Aaron ♣ Let's get to party, watch your moves

Invité

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

Sous le regard courroucé de Matthew, j'avais accepté de partir avec Aaron. Mon meilleur ami n'appréciais pas trop ce dernier, pourtant, c'était un gars super cool. On faisait vraiment n'importe quoi quand on était tous les deux, à faire les cons et à s'amuser, comme des gamins. C'était un sentiment de liberté. Alors que dès qu'on rentrait à la colocation, forcément, il y avait les corvées à faire. Et les quelques mésententes. Quand on est aussi nombreux, c'est pas toujours simple d'être toujours d'accord et sur la même longueur d'onde avec tout le monde. Ma bête noire, c'était Chrissy. Pourtant dans le fond, cette fille était vraiment géniale, totalement admirable. Mais avec elle, on passait notre temps à se disputer. Je me prenais aussi parfois la tête avec Marley, qui était pour moi comme une petite soeur, sur ses relations, notamment. Elle avait des mauvaises fréquentations, parfois. Oui, des gens pires que moi j'entends, parce que ~~je suis loin d'être une mauvaise fréquentation, vous savez.~~
Du coup,on avait quand même proposé aux autres de venir, se décharger la tête, c'était bon pour tout le monde, il y avait pas que Aaron et moi qui y étions autorisés et qui le faisions. Mais chacun avait ses motifs, au moins ceux officiels, de ne pas venir : devoirs, fatigue, rendez-vous x ou y.. Bref, du coup, on s'était retrouvé qu'à nous deux. Mais c'était déjà pas mal, on avait de quoi s'amuser.

Arrivé, on avait laissé un peu passer la soirée, et quelques nombreux vers d'alcool, une fois arrivés au Jagger's Diner. On était des habitués, lui et moi. Alors, quand on se la mettait mal, le patron disait rien, et nous laissait dormir dans l'arrière boutique. Il était vraiment sympa. Bon, avec tout le temps qu'on y était, le fait de manger aussi, de faire les cons, l'alcool montait très doucement. En tout cas, pour moi. Mais il atteignait déjà quelques petits coins de mon cerveau. La preuve, on rigolait de rien. Du mec qui se déhanchait comme un malade devant l'écran de diffusion de la musique du DJ local, la fille un peu coincée qui restait dans son coin, à se prendre une grosse gorgée de bière à chaque petit quelque chose qui semblait tordre son visage dans un spasme de dégoût. Je détournais mon visage de cette femme en riant et regardais mon compagnon de boisson. Allez, le prochain verre, c'est pour moi ! Puis, je prenais mon verre, et le laissait glisser jusqu'au serveur, qui l'arrêtait. Le mec, il devait être surentraîné dans ce sport, je vous jure ! la même pour moi, boss !

©Finnou

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

Au sein de la colocation, tu n'avais clairement pas que des amis. Surtout en ce qui concernait Matthew. Pourtant, tu t'entendais très bien avec son meilleur ami, Lane. Tu adorais passer du temps avec lui, vous étiez de vraies folles en cage tous les deux. Des bêtes de foire, vous étiez encore plus cons en associant vos idées bizarres qu'autrement. En proposant à tout le monde de venir, vous aviez pris plus de refus qu'autre chose, chacun des colocataires trouvant une bonne raison pour ne pas venir. Tu comprenais très bien que la plupart ne souhaitait pas davantage rester avec vous. Vous étiez complètement barrés, tous les deux ensemble, de quoi faire fuir même la plus folle des personnes.

Une fois au Jagger's Diner, vous aviez pris une bonne cuite de votre côté en laissant la soirée avancer doucement. Tu n'étais pas du genre à te laisser aller à l'alcool qui coulait dans ton sang, mais cette fois-ci, dans l'espoir de te vider la tête, tu laissais ce doux liquide t'envahir et prendre le contrôle. En regardant Lane, tu te rendis compte que tu serais peut-être le plus éméché de vous deux, mais ça ne te dérangeait pas plus que ça, vous finissiez de toute façon toujours dans un état plus ou moins similaire.

