you and me together forever and ever.

Allongée dans l’herbe fraîche, je reprenais mon souffle après ce bon gros fou-rire qu’il m’avait donné. Le résultat semblait lui convenir, ce qui me fit sourire. Il était tellement incorrigible. Ce petit côté fou m’amusait beaucoup chez lui, ça le rendait vraiment unique en son genre. Ca faisait de lui Patch, mon ami d’enfance auquel je tenais énormément. Puis, une étoile filante glissait sous mes yeux, je m’écriais aussitôt pour que Patch la voit lui aussi,  mais malheureusement, il n’avait pas été assez rapide, encore une fois d’ailleurs. Ce n’était pas la première fois que j’en voyais une en sa compagnie, ni la première qu’il ratait. D’ailleurs il n’y avait visiblement pas qu’avec moi qu’il les manquait. « Tu sais que tu peux me faire confiance n’est-ce pas ? », demandais-je avec ironie en repensant au coup de la canette. « Si je te dis que ça existe, tu ne peux donc pas en douter ! Elémentaire mon cher ! », lançais-je pour reprendre le grand personnage britannique de Sherlock. Puis je l’interrogeais sur le vœu qu’il choisirait si ces choses la fonctionnaient. Sa réponse me fit sourire, il était si altruiste, si adorable j’avais vraiment une perle d’ami devant les yeux. Un petit bout de chance dans mon enfance tumultueuse et ça c’était top ! Lorsqu’il me retournait la question, je relevais un peu la tête pour observer la lune, la fascinante et immense lune. « Je crois que si ça marchait vraiment et que je pouvais demander n’importe quoi. Si tout, absolument tout était possible. Je demanderais à ce que Charlie soit encore là. Qu’il goute à cette vie heureuse, cette vie d’amour. Qu’il vive une vraie vie. », avouais-je. Si j’avais levé les yeux vers cette immensité de l’univers c’est parce que mon frère avait toujours les yeux tournés vers elle. Elle l’attirait, elle le fascinait. Je crois qu’il aurait été astronome ou quelque chose comme ça. J’avais glissé ma main vers celle de Patch. Nos doigts s’entrelaçait, j’avais besoin de sentir un peu plus sa présence à cet instant. Puis j’avais tourné la tête vers lui et un sourire avait étiré mes lèvres. Je n’étais pas triste, j’étais … un peu en colère. Mais le simple fait de voir et de sentir la peau chaude de Patch sur la mienne me canalisait. « Mais ça n’existe pas, alors je vais me contenter de vivre la mienne déjà. », concluais-je en me redressant pour m’asseoir. J’avais pas l’intention de bouger, en fait, j’étais bien ici, avec Patch, à l’écart de tout ses jeunes remplit d’alcool et d’hormones. Je me tournais un peu pour venir poser ma tête sur son ventre, mes cheveux cuivre encore humide. J’attrapais son bras pour le passer autour de mon cou calant ma tête contre celui-ci. Encore une fois, il n’y avait aucune ambigüité, c’était absolument normal entre nous. Et même si dans ma poitrine mon cœur battait un peu plus fort, je préférais mettre ça sur le compte du fait que je venais de parler de Charlie plutôt que d’envisager l’idée qu’il y ait un lien avec Patch. « T’es vachement confortable en fait. Comment ça se fait que tu m’ais caché ça ? », lançais-je en levant les yeux vers lui comme je le pouvais. Je le voyais à peine, mais ça suffisait à me rassurer. Un nouveau sourire étirait mes lèvres, un sourire amusé. « Du coup, je vais peut-être changer d’oreiller moi. T’as quoi de prévu dans ton agenda de ministre de disons vingt-trois heures à six heures ? », l’interrogeais-je avec humour pour chasser un peu les idées sombres qui venaient d’envahir mon esprit. Je glissais ensuite mes doigts entre les siens, frottant un peu ma joue vers son bras que je tenais fermement de mon autre main. On aurait pu nous prendre pour un jeune couple de gamin, mais c’était bien plus fort que ça …

