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Sujet: "you're dangerous, I'm loving it" will - Lun 13 Mai - 10:42
Il n’y avait rien de réellement agréable dans cette journée, la seule chose qui fut appréciable, c’était bien que peu d’âme en peine étaient venu nous trouver aujourd’hui. Pas comme à l’accoutumé. Et il n’y avait pas non plus eu de super-héros ou de jeune ne sachant tout simplement pas quoi faire de leurs vies. Juste des hommes et des femmes ayant conscience du danger, de ce qu’ils avaient à perdre, mais voulant servir leur pays. Pays qui ne serait sans doute pas plus enclin à les aider le moment venu, mais passons. Pour l’heure, j’avais fini ma journée et aucune trace de culpabilité mal venu par les décisions des autres n’étaient venu m’entacher. Quittant donc mon uniforme de l’armée pour repasser des vêtements plus confortable, l’envie de lui envoyer un message se fit sentir, réellement. Mais c’était stupide, je m’en fichais de le revoir, c’était simplement stupide de le vouloir le faire aussi urgemment. Il avait été une distraction d’une nuit exceptionnelle, réellement, j’avais rarement trouvé quelqu’un avec qui il était aussi aisé de s’entendre au lit, mais lui m’avait montré combien cela changeait tout. Mais il forçait la discussion, il creusait et il cherchait et pour quelqu’un comme moi, ça pouvait-être dérangeant… Quand j’étais dans un mauvais jour uniquement. Mais que cela donnerait-il si je le revoyais en ayant un besoin un peu moins urgent d’effacer mes souvenirs du jour ?
Attisé par une curiosité peut-être déplacée, je sortis mon portable pour retrouver son profil. Taper un message pour un deuxième tour m’était habituel, mais… Aussi en manque puis-je t-être de son corps, il y avait une évidente envie de changement dans mon approche. Il avait regretté un début de soirée quelque peu précipité non ? Un verre à l’extérieur serait forcément une nouveauté bienvenue, du moins si il acceptait qu’on se revoie, car entre les mots et la réalité, il y avait bien un monde. Un monde parfois cruel. Je ne serais fondamentalement pas triste si jamais il ne donnait aucune suite, frustré peut-être un peu, mais on restait deux adultes capables de prendre des décisions et il y aurait bien un autre coup d’enfer à trouver quelque part dans cette ville.
Glissant donc mes doigts sur le clavier de mon téléphone, je marchais à l’aveugle dans la ville jusqu’à ce que la collision ne frappe. Relevant brusquement les yeux, je tendis un bras pour saisir ma victime involontaire avant qu’elle ne tombe. J’allais m’excuser, mais le monde décida qu’i serait sans doute plus amusant de me jouer un tour en me révélant le visage de l’homme que je venais de percuter. Au moins je m’évitais un message, mais la réponse se ferait sans doute plus directe aussi. « Bonsoir. » soufflais-je simplement avant de le lâcher. Il n’allait plus tomber, inutile de lui imposer donc un contacte non désiré. Ce n’était pas car j’avais exceptionnellement un bon jour que c’était aussi son cas. Je n’aimais pas spécialement parler, je savais le faire - après tout je devais rendre l’armée suffisamment sexy pour qu’on s’y engagent. -, mais je n’aimais pas le faire, du moins pas à outrance. « J’allais justement t’envoyer un message. » avouais-je alors. Inutile sans doute de lui demander si il allait bien, après tout il n’était pas tombé, grâce à moi et sauf si j’avais serré vraiment fort, il ne devait pas avoir été blessé d’une quelconque façon.
Dernière édition par Aiden Jacobs le Ven 7 Juin - 10:52, édité 1 fois
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Sujet: Re: "you're dangerous, I'm loving it" will - Lun 20 Mai - 12:06
You're dangerous, I'm loving it
Aiden & Will
☾☾ San Francisco lui manque. C’est une pensée étrange, surprenante, qui frappe Will de plein fouet alors qu’il marche dans les rues pourtant charmantes de la Nouvelle-Orléans, où il vit depuis bientôt dix mois, sous la fraîcheur d’une légère pluie qui n’a cessé de couler toute la journée. Depuis des années, il ressent le manque familier de Boston, de l’endroit où il a grandi, où il est né et est devenu quelqu’un, mais c’est la première fois qu’il regrette un autre endroit au monde, la première fois qu’il regarde les maisons de style colonial du centre-ville et qu’il se prend à prier pour que, s’il ferme les yeux une seconde, il puisse les rouvrir sur les pentes ensoleillées des rues de la City by the Bay. Ce désir, inhabituel et perturbant, lui fait l’effet d’un gros nuage qui vient assombrir son humeur déjà peu rayonnante. Il est plus souvent sujet aux sauts d’humeur, ces temps-ci, sans qu’il ne sache trop s’expliquer pourquoi. La seule chose dont il soit sûr, c’est que pour l’instant, il n’a aucune autre envie au monde que de revoir les passages piétons aux couleurs de l’arc-en-ciel du Castro. Ici, il n’y a rien de ce genre et pour preuve, le premier passage piéton qu’il croise depuis quelques minutes est d’une blancheur vague qu’il fusille du regard comme si les bandes de peinture allaient se sentir coupables et se colorer d’elles-mêmes en guise d’excuses.
