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BEYOND THE CITY :: RP
 
 Autant se jeter à l'eau à deux en se tenant la main |Leah|
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Sujet: Autant se jeter à l'eau à deux en se tenant la main |Leah|    - Mer 14 Sep - 19:20Autant se jeter à l'eau à deux en se tenant la main |Leah| Empty
Three Years ago


We're living in the darkness

Quitte à se je jeter à l’eau , autant le faire à deux en se tenant la main.


Ce  n’est pas possible que cela soit déjà notre dernière mission ; dire que tout cela est venue d’une idée un peu folle, parce que ma sœur et moi avions besoin de prendre l’air. Enfin pas pour Leah, elle, avait besoin de se sentir utile et d’aider . Nous n’étions pas obligés de partir si loin. Certes nous aurions pu aider les habitants de la ville, ou aider dans un autre état . Mais c’est à des milliers de kilomètres de chez moi que je me sens à ma place. Une partie de moi reste émerveillée par ce pays et sa culture, ne serait-ce que par les paysages, mais aussi prise aux tripes par les conditions de vie des plus pauvres.  Je pensais m’être endurcie, comme Leah . Elle et moi avions tout de même commencé notre engagement humanitaire en Afrique ,ce qui m’a profondément changée. Moi, qui ai pu par le passé, me comporter comme une vraie fille à papa, comment faire face à tant de misère, et surtout au manque de vivres .Je  me suis complètement sentie des plus honteuses. Certes je faisais cela par le passé pour faire enrager notre paternel  ou, pour être plus exacte , pour lui faire payer le coup des deux filles cachées dans le placard ! Autant dire que ce mensonge lui a coûter beaucoup.   Sans mentir, Leah aussi a été déstabilisé. Certes on était consciente de la situation chaotique de la détresse humaine ,  après tout cela n’est pas nouveau, mais y être confrontée directement c’est autre chose. Ce  qui me réconfortais c’était que nous allions aller plus loin quand Afrique.  Agir de façon encore plus concrète . En effet, mes connaissances médicales allaient s’avérer utiles. Là nous n’avions qu’à donner des vivres ou encore passer du temps dans les écoles. Bientôt j’allais pouvoir faire les gestes d’un médecin tout en étant cependant chapeautée,  mes études de médecine n’étant pas terminées . Mais agir autrement, renforce ce sentiment d’utilité.
Pour le moment je me suis levée à l’aube , redoutant tout de même le jour où je devrais opérer, surtout dans les circonstances qui nous sont imposées ici  ….

Je ne veux en aucun cas, en parler à ma sœur chérie , mais Nathaniel me manque énormément ! Pendant ces deux ans, cela a été Leah et moi contre le reste du monde, enfin dans le sens propre, pour le reste du monde . Nous étions maintenant unies comme par le passé. j’avais retrouvé ma sœur durant ces voyages , notre complicité était redevenue ce qu’elle était à Paris, quand nos sœurs cachées se sont pointées. La jalousie fraternelle , je ne pensais pas que cela existait, et pire encore, que je pouvais l’être autant. Je n’avais pas compris du tout, comment avait-elle pu leur accorder une place si grande dans son cœur et dans sa vie . J’ai vraiment crue perdre ma sœur .Alors ces moments passés avec elle, je les chéries plus que tout ! Avant notre arrivé en Inde , un homme a su faire battre mon cœur pour la première fois . Vivre chaque instant était donc devenu ma ligne de conduite. Luna Sarah Bell amoureuse, je crois que ma cadette n’avait jamais vue cela de sa vie non plus… Alors ces premiers jours en Inde ont été assez compliqués . Mais je me souviens de nos promesses mutuelles « Vivons chaque instant présent comme-ci c’était le dernier car il arrivera, et même si l’absence fait mal, ne jamais regretter et se laisser envahir par la tristesse nos engagements respectifs sont bien trop important pour cela »
Nathaniel était le commandant de l’escorte auquel nous avions le droit, en tant que civils en pays hostiles. Moi qui ne suis jamais tombé amoureuse, j’ai flanché au moment le plus inopportun . Je sais que Leah s’est inquiétée , pensant que cela mettait en péril nos missions respectives, mais aussi un peu inquièté pour moi. Cette manifestation d’affection m’a fait un bien fou, et je veux croire que même en rentrant aux U.S.A , nous serions toujours aussi proche.

