LOIAS ≈ I'd rather not meeting you

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Loane & Elias

▴J'aurais préféré qu'on ne se rencontre pas.▴

Barbara et moi avions décidé d'aller nous promener. Pour conserver un maximum les apparences, nous faisions bien attention à agir comme un couple. D'autant que c'était en fait ainsi que je nous voyais. Elle était la femme à qui j'étais le plus attaché au monde après ma mère. Seulement, elle m'avait déjà fait part de ses doutes quant à mon amour pour elle, et ce dès lors même que nous nous étions mis ensemble.

Mais c'était ma faute, et c'était ainsi que j'avais appris à vivre: en sachant qu'absolument tout arrivait par la faute de quelqu'un. Et dans ma vie, c'était ma faute.

Nous étions dans la galerie commerciale, lorsque je lui proposais d'aller prendre un smootie. Son regard s'illumina et son sourire me réchauffa le coeur. Chaque fois qu'elle me montrait son affection, je voyais ma crainte qu'elle m'en veuille un jour si elle venait à arriver en seconde place, derrière un garçon qui plus est, diminuer.

Après qu'elle ait pris un thé au citron bien trop chaud et bien trop sucré pour que je sois capable de le prendre à la main ou de le boire, et moi un smootie fraise banane, nous sortîmes de l'enseigne.

Tandis que je passais le bras autour de son coup, elle fut bousculée vers l'avant et répandit tout son thé bouillant sur la malchanceuse personne qui passait par là. OH MON DIEU! JE SUIS DÉSOLÉE s'écria Barbara, tellement choquée par ce qu'il venait se passer qu'elle ne savait sûrement que trop peu comment réagir. Et, sans réfléchir, je m'engouffrais à nouveau dans le magasin duquel nous sortions à peine pour aller chercher des serviettes, me désintéressant momentanément de la situation.

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Loias

I'd rather not meeting you

C'était une journée tout à fait banale. Comme toutes les autres d'ailleurs. La même routine se répète : te lever, manger, prendre ta douche, t'habiller puis finalement aller en cours. Qui dit aller en cours, dit rester sur une chaise à écouter un prof qui parler de choses plus ou moins intéressantes. Dans ce temps-là, tu serais bien mieux dans ton lit. L'autre spécialité, autre que rester au lit, chez toi est celle d'arriver continuellement en retard en cours. C'était une routine pour ta personne. Et malheureusement, tu n'arrives pas à y remédier. Tu n'y peux rien si ta mère n'est pas là pour te dire qu'il est l'heure de te lever. D'ailleurs, elle n'a jamais été là pour le faire. Tu es une vraie marmotte, et même ton réveille-matin ne vient pas à bout de toi. Surtout parce que tu passes le plus clair de tes soirées et nuits à des fêtes qui t'obligent à aller au lit très tard, ou plutôt de bonne heure. Il t'arrive même de ne pas te coucher et d'arriver en cours tel un zombie.

Alors, fidèle à toi-même, tu te prends pour Speedy Gonzales, sur le bord de la rue pour espérer arriver à l'heure, cependant, c'est peine perdu. Un mec qui court, cela attire les regards et c'est limite flippant, mais tu te fiches de ce que les autres pensent de toi, alors tu ne fais même pas attention. Tu arrêtes finalement de courir, sachant que ça ne servait à rien, bien décidé à passé te chercher un café à la galerie commerciale. Tu continuais donc à marcher, plus rapidement que d’habitude, sans même regarder devant toi. La dernière fois, tu t'es pris une porte en pleine poire, mais aujourd'hui, c'est dans une personne que tu fonces. Pour une fois, ce n'est pas de ta faute, sauf que cette fois-ci, tu reçois un liquide brûlant sur toi. Un cri de douleur mélangé à de la colère sort de ta gorge. Malgré le fait que tu n’es pas une personne qui d’ordinaire, commence à blasphémer lorsque c’est un accident, tu ne peux t’empêcher de déclarer : « Tu ne sais pas comment marcher droit ? ... » Tu te mis à regarder la jeune femme d’un regard noir tandis que le jeune homme qui l'accompagnais entre à l’intérieur de la boutique. Sans mesurer tes mots, tu continues ta tirade, ne voulant pas entendre les excuses de la demoiselle.

