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Invité Invité
| Sujet: I'm afraid of not being good enough (Sullivan) - Mer 18 Fév - 14:03 | I'm Afraid of not being good enough. - FT. Sullivan.
Autant le dire, Cléo n'était pas doué en littérature, Shakespeare, elle n'y comprenait rien. Elle avait certes fait des progrès en anglais depuis son arrivée sur le sol américain mais, cette langue dont usait l'auteur lui semblait antique. Analyser un texte était une vraie prise de tête et elle savait que ce devoir n'allait pas se faire tout seul. Alors elle relisait ce texte encore et encore, assise face à son bureau sans qu'il ne prenne du sens pour autant. Elle aurait pu demander de l'aide à Sullivan ou même à Lauren, elle le savait bien mais elle ne le ferait pas. Cléo ne voulait pas les embêter avec de telles futilité et puis, la dernière fois qu'elle avait demandé de l'aide pour une telle chose, son père n'avait pas manqué de souligné à quel point s'était désolant d'avoir un niveau si faible. Elle ne voulait pas que quelqu'un d'autre pense la même chose que lui, elle avait peur cette peur constante de ne pas être assez bien et d'être de trop. Pourtant, les Collins étaient des personnes adorables, elle ne pouvait pas leur reprocher quoique ce soit et ce sentiment n'était certainement pas né par leur faute... non tout ça ne venait que de Cléo et elle en avait conscience. Agacée, énervée et épuisée de chercher à comprendre le texte, l'adolescente envoya valser le livre à l'autre bout de la pièce avant de se lever. Elle avait besoin de laisser cette feuille blanche, ce bouquin, ce bureau, il fallait qu'elle se détende.
La rouquine s'installa sur le canapé, se décidant à mettre une chaîne musicale en fond. Ce n'était pas vraiment ce qu'elle écoutait en tant normal mais c'était davantage pour meubler que pour le bonheur de ses oreilles. Crayon dans la main, elle se mit à dessiner sans plus attendre. Sa passion à elle, c'était ça, c'était le dessin, elle tait inspirée chaque seconde de chaque minute de chaque jour et elle voulait que cela soit son avenir même si elle n'osait pas en parler, même si elle n'osait pas montrer ses dessins. Certains jours elle se prenait à rêver de ce qu'elle pourrait faire, elle s'imaginait tout autant dessiner des livres pour enfant que devenir tatoueuse. Ce qu'elle voulait, c'était se sentir vivre avec l'art qu'elle pratiquait -et oui, elle considérait le tatouage comme un art-. M'enfin, elle avait encore le temps de voir venir même si l'idée de poursuivre ses études après de lycée était déjà partie en fumée depuis bien longtemps : jamais elle ne mettrait un pied à l'université -et ce même si la fortune qu'elle allait toucher en héritage à sa majorité lui permettrait largement-.
La porte d'entrée s'ouvrit faisant instantanément sursauter Cléo. L'adolescente se leva, abandonnant ses affaires sur le canapé et éteignant la télévision. Elle avait beau savoir qu'elle ne faisait absolument rien de mal, elle se sentait toujours moins à l'aise quand il y avait quelqu'un d'autre à la maison. Elle se dirigea vers l'entrée pour y voir Sullivan. Elle lui offrit un petit sourire gêné -en remettant une mèche derrière son oreille, comme à son habitude-. « Salut... ça a été ta journée ? ». Cléo n'était peut-être pas très à l'aise mais elle veillait à ne pas être désagréable, elle n'avait rien de méchant bien au contraire, elle était juste un peu... sauvage ?
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| | | Sullivan J. Collins
Date d'inscription : 08/03/2014 Messages : 691 Avatar : Peter Facinelli ♥ Age : 51 Métier : Chef Cuisinier et gérant du O' Sullivan
| Sujet: Re: I'm afraid of not being good enough (Sullivan) - Sam 21 Fév - 23:37 | En ce moment, la vie de Sullivan était assez mouvementée. Non pas qu'avec ses trois enfants, l'histoire de famille qu'ils devaient assumer, et tout ce qui touchait à la vie professionnelle au restaurant, tout n'était pas simple. Mais les Collins ne se plaignaient pas vraiment de leur vie. Au lieu de ça, ils avaient décidé de prendre des enfants en accueil chez eux, en devenant famille d'accueil. Autant avouer que parfois, ça rajoutait bien des soucis à la petite famille. Mais le dernier adolescent à difficulté qui avait logé dans la petite maisonnette du Carré Français, qui avait causé de nombreux troubles à la famille, de par son caractère et les difficultés qui rencontrait, était parti, et la vie de la famille avait tout simplement repris son cours normal. Une nouvelle arrivante avait d'ailleurs montré le bout de son nez chez les Collins. Non, il ne s'agissait pas d'un bambin, d'un bébé, mais d'une grande demoiselle. Enfin, elle n'avait que seize ans, mais elle avait tout d'un petit bout de jeune femme bien indépendante. Et autant dire que parfois, son indépendance était telle qu'elle laissait Sullivan un peu sidéré. A son âge, il n'était pas autant déterminé qu'elle ne pouvait l'être, et pourtant, il avait eu 16 ans à une toute autre époque, ou il n'était guère difficile de se prendre en responsable total de soi-même. Enfin, en Cléo, cette jeune fille, il revoyait assez Lauren, qui avait un caractère assez proche d'elle, mais aussi le caractère autonome de sa plus grande fille, Sierra. Il était habitué à vivre avec chacune des deux, alors autant dire que ça ne le perturbait pas trop, quelqu'un comme elle. Même si le mélange était, il fallait l'avouer, assez surprenant. Seulement, en ce moment, il n'avait pas beaucoup de temps à accorder à sa famille. Que ce ne soit ses enfants ou ceux qu'il accueillait, comme Cléo. Il avait des soucis au restaurant, et il essayait de ne pas en avertir ses "associés" d'enfants. Même si, au bout d'un moment, Sierra s'en rendrait compte, en faisant la comptabilité du restaurant. En effet, la caisse subissait des vols. Oui, c'était bien des vols, et non des emprunts ou ce qu'on pourrait qualifier d'avances sur salaires. Car, normalement, quand quelqu'un prend dans la caisse, pour pouvoir l'expliquer, il y avait un registre. Sauf que rien n'expliquait la différence entre les facturations, et le montant en caisse. Rien de bon, et Sullivan l'avait bien compris. Il était un peu préoccupé, et tentait tant bien que mal de le cacher. Sauf que ce n'était pas toujours facile; En désespoir de cause, Sullivan avait fermé le magasin plus tôt dans l'après-midi que prévu. C'était encore un jour où les soirs n'étaient pas pris en charge par le restaurant, alors, il était seul depuis deux bonnes heures. Il allait devoir prendre des mesures. Et parler avec ses employés. Après tout, il était tout ce qu'il y avait de plus compréhensif au niveau des problèmes financiers, pour en avoir vécu pendant un moment, alors il s'était toujours promis de ne pas laisser qui que ce ne soit dans la panade. Après s'être vidé la tête, et d'avoir essayé de penser à autre chose, pour ne pas avoir de drôle de tête, Sullivan était rentré, à quelques patés de maison plus loin, chez lui. Il savait que Sierra et Oliver n'étaient pas là, et il s'attendait donc à voir Cléo et Lauren. En entrant, ce fut une Cléo qui semblait seule et prise sur le fait d'une bêtise qui l'accueilli. Il lui sourit, peut-être plus pour la rassurer qu'autre chose, et puis, pour ne pas arriver d'un air trop suspicieux. Il lui faisait confiance, il n'était juste pas très rassuré de son air coupable.