Vous entamiez encore et encore vos verres, qui semblaient se remplir comme par magie quand Lane proposait de payer le suivant. « Avec plaisir! » Tu n'allais clairement pas rechigner sur un verre offert, ça non! Tu levais ton verre en l'air avant d'en faire de même que Lane et de laisser ton verre glisser sur le comptoir. « De même, patron! »

©Finnou

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

Les autres avaient passé leur tour, tant pis pour eux. Ils ne savaient pas ce qu'ils rataient. D'ailleurs, les pauvres, ils ne le connaissaient même pas, même s'ils nous voyaient, Aaron et moi, faire les cons en permanence, parfois allant même jusqu'à se jeter de la nourriture l'un sur l'autre, ce qui n'était pas forcément pour plaire, surtout à Lily et à Marley. On ne pouvait pas toujours plaire à tout le monde, hein ? Ni avoir les mêmes délires. Du coup, nous avions fait route seuls, mais ensemble, jusqu'au pub où nous passions toutes nos soirées.

Évidemment, tous les deux, nous étions vite bourrés. Pas parce qu'on ne tenait pas l'alcool, mais parce qu'on buvait vite beaucoup. Mais c'était plus drôle comme ça, ça faisait monter plus vite les effets de l'alcool. Cela dit, je n'en savais rien pour Aaron, mais ce soir là, ça mettait un certain temps pour monter au cerveau. Non, en fait, je me sentais à peine éméché, mais toujours près à faire cinq cent conneries. Comme toujours. Et certainement que j'étais plus enclin à faire des conneries qu'un Aaron tellement bourré qu'il ne saurait plus comment il s'appelle. Je ne dis pas qu'il n'est pas drôle loin de là. Mais que indépendamment de son niveau de soulardise, je serais toujours le premier niveau connerie. J'étais né comme ça, alors j'allais certainement continuer un moment. Mon frère me le faisait bien assez remarquer que ça ne plaisait pas vraiment. Alors, évidemment, on aurait pu croire que j'étais à un stade plus avancé à cause de ma connerie, mais pas du tout, quand je lui disais. Tu sais quoi ? je te parie les consommations de ce soir que tu serais incapable d'aller voir les plus jolies meufs du bar pour leur faire "tire mon doigt" C'est vrai : c'était nul. Mais ça me faisait tellement rire, et le fait de ressentir petit petit l'alcool prendre possession de ma conscience rendait ça tellement plus drôle, mais surtout plus justifiable que c'en était jouissif. Si Aaron tenait le pari et se lançais, je crois que je vénèrerait ce mec jusqu'à la fin des temps. Je le regardais, l'air complétement abruti par un sourire bien couillon, tandis que je prenais une gorgée de la boisson que venait de me resservir le barman.

©Finnou

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

Tu n'étais pas du genre à te laisser aller. Surtout pas parce que le reste de la colocation n'avait pas voulu venir, tu voyais surtout le côté positif des choses : tu étais avec Lane, tu allais forcément passer un bon moment dans tout ça, il le fallait, et tu n'étais pas prêt à te laisser abattre par moins que cela, ça non.

Avec Lane, tu avais une belle amitié. Vous vous passiez des conneries assez impressionnantes et tu n'avais pas besoin de te soucier de savoir si oui ou si non tu te ferais juger pour ce que tu faisais, ce que tu disais ou pas, comme c'était le cas avec Matthew, qui t'exécrait plus que tout. Tant mieux, lui aussi te faisait cet effet à chaque fois qu'il te regardait avec ses yeux mauvais. Puis, tu t'en foutais, bordel, il n'était même pas là de toute façon !

Alors même que l'alcool faisait à peine place dans ton sang, tu voyais bien que Lane avait le dessus sur toi. Pas sur son degré de soulardise, mais de connerie. De toute façon, c'était toujours comme ça, et c'était pas plus mal. Les choses étaient bien plus fun comme ça, c'était certain. Tu avalais d'une traite ton nouveau verre. Tu levais un sourcil. C'était donc tout ce qu'il était capable de faire pour la soirée? Pas très impressionnant. « Je te parie toutes mes consommations que t'en seras pas cap alors que moi si. » Ton sourire s'afficha moqueusement sur tes lèvres. « Par contre, il t'arrive quoi, mini Bell? Tes défis ne sont vraiment pas à la hauteur de ta réputation ce soir! » Tandis qu'une autre tournée de liquide coulait dans ton verre, tu te levais, avant de finalement boire ce qui venait d'être mis et de choisir celle qui, dans le bar, à première vue, te semblait être la plus jolie. Du moins à proximité.

