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| Sujet: S.O.S + Joan. - Jeu 27 Oct - 14:07 | Journée zoo. J'aimais beaucoup les animaux, et Matthis rêvait de passer une journée complète là bas. Ne travaillant pas ce jour de week end, j'avais complètement accepté. Après tout, si je ne pouvais pas le rendre pourri gâté avec toutes les responsabilités qui m'accablaient, à quoi bon est-ce que j'aurais servi? « Papa papa! les zirafes, les zirafes! » Je roulais des yeux. J'avais eu la bêtise, un jour, d'expliquer à mon fils que des animaux à très très longs coups et à deux nuances de jaunes existaient, qu'elles vivaient en Afrique, généralement, et qu'elle s'appelait Girafes. Ce que je n'aurais sans doute pas dû préciser, c'était qu'il y en avait deux qui venaient d'arriver au zoo de la ville. Impressionné, il avait absolument tenu à ce que, le jour où nous mettrions les pieds dans ce zoo, nous allions les voir. J'avais capitulé pour le faire taire, mais, jusque là, j'aurais cru qu'il aurait oublié son envie absurde à mes yeux. « Attends un tout petit moment. D'abord, on retrouve tata Joan, qui est allée nous chercher des granités, et après on y va tous ensemble, d'accord? » J'avais plus ou moins demandé à ma soeur de me prêter renfort quand j'avais fini par accepter la victoire à Matthis et donc que nous passerions la journée complète là bas. Entre temps, j'avais eu soif et faim, et Joan s'était précipitée pour aller nous chercher des trucs sucrés à boire. Après tout, elle savait aussi bien que moi que la journée de Matthis se finissait quelques minutes après son goûter et qu'il ne se relevait que deux heures, parfois trois, plus tard pour le dîner. « Allez, viens, on va la rejoindre. » Nous nous dirigions alors vers l'endroit où je l'avais vue disparaître pour aller acheter les bêtises que nous allions avaler. Toutefois, je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant foule de monde. Et, n'ayant qu'une main sur l'épaule de mon fils, je ne tardais pas à perdre le contact physique. Toutefois, je le voyais, je ne m'inquiétais pas. Alors que nous n'étions pas sortis de l'embouteillage de monde que nous traversions, j'apercevais ma soeur et me dépêchais alors de me diriger vers elle pour la rejoindre et l'aider. Ce que je ne tardais pas à faire, un sourire aux lèvre. Ce que, trop occupé à aider ma soeur, je ne remarquais pas, c'était que Matthis ne m'avait pas suivi jusque là. |
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| Sujet: Re: S.O.S + Joan. - Dim 6 Nov - 22:22 | La journée était belle, le soleil était de sortie et l’air doux pour une fin d’été. Ma main dans celle de mon filleul et le sourire jusqu’aux deux oreilles, le début de journée se passait à merveille mais la faim commençait à se faire sentir, enfin, il faut dire que j’avais toujours faim aussi. Mais visiblement, même sans le moindre lien de sang, mon petit filleul tenait de moi. Alors même si je savais qu’Eliott allait sans doute un peu bourgeonner parce que : il n’était pas réellement l’heure de manger et qu’il ne fallait pas tout céder aux beaux yeux du petit Matthis, je ne lui ai pas vraiment laissé le temps de dire un mot. Filant à travers la foule, je rejoignais un kiosque qui vendait toute sorte de cochonneries pas très bonne pour la ligne mais tellement meilleure pour le moral. « Bonjour, je vais vous prendre une barbe à papa, un paquet de chouchou, un autre de bonbon et .. mettez moi une bouteille d’eau pour la bonne conscience. », adressais-je au vendeur visiblement pas très réceptif à mon humour. Je l’ai remercié, lui adressant un sourire malgré son air dépité d’être là. La barbe à papa dans une main, les paquets dans l’autre et la bouteille sous le bras, j’avançais tant bien que mal tentant de me frayer un chemin entre les visiteurs du zoo. Puis, mon frère m’est apparu, comme un sauveur qui venait à mon secours pour éviter à ma bouteille d’eau de se faire la mal. « Merci Eli. », lançais-je avec le sourire mais celui-ci a vite disparu. « Eli, où est