What the hell are you doing here ???? [ Luna ♥

Invité

Un café. Il me faut un café. Bon sang, si des gens me voyaient, ils pourraient très vite me croire en manque. J'ai toutes les caractéristiques: tremblements, paupière qui saute, et j'avoue être d'assez mauvaise humeur. Ouais, vraiment, ça pourrait porter à confusion. Mais n'ayez pas peur, je suis toujours dans cet état, jusqu'à ce que j'aie eu mon brevage tant attendu. Sauf que voilà, avant d'avoir mon propre appart, j'habite à l'hotel. Et m'étant levé trop tard, j'ai du faire une croix dessus. Alors avouez qu'il y a de quoi avoir les nerfs !

Enfin soit. Une fois extirpé de mon lit, je m'habille, t-shirt, jeans, baskets, et fonce sans me poser de questions, direction le starbucks.

Là tête totalement ailleurs alors que je suis en chemin, le nez dans mon portable, regardant des articles tous plus cons les uns que les autres, répondant à mes mails, c'est sans grande surprise que je téléscope quelqu'un... Alors embarrassé, je lève la tête, afin de m'excuser. Sauf que cette personne, je la connais !

- Luna, c'est toi ? je... désolé de t'avoir bousculée, j'étais... ailleurs.

Je lui adresse un sourire espérant qu'elle me reconnaisse, et tente de relativiser. Après tout, si c'était pas elle que j'avais téléscopé, ç'aurait été un poteau ! Mais les poteaux ne sont pas très causants !

Invité

Raphaël 1 & Luna

What the hell are you doing here ??

Enchaîner douze-heure de garde, n’est pas une chose aisée mais au fil des années le corps fini par s’habituer enfin presque. Je devrais avoir quitté l’hôpital il y a plus de trois heures, mais c’était sans compter un carambolage : bus contre voiture. Les urgences déjà bien trop fréquemment surchargées, sont là au bord de l’implosion ! Si je reste ce n’est en rien pour la course au résidant qui à lui en ce moment , c’est juste qu’on a besoin de moi : mais certains interprètent cela pour de l’ambition mal placée . Il faut savoir que lorsqu’on travaille à l’hôpital c’est un peu comme-ci on retournait au lycée, sisi je vous jure, les même chamailleries pour les garçons et la même course à la popularité, parfois cette ambiance me rend folle , mais petit à petit j’arrive à prendre cela à la rigolade , règle numéro une pour ne pas avoir d’embrouille : pas de toyboy de l’hôpital . Jamais au grand jamais je ne sortirais, ou occuperais une salle de garde avec un confrère ; ce qui me vaut pas mal de réflexions amusantes. Je suis aussi connue oui , outre que pour mon talent médical ; pour mon goût assumé du contact de la gente masculine. Mais cette règle je m’y tiens coûte que coûte .
Pour le moment le fait qu’après, trois opérations et plusieurs prises en charge ; les urgences ont bien du mal à se désengorger et la fatigue se fait sentir malgré tout. Je finis par être sommée de prendre une pause. J’ai besoin que mes neurones s’apaisent et de me vider la tête si je veux être dès plus efficace dans les heures à venir . Là est toute la difficulté de la médecine, être au meilleur niveau, même lorsque la fatigue s’accumule, il faut rester lucide . Comme il y a l’air d’une légère accalmie, je décide d’aller au Starbuck pour ramener à mon équipe de traumatologie une bonne dose de caféine : y a que cela de vrai ! Même moi qui suis loin d’être une afficionados ; il m’en faut au moins un triple c’est dire . Et c’est connu de tout le monde le café des hôpitaux et juste , immonde . Eric me fait toujours la même blague que d’habitude ; qu’il préférait une intraveineuse, je lève les yeux aux ciels tout en me rendant au vestiaire changer de chaussure mais gardant ma tenue, le coffee shop n’étant pas loin.
Sur le chemin, je suis complètement dans mes pensées, enfin dans mes rêveries plutôt il faut que je me détende, ce qui est chez moi loin d’être une mince affaire. La queue n’est pas trop longue, et au fil du temps je connais les goûts de chacun, c’est donc avec un de ces plateau en polystyrène où se trouvent les huit gobelets , que je tiens dans une main que je sors . Quand je suis télescopée ; je ne sais par quel miracle , les cafés sont intactes et le plateau toujours en équilibre dans ma main droite, ce n’est pas mon genre mais avec la fatigue je laisse échapper un -Shit !. Moi aussi j’étais ailleurs donc je concentre mon attention sur l’homme qui vient de me rentrer dedans, prête à m’excuser ; je suis interloquée lorsque il m’appelle par mon prénom . On évite la phrase complétement hébétée, avec la grimace faciale qui va de paire du « Hein ?! On se connaît ?! » et on connecte ses neurones Luna ; bon sang fait un effort ; ça va te revenir ! Evidement si cela ne faisant pas près de dix-huit heures que j’étais debout ; je l’aurais reconnu du tac au tac ; mais là gros blanc !
Il me faut remonter loin dans mes souvenirs ; pour le reconnaître près de douze -ans ont passé, et je ne suis pas réellement sûre que ça soit lui. Hésitante je mets un instant à formuler ma phrase réfléchissant bien .