Rien de tel ne se produit, bien sûr, mais l’on vient tout de même chasser Will de ses mauvaises pensées quand autre chose le frappe de plein fouet. Ce n’est ni un regret, ni un vague de colère arbitraire cette fois, mais bel et bien un être humain qui ne doit pas plus regarder que lui où il va. Un instant, l’ingénieur manque de perdre l'équilibre, mais une poigne ferme le retient sur ses deux pieds et lui donne l’occasion de vite retrouver la face pour lever son regard assassin sur la personne qui vient de le bousculer. Son air de petit prince capricieux s’envole brusquement quand il croise le regard familier de son agresseur. Le beau gosse grognon avec qui il a couché il y a quelques semaines, une expérience des plus déplaisantes devenue miraculeusement grandiose quand les vêtements ont disparu. C’est quoi son nom, déjà ? Eden ? Jayden ? La recherche doit s’interrompre un instant alors que l’homme ouvre la bouche pour saluer Will avec le même charme proche du néant dont il avait déjà fait preuve la dernière fois. “Salut.” répond Will avec autant de joie de vivre. Retomber sur un mec avec qui il s’est envoyé en l’air n’est vraiment pas le problème et honnêtement, que ce soit ce type particulièrement est même mieux, mais il n’est pas trop d’humeur à gérer les sauts d’humeur de quelqu’un d’autre que lui ce soir. Ah, Aiden ! Il s’appelle Aiden. Ravi de cette découverte, Will s’apprête à ouvrir la bouche pour écourter cette gênante rencontre, mais Aiden lui coupe l’herbe sous le pied en lui faisant un aveu qui le prend suffisamment de court pour que ce soit visible sur son visage une seconde. La surprise disparaît vite et il lève un sourcil exagérément étonné. “Vraiment ?”
Son ego lui souffle que ça n’a rien de réellement étonnant, mais jouer à ce petit jeu parvient presque à le remettre de bonne humeur et, de fait, il se redresse jusqu’à être bien droit et croise les bras sur sa poitrine alors que son regard perce Aiden comme s’il cherchait à voir dans son crâne. “Et qu’est-ce que tu comptais me dire dans ce message, au juste ?” demande-t-il tranquillement. Il y a une subtile trace de moquerie dans sa voix et jusque sur ses traits, mais il doit admettre qu’une partie de lui est sincèrement curieuse de savoir. “Je ne te pensais pas le genre d’homme à manger deux fois dans le même restaurant…” ajoute-t-il, un peu moins subtile dans sa tentative d’être particulièrement agaçant.
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Dernière édition par Will Burbank le Lun 10 Juin - 9:18, édité 1 fois
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Sujet: Re: "you're dangerous, I'm loving it" will - Ven 7 Juin - 10:53
Un instant, ma volonté vacilla en l’entendant reprendre la parole. J’avais presque oublié qu’au delà d’être un coup d’exception, il était aussi et clairement agaçant. Si au début, il se tenait à peu près, sa remarque sur ma capacité à peut-être me taper deux fois la même personne m’arracha un soupire qui aurait pu me faire abandonner. Après tout, comment j’étais censé accepter qu’un mec comme lui me parle comme ça ? Ok il était bon au lit, mais de là à devoir le supporter… Je l’avais dis, si jamais il refusait, je n’allais pas en mourir, c’était juste agaçant que dans les rares moments ou je ne voulais pas entièrement me plonger dans l’oublie, la seule personne vers qui je me tournais réagissait comme ça. « Tu poses des question, mais tu n’écoutes pas les réponses en réalité ? » demandais-je un peu plus froid. Cet homme m’attirait complètement physiquement, mais il aurait aussi pu me faire fuir juste en ouvrant la bouche, ce qui était sans doute déjà le cas. « J’avais dit que je me fichais pas mal de coucher plusieurs fois avec la même personne, la seule chose qui me dérange c’est d’enchainer l’autre à moi… », c’était stupide de devoir se justifier comme ça dans la rue et c’était très sérieusement en train de me couper toute envie d’être sociable pour ce soir.
Reculant d’un pas, je secouais légèrement la tête pour faire au moins l’effort de ne pas me casser directement avant de reprendre, « Je voulais te proposer de prendre un verre en fait, mais je crois que finalement, je vais le prendre tout seul. », j’allais à peu près bien jusqu’à maintenant, c’est simplement que cet homme était une perte de temps. Il était arrogant, imbue de lui-même et il forçait les autres à parler sans pour autant écouter. C’était ça le plus agaçant, car j’avais horreur de parler, de m’exposer, j’avais toujours été pudique sur ma vie, mais je n’étais pas non plus un monstre incapable de parler de sa vie. Seulement, j’appréciais que si l’autre oublie, ce soit par ivresse et non par manque d’intérêt ou de respect. Calme toi Aiden, tu savais très bien que cet homme n’était pas le plus simple à gérer, qu’il était sans doute aux antipodes de ton existence, mais je ne devais pas être le plus facile non plus. Alors, après avoir rongé mon frein et posé les yeux sur son visage beaucoup trop parfait, je brisais le silence approximatif que nous offrait la rue, « Écoutes, j’ai pas assuré la dernière fois, enfin pas au lit, mais avant, je voulais simplement faire un effort, celui de ne pas repasser pour un rustre sous prétexte que la journée était mauvaise. », ma voix était lasse, elle trahissait un malaise et un manque d’habitude dans tout ça, mais, je faisais l’effort. J’avais été très peu aimable avec lui, je n’étais pas entièrement ce genre d’homme, j’étais agréable même parfois, mais ma position, ma vie, tout ça faisait qu’avec le temps, je m’étais sans doute renfermé sur moi-même, perdant le peut d’amabilité que ma soeur avait su faire naitre en moi.
« Et oui, l’idée de pouvoir remettre ça est présente, mais j’allais te proposer juste un verre, en compensation, maintenant si c’est pour t’entendre parler comme ça, je préfère encore passer pour un ours mal léché. », faire des phrases, prendre sur moi pour ne pas passer mon chemin. Il n’avait aucune idée des efforts que je faisais pour lui, mais c’était le cas et je sentais que la frustration serait d’autant plus grande à présent. Je n’aimais pas donner des coups d’épées dans l’eau.