Salut ! ça a été, et toi, alors ? Tu as fais quoi de beau ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I'm afraid of not being good enough (Sullivan) - Dim 22 Fév - 18:09 | I'm Afraid of not being good enough. - FT. Sullivan.
Accueillir Sullivan avec cet petit air coupable n'était peut-être al meilleure chose à faire d'autant plus qu'elle n'avait fait aucune bêtise. Il faut dire aussi que Cléo, en matière de bêtise, son truc c'était les fugues, que ce soit dans le but de partir en Espagne ou simplement pour... faire chier son père. Cependant, Sullivan n'était pas son père et elle n'avait a priori pas de raisons valables d'agir de la sorte. Cela ne voulait pas dire qu'elle n'allait pas se rendre coupable de certains actes répréhensibles mais... c'était une adolescente, autant dire que c'était inévitable. Et il est vrai que quand Sullivan allait voir ses notes... enfin il devait d'ores et déjà savoir qu'elle était une bille au lycée, l'assistante sociale ne l'avait pas placé là sans avertir un minimum le chef de famille. Soit, pour cette fois, elle n'avait rien fait, elle avait simplement peur qu'on la juge « trop à l'aise ». Elle préféra donc demander à Sullivan si sa journée s'était bien passée. « Salut ! ça a été, et toi, alors ? Tu as fais quoi de beau ? ». La rouquine haussa les épaules tout en jouant avec ses cheveux comme elle le faisait si souvent. « ça a été, j'ai pas fait grand-chose, je suis restée à la maison et je... j'étais juste en train de dessiner dans le salon avec un peu de musique en fond... ». Elle ne voulait pas le laisser penser que son air coupable été dû à une bêtise, c'est simplement qu'elle ne l'aurait jamais fait si quelqu'un d'autre avait été présent dans le salon -ou même dans la maison-.
Cléo laissa Sullivan pour aller chercher un verre d'eau dans la cuisine et par la même occasion, lui laisser le temps de rentrer chez lui, tranquillement. Cependant, assise dans la cuisine, elle se retrouva bien vite à nouveau en sa compagnie. « Au fait... je sais pas si j'ai le droit de te demander ça mais, l'assistante sociale, elle t'a dit quoi sur moi ? ». Cléo était assez curieuse et surtout assez inquiète des informations qu'il pouvait y avoir dans ce dossier, de l'image que cela pouvait donner d'elle parce qu'elle s'en doutait, si des choses devaient être signalées, ce n'était pas ses bonnes actions. Elle était à peu près certaine que sa dernière fugue en date était notée mais, le reste ? Y avait-il ses résultats scolaires ? Y avait-il ne serait-ce que le certificat de décès de sa mère ? Elle n'en avait pas la moindre idée et elle ne savait pas trop si Sullivan accepterait de parler de ça avec elle ou non.
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| | | Sullivan J. Collins
Date d'inscription : 08/03/2014 Messages : 691 Avatar : Peter Facinelli ♥ Age : 51 Métier : Chef Cuisinier et gérant du O' Sullivan
| Sujet: Re: I'm afraid of not being good enough (Sullivan) - Lun 2 Mar - 11:21 | Sullivan se trouvait désormais face à sa nouvelle "fille d'accueil" qu'il considérait de la même façon qu'il le faisait avec chacun de ses enfants, ne faisant absolument aucune préférence, après tous, ils vivaient tous sous le même toit, et devaient se plier aux mêmes règles. Aussi, Sullivan avait, en acceptant le titre de famille d'accueil, accepté d'accueillir les enfants et de s'en occuper comme si c'était les siens; Alors, oui, il n'avait aucun souci à faire de tel que chacun des enfants vivant au 77 de la rue n'ait pas le même traitement que les autres. Il l'avait trouvée suspecte en la voyant agir un peu trop vite, limite apeurée d'il ne savait trop quoi, se demandant, tantôt angoissé, tantôt suspicieux, ce qu'elle avait bien pu faire qui lui ai causé tel trouble. Il lui demanda ce qu'elle avait fait de la journée, et la réponse le fit sourire. Alors, c'était donc pour cela qu'elle avait été en mode catastrophée quand il était rentrée. Parce qu'elle dessinait alors que la télévision servait de radio de fond. Certes, il n'aimait pas payer l'electricité pour rien, quand ses enfants allumaient toutes les lumières de la maison pour se retrouver presque tous dans une seule pièce alors que toutes les autres sont également allumées, mais la télévision, en fond, quand on était seul qui plus est, ce n'était vraiment pas une raison de se faire taper sur les doigts. Le père de famille était mêle soulagé que ce ne soit qu'une banale histoire de ce genre. Il avait eu le temps de se faire divers scénarios, peut-être un peu à cause de ce qu'il savait de la jeune femme. Il avait prévenu, il ne se pensait pas suffisamment qualifié, ou expérimenté pour s'occuper de la jeune Cléo, même s'il souhaitait l'aider. Mais il avait été clair d'une chose : il était sa chance. Soit il la prenait avec elle, en lui donnant sa chance, soit elle partait en foyer. Et ça ne lui avait pas semblé la bonne option. Alors, il l'avait prise sous son aile, espérant être à la hauteur de ce dont elle avait besoin. Et surtout, que l'assistante ne se trompe pas à dire qu'il était largement compétent pour aider la petite. D'ailleurs, en parlant d'elle, Cléo se demandait ce qu'elle lui avait dit à son propos. Sullivan la regarda en souriant. Elle ne devait pas s'inquièter de si peu. Et bien, elle m'a raconté assez brièvement les raisons pour lesquelles je devais intervenir... tes différends avec ton père, notamment, tes fugues. Pour que je sache comment réagir avec toi. Oui, il savait ce que Cléo avait comme passé, mais il en avait toujours été de même avec chacun des enfants étant venu en accueil chez eux. Donc, comme pour chacun, il essayait de communiquer au mieux, et se faisait une idée sur comment ils étaient devant lui. Il regarda la jeune adolescente et lui sourit. Dis-moi, de quoi est-ce que tu t'inquiètes, ma grande ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I'm afraid of not being good enough (Sullivan) - Lun 2 Mar - 19:41 | I'm Afraid of not being good enough. - FT. Sullivan.