GleekOut!

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Un accident est si vite arrivé... Et avec Barbara, même si elle n'était pas des plus maladroites, c'était rapidement fait. Surtout sous la surprise.

Alors que nous ne nous apprêtions tout simplement à passer une journée tranquille avec elle. Le fait qu'elle n'ait pas cours et que j'ai la totalité de ma journée libre, vu que je ne travaillais pas était une aubaine que je n'avais pas voulu laisser filer. J'aimais réellement passer du temps avec elle et j'étais presque persuadé que l'inverse était vrai.

Nous arrivions chaque fois à occuper nos journées comme un couple disons "normal", ce comme quoi je nous considérais, tout en sachant que je me leurrais au moins un peu.

Son thé et mon smoothie fraichement achetés, nous avions prévu d'aller les consommer dans un parc, à l'ombre, tranquilles, là où la chaleur et les gens ne nous importuneraient pas forcément. Là où nous pourrions discuter de tout, sans tomber sur la tête furax de mon père parce que je n'étais pas en cours dans l'université où il me croyait inscrit.

Mais bien évidemment, ce ne fut pas possible, puisque la collision entre ma copine et un total inconnu fut imminente. Sans réfléchir, je passais la porte du magasin d'où nous sortions pour aller chercher des serviette pour aider à essuyer quand je faillis me raviser. Pour qui se prenait-il, ce gars, à l'insulter d'idiote, elle qui était bien loin de l'être?! Je pris toutefois les premières serviettes en papier que j'aperçus avant de me ruer dehors pour les donner au brun, les vêtements tâchés de thé, probablement aussi brûlant que le liquide qui avait coulé sur lui. « Tiens. » dis(je d'un ton froid, presque menaçant, la mine renfrognée. « Et un conseil... Ne t'avise plus jamais de la traiter d'idiote, c'est compris?! »

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Cette saloperie de liquide était brûlante. Je me faisais violence pour ne pas montrer un simple signe de douleur. Il faut me comprendre, je suis beaucoup trop orgueilleux pour laisser paraître quoi que ce soit. Je préfère souffrir son silence et passer mon chemin. Mais je ne sais pas ce qui m'empêchait de lever la main sur cette idiote. Je voyais noir, même si l'événement produit était des plus banal. Cela aurait pu arriver à n'importe qui, n'importe où. Mais il a fallu que cela arrive à moi. Fait chier tout de même. Le mec qui était avec elle, réapparu avec des serviettes de papier et lorsqu'il me les tendit, je les lui arrachai des mains, sans un remerciement. Non, je ne faisais que regarder cette folle qui se trouvait toujours devant moi, toujours avec cette envie de déposer mes mains alentour de son cou et de serrer bien fort jusqu'à ce qu'elle n'ait plus aucun souffle. Ce ne fut que lorsque le mec prit la parole que je me retournai vers lui et BAM! Comme un coup de poignard en plein estomac. Il avait des yeux à couper le souffle. Un corps, bien que ses vêtements me cachait la vue, intéressant. Il a tout ce qu'il faut à la bonne place. Mais qu'est-ce que je raconte ? Il me menace et moi, je fantasme limite sur lui. C'est n'importe quoi. Je repris donc un air sérieux, voire accusateur avant de lui dire : « Tu t'fous ma gueule ? Dis-lui donc de regarder où elle marche, ensuite, j'penserai à la traiter gentiment. » Certes, tu es en cause toi aussi. Tu es probablement même le principal fautif, mais ça, Je ne l'admetterai. Sauf que la meuf à ses côtés ne parlait toujours pas. Et lorsque les personnes ne sont pas capables de se défendre. J'ai l'habitude de m'en prendre à ceux qui ont de la parole. C'est beaucoup plus intéressant. De plus, ça me permettrait d'entendre sa voix. Parce que soyons honnête, elle est à tombé la sienne. « So, pour vous faire pardonner, vous me payez mon café ? Ou peut-être que lui aussi, vous allez me le renverser dessus ? » Sourire arrogant au coin des lèvres, j'attendis leur réponse. Ou plutôt, celle du mec, parce que clairement, la blondasse, je m'en bats les couilles. C'est lui qui m'intéresse pour le coup.