Levée aux aurores donc, je savais que Leah devait se rendre pour quelques heures dans une école en construction pour les petites filles . Moi je demandais au médecin qui m’aidait, à faire les premiers soins, je ne parle pas des soins d’urgences mais des soins qui nécessite une connaissance de la médecine sans qu’il y ai  besoin d’opération . Des points de sutures, des osculations, le plus grave à soigner étant des épaules ou jambes démises, Leah m’assistant toujours et peut -être un jour une opération mais sous ses ordres. Je lui ai demandé si je pouvais aller à Dharavi . Nous avions besoin de nous réapprovisionner en médicaments, mais aussi en matériel, et le siège de l’association dont le centre dépend est là-bas . C’est une ville immense et tellement traditionnelle . Je lui demande une sorte de quartier libre d’une petite demi-heure pour trouver ce que je cherche. Cette ville a en effet une particularité, c’est un des plus grands bidons-villes du pays , il n’en ai pas moins écologique . Je m’explique, il y a de cela plusieurs années la ville a eu l’idée de recycler tout le plastique, et de le transformer en jouets pour enfant. Je veux donc en ramener aux enfants pour lesquels cette école est en construction  . Quand je tombe sur une figurine qui me fait penser à ma sœur. Mes achats faits, je rejoins le médecin qui sourit comprenant mon geste . Sur le trajet du retour je lui demande ce que cela fait d’être un médecin humanitaire, si un jour on s’habitue à la souffrance , si on fini par fermer les yeux sur les conditions de vie que la population  .

Ou encore comment le prend notre entourage quand on doit partir six mois tous les deux ans . En clair toutes ces questions qui me trottaient sans cesse dans la tête . En effet l’Inde est notre dernière mission, mais je doute pouvoir m’en passer longtemps et qui sait repartir dans quelques années. Cela pourrait devenir avec Leah notre rituel .  Il me rassure et je réalise que la médecine est bien ma voie, bien plus que le théâtre. Moi aussi je suis faite pour aider , mais d’une autre façon que Leah. Guérir, soigner c’est ma mission. Et ma spécialisation me vient, comme-ci c’était elle qui m’avait choisi et non l’inverse. La traumatologie. Agir dans l’urgence ,mais qui reste tout de même une médecine très polyvalente. Soigner les accidentés que cela soit de guerre ou de la route . J’en parle avec le médecin qui me dit que lui aussi à trouver sa voie lors de sa première mission . On sort de la Jeep après une heure de trajet, et je retrouve ma sœur qui est entourée de fillettes ce qui me fait de suite sourire . Je rejoins le petit groupe m’accroupissant en posant le bac de jouets au sol et dis pour attirer l’attention des enfants

-Regardez ce que j’apporte, ça sera les jouets de l’école ! Ils vous plaisent ?!

J’adore regarder leur yeux qui s’illuminent et leur sourire alors qu’elles vont voir ce qui y a dans le bac , je m’approche de Leah et sors de ma besace le jouet en lui expliquant .

-Sauf celui-ci il est pour toi, c’est Vishnu le protecteur je trouve qu’il te décrit bien ; après tout c’est ce que tu fais pour toute la famille depuis toujours et je l’ai compris il y a peu malheureusement

Oui je sais que l’on a plus dix ans, c’est symbolique tout simplement. Une façon de m’excuser aussi, car après tout dans nos dernières altercations j’en étais la cause principale . Je suis donc responsable de son besoin d’oxygène . Je lui présente donc mes excuses, même si je sais qu’on ne formera jamais à nous sept une petite famille parfaite ou tout le monde s’entend .L’utopie n’existe pas … Il faut que je parle d’autre chose à Leah nous devons profité de la présence des enfants qui sont là pour découvrir l’école qui est presque achevée. La complexité c’est que les parents  doivent arriver dans moins d’une heure, pour organiser une grande vague de vaccination. Cela ne va pas être une chose aisée, certains parents peuvent même refuser , au vue de leur religion ou par peur tout simplement. En attendant nous devons trouver un moyen d’expliquer aux enfants l’importance de cet acte et les rassurer .

