You've ruined my life, by not being mine

La musique résonne et pas n'importe quel son, une chanson que tu ne connais que trop bien… un verre de vin devant toi. Tu demandes ce que tu fais là. Ici, dans ce bar en ce soir de Saint Valentin… soupirant et finissant ton verre, t'en recommandes un, aussitôt le tien finit. T'as l'air .. d'une désespérée de l'amour, l'une de ces filles qui attend le prince charmant … qui picole sous des regards de loup affamé… non vraiment tu ne sais pas ce que tu fous ici, mais tu y es et depuis un moment. Ton téléphone vibre à nouveau, tes yeux se lèvent en voyant son message. Tu refermes aussitôt le dit objet en question. Ton prince charmant ? Il existe bien, enfin si on peut appeler cela un prince charmant. Vous êtes pas du genre à fêter ce genre d'événement, à vrai dire tu t'en moques, mais là .. Là tu nierais pas qu'un peu d'attention, de gestes tendres, de mots d'amours te ferait pas de mal. Et tout ce que tu obtiens c'est un misérable message d'excuse parce que monsieur était trop ivre hier soir … oui tu lui en veux et pourtant … pourtant tu sais comment il est. Tu l'aimes ainsi, enfin tu crois, non tu sais. Vous êtes ensemble depuis bien trop longtemps pour que tu en doutes. Tout est normal entre vous, bien trop normal. Il te soutient, la preuve il a accepté que tu partes ici, sans lui, que tu acceptes ce poste … soufflant à nouveau, tu bois. Tu aurais peut-être dû manger avant, qu'importe. Ce soir toi aussi tu seras ivre et demain tu lui diras que tu as la gueule de bois, comme il te l'a dit. Oui tu lui en veux parce qu'il peut être hyper maladroit et que .. bon sang, sa tête te manque. Tu supportes pas être ainsi, ressembler à toutes ces nanas, t'as jamais été ainsi … vous deux, c'est normal, simple, sans prise de tête. Il te comprend, tu le comprends et basta.. pourtant depuis que tu es ici, c'est différent. Tu passes plus de temps avec Hendrix et rien qu'en y songeant tu fais une grimace, qu'avec ton homme. Celui que tu veux, oui tu veux Seb et non … ce crétin. Seulement Seb ne le sait, il ne sait pas que tu passes plus de temps que tu le penses avec un autre gars, dont tu ne ressens rien .. absolument rien.. juste de l'agacement. Serait-il jaloux ? Certainement, tu le connais ton homme, tu sais comment il fonctionne, alors tu dis rien. Il est déjà jaloux que tu bosses avec une équipe entière, il te fait confiance et il a raison .. et tu te prends trop la tête. Une gorgée de plus. Et une voix se fait entendre en fond, tournant la tête, tu lèves les yeux et souffles. Un lourd. Pas qu'un peu. Il entame son speech, mais tu ne l'écoutes que d'une oreille. Voilà une autre raison qui fait que tu aurais dû rester chez toi et non sortir : la drague. Les mecs bien relous qui sont en désespoir, qui espèrent choper une demoiselle ce soir. En même temps, c'est entièrement de ta faute et tu le sais … si tu étais restée chez toi, tu n'en saurais pas là. Oh que non. Buvant ton vin, tu l'écoutes d'une demi oreille. « désolée mais j'ai quelqu'un » que tu finis par dire, regard froid, sourire faux. Lui indiquant qu'il doit prendre la poudre d'escampette, avant que tu lui fasses regretter ses paroles. Et .. le message n'a pas l'air de passé, tu désespères, t'enfonçant un peu plus dans ton fauteuil. Pourquoi ? Cette question tu te la poses, tu aurais dû rester chez toi, devant un film, ton vin et ton chocolat. Un autre cliché, mais au moins tu n'aurais pas à subir ce monologue du mec qui pense avoir ses chances. Une main se fait sentir sur ton épaule et une voix. Tu n'as pas le temps de saisir ce qu'il se passe que tes yeux croisent les siens. Lui ici ? Tu restes sans voix. Regardant ses deux gars discuter sous tes yeux … comprenant à peine ce qui se passe. Puis il se retourne vers toi. « j'avais pas d'bsoin … d'toi » que tu dis en pointant ton doigt sur son torse, si ferme … relevant les yeux vers lui. L'alcool c'est mal, très mal. Tu peux voir son sourire, il est fier et toi t'es dans la merde.

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La Saint Valentin ? Très peu pour toi ! Jamais tu ne pourrais t'imaginer être en couple et fêter tranquillement la Saint Valentin dans un appart vidé d'une autre présence que ton couple. Et puis déjà, non, tu ne pourrais jamais t'imaginer en couple, ça, t'en es quasiment certain, tu ne pourrais pas, c'est officiel. Tu l'as dit à grand nombre de filles, et celles qui composent aujourd'hui ton entourage le savent : t'es clairement pas celui qu'on va réussir à caser un jour. Tu aimes être frivole, tu aimes ne pas avoir d'attache, tu aimes faire la fête tous les soirs sans te faire prendre la tête dès que tu approches une fille d'un peu trop près. Puis tu n'aimes pas qu'on te dise à quel stade c'est trop près. Non, toi, t'es le genre a avoir craché sur le romantisme pour toute ta vie. Mais le dicton dit qu'il ne faut jamais dire jamais, tu pourrais être surpris. Même si ça t'importe peu, c'est pas le cas aujourd'hui, alors tu vis le jour présent comme si le suivant n'existait pas. D'ailleurs, il n'existe pas encore, le jour suivant à cette foutue soirée des amoureux. Un satané prétexte pour se ruiner en bijou. Non, aucun doute, tu préfères être en soirée ce jour-là. Et puis au moins, ce jour-là, être en soirée, ça veut dire ne pas risquer de finir avec un coquard si tu touches la meuf d'un autre mec. Ca t'est arrivé. Pas qu'une fois. Et t'as pas eu qu'un seul coquard. T'en as eu plusieurs. Et des jambes, des bras, des nez cassés aussi.