Cléo était inquiète à propos de ce que l'assistante sociale avait pu dire d'elle, à propos de ce qu'on pouvait lire d'elle dans son dossier. Elle n'aimait pas tellement cette femme... en fait, elle n'aimait pas ce qui se rapprochait de près ou de loin aux services sociaux et il était certain qu'elle ne leur faisait pas confiance pour redorer son blason. Il est vrai aussi qu'elle avait sa part de responsabilité dans l'histoire, il ne tenait qu'à elle de se tenir à carreau et de rester sagement à la maison mais c'était plus fort qu'elle. Elle n'avait pas pu rester aux côtés de son père et supporter son arrogance, encore moins alors qu'elle le tenait responsable de tous ses malheurs. Alors oui, elle ne pouvait pas s'empêcher de demander à Sullivan ce que l'assistante sociale avait bien pu dire. Le père de famille eut ce sourire rassurant qui avait quelque chose d'étrange pour Cléo. Elle avait l'habitude d'être particulièrement méfiante surtout avec les hommes mais Sullivan agissait différemment de deux schémas qu'elle avait connu, c'était déroutant mais dans le bon sens. « Et bien, elle m'a raconté assez brièvement les raisons pour lesquelles je devais intervenir... tes différends avec ton père, notamment, tes fugues. Pour que je sache comment réagir avec toi. ». Cléo leva les yeux au ciel, comme à chaque fois qu'elle entendait parler de ses fugues, forcément, ils n'avaient pas passé ces éléments sous silence, c'était précisément la raison pour laquelle son père avait perdu la garde. Ce n'était d'ailleurs un mal pour personne et la rouquine ne s'en voudrait jamais pour cela, elle avait fuit son bourreau.
Sullivan avait toujours ce regard bienveillant et ce sourire rassurant quand il décida de gratter un peu, comme s'il sentait que la question était le reflet des craintes de l'adolescente. « Dis-moi, de quoi est-ce que tu t'inquiètes, ma grande ? ». Cléo haussa légèrement les épaules, comme si ce n'était pas grand-chose, comme si ça n'avait pas d'importance alors que dans le fond, c'était tout l'inverse. « Disons que ce n'est pas la meilleure image que cela renvoie de moi... ce dossier ce n'est pas vraiment le meilleur gage de confiance. ». Non, lire qu'une adolescente avait fait une fugue -même plusieurs- n'était sans doute pas la meilleure façon d'avoir confiance en elle. Pourtant, Cléo valait bien plus que ça même si elle s'en cachait, de peur de s'attacher. « Et puis, c'est étrange de me dire que tu sais des choses sur moi alors que je ne t'en ai jamais parlé. ». D'autant plus que c'était des éléments comme ça pris à part, sans que personne ne prenne la peine de révéler ce qu'elle avait pu ressentir ou vivre. Par exemple, elle était persuadée qu'il était écrit qu'elle avait trouvé le corps de sa mère mais qui savait ce que lui avait fait ? Personne ne semblait s'intéresser au fait qu'elle n'avait pas été terrifiée une seule seconde, dévastée oui mais pas terrifiée. « Mon père... il n'a jamais voulu de moi. C'est difficile d'envisager que quelqu'un d'autre puisse m'accepter... ». Quelque part, elle le remerciait un peu de l'accueillir mais elle ne savait pas trop comment s'y prendre. Elle n'était pas forcément à l'aise, elle avait toujours peur d'être de trop mais ce n'était pas pour autant qu'elle n'était pas reconnaissante.
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| | | Sullivan J. Collins
Date d'inscription : 08/03/2014 Messages : 691 Avatar : Peter Facinelli ♥ Age : 51 Métier : Chef Cuisinier et gérant du O' Sullivan
| Sujet: Re: I'm afraid of not being good enough (Sullivan) - Dim 15 Mar - 15:02 | Sullivan n'était pas dupe. Il avait trois enfants dont deux filles dont il s'était occupés quasiment tout seule. Il savait comment les adolescents réagissaient face aux situations soient inattendues, soit dont ils n'avaient pas vraiment le contrôle. Et là, Cléo semblait mal à l'aise. Oui, c'était compréhensible, même pour Sulli, qui n'avait jamais vraiment vécu cette situation. Elle se demandait ce qui avait bien pu être dit sur elle. Avait-elle été diabolisée, rendue pour compte de délinquante ? Seulement, il en était ainsi chez les Collins : peut importait comment était l'enfant, c'était comment il se conduisait qui comptait vraiment. Et il ne s'était pas gêné pour dire tant à l'assistante sociale sa façon de penser. D'ailleurs, il le disait également aux enfants. Ils ne devaient pas se sentir brimés ou jugés. Ils ne le seraient pas en vivant chez les Collins. C'était comme une promesse que Sullivan s'était faite. Déjà en ce qui concernait ses propres enfants, alors il était bien plus logique que de continuer dans cette lancée avec les autres qui séjournaient plus ou moins longtemps parmi eux.