Matthis ? », demandais-je une pointe d’inquiétude dans la voix quand je ne l’ai pas vu derrière lui. J’ai balayé les alentours du regard avant de me retourner pour vérifier derrière moi des fois qu’il s’agisse d’une blague. J’ai déposé mon regard sur Eliott, un regard entre l’interrogation et la panique c’était, assez difficile à décrire. Un nœud est venu se former dans mon estomac, j’avais horreur de le perdre de vu ne serait-ce qu’une seconde, avec tout ce qui se passait chaque jour ça me filais toujours la chair de poule. « Dit moi qu’il joue à cache-cache, s’il te plaît .. », lui adressais-je comme si je le suppliais. J’espérais qu’il ne s’agisse que d’une blague un peu idiote et que ce nœud dans mon estomac disparaisse très vite. Je ne quittais pas mon frère adoptif des yeux, dans l’espoir de voir un sourire moqueur se dessiner sur ses lèvres mais visiblement il n’avait pas l’air d’humeur à plaisanter … |
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| Sujet: Re: S.O.S + Joan. - Lun 14 Nov - 22:37 | Je n'avais pas été hyper ravi qu'ils aient tous les deux faims. Surtout que je savais ce que ça signifiait : du sucre du sucre et du sucre encore! Et je ne souhaitais pas une vie pleine de ça à mon fils, bien au contraire. Mais c'était moi qui avais parlé le premier de manger, et je devais assumer. J'attendais avec hâte d'avoir mon granité. La chaleur n'était pas complètement au rendez-vous, mais ma veste me tenait sacrément chaud et je rêvais de mettre quelque chose de glacé sous ma langue. C'est donc naturellement que nous avions voulu aider Joan à tout porter et que nous nous étions dirigés vers elle et vers la foule à traverser. Je m'étais précipité pour l'aider et j'avais noté, avec tristesse, qu'elle avait oublié mon granité. Chose qu'elle me fit complètement oublier le temps d'un instant. « Bah, il est derrière moi, quelle question! » J'aurais sûrement dû m'en assurer avant de l'affirmer, mais c'était d'une telle évidence pour moi, que mon fils ne pouvait pas se trouver ailleurs. Ou alors, bien mal m'en prenait. L'inquiétude dans la voix de Joan ne me disait rien qui vaille et c'est donc naturellement que je me retournais pour constater qu'effectivement, Matthis... n'était pas derrière moi. L'affolement me saisit d'un seul coup, me tordant le ventre. J'étais subitement angoissé, sans voix, incapable de crier le nom de mon fils ou de penser à autre chose qu'à tout ce qu'il pouvait lui arriver dans ce monde de fous. « N... Non » Il ne jouait pas à cache-cache, et moi, je ne rigolais plus. J'étais prêt à tout lâcher. Quelle idée d'en prendre autant aussi! Je ressentais comme une force d'attraction vers un vide invisible. J'étais pris au dépourvu. Il fallait qu'on le retrouve et vite, sinon, je n'allais pas tarder à faire une crise cardiaque ou un ulcère. « Matthis? » appelais-je un peu plus fort, dans l'espoir de voir apparaître la tête blonde de mon fils d'un côté ou d'un autre. « MATTHIS? » insistai-je, plus fort. Non, il ne pouvait pas être perdu, c'était impossible. Et bien sûr, personne ne se retournait vers nous alors que tout le monde nous avait probablement entendu. |
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| Sujet: Re: S.O.S + Joan. - Dim 11 Déc - 20:04 | Les bras chargés de bonnes choses, mon regard c’était grand écarquillé. Il traduisait bien mon inquiétude. La voix inquiète de mon frère n’allait pas m’aider à me détendre. Je pouvais sentir chacun des muscles de mon dos se contracter l’un après l’autre. « Attends, attends, calmons-nous d’accord. Céder à la panique nous nous aidera pas. », j’avais attrapé le bras d’Eli pour attirer son attention et lui montrer par la même occasion qu’il n’était pas seul. Bien évidement c’était bien plus facile à dire qu’à faire et mon cœur qui battait la chamade dans ma poitrine me le rappelait très bien. « Quelqu’un à forcément du le voir. On a qu’à se séparer, on couvrira beaucoup plus d’espace en moins de temps. Ca te va ? », lui demandais-je avant qu’une femme ne s’approche