Enfin bref, t'es quand même en soirée toi. En revanche, ce que tu ne tardes pas à remarquer, c'est qu'une petite brune que tu connais trop bien, qui se prétend en couple depuis si longtemps alors que personne n'a vu la tête de son mec et ne sait vraiment s'il existe malgré ses nombreuses tentatives pour te faire croire que si, en train de se faire embrouiller par un mec. Tu dis rien. Tu la regardes se débrouiller seule, voir comment elle s'en sort. Une fois encore, pour quelqu'un qui se prétend en couple, elle se défend terriblement mal. La preuve, le type n'en finit pas de lui coller aux basques. Avec l'âme soudaine d'un chevalier servant - qui risquerait de s'en prendre une gigantesque selon ce qu'il dit - tu voles à son secours. Enfin, pas trop vite non plus. Mais tu as réussi à l'entendre dire qu'elle avait quelqu'un. Alors, oui, tu sautes un peu sur l'occasion, mais c'est pour la bonne cause, vraiment.
Tu regardes le type. Il a vraiment rien de très glorieux, celui-là. Et si toi tu n'as jamais réussi à avoir la chance d'obtenir quelque chose de la brunette, aucun risque que ce gringalet, nabot de surcroît, réussisse à obtenir quelque chose. Puis faut dire qu'avec la muscu supplémentaire que tu fais depuis que tu as intégré l'équipe de rugby de la Nouvelle-Orléans, en plus de la grosse tête, tu as pris la confiance. Alors, oui, face à lui, tu es certain que tu aurais mille fois plus de chances, sachant que tu n'avais pas vraiment l'air d'en avoir actuellement. Ce qui réduisait les siennes au néant le plus complet vu sa technique de drague rouillée et ennuyeuse au possible. Tu fais semblant de bâiller en arrivant, avant de mettre une main sur l'épaule de Jules. Tu profites de la musique forte pour gronder et prendre l'air dangereux. Faut dire que ça t'amuse énormément tout ça !  « Excuse-moi, mais t'essaies de draguer ma copine là ?» Le gars face à toi te regarde de toute ta hauteur. Tu ne fais qu'une demi tête de plus que lui, mais ça semble suffisamment imposant pour qu'il en arrive à balbutier un "non" qui n'était pas convaincant. En vrai, t'avais sérieusement envie de rire, là, maintenant. « Alors dégage, et j'veux plus te revoir tourner autour d'elle, sinon, je t'assure que je te démonte ta petite tête de crapaud. » Et tout cas, lui, même si une princesse venait à l'embrasser, il deviendrait pas plus beau, que tu penses avec tellement d'ironie et de méchanceté que t'es fier de toi. Et puis quand il s'en va limite en courant, tu déchantes vite. Ouais, parce que la petite Carmichael est toujours là et elle te regarde à la fois sévèrement et avec un petit air, le doigt pointé sur ton torse. « Et bien, si tu veux, je le rappelle pour qu'on voit comment tu te débrouilles ? »

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Ton doigt pointé et touchant le torse d'Hendrix. Tu bugs un instant, te demandant ce que tu fous là. Bien sûr que tu pouvais parfaitement te débrouiller toute seule. Que tu crois, t'es pas en état, la preuve tu n'as toujours pas enlevé ton doigt de son torse … si dur. Tu t'égares du chemin. Secouant la tête et enlevant ton doigt, après plusieurs longues minutes. Et il te cherche encore, toujours. Tu lèves la main et recommandes un autre verre. « t'as pas autre chose à faire que jouer au preux chevalier ? » que tu dis, le barman revient et généreuse comme tu es, tu commandes pour Hendrix. Non ce soir tu n'es pas dans ton état normal. « puis il est où ton poney ? Tu l'as oublié à l'étable ? » ton humour non plus. Non vraiment tu te demandes pourquoi tu es venue là. Tu aurais dû rester chez toi, cette soirée tu la sens pas. Absolument pas, mais tant pis tu es là. Tu es là et bien assis ton fauteuil, qui est pas si mal au final. Il ne faut juste pas que tu bouges, du moins pas trop vite. Tu sens sa présence à tes côtés, autant qu'il reste ... « allez tiens c'est ma tournée, chevalier .. puis bon t'es censé être mon mec » tu dis ces derniers mots en utilisant les guillemets. Triquant avec lui et buvant ton vin, pas le meilleur que tu es goûté, mais à cette heure ci .. Tu t'en moques. Toute façon on n'est pas là pour discuter de la saveur du vin .. ton téléphone vibre à nouveau. Le vrai de prince qui te renvoie un message. Pas d'excuse cette fois. Tu soupires et éteins l'objet. Tu t'en moques de savoir si ton partenaire de soirée à vu ou pas. Oui ce soir tu t'en moques, ton copain tu le boudes. La raison ? Eh bien hier monsieur a bu, il a oublié de te dire des mots gentils et.. t'as envie. Oui ce soir, tu n'as pas envie d'être conciliante. Tu aurais été chez toi, tu l'aurais boudé aussi, mais il aurait trouvé une parade pour te faire arrêter. Ou alors tu serais sortie avec tes amies et là .. là tu t'en as pas encore.. ça te fait choque. Tu es nouvelle en ville, mais tu n'as pas rencontré une seule potentielle amie… bien trop occupé par ton boulot, ou alors tes activités. T'en as oublié de te faire des amies, filles en l’occurrence. T'as envie de te gifler. Voilà ce qui te manque, une présence féminine et non .. masculine. Ouais