Je sais, c'est toujours assez bizarre ce genre de situation, puisque ce que je sais ne vient pas forcément de vous. Mais il y a des choses que, bien que je ne les saches, je ne dirais pas à vooix haute tant que tu ne m'en auras pas parlé toi-même. Des choses que même Sierra, Oliver ou Lauren ne savent pas. Donc, ne t'en fais pas pour ça. C'est comme si je ne les savais pas vraiment tant que tu ne décides pas de m'en parler toi-même. Sullivan n'aurait pas aimé être à la place de Cléo. C'était vrai, on se posait mille et mille question : Comment on nous juge, comment on nous voit, ce qu'on pense de notre passé, de notre présent, et de nos perspectives d'avenir. Ce qu'on pouvait penser de nos fréquentations, de nos attitudes. C'était une situation d'asymétrie de l'information. On ne savait pas ce que l'autre savait vraiment de nous, alors qu'on ne leur avait pas forcément parlé de notre vie et de nos soucis. Et cela, Sullivan n'avait pas le moindre souci pour comprendre que ce n'était pas toujours très facile à assumer.
Je ne pense pas que ton père ne t'ait pas vraiment accepté. Plutôt que le rôle de père n'était pas facile à endosser pour lui. Ce n'est pas toujours facile, tu sais.. Et ne doutes jamais que tu as ta place ici. Sullivan lui fit un grand sourire rassurant. Il avait pris une bouteille de jus de fruit dans la cuisine, et avait servi un verre qu'il lui tendit. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I'm afraid of not being good enough (Sullivan) - Mer 18 Mar - 19:30 | I'm Afraid of not being good enough. - FT. Sullivan.
Sullivan était réellement un homme bon et aussi stupide que cela puisse paraître, Cléo ne savait pas comment réagir face à cela. Elle ne pouvait pas -et ne voulait pas- lui mener une guerre sans merci, pour un peu elle serait même prête à se confier à lui. Seulement, c'était nouveau pour elle, elle n'avait jamais eu confiance en Juan ou en son père et jusqu'à présent ils étaient les deux seuls hommes à être rentrés dans sa vie. Maintenant, il y avait Sullivan qui prenait réellement soin d'elle et qui veillait à ce qu'elle aille au mieux, à ce qu'elle se sente à l'aise. Et, il était compréhensif, il entendait chacun de ses doutes, chacune de ses craintes qu'elle ne disait pourtant qu'à demi-mot. « Je sais, c'est toujours assez bizarre ce genre de situation, puisque ce que je sais ne vient pas forcément de vous. Mais il y a des choses que, bien que je ne les saches, je ne dirais pas à voix haute tant que tu ne m'en auras pas parlé toi-même. Des choses que même Sierra, Oliver ou Lauren ne savent pas. Donc, ne t'en fais pas pour ça. C'est comme si je ne les savais pas vraiment tant que tu ne décides pas de m'en parler toi-même. ». Cléo hocha légèrement la tête, comme quoi elle approuvait cette idée. Elle savait que si elle venait à parler de quoi que ce soit à Sullivan, il ne pourrait pas prétendre ne pas savoir mais il serait prêt à l'écouter et surtout, c'était comme s'il lui promettait de ne pas aborder un sujet dont elle ne voulait pas parler.
« Je ne pense pas que ton père ne t'ait pas vraiment accepté. Plutôt que le rôle de père n'était pas facile à endosser pour lui. Ce n'est pas toujours facile, tu sais.. Et ne doutes jamais que tu as ta place ici. ». Avec un grand sourire rassurant, il lui servit un verre de jus de fruit que la demoiselle accepta sans broncher. « Merci. » Elle luit offrit un sourire avant de repenser à ce qu'il venait de dire, à vrai dire, elle n'était pas tout à fait d'accord avec la première première mais, elle en voulait tellement à son père que ce n'était surprenant. « Il a pas besoin qu'on lui trouve d'excuse...Il n'a jamais voulu de moi, le soir avant que je décide de partir en Espagne, je lui ai dit que je savais qu'il aurait préféré que je ne naisse jamais et que moi j'aurais préféré ne pas l'avoir pour père... il n'a pas réagit... quel père fait ça ? ». Au fond, elle aurait voulu qu'il ait l'audace de dire le contraire mais peu importe les atrocités qu'elle pouvait lui lancer, il ne réagissait jamais peut-être parce qu'il y avait toujours une grande part de vérité dans les accusation de Cléo. « Et c'est vrai ? J'ai ma place ici même si j'ai des notes affreuses ? ». Il y avait un brun d'humour dans la voix de Cléo mais bien plus d'inquiétude qu'elle cachait en buvant un peu de jus de fruit.
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| | | Sullivan J. Collins
Date d'inscription : 08/03/2014 Messages : 691 Avatar : Peter Facinelli ♥ Age : 51 Métier : Chef Cuisinier et gérant du O' Sullivan
| Sujet: Re: I'm afraid of not being good enough (Sullivan) - Dim 12 Avr - 19:42 | Les enfants d'accueil avait si souvent des passés lourds et difficile à porter pour simple bagage, pour simple expérience de la vie. Sullivan savait, à force de les voir défiler chez lui, à quel point ça pouvait être épuisant, tant pour eux que pour sa famille. Et surtout ô combien certains étaient désorientés, tellement qu'il était difficile de leur faire comprendre que la Terre entière n'était pas contre eux. Certes, il n'avait pas vécu la moitié de ce qu'eux pouvaient connaître, même si son enfance n'avait pas toujours été simple, et encore moins après, une fois qu'il était parti, qu'il favait fait sa vie tout seul. Il y avait toujours ces moments où on espérait qu'en allant se coucher, au réveil rien ne serait pareil. Et c'était pour ça qu'il voulait faire comprendre aux enfants qui venaient chez lui quelque soit la durée, leur âge, leurs problèmes, et pour l'instant, faire comprendre à Cléo, qu'ils n'étaient pas seuls, que se relever après les épreuves pouvait s'avérer être plus facile que ce qu'ils avaient jamais imaginé. Sullivan croyait en chacun des enfants qui vivaient sous son toit. Les siens, tout comme Cléo. Et s'il n'y avait aucune place où ils se sentaient chez eux, Sullivan espérait qu'ils trouveraient la leur en venant ici. ça lui était arrivé, une fois de garder un enfant jusqu'à sa majorité autonome. Il était resté deux ans, et un an après son départ, c'était Cléo qui avait pris la place qu'il y avait chez les Collins. Il avait lu son dossier. Mais pour lui, elle n'était pas qu'un dossier, avec des informations sur les parents. Il savait que ça n'avait pas toujours été facile avec son père. Comme pour lui, quand il était jeune, mais d'une autre façon. Pour lui, c'était simplement parce qu'ils n'étaient pas faits pour être père. Ce n'est pas une science infuse, ça peut venir avec le temps, comme pour monsieur Collins. Ou ne jamais venir. C'était pour ça qu'il préférait laisser le bénéfice du doute au père de Cléo. De toute façon, il n'était pas celui qui devait juger Monsieur Hopewell sur ce qu'il avait fait. Il devait avoir ses raisons, et sans les connaitre, il ne pouvait pas émettre son avis.. Il se l'était toujours interdit. Et ça n'allait pas changer à partir de ce moment, il se l'était juré intérieurement.