« Raphaël ?! Mais qu’est -ce que tu fais là ? »

Je suis complètement sous le choc de le voir ici, je me demande même si j’ai pas tout bonnement une hallucination, la fatigue aidant . On se connait depuis qu’on est gamin, on a gardé contact lorsque nous sommes arrivées ici, et puis au fil des années tout s’estompe. On s’écrit moins sauf pour noël et les anniversaires ; malgré les promesses…. La vie est ainsi … J’ai pensé à lui lors du dernier attentat de Paris, mais je n’avais plus son numéro du moins pas l’actuel vue que j’étais tombée sur une jeune femme . Je reviens sur la suite de sa phrase, que mon cerveau n’enregistre que maintenant .
« Je n’ai rien ne t’en fais pas, j’étais à l’ouest aussi, mais dis m’en plus. »

Ne nous écarte légèrement du chemin pour ne pas être bousculer.

AVENGEDINCHAINS

Invité

Si je m'attendais à rencontrer une tête connue... J'avoue que j'aurais sauté le pas, et été au starbucks plus tôt. Et puis avouons-le, quelles étaient réellement les chances pour que je reconnaisse la demoiselle près de douze ans après notre dernière rencontre, moi qui ai déjà du mal à me souvenir d'où je me suis garé la veille ? Vraiment aucune, je crois. Ca relève du surnaturel ! mais bon, je ne crois pas à ce genre de conneries. Alors misons tout simplement sur le coup de bol !

Attendant une quelconque réponse -si toute fois elle me remet, ce qui n'est pas prouvé-, je la regarde en souriant, me souvenant de toutes ces choses qu'on a pu partager gamins. Je repense à toutes ces barres de rires, ces cache-caches qu'on faisait ensemble, souvent interminables. Et puis bien sûr à ces choses qu'on a vécu ensemble, un peu plus vieux, à notre adolescence ! Voyant que finalement, elle se souvient de moi, mon sourire est maintenant à la veille de toucher mes oreilles. Oui, je suis heureux, de retrouver ma vieille amie, et je veux tout savoir de sa vie, tout de tout. Après tout, en douze ans... j'ai du en rater, des choses, même si on était resté en contact le plus possible, ce n'est pas pareil lorsque l'on vit les choses "en live" ! riant légèrement, je lui réponds:

- Eh bien... en fait, j'habite ici depuis peu ! et toi ? je suppose que tu n'es pas de passage, aux vues de ta tenue, je me trompe ?

Marquant une courte pause et la laissant m'entraîner hors du passage des gens pressés, je l'écoute me poser sa question, avant de lui répondre:

- Tant mieux si t'as rien, je suis vraiment désolé. A croire qu'on était destinés à se croiser comme ça, en rêvassant, tiens ! en tous cas, c'est un miracle que tes cafés soient encore debout !

Riant à nouveau, je finis par reprendre un peu plus sérieusement :

- Eh bien... comme je te l'ai dit, je suis ici depuis pas très longtemps, j'étouffais un peu en France. Alors je suis venu ici pour voir autre chose. Et puis bah... je continue mes courts métrages, et ... je crois que c'est à peu près tout ce qui se passe chez moi. Rien de bien palpitant, en somme ! et toi alors ? qu'est ce que tu deviens ??