parce que de ce côté, on peut dire que tu es gâtée. Soupirant, tu tournes la tête vers .. Hendrix. Qui est toujours là, il n'est pas près de partir celui là. Regardant ton téléphone, puis lui. Tu envoies tout balader dans ton esprit. « alors 'trésor', dis moi … tu m'as réservé quoi pour ma soirée ? » papillonnant des yeux. Faux. Il le sait, enfin tu crois. Tu joues juste le jeu au cas où l'autre reviendrait. « je me doute que tu ne sois pas le plus romantique des gars, mais j'ai bien dû te trouver quelque chose ... » tu réfléchis un instant, continuant de boire. « hormis le fait que tu sois un dieu au lit … tu dois bien avoir un truc qui fait que je reste avec toi ? » tu en profites pour continuer ce jeu entre vous. Tu vois à son sourire que ça l'amuse. « alors fais moi rêver, c'est quoi le programme ! J'suis à toi ou pas ? » tu t'es rapprochée de lui, dangereusement … bloquant ton regard dans le sien. Le temps s'arrête l'espace d'un instant et tu constates que tu savoures ce moment.. perdue dans son regard, mais tu ne tardes pas à reculer, en attrapant une cerise qui traînait là. Toi aussi tu peux jouer, tu as tes propres limites.. mais ce soir tu te laisses prendre au jeu. Voyons voir de quoi ce 'grand' séducteur est capable.

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La voir dans un état qu'elle ne contrôle pas, tu ne sais pas pourquoi, mais ça te fait bien rire. Ca t'amuse grandement et, tu sais que si elle était plus sobre, elle t'en aurait certainement collé une pour te moquer. Sauf qu'elle n'est pas en état. Et c'est véritablement très drôle à voir sur une donneuse de leçons. Enfin, donneuse de leçons, mais tu l'aimes bien quand même cette meuf. Elle te fait toujours sourire et, dans le fond, elle te plaît bien. La seule différence par rapport à toutes celles qui te plaisent bien, c'est qu'elle te résiste. Et ça te donne encore plus envie de la faire céder. Même si tu n'es pas sûr que les conséquences soient celles que tu désires non plus. Parce que le simple fait qu'elle te résiste si violemment te permet de la voir régulièrement sans l'ignorer. Oui, ne nous mentons pas, t'es clairement pas le mec le plus sympa du monde avec tes conquêtes, que tu préfères ignorer une fois passées dans tes draps. Et ta réputation de Bougre te suit encore et encore, mais qu'y peux-tu sincèrement ? C'est pas toi qui l'a lancée, ta réputation. Enfin, pas directement, ça c'est certain. Sinon t'aurais bien fait attention à embellir le tout. Mais bon, nombreuses sont encore les filles qui tombent dans ton panneau, malgré tout ce qu'elles auront pu entendre, ce qui ne va pas vraiment pour te déranger non plus. Au moins, tu continues à obtenir ce que tu souhaites. « Tu préférais le gueux ? Parce que si tu veux je te le rappelle, c'est pas un problème. » Elle ne te répond pas tout de suite, se contentant de te commander à boire. Bon, bah tant pis, tu feras pas le choix de ta boisson tout de suite, mais c'est pas grave, t'es du genre à avaler n'importe quel alcool ou boisson dégueulasse pour le fun. Ca fait partie des nombreux défis que toi et tes copains de l'équipe vous lancez. « Non, je l'ai pas pris, je me suis dit que si tu montais dessus avec moi il allait avoir du mal à avancer. » Ou comment dire en gaffant sans aucun tact qu'elle était grosse. Alors que c'était pas le cas. Ah
Aaron ! T'en loupes vraiment pas une quand tu t'y mets. « Quel honneur ma dame ! » Ouais, ça te fait carrément rie. Rien que de la voir dans un état où elle n'a pas le contrôle, elle qui vous manipule comme elle le souhaite sous prétexte qu'elle est kiné et qui ne se fait pas prier pour vous faire plus mal qu'autre chose, c'est ironique qu'elle soit dans cet état là. « Eh bien, beauté, je me disais, peut-être une chambre d'hôtel pour être tranquille avec des pétales de rose partout et une bonne bouteille de champagne. Ca te tente ? » Tu te doutes qu'elle va te dire non, de toute façon, c'est même pas vrai, mais tant qu'à jouer le jeu, tu le fais jusqu'au bout. Puis si elle te dit oui... tu pourrais même pas tout mettre en place. Tu aurais l'impression d'abuser d'elle et ça ne te plaît pas. Parce que dans le fond, même si tu l'admettras pas, tu t'es un peu attaché à elle. Du moins, suffisamment pour ne pas jouer avec elle lorsqu'elle n'a pas toute sa lucidité. Tu n'iras pas jusqu'à dire que tu as des sentiments. D'ailleurs, tu sais même pas vraiment ce que c'est que d'en avoir. « Tu te trompes, "mon coeur", je suis un gars romantique... quand je veux. » Mais non, elle se trompe pas. Tu ne sais pas ce qu'est le romantisme, excepté dans ces films à l'eau de rose que tu ne supportes pas, alors tu te contentes juste de la contredire. « Je ne sais pas... si tu restes avec moi, c'est peut-être que tu m'aimes, tout court, comme je suis, non ? » Ce dialogue est complètement ridicule, t'en as bien conscience. Après tout, parler de votre couple quand il n'y en a pas, c'est plus que cocasse. Vos yeux se croisent et t'as l'impression que les siens se perdent dans les tiens. C'est pas supposé