Invité, viens nous donner ton avis ou nous laisser un message d'amour sur PRD et Broc'art et récolte des points supplémentaires dans la course au membre du mois !
Discord Venez nous retrouver sur le serveur discord du forum !
Happy Birthday Beyond the City a sept ans ! Merci à vous d'être toujours présents
Sujet: Chrissy ♣ Can't take my eyes off you. - Ven 17 Nov - 18:00
Can't take my eyes off you
Chrissy F. Dixon Mills
Lane D. Bell
La journée commençait mal. Déjà, rien que l'idée d'être en cours, et j'avais des frissons nerveux. Mais avec Joana, je n'avais pas le choix. Elle me poussait à aller en cours, tout le temps. Sinon, elle me tirait la gueule, et bon, autant dire que je préférais éviter. Jo', c'était vraiment le genre de meilleure amie dont tout le monde peut rêver. Enfin, sauf qu'elle fait aussi de temps en temps, surtout avec moi, office de mère. Après, je peut la comprendre. La photographie, c'est vraiment mon truc. Et c'est vrai que de la part d'yeux extérieurs aux miens, c'est dommage de ne pas tenter de s'améliorer, pour devenir un vrai pro, et pas le petit amateur que je suis. Mais d'un autre côté, comme si apprendre les différents filtres, ou angles de vue, c'était ce qui allait faire de moi un vrai photographe. La grosse blague. Non, là où on apprend le mieux, c'est sur le terrain, éventuellement, à l'aide de conseils de vrais pros. Mais pas comme ça, j'en suis désolé, mais c'est faux. L'école, dans le fond, je trouve ça inutile. Il faut se rendre à l'évidence. Ca ne donne que des diplômes. Et ces diplômes sont importants pour la suite.
Mais ces derniers temps, aller à la faculté, même si je trouve ça inutile, c'était quelque chose de moins difficile pour moi. Déjà parce que j'y retrouvais mes amis, et ça me changeais de les voir à la colocation. C'était le meilleur moyen de me changer les idées. Et puis, il y avait Chrissy. Oui, je sais, cette fille est une de mes colocataires, donc je la vois, ma chambre est juste mitoyenne à la sienne. Mais je ne sais pas pourquoi, je ressentais le besoin de la voir. Etrange, d'autant qu'elle et moi, c'était un mélange empoisonné. On passait notre temps à nous prendre la tête. Enfin, non, il y avait des périodes de calme. Mais elles étaient de plus en plus rares. Surtout que j'adorais la voir s'énerver. Du coup, j'en rajoutais souvent une couche. Je ne sais pas comment les autres font pour nous supporter. Sérieusement, Matthew devrait m'avoir mis à la porte depuis longtemps.
J'étais arrivé à l'heure, avec mon scooter. J'avais déposé Marley qui me l'avait demandé, et je me trouvais à la faculté. Je soupirais. Même si je venais avec moins de difficulté, je savais que je perdrais mon temps. Comme toujours. Ou alors, qu'avec le professeur, nous ne serions pas en accord, comme souvent. Au pire, tant pis, j'embêterai Joana, entre deux monologues du prof. Puis en ampithéatre, il n'allait rien me dire. Non, c'était plutôt jo' qui allait me réprimander. Alors que j'avais garé ma vespa, et que j'étais descendu, je voyais Chrissy arriver. Je ne savais pas comment elle était venue, mais je pourrais éventuellement, dans nos bons jours, de lui proposer de l'amener. Après tout, on vivait ensemble. Ce matin, je ne l'avais pas vue, donc tout allait bien, d'autant que la veille, nous avions plutôt bien ri, tous ensemble. Alors autant tenter de conserver sur cette lignée. Hé, Salut Chrissy ! l'interpellais-je en activant le pas, presque à pas chassés, jusqu'à elle.