Votre échange ne dura que deux minutes. Et tu fus tellement surpris quand elle accepta de tirer ton doigt que tu eus un hoquet ainsi que la réaction chimique qu'engendrait chaque tirage de doigt chez un mec. Hilare, tu retournais auprès de Lane. C'était bien drôle, ça tiens! Eh oui, Cap'tain Obvious, même toi, tu n'y échappes pas.

©Finnou

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

Mes défis étaient souvent douteux. Mais là, c'était de pire en pire. L'alcool faisait des ravages, qu'on disait. Pour certains, c'était physiquement, c'était comme inscrit sur leur visage. Pour moi, c'était simplement sur ma faculté à penser. Oui, je devenais très souvent le genre de mec qui fait des blagues au ras des paquerette. En fait, j'étais juste comme ça. Mais Aaron me le faisait remarquer que mes défis étaient un peu bas étage. Ce qui me faisais sourire.Tu dis ça juste parce que t'es pas cap, c'est tout.
Par contre, pour ce qui était d'être ou pas cap, pour ma part, je m'en fichais. J'avais ce charme naturel, qui faisait que je pouvais bien dire tout ce que je voulais, les filles tombaient toutes si je claquais des doigts. Ou presque toute. Celle que je voulais, en ce moment, résistait un peu. Qui était-ce ? Secret d'état.
Je prenais une grande gorgée de mon verre, en le voyant se lever pour relever le défi. J'avais ce sourire au bord du rire en le voyant, et j'avais failli avaler de travers en voyant la demoiselle s'exécuter. Quand il revenait, je ne pouvais que tirer mon chapeau.
Cette fois-ci, c'était mon tour. Je regardais autour de moi, à la recherche de ma proie. La même fille, c'était juste impossible. Oh tiens, dans le fond. Elle était parfaite, elle ! Je me lançais et marchais jusqu'à elle, tentant un numéro de charme. Puis, un franc sourire aux lèvres, je lui présentais mon doigt, lui proposant de le tirer, sûr que ça allait se passer à merveille. Mais elle avait été offusquée, et tirait un visage le montrant bien, jusqu'à passer à l'énervement, me donnant une vilaine claque, tout en me sommant de déguerpir. Pantois, je revenais près d'Aaron. Pas de chance, elle avait pas d'humour, cette vache. Puis, je finissais mon verre.

©Finnou

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

Lane c'était souvent ton idole. Il avait des défis si pourris que vous vous éclatiez à tous les coups. Mais là, il y avait vraiment du niveau. Très très haut niveau. Du Bell tout craché. Mais tu l'aimais ton Bell, Zut ! Flute ! Surtout dans de tels moments d'illogisme. C'est pour ça que tu t'étais obligé de lui faire remarquer la bassesse de l'idée même si, comme tu le pensais déjà c'était du haut niveau. De connerie seulement, mais ça t'allait complètement c'était le genre de défi que tu adorais relever. « Fais pas genre tu sais que je réussirai mieux que toi ! » Aucun quartier même pour un Bell. Enfin le seul que tu connaissais. Et que tu avais envie de connaître.
Tu roulais des yeux. Lane avait cette assurance agaçante qui ne le faisait jamais douter. Mais, pour cette fois, tu croisais des doigts qu'il déchante un peu, que ça lui serve de leçon. Et tu n'allais pas être déçu. En effet, sa proie au fond du bar ne tarda pas à le renvoyer, triste et vaincu, auprès de toi. En le voyant arriver tu t'étouffais de rire. « POUALALA COMME ELLE T'A ENVOYÉ PAÎTRE ! » C'était pas cool de le faire remarquer mais tu ne pouvais pas t'en empêcher : sa réussite était simplement à la hauteur de son défi quoi.