être l'inverse ou tu sais pas trop ? Non, tu te perds pas dans les siens. Ah, ça par contre, pour êtes beaux, ses yeux le sont. Elle reste comme ça un instant de trop avant de reculer. Ah, elle veut jouer ? ça tombe bien, t'es d'humeur joueuse ! Elle prend une cerise et tu attends qu'elle ait fini de lui faire la peau pour agir. Tu t'approches alors d'elle, croisant à nouveau son regard, bien qu'un peu trop volontairement, faut dire que tu les as bien cherchés, aussi, ses yeux. Et, après quelques secondes durant lesquelles elle ne bouge pas - sans doute sous l'effet de l'alcool, tu sais très bien qu'en temps normal, elle t'aurait déjà giflé une bonne demi dizaine de fois depuis que t'as débarqué, soit pas longtemps. Tu poses ta main sur sa joue pour la caresser. Si t'étais un type normal, l'étape suivante, c'est l'embrasser. Mais t'as pas envie de te recevoir des morceaux de cerise sur le visage. Tu passes ton autre main au niveau de sa taille. Alors, un petit sourire narquois et de vainqueur, tu lui dis, suffisamment bas pour qu'elle soit la seule à l'entendre. « Je suis un meilleur joueur que toi, ma chérie, tu peux pas rivaliser. »

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Tes iris partent vers le plafond lorsqu'il te parle de l'autre gars … pitié non tu ne veux pas revoir ce crétin. T'as déjà assez à faire avec celui qui se trouve sous tes yeux, mais lui c'est différent … c'est un crétin, qui peut se montrer gentil. Ça dépend des jours, t'es guère mieux que lui Jules. T'en es consciente, mais toi au moins tu te donnes pas une image. Enfin t'es pas en train de séduire la terre entière parce que tu as .. tu soupires rien qu'en pensant à lui. Celui qui devrait être là avec toi, mais qui n'est pas là. Qui est loin, trop loin, qui a dit que les relations longues distances étaient bonnes ? Tu boudes intérieurement, mais surtout et ça c'est mal … tu décides de le mettre de côté et de t'amuser. De profiter de la compagnie qui vient se présenter à toi. L'alcool ne te réussit foutrement pas, oh que non, mais tu t'en moques. Ce soir il va voir une autre facette de toi. Peut-être qu'il aimerait, ou pas, tu ne sais même pas pourquoi tu t'interroges sur ça.. ce n'est qu'Hendrix. Rien de plus, rien de moins et pourtant .. c'est dans son regard que tu te perds ce soir. C'est avec lui que tu as décidé de jouer, voir jusqu'où il est capable d'aller. Les verres arrivent et tu ne le regrettes pas, pas encore du moins … tu savoures sa présence, sans te rendre compte vers quelle connerie tu fonces. Levant à nouveau les iris vers le ciel en entendant ses paroles, « c'est d'un cliché, tu penses m'séduire avec ça .. » que tu dis en avalant une gorgée, bon techniquement .. il t'a séduite. Bah oui si tu es censée être sa copine … tu t'embrouilles dans ta tête, la faute à l'alcool, le vin ça te réussit pas ce soir. Tu aurais dû rester chez toi, tu aurais dû .. mais y a beaucoup de chose que tu dis et ne fais pas. C'est tout toi. « puis chambre d'hôtel, vu et revu, t'as pas autre chose en stock ? J'veux d'la surprise mon chéri, pas d'la routine. » grand sourire que tu lui sors. Si c'est avec ça qu'il séduit la gente féminine et bien tu n'as pas de soucis à te faire. Tu songes à Seb, à ses déclarations … lui aussi n'est pas du genre romantique, mais il arrive à te surprendre. Pas ce soir en tout cas. Ce soir il agit comme le parfait crétin, mais ton parfait crétin avec qui tu partages ta vie depuis .. trop longtemps. Tu t'en veux de gâcher ta soirée pour ça. C'est lui qui a merdé, pas toi. Ou alors c'est toi … T'en sais rien. Tu sais juste que ce soir… eh bien tu voulais un peu d'attention, un peu de chaleur, d'amour … chose qu'il n'a pas compris. Le temps que l'information monte au cerveau, toi tu seras passée à autre chose. Et tu entends par là, que tu seras sur une autre pensée, mood, et non sur un autre mec .. même si techniquement tu te trouves face à Hendrix et son regard des plus … troublant.  Mais c'est un jeu, juste un jeu pour ce soir, rien de plus .. c'est Hendrix après tout … « ah ouais ? J'suis pourtant sûre de ne pas voir ta photo à côté de la définition de romantique dans le dico, et si chambre d'hôtel fait partie de ton idée du romantisme .. Eh bien t'as tout faux ... » tu n'es pourtant pas une romantique, mais t'en sais quelque chose. Pour toi les micros gestes sont les plus importants, se souvenir d'un tout petit détail, d'un événement, le rendre plus important … tu ne demandes pas de grands gestes, pas ton style. Juste les petites attentions. Pas si compliqué la nana dans le fond, c'est ce qu'il te dit souvent … chassez le diable, il revient au galop. Tu peux le faire, est-ce qu'il pense à toi lorsqu'il se bourre la tronche ? Sûrement pas. Sa remarque te fait sourire et te renvoie à ton propre couple « ouais peut-être ou alors t'es juste un bon coup et j'ai pitié d'toi, va savoir paraît que l'amour rend aveugle. » petit sourire mutin qui apparaît sur ton visage. Cette discussion n'a pas de sens, mais elle t'amuse. Vous, un couple ? Et puis quoi