de nous après avoir entendu les cris forts et inquiets de mon frère. Devant nos mines désemparées elle hésitait un instant avant de s’adresser à nous pour nous indiquer qu’un petit garçon était passé à côté d’elle, seul, et dans le sens inverse de la marche. J’ai levé les yeux vers Eliott, ma main toujours accroché à son poignet, je crois même l’avoir serrer davantage en écoutant la jeune femme aux cheveux foncés. « Ca doit être lui, vient. », ai-je lancé à mon frère en l’entrainant avec moi. « Merci ! », lâchais-je avec sincérité d’un peu plus loin me rendant bien compte que je ne nous avais pas laisser le temps de la remercier. Après avoir couru sur une bonne distance, mes mains prises entre mon frère que je tirais derrière moi et toutes les cochonneries que j’avais achetées, je m’arrêtais à bout de souffle. Lâchant Eliott, je ne savais plus où regarder, j’avais peur, vraiment peur il pouvait lui arriver n’importe quoi et ça je ne me le pardonnerais jamais, à aucun moment. J’ai posé la main sur ma poitrine, songeant un court instant que je devrais sans doute reprendre la danse de manière plus régulière. « Matthis ? », lançais-je en décaler avec son père balayant autant que possible les lieux du regard. Allez mon chéri, s’il te plaît, on a aucune envie de jouer. », tentais-je la gorge sèche et serrée par l’envie de pleurer. Mon regard s’humidifiait, sous la panique. Je pinçais mes lèvres entre elles pour retenir la peut qui m’envahissait petit à petit. Depuis le décès de Charlie, j’avais développé une phobie à l’idée de perdre un être cher et là tout semblait fait pour déclencher ma crise d’angoisse. Le monde, le petit Matthis qui s’était littéralement volatilisé, mon frère inquiet. J’avais du mal à respirer et mes jambes commençaient à avoir du mal à me tenir debout. Ma vision se troublait sans doute en raison des larmes qui montaient à mes yeux. J’ai fermé les yeux un instant pour prendre sur moi sans réelle certitude que ça fonctionne. S’il y avait bien une chose pour laquelle la thérapie de groupe n’avait rien fait c’était cette foutu phobie. Lorsque mes yeux se sont à nouveau ouverts, je n’allais guère mieux, essayant malgré tout de le masquer pour ne pas qu’Eliott panique davantage… |
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| Sujet: Re: S.O.S + Joan. - Mer 28 Déc - 19:34 | L'angoisse me prenait l'estomac, me le tordait tant que j'en avais envie de vomir tellement la nausée ne m'aidait pas vraiment à me sentir soulagé. Matthis qui disparaissait, c'était la pire chose qui pouvait m'arriver. D'autant qu'avec le retour d'Iris dans nos vies, je n'étais pas certain d'être capable de gérer. Il suffisait qu'elle porte plainte contre moi pour x ou y raison et je pouvais perdre absolument tous mes droits parentaux. Après tout, malgré tous les documents que j'avais fait faire à son départ expliquant son abandon du nid familial et de son fils, elle était toujours sa mère. Elle, elle n'avait rien signé et la garde complète de mon fils ne m'était obtenue que parce que j'étais irréprochable. Après tout, les parents d'Iris auraient pu me mener davantage la vie dure. Ils avaient été très conciliants avec moi, me soutenant presque devant le départ de leur fille, qui leur avait fait probablement bien plus de mal à moi qu'à eux car ils avaient été impuissants sur sa décision. Alors, perdre mon fils, c'était vraiment pas le moment. « Euh... oui, oui, c'est ça, séparons nous! » Tu n'étais pas convaincu toi même, mais tu n'imaginais pas ce qu'il pourrait se passer si ton fils ne réapparaissait pas. Et si pour ça il valait mieux se séparer pour couvrir plus de terrain, tu t'en fichais, tu préférais avoir le soutien de ta soeur, mais tu étais prêt à toi pour vite retrouver ton bout de chou adoré. Mais Joan semblait bien avoir compris que malgré mon approbation je préférais qu'elle reste puisque, sa main ne lâchant pas la mienne, nous continuions d'avancer, bien même après qu'une femme nous ait parlé d'un petit garçon qui était passé devant