©Finnou

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

Avant de partir, je haussais un sourcil destiné à faire comprendre à mon ami que je ne le croyais pas, qu'il n'était juste que pas cap, et que ça n'avait rien à voir avec réussir mieux que moi. Je réussissais tout ce que j'entreprenais, c'était de notoriété publique ! Enfin, sauf avec mes frères et soeurs, ou les membres de la colocation, en somme.
J'étais arrivé face à la demoiselle, et m'étais pris un vent. Monumental, d'ailleurs. Je ne comprenais pas. Normalement, je n'avais aucun problème avec les femmes. C'était même assez rare que je me fasse rejeter. Je dis pas que j'étais un canon de beauté, même si oui, je me trouvais plutôt beau, mais j'arrivais toujours plus ou moins à ce que je voulais. On peut dire que j'étais chanceux, d'ailleurs. Mais, cette fois-ci, avec mon défi plus que moisi, c'était sûr, c'était prévisible que je me fasse rembarrer. La claque, je l'avais mérité. S'il avait été question de la draguer, je n'aurais eu que moins de souci, ça se serait déjà fait, c'était chose sûre ! Et puis, d'abord, pourquoi est-ce que je me sentais le besoin de le dire. Je n'avais plus rien à prouver à personne. Sauf à moi.
En arrivant devant Aaron, j'étais un peu penaud. A raison, d'ailleurs. Et il ne semblait pas pouvoir s'empêcher de me le faire remarquer haut et fort. Je soupirais. Je t'ai dit, elle n'avait pas d'humour. Y a rien d'autre à dire. C'est tout. J'aimerais bien t'y voir, moi, tiens ! C'était mon défi pourri. Mais c'était lui qui avait été mis à l'épreuve en premier lieu. Alors pourquoi est-ce que moi aussi j'avais du le faire ? Et puis, quand bien même, il n'avait qu'à trouver un défi mieux, je serais en mesure de le faire mieux que lui. Parce que c'était de ma faute, si le défi avait été si pourri. C'est pas juste.. finissais-je par bouder. Pourquoi lui, ça avait marché, et pas moi ?

©Finnou

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

Le voir revenir tout pantois, c'était aussi jouissif que triste à voir, mais ça te faisait bien marrer quand même, dans le fond. Tu ne voyais que les faits dans tout ça : c'était un dur retour à l'envoyeur. Il choisissait des proies peu enclines à ses défis, il le payer alors que toi, tu avais un véritable talent naturel. Oui oui, un talent naturel !
Visiblement, pour Lane, toutes les excuses semblaient bonnes à prendre. Genre, cette pauvre fille n'avait pas d'humour. Comme si elle n'avait pas assez de défauts comme ça pour y ajouter un manque flagrant d'humour. Si ça se trouvait, elle s'était pris un râteau - vu sa gueule, c'était pas étonnant - et elle n'était simplement pas d'humeur à voir un abruti lui faire tirer sur son doigt. Et d'ailleurs, vous étiez deux bons gros abrutis à vous lancer des défis aussi fous que foireux, mais ça vous faisait rire, après tout. « Tu sais juste pas rebondir mon vieux. Allez, fais pas la gueule, bois un coup, ça passera tout seul, j't'assure ! » Tu comprenais très bien que sa défaite était extrêmement cuisante. Et il avait raison de se plaindre, te connaissant, tu aurais fait la même chose, mais en pire. « Allez, ne te plains pas, tu feras mieux la prochaine fois ! Et puis, si tu veux, j'te propose même un autre défi : c'est encore plus pourri comme idée, mais tu vas voir une fille au hasard et tu lui fais la blague du camion » Autrement dit... pouet pouet...

©Finnou

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

Pour la première fois depuis très longtemps, j'étais totalement fané, usé de ces blagues qu'on faisait. Oui, j'étais certainement mauvais joueur, mais je n'avais plus goût à faire quoi que ce ne soit dans les cordes du duo infernal que nous formions. J'avais juste envie de m'arrêter, et c'était certainement dû au sourire vainqueur de mon ami, qui lui avait réussi son défi haut la main. Quand Aaron essayait de me remonter le moral avec un coup à boire, je prenais mon verre, jusqu'alors plein, et le vidais d'un coup sec, demandant la même chose au barman. Mouais.. faire mieux la prochaine fois, sur un défi tout aussi bidon. Je soupirais, et finissais par dire à mon pote, moitié riant, moitié dégoûté. Si tu veux le faire, fais-le. On sait tous que tu vas embêter des autres filles par peur d'aller voir Alaina. Sous-entendu que je n'irais pas tenter ce défi, mais que je l'attaquais -gentiment, évidemment- avec notre coloc'. Normalement, personne ne savait que j'en pinçais pour la Dixon Mills. Enfin, sauf Matthew, il me connaissait depuis tellement de temps qu'il avait remarqué cette once de quelque chose qui changeait en sa présence à elle. Du coup, j'étais presque protégé. Sauf si à Aaron avaient poussé des antennes pour ce genre de choses.

