Nature et découvertes... | Leah

Invité

Ca fait maintenant quelques temps que je suis en ville. Mais entre mes voyages, mes écrits à envoyer, et mon installation totale et définitive, j'avoue que je n'ai encore pas eu le temps de connaître mon nouvel environnement comme il se doit. Peut-être aussi parce que je n'ai pas pris le temps de le connaître, avouons le. Mais bon, ça, c'est un autre sujet !

Aujourd'hui, j'ai donc rendez-vous avec une amie, Leah, que je connais de longue date, tout comme ses frères et soeurs d'ailleurs ! et habitant ici... elle m'a gentiment proposé de me faire visiter. Des fois, je me demande ce que je ferais sans elle. Ou sans ma cousine aussi, avec qui je suis très proche. Mais depuis quelques temps, j'avoue qu'on est plus aussi proches qu'avant. Rien de catastrophique, seulement... Elle a Patch. Et moi, j'ai peur qu'il se foute d'elle. Alors oui, c'est plus comme avant, mais je suis convaincu que ça va passer ! il faut juste que je digère l'arrivée de ce type. Et puis c'est pas comme si on avait coupé les ponts ou comme si on se faisait la tronche !

Enfin soit. Leah m'ayant proposé de la rejoindre au starbucks dans l'après midi, je prends mon temps pour me préparer et rassembler quelques affaires -comprenez par là: mon éternel appareil photo, mon bloc notes, un stylo- , et file la rejoindre à l'endroit prévu.

Un peu en avance, je prends place histoire de nous réserver une table, avant de la voir arriver quelques instants plus tard. Lui faisant un signe de la main pour lui montrer que je suis là, je me lève afin de la rejoindre, et la salue, tout sourire !

En France, ma famille était plus ou moins amie avec la famille de Warren, les Parker. Avec les rebondissements familiaux et le déménagement à la Nouvelle-Orléans, c'était vrai que l'éloignement avait longtemps été la raison de beaucoup de pertes de contact. Mais pas avec Warren. D'autant que, lorsqu'il était lui-même arrivé à la Nouvelle-Orléans, le retrouver et l'aider à s'intégrer à une nouvelle ville et une nouvelle vie, ça avait été une complète évidence.

L'association était momentanément fermée pour cause de rénovation des locaux. Une récente expertise avait évalué que nous n'étions plus aux normes de sécurité. Bien sûr, c'était problématique pour les gens potentiellement dans le besoin, mais nous n'avions pas eu d'autre choix. De plus, je me voyais mal proposer à des sans abris de venir à la colocation. J'avais beau avoir bon cœur, comme on me le disait souvent, mon chez moi, ça n'était pas vraiment le genre de moulin où l'on pouvait venir à sa guise. Enfin, excepté pour Svana, qu'à l'inverse, je connaissais très bien, et en qui j'avais suffisamment confiance pour lui laisser mes clés si elle en avait besoin. Même si je n'étais pas vraiment vraiment certaine qu'Andrew valide à cent pourcent ce choix plutôt personnel.

Je profitais donc de ce petit temps de répit que permettait les rénovations pour vaquer à des occupations moins laborieuses. Parmi ces occupations, j'avais décidé de revoir Warren. Nous nous étions donné rendez-vous au starbucks du centre ville. J'avais pour habitude d'être la première arrivée, qui que soit mon rendez-vous, mais je savais pourtant que, contrairement à moi qui étais toujours -ou presque- à l'heure, Warren était bien plus que ponctuel, puisqu'il était souvent en avance. C'est donc sans surprise que, en arrivant, je le voyais se lever pour me rejoindre et me saluer. Je lui rendis son sourire. « Salut toi ! Tu vas bien ? » Banalités, certes, mais quoi de mieux pour engager une conversation ? Bon, ok, pour lancer une conversation, j'étais nulle, c'était vrai. Mais j'avais essayé, tout de même.

Invité

- Eh bien ça va plutôt bien, et toi ? ça fait tellement longtemps !

Je suis vraiment content, de retrouver mon amie. Ca faisait tellement longtemps qu'on ne s'était pas vus, elle doit avoir des tas de choses à me raconter ! moi aussi, d'ailleurs. J'ai des tas d'anecdotes, des tas de photos, plein de choses à lui raconter de ces voyages que je passe mon temps à faire et qui aujourd'hui sont devenus, par chance, le matériau numéro un pour mon boulot... avouez que je suis quand même chanceux, qu'est ce qu'on pourrait rêver de mieux ?

Enfin, inutile de vouloir presser les choses. Certes, je suis content, mais c'est pas pour autant que je vais la harceler de questions... du moins pas tout de suite ! à la place, je lui demande:

- Ca te dit qu'on aille commander ? on aura qu'à s'installer à une table, ensuite. Tu dois avoir des tas de trucs à me raconter, depuis le temps !

Marquant une courte pause et sortant mon porte feuilles, je poursuis, toujours aussi joyeux et souriant:

- Allez, je t'invite ! qu'est ce que tu veux prendre ?

En lui demandant tout ça, je commence à avancer vers l'entrée du starbucks, ouvrant la porte et la tenant à Leah avant de me faufiler dans la file d'attente...

