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BEYOND THE CITY :: RP
 
 Shanna, Carter & Juan + N’oublies jamais ce que tu es, car le monde ne l’oubliera pas. Puise là ta force, ou tu t’en repentiras comme d’une faiblesse. Fais-t-en une armure, et nul ne pourras l’utiliser pour te blesser.
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Shanna, Carter & Juan + N’oublies jamais ce que tu es, car le monde ne l’oubliera pas. Puise là ta force, ou tu t’en repentiras comme d’une faiblesse. Fais-t-en une armure, et nul ne pourras l’utiliser pour te blesser. Empty
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Sujet: Shanna, Carter & Juan + N’oublies jamais ce que tu es, car le monde ne l’oubliera pas. Puise là ta force, ou tu t’en repentiras comme d’une faiblesse. Fais-t-en une armure, et nul ne pourras l’utiliser pour te blesser.    - Ven 27 Nov - 15:52Shanna, Carter & Juan + N’oublies jamais ce que tu es, car le monde ne l’oubliera pas. Puise là ta force, ou tu t’en repentiras comme d’une faiblesse. Fais-t-en une armure, et nul ne pourras l’utiliser pour te blesser. Empty
N’oublies jamais ce que tu es, car le monde ne l’oubliera pas. Puise là ta force, ou tu t’en repentiras comme d’une faiblesse. Fais-t-en une armure, et nul ne pourras l’utiliser pour te blesser.


C'est aux alentours de dix-neuf heures que se termine ma longue et éreintante journée. J'ai couru partout dans la ville dans l'espoir d'obtenir la pièce manquante pour ma prochaine exposition et malheureusement pour moi, malgré mon sens de la victoire, je ne suis pas parvenue à gagner la moindre enchère. C'est soit je poussé un peu plus pour atteindre le sommet en me ruinant, soit, je cédé ma place au plus offrant. Plus offrant qui au passage est mon plus grand rival. Ce rival porte un nom. Il s'agit de Jackson Gettyburg. Cet abruti a trouvé logique d'ouvrir sa boutique d'antiquité au même emplacement que la mienne. Depuis, nous nous livrons une guerre sans merci. Inutile donc de préciser que je suis d'une humeur massacrante. Je n'ai pas envie de communiquer avec qui que se soit. J'ai juste envie de rentrer, de terminer ma journée comme je le fais d'habitude en faisant un brin de ménage et en préparant le dîner pour mon mari, de me doucher et de me glisser sous la couette avec un bon bouquin qui normalement, devrait faire passer mon envie de meurtre à l'égard de Gettyburg.

Je gare ma Chevrolet Impala de 1967 que je me suis offerte y a quelques années maintenant dans l'allée du pavillon que j'habite avec mon mari et pénètre à l'intérieur de ce dernier. Dans le salon, affalés devant la console de jeu vidéo, il y a Juan et mon petit frère Carter qui dispute un match de football. Je les entends déjà s'insulter et se menacer de frapper dessus, je ne sais pas pourquoi. L'habitude peut-être. Je les embrasse rapidement pour signaler ma présence et disparaît dans la cuisine pour y préparer le dîner. J'ai pas envie de cuisiner. J'ai clairement plus d'envie que précédemment. J'ai besoin de faire passer la pilule et pour ça, rien de tel que d'aller prendre un verre en plein cœur de la ville et d'aller danser un peu.

« Je commande des pizzas, j'ai pas envie de cuisiner. Carter, j'imagine que tu restes avec nous ?? T'façon, t'es toujours fourré ici. »

Je ne leur laisse pas le temps de répondre que j'appelle le livreur de pizza et passe commande.

« Bébé, je te laisse aller payer quand le livreur arrive. Si t'as pas d'espèces sur toi, j'en ai dans mon sac je crois ou au pire, tu fais les poches de Carter, vu qu'il bosse maintenant, il devrait pouvoir nous dépanner. »

J'en ai sur le dos de mon frère, pour pas changer de mes bonnes habitudes et sa présence, sans qu'il le sache, me fait littéralement changer d'humeur. Le voir, me fait sourire et quand je sourit comme ça, c'est mauvais signe pour lui car il sait qu'il risque d'en prendre plein son grade. Il doit aimer puisqu'il est toujours là.

Je file à la salle de bain et me glisse sous le jet d'eau chaude. Ça me fait un bien fou après une journée comme celle qui vient de se terminer. Puis, je dois être belle et parfaite si je veux convaincre mon homme de m'accompagner. Carter aussi a plutôt intérêt à être de la partie. Il est hors de question qu'ils passent leur soirée à gueuler comme des truites devant le poste de télévision à cause de leur jeu. J'ai envie et besoin de sortir et s'ils veulent que mon humeur se stabilise davantage, ils n'ont plutôt pas intérêt à me contrarier.