Peut-être qu'il était perdu, et qu'il a du mal à montrer ses sentiments, ce qui a fait qu'il n'a pas réagit. Tu sais, Cléo, on ne peut jamais savoir ce genre de choses, il y a toujours une possibilité que les gens soient différents de ce qu'on pense qu'ils sont réellement. Sullivan savait à quel point le pardon était dur. Et si Cléo n'y arrivait pas, il fallait au moins qu'elle apprenne à vivre sa vie sans penser que tout le monde serait pareil. D'ailleurs, il fallait qu'elle arrête de penser qu'on l'empêcherait de vivre si elle faisait des bêtises. Après tout, quand on est jeune, on en fait tous, Sullivan en était la preuve vivante, avec tout ce qu'il a pu faire endurer à ses parents, être papa à moins de la majorité, partir avec la mère de ses enfants, ne plus donner de nouvelles à qui que ce ne soit de sa famille. Et pourtant, deux ans après, ils l'ont accueilli à bras ouvert quand il est revenu vers eux avec sa petite famille qui s'agrandissait. Les gens changent et très souvent dans le bon sens. Avec un sourire, Sullivan lui répondit.
Mais oui, bien sûr, même si tu as des mauvaises notes, c'est pas ça qui fait de toi qui tu es, crois moi. Même si ça peut te permettre d'avoir un meilleur futur |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I'm afraid of not being good enough (Sullivan) - Lun 13 Avr - 21:38 | I'm Afraid of not being good enough. - FT. Sullivan.
Cléo savait bien que sa relation avec son père ne lui apportait rien de bon. A vrai dire, elle lui était même carrément nuisible pour le peu de confiance qu'elle avait en elle et pour parvenir à placer sa confiance en les autres. Elle ne savait pas si elle devait ou non, mais le fait que son père ait perdu la garde lui procurait un certain soulagement. Elle se sentait moins effrayée et beaucoup moins jugée, il faut dire aussi que tomber chez les Collins aidait sincèrement. « Peut-être qu'il était perdu, et qu'il a du mal à montrer ses sentiments, ce qui a fait qu'il n'a pas réagit. Tu sais, Cléo, on ne peut jamais savoir ce genre de choses, il y a toujours une possibilité que les gens soient différents de ce qu'on pense qu'ils sont réellement. ». Il avait peut-être raison -sans aucun doute même- mais Cléo n'était pas prête à pardonner son père, ni à lui accorder une autre chance. Il n'obtiendrait sans doute jamais son pardon et leurs cœurs seraient noircit par cette haine qu'ils nourrissaient l'un à l'égard de l'autre. Seulement, Cléo ne voulait pas penser à ce genre de choses, elle voulait croire qu'elle pouvait avancer et bâtir sa vie sans lui, que là-dessus elle serait plus forte que sa mère. « Tu as peut-être raison mais il ne m'a jamais montré un autre visage... ». Le père de Cléo était dur, froid et terriblement exigeant, la rouquine n'avait vu que cela de lui et il est vrai qu'à partir delà, il était difficile pour elle de lui laisser le bénéfice du doute. Elle baissa les yeux, ses cheveux venant inlassablement cacher son visage enfantin. « Tu crois que ça fait de moi une mauvaise personne le fait que je me sente soulagée qu'il ne soit plus dans ma vie ? Je veux dire... je ne veux même le revoir pour l'instant... ». Bien sûr que l'adolescente culpabilisait mais, quelque part, elle savait que pour le moment c'était le mieux pour elle. Peut-être que l'avenir la pousserait à revenir vers lui mais pour le moment, elle ne se sentait pas prête à lui laisser une place dans sa vie.
En revanche, elle était heureuse de laisser une place à Sullivan dans sa vie même si elle ne lui montrait pas forcément. Cléo était trop réservée pour dire ce qu'elle avait sur le cœur, mais elle faisait de son mieux pour le montrer même si elle avait toujours cette crainte constante d'être rejeté pour des mauvaises notes ou pour n'importe quelle autre raison. « Mais oui, bien sûr, même si tu as des mauvaises notes, c'est pas ça qui fait de toi qui tu es, crois moi. Même si ça peut te permettre d'avoir un meilleur futur. ». Elle lui offrit un large sourire qui répondait au sien, soulagé d'entendre cela. Elle savait bien que cela jouait sur son futur mais la rouquine ne tenait pas trop à s'inquiéter de cela. « Cool parce que j'ai beau essayé de comprendre Shakespeare, je te jure c'est du chinois pour moi. ». Elle fit un moue faussement dégoûtée avant de sourire à nouveau. Et un instant son visage s'adoucit effaçant doucement son sourire pour laisser ses joues rougir. « Je peux te faire un câlin ? ». Elle n'osait pas vraiment parce qu'elle n'avait plus vraiment l'habitude, ça faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas laissé quelqu'un lui faire un câlin. Cela dit, elle restait une enfant qui avait besoin d'affection et Sullivan parvenait à la rassurer, quelque part c'était une preuve de son affection pour le père de famille et puis elle lui faisait confiance.