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Leah A. Bell
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Sujet: Re: Autant se jeter à l'eau à deux en se tenant la main |Leah|    - Jeu 15 Sep - 22:29Autant se jeter à l'eau à deux en se tenant la main |Leah| Empty


Pour ma dernière mission en tant que bénévole, j'avais accepté d'aller aider à reconstruire une école. Luna devait m'accompagner. Bien sûr, notre rôle ne se résumait pas seulement à aider à la construction, monter des briques les unes sur les autres. Non, notre rôle ça n'était pas ça. Certes, on pouvait aider à apporter les matériaux nécessaires, etc, mais de la journée, nous devions aussi nous occuper d'intervenir. Luna et le reste de l'équipe médicale s'occupaient de vérifier que les petites filles du village – et les petits garçons aussi, bien que eux avaient déjà accès à l'éducation scolaire – se portaient bien et, dans le cas contraire, leur administrer les soins nécessaires.

Durant ces deux dernières années, le temps était passé très vite. J'avais mis tellement mon âme dans tous ces projets humanitaires que j'en avais presque oublié les petits tracas de la vie quotidienne. J'avais donné tout ce que j'avais pour faire au mieux. C'était encore quelque chose, que je n'avais jamais vu. Venant d'une famille très aisée, je n'avais jamais cherché à comprendre comment vivaient les plus démunis. Aujourd'hui, très ironiquement, aussi riche que l'était ma famille, je me sentais bien plus proche de ces gens miséreux que de la société dans laquelle j'avais vécu toute ma vie, qu'il s'agisse de mes quinze premières années à Paris ou de la demi dizaine à la Nouvelle-Orléans. Je n'étais plus la même et ça m'arrangeait bien. J'étais devenue une personne différente. Complètement différente. Et à la fois, je n'avais pas tellement changé. J'étais toujours cette jeune femme prête à aider n'importe qui à ses dépends, prête à donner sa vie pour aider celles des autres.

Corps et âme, c'était ce que j'avais donné pendant ces presque trois ans auprès de gens qui ne demandaient qu'à ce qu'on leur tende une main. J'avais vraiment adoré chaque instant, même si certaines choses que j'avais vues m'avaient profondément choquée, profondément métamorphosée. L'Inde, surtout. Pour un pilier émergent du monde, je trouvais que la misère omniprésente était plutôt effrayante. Plutôt déroutante. M'adapter à ce pays avait été difficile. Mais je savais que, pour Luna, ça avait été aussi très difficile, même si nous n'avions pas les mêmes raisons.

En plus de la misère, Luna avait plus ou moins perdu l'homme avec qui elle avait eu le genre d'aventure qui me déplaisait, grande sœur ou non. Ils devaient chacun penser à leur travail et s'étaient laissés allé dans les bras l'un de l'autre, plutôt que de se concentrer sur ce qui était vraiment important. Je sais qu'elle ne m'en parlait pas parce que je  désapprouvais et que, quand il s'agissait de son militaire à deux balles, je lui en voulais à elle tout particulièrement, ayant longtemps eu l'impression qu'elle n'était venue en mission avec moi simplement que pour avoir une histoire de cœur. Ou en l'occurrence, de cul, si je pouvais me permettre crûment, sous le coup de l'agacement. De mon côté, je n'avais pas la tête à ça. J'étais là pour aider pas pour satisfaire un quelconque besoin charnel. Alors pour ne pas m'énerver après elle, j'évitais la conversation, les reproches, et elle évitait aussi de me parler de son manque accru pour son militaire. Tant mieux !

