Pff... je trouvais cela désespérant de rien voir dans le frigo autre qu'un yaourt périmé de plus d'un mois et une carafe d'eau surement croupi vu la couleur un peu trouble... là il y avait pas à dire, le moment était venu pour faire le plein, si on ne voulait pas mourir de faim ou s'attraper une intoxication alimentaire avec ce yaourt. Sans oublier de souffler fortement pour exprimer mon mécontentement que personne n'entendrait bien sûr, mais cela faisait tout de même du bien de le faire, juste par principe, j’employai les deux objets pour les jeter et les vider. Dans le frigo c'était le Désert de Gobi, le vide total… bon après une ou deux minutes de contemplation à tâter le pour et le contre afin de me décider si oui ou non je le nettoyais… c’était la bonne occasion donc malgré ma flemmardise, j’attrapai de quoi tout nettoyer : javel, éponge, eau et sceau. Une fois parée de mes ustensiles pour ce ménage improvisé, mes gants sur les mains, mes cheveux transformé en un chignon déstructurés, je me mis au travail. Travail qui me dura au moins une bonne demi-heure. Voilà une bonne chose de faites, mais cela ne réglait pas le problème de l’absence totale de nourriture. Il fallait aller au supermarché dorénavant, et avant ça, il fallait que je me change, car en pyjama je n’étais pas bien sûr du succès que j’allais rencontrer… surement pas grand-chose ceci dit !

Une bonne douche pour me décrasser et me rafraichir avec cette chaude nuit, je me sentais fin prête à réellement me préparer, en m’habillant d’un ancien jean découpé en short et d’un t-shirt trop petit en taille que j’avais recyclé en un crop-top, que de la récup, mais j’étais suffisamment fière du résultat, cela ne donnait pas trop l’impression de seconde main ! M’attachant les cheveux en un chignon bien haut dans un style patineuse que j’agrémentais par un bandana pour couper ce côté si stricte que cette coupe me donnait. Sans prendre le temps de me maquillais, je quittais l’appartement familiale pour aller dans celui d’en-face et demander les clés de la voiture. « Heeey Marissa je t’emprunte la voiture, j’vais faire les courses, je fais les tiennes au passage si tu veux ! » La réponse fut positive et pour cette phrase j’eu le droit en prime des clés, à une liste de course et une enveloppe avec quoi financer ces envies.

C’était bon maintenant j’avais la voiture, je pouvais aller au supermarché. Roulant à vitesse modéré, je mis environ vingt minutes pour débarquer sur le parking du magasin. Et pour encore allonger le temps entre moi en train de manger un truc bien gras, bien sucré, enfaite un truc mauvais pour la santé mais tellement bon gustativement… au mon rêve du moment. Mais tout se mettait en travers mon chemin en ne trouvant aucune place de libre, est-ce un signe du destin pour me dire de me calmer niveau nourriture ? Peut-être bien, mais ça ne m’empêchera pas de le manger à la finale !  Comme si c’était  le Graal j’accueillis l’emplacement qui venait de se libérer, enfin ! En me garant, je m’aperçus que je venais de prendre de cours une autre personne à la recherche. Sincèrement désolé et partageant sa « peine », je lui fis un signe que j’espérais qu’il interpréterait comme une excuse, le tout en me mordant la lèvre comme je ne pouvais jamais m’empêcher de faire quand j’étais gênée.  Puis aussi rapidement que lorsque j’avais pris cette place, je me dirigeai vers l’entrepôt de cadis pour en prendre un, et c’était parti le magasin était à moi ! Voguant dans les rayons au hasard, prenant tout ce qui me paraissait bon et tellement attirant, mon cadi était rempli de cochonneries et de fruits, une leçon à tirer de cette expérience : faire les courses le ventre vide revient à dépenser le double qu’à l’initial. Donc une mauvaise idée en soit ! Mais d’une certaine manière je trouve cela donne tellement de satisfaction de pouvoir prendre ce que l’on veut, même si ces des désirs puériles. Un plaisir simple dirons-nous.