Pour mon plus grand bonheur, mon frère Andrew est revenue de sa mission, il y a quelques mois. Au moins, un sur deux car concernant Shaun, même si ça reste compliqué entre nous, ce n'est pas le cas. Nous nous sommes octroyé une pause dans notre vie amoureuse car rien ne va plus. C'est pas pour autant que je ne pense pas à lui et que je n'ai pas envie de le revoir afin que nous ayons une véritable discussion. Je ne parviens pas à expliquer à Gabrielle qu'avec son papa, nous allons sûrement finir par divorcer. Je ne veux pas que ma fille soit malheureuse. Chose complètement compréhensible pour une maman. Au volant de ma voiture, je me dirige avec Gabrielle vers chez Andrew. Elle est d'ailleurs intenable à l'idée de voir son oncle, ce qui a tendance à me faire sourire. « Maman, maman, quand est-ce qu'on arrive chez tonton ? » Son impatience me fait de nouveau sourire. « Nous y sommes, ma chérie. » Je me garde à proximité de chez mon frère, impatiente de le voir, moi aussi. Je fais sortir ma fille de la voiture, les mains remplies de cadeaux pour Andrew. Elle a tenu à lui faire un dessin et lui offrir une boîte de chocolat. Comment refuser ? Tenant la main de Gabrielle, nous nous dirigeons vers chez lui. Une fois devant la porte, de ses petites mains, Gabrielle tambourine doucement à la porte. « Tonton, ouvre-moi la porte, j'ai pleins de cadeaux pour toi. » Je ne peux m'empêcher de rire. Quand je regarde Gabrielle, je me vois moi lorsque j'avais son âge. Toujours souriante et impatiente.

Andrew savait trés bien que Shaun n'était pas encore rentré de sa mission. Ils était collègues, beaux frère, mais surtout amis de longue date. Il savais aussi que les choses avec sa soeur n'était pas toujours trés faciles, et que leur relation se détériorait de plus en plus, ce qui peinait assez Andrew qui était totalement incapable d'en soutenir plus l'un que l'autre et qui ne voulait pas les voir souffrir, ni l'un, ni l'autre.

Toujours assis sur son canapé, il finit par se lever quand il entend des petits coups frappé à la porte et la douce voix enfantine de sa nièce. Tonton, ouvre-moi la porte, j'ai pleins de cadeaux pour toi. Il sourit à ce qu'elle dit. Il joue le jeu. Dès cadeaux? Dans ce cas, j'ouvre de suite! Son sourire arriva en entendant sa soeur rire. Cette soirée promettais d'être agréable et bien moins stressante que ce qu'il avait vécu récemment. Il ouvrit la porte et prit Gabrielle dans ses bras alors qu'elle lui sautait presque dessus. Sa nièce dans ses bras, il embrassa affectueusement sa soeur, la serrant contre lui, trop heureux de la revoir. Comme tu vas? lui demanda-t'il cela d'une voix douce et trés peu forte. Puis il se reprit, un peu plus fort. Comment vous allez toutes les deux, je veux dire! Et il colla un bisou sur la joue de sa nièce.

Je ne peux m'empêcher de rire face à la réaction de ma fille qui est pire qu'impatiente de voir son oncle au point de lui promettre monts et merveilles. Au final, ce n'est pas un mensonge puisqu'elle lui a ramené des petites choses. Mon rire s'efface pour laisser place à un sourire lorsque j'entends la voix de mon frère qui joue le jeu avec Gabrielle qui en peut plus. Elle sautille sur place à l'idée qu'il lui ouvre la porte. « Dès cadeaux? Dans ce cas, j'ouvre de suite! » Lorsque la porte s'ouvre, Gabrielle se jette dans les bras de Andrew qui l'a réceptionne à une vitesse incroyable. Le fait de voir mon frère ne peut que me faire sourire. Il est mon tout. Il est avec mon père, ou plutôt mon défunt père, l'homme premier de ma vie. J'ai toujours eu tendance à faire passer Andrew avant Shaun et souvent, il me l'a reproché. C'est Andrew qui s'est occupée de moi, durant notre enfance, si je puis dire. C'est quelque chose qui ne se néglige pas. Puis, il est mon frère jumeau. Je serre mon frère dans mes bras, répondant à son baiser en lui en collant un, également sur la joue. « Comme tu vas? » Je hausse doucement les épaules, évitant d'étaler mes petits problèmes en présence de ma fille. « J'ai connu mieux, dans ma vie. » Je lui répond en toute discrétion pour éviter que ça tombe dans les oreilles de Gaby qui cela dit, est bien trop occupée à faire pleins de bisous bien baveux à Andrew. Ma fille a toujours été très expressive. « Comment vous allez toutes les deux, je veux dire! » Je m'apprête à enchaîner sur un ton plus sûre mais ma fille prend les devants. « Je vais très, très, très bien. À l'école, j'ai eu que des A. La maîtresse a dit que si je travaille bien, je pourrais devenir médecin comme ma maman. » Je me détache de l'étreinte de mon frère, tandis que Gabrielle tend, de ses petites mains, son dessin et la boîte de chocolat avant d'embrasser de nouveau son oncle sur la joue et se laisser glisser au sol pour aller rejoindre le canapé. « Ton manteau et tes chaussures Gaby si tu vas dans le canapé, n'oublie pas. » Je repose mon attention sur mon frère et le prend de nouveau dans mes bras, me serrant contre lui.