Sujet: Re: Chrissy ♣ Can't take my eyes off you. - Mar 21 Nov - 17:56
"Can't take my eyes off you" ҩ Lane
Stupide réveil. Non, c'était totalement hors de questions, je ne voulais tout simplement pas me lever. Pourquoi diable les cours commençaient-ils si tôt ? Et le sommeil des étudiants alors ? Est-ce qu'on y pense seulement quelques instants ? Comment est-il possible de nous consacrer à part entière à nos études si on nous prive de ce qu'il y a de plus important pour un être humain ? J'entends par là bien entendu le sommeil. Je suis persuadée que toutes ces personnes qui gèrent l'éducation nationale nous font souffrir simplement pour se venger de ce qu'on leur a fait à eux lorsqu'ils étaient étudiants. Ou alors ils pensent beaucoup trop à cette citation bien trop clichée à mon goût qui dit que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Nous sommes tous d'accord que c'est totalement faux. Le monde appartient à ceux qui se couchent tard. Il y a bien plus de choses à découvrir sur Terre quand le soleil se couche. Je pourrais faire toute une dissertation à ce sujet, mais je ne pense pas que ce soit une très bonne excuse pour arriver en retard.
J'ai fini par prendre sur moi et me lever. En posant les yeux sur les murs de ma chambre, je me suis souvenue de la journée d'hier et un sourire est apparu sur mon visage. Très bon souvenir à garder en mémoire. Je ne changerais mes colocataires pour rien au monde. Même pas cette petite brunette qu'est Alaina. C'est quand même beaucoup plus stimulant d'avoir quelqu'un à qui se confronter. Malgré mon cerveau qui fonctionnait à plein régime en cette heure bien trop matinale, j'ai réussi à faire ma petite session de yoga que j'effectue chaque matin. Je n'ai malheureusement pas eu le temps d'aller courir, j'irais donc ce soir et pour corriger cela, j'irais en cours à pied. Ce n'est pas super super loin et ça me ferait prendre l'air. Après un temps monstrueux à choisir quels vêtements j'allais mettre, à faire des essaies devant mon miroir et à pester contre mon manque cruel de fringues, j'ai finalement réussie à me mettre quelque chose qui plaisait à mon état d'esprit aujourd'hui. J'ai pris mon sac et je suis partie. Je ne me suis pas attardée dans la villa, préférant arriver à l'heure.
J'aimais la fac, j'aimais ce que je faisais, les études me plaisaient, même si je voulais plus que tout au monde enfin avoir mon vrai premier rôle, je savais qu'il fallait d'abord passer par les études. Malheureusement, il y a des jours comme aujourd'hui où je n'ai pas la motivation. Elle a décidé de son propre chef de ne pas venir avec moi, de rester dormir ; comme si c'était là-bas qu'elle était la plus utile ! Mais je n'ai que très rarement eu d'absences et je n'aime pas être absente, qui sait ce qu'il pourrait arriver ? Et si une blonde permanentée me piquait la place de première en cours d'improvisation ? Il en était totalement hors de question. D'un autre côté, vu mon état de flemme actuel, je risquais de perdre cette place même si je me donne à fond. C'est ça aussi que j'aime bien dans ces cours. Il faut toujours être au top de nous-mêmes, ne jamais perdre la face, toujours être à fond et prouver ce qu'on vaut. C'est fatiguant, mais c'est aussi vraiment agréable de se rendre compte de notre propre valeur. Dans tous les cas, j'étais sur le chemin, ce n'était donc pas maintenant que j'allais faire demi-tour.
Les voitures, les scooters, les vélos et autres moyens de locomotions étaient au rendez-vous devant la grande bâtisse où je me dirigeais. Chacun avait sa manière de se déplacer. Je ne sais plus vraiment ce que j'admirais au loin, peut-être ce garçon aux cheveux bruns qui arrivait en scooter, mais je ne l'avouerais jamais à qui que ce soit, lorsqu'on m'a bousculée. Je me suis retournée, plus irritée que jamais, mes cheveux fouettant l'air sous la vitesse, pour voir qui avait osé me faire un tel affront. Cela aurait pu être un accident et je serais certainement repartie, mais cela n'en était pas un. Si mes yeux pouvaient tuer, cette pimbêche serait tombée raide. Malheureusement, on attendrait pour des super-pouvoirs. Nous nous sommes toutes les deux affrontées du regard, mais on savait pertinemment que la vraie bagarre se ferait en cours. Pourquoi voulait-elle me dépasser ? Très bonne question, mais jamais je ne la laisserai devant moi. Il arrivait bien entendu qu'elle ait de meilleures notes ou de meilleures appréciations, mais mon cerveau ne voulait pas l'assimiler. J'étais au-dessus et c'est tout. Je suis donc repartie en direction de l'entrée.