Je disparais dans notre chambre à coucher pour aller choisir ma plus belle robe. Une robe courte, au décolleté plongeant et cintré, perchée sur une paire d'escarpin assortie à cette dernière. Je laisse ma longue crinière brune tomber en rafale sur mes épaules et je me maquille légèrement et naturellement les yeux d'eye-liner et de mascara noir ainsi que les lèvres, d'un gloss fruité.

Je réapparais dans le salon, sans savoir si le livreur est passé ou non entre deux et me poste devant l'écran pour que mon homme puisse m'admirer. Je veux le voir saliver et céder à mes moindres désirs.

« Je sors ce soir, vous m'accompagnez ?? »
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Shanna, Carter & Juan + N’oublies jamais ce que tu es, car le monde ne l’oubliera pas. Puise là ta force, ou tu t’en repentiras comme d’une faiblesse. Fais-t-en une armure, et nul ne pourras l’utiliser pour te blesser. Empty
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Sujet: Re: Shanna, Carter & Juan + N’oublies jamais ce que tu es, car le monde ne l’oubliera pas. Puise là ta force, ou tu t’en repentiras comme d’une faiblesse. Fais-t-en une armure, et nul ne pourras l’utiliser pour te blesser.    - Ven 27 Nov - 18:35Shanna, Carter & Juan + N’oublies jamais ce que tu es, car le monde ne l’oubliera pas. Puise là ta force, ou tu t’en repentiras comme d’une faiblesse. Fais-t-en une armure, et nul ne pourras l’utiliser pour te blesser. Empty
Some saw the sun, some saw the smoke, some heard the guns, some bent the bow.  Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
The Golden Trio

En ce moment, Carter était beaucoup chez sa soeur. Allez savoir pourquoi... Non, bien évidemment, c'était parce que de un : il y avait Juan, de deux, pas de ménage à faire à part dans sa piaule, et de trois, il pouvait les emmerder quand il voulait, même si souvent ça lui retombait dessus... Il avait son propre appart dans le centre ville, mais c'était tellement plus simple de rester chez sa sœur. En plus, c'était plus près -étrangement- en transport, de son boulot. bref, c'était le bon plan, en quelques sortes, même si il fallait souvent supporter les ébats du couple, qui ne faisaient que l’écœurer...

Bref, c'était la fin de journée, Carter avait de courtes journées, donc il était déjà rentré, et profitait de l'absence de sa soeur... ... En jouant à FIFA avec son "beau-frère".

« Putain mais va te faire foutre ! C'est bien un jeu d'hétéro ça. UN JEU DE MERDE. »

Ah, oui, Carter était mauvais joueur. Le voilà qui s'était pris deux but d'affilés. Dans un autre contexte, il aurait aimé ça, mais la... Il se crispa sur la manette, la fin du match étant sifflée. La manette glissa sur la table, quand il la poussa dessus, hargneux. Sa soeur vint finalement l'embrasser sur la joue, pour lui signaler sa présence. Mais agacé, il souffla.

« Ton mec est un putain d'escroc ! »

Il refusa pour le moment de jouer une autre partie, il s'énervait bien trop facilement pour en rajouter. Il s'affala dans le canapé, mettant ses pieds sur la table basse, l'air presque boudeur et regardant Juan de travers. Enfin de travers... Il avait beau le mettre au tapis à chaque fois, il ne rêvait pas mieux que de le faire au lit, ce genre de penalty. Levant les yeux au ciel, il répondit à sa sœur qui parlait de lui.

« Dis-le si j'te fais chier ! » fit-il, soupirant légèrement, complètement affalé, les fesses presque au bord du canapé. « Hé oh, je suis flic, pas prof, tu vas pas trouver grand chose dans mes poches. »

Finalement, il décida de se lever. Il balança le paquet de chips vide qu'il avait sur les genoux sur Juan, avant de se lever, agilement, et d'aller dans la cuisine se servir un verre de soda en attendant le livreur. Il sortit des serviettes qu'il étala sur le bar. Le livreur arriverai dans une demi heure environ, ce n'était pas loin. Après quelques minutes, il profita de l'absence de sa soeur pour venir ensuite derrière le canapé, et se pencher pour chuchoter à Juan :

« Tu m'as p'têt foutu ma branlée à ce jeu, mais attends un peu qu'on soit seuls... »

Tout en disant ça, il glissa sa main dans la poche du jean de celui-ci, effleurant bien entendu son entrejambe au passage, pour chopper deux trois billets, histoire de payer le livreur.