encore. C'est le genre de chose qui n'arrivera jamais, oh grand jamais… pourtant tu te perds à nouveau dans son regard, jouant avec lui. Sortant la joueuse en toi. Tu veux voir jusqu'où il est capable d'aller … sa main qui vient frôler ta joue. Tu comprends rien. Absorbée par son regard, un frisson qui te parcourt l'échine lorsqu'il a touché ta peau. Se rapprochement, dont tu ne t'y attendais pas. Tu ne bouges pas. Stoïque et surtout surprise par son acte, et ses quelques mots, ta bouche bouge un peu. Tu joues avec tes lèvres .. le maudissant . Te maudissant … tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques, mais ça va faire mal. Ta main vient se poser sur son torse, le gardant prêt de toi, trop proche peut-être. Tu relèves tes iris vers lui « ah oui ? » que tu lui sors, tes lippes proche des siennes, assez pour qu'il sente ton souffle. Tu joues, trop, trop proche du soleil que tu es… le secondes défiles … ton visage ne se décolle pas et d'un coup … alors qu'il aurait pu se passer un truc, que tu ne te rends pas compte, tu l'entraînes avec toi. Ta main toujours accrochée à sa chemise, tu finis par chopper son autre main, la piste de danse. Voilà où tu l'emmènes, restant toujours proche de lui, trop peut-être. Il te prend pour une novice ? Tu peux lui en donner. Après tout tu as un joueur à la maison … mais cette idée tu la lâches bien vite de ta tête. Dansant coller serrer contre lui, ne le perdant pas des yeux. Qui est la victime ? Lui ? Toi ? Là pour le coup tu n'en sais rien.

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À force de la côtoyer tous les jours, t'as appris à la connaître, la Jules. Alors, quand elle lève les yeux au ciel, tu devines facilement qu'elle est pas d'accord à l'idée que tu fasses revenir l'autre mec relou. t'es relou, mais pas autant, certainement. Tu sais qu'elle supporte difficilement ton caractère et ta réputation de tombeur. Enfin, de dragueur surtout, pas tellement de tombeur. Mais tu t'imagines pas vivre en couple, et tout ça. C'est trop compliqué à gérer et t'as pas eu un exemple hallucinant avec tes parents qui s'aimaient mais ne se le montraient jamais. Alors à quoi bon, à ce moment-là ? Ok, bon, faut dire aussi que t'as pas montré déjà que t'étais un mec romantique. C'est plus au niveau des adolescents en chien qui se croient romantiques, mais tu sais pas ce que c'est alors tu tentes. « Ca marche, pas du tout, t'es sûre ? Toi, moi, dans la même chambre... on pourrait en faire des trucs, tu sais ! » Tu t'enfonces un peu, c'est vrai, mais t'en as rien à faire après tout. Tu sais pas faire, tu peux pas inventer quelque chose de mignon comme ça. Tu connais pas, tu n'as aucune idée de par où commencer et tu demanderas jamais de l'aide parce que, pire, tu n'as pas envie de savoir. « De la routine ? je t'ai jamais fait le coup avant ma puce, alors c'est plutôt une nouveauté, non ? » T'aimerais bien trouver de quoi la faire "tomber sous ton charme", ou débarquer dans ton lit. Tu veux pas d'une meuf qui te colle et qui te déclare son amour toutes les cinq secondes. Tu veux de l'action, tout le temps, de la nouveauté. Alors tu comprends ce qu'elle veut dire. Mais t'as jamais fait le coup de l'hôtel à quiconque, elle serait donc une exception, non ? Tu hausses un sourcil. « Ca c'est parce que tu regardes pas le bon dictionnaire, chérie. quant au reste, tout dépend de la mise en forme, tu vois. » ça t'amuse ce petit jeu. T'es pas un grand fan des petits noms comme ça, mais ça te plaît quand même. Et t'as envie de croire qu'elle se laisse prendre au jeu. c'est bête d'y penser, mais t'as l'impression qu'elle baisse les armes peu à peu. soit c'est vrai, soit elle va t'en coller une bientôt. « Y a que toi pour dire ce qu'il en est vraiment... par contre si tu veux savoir si je suis un bon coup ou non, ça ne tient qu'à toi... » Tu la mets au défi, c'est comme ça t'es un joueur né, peu importe combien ça peut te coûter, même si ça te ruine totalement. Comme on dit, le jeu en vaut la chandelle et là c'est vraiment le cas. Plus qu'on ne pourrait le croire. Elle te plaît, c'est sûr et c'est typiquement le genre de jeu que tu aimes. Mais elle ne te plaît pas au point de la garder auprès de toi. si elle venait à céder, tu ferais comme avec toutes les autres et la jetterais. Mais, Jules, elle est différente des autres, elle te tient tête. Elle épice le tout. Et t'es sûr d'être meilleur joueur qu'elle et tu ne tardes pas à le lui dire. Elle a l'air de te prendre au mot. Si bien que tu te retrouves collé serré à elle sur la piste de danse. Vos regards ne se quittent pas, et même si tout semble électrisé autour de toi t'y prêtes pas attention. Tu te contentes de la regarder. ouais, elle est mignonne. Et, parce qu'elle a l'air de se croire plus joueuse que toi, tu te rapproches dangereusement de son visage avant de mettre ta main derrière sa nuque et de te pencher pour l'embrasser. Au moins, elle comprendra peut-être que t'es plus joueur. Enfin, tant qu'elle t'en fiche pas un coup dans tes bijoux de famille de préférence.