Quelqu'un m'interpellant m'a fait sortir de mes pensées. Quand j'ai vu la personne face à moi, je ne sais pour quelle raison, mon agacement a laissé place au soulagement. J'étais heureuse qu'il soit là. Même si en fin de compte, on passe beaucoup de temps à se voir, entre la colocation et la fac, sa présence m'était bien souvent agréable. Ok, pas toujours puisqu'on passe la plupart de notre temps à se disputer ; ce n'est tout de même pas de ma faute si ce type à un don pour me faire sortir de mes gonds ! Mais à cet instant, j'étais contente de le voir. « Lane ! Comment vas-tu ? » Je ne sais pourquoi, mais je ressentais de plus en plus le besoin de le voir. Mais je restais sur mes gardes, avec lui, il était impossible de savoir comment la discussion allait se terminer. « Alors, prêt à affronter une nouvelle journée ? » Mon regard était posé sur la grande bâtisse qui se trouvait devant nous. Quand j'aurais enfin terminé mes études, je pourrais certainement me dire que j'ai passé un bon bout de temps ici. Ce qui n'était pas pour me déplaire finalement.
Sujet: Re: Chrissy ♣ Can't take my eyes off you. - Jeu 28 Déc - 15:39
Can't take my eyes off you
Chrissy F. Dixon Mills
Lane D. Bell
Fallait pas chercher. La fac, je continuais ça pour avoir des "compétences". Enfin, je trouvais que c'était inutile. Mais de toute façon, j'avais beau avoir 25 ans, pour mes parents, c'était clair. Si je voulais continuer à percevoir le peu d'argent qu'ils me donnaient pour m'aider à vivre, il fallait bien que j'aille à la fac, et que je décroche enfin un diplôme. Même si j'en voulais pas, et que pour moi, la véritable compétence, c'était le terrain; Je sais je me répètes, mais je ne peux pas m'empêcher de continuer à m'entêter sur cette idée. C'était un peu un trait de famille, l'entêtement. Y avait qu'à voir mon père. S'il avait réussi à "avoir" ma mère, c'était pas pour rien. C'était parce qu'il était tenace. Sinon, la Dynastie Bell n'aurait pas bien duré. On serait fort moins nombreux. Et parfois, je me disais que ça n'aurait pas été plus mal. Mais bon, au moins, j'étais fier de ce trait de caractère. C'était ce qui m'avait en quelque sorte donné la vie. Et à Leia aussi. Cela dit, il fallait dire que la faculté, ça avait une chose de bien. Les copains, les filles, les temps passés dehors, payés par une bourse dans certains cas, comme le mien, vu qu'on était pire qu'une famille nombreuse, et que bon, nos parents donnaient pas des masses à chacun, enfin, en tout cas, moi j'avais pas des sommes astronomiques de la part. Cent dollars par mois, on ne va pas très loin. Même si on est dans une coloc' quasi gratuite, y a des charges de fous à payer pour vivre dans la villa des Wright. D'un côté, on avait la chance d'être dans une villa. Et d'être nombreux, donc ça coutait aussi moins chère. Même s'il fallait travailler aussi à côté. C'était certainement ce pour quoi j'aurais été le plus prêt à quitter la fac, outre le fait que je m'y ennuie à mourir.