Sur place, la mission consistait à aider littéralement à la construction de l'école, pendant que les médecins faisaient leur travail. Je fus choquée, le temps d'un instant, de voir certaines des petites filles en train d'apporter leur aide. On faisait tout ça pour elles, mais il me semblait soudain évident que leur besoin d'éducation se manifestait par l'aide qu'elles pouvaient apporter, même si les plus petites se contentaient de regarder faire, quelques étoiles dans les yeux. C'étaient ces étoiles qui m'avaient donné la motivation dans les moments où je pensais la perdre, durant ces années loin de ma famille. Seule avec d'autres missionnaires, j'entends les petites filles s'agiter et me demander de jouer avec elle, de leur donner mon prénom, de leur raconter mes aventures jusqu'en aide, et certaines même nous remercient en s'adressant à moi. J'aime ce petit côté rassemblement, j'adore ça même.
Alors je m'accroupis pour être à la hauteur de la plupart d'entre elles et, dans un anglais simple, afin que celles qui ne parlent qu'indien puisse essayer de comprendre ou se faire traduire par les autres, je leur raconte un peu toute l'épopée, combien ça nous plaît, à tous, de les aider, à quel point ça nous a changé et qu'oublier tout ce qu'on a fait de bien jusque là, sera impossible, comme les oublier elles. Certes me font des câlins, d'autres me sourient, touchent mes cheveux. D'autres encore se contentent de jeter des coups d'oeil par-ci par-là, en observant ce que font les autres missionnaires.

Puis Luna arriva à son tour, et l'attroupement s'en alla vers elle. Quand elle s'approche de moi, je la regarde avec un sourire bienveillant. « Oh, Luna... » J'étais touchée, c'était pas la peine de nier. La statuette était juste magnifique. « Merci. ». Puis, nous nous tournions vers l'école et ses finitions. En fin de compte, tout avait été très rapide, avec toutes les mains qui avaient travaillé dans la journée. C'était vraiment beau comme résultat déjà, même si ça n'était pas encore fini.
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Sujet: Re: Autant se jeter à l'eau à deux en se tenant la main |Leah|    - Sam 17 Sep - 15:26Autant se jeter à l'eau à deux en se tenant la main |Leah| Empty
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We're living in the darkness

Quitte à se je jeter à l’eau , autant le faire à deux en se tenant la main.


L’ Inde est vraiment un pays déroutant, d’un côté il y a les quartiers côtés preuve même de la réussite du pays émergeant et de l’importance qu’il a dans l’économie mondiale. Et de l’autre tant de misère et de gens dans le besoin, le pire c’est qu’ils cohabitent et que le nombre inférieur de population aisée, semble ignorée totalement ceux dans le besoin. Sans parler de l’inégalité toujours aussi présente entre les hommes et les femmes. La preuve en est, notre dernière mission : nous construisons une école pour les petites filles ; pour qu’elles aient enfin la possibilité d’être instruite ; mais les garçons doivent déjà malgré leur âge ; être préparé à travailler. Au final Leah et moi avons eu une chance folle, de vivre en France puis aux Etats-Unis : pays de la liberté.