elle. « J'espère... » je n'étais vraiment pas convaincu. Je ne voulais que retrouver mon fils, le serrer dans mes bras et me dire que ce n'était qu'une simple frayeur, lui faire promettre qu'il ne recommencerait pas... mais tous les scénarios possibles et horribles s'enchaînaient dans ma tête. Je craignais vraiment le pire. Après tout, Matthis était un petit garçon qui était prêt à suivre n'importe qui, tant qu'il se sentait en sécurité. Indomptable sur ce point, j'avais beau essayé, chaque essai s'était soldé en échec. « Matthis, mon bonhomme, viens, papa est inquiet... S'il te plaît! » Rien, toujours rien. Je voyais bien que Joan aussi était morte d'inquiétude. « Tu auras double ration du bonbon que tu veux! »ce n'était sans doute pas la meilleure approche qui soit, mais j'avais tenté, et c'était, je l'espérais, ce qui ferait sortir la tortue de sa carapace. |
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| Sujet: Re: S.O.S + Joan. - Mer 15 Fév - 14:05 | Les minutes me semblaient être des heures. Matthis avait quitté notre champs de vision quelques seconde à peine et pourtant ça lui avait suffi pour disparaître. Mes jambes flageolaient, mon cœur frappait contre ma cage thoracique et ma vue, quant à elle, se troublait. L’angoisse qui me gagnait, je la connaissais bien, trop bien même. J’avais, depuis toute petite développée une peur phobique à l’idée de perdre un être cher. Suivit durant une longue période pour cela, je pensais être capable de passer au-dessus. Seulement, maintenant que la situation se présentait à moi je n’étais pas en mesure de réagir convenablement contrairement à ce que j’espérais. Mon frère hélait de toutes ses forces et je pouvais lire dans ses yeux l’inquiétude que cette disparition soudaine provoquait en lui. Mes lèvres se sont pincer entre elles, j’aurais aimé crier aussi fort que lui mais la paralysie qui me gagnait peu à peu avait déjà rendu quasi-inutile mes cordes vocales. Bien que ma visibilité ne soit troublée, je discernais au milieu de la foule une petite tête blonde de dos qui, selon moi et ma vue incertaine, pouvait ressembler à Matthis. « Eli, regarde là-bas. », lui adressais-je d’une petite voix tremblante. Je ne saurais dire si j’avais tort ou raison, mais le petit garçon semblait seul au milieu de la foule observant l’enclos qui renfermait ce qui m’apparaissait comme de simple tâche beige. Mais en quelques secondes mes espoirs se sont vite envolés puisque le petit se ruait dans les bras d’une femme aux cheveux foncés. Mes lèvres se sont à nouveau refermées sur elles-mêmes, tandis que mon regard humide se tournait vers mon frère. Plus les secondes passaient et plus ma crise d’angoisse gagnait du terrain, pourtant je continuais à tout faire pour la masquer. Je ne savais plus où regarder ni comment aider mon frère à gérer cette situation d’angoisse absolue. Mais finalement, c’est l’interphone du zoo qui s’est mis à grincer attirant l’attention de tout le monde. Telles les annonces dans les magasins la voix d’une femme nous a fait part du fait que le petit Mathis attendait son papa chez le soigneur près de l’enclos des girafes. Mes yeux se sont fermés et ma poitrine c’est abaisser comme si on venait de retirer de mes épaules un poids énorme. J’ai pris le temps de souffler tout l’air que j’avais dans les poumons. Matthis allait bien c’était une bonne chose déjà. L’enclos des girafes ne se situait pas très loin ça faisait déjà deux bonnes nouvelles. Le nouveau problème étant que mon souffle, bien que j’essayais de reprendre le contrôle se faisait de plus en plus court et que la crise d’angoisse pointait peu à peu le bout de son nez. J’avais lâché les paquets que je tenais dans les bras comme si j’arrivais à bout de force. Les paquets ouverts se déversaient sur les sols tandis que le reste se contentait d’un bruit fort. « C’est rien. Ça m’a … échappé. », adressais-je avec un peu de peine à mon frère pour le rassurer. « Vient on va chercher Matthis. », lançais-je sans pour autant bouger d’un millimètre, j’étais tout simplement tétanisée par l’angoisse qui mettrait un petit moment avant de disparaître… |