Mais à la fac, y avait Chrissy. C'était quelque chose d'incommensurable. Enfin, même si j'étais pas prêt de l'avouer àç qui que ce ne soit. Pas même à moi. Et la croiser dans les couloirs, ou en extérieur, comme ce jour-là, c'était quelque chose qui me faisait apprécier d'être entre ces murs. Même si je me disais que c'était uniquement parce qu'on était amis, outre nos disputes à répétition. Qui pour le moment, n'étaient pas encore arrivées depuis au moins deux jours. Et ça, c'était un record à marquer dans les annales. J'avais déposé mon casque, et l'avais rejointe. A la Nouvelle-Orléans, on pouvait dire qu'on faisait confiance aux gens. Bon, j'en étais pas au point de laisser mes clefs sur le scooter, mais laisser le casque en évidence, ça m'avait jamais dérangé. Marley disait que j'étais fou, Matthew que je ne pensais pas assez. Surtout que si c'était un endroit sans trop de risque, ça n'en étais pas forcément tout le temps un havre de paix. Arrivant devant Chrissy, je lui souriais. Ouais, ça va super! J'aurais mieux de rajouter " depuis que je te vois. Parce qu'à dire vrai, c'était pas la fac qui me mettait en joie. Mais loin de me dire qu'il s'agissait de ça, je me disais juste que c'était une bonne journée. Et toi ? J'aurais presque pu sautiller en lui demandant ça. Franchement, je devenais très étrange. Certainement l'aliénation de l'université, rien d'autre. Ouais. Ou pas. A voir. Cela n'avait été que lorsqu'elle m'avait demandé si j'étais prêt pour une nouvelle journée que je grimaçais, presque en grinçant des dents. Et oui, on était à l'université. Pas dans un parc, bien que la nature donne cette impression. Je haussais les épaules. Après tout, la journée n'avait pas si mal commencé. Pourquoi finirait-elle forcément mal. Il le faut bien ! je disais ça sans amertume, et sans démotivation, pour une fois. J'avais peu d'heures de cours, je passerais certainement le reste de ma journée dans le jardin derrière la bâtisse, de l'autre côté du parking et de l'entrée. Je me dis que je vais pas passer ma vie ici, c'est bientôt fini... Ce qui me faisait réaliser qu'en fait, j'aurais bientôt tous les désavantages de la vie d'adulte, et plus aucun des avantages de la vie étudiante. Finalement, cette vie, elle était pas si mal, non ?
Sujet: Re: Chrissy ♣ Can't take my eyes off you. - Dim 14 Jan - 22:27
"Can't take my eyes off you" ҩ Lane
Le fait de voir Lane aujourd'hui avait enlevé toute trace de mécontentement qui était apparu en moi quelques instants plus tôt. Pourquoi fallait-il toujours que quelqu'un se mette en travers de mon chemin pour me mettre de mauvaise humeur ? Ce n'est pas possible ça, je n'ai rien fait de mal pour une fois et ça me retombe toujours dessus. Mais ce n'était pas très grave, après tout, cela entretenait mon esprit de compétition, et pour ce que je veux faire de ma vie, c'est plutôt important. Pourtant, je suis bien loin d'aller remercier cette fille. Il ne faut pas trop m'en demander tout de même. Dans tous les cas, elle n'était plus là et cette présence à mes côtés avait été remplacée par celle de Lane. Chose quand même beaucoup plus agréable, il fallait l'avouer. Je ne sais pas trop quoi penser de ce garçon. Si on me posait la question, je répondrais sans le moindre doute en disant qu'il était un très bon ami, qu'on allait à la même fac et qu'en plus de ça, c'est un de mes nombreux colocataires. Même si cela est totalement vrai, je sais au plus profond de moi qu'il manque quelque chose à mes explications, mais j'avoue ne pas savoir exactement quoi. Lorsque je me pose cette question un peu trop longtemps, je décide simplement de ne plus y penser. Je n'ai pas forcément envie de me prendre la tête pour cela, j'apprécie beaucoup Lane, malgré nos nombreuses disputes, et c'est déjà très bien comme ça. Cette amitié m'est importante, c'est pour cette raison que je ne veux pas réellement m'avouer certaines choses le concernant.