Lui adressant un sourire, je finis par lui lancer:

- Putain, c'est dingue c'que j'suis content d'te voir !

Invité

Raphaël 1 & Luna

What the hell are you doing here ??

Je n’en reviens toujours pas, les yeux totalement écarquillés un sourire complètement niais au visage qui m’arrive jusqu’aux oreilles. Comme si j’avais reçu un violent choc à la tête, ma mémoire retourne alors des années en arrière. Et pourtant c’est aujourd’hui un jeune homme, que j’ai en face de moi alors que chez nous revoient gamins ; en train de courir, chahuter jouer ; tellement de bons souvenirs qui refont surface instantanément. La première question semble des plus Idiote, j’ai le réalise seulement après l’avoir formulé. Quelles étaient les chances qu’on se retrouve un jour, et surtout ici à la Nouvelle-Orléans, il faudrait presque que je me pince pour être sûr de ne pas rêver. Riant je lui réponds alors

« Non comme tu peux le voir, la tenue me trahit quand nous avons quitté Paris s’était pour venir s’installer ici. Je suis parti deux ans et Demi avec Leah, je ne sais pas si tu te souviens d’elle. Et on est revenu il y a un peu près deux ans, c’est donc une aubaine qu’on se croise. »

Maintenant que nous sommes écartés des passants les éventuels clients, nous pouvons discuter cela reste cependant assez étrange car nous nous connaissons par le passé, je me sens chamboulée, réalisant que c’est comme-ci en réalité nous connaissons la personne que nous étions avant, et n’avons aucune idée de qui nous sommes aujourd’hui. Redevenant alors des inconnus C’est assez déstabilisant, mais en même temps je suis tellement content de le revoir. Quand Raphaël me parle des cafés, je souris il est vrai que j’avais neuf chances sur dix jours qu’ils finissent sur moi.

« Je t’avoue que je ne sais pas par quel miracle j’ai réalisé cet exploit, peut-être le fait d’avoir les mains agiles un chirurgien. »

Je ris toute seule de ma blague, qui avons n’est pas terrible. Je réalise, qu’il devait penser que j’exerce n’importe quel métier mais pas celui de médecin. Je me rappelle les avoir racontés mes rêves de théâtre, l’envie de monter sur les planches. Mais aussi ce mal-être à l’idée de quitter Paris, pour les deux premières filles de mon père que je ne connaissais même temps ; et que je ne voulais absolument pas connaître. Lui passionné de courts-métrages, veut parler de ses rêves d’Amérique, de son envie d’y vivre un jour et finalement on est tous les deux -là.

Je l’écoute attentivement, et retrouve cette lumière dans ses yeux que j’ai connu par le passé
« Tu as pu en faire ton métier ?! Tu étudie le cinéma ? Moi bah après le lycée j’ai finalement choisi de faire médecine, et j’exerce ici en traumatologie et j’aide aussi à l’association de Leah, c’est vraiment durant nos missions humanitaires dont je t’ai parlé que nous avons su quel métier nous souhaitions exercer. Et sinon bah j’ai emménagé seule dans un loft mais venant d’une famille nombreuse je cherche désespérément des colocataires, après rien de bien grandiose quoi , rien de palpitant … »

Je souris à sa phrase il est toujours aussi spontané, c’est étrange j’ai l’impression qu’on s’est quitté hier, et se retrouver me fait un bien fou .

« - Et toi dis -moi qui me parlais du rêve américain, tu es bien ici ?! Tu comptes resté ? … Pardonne moi je t’inonde de questions … J’ai encore trente minutes de pause, tu veux qu’on s’asseye ?»

Restés ainsi comme des poteaux, n’est pas il est vrai le mieux pour des retrouvailles mais j’avais tellement de questions en tête que, je pense seulement maintenant à le lui proposer. Prenant mon bipper dans ma poche, je préviens que je respecte pour une fois mon temps de pause. Face à Raph’ je me retrouve aussi excitée que lorsque nous étions gamins, et je veux tout savoir, rattraper le passé si on peut dire, même si cela reste impossible.

