Si des personnes sont supposées être ensemble, elles trouveront un moyen de l'être

Mickaela & Oliver

I hear your voice in my sleep at night Hard to resist temptation 'Cause something strange has come over me And now I can’t get over you No, I just can’t get over you.
I was there for you In your darkest times. But I wonder where were you? When I was at my worst down on my knees and you said you had my back ✻✻✻  La nuit passée avait été assez difficile pour Oliver. il était allé en soirée avec ses copains de fac et, le week end approchant furieusement, il n'avait pas même pris la peine de rentrer à la demeure familiale, restant dans la chambre universitaire qu'on lui avait attribuée, à côté du campus.
le soleil filtrait déjà joyeusement à travers les volets de sa chambre. pourtant, s'il était déjà réveillé, il était bien décidé à ne pas ouvrir les yeux. avec la gueule de bois qu'il était sur le point de se payer, il n'était pas question qu'il favorise la migraine qui le menaçait déjà. à cet instant précis, il regrettait amèrement de n'avoir pas suivi l'idée de ses soeurs: mettre des rideaux à ses fenêtres, même s'il s'agissait juste d'une chambre où, dans quelques années, il n'habiterait plus, d'autant qu'il ne s'agissait que d'un logement scolaire, à proprement parler.
après quelques longues minutes de réflexion, il s'était décidé à ouvrir les yeux et se lever, allant immédiatement chercher un doliprane qu'il regarda attentivement se dissoudre dans l'eau, l'air perdu. il s'apprêtait à avaler d'une traite son verre d'eau quand il fut coupé dans son élan par quelqu'un qui frappait à sa porte. surpris, il regarda l'heure. neuf heures bien passées. d'accord, certains étaient déjà en cours, il ne devait pas faire son difficile parce qu'il avait passé une sale nuit. il posa son verre sur le plan de travail de la petite cuisine qui allait avec la chambre et, sans grande conviction. c'est pourquoi? demanda-t-il, avant qu'on lui réponde que c'était sa nouvelle voisine.
sans vraiment s'attendre à la personne à qui il s'apprêtait à voir, il ouvrit, réprimant un soupir. il aurait juste voulu se blottir au fin fond de son lit sans qu'on ne vienne le déranger. pourtant, toutes ces pensées s'échappèrent quand son cerveau réagit à ce que voyait ses yeux. qu'il ouvrit bien grands sous l'effet de la surprise. il n'avait plus de mot, comme s'ils étaient tous bloqués dans sa gorge, attendant probablement que ce soit elle qui réagisse la première.

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CODES © LITTLE WOLF.

Si des personnes sont supposées être ensemble, elles trouveront un moyen de l'être

Mickaela & Oliver

I hear your voice in my sleep at night Hard to resist temptation 'Cause something strange has come over me And now I can’t get over you No, I just can’t get over you.
I was there for you In your darkest times. But I wonder where were you? When I was at my worst down on my knees and you said you had my back ✻✻✻ alors que j'étais en train d'aller ouvrir, j'entendais mon doliprane se dissoudre dans mon verre. ce que j'ignorais c'est que j'allais amèrement regretter de ne pas être resté à écouter le doux bruit que le médicament provoquait, au contact de l'eau, jusqu'au bout. j'avais dû m'arrêter en plein milieu, alors que j'avais véritablement besoin de ce qui pourrait, d'une façon ou d'une autre, soulager la migraine qui se profilait déjà.
à peine la porte était-elle ouverte que j'avais voulu la fermer. seulement, mon savoir vivre agissait sur ma conscience plus que de raison, et de fait, plus que je ne l'aurais souhaité.
elle était aussi belle que dans mes souvenirs, bien qu'ils soient particulièrement amères vu que notre relation s'était simplement arrêtée parce que la distance qu'elle avait souhaité mettre entre nous deux n'était pas supportable. je tentai de lui donner une réponse nonchalante. ouais, je vis là, ouais... défi peu réussi. mais je n'avais pas grand chose à dire. j'aurais pu lui reprocher absolument tout. mais je gardais mon amertume pour moi, préférant ne pas trop pousser non plus. j'étais celui qui était resté à la Nouvelle Orléans, c'était plutôt à moi de m'étonner de la voir ici, apparemment. elle me tendit l'assiette de muffins qui avait laissé des traces rosées sur ses mains, signe qu'elle l'avait serrée très fort, mais je fis semblant de n'avoir rien remarqué, et je la pris, histoire de lui libérer les mains. merci. je laissais un blanc volontaire. je la regardais un instant. elle n'avait pas changé, bien évidemment, et ça me perturbait toujours autant d'ailleurs. toujours aussi belle, voire plus. et en un pincement au coeur je regrettais cependant de ne pas avoir été capable d'attendre qu'un jour elle revienne, plutôt que ce que nous décidions tous les deux de mettre fin à notre histoire. de toute façon, elle avait probablement quelqu'un désormais. le contraire serait plus qu'étonnant, ou alors tous les mecs, à mon instar, seraient des idiots. et... et toi, qu'est-ce que tu fais là? je veux dire... j'ai entendu dire que tu étais revenue à la nouvelle orléans mais je ne savais pas que tu étais... revenue à l'université.