Cette mission est plus difficile que les autres, s’adapter au pays n’est pas une chose aisée, mais surtout je ne m’imagine pas une seconde rentrée à la Nouvelle-Orléans. Ayant l’impression qu’après ces deux ans ; le véritable « moi » c’est révélé si je puis dire. Je ne pensais pas que je pouvais me montrer ainsi, moins matérialiste, plus heureuse de vivre plus calme aussi. Partir ainsi m’a permis de trouver la paix intérieure comme ils disent aussi. Une femme qui se prend moins la tête aussi : la preuve j’ai su baisser ma garde face à un homme. Je sais que Leah l’a mal prit comme-ci j’avais confondu spring-break et mission humanitaire. Pourtant qu’elle le comprenne ou non j’étais là aussi pour aider , pas pour me laisser aller dans les bras d’un homme. Le timing était certes mal choisi je peux comprendre sa réaction, mais c’est comme ça après tout quand on tombe amoureux on ne choisit pas cela s’impose à nous. Si cela se trouve, je ne le reverrais jamais telle une parenthèse enchantée ; comme l’écrit Shakespeare dans le « Le songe d’une nuit d’été » mais au moins je l’aurais vécue à fond : et la preuve est faite je peux tomber amoureuse.
Comme c’est un sujet de discorde je n’aborde pas le sujet, trop heureuse que nous ayons retrouvé notre complicité d’autre fois je préfère me taire, même si je pense que le sujet reviendra sur la tapis un jour.

J’ai l’impression d’être différente aujourd’hui, certes j’ai mûri mais il n’y pas que cela ; je ressens ce besoin d’être utile et je trouve ma voie. Je me sens plus légère m’éloignant de mon côté protecteur envers la famille, et je me dévoue à l’humanitaire. Je ne pensais pas apprécier autant être entourée d’enfants. Malheureusement je constate que malgré leur âge, ils n’ont pas l’innocence et l’insouciance qu’ils devraient avoir. Cela m’attriste profondément ; voilà que pourquoi j’ai voulu me rendre à Dharavi. Mon geste est plus symbolique qu’autre chose, mais j’espère que ces jouets leur procurent un peu de bonheur et de candeur tout simplement. Une fois de retour j’aide le médecin chef à décharger les caisses pleines de vaccin avant d’aller vers les enfants qui entourent Leah.

C’est dingue comme elle semble à l’aise, certes il y a la barrière de la langue mais les enfants ont les yeux brillants et grands ouvert ça me réchauffe le cœur, ma sœur est vraiment dans son élément ! Je leur montre donc la caisse pleine de jouets, puis me dirige vers elle, pour la petite attention que j’ai eue envers elle. Je la vois à son regard elle est touchée ; il faut dire qu’elle me connaît et qu’avec mon orgueil, il est très rare que j’admette mes erreurs. Il a fallu qu’on fasse des milliers de kilomètres, pour que je comprenne pourquoi elle a pris le rôle de médiateur dans notre famille ; je la comprends enfin même s’il est évident que je ne serais jamais aussi proche de mes deux demies-sœurs, par rapport au reste de la famille. Certes il y a les tensions entre moi et Liam mais il reste mon frère malgré tout, et je l’aime même si du coup c’est plutôt l’amour vache. Et Lyra que dire, je ne crois pas que le problème soit notre lien, on s’aime pas un point c’est tout, je pense que même si on avait grandi ensemble les choses seraient ainsi.  Bref il faut que je me reconcentre et ne pas penser à la famille ici mais aux enfants .
Ils ont bien avancé la construction, et on ne tarde pas à reprendre les travaux pour continuer avant que la nuit tombe pendant que l’on aide je parle de la campagne de vaccination à ma sœur .

« - On a enfin les vaccins que l’on attendait depuis plus d’une semaine, je vais avoir besoin de toi, vu ton contact avec les enfants il faudrait qu’avec un des jouets par exemple tu leur explique ce qu’on va leur faire, que ça fait un peu mal certes mais que c’est très important, convaincre les parents pour qu’eux aussi le fasse c’est une autre affaire, si tu as une idée je suis preneuse…

On continue à travailler une bonne demi-heure, pendant que les médecins installent l’endroit sous le préau, des tables et le matériel pour les vaccinations.