©Finnou

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

Lane semblait complètement pris au dépourvu. Rater ses propres défis, c'était très rare pour lui, et ça pouvait se comprendre. En général, aussi nuls soient-ils, le petit Bell réussissait toujours ce qu'il entreprenait. Alors, oui, il devait avoir un sacré goût de défaite dans la bouche le pauvre petitou. Mais tu t'en fichais complètement, ça signifiait que c'était toi qui avais gagné, bien que voir la tête de ton pote te faisait compatir, toi qui avais souvent du mal à savoir ce que ce mot pouvait bien signifier.
Mais même ta proposition d'un défi encore plus naze n'avait pas réussi à lui faire retrouver le sourire. Et pour la suite de sa phrase, tu t'étais contenté de haussé les sourcils. Qu'est-ce qu'il te chantait celui-là ? « Par peur ? Moi ? J'ai peur de rien. J'ai juste rien à lui dire. » Et pour le coup, c'était terriblement vrai. Tu ne comprenais pas du tout où il voulait en venir. Non sérieusement, c'était quoi cette bombe qu'il lâchait, sans pression, et surtout sans aucun rapport avec leur moment. Alaina, tu t'amusais bien avec elle, elle était un bon copilote, puis voilà, tu étais complice avec elle, mais ça ne voulait carrément pas dire charrette. Alors, tu avais haussé les épaules avant de te renfoncer dans ton siège. Rien d'inhabituel à l'horizon. « T'as l'alcool perturbant mon vieux. Au pire, c'pas grave. J'suis sûre que je pourrais te vanner avec quelqu'un moi aussi, si j'fais comme toi. Tiens, par exemple, Chrissy. » T'avais dit ça sans n'avoir aucune idée mais alors véritablement aucune de ce qu'il se passait entre Lane et elle. T'étais pas du genre à te mêler de la vie des autres et ce genre de choses te passaient toujours tellement au delà de la tête que tu ne les remarquais même pas, n'y prêtant jamais d'attention, sauf si c'était trop évident. Et bien évidemment, comme tu l'ignorais, ça voulait dire qu'entre eux, c'était suffisamment bien caché.

©Finnou

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

En dernier recours, après m'être trouvé pris au dépourvu, j'avais quasiment attaqué Aaron avec une question sur Alaina. A la colocation, on les embêtait souvent, parce qu'on les trouvait mignons tous les deux, surtout quand ils se prenaient des petits délires, mais dans le fond, on ne savait que trop bien qu'ils étaient amis. Sauf que je taquinais toujours Aaron sur ça. Bon, là, peut-être un petit peu trop, je l'avouais. Mais avec Marley, nous avions remarqué qu'ils ne se parlaient pas vraiment de sujets plus important que ce qu'il y avait dans leurs assiette. Timidité, manque de discussion, ou rien à dire ? On ne savait pas. C'était l'occasion ou jamais. Mouais.. C'est ce qu'ils disent tous. Disais-je, en jouant au petit con emmerdeur. j'adorais ce role, il m'allait tellement bien.
Mais encore une fois, Aaron se montrait un adversaire coriace. Tellement qu'il me désarçonnait presque. Avec Chrissy. Quoi ? Il savait ? J'en étais presque choqué. Personne ne savait. Je cachais assez bien le fait qu'elle me plaise, et je ne lui tournait pas vraiment autour quand il y avait des gens. En essayant de ne pas plisser les yeux, pour ne pas faire genre je le sondais ou j'étais suspicieux, je sondais réellement mon ami. Je scrutais son visage, à la recherche d'un signe qu'il me disait s'il savait quelque chose ou non, ou s'il s'agissait de pure invention. N'y arrivant pas, je faisais mine qu'il s'agissait de la seconde hypothèse. Chrissy ? Chrissy ? Sérieusement ? Pourquoi pas Marley, tant qu'on y est. Puis, me venait un sourire presque vicieux. T'en qu'à faire, invente moi une histoire avec ta cousine, c'est mieux, non ? Comme ça on serait imaginairement de la même famille ? Je faisais un clin d'oeil à Aaron. J'espérais qu'il ne le prendrait pas mal, l'alcool ayant déjà un effet sur nous. S'il avait su juste ô combien il avait vu bon pour Chrissy. Comme pour oublier cela, je finissais mon verre d'une traite.