You've ruined my life, by not being mine

T'es das la merde Jules, mais tu continues. Tu t'enfonces. Tu fonces droit dans le mur, mais tu t'en moques. Tu joues. Tu attises la flamme, ça se voit dans ton regard. Ça te plaît ce petit jeu. Innocent ? Pas sûr. Tu ne fais que jouer … simplement jouer ? Tu ne te poses pas vraiment la question, parce que t'en as pas envie. Puis si venait à te la poser, ça voudrait dire que .. ça va mal dans ton couple ou pire : qu'il te plaît. Que cet imbécile d'Hendrix te plaît. Et ça non. Tu t'y refuses, alors c'est juste un jeu. Rien qu'un jeu, tu ne fais rien de mal .. même si une partie de toi sait que si Seb te voyait, il le prendrait mal … y aurait de quoi, tu ne supporterais pas qu'il fasse ça, mais … il a confiance, autant que tu as confiance. C'est ça l'amour ? Pas de crainte, une confiance … t'en sais rien, tu ne t'étais jamais posée la question. Pas avant ton arrivée ici, pas avant de comprendre le poids de la distance. Des différences, puis d'être confronté à lui. Lui ce joueur qui se trouve face à toi. Tout te paraît différent, pourtant dans le fond c'est la même chose. Lorsque Seb a étudié à l'étranger, t'as eu peur. Peur de le perdre dans les bras d'une autre. Peur qu'il craque et cède à la tentation. Puis tu t'es dit qu'il savait ce qu'il perdait. T'as arrêté de douter de toi, de votre relation. Tu n'as jamais su ce qu'il s'était passé lors de son séjour. Pour toi rien, il te l'a dit, tu le crois. Alors pourquoi ça en serait l'inverse ? Pourquoi lorsque tu pars tout devrait être différent ? Peut-être parce que tu n'es pas sûre de rentrée à Chicago ? Et si ta vie était ici après tout ? Tu te fais doucement à ton travail, l’ultimatum se défile de jour en jour .. il semble ne plus vouloir venir te rejoindre… alors t'en sais rien. T'as pas envie de t'interroger, ce soir tu veux juste … t'amuser. Alors tu te prêtes au jeu, même si tu sais que c'est mal. Que tu t'enfonces dans ce merdier. La sortie ? Tu ne la vois pas. Tu le suis dans cette discussion des plus stupides, vous deux en couple ? Jamais de la vie. Cauchemar qui ne prendra jamais forme puisqu'il ne sait pas. Il ne sait pas ce que sait d'aimer quelqu'un, d'être avec lui .. ça tu le vois sur son visage. Puis sa réputation parle pour lui. Alors non tu ne l'imagines pas du tout romantique, même si tu n'es pas ce genre de fille. Tu ne fais pas dans ces clichés, tu n'attends pas un prince charmant et puis techniquement tu as trouvé ta chaussure. Elle te va bien, jusqu'ici pas de problème. Hendrix n'est qu'un vulgaire beau parleur, il t'amuse plus qu'autre chose… ses clichés à deux franc six sous… ses sous entendus, tu préfères lever les yeux au ciel. Pas que tu lui donnes raisons, mais que tu lui laisses une marge. Préférant boire, ce qui n'est pas la solution pour autant. « t'aimerais ça .. que j'sois dans ton lit rien qu'pour nuit .. » que tu lui dis du tac au tac. Bloquant tes iris dans les siennes, tu t'avances un peu plus, ne le perdant pas de vu « mais tu d'vrais savoir que j'fais pas dans ce game, crois moi que tu voudras plus qu'une nuit,» te mordillant la lèvre inférieur. Tu ne te contrôles plus vraiment, mais le message est passé. En même temps tu ne mens pas, tu n'as jamais été cette fille d'une nuit. Tu sais ce que tu veux et tu restes sur ta directive. Tu ne veux pas être une fille de plus sur son tableau de chasse… tu ne veux rien du tout… et pourtant tu l'entraînes à ta suite sur la piste de danse. Le gardant près de toi, trop près peut-être,t'en sais rien. Tu te déhanches contre lui, laissant le rythme de ton corps parler pour toi. Puis sans que tu n'es le temps de le comprendre, sa main sur ta nuque, ses lèvres sur les tiennes et .. tu te perds. Tu sens un frisson qui te parcourt jusqu'à l'échine. Tu ne réagis pas, tes bras t'en tombent. Le temps s'écoule, mais rien. Tu savoures cet instant, le prolongeant un peu plus, avant d'ouvrir les yeux et de te reculer … ta main sur tes lèvres, ton regard dans le sien. Tu recules un peu plus. T'es perdue Jules. Tu ne sais plus quoi dire, quoi faire. Prise entre ton envie et ta raison. Il est toujours là, face à toi, mais tu n'entends plus rien. Juste un brouahaha, tu sens que tu as besoin de respirer, de reprendre ton souffle. Tu te sens pas bien. Tournant sur toi même, tu finis par trouver la sortie. Ta main vient se poser sur le mur, froid, mais ça te fait du bien. Tu sens une larme perlée sur ta joue. T'es à l'ouest. Une main se pose sur ton épaule. Tu sursautes. « hendrix laisse moi » que tu sors, tu sais pas si c'est lui ou pas. T'as pas envie de te retourner. Tu veux retrouver ton rythme …