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| | | Sullivan J. Collins
Date d'inscription : 08/03/2014 Messages : 691 Avatar : Peter Facinelli ♥ Age : 51 Métier : Chef Cuisinier et gérant du O' Sullivan
| Sujet: Re: I'm afraid of not being good enough (Sullivan) - Dim 19 Avr - 16:34 | Les relations familiales étaient souvent compliquées, et ce n'était pas le nombre d'enfants venant de familles à problèmes qui allaient prouver le contraire. Sullivan avait très souvent eu des problèmes dans sa vie familiale. Que ce ne soit avec ses parents et son frère, ou avec son ex-femme et ses enfants. Il y avait des soucis partout, et malheureusement pour tous. Mais il ne fallait pas rester bloquer sur ceux-là. Parce qu'après tout, c'était ce qui finissait par nous ronger de l'intérieur. Il savait parfaitement qu'il avait eu de la chance, il aurait pu vivre de pires moments. Mais pas tout le monde n'était pareil. Alors, s'il n'arrivait pas à s'imaginer clairement les genres de problèmes qu'il y avait entre Cléo et son géniteur, il savait qu'ils pouvaient être très important tant pour elle que pour son paternel. Ce n'est jamais simple que de rechercher quelque chose chez un être qui aurait dû se caractériser par de l'amour, mais dont le maître mot correspondant est de la déception. Et quand on est cet être, il peut arriver qu'on soit totalement désemparé, à ne pas savoir quoi faire, et donc tout mal faire. Ou au contraire, comme le pensait Cléo, qu'on s'en fiche royalement. Seulement, Sullivan ne voulait pas que sa petite protégée ne pense ça. Au contraire. Et même s'il y avait un risque que ce soit possible, et que l'adolescente ait raison. Il valait mieux qu'elle ne sache pas en étant adolescente pour ne pas gâcher sa jeunesse avec des informations qui pourraient lui faire plus de mal qu'autre chose. C'était en partie un souhait que Sullivan tenait à voir réel. Même si jamais il ne serait capable de lui mentir en sachant la vérité. L'avantage était que vu qu'il n'en savait rien, il ne pouvait que supposer de la façon la plus optimiste qu'il soit. Et il espérait ne jamais se tromper. Non, pour lui, optimiser était la seule chose possible pour aider les enfants. Ils avaient tous leurs chances, à eux de le réaliser, et de la prendre. Sulli était la pour les aider à le réaliser. Je te comprends, tu sais. Même si je n'ai pas vécu ce que tu vis exactement. En fait, je pense que n'importe qui pourrait comprendre. Et c'est pas ça qui va faire de toi ou des autres des personnes mauvaises. Des fois, il y a des gens qu'on essaie d'intégrer à nos vies, mais que même si ce n'est ni notre souhait ni le leur, ils nous font nous sentir mieux dans leur absence. Même si parfois, on se dit que leur présence pourrait, si elle était différente, être un avantage pour nous. Les gens qu'on aime, ou qu'on doit aimer ne sont pas toujours celles qui nous rendent le plus heureux, et crois-moi, à ce niveau-là, j'en connais un rayon. Sullivan parlait de son ex-femme, sans toutefois l'évoquer. Il en parlait déjà très peu avec ses enfants, même quand ils lui demandaient comment elle était, ou de leur raconter des anecdotes sur eux, alors il n'allait certainement pas en parler de lui-même. Et ce, même si Cléo avait une place désormais aussi importante que n'importe qui d'autre dans leur famille. Je crois que pour ce qui est de comprendre Shakespeare, c'est pas le plus important dans ta vie. Enfin, sauf si tu veux faire de la littérature. Mais tu peux demander à Oliver, ou à ses soeurs. Ou a moi. Enfin, même si je suis largement plus doué en cuisine qu'autre chose. Sullivan n'avait jamais été un très bon élève, parce que comme Cléo, il s'en foutait. Puis, il avait découvert la cuisine, et tout avait changé pour lui. Et il savait que de ne pas être jugé par ses notes, c'était un soulagement. Il aurait aimé qu'à l'époque, ses parents ne fassent pas que de la place pour les bons élèves. Il en aurait été soulagé. La jeune fille avait clairement besoin d'affection. Et ce n'étaient pas les notes qui définissaient l'autorisation d'en avoir ou non. Il lui sourit donc quand elle lui demanda un câlin et hocha la tête, avant de lui dire un « Bien sûr! » et d'ouvrir ses bras pour qu'elle vienne. Elle était comme sa fille, la troisième qu'il n'avait pas eue, en fait. |
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| Sujet: Re: I'm afraid of not being good enough (Sullivan) - Jeu 28 Mai - 20:41 | I'm Afraid of not being good enough. - FT. Sullivan.
C'était sans doute idiot mais « papa » faisait partie des mots que Cléo avait très peu dit et aujourd'hui, il était plus que jamais coincé au fond de sa gorge, prisonnier de son cœur, menotter de son âme. Sullivan semblait avoir parfaitement conscience de cela et ne venait aucunement juger l'adolescente, pas même quand elle lui demandait si ses décisions faisait d'elle une mauvaise personne, il savait le rassurer. «Je te comprends, tu sais. Même si je n'ai pas vécu ce que tu vis exactement. En fait, je pense que n'importe qui pourrait comprendre. Et c'est pas ça qui va faire de toi ou des autres des personnes mauvaises. Des fois, il y a des gens qu'on essaie d'intégrer à nos vies, mais que même si ce n'est ni notre souhait ni le leur, ils nous font nous sentir mieux dans leur absence. Même si parfois, on se dit que leur présence pourrait, si elle était différente, être un avantage pour nous. Les gens qu'on aime, ou qu'on doit aimer ne sont pas toujours celles qui nous rendent le plus heureux, et crois-moi, à ce niveau-là, j'en connais un rayon. ». Cléo lui offrit un sourire à la fois terriblement triste et terriblement reconnaissant, c'était la première fois qu'elle voyait en Sullivan un homme bien plus brisé et bien plus fragile qu'il ne laissait paraître. Cela dit, il était là, tous les jours, à se battre, à affronter la vie et à se donner le moyen d'être heureux, mieux encore, permettre à d'autres -comme elle- de s'épanouir aussi, de réussir. En fait, elle savait très peu de choses de Sullivan et si elle ne s'autorisait pas à poser des questions, elle avait l'impression qu'il lui donnait tout de même les clés pour mieux le connaître. « Je crois que j'ai du mal à me résoudre à cette idée, je veux dire, quand on aime c'est pour le meilleur... enfin j'aimerai que ce soit comme ça. ». Oui, elle aurait aimé mais la vie lui montrait toutefois que ce n'était pas le cas, sa mère était son premier et son meilleur exemple, elle avait aimé à en mourir, mourir de chagrin. « Tu l'aimes encore, ton ex-femme ? ». Cléo se mit à rougir en baissant les yeux, réalisant que sa question était on ne peut plus indiscrète mais c'était plus forte qu'elle, elle se demander si on pouvait cesser d'aimer quelqu'un qu'on avait malgré tout aimé. Enfin, il est vrai que c'est ce qu'elle imaginait parce qu'elle ne savait pas vraiment si Sullivan avait aimé sa femme mais, la rouquine n'en doutait pas vraiment, ils avaient eu trois enfants et puis il y avait de l'amour dans cette famille... avant le divorce, elle voulait croire qu'il y avait eu quelque chose.