Il regarde sa soeur. Elle avais raison sur un point: elle avais connu mieux, et sa se voyait assez. Il lui adressa une légère moue compatissante. Il comprenait ce qu'elle vivais pour avoir lui même vécut un divorce, avec une femme, qu'à l'époque, il étais persuader d'aimer, de façon réciproque. Il avais aussi trés bien compris que, devant Gabrielle, Dina n'étais pas forcément amène à raconter ce qu'il se passait. Sa fille étais trop jeune pour comprendre et lui dire les choses telles quelles étaient lui ferait probablement du mal.
C'est bien ma puce, je suis fier de toi, vraiment! Maman et la maîtresse aussi doivent l'être, non? Cette phrase était plus adressée à sa soeur qu'à sa nièce, c'est pourquoi il regardait Dina, un sourire sur le coin des lèvres. Oui, elle devais être fière de sa fille, il en étais persuadé. Gabrielle toujours dans ses bras, Andrew fit mine d'être déçu. Et alors? ils sont où tous mes cadeaux? La petite fille lui tendis un dessin et une boite de chocolat qui firent sourire Andrew jusqu'aux oreilles. Gabrielle avait ce côté un peu fourbe, mais néanmoins gentil, qui le faisais sans cesse sourire. Elle savais très bien comment obtenir de quelqu'un ce qu'elle voulait tant que ce n'étais pas trop important, et quand on se prétais au jeu, c'était assez amusant à voir. Merci!Elle lui fit à nouveau un bisou et se laissa glisser pour qu'Andrew la laisse, ce qu'il fis. Elle s'enfuis vers le salon pour s'installer sur le canapé, sans qu'Andrew ne sache si elle avait bien écouter les recommandation de sa mère. Au pire, ce seras sa femme de ménage qui laverait, pas lui, il s'en fichait donc, égoïstement, un peu.
Toujours sur le seuil de la porte, Andrew fit entrer sa soeur dans le hall et, chuchotant presque, il profita de l'éloignement momentané de sa nièce pour venir aux nouvelle, qu'il en ait après ou non. Il étais assez inquiet pour Dina.Tu tiens le choc? Il avais surtout envie de savoir si elle avait eu des nouvelles de Shaun et comme ça s'était passé. Mais une question à la fois étais peut être mieux.

La vie est loin d'être un long fleuve tranquille. Disons que ça va, et ça vient sans cesse. Il y a des jours avec et des jours sans. L'amour, n'est pas éternel, quoi qu'il arrive. Quand l'un meurt, l'autre est forcé à un moment donné de refaire sa vie. Quand l'un découvre qu'il n'y a plus d'atomes crochus, c'est la rupture, consentante ou non. Ce sont les aléas de la vie et il faut malheureusement faire avec, surtout lorsque nous avons des enfants. J'espère encore secrètement que tout vas s'arranger entre Shaun et moi car j'ai essayé de faire sans lui mais c'est impossible. Nous nous fréquentons depuis nos seize ans et ça fait neuf ans que nous sommes mariés. « C'est bien ma puce, je suis fier de toi, vraiment! Maman et la maîtresse aussi doivent l'être, non? » Le regard de mon frère ainsi que celui de ma fille se posent sur moi. Je laisse s'afficher sur mes lèvres mon plus beau sourire. « Bien sûr que je suis fière. Tu feras sûrement un excellent médecin, ma chérie. » Une carrière médicale pour ma fille me ferait plaisir mais médecin légiste, c'est assez spécial comme métier. Si elle choisit cette voie, il est clair que je l'encouragerais bien que de la médecine généraliste ou chirurgicale pourrait faire l'affaire aussi. Seule Gabrielle pourra choisir sa vie professionnelle. Je me suis toujours promis de ne pas m'en mêler tant qu'elle est bien dirigée. J'embrasse ma fille sur la joue et l'observe donner ses cadeaux à son oncle qui les réclament. Je ne peux m'empêcher de sourire en la regardant. Ma fille, c'est ma fierté. Ma fille, c'est ma réussite dans la vie. Pour rien au monde j'accepterais de la perdre ou qu'on me l'enlève pour une quelconque raison. La perte de Shaun sera déjà assez difficile pour moi, si nous devons nous résoudre à cela. Gabrielle, après avoir enregistré, je l'espère, mes instructions, s'éloigne dans le salon. Mon regard, rempli de larmes se posent sur mon frère. « Tu tiens le choc? » Tenir le choc est un grand mot mais je tente de faire bonne figure. J'essuie une larme qui ruisselle sur ma joue. « J'essaie. Pour Gaby. Pour moi. Pour toi. Pour tout le monde. Je veux pas qu'on me voit triste ou malheureuse. Je veux pas qu'on me voit pleurer comme maintenant. Je veux avoir cet aspect fort qui me caractérise si bien ... »