AVENGEDINCHAINS

Invité

- Je vois. En tous cas... c'est fou comme tu m'as manqué, toi et tes frères et soeurs d'ailleurs !

Dans un sourire un peu nostalgique, j'ai l'impression de prendre soudain mille ans. Je me souviens encore quand on était gosses, toutes ces heures passées ensembles, à jouer à cache-cache, trappe-trappe, et tous ces jeux qu'on peut faire quand on est gamin... Bon sang, d'un sens, ça me manque. Enfin je suis content de ma vie d'adulte, même si tout ne se passe pas toujours comme prévu. Mais l'innocence qu'on avait... avouez que c'était fantastique, non ? Enfin, on ne perd pas tout non plus en grandissant. Seuls les bons souvenirs restent, faisant ainsi de cette époque révolue quelque chose d'exceptionnel, dont on pourra se souvenir encore longtemps, très longtemps !

- Oh, vous êtes parties ? Vous êtes allées où exactement ? et oui, c'est vrai que... le monde est petit. C'est une chance qu'on se voie ici, y'a pas d'autre mot !

Une fois écarté de la foule de bureaucrates, ouvriers, et autres citoyens, j'avoue que je me sens un peu plus à mon aise: au moins, on ne reste pas au milieu du chemin, et on peut espérer discuter sans se faire téléscoper, sauvant par la même occasion les cafés de Luna !

- Eh bien... tu dois être une fameuse chirurgienne, pour être aussi habille ! bravo ! non, sérieusement, ça se passe bien dans ton travail ? et puis... dans ta vie ? qu'est ce que j'ai raté au juste ? éclatant de rire, je poursuis : désolé. Je te pose tellement de questions que tu vas te croire dans un interrogatoire ! mais ça fait tellement longtemps... je veux tout savoir, tout de tout !

passant une main sur mon menton orné de mon petit bouc légèrement ridicule, si on le compare à celui d'un hipster, je lui réponds, mes yeux se mettant à scintiller de cette petite étincelle qui se produit chez moi, lorsqu'on me parle de courts métrages, films, et autres trucs de ce genre là:

- Eh bien... pour l'instant, pas encore tout à fait. Mais je commence à élargir mon public, et je ne désespère pas d'un jour pouvoir en vivre totalement, sans avoir a bosser ça et là, vivant de petits jobs moins intérressants les uns que les autres, et prenant pas mal sur mon temps de création, mine de rien ! Mais bon, je ne me plains pas, j'ai un salaire, et c'est déjà bien !

Tiens donc... alors comme ça, elle cherche un coloc ? finalement... peut-être que mon histoire d'hotel pourrait s'arranger ! d'une part, j'ai toute confiance en elle, et je pense bien qu'une coloc avec elle pourrait être chouette, on se connait depuis longtemps, on s'aime bien, alors pourquoi pas ? mais bon, il faudrait déjà qu'elle veuille de moi, je n'ai pas envie de lui forcer la main ! en attendant, je me contente de réagir à ses explications:

- J'étudie le ciné, oui. Mais par moi-même. La fac et ce genre de trucs... très peu pour moi. Je préfère travailler en solo ! de l'humanitaire, tu dis ? wouah. Je suis stupéfait ! c'est vraiment tout à votre honneur, vous avez du avoir eu besoin de courage ! enfin je veux dire... vous avez du voir de ces trucs...

Non, c'est vrai que je n'en sais rien. Mais inutile d'être Nostradamus pour se douter que ce genre de métier n'est pas une cure de vacances au Club Med !

- Tu cherches un coloc tu dis ... ? je... j'crois que je connais quelqu'un qui pourrait faire l'affaire, si tu veux bien de lui ! d'ailleurs... il peut te proposer une entrevue là, tout de suite !

Me mettant à rire, je poursuis:

- Tu crois que tu voudrais bien de moi ? je cherche justement un appartement, ça pourrait être drôle, qu'est ce que t'en penses ?

Avant de finalement poursuivre histoire de répondre affirmativement à sa question :

- On a qu'a aller s'installer au starbucks ? j'allais me prendre un café, pour tout te dire ! enfin... à moins que tu aies une autre idée ?

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