En tout cas, pour Sullivan, Cléo pouvait être qui elle était, elle n'avait pas besoin de se battre avec Shakespeare pour exister à ses yeux. « Je crois que pour ce qui est de comprendre Shakespeare, c'est pas le plus important dans ta vie. Enfin, sauf si tu veux faire de la littérature. Mais tu peux demander à Oliver, ou à ses sœurs. Ou a moi. Enfin, même si je suis largement plus doué en cuisine qu'autre chose. ». La demoiselle eut un léger rire, amusée par ce dernier commentaire. « Je préfère le dessin... ». Et pas qu'un peu, c'était une passion obsédante, c'était tout. Et rassurée par cette conversation, l'adolescente s'autorisa à demander un câlin au père de famille qui hocha rapidement la tête. « Bien sûr! ». Elle se laissa aller dans ses bras qu'il ouvrait grand, la tête posée contre son torse, elle ferma les yeux un instant retrouvant un sentiment de plénitude et de sécurité, un sentiment qui lui manquait sacrément.
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| | | Sullivan J. Collins
Date d'inscription : 08/03/2014 Messages : 691 Avatar : Peter Facinelli ♥ Age : 51 Métier : Chef Cuisinier et gérant du O' Sullivan
| Sujet: Re: I'm afraid of not being good enough (Sullivan) - Lun 22 Juin - 21:49 | Sullivan n'était peut-être pas le meilleur modèle parental que l'on pouvait avoir. En fait, il avait un passé assez chaotique, et c'est ce qui faisait qu'il préférait ne pas jouer au donneur de leçon moralisateur. Il essayait d'être tolérant, parce que c'était à la fois ce qu'on lui avait enseigné et ce qu'il avait reçu pendant ses frasques. Alors, à son tour, il en montrait envers les gens, et l'enseignait à ses enfants. Et les enfants d'accueil en faisaient partie. Il n'était pas du genre à passer son temps à faire des reproches à ses enfants, tout simplement parce que lui n'en avait jamais acceptés de ses parents, bien qu'il en ait souvent pris dans les dans. Mais aussi parce que Sullivan était le premier à faire des erreurs, bien qu'il ne soit pas du genre à s'en vanter, loin de là. L'homme qu'il était ne souhaitait pas que les gens fassent mille fois mieux que lui, quand lui-même n'en était pas capable. Il n'était pas du genre à en demander trop aux autres. Sa première, à la fois pire et meilleure erreur, avait été de tomber amoureux de son ex femme. Il la détestait pour ce qu'elle représentait, et pour l'avoir fait se sentir si mal. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir des trois enfants qu'elle lui avait donné. Uniquement de les avoir abandonnés. Les erreurs, et le passé difficile, Sullivan connaissait, bien qu'il ne soit pas cependant le pire. Alors, voir Cléo essayer de se résoudre à mettre son passé de côté, mais ne pas y arriver de peur d'être une mauvaise personne, ça ne lui était pas totalement inconnu. « Je crois que j'ai du mal à me résoudre à cette idée, je veux dire, quand on aime c'est pour le meilleur... enfin j'aimerai que ce soit comme ça. ». La jeune femme était idéaliste, en un sens, et ça avait le don de faire sourire Sullivan, qui posa sa main sur l'épaule de la jeune femme. Tu sais ce qu'on dit à un mariage ? Pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur est là pour nous aider à surmonter le pire. Et le pire, pour nous faire apprécier encore plus le meilleur. Sullivan savait que c'était difficile. Certes, un père qui soit en conflit avec son enfant, ce n'était pas rare. Et même s'il avait eu quelques conflits avec le sien, ce ne serait jamais de l'ampleur des relations entre Cléo et son paternel. Cependant, la petite curieuse lui posa une question piège. A vrai dire, il ne savait que répondre. Et bien.. Dans un sens, je dirais que je lui en veux. Elle est partie sans un mot, pas même pour les enfants. Elle a laissé Lauren grandir en se pensant coupable, et seule la personne à l'origine de la culpabilité peut enlever ce fardeau à un enfant. Elle m'a laissé avec la responsabilité de trois enfants à un moment où tout allait mal. L'amour, c'est tellement différent selon la personne dont on parle, tant cela a de formes différentes. Oui, je l'aime, mais pas comme avant. Comme la mère de mes enfants. Je l'aime de m'avoir donné quelque chose de si fort que le lien que je peux avoir avec eux. C'est plus de la gratitude. Mais je crois que si je la vois, les choses seront certainement différente. La rancoeur, l'abandon, c'est ça qui sera montré avant tout. Bien que je préfèrerais que tout reste simple. Après avoir pris Cléo dans ses bras, telle sa fille, Sullivan lui sourit, notamment après un long temps de reflexion. Le dessin, c'est bien aussi. Si c'est ta passion, il faut filer ! Sans jeux de mot par rapport à la cuisine, hein! ajouta-t-il après avoir marqué une pause. Oui, bah, quand on est cuisinier, on a des blagues de cuisinier, que voulez vous ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I'm afraid of not being good enough (Sullivan) - Mar 23 Juin - 0:42 | I'm Afraid of not being good enough. - FT. Sullivan.
Cléo avait son petit côté idéaliste, elle voulait croire que rien de mauvais ne pouvait sortir d'un sentiment aussi puissant que l'amour tout en sachant que ce n'était pas possible. Cela dit, c'était plus fort qu'elle, elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi il fallait que ce soit si destructeur alors que cela pouvait être si beau. « Tu sais ce qu'on dit à un mariage ? Pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur est là pour nous aider à surmonter le pire. Et le pire, pour nous faire apprécier encore plus le meilleur. ». C'était vrai en un sens, il n'y avait pas de meilleur sans le pire ni de pire sans le meilleur, tout marchait par contraste. N'empêche qu'en amour, elle aurait aimé que les choses en soient autrement, que le bonheur d'aimer une personne ne cesse jamais. L'adolescente afficha un petit sourire avant de parler. « J'ai comme l'impression que ça ne s'applique pas qu'au mariage. ». A la vie en générale, il y avait toujours de l'obscurité et de la lumière, le tout était toujours de ne se perdre, de briller assez pour rester sur le bon chemin ou se retrouver.