« Merci pour la pizza. »

Il se redressa immédiatement, l'air mesquin, entendant la sonnette. Il accouru pour ouvrir la porte, et payer le livreur, récupérant les pizza et les déposant sur le comptoir, alors que sa sœur revenait. Il ouvrit les boites, prenant une part de la sienne et venant se jeter dans le canapé tout en mangeant.

« P'tain que ouais j'suis de la partie ! J'bouffe et j'vais m'changer. »

Vendredi soir... Carter comptait bien en profiter, pour le coup, ça pouvait être drôle, et surtout, il souhaitait que Juan accepte.

« On va s'bouger le boule où ? » fit-il en terminant sa part de pizza. « M'emmenez pas dans un bar ou y a que des pétasses qui twerkent s'il vous plaît... » il grimaça tout en disant ça.

Finalement, il n'attendit pas d'avoir fini de manger pour aller se changer. Il avait déjà pris sa douche, alors il fonça dans sa chambre pour mettre une tenue plus appropriée : une petite chemise noire cintrée a la taille, ouverte au deuxième bouton, un jean délavé tout aussi moulant, et des chaussures classes. Il se mit un coup de parfum, s'amusa deux trois minutes devant le miroir, et retourna dans le salon, pour finir de manger.

« C'est quand vous voulez, moi j'suis prêt ! »

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lieu  ◈ Shanna & Carter & Juan
Un pour tous et tous sur un.
Le fantasme peut-il devenir réalité ?


 





"B
oooooooh la double anaaaaaaale !!!! J’viens d’te la mettre à sec mon gaaaaars ! "

Eh non, nous ne sommes pas en train de baiser. Mais bel et bien en train de jouer à FIFA. Depuis une petite heure, j’enfile buts sur buts à mon petit soumis préféré.  Mauvais perdant qu’il est, il râle comme un perdu, filant des chocs à ma manette en la balançant sur la table. Moi perso, j’suis content. Tant que je gagne, les choses vont toujours bien. Et comme un grand gamin, je saute de mon canapé, imitant les célébrations de buts de joueurs connus, rajoutant des trucs obscènes, histoire de me les approprier.  

« Putain t’es vraiment une brèle à ce jeu… »

J’en rajoute, histoire de bien l’énerver.  Le muscle de sa mâchoire tressaute et rien que pour ça, j’ai une soudaine envie de lui foutre sa branlée. Je me vautre de nouveau à côté de lui, m’apprêtant à lui faire part de mon idée, lorsque la porte d’entrée claque. Un bruit de clés jetées sur un meuble, des talons qui frappent le carreau… Un Aston qui aboie et devient fifou en quelques secondes : c’est Shanna. Ma douce femme. Ma beauté fatale. Ma petite soumise préférée ? Certainement.  Elle semble éreintée. Je le ressens à la façon dont elle marche, et surtout, lorsqu’elle dit avoir la flemme de faire la cuisine.  Elle veut commander des pizzas. Je tourne alors la tête dans sa direction avec les gros yeux du gars étonné :

« Des pizzas ? Qu’avez donc vous fais de ma femme, vous ? »

C’est que Shanna est plutôt du genre très chiante en ce qui concerne la bouffe et l’hygiène de vie en général. Grande maniaque du ménage, elle aime aussi la bonne cuisine pas grasse et bio. Une aubaine pour un type comme moi, qui adore mater le foot avec sa bière et sa pizza… Mais ce soir est soir de fête. Nous avons droit « au précieux ». J’vais me lâcher sur une pizza géante…

« D’acc d’acc bébé… j’te sens énervée t’es sûre que ça v… »

Mais elle est déjà partie. Lourde journée pour elle, je sens qu’on va payer pour tout ces cons qui ont pas voulu lui lâcher un vase pour trois cent billets.  Bref. J’ai un paquet de chips vide sur les genoux. Carter à levé son cul pour aller mettre la table et se servir un verre, alors je le hèle sans politesse, habitué à lui parler comme… Comme quoi d’ailleurs ? Même lui, se permet de me parler de la sorte alors… je vous laisse juger :

« Tiens, rends toi utile gamin et sers moi une bière. Ce soir, y’a les Bulls. J’compte bien me poser devant la télé avec ma pizza et ma bière. »

Ouais putain. Un lourd match de NBA oppose les Chicago Bulls aux Lakers. J’peux pas manquer ça.  Mais alors avec une bière et une part de pizza… Je vais kiffer le truc.  Carter à l’air d’être blasé par ce que je viens de lui dire et je mets ça sur le compte de sa défaite à FIFA…