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| Sujet: Re: S.O.S + Joan. - Ven 7 Avr - 22:42 | La situation me rendait si nerveux que c'en devenait presque grotesque. Durant toutes ces années j'avais réussi à élever mon fils de façon correct et, là, en l'espace d'un instant, je le perdais aussi sec? Non, c'était complètement stupide comme rebondissement. Je ne voulais pas que mon petit Matthis ne revienne pas, je voulais le retrouver tout de suite et voir l'expression inquiète sur le visage de ma soeur ne faisait qu'augmentait ma propre inquiétude. J'avais subitement l'impression d'avoir absolument tout loupé. Matthis savait bien qu'il n'avait pas le droit de s'éloigner et pourtant il l'avait fait, ce qui était mon entière faute. L'espoir me gagna le temps d'un instant, quand Joan me montra une petite tête blonde, qui aurait pu être mon fils. Le temps de la regarder, le voir se ruer vers une autre femme ne me choqua pas plus que cela. C'était le faux espoir avant le repérage qui faisait mal. Car je n'avais pas reconnu mon fils, même de dos. Il lui ressemblait, c'était vrai, mais je ne pouvais pas dire pourquoi, j'avais immédiatement remarqué que ce n'était pas lui. Je soupirai profondément. Qu'avais-je donc fait au bon dieu pour en arriver là? Le grincement de l'interphone du zoo nous fit réagir subitement. Mon attention semblait être décuplée. Je voulais retrouver mon fils à tout prix. Alors j'étais obligé de faire mille fois plus attention que d'ordinaire, quand sa main était simplement dans la mienne. L'annonce précisait que le petit Matthis attendait son père. Près des girafes. La colère commençait à monter en moi. Que mon fils soit trop impatient pour attendre d'aller voir les girafes passe encore. Qu'il ne m'écoute pas et disparaisse comme ça sans un mot, non. Mais en même temps, j'étais si soulagé que je n'allais pas pouvoir rester en colère plus de cinq secondes. En me tournant vers ma soeur, un poids en moins sur l'estomac, le sourire que je m'apprêtais à lui adresser disparu en la voyant. « Jo, ça va? » Clairement, la réponse était non, même si elle s'évertuait à répondre que si lorsqu'elle laissait ses paquets. En voyant qu'elle essayait de me motiver à aller chercher Matthis mais qu'elle n'arrivait pas à bouger sous le coup de la pression (qui était finalement descendue aussi vite qu'elle était montée), je pris ma soeur par la main pour l'attirer vers moi et lui passer le bras autour des épaules. « Il va bien, Jo', c'est tout ce qui importe, d'accord? » En nous rendant vers le poste de soin de l'enclos des girafes, ma petite boule d'énergie se rua sur nous pour nous sauter dans les bras, sous l'oeil avisé du soigneur qui semblait vérifier que nous ne venions pas enlever ma chair et mon sang. « Papaaaa, Tatiiiie! » L'air fâché, je regardais mon fils. « Matthis? Qu'est-ce que papa t'a toujours dit? Tu ne t'éloignes jamais de nous, même si on te tient la main! D'accord? » son air soudainement culpabilisé me laissa supposer qu'il allait, cette fois, peut-être retenir la leçon. Après tout, quasiment tout seul, il avait sans doute eu peur, lui aussi. |
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| Sujet: Re: S.O.S + Joan. - Jeu 13 Avr - 0:36 | Mes jambes flageolaient sous mon corps. Malgré l’annonce rassurante que l’on venait d’entendre, mes membres refusaient de répondre aux ordres que mon cerveau leur donnait. Ce n’était pas vraiment le moment et pourtant j’étais entrain de faire une crise de panique. La tétanie envahissait chaque parcelle de mon corps si bien que je ne sentais même plus le bout de mes doigts. La nouvelle aurait dû me ravir, me donner un entrain sans précédent, mais au lieu de ça, je ne bougeais pas. Et ce qui me faisait encore plus passer pour une idiote c’est que je venais de dire à mon frère qu’on devait y allez. J’avais beau assuré à Eliott que tout allait bien, j’ai compris lorsqu’il s’est avancé