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Sujet: Re: "you're dangerous, I'm loving it" will - Ven 7 Juin - 16:19
You're dangerous, I'm loving it
Aiden & Will
☾☾ L’approche de Will n’est pas du meilleur effet, mais il n’est pas d’humeur à jouer au gentil garçon aujourd’hui. L’a-t-il déjà été, c’est une autre question. Pour le moment, en tout cas, il se sent comme désespéré de réaliser qu’en dehors de ses collègues de travail, ce type dont il ne se souvenait même pas du nom une minute plus tôt est plus ou moins sa seule relation dans cette ville. Découverte qui a de quoi mettre les nerfs à n’importe qui, non ? Et parce que la meilleure défense, c’est l’attaque, c’est par réflexe qu’il mord plutôt que de se montrer poli. Il est malgré tout un peu secoué par la réaction de l’homme qui semble retrouver sa mauvaise humeur habituelle à la vitesse de la lumière. C’est le genre de réflexion qui aurait généralement arraché un sourire supérieur à l’ingénieur, mais aucun ne vient étirer ses lèvres alors qu’il absorbe sagement les remontrances de son interlocuteur. Il est surpris, surtout, que ce Aiden ait eu envie de le revoir sans arrière pensée en tête. C’est vrai qu’ils en ont parlé, mais il n’a pas vraiment eu l’impression que les choses se soient bien passées entre eux. Pas assez pour aller “boire un verre”, en tout cas. Cette intention le laisse perplexe et surtout silencieux, jusqu’à ce que ne vienne la remontrance finale. Il observe l’homme une seconde de plus avant de laisser ses bras retomber contre son corps qui se détend légèrement. “Attends.” lâche-t-il avant de prendre réellement conscience de ce qu’il fait. C’est vrai qu’ils ne s’entendent pas très bien, qu’il n’y a pas eu de coup de foudre immédiat entre eux et que, franchement, ils ne se connaissent même pas assez pour que Will soit certain de ne pas perdre son temps. Mais il ne lui a pas vraiment laissé de chance, pas vrai ? Il n’a laissé aucune chance à cette ville toute entière. “Désolé,” souffle-t-il, son ton plus proche de l'abattement que d’un véritable repentir. “J’ai passé une mauvaise journée, ça a tendance à me rendre un peu désagréable.” admet-il, quoiqu’il ne soit pas tout à fait sûr de se souvenir d’un jour où il ne l’a pas été depuis qu’il s’est installé ici. Mais s’excuser est déjà un pas énorme pour lui, mieux vaut ne pas lui en demander trop pour le moment.
Il inspecte le visage d’Aiden encore un moment. Ça ne colle pas vraiment sur le plan personnel, mais ce mec lui plait quand même, au moins physiquement et il doit bien admettre qu’il ne garde pas que de mauvais souvenirs de leur dernière nuit ensemble. Alors après tout, pourquoi pas ? Ca lui épargne au moins l’effort de chercher un autre type sur l’appli de rencontre ou de passer sa soirée en tête à tête avec Netflix. Et qui sait, peut-être qu’ils finiront par se trouver des points communs, voire même à s’entendre assez pour que ce ne soit pas complètement gênant de rester assis au milieu d’un public. Et puis, si Will était optimiste, il se dirait même que s’ils finissent dans un bar gay, il pourra toujours rentrer avec quelqu’un d’autre si ça ne passe vraiment. Il préfère le terme pragmatique. “Boire un verre avec toi, ça me tente bien.” reprend-t-il après une bonne éternité - du moins c’est l’impression qu’il en a tellement il y a de tension en ce moment. “Enfin, si t’en as toujours envie.” Il hausse les épaules pour faire croire que ça lui est bien égal. C’est un peu vrai, qu’il s’en fiche. Pas entièrement. “Promis, je vais faire un effort pour rester sage. Et je paye même la première tournée !” Vu la descente du type, c’est une offre plutôt dangereuse, mais ce n’est pas comme s’il n’en avait pas les moyens ou qu’il vivait une vie décadente ces temps-ci. Son abonnement Netflix n’entame pas vraiment sa fortune, alors si ça peut l’occuper, pourquoi ne pas l’investir dans les problèmes d’alcool de ce mec ?
“Je ne connais pas vraiment le quartier, mais si tu n’as pas peur de supporter des gays complètement ivres en train de chanter du Beyoncé, je connais un bar pas très loin.” propose-t-il en désignant vaguement la rue d’un geste de la main. Lui n’est certainement pas le genre à monter sur scène pour une soirée karaoké, mais c’est toujours un spectacle intéressant à observer depuis une chaise, avec un whisky. “Ils ont un bourbon qui vaut le coup, c’est pour ça que je continue d’y aller.” explique-t-il bien qu’Aiden n’ait rien demandé du tout. Il a juste l’impression que le soldat n’est pas le genre à traîner dans le bar dont il parle, il a l’air un tout petit trop réservé et coincé pour ça et même en essayant très fort, Will ne l’imagine pas une seule seconde apprécier un Drag Show en buvant des cocktails roses avec ses potes. Est-ce qu’il a des amis, au moins ? Peut-être qu’ils ont bel et bien un ou deux points communs, après tout. “Mais si tu as une autre idée en tête, je t'en prie, passe devant je te suis.”
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Sujet: Re: "you're dangerous, I'm loving it" will - Ven 7 Juin - 16:55
Attendre ? Fronçant les sourcils face à cette demande particulière, je l’écoutais m’expliquer qu’il avait passé une mauvaise journée et que par conséquent… Nous avions au moins ce détail en point commun et je me voyais mal l’en blâmer entre nous, j’étais même sans doute moins agréable que lui, quoi qu’il me semblait mauvais, là ou moi… Je noyais simplement ma colère dans l’alcool. Et puis il y eut un silence, long, beaucoup trop long durant lequel il me fixa. Que voulait-il au juste ? Que je lui dise que ce n’était pas grave ? Non, je n’avais pas vraiment envie de m’excuser sur quelque chose que je ne ferais pas moi-même. Certes, cette invitation était une demande d’absolution, mais… Je n’avais pas envie de tendre une joue, pas aujourd’hui, pas à présent que ma bonne volonté venait de tomber. Seulement, après s’être assuré que ce silence soit devenu parfaitement angoissant, il accepta de boire un verre avant de m’assurer qu’il ferait un effort pour rester sage. J’y croyais difficilement et une partie de moi aimerait même qu’il ne le soit pas et que je puisse abuser de lui dans un coin, mais nous n’étions pas là pour ça, enfin si, car la soirée serait définitivement plus agréable si elle finissait au lit avec lui. Seulement sa seconde proposition retiens mon attention, « Cette proposition est risquée. » déclarais-je dans une tentative d’humour avorté par la blancheur de ma voix.