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Son pouce caressait délicatement ma main tandis que je continuais d’observer le ciel sombre et étoilé de cette nuit. Puis, sa stupeur vint me faire arquer un sourcil. C’était donc la seule chose qu’il avait retenue de ce que je venais de dire ? Mais au fur et à mesure qu’il avançait dans sa phrase, je comprenais davantage sa réaction. Mes yeux roulaient, je vois. Je m’étais mal exprimé et monsieur Cipriano était entrain de s’enflammer avec dans sa petite tête des phrases du genre ‘tu vois, j’avais raison.’ ou ‘je te l’avais dis que ça existait’. Non, non et non. Il se méprenait vraiment, mais j’avais décidée de ne rien dire histoire de le laisser savoureux ce moment de joie. Parce que oui, visiblement ça le m’était en joie, allez savoir pourquoi d’ailleurs. « T’emballes pas mon grand. Je parlais d’affection. Celle d’une famille. De ma famille pour être exact. », finissais-je par dire, avec un petit sourire en coin en pensant à tout cet amour que ma famille d’accueil m’avait apportée. Une chose que Charlie n’avait pas eu le temps de connaître, malheureusement. « Je t’ai déjà dit que je croyais pas à ces conneries là. », ajoutais-je avec un petit haussement d’épaule pour compléter ma réponse. « Et non, je ne suis pas prête de changer d’avis sur la question. », le devançais-je sachant très bien qu’il allait sans doute me dire son traditionnelle ‘tu verras un jour …’ on en avait si souvent parlé des heures durant. Puis, je décidais de me tourner, je restais dans la même position seulement je m’étais allongé sur le côté, mon regard posé sur son visage. Ma main toujours posée sur son avant bras j’avais à présent sa main dans mes cheveux. Je le regardais, un regard plein de sens, un regard suppliant. J’aimais bien que l’on me touche les cheveux, que l’on y glisse ses doigts pour jouer avec. J’aimais beaucoup et Patch me connaissait assez pour savoir ça. Je lui adressais un grand sourire lourd de sens en guise de demande. « Diiiis ? », commençais-je avec une petite moue d’enfant. Je n’avais pas vraiment l’intension de terminer ma phrase. Je savais très bien qu’il m’avait comprise. Entre nous il n’y avait pas besoin de mot pour communiquer. Un regard, un geste, une attitude ... On se comprenait. Je dirais même qu’on se complétait pour être exacte. « Et puis arrête de me regarde comme ça, je te dis que je me suis juste mal exprimée. Alors me fait pas la tête du Patch qui a envie de sauter partout tellement il est content parce que ça n’est pas justifié. », lançais-je ne voyant son regard brillant et petit sourire en coin que je connaissais plutôt bien. Puis, je descendais mon visage vers son bras pour qu’il le recouvre un peu plus haut que mon nez. J’avais l’habitude de me placer ainsi sous ma couette, sans doute un signe que j’étais à l’aise et que je me sentais en sécurité. Ou peut-être que je me cachais simplement pour ne pas admettre que PEUT-ETRE il avait eu raison par le passé. Mais bon vous savez la fierté tout ça, ça aide pas vraiment à admettre quand on a tort, d’autant plus que je n’étais pas certaine de croire en ce qu’il entendait par ‘amour’. Je fermais les yeux un court instant histoire d’échapper, l’espace d’une seconde, à son regard lourd de sens quand à cette histoire de sentiment. Mais Patch n’était pas vraiment du genre à oublier ce genre d’information en un claquement de doigt et je savais pertinemment qu’il allait tôt ou tard revenir sur le sujet. Ne serait-ce que pour continuer ce petit jeu de qui embêtera le plus l’autre …

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J’avais levé les yeux au ciel. Pourquoi je savais pertinemment qu’il n’allait pas laisser passer ça ? « Mais non c’est … », je me stoppais net me rendant bien compte que ça ne changerait rien. « Tu sais quoi ?  Crois ce que tu veux, ça m’est égale. », lançais-je en soupirant. Je savais qu’il avait tord mais je n’avais pas envie de débattre avec lui maintenant. « De toute façon je m’en fiche, tant que j’ai mes papouilles, le reste … », admis-je avec un sourire en fermant les yeux en me cachant derrière son bras comme je l’aurais fait sous ma couette. Sa main libre glissait le long de mon visage et une sensation agréable s’emparait de moi. Comme si j’étais apaisée, détendue, incroyablement bien. J’avais laissé ses doigts danser le long de mon visage en me blottissant davantage dans le creux de son bras. Je crois que j’aurais pu y passer la nuit tant j’étais bien. D’ailleurs, je crois que je m’étais assoupi un petit instant, oui j’ai le sommeil facile, ça arrive. On avait du rester une bonne vingtaine de minutes l’un contre l’autre, sans se dire un mot. A vrai dire, l’avantage avec Patch c’est qu’il n’était pas toujours nécessaire de parler pour passer un bon moment. Je ne comptais plus le nombre d’après-midi qu’on avait passé dans notre Q.G à observer le ciel sans se dire un mot. Ce silence entre nous n’avait jamais été lourd, il était plutôt reposant, agréable, parfait. Patch avait bouger et ça m’avait fait ouvrir mes petits yeux fatigués, sans doute la piscine c’est ben connu ça tue la piscine. Je levais ma tête vers lui mes yeux rouges et tous petits. Je portais ma main à mon visage, frottant doucement l’un de mes yeux comme un enfant le fait quand il se réveille. Il m’avait demandé si je voulais rentrer, je m’étais contenter d’un signe affirmatif de la tête avant de prendre sa main pour qu’il m’aide à me relever bien trop fatiguée pour le faire toute seule. J’avais attrapé son bras comme au début de la soirée pour le suivre ne sachant même plus vraiment où j’étais. La mine affreuse que j’avais trahissait le petit somme que j’avais fait bien installé contre Patch. Je fis un petit signe de la main à quelques amis qui fumaient à l’extérieur avant de cacher ma bouche du dos de main lorsque je baillais. Je posais ma tête sur l’épaule de Patch en continuant d’avance. « Je crois que je suis un peu fatiguée », lançais-je avec ironie avant de reprendre bras dessus, bras dessous le chemin du retour.

Devant ma porte, je baillais une nouvelle fois. Je déposais un simple baiser sur la joue de Patch avant de le prendre dans mes bras pour un petit câlin avant de le laisser filer. Je rentrais le plus discrètement possible chez moi pour que mon père ne remarque pas l’heure tardive, mais comme d’habitude son lourd sommeil et l’aide précieuse de ma petite maman allait suffire à me sauver une nouvelle fois la mise …

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