Comme la plupart du temps, Lane était venu en scooter aujourd'hui, moyen de locomotion plutôt pratique je devais l'avouer, même si j'imaginais cela plutôt compliqué à conduire. Un truc à deux roues ? Ça prend déjà assez de temps pour réussir à faire du vélo sans les petites roulettes, alors faire du scooter comme ça ? Comment c'était censé tenir debout d'abord ? Enfin, je vais éviter de lancer ce débat, je me ridiculiserais bien vite. Pourtant, tout ce qui était à deux roues sans carrosserie autour ne me disait rien qui vaille. Je ne suis jamais monté sur un de ces trucs, mais je ne pense pas être très sereine. Chose que je ne vais pas vraiment avouer. Moi ? Je suis quelqu'un de fort, sans vraiment de peurs voyantes, mis à part la claustrophobie, mais pas grand monde est au courant. Dire mes faiblesses ? Jamais. Mais, j'avais vu que mon coloc' avait laissé son casque avec le scooter, comme si cela était tout à fait normal. Je ne suis pas une experte de ce genre de moyen de locomotion, mais c'est plutôt simple à voler non ? Avait-il oublié ou était-il simplement inconscient ? Connaissant un tant soit peu le spécimen, j'avoue ne pas savoir vers quelle possibilité me tourner. J'ai donc haussé un sourcil, mes yeux fixant le casque en question. « t'es confiant à ce point ? » Avant d'avoir pu dire cela, Lane avait répondu à ma première question en me disant qu'il allait bien. Effectivement, il avait l'air bien. Pourtant je le connais maintenant et je sais que ce n'est pas le fait qu'il aille en cours, même si c'est un domaine qui lui plaît, qui le met de bonne humeur. Il a donc quelque chose d'autre de prévu aujourd'hui ? Possible, après tout, je vois bien Lane être le genre de personne à sécher les cours pour faire quelque chose de plus intéressant. Mais s'il comptait sécher, il ne prendrait certainement pas la peine de venir devant la fac. Enfin, c'était sa journée après tout, je ne suis pas censé être au courant de tout. Il m'a alors retourné la question. J'ai souri, d'un sourire franc que peu de personnes connaissent réellement. « Ça va bien, je te remercie. Malgré la motivation qui a décidé de m'abandonner pour la journée. »
J'avais alors lancé le sujet qui fâche. S'il se sentait d'attaque pour une journée de cours. Sincèrement, on se plaignait de ce qu'on nous faisait lors de nos études, mais je n'imagine même pas le monde du travail. Autant, durant certains cours, on peut se laisser aller, se reposer un peu, moins écouter. Alors que j'imagine quand on a un travail, on doit tellement prouver notre valeur, qu'il faut se donner à fond et ne jamais se relâcher. Ça doit être tellement horrible. Heureusement que, quand on fait ce qu'il nous intéresse, c'est plus facile. Du moins c'est ce que j'imagine. Lane avait grimacé, me disant qu'il fallait bien affronter une journée de plus, que de toutes façons, il n'allait pas passer sa vie ici et que pour lui, la fac était bientôt terminée. Pour ma part, il me restait encore quelques années. Mais malgré tout, je m'y plaisais quand même, je suis tout de même pressée de rentrer dans la vie active, mais étudier ne me dérangeait pas. J'aimais avoir la tête dans les bouquins et découvrir pleins de nouvelles choses que je ne connais pas. « Heureusement. Parce que même si c'est bien sympa le temps d'un instant, cela deviendrait bien trop lassant d'être étudiant toute sa vie. »
Sujet: Re: Chrissy ♣ Can't take my eyes off you. - Sam 27 Jan - 23:56
Can't take my eyes off you
Chrissy F. Dixon Mills
Lane D. Bell
J'avais vraiment hâte de me tirer de la fac. Une fois mon diplôme en poche, c'était sûr, c'était sans équivoque : je me tirais. Enfin, encore fallait-il avoir un diplôme suffisant pour pouvoir commencer à bosser pour une entreprise, ou au mieux, avec. Mais ils regardaient les CV de près. De trop près à mon goût, ils devraient plutôt se satisfaire des books. Et personnellement, je pensais que ce serait ça qui pourrait me sauver. Parce que sans me vanter, j'avais vraiment du talent dans la photographie. Pour une fois que je ne faisais pas une erreur, et que j'avais suivi la bonne voix, je pouvais en être fier. Enfin, c'était sans compter que j'étais naturellement fier de moi. Pour tout, alors, évidemment, là, j'étais encore plus. A la limite du supportable. Et peut-être même plus, j'aurais été incapable d'en jauger moi-même.