You've ruined my life, by not being mine

Si t'es devenu rugbyman, c'est pour la compétition et parce que t'es un joueur. En vrai, tu aurais pas dû courir derrière un ballon mais jouer au poker pour montrer à quel point tu peux être doué dans ton genre. Alors oui, le défi, le challenge, tout ça, tu acceptes. Mais seulement, tu ne te rends pas compte de ce avec quoi tu joues. Parce que les sentiments, même si t'es persuadé de pas en avoir, tu en as, quelque part au fond de toi. Oui, c'est ce qu'on appelle des réactions neurologiques oui. Enfin, tout ça, t'y comprends rien, la biochimie tout ça, c'est aussi pour ça que ton métier consiste à faire du sport et courir dans un ballon. Tu réfléchis moins et t'as pas la vie des autres dans tes mains, c'est un grand avantage, faut le dire. Alors tu joues avec les sentiments, peut-être pas les siens, mais sans doute les tiens, oui, et tu risques fortement de perdre derrière tes allures de vainqueur. Tu l'apprécies, peut-être bien plus que tu ne le crois, et tu finiras par tout perdre le jour où tu te brûleras les ailes à force de t'amuser comme un petit fou. Oui, parce que ce jour, il va arriver. On peut pas être Hendrix-Robertson toute sa vie impunément. Ce serait injuste pour tous ceux qui paie le revers du bâton. Et tu le paieras vite, sois-en certain. Même si tu continues de l'ignorer, à la fois consciemment et inconsciemment. Alors, tu préfères continuer à être toi, à faire comme si ne t'atteignait. La vie est un jeu, c'est comme ça que tu l'aimes et c'est comme ça que tu la vis, surtout. Et les filles, ce sont juste un bon moyen de se distraire de l'ennui de l'existence. Ouais, t'aurais dû être philosophe un jour. « Je pourrais enfin vérifier si t'es un bon coup, oui, effectivement. » Tu vas pas jusqu'à lui dire que t'en es persuadé. Parce que sinon, même alcoolisée, elle va te couper une jambe sur place. « Tu me sous-estimes Carmichael. J'ai pas besoin de m'ennuyer avec la même fille toute ma vie, elles sont nombreuses à se bousculer. J'ai de quoi faire, pourquoi je voudrais plus ? » La réponse a beau être évidente, elle t'échappe complètement. Et pourtant, pourtant, ça t'a pas empêché, sur la piste de danse, de l'embrasser. Normalement tu fais pas dans cette came-là avec les autres. Tu les embrasses pas, le contact, il est plus bas, tu préfères clairement le moment où t'es satisfait plutôt que te faire lécher la figure à tout va par une fille qui a peut-être la mononucléose. Et puis... suivante ! Mais là, là, c'est différent. Elle a prolongé le contact avant de s'écarter brusquement. T'es perdu. T'as apprécié ça, et ça, c'est pas normal. D'ordinaire, t'apprécies pas. Même pas du tout. Elle finit par s'éloigner et tu la regardes partir, restant là, complètement pris au dépourvu par tout ça. C'est pas normal. Y a quelque chose qui ne va pas. Ni pour toi... ni pour elle visiblement. Et pour la première fois dans ta vie tu t'inquiète pour quelqu'un d'autre que toi... ou Joana. Mais Joana, c'est comme ta soeur, c'est pas pareil, on compare pas. Le temps que tu la retrouves, elle était déjà accompagnée. Malgré la brume qui volait autour de ton cerveau à cause de l'alcool, tu le reconnais. C'est le gars qui la soulait au moment où t'es arrivé. Qu'est-ce qu'il fout encore là. Tu t'approches. « Je t'ai déjà dit de fiche le camp. » tu lui grondes suffisamment fort dessus pour qu'il s'écarte, mains en l'air l'air de rien, et qu'il te marmonne un "très bien, ça va". Tu restes éloigné d'elle, mais suffisamment près pour intervenir si jamais elle a besoin. « Jules... je... je suis désolé... je sais pas ce qui m'a pris. » Tu pourrais le savoir si tu arrêtais d'ignorer tes sentiments et que tu acceptais le fait que tu puisses aimer en dehors de ta famille... et de toi-même. Mais ça, c'est pas près d'arriver.