Proposant alors un bar un peu particulier, je me dis rapidement que l’animation aurait au moins le mérite de nous occuper si jamais un nouveau malaise nous prenait et après une proposition de recul, je refusais d’un mouvement de tête. Je savais où il voulait aller. Le seul moyen pour moi d’oublier était l’alcool et le sexe et dans cette ville, on finissait par faire rapidement le tour des bars gays avec ma consommation. « Celine Dion est plus jouée que Queen B pourtant… », déclarais-je avant de glisser mes mains dans mes poches pour prendre la direction du bar. Inutile de donnée plus d’informations, mes réponses et ma facilité à me repérer dans cette ville parleraient pour moi. Je n’étais pas franchement un grand fan des lieux, c’était beaucoup trop excentrique pour moi, mais passait quelques verres et après une journée vraiment longue, que le mec qui te faisait du bien dans les toilettes ait des talons importaient peu. Certes, quand on avait un Éphèbe comme lui avec soit, se contenter d’un gay en manque n’était pas envisageable, mais on était là pour un verre, pour quelque chose d’un peu plus civiliser pour nous excuser mutuellement.
Seulement, après plusieurs minutes de marche dans le silence, mes résolutions de me comporter comme un humain normal commencèrent à vaciller et c’est un peu dans l’urgence que je finis par lui demander, « On attends d’avoir déjà un premier verre dans le sang ou tu acceptes de me raconter en quoi cette journée était horrible pour combler ce silence ? », la demande était un peu abrupte et manquait de naturel, mais les choses reviendraient d’elles-même une fois que nous serions arrivé, je n’en douterais pas. Ce dont je doutais en revanche, c’était bien que cet homme puisse avoir de véritable problème dans sa vie, du moins assez pour le rendre volontairement comme ça. Il semblait être du genre à obtenir ce qu’il voulait, j’avais déjà pu l’expérimenter, alors qu’est-ce qui pourrait mettre de mauvais poil ce prince de NOLA ? Et qu’est-ce qui me faisait m’intéresser à ça surtout ? La pitié ? Non, quelque part, dans le fond, je savais que c’était toujours d’une présence humaine dont je manquais.
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Sujet: Re: "you're dangerous, I'm loving it" will - Mer 12 Juin - 18:11
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Aiden & Will
☾☾ Il reste. Plus que ça, il semble même accepter de ne pas annuler son invitation, même s’il n’y a pas vraiment de joie de vivre dans sa manière d’accepter. D’un autre côté, Will vient probablement d’assassiner le peu de bonne humeur que cet homme ait jamais dû ressentir de toute sa vie. Bravo,vraiment. Lui, en tout cas, n’hésite pas à étirer un léger sourire quand il comprend que cette absence d’enthousiasme est bel et bien un oui. Et, très vite, il lève un sourcil en réalisant qu’Aiden connaît le bar dont il parle. Qu’il a même l’air de l’avoir fréquenté au moins une fois ou deux, peut-être plus, qui sait ? Ca, c’est une surprise de taille. L’image du sombre petit soldat au milieu d’une foule de gays enivrés et de drag queens surexcitées ne colle vraiment pas, dans son esprit en tout cas, mais peut-être que monsieur Will Je-Sais-Tout Burbank a encore quelques petites choses à apprendre de la vie, après tout. Son sourire grandit un peu plus, il tente de le cacher, alors qu’Aiden ouvre la marche et qu’il suit sans rien ajouter. Il n’a pourtant que rarement de mal à faire la conversation, même quand son partenaire n’est pas consentant, mais avec celui-là il y a toujours quelque chose de lourd dans l’air et ça n’est malheureusement pas de la tension sexuelle. Plutôt comme le temps juste avant un orage, le ciel chargé de nuages noirs et pleins, l’électricité dans l’air, la chaleur tellement lourde qu’on peut à peine respirer. Il marche sur des oeufs pour que ça n’explose pas. En ce moment, tout du moins.
Le silence s’installe, s’étire et monte, monte, jusqu’à ce que la tempête éclate, qu’Aiden pose la question qui tue. Du coin de l’oeil, Will l’observe mais ne ralentit pas le rythme, pressé de pouvoir en effet avaler un verre d’alcool avant d’affronter toute cette conversation. Il n’y a même pas grand chose à dire et il est parfaitement conscient que dès qu’il commencera à parler, Aiden le verra pour ce qu’il est vraiment : un enfant capricieux, un petit Prince qui se plaint pour le plaisir de se plaindre. Il hausse les épaules, enfonce les mains dans les poches de son jean. “Il n’y a pas grand chose à dire.” balaye-t-il avec toute l’indifférence du monde. “Je ne sais pas trop pourquoi, mais je me sens nostalgique de la Californie, aujourd’hui. La Nouvelle-Orléans est… Disons que je ne suis pas fait pour l’ambiance du sud.” Il est surtout probablement biaisé et tout simplement de mauvaise humeur, un peu trop crétin aussi, pour s’ouvrir à ce changement. S’il n’avait pas été imbuvable avec absolument toutes les personnes qu’il a rencontrées ici, y compris ce type avec qui il a pourtant passé une nuit incroyable, peut-être qu’il ne se sentirait pas aussi peu à sa place. “Il y a des jours comme ça, tu sais… On dort mal, on se réveille du mauvais pied et tout a l’air insurmontable. Ça n’a aucune importance.” ajoute-t-il pour conclure sur le sujet. Peut-être qu’il se laissera aller à se plaindre un peu plus tard, mais pour le moment, il n’a pas spécialement envie que la conversation l’agace et que cette soirée tourne court.
