rien n'est plus vivant qu'un souvenir.

Je souriais devant ce haut orange fluo. J'adorais le fluo, le thème était donc fait pour moi. Je n'étais juste pas habituée à porter du orange. Je me disais toutefois qu'avec le léger hâle que je portais sur ma peau toute l'année et mon blond pas complètement platine, ça pourrait presque être joli, si tant était que je ne finissais pas avec un maquillage trop dégueulasse ou trop "pétasse", comme je m'amusais à le nommer. Mais avec Joan pour m'aider, je ne désespérais pas d'y échapper.

Joan me montra une robe. Le temps d'un instant, j'eus peur qu'elle me demande de la porter. Non pas qu'elle était l'aide mais ce n'était tellement pas mon style, moi qui me baladais avec des jeans destroy etc. Mais, en reconsidérant sa question, je regardais les choses autrement. Ca ne jurait pas du tout avec ses cheveux et ça faisait ressortir ses yeux magnifiques. Comment ne pas dire oui à ça? « A vu d'oeil, comme ça, elle semble parfaite pour toi. Elle fait ressortir tes yeux de fou alors que tu ne la portes même pas encore! » J'étais tellement motivée. Faire les boutiques avec Joan c'était tellement amusé. Et son enthousiasme était toujours très contagieux. Mais, le pire, c'était probablement les modèles qu'elle dénichait, qui étaient simplement splendide, alors que, si j'avais été seule, je serais très certainement passée devant sans les voir. Comme d'habitude, en fait. Jusque là, le shopping était une corvée pour moi. J'exécrais les hordes de personnes aux caisses, les foules hurlantes pour un simple article en promotion... Alors, oui, je faisais un effort quasiment surhumain pour ne pas m'enfuir en courant. Et puis, Joan aidait beaucoup à ne pas prendre les jambes à son cou avec ses moyens de motiver les troupes en contaminant de bonne humeur. « On va voir ! » confirmai-je sans doute bien plus excitée qu'une gosse le jour de Noël. J'avais déjà hâte de voir les couleurs. Et même la déception ne risquerait pas de descendre mon moral si nous ne trouvions pas.
Je regardais toutefois un peu tout autour de moi. J'avais l'impression de n'avoir pas mis les pieds dans un magasin depuis tellement d'années que c'en était complètement insensé. Pourtant, c'était vrai, et sans doute que c'était là le pire. Je soupirai un instant. « Ca me donnerait presque envie de tout acheter et de tout porter. C'est pas bien, Jo, t'es le mal incarné, j'étais bien sans faire de shopping, moi! » J'avais beau essayer, même en disant ça comme ça, je ne semblais pas crédible. De suite, j'avais l'impression de revivre, au moins un peu, rien que de casser mon quotidien. « Jo? Ca va? »

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rien n'est plus vivant qu'un souvenir.

Perdue dans mes songes, je rêvassais à la simple idée d’avoir une amie telle qu’Alize. Elle était si douce, si attentionnée malgré tout ce qu’elle avait pu vivre. Bien vite, sa voix me faisait revenir à moi. Mes pupilles se sont alors rapetissées tandis que mon visage se relevait pour la voir plus clairement. « Oui, oui. Tout vas bien je .. », commençais-je avant d’afficher un large sourire. « Je me suis juste perdue dans mes pensées. », ajoutais-je avant de m’avancer pour attraper son bras. « Allez demoiselle, allons essayer tout ça. », lançais-je en attrapant en passant un petit chemisier qui n’avait rien à voir avec le thème mais qui me faisait de l’œil depuis quelques minutes. Bars dessus bras dessous nous sommes partie essayer les diverses choses que nous avions trouvé. D’ailleurs, on répétait la même opération dans chaque magasin que nous avons fait cette après-midi-là jusqu’à ce que nous trouvions enfin notre bonheur, LE coup de cœur qui allait nous faire sortir de la boutique avec le sourire. Quand enfin c’est arrivé, nous sommes allez récupérer chez mes parents, comme prévu, quelques accessoire que j’avais encore qui pourrait coller. Histoire que nous soyons prête pour le jour-J. « Et voilà, tout est parfait, y a plus qu’à attendre la soirée. Je piquerais le maquillage de ma sœur à ce moment-là. », lançais-je avant de lui faire un clin d’œil. Lui proposant à boire, nous avons passé le reste de l’après-midi chez mes parents qui visiblement n’était pas prêts de rentrés puisque nous avions eu toute les deux le temps de rentrée chez nous avant qu’il n’arrive …

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