You've ruined my life, by not being mine

Perdue. Troublée. Ses lèvres sur les tiennes. Le jeu est allé beaucoup trop vite. Tu ne sais plus quoi penser. Tu es perdue Jules. Tu déconnes. Pourtant t'as ressenti des frissons lorsque ses lèvres se sont posés sur les tiennes. Tu t'es même surprise à en redemander.. plus, mais non. Tu as repris tes esprits. Un peu, pas des masses. Son visage, tes mains sur ta bouche. Perdue que tu es. Connerie que tu as fait. Tu l'as cherché, tu le sais ça. Tu n'aurai pas dû jouer autant avec le feu. Tu viens de te brûler les ailes. Tout se bouscule dans ta tête et tu prends les jambes à ton cou. Oubliant tout. Parce que tu étouffes. Tu te sens pas bien. Ce n'est pas toi. Tu n'agis pas de la sorte. Tu n'es pas ce genre de fille. Tu ne sais pas ce qui t'a pris. Pourquoi ? Pire pourquoi lui ? Tu aurais pu passer ton chemin. Lui dire d'aller voir ailleurs. Ne pas le chercher. Ne pas continuer ce jeu .. mais au fond tu le voulais. Tu voulais sa présence à tes côtés. Tu voulais qu'il reste et ça, ça te fout une claque. Parce qu'il est beaucoup trop présent dans ta vie. Parce qu'il ne devrait pas. Tu devrais être avec Seb, non lui. Tout débloque. Tu perds les pédales Carmichael. Les mots ont disparu, juste un silence, mais ça ne t'aide pas. Tu te sens mal. Tu as mal. Tu n'agis jamais ainsi, l'impression d'être une autre. Pas toi, que tu te répètes. Tu sursautes, en sentant une main sur ton épaule. Des mots que tu sors, tu ne sais pas si c'est lui, mais la pression sur ton épaule est … différente. Plus imposante. Tu te retournes, mais tout va trop vite. L'autre te parle, tu comprends à peine ce qu'il te raconte. Le repoussant du mieux que tu peux, mais il est plus fort. Tes idées s'embrument. T'es pas bien. Tu te sens pas bien. Tu veux partir. Retrouver ta chambre. Retrouver ton lit. Éclater, parce que tu te sens horrible. « Je t'ai déjà dit de fiche le camp. » ses mots qui résonnent. Lui qui croise à nouveau ton regard. Deuxième fois qu'il joue les chevaliers servants. Tu es encore plus perdue. L'autre se tire. Te fiche enfin la paix. Hendrix avance, mais tu ne peux pas. Tu ne veux pas de sa présence. Ni lui, ni l'autre. Tu veux encore moins de ses excuses. « mais bordel à quoi tu joues ? » que tu lui sors en lui gueulant à moitié dessus. T'es brisée. T'as mal et il es là. Tu ne comprends rien. « pourquoi tu fais ça ? » tu te rapproches de lui. « pourquoi tu me sauves la mise ? » tu sens tes larmes qui perlent sur ton visage, mais tu t'en moques. « pourquoi tu fais ça Hendrix ? J'suis rien pour toi. Juste un fantasme. » tes mots sont durs. Tu t'en moques. Ta douleur est là, parce que ce soir tu as dépassé tes limites. « ça t'amuse tout ça ? » que tu lu sors en n'ayant pas perdu son regard. « y aura jamais rien d'plus. C'est une erreur. Une terrible erreur, » que tu lui craches presque au visage. Bien trop près de lui, mais tu n'arrives pas à te contrôler. Tes poings viennent se terminer sur son torse. « t'avais pas le droit de faire ça …» tu ne sais pas si t'es plus en colère contre lui, seb ou toi. Un flot de sentiment jaillit en toi. Tu ne contrôles plus rien. « t'avais pas l'droit d'me faire ça ... » que tu dis dans un souffle avant de poser ta tête contre son torse, rien qu'un instant. À bout de souffle. Tu te recules. Reniflant. Tu te sens lamentable. Pitoyable, telle une nana en perdition. Le parfait cliché de tout ce que tu détestes. « j'suis désolée … j'vais .. rentrer » que tu bredouilles. Cherchant tes affaires. Que tu as oublié à l'intérieur. Le froid qui se fait sentir sur tes bras, la chair de poule qui apparaît. Perdue que tu es. La peur qui se lit sur ton visage. Tu ne sais plus quoi faire. Où aller. Droite, gauche. Tu es larguée. Dix milles lieux de la vérité.

You've ruined my life, by not being mine

t'es resté un peu con après avoir agi. Tu t'imaginais pas qu'elle puisse réagir comme ça. C'était juste un simple baiser après tout. Il suffisait qu'elle te dise que ça compte pas, que ça ne voulait rien dire et on n'en parlait plus. C'était juste sous l'effet de l'alcool non ? Et pour tant tu l'as regardée filer. Et tu t'en es voulu, pourtant t'es resté là avant de prendre les devants et d'essayer de la rejoindre. Pourquoi ? Tu n'en as aucune idée, tu sais même pas pourquoi, tu sais même pas comment. Tu sais que tu as marché, mais tu sais pas comment tu es arrivé là, qui tu as croisé pour la rejoindre, mais l'autre, il est encore là. Il est encore là et tu lui parles en grondant pour le faire fuir. Bien sûr, ça marche. Les mecs en soirée n'ont généralement pas vraiment de courage. Ni de dignité, mais ça, ça peut aussi parfois s'appliquer aux filles. Et toi, tu fais partie de ces mecs qui manquent de dignité. C'est comme ça.
Tu fronces les sourcils. Tu sais pas ce qu'elle veut dire. Elle te questionne. D'un coup. Beaucoup trop à ton goût. Tu te tais, tu gardes le silence, à la fois parce que t'es honteux et aussi parce que tu n'as pas de réponse. Tu devrais lui dire quoi ? Que tu ne sais pas que c'est naturel avec elle ? Toi le Bougre par excellence. N'importe quoi. Par contre, elle commence à délirer. Elle est pas ton fantasme, pas que tu saches. Juste un défi, rien de plus. Et encore, c'est juste un jeu. Pour toi comme pour elle. C'est elle qui se prend la tête, non ? Juste avant qu'elle te dise qu'elle va rentrer, tu l'arrêtes. « Je ne sais pas ce que tu crois, mais tu n'es pas mon fantasme. » Tu ne voulais pas la mettre dans cet état, tu ne voulais pas que vous en arriviez là, et pourtant c'est le cas, et tu sais pas quoi faire. T'es pris à la gorge, et tu comprends même pas. Pourquoi t'as fait ça, toi aussi tu te le demandes. « T'as raison c'est mieux comme ça, rentre. » Tu ne réalises même pas qu'elle cherche ses affaires, et tu ne penses pas non plus à l'aider. « Je m'excuse si je t'ai fait du tort, ce n'était pas mon intention. » Même si t'as l'air d'un petit chien battu, tu es sincère. Tu pensais juste à jouer, tant pis pour les conséquences, parce que tu n'y réfléchis jamais, aux conséquences. Tu t'éloignes un peu d'elle. Tu la laisses respirer. T'en as assez fait pour le moment. Trop, même.