“Ce qui est vraiment important, c’est que tu connaisses le Bourbon Pub Parade !” reprend-t-il pour changer de sujet, alors qu’ils approchent tranquillement de leur destination. Ce n’est pas encore trop animé, vu l’heure, mais Will sait de source sûre que les choses vont rapidement changer au cours de la soirée. “Je ne t’imagine vraiment pas traîner dans ce genre d’endroit. Je sais que tu vas me dire que tu assumes parfaitement ce que tu es et blablabla, mais quand même… Admets que c’est un peu surprenant et vraiment loin de ton petit air éternellement renfrogné.” C’est comme s’il était un homme nouveau, tout à coup, joyeux et juste assez moqueur pour taquiner sans vraiment blesser. Éveillé, contrairement à ce qu’il était jusque là. “Sans offense, bien sûr. Ça te donne un certain charme, cet air grognon. Très sexy.” Du ton de sa voix jusqu’à son regard, il s’agit clairement d’une boutade, mais il est pourtant sincère. Hors de question qu’il l’admette, cela dit. Il passe devant quand ils arrivent devant le bar et comme un vrai gentleman qu’il n’est pourtant pas, ouvre la porte en faisant signe à l’homme de passer devant lui. “Allez, pitié,” lance-t-il en entrant derrière lui, “dis-moi que tu te transformes en drag queen le vendredi soir et que tu viens ici faire le show.” Ça, c’est un spectacle que Will paierait pour voir, mais il est presque certain qu’il sera déçu de la réponse, malheureusement. Il approche du bar en prêtant tout juste l’oreille à sa déception et fait signe au barman qui finit par venir vers eux avec un grand sourire. Will lui répond par son air le plus snobinard. “Un Black Maple Hill pour moi et… Qu’est-ce que tu prends ?” demande-t-il à Aiden. “Ne te restreins pas pour moi, prends ce que ton cœur désir. On peut aussi prendre toute la bouteille de Maple Hill, si tu veux.” offre-t-il avec cette même indifférence qui donne l'impression qu'il ne sait pas que cette bouteille coûte plus de cent vingt dollars.
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Sujet: Re: "you're dangerous, I'm loving it" will - Jeu 13 Juin - 10:06
Le silence était pesant, même pour moi, enfin surtout pour moi, je n’avais clairement pas prévu ce genre d’ambiance en ayant voulu faire un pas civique vers lui. Alors qu’est-ce qu’il se passait ? Visiblement le mal du pays, sa précédente destination lui manquant assez pour le rendre aussi sombre aujourd’hui. Enfin, après je ne le connaissais pas plus que ça, je supposais donc que je n’avais pas grand chose à dire en vérité et que je ne pouvais qu’écouter ce qu’il pouvait me dire. Il y avait en effet des jours comme ça, du moins pour une personne normal, pour moi, c’était presque mon quotidien. Je dormais souvent mal, surtout sans alcool, je ne voyais guère d’avenir à un monde dirigé par de telles personnes et tout me semblait insurmontable. Mais je n’étais responsable de rien, je vivais ma vie, je n’avais aucun poids dans celle des autres, ni celle de ce monde. Alors je ne dis rien, réellement rien. Quoi dire de toute façon ? Si ce n’est des évidences qui seraient sans doute bien douloureuses.
Ce fut donc presque avec soulagement qu’il parla du bar ou nous allions et de ma connaissance des lieux. Il ne m’imaginait pas trainer ici, il savait que je m’assumais, mais un univers ouvertement gay avec son lot de queen était forcément aux antipodes de l’image que l’on pouvait avoir de moi. J’étais militaire après tout, le monde de la nuit ne semblait pas être fait pour moi. « Tu connais un meilleur endroit pour oublier tes problèmes ? », répondis-je simplement avant qu’il ne me précède pour ouvrir la porte. Fronçant légèrement les sourcils face à cette attention pour le moins étonnante, je rentrais malgré tout, sa plainte m’arrachant un léger sourire. Quand à ce qu’il espérait que je lui avoue… C’était si loin de la vérité que je répondis par un soupire. Je n’avais déjà pas la tête pour venir ici, alors si c’était pour chausser des talons hauts et faire le show… Non très clairement je n’en aurais de toute façon pas le courage. Se déguiser n’était qu’une façon comme une autre de fuir et si je n’étais pas le plus expressif des gays, je me suffisais clairement. Pas besoin de faire illusion. Du moins pas comme ça. « La même chose. », répondis-je simplement en essayant de ne pas relever cet effrayante proposition. Oh, je ne me faisais pas vraiment d’illusion sur lui. Il semblait être sortie d’un emballage l’ayant protégé toute sa vie. Aucunes cicatrices, aucun stigmate d’une vie difficile, des vêtements de toute évidence hors de prix et une attention porté à son physique me suffisait pour savoir qu’il n’avait jamais été dans le besoin. Alors, non, il n’y avait aucun étonnement à l’entendre parler de prendre une bouteille aussi cher, car si je pouvais me tromper sur beaucoup de chose, cerner les gens et deviner qui avaient eu à vivre une vie compliqué était une évidence pour moi. Et lui… Il n’y avait rien qui me laisse penser le contraire. Après, l’argent était une notion me dépassant légèrement, j’en avais, j’étais Major, je gagnais plus que bien ma vie et je n’en avais jamais manqué aussi, mais je n’étais pas attiré par ça. C’était davantage le physique, et le sexe qui pouvait m’influencer et sur ce point, lui répondait clairement à ce que je recherchais.
« Et non je ne me donne pas en spectacle ici, désolé de te décevoir. », répondis-je d’une voix calme avant de prendre les verres que l’on venait de nous avancer pour nous éloigner des curieux les plus proches. Il était encore tôt, se trouver un endroit plus tranquille serait encore une chose aisée. Nous installant donc à une table dans un angle de la pièce, je commençais à jouer avec le liquide dans le verre, les sujets me manquant réellement. C’était affolant comme j’avais perdu cette capacité à parler, à entretenir une conversation avec quelqu’un. Non pas que j’avais été un jour exceptionnel, mais j’étais un grand orateur, l’on m’écoutait… Avant. « Je t’aurais bien dit que la différence entre la Californie et la Louisiane c’est bien le taux d’humidité, mais je ne suis pas certain que parler météo soit d’un très grand intérêt. », avouais-je dans un premier temps, « Te concernant, je ne suis pas non plus certain que tu sois un grand adepte du transformisme, alors je suppose que tu viens, je sais pas, te distraire ? », ca collait bien au personnage, mais me concernant ça trahissait surtout une nervosité grandissante, « C’était pas si compliqué pour moi à une époque, si jamais t’en doutais. » confiais-je finalement en me laissant pleinement reposer contre le siège.