J'avais retrouvé Chrissy à la fac, et comme je le disais, elle était un des rares avantages que je trouvais à l'université. Hein ? Amoureux ? J'suis pas amoureux, tu m'as pris pour qui ? Non mais je vous assure, voir un visage connu, apprécié -enfin, la moitié de l'année - c'était vraiment quelque chose de très positif. Évidemment, les autres de la coloc' j'étais heureux de les croiser! Mais c'était étrangement différent. Elle me regardait de travers quand je posais mon casque sur le scooter, et, loin de capter pourquoi, je lui lançais un "quoi", au moment où elle montrait le casque, en me demandant si j'étais si confiant que ça pour le laisser. J'émettais un léger rire. Je vois pas qui voudrais voler un casque ! Il est tellement vieux, moche, et ça fait tellement longtemps que je le laisse comme ça que je pense pas vraiment qu'on me le volera. Et puis, on était à la Nouvelle-Orléans, pas à New-York ! Franchement, c'était loin de me faire peur. Et puis au pire, quoi ? Le casque avait pris la forme de ma tête. Il portait les microbes de mes cheveux. Ma transpiration. Franchement, c'était pas le genre de choses qu'on aimait récupérer.. Enfin, moi, personnellement, j'aurais jamais tenté l'expérience d'en piquer un qui est utilisé régulièrement par la même personne. Elle me répondait qu'elle allait bien, mais que la motivation n'était pas là. Pourquoi ? Elle me pensait motivé à aller écouter les histoires barbantes d'un prof centenaire, qui aurait très bien pu être le prof d'histoire dans Harry Potter, inconscient qu'il est mort ? Parce que non, c'était pas vraiment le but de ma vie. Pourtant, je ne répliquais pas, une fois n'était pas coutume, et je lui offrais un très léger sourire de réconfort et de compassion. D'un côté, je compatissais, je vivais la même chose. Allez, courage, la journée va bien se passer. J'hésitais à savoir si ces banalités avaient été formulées pour elle, ou pour une question d’auto-conviction. A voir !
Au final, je ne cachais pas que la fac, c'était pas pour moi, c'était pas ans mon idéal de vie, ni dans mes "croyances". L'éducation, c'était vraiment pas quelque chose que je trouvais utile à partir d'un moment. Mais ça, dans la coloc', tout le monde le savait, j'avais plus besoin d'argumenter dessus, ils connaissaient tous tous mes arguments, bien que souvent, ça fasse rouler des yeux à Matthew, ou même à Marley.. Mais c'était comme ça, j'assumais totalement. J'étais presque étonné de voir que jusque là, avec Chrissy on était d'accord. Je soupirais légèrement. Je crois que je me serais pendu, si on avait du y rester toute notre vie. Voir certaines têtes en continus comme les profs, c'est juste soulant, à la longue.. J'préfère me lancer sur le marché du travail sans bagage, compétence, passion ou quoi que ce ne soit à ce rythme-là ! J'étais peut-être radical, mais j'avais vraiment le dégoût de l'école, et je suivais seulement parce que je n'avais pas le choix, j'en étais malheureusement bien conscient.
Sujet: Re: Chrissy ♣ Can't take my eyes off you. - Mer 14 Fév - 19:19
"Can't take my eyes off you" ҩ Lane
Son scooter était tranquillement installé à sa place de parking. Pourquoi est-ce que je pensais qu'on pouvait réellement vouloir voler son casque ? Lane l'avait dit lui-même, il est vieux et moche. Enfin d'après lui, parce que ce n'est pas comme si je m'y connaissais vraiment en casque de scooter. Ou en quoi que ce soit concernant cet engin d'ailleurs. Mais je pensai sincèrement que des personnes mal intentionnées pouvaient le prendre. Même si ce n'est pas forcément pour l'utiliser ensuite, des gens qui volent juste pour le plaisir de voler, il y en a. J'imagine que cette ville ne fait pas exception à la règle. « Ce ne sera pas moi en tout cas, sois-en sûr. Ce truc n'ira sûrement jamais sur ma tête. Ne sous-estime pas cette ville et les gens qui y habitent, je pense que certains seraient capable de choses qu'on n'imagine même pas. » Enfin, je dis ça, mais j'espère que je me trompe sincèrement. C'est juste la seule chose qui me soit venu à cet instant.
