce côté cool et inquiet à la fois. Pire encore, c'est plus difficile quand l'enfant s'appelle Mavis et que sa mère l'a faite grandir comme son égale, cette amie, cette alliée sans failles. Parfois, Ymani regrette son geste, l'éducation donnée à sa fille. Oh bien sûr, elle adore Mavis. Elle ne la changerait pour rien au monde. Mais Ymani semble parfois oublier qu'elle aussi, elle a été une adolescente. Certes, pas comme les autres, poussée par ses répétitions, ses compétitions de danse, par ses représentations et, ensuite, par la grossesse inattendue qui avait bousculé le restant de ses jours. Rien qu'elle ne regrette, mais elle oublie qu'avant ça, elle aimait outrepasser les règles, faire la fête, défier ses parents.

Et c'est aussi gérer les réactions que l'on ne comprend pas. Comme ce matin-là lorsqu'Ymani entend la porte de la maison s'ouvrir et se fermer un peu plus fort que lorsque Xander va chercher le journal. Lorsqu'elle entend la porte de la chambre de cette adorable et douce adolescente qui se ferme avec lourdeur et force. Pas toujours si douce et adorable, surtout de bon matin alors qu'elle s'efforce d'ouvrir les deux yeux pour se demander ce qui peut pousser Mavis à démontrer un tel débordement de sentiments. Parce qu'elle n'est pas comme ça, d'ordinaire, sa fille adorée. Enfin, pas souvent, du moins.

Avec un peu de difficulté, Ymani se lève de son lit, enfile une veste par dessus son t-shirt et son short, et s'efforce de dompter ses cheveux, aussi mal réveillés qu'elle. Une tâche encore plus ardue que de trouver la porte de la chambre de Mavis, les yeux à demi-clos, essayant de ne pas trébucher sur la première paire de chaussure non rangée qui la ferait se mettre dans une colère monstrueuse. Ymani tape légèrement à la porte pour prévenir de son entrée et pousse celle-ci pour passer sa porte au travers.

- Mavis, chérie, tout va bien ? Qu'y a-t-il ? Et Mavis laisse couler ses larmes, signal qu'Ymani peut entrer. Elle la rejoint sur son lit, s'asseyant en tailleurs à côté d'elle, et passant ses bras autour d'elle. C'était une grosse dispute ? Vous vous êtes disputés à quel propos, ma puce ? Elle la regarde un instant, puis elle tente de sécher les larmes de son petit bébé avec sa main... bien que celles-ci coulent à flot.

A la porte de la chambre de Mavis, Ymani a ouvert un brin d'espace en attendant le feu vert de sa fille. Elle ne veut pas envahir son intimité mais elle a tout de même envie de courir la prendre dans ses bras quand elle voit ses larmes couler chaudement sur ses joues. Et là elle sait qu'elle peut venir jusqu'à elle. Sinon Mavis se serait retournée ou lui aurait hurlé de déguerpir. Ce qu'elle aurait fait si elle le lui avait demandé, même sans une once de sympathie. Elle fronce les sourcils.

- Te détester ? Mais enfin ma chérie, il faudrait vraiment être stupide pour te détester pour une porte claquée... elle caresse les cheveux de sa fille et y dépose un bisou pour la réconforter. Peu importe ce que vous vous êtes dits ou le sujet de votre dispute, il est sans doute aussi mal que toi. Elle pense à sa dernière dispute avec Xander. Oui, elle espère que le copain de sa fille éprouve des sentiments aussi frustrant que Mavis. Sinon elle ira lui casser les deux jambes pour l'avoir faite pleurer. Ymani adresse un doux sourire à son petit bébé.

- Tu n'es pas prête, tu le lui as dit ? Quand elle entend Mavis parler elle repense à ce qu'elle aurait fait à son âge... Mais à l'âge de Mavis, Ymani était déjà maman d'un petit bout de deux ans. Et si elle peut lui éviter de faire la même erreur qu'elle en se précipitant dans une relation. Même si elle ne regrette rien, elle veut le meilleur pour sa fille.

- Tu peux très bien ramener quelques t-shirt et... elle tourne les yeux vers les quelques peluches de Mavis. Et Monsieur Nounours. Tu ne pouvais pas dormir sans lui quand tu étais petite. Ça le rassurera peut-être ? Même si ce que tu apportes n'y reste pas forcément... Mais il ne peut pas te forcer si tu n'en as pas l'envie ou si tu n'es pas prête, ma puce...

Première dispute

C ets en pleurant que j étais rentrée de chez mon copain tôt ce matin, je m étais bien vite enfermée dans ma chambre pour continuer cette fameuse crise de larme. Alors non en effet je n avais pas été délicate, je n'avais pas voulu réveiller tout le monde mais ma capacité de réflexion était un peu abîmé je suppose. Je suis cependant assez heureuse de voir la tête de ma mère passer la porte, je crois que j'ai vraiment envie de me caler dans ses bras à cet instant. Je lui explique rapidement que je suis partie en claquant la porte de mon copain

- oui mais la porte claquée c est la fin de la dispute, j y ai coupé court, c'était même pas mâture mais j en ai marre de cette conversation... Je lui ai dit qu il avais l esprit fermer et que je ne voulais pas qu'il me force la main mais il l à mal pris...

je venais me caler un peu plus dans ses bras, j ai beau être grande c'est dans les bras de ma mère que j aime être dans les moments frustrant de ma vie. Je répond doucement à son sourire

- oui mais ça lui donne l'impression que je ne l aime pas autant que lui m'aime, d après ses mots. J ai essayer de lui dire, je suis à l université, j ai 20 ans, j ai pas envie de m engager maintenant je veux finir tranquillement ce que j'ai commencer et ensuite entamer autre chose, 'est vraiment
si mal que ça de vouloir structurer sa vie ?

je souris doucement quand elle me propose de ramener quelques tee shirts et, monsieur nounous, j avoue avoir eu un léger rire à sa proposition, c'était la peluche que j avais depuis que j étais petite, je ne dormais plus vraiment avec mais elle n avais jamais quitter mon lit

- j ai peur qu il finisse par partir car il croira que je ne 'aime pas alors que c est totalement faux, j ai déjà une ou deux affaires, j ai même une brosse à dent maman.. Je ne sais pas  si j ai peur ou si je suis juste pas prête

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