Elle était dans la poussette et moi bah je poussais. J'en avais tellement marre, des heures à marcher dans les allées de cet aquarium de merde, j'avais juste envie d'aller me bourrer la gueule. Mais non je devais ... " Papa ? " m'interpella alors une voix toute douce et familière, ma fille. Ah oui voilà pour quoi je faisais tout ça, MA FILLE. " Oui ma puce ? " demandais-je en soupirant. " On peut aller voir les requins ? " elle sortit de la poussette et planta son corps haut comme trois pommes devant moi, les mains sur les hanches. " Et puis c'est pas toi qui décide ! "  Son regard avait la pétillance de celui de sa mère lorsqu'elle voulait vraiment quelque chose, " Nan mais didonc c'est quoi ce ton ? " la rabrouais-je dans un sourire désabusé, nan mais j'hallucine. " Désolé papa, mais je veux y aller, vraiment beaucoup. " elle immergea son regard de chien battu dans le mien, comment refuser ? Mmh ... J'arquais alors un sourcil malicieux. " Tu sais que ... c'est vilain un requin ? ça de longue dents trèèèès pointues, tu le sais hein ? " demandais-je faussement surpris, une lueur de " menace " imprégna mon regard. " Ils vont s'approcher, s'approcher  et ... " je liais le geste à la parole, elle se mit à éclater de rire et à partir en courant tendis que je la coursais. Je l'attrappais tendis qu'elle riait aux éclats. " Et ils vont te manger toute crue MMMH LE BON PETIT POISSON QUE VOILÀ MIAM MIAM MIAM ! " ma fille était prise d'une gros fou rire, moi-même mon regard était rieur. Les gens nous regardaient avec une lueur amusé et je la perchais alors sur mes épaules. " Bon allez on va les voir tes requins. " cédais-je, elle cria de joie tendis que j'attrappais la poussette et la fit rouler jusqu'à ce qu'on se trouve devant cette vitre immense. De magnifiques requins blanc nageant à l'intérieur, ils étaient éffrayant. Kim se mit à trembler. Je la descendis de mes épaules. " J'ai peur. " répétait-elle, elle morvait de partout, ses yeux étaient tout bouffis. " bouge pas de là. Je vais te chercher un mouchoir. " Je repérais une jeune femme qui ne semblait pas être une voleuse d'enfant. " Excusez moi vous pouvez me la surveiller deux minutes ? " lui demandais-je en la considérant dans les yeux. Je m'en allais aux toilettes les plus proches et revins armé de PQ pour lui essuyer le nez.

Alors qu'en bon père j'avais laissé ma fille sous la surveillance d'une jeune femme et non pas toute seule face au reste du monde, la jeune inconnue se mit à me juger. Je le sentais dans son aura, dans chacune de ses expressions et dans son regard sombre. Un sourire presque mesquin m'échappa. Comme si elle était presque véxé, elle croisa ses bras, attitude qui se prête à la non-communication, tous les sociologue vous le diront. Dans un rire elle me demanda si j'avais des capacités pour reconnaître les psychopathes, je lâchais un rire bref sans la quitter des yeux. " Oui, je cerne rapidement les gens. " énonçais-je doucement sans la quitter de mon regard scrutateur. Sans vraiment y faire attention, je fis un pas vers elle, réduisant la distance entre nous. Impressionné hein ? Pouvait-elle y lire avec ironie au fond de mes yeux, je croisais les bras, mon t-shirt moulant alors davantage mon torse musclé sans même m'en appercevoir. Elle m'indiqua que c'était des jeunes qu'il fallait se méfier, de nouveau se rire bref m'échappa. " Tu préférerais laisser ton enfant à Manuel le camioneur de 47 ans ou à Jill la jeunette de 18 ans ? " c'était une question rhétorique, je n'attendais aucune réponse. Avec élégance et charme, je lui fis un clin d'oeil moqueur. Elle m'informa alors qu'elle avait 22 ans, je ne pu empêcher une lueur de surprise surgir dans mes prunelles. Je la regardais alors d'un autre oeil, de haut en bas comme elle l'avait avec moi peu de temps auparavant.  Elle était plutôt bien foutu, je ne voyais pas ses fesses, mais elle avait en tout cas une très jolie poitrine. Je fis une moue appréciatrice sans la quitter de mon regard amusé. En général, les femmes réagissaient étrangement lorsque j'agissais de cette manière. Perdu dans mes pensées, j'en oubliais presque ma fille, Kim se mit d'ailleurs derrière la jambe de la jeune femme pour me provoquer. Elle était comme sa mère cette petite. La jeune femme m'affirma alors qu'elle n'avait pas mon âge ce qui me fit légèrement grimacer, ça va j'ai 25 ans, faut pas pousser. Néanmoins je ne rélevais suite à la fin de sa phrase. Le fait que je n'arrive pas à me faire respecter. " On pari ? " demandais-je à la jeune inconnue avec un léger sourire, je savais tout de même mater ma fille. " Le secret, c'est l'argument. " soufflais-je alors mystérieusement avec ce sourire si caractéristique aux lèvres. " Kim, tu veux que papa t'achêtes une glace ? " questionnais-je en plongeant mon regard amusé dans celui du petit monstre. Elle se mit à crier de joie avant de sauter partout même sur les gens, " oh le bordel. " murmurais-je pour moi-même en me relevant les yeux écarquillés.  " Je vais avoir une glace ! " répétait-elle avant de me sauter dessus et de me faire un gros bisous sur la joue. Les yeux dans ce de la jolie brunette, j'écartais les mains, j'avais même pas besoin de tenir ma fille vu comme ses bras ensérrait mon cou. " Je ne sais pas me faire respecter c'est ça ? " demandais-je en prenant un malin plaisir à lui sourire, mon regard toujours dans le sien. " Elle peut venir avec nous Caterina ? " demanda alors ma fille, je fronçais les sourcils, c'était qui ça ? Encore un ami imaginaire ? Je riais à cette pensée. " Et elle où Caterina ? " questionnais-je, ma fille pointa alors la jeune femme du doigt, je fis les gros yeux. Mais qu'est-ce qu'elle avait avec cette jeune femme, ma fille ne portait jamais autant d'întérêt aux inconnus d'habitude. " Je suis désolé, ma fille est vraiment impoli, tu dois avoir mieux à faire. " alors que je comptais partir sur ses derniers mots ma fille fit le caprice du siècle. Elle sauta sur la jeune femme, et plongea son regard larmoyant dans le sien. " S'il te plait, tu peux venir. " renifla-t-elle, on dirait je suis un monstre et qu'elle peut pas rester avec seule avec moi. J'attendais patiemment que je la jeune femme la remballe.