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J'avais couru chercher des serviettes en papier. Certes, ça pouvait paraître stupide à amener, mais c'était la seule chose à proximité qui pourrait essuyer le café. Devant le gars "victime" de la soudaine maladresse de Barbara, je tendais alors les serviettes, qu'il m'arrachait presque des mains. Non mais quel toupet celui là alors! Je le fusillai du regard, même s'il ne daignait pas tourner la tête vers moi. Tant mieux, j'avais envie de lui en coller une rien que de la façon dont il parlait à ma copine.
Ce fut quand je lui parlait de façon menaçante qu'il se décida enfin à me regarder. Je n'aimais pas sa façon de parler. Ce n'était pas parce qu'il venait de se brûler momentanément qu'il avait le droit de lui parler ainsi. « T'as qu'à regarder où tu cours. Et pour ta gouverne, ELLE t'entend, elle est présente. » Barbara me murmura un léger "merci", avant de baisser les yeux. Je ne préférais même pas imaginer comment elle se sentait, ça m'aurait encore plus énervé. Elle finit par lever les yeux et fusiller l'inconnu du regard. Non mais pour qui tu te prends toi? Tu m'insultes comme si j'étais qu'une pauvre idiote, limite un clébard et tu veux en plus qu'on débourse du fric pour ton café que tu n'avais pas en main! Wow! Je n'avais jamais vu Barbara parler de manière aussi virulente. D'habitude, elle prône la maîtrise de soi et le "si quelqu'un te tape une joue, tends lui l'autre", mais là, elle a l'air décidée à ne pas se laisser faire. En bon petit ami, comme il se doit, je la défends. J'arque un sourcil puis me racle la gorge. « D'abord c'était du thé, puis c'était le sien, donc ton café tu l'auras que si tu lui repaies son thé. »

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Je ne fis aucunement attention à ce que cette greluche venait de dire. Ses paroles étaient entrer dans l'une de mes oreilles et avaient sortie de l'autre côté. Tout ce qui m'intéressait pour l'instant, était ce mec à ses côtés. Qui était-il pour elle? Son frère? Son copain? Bon, je n'espère pas que ce soit la seconde option, puisque je ne vois vraiment pas ce qu'un spécimen dans son genre, aussi canon soit-il, fait avec cette... chose. Malheureusement pour lui, il venait sans s'en rendre compte de tomber dans mon piège et bientôt, dans mes filets. Je m'en faisais une promesse. « Tu sais que t'es plutôt beau gosse, lorsque tu prends la défense des faibles? » Je lui offre mon plus beau sourire avant de continuer. « C'est surtout moi la victime là-dedans. Payer la note pour laver mes vêtements que ta copine a tâcher et ensuite, je penserai à lui payer son thé. » Oui, la conversation n'avait aucun sens, mais je suis prêt à tout pour rester quelques minutes de plus en sa compagnie. Je pourrais découvrir qui il est vraiment. Me montrer sympathique et essayer de devenir pote avec lui. Après tout, si je veux obtenir quoi que ce soit de lui, ce n'est pas en me montrant hautain et en lui criant dessus que j'allais parvenir à mes fins. Je pris donc une inspiration et me retourna vers la demoiselle. « J'ai pas été correct et je m'excuse, ça va? » Je ne m'attardai pas plus sur elle et redonna mon attention au beau mec face à moi. « On recommence à zéro? J'avais pas à passer mes nerfs sur vous, même si j'ai passé un début de matinée horrible. » Je lui tendis la main en souriant. « Je m'appelle Loane et toi? Heu. Et vous? » Faire semblant de m'intéresser à cette fille, n'allait certainement pas être chose facile.