©Finnou

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

Lane avait la fâcheuse habitude de vouloir prêcher le faux pour obtenir le vrai. Toi, ça te faisait bien rire, mais honnêtement, tu en avais un peu marre de toutes les suppositions de tes colocataires. Tu savais très bien qu'ils faisaient ça pour t'embêter, mais tu adorais Alaina, pas la peine de sans cesse vouloir vous mettre en couple alors que vous risqueriez de briser votre amitié ! Tu roulais des yeux. Lane était complètement incorrigible ! « Pfff... tu veux pas emmerder quelqu'un d'autre, pour une fois ? » Tu l'avais dit sur le ton de la déconne, bien sûr, mais dans le fond, ça te ferait plaisir s'il avait une autre cible que toi, au moins pour la soirée.
Alors, tu lui avais rendu son offense en le mettant à ton tour en couple avec une de vos colocataires. Alors, certes, il y avait bien Marley, que tu appréciais, mais elle était la petite soeur du seul gars au monde que tu n'arrivais pas à saquer même avec des efforts, Matthew. Tu te disais donc que quiconque s'évertuerait à toucher à sa petite soeur finirait par avoir à faire à lui. Et même en déconnant, tu préférais ne pas évoquer Matthew. Et puis... subitement... Mais pourquoi il parlait de Joana ? On touche pas à Joana ! « Lane, mon poto, tu sais que je t'apprécie ? Mais si tu touches un cheveu de ma cousine, je t'assure, ça va mal finir ! » Encore une fois, tu riais. Mais c'était une vraie mise en garde. Pas intérêt de toucher à ta cousine ! Non ! autant qu'elle finisse nonne plutôt que ça !

©Finnou

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

Aaron me connaissait. Il devait savoir que c'était dans mon habitude d'inventer, ou d'essayer de prêcher ce qui me paraissait évident pour connaître s'il s'agissait de vérité ou pas. Lui et Alaina, ils iraient très bien ensemble. De toute façon, les couples dans la colocation, on les avait déjà formés avec Marley. J'avais déjà casé Joana et Matthew ensemble, n'en déplaise à la petite soeur de ce dernier. Et nous étions d'accord tous les deux : Aaron et Alaina, ce serait juste le plus beau couple de la colocation. Après, on ne forçait rien, mais c'était assez amusant pour nous, petites commères, de lancer des rumeurs, et de faire ce genre de match, bien qu'improbables. Enfin, sauf Matthew et Joana, c'était évident, bien que Marley ne veuille pas l'accepter.
Je n'étais pas étonné qu'Aaron m'envoie bouler. Même si c'était fait gentiment. On les soulait, on le savait. Mais tant qu'ils ne le prenaient pas mal, on continuerait. Et lui, il en rajoutait une couche en me casant avec Chrissy. Mais oui, mais bien sûr ! Du coup, j'allais le chercher à nouveau, en m'attaquant à sa cousine. Ma meilleure amie, que jamais, je ne toucherai, déjà parce que je l'adorais, et que cette relation m'était précieuse, et puis je la respectais, et respectais Aaron, de façon à ne pas oser toucher à sa cousine, d'autant qu'il était évident qu'on n'était pas faits pour être ensemble. D'autant que même s'il ne l'aimait pas, Joana et Matthew, ça restait une évidence. J'éclatais de rire. C'est évident ! Tout comme Chrissy et moi, ça ne l'est pas. Oui, enfin, ça c'était ce que je disais, mais personne ne le savait. A vivre dans la famille Bell, avec un frère qu'on déteste, mais qu'on doit supporter, en serrant les dents le plus possible, et de façon à ce que cça ne se voit que le moins possible, on apprenait à cacher ses émotions. Alors, là, évidemment, j'excellais. Un des rares domaine où s'était le cas, d'ailleurs. Alors que tu le sais ! Alaina et toi, ça ferait de très beaux bébés. Et voilà que j'en rajoutais une couche. En lui lançant un des sourires les plus innocents que j'avais à offrir. Et en fait, là dedans aussi, j'excellais. Il allait me taper.