Andrew n'aimait pas voir Dina dans cet état là. Ce n'était pas vraiment comme sa qu'il imaginait sa soeur, toujours forte, toujours souriante, et toujours prête à tout faire, parer contre tout les coups dur de la vie.
Shaun a beau êtres son meilleur ami, quand il voyait sa jumelle dans cette état, il sentait un élan de rancoeur envers celui avec qui il avait vraiment fait toutes les connerie imaginables. Il savait que Dina se montrait surtout forte pour Gabrielle, mais il été étonné de savoir qu'elle le faisait également pour lui. Se à quoi il fronça les sourcils. Il ne voulait pas entendre ça. Dina, outre sa soeur jumelle, c'était la petite fille qui avait pris sa défense quand il s'était fais tabassée, s'était son alliée, celle qui n'avait pas hésité à supplier sa mère pour qu'il n'aille pas en pension, et qu'ils change tous les deux d'école quand il avait rendu les coups à ses assaillant. Elle avait beaux être née après lui, elle n'en restait pas moins son pilier, son roc, son tout.
J'essaie. Pour Gaby. Pour moi. Pour toi. Pour tout le monde. Je veux pas qu'on me voit triste ou malheureuse. Je veux pas qu'on me voit pleurer comme maintenant. Je veux avoir cet aspect fort qui me caractérise si bien ...
Il n'était pas d'accord avec sa façon de pensée. Elle pouvait très bien se permettre de pleurer, il serait là pour la soutenir, comme elle avait toujours été quand il en n'avait eu besoin. Bien que Dina avait essuyé la larme qui avait coulé sur sa joue, Andrew, en frère protecteur qu'il été mais qu'il ne montrait pas souvent, la pris dans ses bras et la serra. Tu peux pleurer autant que tu veux, je serai toujours là pour te soutenir, tu sais? Il sourit doucent, sachant qu'elle ne pouvait pas le voir étirer ses lèvres.
Quand leur étreinte se termina, il la regarda avant de la faire avancer dans le salon. Alors les fille, vous avez faim?