Depuis que mon réveil a sonné ce matin, je n'ai clairement pas envie de mettre les pieds à la fac. Non mais c'est tellement rare que ça m'étonne moi-même. Depuis quand je fais comme la plupart des étudiants ? Non, sécher, ne pas avoir envie et être fatiguée la plupart de la journée, ce n'est pas moi. Je suis censé être l'élève assidue et qui aime ce qu'elle fait. Pourtant, apparemment, même des personnes comme moi peuvent se retrouver dans une situation où retourner sous les couvertures est bien plus alléchante qu'aller en cours. Lane, contre toute attente, m'a motivé – ou s'est motivé lui-même étant donné son envie constante de ne pas venir ici – en me disant que la journée allait bien se passer. Un sourire est apparu sur mon visage. Même si cette phrase était peut-être destinée au garçon, ça m'a réellement fait plaisir. « Mouais … J'espère. Elle ne m'inspire pas tant que ça pourtant. » Jusqu'à ce que Lane soit apparu dans mon champ de vision. Ouais, c'est pathétique je sais, mais mine de rien, c'est la vérité. Heureusement que mon colocataire est dans la même université que moi, c'est vraiment quelqu'un qui me fait sourire – la moitié du temps en tout cas, parce que l'autre moitié, il me fait râler – mais aujourd'hui, je suis sincèrement heureuse de le voir. Mais interdiction de le montrer et de lui accorder trop d'importance. De toute façon, si jamais il le découvrait, il se moquerait bien vite de moi, et si je peux éviter encore une dispute avec le brun, je le ferai.
Je savais que l'université, ce n'était pas la tasse de thé de Lane. Il le fait clairement savoir et tout le monde est au courant. Même plus besoin de parler de ça, je connais exactement tous ses arguments, comme tous nos autres colocs d'ailleurs. En même temps, qui pouvait lui en vouloir ? Même si, pour moi, étudier et passer du temps à la fac ne me dérangeait clairement pas, je savais très bien que pour beaucoup, c'était une torture. Un grand nombre d'étudiants avaient l'impression de passer toute leur vie à la fac. Et ça, ce serait réellement affreux. Lane n'est pas du tout dans l'extrême en me disant qu'il se serait certainement pendu s'il devait y rester toute sa vie … même si je ne doute pas un seul instant que c'est ce qu'il pense à cet instant présent. « Oh bah non, ce serait bien trop triste que tu te pendes. Qui paierait ta part du loyer alors ? » Avais-je dis, prenant un faux air horrifié. Bien entendu que je ne réagirais pas de cette manière, mais il ne disait pas cela sérieusement, alors pourquoi y répondre sérieusement ? « Les profs oui, ou même certains élèves je te rassure. Heureusement qu'on ne suit pas le même cursus, sinon je ne sais pas si je te supporterais. » Non sincèrement, on passerait tout notre temps à se disputer et ça me fatiguerait. Je n'arriverais même plus à suivre mes cours alors que c'est ce qui me passionne.
« J'préfère me lancer sur le marché du travail sans bagage, compétence, passion ou quoi que ce ne soit à ce rythme-là ! » « T'as vraiment envie de rentrer dans le monde du travail maintenant ? Même si j'ai envie plus que tout de faire des castings, montrer ma valeur et m'élever professionnellement, j'ai … je n'ai pas envie qu'une routine s'installe. Ça me déprimerait bien trop je crois. » Merde, j'ai réellement failli dire que j'avais peur ? Peur d'être une adulte, peur de perdre mon enfance et mon insouciance ? Ouais, c'est clair que c'est ce que je pense, rentrer dans la vie active … mon cerveau bloque quand j'y pense. Je suis tellement paradoxale comme fille ! D'un côté, faire de vrais films, de vraies pièces de théâtres, ça m'emballe, je sais que c'est ce que je veux faire de ma vie. Mais d'un autre côté, j'ai l'impression que je vais devoir renoncer à tellement de choses à côté pour y arriver que ça me fait peur. Je ferme les yeux et secoue légèrement la tête pour m'enlever cette idée, ce n'était absolument pas le moment pour me montrer faible. Un sourire, très maîtrisé est apparu sur mon visage. Les cours de théâtre étaient plutôt pratiques, même pour la vie de tous les jours.