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Sujet: Re: "you're dangerous, I'm loving it" will - Lun 17 Juin - 11:23
You're dangerous, I'm loving it
Aiden & Will
☾☾ Un sourire indéchiffrable s’installe sur les lèvres de Will alors que l’homme près de lui se contente de commander un seul verre. Ils ne se connaissent peut-être pas encore très bien, mais il est clair pour l’ingénieur que son nouvel ami n’est pas le genre à se contenter d’un petit verre en passant. Il ne dit rien pourtant et attend seulement sagement qu’Aiden ne s’éloigne avec leurs verres pour faire signe au barman de lui donner la bouteille. Et, le même sourire gravé sur ses lèvres, il rejoint le soldat à la table que ce dernier vient de choisir pour eux. Plutôt éloignée du centre de la pièce, un endroit à la fois discret et tranquille, un choix qui garde Will dans cette humeur un peu joueuse pour quelques secondes encore. Jusqu’à ce qu’ils ne se retrouvent assis face à face et que, de nouveau, un silence de mort ne s’installe. C’est presque angoissant, cette difficulté qu’ils ont à communiquer, tous les deux. Et il est encore bien trop tôt pour qu’ils trouvent une bonne excuse pour regarder ailleurs. Heureusement - ou pas - Aiden est le premier à sortir de sa torpeur et à engager un semblant de conversation plutôt pathétique, qu’il justifie bien trop vite pour que ça semble naturel. Will repose devant lui son verre duquel il a déjà avalé une bonne moitié et pose son regard pesant sur l’homme. “C’est moi qui te rend nerveux, alors ?” demande-t-il avec la même légèreté moqueuse qui le caractérise si bien, quoiqu’il ne se fasse aucune illusion sur la réponse qu’il risque de recevoir à cette question purement rhétorique. “Toi, tu me rends nerveux, en tout cas. Ce qui est suffisamment inhabituel pour être souligné.” admet-il sans qu’il ne semble si mal à l’aise que ça, dans l’espoir qu’un peu d’humilité parvienne à détendre l’atmosphère. “Je ne suis effectivement pas le genre à me travestir non plus, ni même à craquer sur les drag. Mais ce sont toujours les soirées les plus animées, alors ça m’arrive de venir profiter du spectacle quand je n’ai pas envie d’être seul chez moi.” Ça n’en a peut-être pas l’air comme ça, mais il fait un effort surhumain pour se montrer justement un peu plus humain, en ce moment. Briser la glace semble presque impossible avec le glaçon assis devant lui et pourtant, Dieu seul sait pourquoi, Will en a vraiment envie. Peut-être bien justement parce que ça ressemble à un challenge. Qui peut résister à une telle occasion ?
Il avale une autre gorgée de bourbon avant de relever les yeux sur Aiden. “Alors, puisqu’on est là, pourquoi ne pas faire semblant que c’est un vrai rencard ?” propose-t-il en retenant difficilement un rire rien qu’à imaginer comme le pauvre homme va réagir à ce mot malheureux. Il n’a vraiment pas l’air du genre à avoir des rencards, mais bon, Will s’est tellement trompé à son sujet qu’il n’exclut pas la possibilité que ce soit encore le cas sur ce sujet. “Ne panique pas, je te promets que tu n’auras pas à attendre le troisième pour que j’accepte de coucher avec toi et que je n’irais pas changer mon statut sur Facebook après deux verres. C’est juste histoire de détendre un peu l’atmosphère.” précise-t-il, juste au cas où le pauvre homme aurait déjà oublié qu’il se trouve avec la personne la plus insupportable de toute cette ville. De cette planète, peut-être. Et puis, très honnêtement, il ne trouve pas son idée si mauvaise que ça. Ils sont mal partis, tous les deux, mais ça ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas miraculeusement trouver un sujet de conversation intéressant et même passer un moment relativement supportable sans avoir l’excuse du sexe pour éviter les questions gênantes. C’est vrai que ça semble assez incroyable, dit comme ça, mais il arrive à Will d’être optimiste et même naïf, quand il veut.
“Alors, dis-moi,” reprend-t-il en toute tranquillité, comme s’il ne venait pas de tenter un coup de bluff assez dangereux pour faire fuir ses projets de la soirée à toutes jambes. “Si ce n’est pas de météo, de quoi est-ce que tu parles quand tu essayes de mettre un homme dans ton lit sans la facilité de la technologie moderne ?” Il connaît déjà sa technique de drague directe, voire inexistante, en ligne et il peut témoigner personnellement pour admettre qu’elle peut s’avérer efficace quand on n’a pas trop envie de se prendre la tête. Mais, accusez-le d’être vieux jeu si ça vous chante, Will est quand même le genre de personne à croire qu’il faut faire un minimum d’effort quand on abandonne son téléphone pour chasser dans la vraie vie.
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Dernière édition par Will Burbank le Lun 17 Juin - 17:37, édité 1 fois
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Sujet: Re: "you're dangerous, I'm loving it" will - Lun 17 Juin - 11:53
Il y eut un enchainement pour le moins surprenant. De la question presque innocente qui n’en était pas une, à cet aveux pour le moins étonnant quant à sa nervosité en ma présence. Ce qu’il le fut sans doute plus en tout cas, ce fut cette proposition de traiter cet échange comme un vrai rancard. J’avais été clair non ? J’avais été amoureux il fut un temps, j’avais cru tout ce genre de choses possible avant de comprendre que ma sexualité me poserait problème, puis que mon absence et le risque de mort constant planant sur ma tête ne fasse le reste. Je ne pouvais pas imposer ça à quelqu’un et l’entendre parler de ça… Je m’étais tendu, saisissant mon verre avant d’en boire une large rasade et de l’entendre s’amuser de cette réalité. Si il n’était pas aussi bien fait et habile de ses mains, sans doute n’aurais-je jamais fait ça, mais… Il voulait juste jouer un jeu, rien de plus, il ne voulait pas réellement de ça. Grand bien lui fasse, le fait est qu’il me faudrait sans doute un peu plus de temps pour me remettre en tête qu’il était simplement agaçant et non pas désespéré au point de s’éprendre d’un soldat. Il n’était pas aussi stupide. Alors il relança un sujet, plus simple, comme ce que je faisais pour attirer quelqu’un dans mon lit sans passer par une application comme celle nous ayant permit de nous rencontré. Je n’étais pas si en difficulté, du moins pas en soirée, mais il y avait un élément majeur à tout ça… Mon humeur. Elle influençait tout, du plus simple, ou moins agréable.