Je souriais à Warren. Moi aussi, il m'avait manqué. Terriblement, même. Un ami d'enfance qu'on perd de vue, c'est pas toujours super simple, d'ailleurs, surtout à gérer. Et « Pire encore! Ca va aussi, tranquillement, merci ! » Je ris. Depuis que j'étais rentrée de ma mission humanitaire tout me paraissait plus tranquille ici. J'avais eu envie de lui déballer toute ma vie là bas, mais je m'étais gardée. Ca viendrait probablement plus rapidement que j'en avais envie sur le tapis, alors pas la peine de brusquer la conversation.

« Oh, oui, carrément! » dis-je, très motivée à l'idée de boire ou manger, peu importe quoi, tant que ça arrive rapidement. Je souris à Warren. C'était vrai, j'avais pas mal de choses à raconter, peut-être pas les plus intéressantes, mais quand bien même. Et j'étais certaine que lui aussi avait une sacré dose de choses à me raconter.

Je haussais les épaules. « C'est très gentil, merci! Hmm... Un latte et un muffin aux pralines, je pense. Tu connais mon goût pour les pralines... » J'étais une folle de tous les chocolats nuancés, quiconque me connaissait, savait que j'avais une sorte d'obsession pour le goût du chocolat praliné, des pralines en tout genre, surtout celles enrobées de sucre. Tandis qu'il me tenait la porte, nous rentrions dans le starbucks duquel il était sorti pour m'accueillir.

Invité

Être avec Leah me fait drôlement plaisir, je ne regrette vraiment pas de m'être déplacé !
Enfin le fait est que pour le moment, on doit se mettre en quête d'un truc à manger, et surtout à boire. Parce que je meurs d'envie d'un café, et peut être aussi, d'envie de manger quelque chose. Oui, je suis un putain de ventre sur pattes. Mais c'est aussi de la faute de mon amie, qui me parle de son gâteau aux pralines. Et la connaissant, c'est drôle comme ça ne m'étonne pas !

- C'est drôle, mais je t'avouerais que... j'étais persuadé, que j'aurais droit aux pralines aujourd'hui ! Tu m'as donné envie, à moi aussi, de grignoter un truc ! et ce sera... ce sera... un brownie aux éclats de noix ! je crois qu'on aura toujours ce point commun sur le chocolat... Tu te souviens les boites qu'on piquait pour aller les manger en cachette ? Mon dieu, qu'est ce qu'on se marrait !

Entrant enfin dans l'enseigne, je suis un peu désolé de voir la file d'attente. Mais bon, que voulez-vous, c'est normal, non ? enfin je veux dire... le seul moment où un starbucks est vide, c'est bien à sa fermeture, non ? en tous cas, je ne vois personnellement pas d'autre moment, mais... je crois que je m'égare !

Dans la file d'attente, je lui demande alors, reprenant notre conversation là où nous l'avions laissée:

- Alors, comment va toute la famille ? Vous êtes tous en Nouvelle-Orléans ?

Et après quelques minutes à avoir patienté, je passe enfin notre commande au serveur
!

J'avais des goûts particuliers et je n'avais aucune honte à le démontrer au travers de mes sorties avec des vieux amis. D'autant que Warren me connaissait très bien, il savait que je ne pouvais pas m'en passer. La preuve rien qu'avec ma demande de manger des muffins aux pralines. Puis, en même temps, dans un starbuck, il n'y avait absolument rien de meilleur!

J'explosais de rire. De toute façon, j'étais fichée auprès de lui depuis tellement de temps qu'il n'avait même pas lieu de le voir s'étonner de mon choix. « Oh làlà, ne me parle pas de ça ! Ma mère était persuadé que c'était mes frères et soeurs qui les piquaient. Je crois que c'est le seul point sur lequel je ne lui ai jamais dit la vérité. Le pire, c'est qu'elle en rachetait à chaque fois. Chaque fois! Tu n'imagines même pas combien mon père râlait de voir les dépenses qu'elle faisait pour avoir toujours une boite de chocolat! » Rien qu'en y pensant, j'avais envie de rire bien plus encore. Le bon vieux temps, les bons vieux nous, totalement incontrôlables quand il s'agissait de chocolat. Et pourtant, nous n'étions carrément plus les mêmes.

Je fus à peine surprise de voir la file d'attente. De toute façon, ce n'était pas non plus comme si nous étions pressés de bouger, au contraire. « Tous! Je ne me souviens plus.. tu avais été au courant que mon père avait deux filles d'une première relation? Résultat, on a tous déménagé. Et il n'y a eu que Luna et moi qui sommes parties de la Nouvelle Orléans pendant un temps, depuis, la famille crèche un peu là... » J'adorais la Louisiane, c'était vraiment un état très intéressant et riche au niveau culturel et, moi qui n'avais aucun talent artistique, ça me faisait du bien de vivre dans un univers qui l'était déjà beaucoup plus que moi. Je soupirai vaguement, ça avait beau faire dix ans « Paris me manque, quand même », finis-je à voix basse. La France avait été un important lieu de ma vie puisqu'elle m'avait vue naître et grandir, mais je ne pouvais pas tout laisser tomber pour y retourner, aussi triste soit cette pensée. « Paris me manque, quand même... Et toi, alors, dis moi? »

Contenu sponsorisé

» Like a hobo || Leah
» You could be happy // Yun & Leah
» caterina ft leah ⌂ t'es pas toi quand t'a faim ;)
» First life problems ft. Leah
» Fin de service feat. Leah

Nature et découvertes... | Leah

Sujets similaires

Sujets similaires