« -Je vais les rejoindre, on va avoir besoin de toi, et les parents acceptent je te montrerais le geste ; ça va prendre un sacré moment »

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Sujet: Re: Autant se jeter à l'eau à deux en se tenant la main |Leah|    - Ven 30 Sep - 20:25Autant se jeter à l'eau à deux en se tenant la main |Leah| Empty


J'avais aimé et adoré chaque seconde où je m'étais rendue utile. Certains moments avaient été plus difficiles que d'autres mais j'avais grandi des moments les plus durs et avais savouré chaque instant précieux. J'étais passé de l'enfant "du milieu", plus ou moins, celle qui règle les conflits et essaie d'aider tout le monde, de mettre tout le monde d'accord, à une personne qui existait en dehors de cette fratrie, même si Luna m'avait accompagnée.

Je n'étais plus la même et, en même temps, j'étais tellement restée celle que j'avais toujours été dans le fond. Je savais d'expérience, par exemple, que Mark me considérait comme l'altruiste parmi les altruistes (et, par moments, parmi les fous), et que beaucoup pensaient comme lui. Mais cette longue expérience d'humanitaire, voire même d'humanité, en fin de compte, ça avait été quelque chose d'autre. Je m'étais révélée en tant que personne et non en tant que soeur, entourée de conflits familiaux.

J'avais un peu mal au coeur, il fallait l'avouer. L'idée de rentrer à la Nouvelle-Orléans, de retourner à la civilisation américaine, ça m'effrayait. Car, sans mes frères et soeurs, je n'avais pas grand chose et je n'avais pas vraiment envie de retrouver ma vie d'avant. J'étais métamorphosée, j'avais grandi, et je refusais de revivre les mêmes histoires futiles qu'auparavant. J'avais découvert à la vie une profondeur que je ne connaissais pas auparavant, puisque j'avais toujours vécu dans une richesse incomparable de par notre père, que nous vivions en France ou, par la suite, aux Etats-Unis. Là, la pauvreté nous en avait fait prendre un coup, autant à moi qu'à Luna, je le savais. J'avais parfois même presque l'impression qu'elle avait pris un coup plus dur que moi puisque mes frères et soeurs s'étaient toujours, pour certains, beaucoup laissé enrouler dans la fortune familiale, sans vraiment voir plus loin que le bout de leur nez.


Durant tous ces voyages, les enfants, j'en avais vus défiler. J'avais toujours rêvé d'être maman étant petite et, avec ces petits que nous croisions tous les jours, j'avais l'impression de combler un besoin inné qui me faisait un bien fou. Alors, malgré le fait que peu d'entre eux ne comprenne l'anglais un peu poussé, je m'y essayais, tentant, comme à mon habitude, de cacher l'accent français qui trahissait cinq des sept enfants Bell.
Si par moments j'avais l'impression que nous tentions de les acheter avec ce que nous apportions comme jouets, c'était une vraie satisfaction que de les voir heureux par notre simple intervention auprès d'eux. C'est pour ça qu'aider à la construction d'une école me paraissait si naturel.

Je savais que certains missionnés n'étaient pas là que pour construire l'école. C'était d'ailleurs le cas de Luna, qui n'avait pas été appelée pour aider ni à mettre en place ni à faire de quelconques travaux manuels, mais plus pour être un médecin, ce qu'elle avait décidé d'être. « Ah, enfin? Il était temps, j'ai cru que l'intervention allait devoir être repoussée. » Leur expliquer avec un jouet ? Facile, vraiment, même si je préférais toujours montrer en prenant un enfant comme "exemple". C'était plus facile des valoriser en leur expliquant combien ils étaient courageux par la suite.

Le temps que l'équipe médicale installe les "stands" de vaccinations, je mettais en place et regroupais les enfants pour jouer un peu avec eux. Une maîtresse indienne m'avait expliqué que pour capter leur attention il fallait leur en donner davantage. Alors jouer avec eux avant de ressentir la piqûre dans leur bras et la petite douleur qui va avec, ça me semblait de mise. « Très bien. J'attends. Ils doivent tous donner leur accord un à un? » Le souci, c'est que jusque là, je n'avais pas vu l'ombre d'un parent. Alors s'il fallait attendre que tous se pointent et qu'aucune autorisation n'avait déjà été donné, c'était sûr, ça allait prendre du temps!
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