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you run every time i'm close.

« Bonjour. », adressais-je à la caissière quand vint enfin mon tour. J’avais réussi à prendre le moins de temps possible pour : entrer dans le magasin, chercher le talc pour Mathis et ressortir du magasin. J’avais été une vraie fusée, malheureusement je n’échappais pas à l’interminable attente de la caisse. D’ailleurs, je crois que j’avais passé plus de temps à attendre que la première mamie de la file réussisse à réunir sa monnaie qu’à chercher le talc dans le rayon hygiène. J’ai ensuite eu ce réflexe idiot de regarder où en étaient les autres caisses. On est bien d’accord que ça ne nous avance à rien et pourtant on continue à regarder en se disant « tient, je serais déjà au paiement si j’avais choisi celle d’à côté. ». Enfin, ce n’était plus vraiment mon  problème, j’avais tassé mon portemonnaie avec le flacon de talc dans le fond de mon sac sans attendre une seconde de plus filant ainsi le plus rapidement possible vers l’extérieur. J’aimais faire du shopping mais pas de ce genre donc plus vite j’étais à l’extérieur et mieux c’était d’autant plus que j’avais bien mieux à faire pendant mon jour de repos. Une petite série à regarder ou bien une amie avec qui allez boire un thé au café du coin, mais pas des courses quoi. J’arrivais enfin au bout de ma rue, pour mon plus grand bonheur d’ailleurs, j’avais vraiment très envie de me poser telle une larve dans mon canapé pour une journée farniente. Mais le destin en avait visiblement décidé autrement. Comme un boulet de canon, ma jeune sœur est venue me prendre dans ses bras. Bien entendu c’était une réaction plutôt étrange venant de la jolie rouquine, elle qui était plutôt du genre à jouer les pestes intouchables, c’est pourquoi j’ai profité de ce geste qui s’apparentait à un besoin d’affection. Passant mes bras dans son dos pour l’enrouler dans mes bras, j’ai déposé un baiser sur le haut de son crâne c’est à ce moment-là que j’ai senti son petit corps hoqueter comme on le faisait quand on pleurait à chaude larme. J’ai alors desserré mon étreinte pour pousser doucement ma sœur à se décoller de mon corps, mes mains posées sur ses épaules. « Chrissy ? Pourquoi tu pleures ? Je t’ai manqué à ce point ? », tentais-je sur le ton de l’humour espérant qu’il ne s’agisse « que » d’une peine de cœur. A vrai dire je ne voyais rien d’autre pour la mettre dans cet état et encore même pour cette raison ça m’étonnait de la voir autant attristée. « C’est le théâtre c’est ça ? Tu n’as pas eu le rôle que tu voulais ? », continuais-je à la questionner. Sachant bien que ma petite sœur vivait pour le théâtre j’imaginais un peu plus cette version que la précédente. Chrissy n’était pas du genre à se dévoiler mais quand il s’agissait du théâtre il n’était pas rare qu’elle est des réactions disproportionnées aussi bien en matière de colère, que de joie ou de tristesse. J’ai finalement reprit ma sœur dans mes bras pour la serrer contre moi, je détestais la voir comme ça, c’était rare, vraiment rare, mais la voir pleurer me fendait le cœur. Elle avait certain traits de visage qui ressemblait à ceux de Charlie et ça me rendait encore plus mal. Je l’ai finalement attrapée par le bras pour l’emmener avec moi. « Allez vient, on va allez parler de tout ça là-haut. », lui adressais-je en l’entrainant avec moi jusqu’à mon appartement. Je n’avais plus vraiment besoin de lui dire de s’installer ou de faire comme à la maison, elle savait très bien qu’elle était ici comme chez elle. La première chose que j’avais faite était de lui apporter des mouchoirs, la pauvre devait avoir un mal de tête à tomber tant elle avait les yeux rougis par les larmes. « Tient, prends ça et raconte-moi ce qui te met dans cette état. », lançais-je en m’installant près d’elle …

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