J'explique le fin fond de ma pensée à mon frère qui a le droit de savoir, au final. Après tout, c'est loin d'être n'importe qui. C'est mon frère jumeau avant tout mais, c'est surtout la seule personne en qui je pourrais réellement avoir confiance dans ma vie. Peu importe les choix que je ferais. Peu importe les décisions que je prendrais, je sais qu'il sera toujours là pour me soutenir. Chaque conseil qu'il me donne, je l'écoute, je l'analyse et je fais en sorte de l'appliquer car au final, s'il le fait, ce n'est pas pour m'embêter, bien au contraire. Que ce soit lui, ou Gabrielle, ce sont les plus belles choses que je possède. Shaun en faisait encore parti, il y a peu de temps. Je l'aime encore, très fort même mais j'ai l'impression que de jour en jour, la flamme qui illuminait notre amour, s'estompe. J'ai peur qu'un jour, elle s'éteigne définitivement. Dans tout cela, je pense plus à Gaby, qu'à moi. Quand ça ne va pas en amour, il est préférable de passer à autre chose mais avec des enfants, c'est totalement différent. Je m'effondre face à mon frère qui en grand frère protecteur qu'il est, me prend dans ses bras. Je passe mes bras autour de sa taille et me blottit contre lui, appréciant plus que jamais, ce contact si familier et protecteur qui me manque. « Tu peux pleurer autant que tu veux, je serai toujours là pour te soutenir, tu sais? » Je hôche la tête pour lui indiquer qu'en effet, je sais qu'il sera toujours là pour me soutenir. J'aime juste pas, qu'on me voit dans cet état. J'ai beau être un as en ce qui concerne la maîtrise de mes émotions ainsi que de mes sentiments, j'ai comme tous, mes fails. J'affiche un maigre sourire sur mes lèvres, lorsqu'il rompt cette étreinte et sèche rapidement mes larmes pour ne pas que ma fille s'en aperçoit. J'ai pas besoin d'en dire davantage, il me connaît assez bien pour cerner la moindre de mes pensées. Il me pousse gentiment vers le salon. Mon sourire s'élargit. Je sais faire bonne figure, heureusement. « Alors les fille, vous avez faim? » Pas vraiment, à dire vrai mais à quoi bon. J'ai pas le temps de répliquer que Gaby se lève comme une fusée du sofa et se met à sautiller un peu partout. « Ouiiiiiiiiiiii. Je peux t'aider ? Allez, tonton, dis oui, s'il te plaît. » Mon sourire, faussement étiré devient un peu plus naturel en voyant ma fille faire. Elle sort l'une de ses bouilles irrésistibles qui me fait personnellement craquer, à chaque fois. Je ne peux m'empêcher de rire et de me joindre à elle. « Moi aussi je peux t'aider ? Allez, dis oui Andrew. Dis ouiiiiiiiiiiiii. » Je jette un regard complice à ma fille ainsi qu'à mon frère qui va littéralement en baver s'il est accompagné de deux petites filles au lieu d'une, ce soir.

Même s'il sait que Dina peut parfois être têtue, Andrew ne doute pas que, si elle lui confie ce qu'elle vit et qu'il lui donne un conseil, sa jumelle fera tout pour prendre en compte son avis. Et c'est quelque chose qu'il respecte. L'avantage du trentenaire, face à ce qu'elle lui racontait était qu'il ne prenait parti pour aucun des deux, se contentant de faire office de conseiller matrimonial s'il le pouvait. Avec l'échec de son propre mariage, il n'avait pas grand chose à craindre.
Mais, outre son côté neutre, ce qu'Andrew voulait à tout prix faire comprendre à sa soeur, c'était qu'il était là pour elle et que, quoi qu'il arrive, il resterait toujours là si elle en avait besoin. Et, en la serrant dans ses bras comme pour la protéger, c'était le message qu'il voulait lui faire passé.
En la voyant hocher la tête, son coeur se serre. Il savait très bien que les choses entre sa soeur et son meilleur ami étaient compliquées. Mais jamais il n'avait réalisé à quel point sa jumelle en souffrait. Et, même s'il sait qu'il ne s'agit que d'une façade, lorsqu'elle sèche ses larmes et lui sourit, il se sent déjà mieux, ayant l'impression que quelque chose laisse à sa soeur un moyen de garder un minimum la tête hors de l'eau. Et rapidement, il comprend qu'il s'agit de Gabrielle.
Depuis que Dina lui a annoncé qu'il avait un fils même si Sarah faisait tout pour faire en sorte de lui faire croire qu'il n'était pas le père, il comprend ce que sa jumelle ressent: sa fille est son rayon de soleil. Lui, même s'il ne connaît pas son fils, sait ce qu'elle veut dire. Car dès qu'il le voie lorsqu'il va chercher Gabrielle à l'école ou qu'il s'en approche pour voir son fils, sachant très bien que Sarah réprouverait cette attitude, il a l'impression que sa journée est embellit, illuminer. Alors il comprend que Gabrielle est la seule chose qui arrive complètement à faire tenir sa soeur.
Ouiiiiiiiiiiii. Je peux t'aider ? Allez, tonton, dis oui, s'il te plaît.
Hmm... oui, si tu veux! Mais fait attention à ne pas te brûler, sinon maman va se fâcher contre moi! La mine faussement triste, il essayait de rallonger le sourire de sa soeur en mimant le pauvre petit martyr qu'il n'était pas. Et je serai tout triste après! Seulement, Dina s'y mit également Moi aussi je peux t'aider ? Allez, dis oui Andrew. Dis ouiiiiiiiiiiiii. Andrew concédant, espérant que sa soeur ne se mette pas à l'appeler Andy en disant cela... auquel cas, il finirait par désespérer. Il avait trop entendu cette chanson française auprès de ses homologues français, pendant sa mission militaire en Asie. OK! ça va! mais ne dite pas après que je ne suis qu'un sale macho qui laisse faire les femmes quand elles viennent manger chez lui, hein! Il leva les bras en signe de reddition, allant s'atteler à finir de mettre la table.