Sujet: Re: Chrissy ♣ Can't take my eyes off you. - Dim 8 Avr - 0:46
Can't take my eyes off you
Chrissy F. Dixon Mills
Lane D. Bell
J'avais certainement tort de faire confiance à qui que ce ne soit, et je devrais certainement me ranger à l'avis de Chrissy, et prendre mon caque. Mais d'un côté, c'était le truc qui avait du me coûter une vingtaine de dollars, et certainement ce qui donnait le moins envie à voler. Les cheveux se salissaient tellement vite que je ne connaissais vraiment personne intéressé à voler un quelque chose qui était si souvent coller aux cheveux de qui que ce ne soit. Surtout les miens, qui étaient un peu plus long que chez d'autres garçons, et qui subissaient un traitement impitoyable.. Je haussais les épauleS. Les gens doivent certainement tous penser comme toi. Et au pire, c'est pas un cadeau à celui qui le vole.. Je n'allais pas épiloguer. Ce casque, et bien tant pis. Je ne l'aimais pas plus que ça, pas de valeur sentimentale. Bref, je partais sans inquiétude quoi qu'il n'en soit.
J'avais espoir que cette journée se passe bien. Déjà, elle commençait bien. Chrissy, moi, sur le parking, à parler sans hurler l'un sur l'autre. Non, ça ne pouvait que présager du bon. J'en avais même le coeur plus léger. Alors, certes, ma phrase me permettait d'y croire plus longtemps, mais c'était aussi une tentative de lui faire voir les choses comme je les pensais à ce moment précis. Mais oui, si ça se trouve, tu vas être agréablement surprise ! j'avoue que ça sonnait assez étrange, tant de positive attitude venant de moi, mais ça me donnait presque l'impression que tout était tellement simple. L'impression que ça n'allait pas durer mille ans. Que tout, vraiment tout était possible ! Un vrai bonheur.
Bon, après, j'avais hâte de vivre une vraie vie. La vie d'étudiant, c'était pas pour moi. Déjà, à l'école, petit, j'avais du mal. Mais continuer les études, c'était pas facile au quotidien. Non, pas facile du tout. Alors, quand je disais que de devoir y rester à longue durée, ça me rendrait malade au point de me pendre, j'étais plus proche de la réalité que n'importe qui n'aurait jamais pu le croire. Et la réflexion de Chrissy me fit grimacer, et tirer la langue. Ca va, vu ce qu'on paie, entre le nombre qu'on est, et que c'est un héritage de Matthew et Marley, on est dans la fourchette très très basse du marché, vous vous en serez sorti. faisais-je, en plissant les yeux, d'un air vexé.. pour de faux. Voir Chrissy au quotidien encore plus qu'à la colocation, ça aurait risqué un meurtre. Ou qu'on s'entre-tue. On passait déjà notre temps à se foutre sur la gueule. Autant ne pas abuser. C'est déjà assez dur de te supporter à la coloc', merci je m'en passerai aussi.
Ma hâte de sortir de la fac semblait presque perturbée Chrissy. Je me mettais à ricaner en l'entendant. La faculté, c'est déjà la routine. C'est insupportable. Je préfère une routine qui fait gagner sa vie. Je réfléchissais un instant, avant de reprendre. Et je ne pense pas entrer dans une routine avec la photographie. J'aime trop ça. Je haussais les épaules, et baissait un peu la tête. Je crois qu'on a de la chance de faire quelque chose qu'on aime, de faire quelque chose dans le domaine de l'art. T'as pas l'occasion de faire toujours la même chose. Au contraire, tu pars dans des univers tellement différents les uns des autres. C'est ça qui me plait. Oui, et puis, en vieillissant, en ayant une famille, la routine changerait, et on regretterait celle où il ne s'agissait que de travail, et d'histoire de coeur à la con, de gamin de vingt ans et quelques.