« Attendre que mes victimes soient assez bourré pour ne pas avoir besoin de parler est une réponse acceptable ? », répondis-je dans une maigre tentative d’humour qui n’en avait même pas le ton tant cela était plausible, réelle même. C’était arrivé plus d’une fois et pas toujours de façon très glorieuse. « Je drague rarement quelqu’un d’aussi chiant que toi, la moitié du temps, les écouter parler de leurs journée tellement affreuses suffit à faire le travail, mais tu ne sembles pas vouloir te prêter au jeu malgré le fait que de toute évidence tu es une diva qui aime s'écouter parler... Sans offense. », répondis-je calmement, avant de finir mon verre. Je n’avais plus vraiment l’esprit à ça, du moins je n’arrivais plus forcément à me sortir de l’esprit qu’il était plus complexe de ce que j’avais l’habitude d’attirer.
« Après on parle cinéma, même si j’ai une culture cinématographique excessivement obselète… Et quand j’ai de la chance, on parle littérature, histoire, enfin des choses sans doutes beaucoup moins fun que le dernier X-men où Magneto est je cite : "Beaucoup trop baisable pour mon propre bien." » déclarais-je avec un rire presque sincère face à une situation qui arrivait plus que je ne l’aurais voulu. J’aimais bien les films d’époque, sans artifices, ceux que j’avais découvert il y a longtemps et sur ce point très peu de personne me suivaient. « Je laisse parler l’autre et ça fonctionne assez bien. ». Jouant avec mon verre vide, je nuançais toutefois, « Mais c’est impossible quand je suis de mauvaise humeur, que j’ai eu une journée compliqué et que la seule chose que je veux c’est vider une bouteille et coucher avec quelqu’un pour oublier… Comme avec toi la première fois. », ce qui n’était clairement pas très glorieux, mais c’était une réalité de ma vie, parfois, il n’y avait aucune douceur, aucune pincette et ça dérangeait sans doute, malheureusement c’était ainsi. « Me juger brutale est sans doute assez facile pour toi, mais je pense que tu sais très bien ce qu’une mauvaise journée peut nous faire faire, alors ne me prends pas pour un homme préhistorique régit uniquement par ses instincts, c’est réducteur et je lutte déjà assez pour ne pas te catégoriser moi-même. », je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire passer. C’était sans doute passif agressif et j’aurais pu m’en excuser, mais l’homme ne m’aidait pas à agir autrement, il me déstabilisait, il ne se contentait pas d’un masque, d’une façade.
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Sujet: Re: "you're dangerous, I'm loving it" will - Lun 17 Juin - 17:35
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Aiden & Will
☾☾ Difficile de dire si la réponse d’Aiden est sincère ou tout aussi moqueuse que celles que Will serait capable de donner, mais elle parvient quand même à arracher un rire un peu gêné au jeune homme. Il essaye de retrouver vite contenance, mais c’est peine perdue quand l’autre enchaîne et l’accuse d’être une diva qui aime s’écouter parler. C’est compliqué pour Will de ne pas se sentir offensé par cette remarque, mais il conserve un air faussement amusé et garde pour lui toute la rage qu’il sent poindre doucement. Pour qui se prend ce type, exactement ? Ses airs d’ours mal léché peuvent avoir un peu de charme, ça va vite perdre en intérêt s’il devient vraiment désagréable. “Je dirais plutôt que je suis exigeant.” déclare-t-il très simplement, son regard d’ores et déjà posé dans le fond de son verre comme si rien de tout cela n’avait la moindre importance pour lui. C’est vrai qu’il est imbuvable, mais étrangement il apprécie beaucoup moins qu’on le soit avec lui… Enfin, il n’est plus un enfant, malgré quelques exemples qui tendent à prouver le contraire, et surtout trop fier pour montrer la moindre émotion sincère à cet inconnu, alors… En l’espace d’une gorgée d’alcool, il prétend que tout est oublié et laisse l’homme lui faire un bref résumé plutôt étrange de sa façon d’approcher les autres. “C’est vrai que Magnéto est plutôt pas mal.” admet-il dans un haussement d’épaules. Quoique ça ne soit franchement pas son sujet de prédilection non plus. C’est à peu près tout ce dont il est capable avant qu’une nouvelle remarque du soldat ne parvienne à le rendre de nouveau amère.
Un instant, lèvres pincées, Will observe la porte du bar et envisage de fuir. Il ne serait même pas obligé de trouver une bonne excuse, ou du moins c’est ce qu’il se dit, là, alors qu’il trouve ce type soudainement très antipathique. Mais à peine une seconde plus tard, son regard retrouve celui d’Aiden et il comprend presque aussitôt qu’il ne va pas bouger de cette foutue chaise tant que monsieur ne lui aura pas proposé de le raccompagner ou, d’une façon bien moins subtile mais certainement plus probable, invité à le suivre ailleurs. Un soupir las lui échappe et il puise dans ses dernières réserves pour conserver un air calme et un ton tranquille. “Si tu veux tout savoir, je n’ai aucune bonne raison d’avoir passé une mauvaise journée.” lâche-t-il, dès qu’il a réussi à se convaincre que ça vaut la peine de faire un petit effort. Son refus de s’épancher sur ses sentiments tourmentés l’a fait passer à la fois pour une diva qui aime s’écouter parler et un mec chiant qui refuse de coopérer. Un peu antinomique, d’après lui, mais il n’a pas tellement la patience de chercher une logique chez cet homme pour l’instant. “C’est juste que ça fait presque un an que je vis ici et je n’ai pas encore trouvé ce petit quelque chose qui m’accapare assez pour que j’ai envie de rester. Et quand je n’ai pas beaucoup de travail, comme c’était le cas aujourd’hui, et donc beaucoup de temps pour réfléchir, ça me rend affreusement morose.” explique-t-il, sans même plus prendre la peine de cacher son petit ton morose et son air un peu triste. À quoi bon, après tout ? Il n’a pas l’impression de pouvoir faire plus mauvaise impression. “Mais je suis presque sûr qu’il n’y a rien à San Francisco qui soit mieux qu’ici, si ce n’est la météo. Et le fait que là-bas, j’avais trouvé quelques raisons ridicules de me lever le matin.” Son sourire n’a rien de très joyeux ni d’agréable, mais il ne s’en préoccupe pas plus et ajoute, presque complètement acide cette fois : “Et, bien que je sois une diva qui aime s’écouter parler, je me suis dit que toi, tu n’en aurais rien à faire d’entendre tout ça. Mais on ne me reprendra plus à ne pas vouloir t’ennuyer.”