vers moi qu’il savait. Lorsque sa main s’est emparée de la mienne, une vague de chaleur à traverser mon corps. Mes yeux, quant à eux, s’humidifiait de plus en plus. Je détestais cette sensation, celle qui vous montre que vous pouvez être prisonnière de votre propre corps, celle qui vous prouve que vous pouvez perdre le contrôle. Le bras d’Eliott vient s’enrouler autour de mes épaules. Le fait de sentir la chaleur de son corps proche du mien m’apportait comme une sensation de bien-être. Bien que faiblarde je l’ai suivi jusqu’au poste qui avait été indiquée lors de l’annonce. La petite tête blonde de Matthis s’offrait alors à nous, libérant une nouvelle sensation d’assurance en moi. J’étais restée à quelques pas plus loin lorsqu’Eliott m’a lâché pour récupérer le petit bout de chou. « Respire Joe, il va bien. Tout va bien. », me chuchotais-je à moi-même affichant un sourire plus ou moins crispé pour ne pas que Matthis se rende compte de quoi que ce soit. Lorsqu’ils se sont approchés de moi, le petit bout de chou c’est ruer dans mes jambes pour s’y agripper de ses petits bras. Ma mais a alors glissé dans ses cheveux, avant qu’une sensation de chaleur n’envahisse mon estomac. J’ai levé la tête vers le ciel espérant de tout cœur réussir à retenir mes larmes de panique. Je me suis alors accroupi pour prendre Matthis dans mes bras le serrant aussi fort que possible contre moi, caressant l’arrière de sa tête avec douceur. « Tu es là mon chéri. », chuchotais-je plus pour moi que pour lui. Une espèce d’auto persuasion disait mon psychologue. Je me suis finalement redresser attrapant immédiatement la main de mon neveu pour ne pas le laisser filer. « Bon, puisqu’on est là allons voir les girafes. », lançais-je du voix encore faiblarde. Néanmoins, un sourire étirait mes lèvres, plus sincère que le précédent, j’essayais réellement de reprendre le dessus et le meilleur moyen de le faire selon moi c’était de passer à autre chose, tout du moins, c’est ce que je pensais … |
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| Sujet: Re: S.O.S + Joan. - Lun 15 Mai - 10:52 | La panique ne cédait pas, même après avoir retrouvé mon fils, et voir ma soeur dans un tel état n'aidait pas du tout à me calmer. J'essayais, tant bien que mal, de la rassurer, mais c'était impossible que cela fonctionne si moi-même je n'étais pas dans mon état normal et si l'angoisse n'avait de cesse que de me serrer les tripes, de me les retourner et de me donner envie de vomir. J'avais envie de pouvoir gommer cette foutue journée, ce foutu événement, et en même temps j'avais besoin de gronder mon fils désormais que j'étais face à lui. Et pourtant la façon dont j'avais sorti ma phrase de remontrances, même si elle avait fait son petit effet, avait laissé mon ton complètement neutre. Je m'en voulais, parce que je voulais réellement que Matthis comprenne la gravité de la situation, mais j'étais trop incapable de penser à autre chose qu'au fait qu'il allait bien pour jouer réellement mon rôle de papa. De plus, face à l'état quasi léthargique de Joan, j'avais besoin de la rassurer pour que son angoisse disparaisse, au moins le temps d'un instant, car son état n'allait clairement pas pour me rassurer. Ce fut cependant Matthis qui réalisa l'exploit de la sortir de cet état en se ruant vers elle, dans ses jambes. Joan l'avait pris dans ses bras, pendant que j'expirais profondément, essayant de relâcher la pression, mais mon coeur continuait à battre la chamade de panique. « OH OUI LES ZIRAFES !! » avait-il quasiment hurlé à la proposition de Joan. Je me dirigeais vers elle pour lui prendre sa main, espérant qu'elle finirait par oublier ce moment, de même pour moi. Mon autre main, je la dirigeais vers mon fils pour qu'il la prenne. Hors de question qu'il en soit autrement. « Tu ne nous lâche pas, cette fois, promis? » Sans un mot il acquiesça, tout sourire. Lui avait déjà oublié tandis que nous non. C'était ça, l'avantage d'être un enfant. |
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