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Si des personnes sont supposées être ensemble, elles trouveront un moyen de l'être

Mickaela & Oliver

I hear your voice in my sleep at night Hard to resist temptation 'Cause something strange has come over me And now I can’t get over you No, I just can’t get over you.
I was there for you In your darkest times. But I wonder where were you? When I was at my worst down on my knees and you said you had my back ✻✻✻ face à Mickaela, je maudissais mentalement ciel et terre. avais-je vraiment mérité de me retrouver dans une telle situation? mes soeurs me diraient probablement que oui. après tout, si je n'avais pas eu la gueule de bois un samedi matin alors que j'aurais dû être au restaurant familial à faire le service. mais je savais très bien que Sulli ne m'en voudrait pas. après tout, il avait d'autres employés que ses enfants et trouverait tout de même un moyen de se débrouiller. c'était un homme fort.
de mes soeurs, seule Sierra avait déjà vue Mickaela, et je n'étais pas même certain qu'elles se soient adressé la paroles. c'était un souvenir lointain désormais.
son sourire, ses yeux, ses lèvres, tout était pareil. ça m'agaçait autant que ça me réjouissait. sérieux paradoxe que j'étais totalement incapable de contourner. je la haïssais d'être partie, et pourtant je continuais encore de l'aimer comme un dingue. oui, c'était ça, j'étais dingue, il n'y avait pas quarante six milles autres réponses. c'était la seule valable. j'étais dingue, fou à lier, mais je restais fou d'elle. m'efforçant de sortir cette pensée de ma tête, je regardais l'assiette de muffins que j'avais désormais dans les mains, m'efforçant de me demander à quelle saveur ils pouvaient être, évitant légèrement de la regarder.
oui, les rumeurs se répandaient très vite à la Nouvelle Orléans, et si Mickaela l'avait oublié, je m'en souvenais toujours parfaitement puisque je le vivais quotidiennement. oui, à ce niveau, rien n'a changé! non, je n'ai pas encore fini. il me reste encore deux années, peut être plus, je ne sais pas encore... rien que le fait de savoir qu'elle était ma voisine me donnait des frissons d'effroi. j'allais être au courant de toute sa vie sentimentale en un rien de temps, vu l'épaisseur des murs qui nous séparaient, et je n'étais vraiment pas du tout prêt à ça. je restais particulièrement égoïste la concernant. je savais très bien qu'on n'appartenait à personne, mais pour moi elle m'appartenait de la même façon que je lui avais toujours appartenu. et ça avait toujours été cette réciprocité qui, même à l'époque ou nous n'étions pas en couple, me faisait tenir.
n'y tenant plus, je relevai les yeux vers elle et du ton le plus détaché possible, je lui demandais, éludant un peu le sujet tabou à mes yeux. et sinon, tout va bien dans ta famille? ils doivent être contents de te voir finalement de retour, non? je me mordais la lèvre, me filant des claques mentales tellement je me trouvais stupide et j'énonçais quelque prières pour qu'elle ne me prenne pas pour un abruti fini.

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