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Je me contentais de fusiller du regard ce gros con, en l'insultant mentalement de tous les noms d'oiseaux que je connaissais. Et Dieu savait que j'en connaissais! J'avais envie de lui cracher au visage. Oh que je le détestais! j'en avais les doigts qui me démangeaient, tant l'envie de lui foutre mon point dans sa gueule de con me dominait. Enfin, gueule de con, non, parce qu'il était quand même plutôt beau, mais j'avais envie de le défigurer momentanément pour qu'il arrête de se pavaner quelques instants. Il m'agaçait alors que je ne le connaissais même pas. Puis attaquer Barbara, c'était comme une attaque qui m'était faite personnellement.
J'inspirais calmement, gardant au mieux mon calme.« Tu peux crever pour qu'on te paie quoi que ce soit si t'es pas capable de reconnaître tes torts, mon vieux. » Je suis à la fois perturbé par la situation et amusé. Je n'avais jamais vu ma copine être aussi violente dans ses paroles et ça me choque. Mais, en même temps, c'est tellement marrant, hors contexte, de la voir comme ça, en totale contradiction avec ses valeurs. Et le simple fait de le voir, quelques minutes capituler sous son inflexion, me faisait doucement sourire. Pauvre type va. « Ecoute, mon gars, on est pas supposés être des puching ball parce que t'as passé une matinée de merde okay? En tout cas, pour ma part, excuses acceptées, mais tu t'adresses plus jamais à elle ainsi. » Ce n'était même pas du chantage ou une menace, juste un ordre. Après quoi, s'il recommençait, j'aurais de quoi le menacer. Un simple coup d'oeil à Barbara, l'air sévère, pour comprendre qu'elle acquiesçait totalement mes paroles. J'eus un petit sourire attendrissant en la regardant avant de me retourner vers le dénommé Loane, d'un air dur. « Alors quoi? on fait connaissance? »

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J'ai l'impression que je vais avoir beaucoup de difficulté avec cet énergumène et sa Barbie, à passer le cap des excuses. Il avait peut-être dit qu'il acceptait mon pardon, sauf qu'il n'avait très l'air sincère. « J'ai reconnu mes torts et je me suis excusé. Qu'est-ce que vous voulez de plus? Que je me mettre à genoux? Que je vous baise les pieds ? » dis-je un peu plus sèchement que je ne l'aurais dû, bien que si je ne me retenais pas, j'aurais littéralement crié. Je fronçai les sourcils, dégoûté du petit échange à l'eau de rose digne des feux de l'amour, qui se tramait devant moi, mais repris un expression normale avant qu'il ne m'accorde ensuite son attention. Mais c'est quoi son problème? Pourquoi il me pose cette question. Allô machin truc chose, je t'ai donner mon prénom, tu m'étonnes que je veux faire connaissance. Je ne t'ai pas dit ça pour faire joli, non plus. Je soupirai de mécontentement avant de lui répondre : « En général, lorsque quelqu'un prononce son prénom, il attend celui de son interlocuteur, oui. » dis-je à la fois amusé, mais exaspéré. Je suis en train de me demander s'il a quelque chose en dessous de sa touffe de cheveux. « Mais bon, vous n'avez pas trop l'air intéresser de me connaître, et assez occuper, donc je pense qu'on va laisser faire. » Je tournai mon regard vers la blondasse quelques secondes à peine avant de regarder de nouveau no name et d'une voix certainement légèrement sarcastique je leur dit : « Cela m'a fait un énorme plaisir de faire votre connaissance. » Tout cela avec un sourire totalement faux. S'il pensait que j'allais me laisser ridiculiser de la sorte après que je me sois présenté et excusé sans le moindre signe de reconnaissance. Il pouvait bien aller se jeter en bas d'un pont. Ça fera un andouille de moins sur cette terre.

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Je levais les yeux aux ciel, pas question que je réponde à ça. Je lui ai dit que j'acceptais ses excuses, qu'est-ce qu'il attend de plus? Que nous décidions de devenir ses meilleurs amis dès les prochaines minutes? Non, vraiment, merci mais non merci. Enchantée, moi c'est Barb... Commença Barbara, sans pouvoir terminer. Ce gars, il prenait vraiment tout trop à coeur. D'abord un stupide café renversé par sa faute, maintenant ma réflexion. C'était plus un étonnement ironique qu'un réel refus de ma part. Mais il n'avait pas compris. Mais quel imbécile celui là alors! « Wow, t'as un débit de parole et d'interprétation à la minute qui est assez impressionnant! » Me moquai-je, réellement vexé de n'avoir pas eu le temps de répondre en deux exclamations de sa part. « Plaisir non partagé si tu nous laisse pas répondre. Viens Barb', on se tire, j'ai plus rien à faire ici si c'est pour me faire agresser » Barbara me regarda, des yeux méchants. Je savais très bien ce qu'elle avait. Elle n'aimait pas quand je prenais la mouche, surtout pas quand, de son côté, elle essayait d'être gentille. Mais, Eli, sois gentil un peu non? Je regardais un instant notre interlocuteur. « Ok, tu veux faire connaissance? On t'offre dix minutes et un café bon marché. Après on a à faire. » C'était vraiment pour faire plaisir à ma copine que je faisais ça et j'étais loin d'être prêt à laisser ma mauvaise foi disparaître, d'autant que je savais Barbara assez pressée par le temps, et autant dire que ce n'était pas cette altercation qui l'aiderait à être dans les temps.