« C’est bon fais pas la gueule.  Un jour peut être que tu seras meilleur et que tu pourras me battre. »

J’ai l’air très sérieux… L’espace de trois secondes et demi, juste avant de me mettre à ricaner comme un  gros connard…. Putain c’que j’aime le faire chier. C’est devenu un domaine dans lequel j’excelle. D’ailleurs le voilà qui vient après que ça ai sonné, à l’entrée. Il se penche par dessus le dossier du canapé et vient me murmurer un truc qui me fait doucement sourire en coin :

« Ah ouais ? Tu comptes faire quoi ? Gueuler que t’es ma petite soumise ? »

Je lève les yeux vers lui, émettant un grognement très explicite quand je sens sa main se glisser  dans la poche de mon jean,  et ce connard me subtilise un biffeton en me remerciant pour les pizzas.

« Eh ta race… C’est toi qui devais payer ! »

Je me retourne pour le regarder se diriger vers la porte d’entrée.

« Carter, p’tit pédé ! Tu squatte ici, tu paies rien là ! Tu crois qu’c’est ça la vie ? »

Il ignore ce que je lui dis avec une certaine superbe qui ne tient qu’à lui… Et je le suis tout en râlant, alors qu’il dépose les pizzas sur le comptoir de la cuisine. Un bruit dans les escaliers me fais tourner la tête et..

« Putain bébé tu vas où comme ça ? »

Ma femme s’est apprêtée. Elle porte une robe que j’aime beaucoup… Parce qu’elle est courte et que l’accès à son entrecuisse est d’autant plus facilité… Parce que le décolleté laisse une marge de manœuvre importante pour tâter ses seins, et parce qu’elle est tout simplement hyper canon là dedans. Mais hors de question que je la laisse sortir comme ça sans moi.  D’ailleurs elle propose une sortie. Carter est tout à coup hyper content, et dit qu’il sera de la partie.  J’peux pas les laisser sortir juste eux deux, ça risquerait de barrer en couilles… Mais moi j’ai mon match de NBA putain.

« … Bébé, y’a les Bulls contre les Lakers ce soir… On pourrait peut être sortir demain ? »

Je propose ça, sait on jamais. Pour une fois que j’peux mater le basket avec ma pizza et ma bière… Le Saint-Graal quoi…  Puis j’suis en clodo, bas de survet, débardeur dégueulasse (j’ai nettoyé ma moto ), et chaussettes trouées… J’suis même pas douché. Et j’ai la flemme.




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J'ai rien capté mais alors pas un mot à ce qu'ils auraient pu me dire avant que je ne disparaissent pour m'apprêter pour la soirée que je leur concocte à l'improviste. Encore, faut-il qu'ils aient ouverts la bouche et entendu ce que j'ai pu leur dire. Juan devrait être choqué suite à mes paroles et réagirent et je crois d'ailleurs avoir entendu vaguement le son de sa voix. L'élément déclencheur : le mot pizza. Pour lui, c'est jour de fête car en temps normal, il est hors de question qu'il mange ou plutôt, que nous mangeons ce genre de cochonnerie. Il faut un début à tout et savoir faire des sacrifices. Je vais le regretter demain, j'imagine mais ... tant pis !!

Il me faut tout de même un peu de temps pour me faire belle car il faut que je sois la plus belle, comme toujours. J'aime que les hommes me dévorent du regard. J'aime que mon mari se montre jaloux. J'aime pouvoir démontrer que je suis belle, bonne et indisponible. J'ai toujours eu ce petit côté à la fois peste et provocatrice.

« Me péter la gueule au mojito et danser la salsa !! »

Je note rapidement que mon frère est partant alors que Juan, ça sera plus difficile. D'un autre côté, je m'en balance car qu'il veuille venir ou non, je vais sortir et me changer les idées. Et si je croise cet abruti qui m'a pourri mon achat, je vais lui faire prendre cher une fois que j'aurais quatre grammes dans chaque poche. Le mojito et la salsa ne sont autre que des éléments qui marquent notre relation. C'est le premier alcool que j'ai avalé en sa compagnie et c'est la salsa, c'est la danse à laquelle il m'a invitée lors de notre première rencontre. Quoi qu'il m'a pas réellement invitée. Il m'a plus attirée vers lui et j'ai pas été capable de le repousser. Quelle femme normalement constituée en aurait été capable d'ailleurs ??

Je m'approche de l'îlot central sur lequel est déposé la pizza et en attrape une part dans laquelle je croque en regrettant déjà mon acte.