Enfin l'adolescente avait son côté curieux et elle ne put s'empêcher de demander à Sullivan s'il était toujours amoureux de son ex-femme. « Et bien.. Dans un sens, je dirais que je lui en veux. Elle est partie sans un mot, pas même pour les enfants. Elle a laissé Lauren grandir en se pensant coupable, et seule la personne à l'origine de la culpabilité peut enlever ce fardeau à un enfant. Elle m'a laissé avec la responsabilité de trois enfants à un moment où tout allait mal. L'amour, c'est tellement différent selon la personne dont on parle, tant cela a de formes différentes. Oui, je l'aime, mais pas comme avant. Comme la mère de mes enfants. Je l'aime de m'avoir donné quelque chose de si fort que le lien que je peux avoir avec eux. C'est plus de la gratitude. Mais je crois que si je la vois, les choses seront certainement différente. La rancœur, l'abandon, c'est ça qui sera montré avant tout. Bien que je préférerais que tout reste simple. ». L'adolescente hocha la tête, elle comprenait les sentiments dont le père de famille lui faisait part. Elle n'avait pas été abandonné par son père mais presque, pendant plusieurs années -de trop nombreuses- il n'avait été que celui qui lui envoyait des cadeaux hors de prix pour combler un manque déjà bien trop creusé. Quand, par la force des choses, il avait dû revenir dans sa vie, Cléo n'avait su faire autrement que de lui en vouloir. Alors, elle comprenait que Sullivan puisse ressentir de la rancœur à la simple idée de revoir son ex-femme. Mais Sullivan avait tout de même de la chance aux yeux de Cléo, parce que malgré tout, au milieu de tout ça, il y avait encore des souvenirs du meilleur, il avait leurs enfants. Ainsi, il restait sans doute un peu de magie à leur histoire, du moins à travers les yeux adolescents de Cléo. « Leur mère est peut-être partie mais, ils ont de la chance de t'avoir. ». Et elle était plus que sincère, Sullivan était un peu le portrait du père qu'elle aurait aimé avoir. Alors, elle se laisser glisser dans ses bras et ça lui faisait du bien, cela venait soulager son cœur qui lui semblait parfois un peu trop lourd.
« Le dessin, c'est bien aussi. Si c'est ta passion, il faut filer ! Sans jeux de mot par rapport à la cuisine, hein! ». La rouquine laissa un petit rire lui échapper. « Je crois que tu passes trop de temps en cuisine, ça te monte à la tête. ». Oh ce n'était pas un mal, c'était bien la preuve qu'il était passionné et puis Cléo ne venait nullement dire ça méchamment mais avec humour. « En tout cas oui, c'est ma passion. Il faudra que je regarde si j'ai quelque chose de bien à te montrer. ». Elle afficha un sourire, des dessins elle en avait plein mais certains plus travaillés que d'autres et bons nombre de ses préférés étaient restés chez son père mais elle n'avait pas osé les redemander, ne voulant pas être forcé à croiser de nouveau son regard. Et puis, elle se savait capable d'en faire d'autre, encore mieux.
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| | | Sullivan J. Collins
Date d'inscription : 08/03/2014 Messages : 691 Avatar : Peter Facinelli ♥ Age : 51 Métier : Chef Cuisinier et gérant du O' Sullivan
| Sujet: Re: I'm afraid of not being good enough (Sullivan) - Lun 27 Juil - 16:11 | Pour Sulli, il n'y avait pas mille et une façon de prouver à un enfant ou même à quelqu'un qu'on aimait d'autres, mais simplement d'être là pour cette personne. C'était assez compliqué lorsqu'on était un parent isolé, et qu'on avait plusieurs enfants, puisqu'il fallait leur donner beaucoup plus de temps que lorsqu'on n'était pas tout seul. Et clairement, Cléo avait besoin qu'on lui montre son importance. Qu'on lui montre que la vie n'était pas toujours noire ou blanche, mais qu'elle pouvait être dans des nuances de gris. Et ce n'est pas toujours les nuances les plus faciles. Sullivan sourit légèrement en l'entendant répliquer sur sa phrase typique des mariages.
La vie est un mariage, Cléo. Un mariage informel, mais il en reste un quoi qu'il en soit. Il passait peut-être pour un vieux, qui avait raté sa vie, et qui essayait de philosopher, il n'en savait rien, mais il avait toujours exprimé les aléas de la vie comme ça. Après tout, la vie lui offrait les mêmes soucis que son ex femme avait bien pu lui causer. Et bien plus d'avantages qu'elle, en revanche. Sullivan n'avait vraiment plus pour habitude de parler de la mère de ses enfants. Et pourtant, en parler à coeur ouvert avec Cléo était assez simple, c'était venu comme ça. Peut-être parce qu'ils ont tous les deux eu des soucis ? En réponse à tous ses doutes et l'expression de ce qu'il pouvait ressentir, il avait eu droit à une phrase qui lui arracha un grand sourire.
C'est gentil. Même si j'aurais aimé que leur mère soit là pour eux. Le lien qu'il n'avait plus forcément avec Lauren, qui grandissait trop vite et craignait de perdre l'amour de sa famille si elle ne leur montrait pas qui elle était, mais aussi qui essayait de prendre de la place par rapport à sa grande soeur, ce qui était simplement un manque de confiance en elle de l'avis de son père, était là avec Cléo, bien qu'elle ne soit pas vraiment sa fille. Alors, en bon papa gâteau qu'il était, il adorait être proche de ses enfants. Bien qu'avec chacun d'entre eux, le lien était différent. « Je crois que tu passes trop de temps en cuisine, ça te monte à la tête. » avait répondu Cléo à son jeu de mot assez involontaire sur les faux-filets. Il haussa les épaules, d'un air de dire "c'est pas ma faute à moi..."
ça me ferait très plaisir en tout cas de voir tes travaux ! Et c'était pour lui une preuve qu'elle lui faisait vraiment confiance pour lui montrer ce qu'elle semblait avoir de plus secret, puisque jusqu'à maintenant, il avait assez peu entendu parlé du dessin, pas même entre Cléo et un des trois autres enfants. Avec un regard plein de bienveillance, il prit à nouveau la parole.
Je suis content que tu sois là, et que tu puisse t'épanouir dans un domaine.. J'espère que tu te plais, parmi nous, même si on est un peu... compliqués, disons! il lui fit un grand sourire. |
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