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Ils étaient en train de me foutre de mauvaise humeur ces deux-là, sérieusement. L'une avec le sourire collé jusqu'aux oreilles qui essayait de se présenter, alors que j'en avais vraiment rien à faire d'elle. Et l'autre, le beau gosse à qui je ne ferais pas mal, qui n'a pas du tout l'air de m'apprécier et qui a un air de bœuf collé au visage en permanence. Il est fier comme un coq. Je le laissai parler sans argumenter, parce que dans un sens, il avait raison. Mais il n'énervait tellement que mes mots se déchaînaient sans que je puisse les contrôler. Je sais que si je continuais ainsi, je vais finir par les faire fuir, le faire fuir et ce n'est pas du tout ce que je cherche à faire. Je me mis à sourire moqueusement lorsque la Barbie se mit à réprimander son mec et que celui-ci se plia à sa volonté. Je ne lui dis pas ce que j'avais en tête, mais je le pensai très très fort. Je venais de voir qui portait la culotte dans le couple et ce n'est certainement pas le barbu. Cependant, la phrase de ce Eli, me fit vraiment soupirer d'énervement, mais me fis violence pour ne rien dire. Sinon, il allait changer d'avis sans que j'eus le temps de le connaître d'avantage. « Dix minutes.» Marmonnai-je, malgré moi, levant les yeux au ciel. Qu'est-ce qu'il veut que je foute en dix minutes ? Je vais avoir le temps de boire deux petites gorgées et ils partiront déjà. « Ton café bon marché, fourre-toi-le dans le cul. J'vais me le payer moi-même. » Je soupirai une nouvelle fois et fis un signe de tête en hochant de la tête avant de dire quelque chose que je n'aurai jamais au grand jamais pensé dire un jour. Surtout pas à la Barbie trop gentille pour dire quoi que ce soit s’agressant. « Et je paye également le tien, pour montrer ma bonne foi. » Je reposai mon regard sur le châtain et levai ma main pour les inviter à entrer à l'intérieur. « Un thé pour la demoiselle, si je ne me trompe pas. Et toi, tu prends quoi ? » Ça devait paraître dans mon regard et ma façon de me tenir que je faisais énormément d'efforts, parce qu'en vrai, avec la phrase qu'il m'a dit, je n'aurais pas hésité une seule seconde à lui faire voir à qui il s'adressait ainsi. Par chance qu'il a une belle gueule.

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La situation paraissait tellement irréelle que quiconque y assisterait en dehors de nous trois pourrait rire aux éclats tant nous étions tous ridicules. Je soupirai avant de prendre la main de ma copine. Au moins, elle était une bonne diplomate c'était déjà ça.
Nous avions réussi à obtenir un compromis plus ou moins convenable. Bien sûr, lui, semblait avoir des choses à redire à ce que je lui proposais. « Bah quoi, ça ne te convient pas? » dis-je avec un ton plus que dédaigneux. Après tout s'il s'attendait à avoir plus de notre compagnie, ce qui semblait plutôt masochiste au vu des derniers instants passés, il allait devoir faire amende honorable. En dix minutes seulement. Mais c'était déjà beaucoup.
Je fis les gros yeux en entendant sa réponse. Si je m'amusais à relever, j'étais prêt à lui en foutre une pour de bon. Je pris donc le soin de prendre sur moi, d'inspirer profondément et d'assumer avec un sourire des plus hypocrites et faux. « C'est ça, fais toi plaisir. » Je soupirai. « Je suis encore capable de payer mon café... » Je jetais un coup d'oeil à Barbara avant de secouer la tête. Non mais vraiment! C'est ça. se contenta-t-elle d'ajouter sans me lâcher du regard. Un regard qui voulait dire "Allez Elias, ça va vite passer, ne t'inquiète pas", ce que j'espérais très profondément.