« Putain ... Cinq secondes dans la bouche, cinq ans sur les hanches ... Je vais devenir obèse ... »

S'il n'y avait que ça. Je suis horrifiée par le fait que je mange de la pizza bien grasse et pire encore, par les dires de mon mari qui tente de résister à ma toilette du soir et à ma proposition qui devrait être pour lui assez alléchante compte tenu du fait que je n'ai pas froid aux yeux et que je vais tellement le chauffer qu'il risque de me kidnapper et de me séquestrer dans les toilettes pour me faire ma fête.

« Ouais, on peut sortir demain ... »

Je suis d'accord pour demain mais ça n'empêche en rien le fait que je vais quand même me cuiter ce soir, avec mon frère qui est partant. Je pose mon regard sur Carter et le scrute impatiemment.

« On y va ou quoi ?? »

Je sais qu'il est prêt mais je le suis encore plus puisque moi, je suis bel et bien prête à partir. J'ai même très envie de partir.

« Je sais pas où on va mais on y va. Je te ferais un petit numéro de twerke vu que tu aimes particulièrement ça et au passage, t'as beau être pédé, tu me feras pas aller dans ce genre de boîte. »

Je suis pas homophobe, loin de là mais je veux un endroit mixte plutôt qu'un endroit ou les orientations sexuelles sont fichées. Chez moi, tous le monde est libre de faire ce qu'il veut et donc, tous le monde doit se mélanger. Mon regard se repose sur Juan que j'espère une dernière fois emmener avec moi. Je joue les je m'en foutiste mais je veux réellement qu'il soit de la partie.

« Bébé, c'est ta dernière chance. »

Je fais remontant ma jupe le long de ma cuisse, d'un air provoquant en me mordillant la lèvre inférieure et en le scrutant sensuellement.

« Tout ça, c'est pour te plaire à toi, tu sais ... »
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Carter était toujours partant pour sortir. Il était rare qu'il refuse une soirée, à moins qu'elle se passe dans un bar miteux ou en présence de gens qu'il n'aime pas. Alors quand Shana lui proposa de sortir -même en présence de sa soeur- et qu'il y aurait éventuellement Juan, il ne s'était pas fait prier pour aller se préparer en vitesse. Il était revenu, assis sur le dossier du canapé, à côté de la tête de Juan, qui visiblement lui n'avait pas l'air partant. Il grimaça bizarrement en le regardant, l'air dégoûté qu'on refuse une soirée pour regarder des mecs se jeter des ballons. Il lui fit bien vite comprendre d'ailleurs.

« Vas-y Juan, fais-pas ton beauf là, ramène ton cul. »

Sa soeur se montrait impatiente de partir : lui aussi, mais il restait encore une personne à convaincre. Et visiblement, la jolie brune s'y attela assez vite. Il voulait lui aussi absolument que Juan soit là, sinon, ce n'était pas drôle... Leur petit jeu pourrait être encore plus amusant dans une boite, en présence de sa compagne, et d'autres personnes... Peut-être est-ce de ça dont il avait peur ? En tout cas, du côté de Carter, il était juste impatient. Et n'allait pas lâcher l'affaire non plus... Il n'allait pas le laisser en mode gros clochard dans son canapé.

« Puis tu pues. Ca t'forcera à t'laver, on dirait un vieux maçon portugais. »

Il regarda Shanna oeuvrer pour essayer de le faire venir. Un petit rire traversa ses lèvres, puis encore assis sur le dossier, il bascula en arrière, se retrouvant les jambes en l'air, le dos sur le canapé, le regard rivé sur Juan. Il imita sa soeur, en glissant ses mains de son mollet jusqu'à sa cuisse, comme si il soulevait un tissu, avec un regard entendu. Plus que de passer pour des avances -même si s'en était, au fond- ça passerait pour une plaisanterie aux yeux de Shanna.

« Ouais, ta dernière chance bébé... »

Il avait prit un ton allumeur, se mordant la lèvre, et son regard en disait long. Pour éviter d'éveiller les doutes et laisser passer ça pour une blague, il tira la langue, toujours en le regardant, comme un gosse, et se redressa, tirant sur son t-shirt qui s'était soulevé. Il s'approcha finalement de Shanna pour la prendre par la taille, fixant de nouveau le latino.

« C'est pas grave... S'tu viens pas c'est moi qui f'rais danser ta meuf. T'sais très bien qu'mon boule bouge aussi bien qu'tes reins de latino... »

Encore un sous entendu. Caché, mais bien là. Carter finit par lâcher sa soeur, et se diriger vers la penderie pour prendre sa veste, mine de rien, il faisait froid en ce moment. Il enfila sa veste de cuir, et revint vers eux.

« Alors... Tu viens ou tu préfères mater un putain d'ballon ? »

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