©Finnou

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

Tu étais complètement ahuri des suppositions de Lane. Toi, casé avec une meuf ? Non, c'était simplement peine perdue. Tu ne pouvais pas t'imaginer renoncer à ta liberté, à ton mode de vie pour une fille. Bien qu'avec Alaina, ce serait plus renoncer à ta liberté, elle a l'avantage d'avoir le même mode de vie que toi, après tout. Mais le principe restait le même. Tu ne comptais pas te mettre en couple, et ça n'arriverait probablement jamais dans toute ton existence. Enfin, bien qu'il ne faille jamais dire jamais et que ça t'était arrivé auparavant. Mais toi, tu voulais jamais plus. Puis tu ne savais pas ce que c'était que l'amour, alors à quoi bon te mettre en couple si ce n'était pas pour des sentiments mielleux, à l'eau de rose, bien écoeurants, que tu ne comprenais pas et que tu ne connaissais simplement pas ?
Tu aurais presque préféré que les remarques de Lane sur Joana soient vraies. Seulement tu savais. Tu le voyais au fait qu'il leur arrivait trop souvent de bouger l'un en fonction de l'autre. Joana, ce n'était pas Lane qui l'intéresse. Et tu préférais te voiler la face plutôt que d'affirmer que son jeu avec Matthew été bien présent. Tu ne supportais pas ce gars, et tu te demandais comment il pouvait être le meilleur ami de Lane alors qu'ils étaient si différents à tes yeux. « Non, mais t'y touches pas, c'est ma cousine oh ! » Enfin, tu dis ça, mais tu n'enlèves pas le fait que tu préférerais qu'elle soit avec lui plutôt qu'un autre mec de la colocation, sachant que vous n'étiez que trois, et que tu n'avais aucune intention de toucher à ta cousine non plus. Ca serait bien dégueulasse d'ailleurs. « "Ca" ? Bah sympa dis moi ! Je veux déjà pas me mettre en couple de toute ma vie, tu crois vraiment que je prévois d'avoir des enfants ? » Tu secoues la tête, éberlué. Décidément, il en a des idées farfelues, ton coloc !

©Finnou

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Aaron Hendrix-Robertson

Lane D. Bell

Embêter Aaron, c'était vraiment l'un des buts fondamentaux de ma petite vie tranquille. C'était tellement énorme de le voir tantôt déboussolé, tantôt s'énerver contre mes blagues pourries. Et puis, bon, il me le rendait bien assez comme ça ! Et au quotidien. Il était le roi dans les mauvaises blagues. Ses boucles, c'est d'ailleurs le résultat d'une farce raté. Oui, avant il avait certes, les cheveux courts, mais raides comme des spaghettis crus. C'était juste parce qu'il n'a pas le même talent que moi, voilà tout ! Il s'est fait prendre à sa blague, ce sont des choses qui arrivent, surtout quand on est débutant ou simple amateur en la matière.
Mais le plus drôle, c'était de le taquiner, pas de lui faire des coups comme de la crème dépilatoire dans une bouteille de shampoing. ça va, je plaisante. J'adore Jo', mais déjà, c'est simplement une amie, et je respecte trop le fait qu'elle soit mon amie pour gâcher ça de quelque façon. Oui, d'autant qu'Aaron avait pu me voir avec quelques filles, déjà, à jouer au con, alors il devait se dire que j'étais pas forcément le gars idéal pour Joana. Et puis, dans le fond ça ne me dérangeait pas. Matthew et Joana, étaient vraiment faits pour être ensemble, c'était une certitude à mes yeux. Et à ceux de Marley.
Je levais les yeux aux ciel, en l'entendant. Oh, c'est bon, t'as compris ce que je voulais dire. Non, ça n'était pas une insulte. Plus une façon de parler. Pourquoi pas ? Peut-être pas pour l'instant, mais tu vas me dire qu'à 50 ans, tu t'imagines toujours seul, sans femme ou sans enfant ? Personnellement, bien que je sois un petit con avec les femmes et dans la vie en général, j'espèrais que j'arriverais à me poser avec quelqu'un pour fonder une famille.

©Finnou

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