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Je jure sur ma vie que j'avais de plus en plus de difficulté à retenir mes éclats de colère. Avec cette catin blonde et ce beau gosse insupportable, il ne me restait plus beaucoup d'espoir pour rester serein encore très longtemps. Je me demandais encore pourquoi j'étais ici avec eux et pourquoi j'insistais réellement pour prendre un café en leur compagnie. Certes, ce mec, je ne lui ferais vraiment pas mal et cette... chose, je lui dirais d'aller voir ailleurs si son copain y était, mais tout de même. Ce Eli, puisque je ne connais pas son prénom, n'a pas du tout l'air de s'intéresser à la gent masculine. Et ça, ça me donner un défi à réaliser. Chaque personne me connaissant un minimum peuvent affirmer que je ne lâche jamais un projet sans l'avoir terminé ou avoir eu ce que je désir. Et ce que je voulais ardemment en ce moment est de l'avoir dans mon lit.Alors, j'allais devoir jouer au gentil petit chaton jusqu'à gagner sa confiance. Par la suite, je pourrai activer la deuxième phrase de mon plan. « C'est pas en dix minutes qu'une personne à le temps de s'excuser convenablement, mais je vais faire avec. » malgré le fait qu'il semblait me mépriser au plus haut point, je lui adressai tout de même un sourire que j'essayai de ne pas trop faire paraître hypocrite. Je ne relevai pas ses paroles et entrai à l'intérieur acheter les consommations. Un thé et un café, noir. Simplement. Je sourie comme je pouvais à la bonniche blonde et lui tendis son breuvage, alors que je pris une gorgée du mien. Puis, je relevai le regard vers le mec. « Bah quoi? T'es encore capable de payer ton café. » Je haussai les épaules nonchalamment, un petit sourire narquois au visage. J'ai bien l'impression que lui faire apprendre à me faire confiance, ne se passera pas sans aucune embûche.

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J'avais envie de rire. Tellement. Tellement, si vous saviez. J'aimais l'énerver, il m'insupportait tellement. C'était jouissif de le voir. Après tout, il n'aurait pas attaqué Barbara, je l'aurais peut être laissé tranquille. Mais là, le titiller, l'agacer et le voir sur le point d'exploser, c'est tellement drôle. Dommage pour lui, ça ne me fera pas devenir plus gentil, ça non!
C'était assez ironique que nous soyons, Barbara et moi, autant capable de le faire enrager et qu'il reste là malgré tout. Après, les tendances masochistes des gens, ça me passait bien au delà de la tête, bien que ça me fasse doucement rire. Oh là là, j'en étais sûr, si je continuais dans ce sens là, il allait finir par en venir aux mains. Mais je m'en fichais complètement. Qu'il pose la main sur moi et il regrettera d'être venu au monde, il verra!
Avec un regard on ne peut plus dédaigneux, je répondis avec froideur à sa réponse. « Non, c'est vrai, les gens normaux ça leur prend dix secondes et après ça, ils ont la délicatesse de se tirer. Pas toi. » C'était dit. Je n'étais pas la personne la plus sympathique au monde et s'il souhaitait vraiment me connaître, autant commencer par là. Et si après ça il était toujours motivé pour faire ma connaissance, il fallait vraiment qu'il consulte. Mais je soulignais tout de même la suite par un sourire, provoqué par le contact de la main de ma copine dans la mienne, la pression qu'elle avait exercée me faisait me radoucir. Au moins, si elle était là, je ne risquerai pas de le tabasser à mort, capable ou non.
Il finit par tendre un café à Barbara et m'adressa une phrase ironique, reprise de mes propres paroles. J'avais envie de lui cracher au visage et de lui dire de ne pas me citer, ça me donnerait mauvaise réputation, mais je me contentais d'un regard assassin avant d'aller payer mon café.

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