Il termine son verre et le repose un peu sèchement sur la table, pour s’emparer aussitôt de la bouteille qui attend tranquillement entre eux. Sans demander son avis à Aiden, il les sert tous les deux, soupire encore et relève les yeux sur l’homme. “Depuis combien de temps est-ce que tu vis ici ?” demande-t-il, essayant tant bien que mal de se convaincre qu’il vaut mieux changer de sujet et en rester aux conversations banales et sans importance. Il n’est pas sûr de pouvoir se tenir bien très longtemps, mais ça ne coûte rien d’essayer. “Tu n’as pas l’accent du sud qu’ils ont ici, donc je suis presque sûr que tu n’as pas grandi dans le coin.” commente-t-il à voix haute, sans raison particulière.
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Sujet: Re: "you're dangerous, I'm loving it" will - Lun 17 Juin - 17:58
Sans doute avais-je été trop loin, mais je n’avais pas spécialement envie d’épargner cet homme. Il me tendait plus que je ne l’aurais voulu et c’était assez dérangeant à vrai dire. Il est certain que j’aurais sans doute du m’y prendre autrement, mais les jugements qu’il m’avait porté n’étant pas spécialement plus doux et avenant, je n’allais pas déplorer mon comportement. À la place, je l’écoutais, baissant les yeux sur le verre qu’il venait de remplir jusqu’à retrouver son regard lorsqu’il fut question de moi, de combien de temps j’étais là. On changeait à nouveau de sujet et c’était plutôt appréciable, même si il s’agissait de moi, ca restait presque neutre. « Un an, peut-être deux, j’ai perdu le fil. » déclarais-je en essayant de ne pas dater plus que ça le jour ou l’on m’avait enfermé ici, me forçant à conduire ou éconduire des jeunes voulant rejoindre l’armée dans un espoir sans doute vain de sauver le monde. Le monde ne pouvait pas être sauver, du moins pas comme ils le pensaient tous et il était bien évidemment question de moi.
Quant à la suite, il y avait sans doute plus de chose en commun entre lui et moi qu’il ne pourrait le penser, « J’ai grandi en Californie, à Fresno pour être exacte, et pour être complètement honnête, j’ai fais mon service à San Francisco. », je connaissais les lieux et c’était symbole de bien des choses pour moi, comme si la liberté était encore possible à cette époque. « Tu n’as pas non plus l’accent de San Francisco, alors tu viens d’ou ? », tant que nous en étions là, autant aller jusqu’au bout non ? Ce n’était pas que je m’en fichais, je n’étais pas intéressé par le vie des gens, mais je ne m’en fichais pas non plus, simplement, par politesse, ou par éducation, je me voyais mal repousser cette contre question plus loin et le laisser retomber dans le silence. C’était déjà assez gênant comme ça, inutile d’en rajouter sans doute.
Reportant mon verre à mes lèvres, je le vidais presque entièrement, ne sourcillant pas et prenant bien conscience que je descendais une bouteille onéreuse pour rien, mais je n’allais pas plus le savourer, pas tant que l’ambiance serait ainsi. « Tu attends quoi exactement ? » demandais-je un peu brutalement avant de lever les yeux vers lui. « En tant normal, et à moins d’être transformiste, on aime pas rester là à parler avec un mec nous ayant traiter de diva… Alors pourquoi t’es encore là ? », pourquoi je l’étais aussi, on pouvait se poser la question, après tout il n’avait pas été le plus agréable au monde non plus et j’avais au moins fait mine de vouloir partir, ce qui n’était pas son cas. Il s’était pincé avant de finalement s’ouvrir d’une façon étrange et retenu. « Sauf si ton idée c’est de me voir manquer très clairement de respect à un Bourbon de cette qualité… », je pensais l’avoir cerné, mais c’était sans doute plus compliqué que je ne l’aurais voulu. Il était là, à me poser des questions sommes toutes banales et bien venu dans une discussion mature, mais soyons honnête, ce n’était pas notre cas. On était en plein combat et c’était désagréable… Vivement que l’alcool agisse…
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Sujet: Re: "you're dangerous, I'm loving it" will - Lun 17 Juin - 23:07
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Aiden & Will
☾☾ Ils sont tous les deux nouveaux en ville, alors. Peut-être que c’est pour ça qu’ils insistent tellement à passer cette soirée ensemble alors qu’il n’y a visiblement pas d’atomes crochus entre eux. Will, en tout cas, est parfaitement sûr qu’il n’est là que parce qu’il n’a pas envie d’être tout seul chez lui. Peut-être pas seulement, d’accord, mais c’est une grosse partie de ses raisons pour s’infliger ce moment assez peu agréable. Il parvient malgré tout à se détendre légèrement en apprenant que le soldat a fait ses armes dans la ville qu’il vient juste de quitter. Comme le monde peut être petit, parfois. Un sourire s’installe discrètement au coin de ses lèvres. “Vraiment ?” demande-t-il, uniquement pour parler. “Et tu restes là à faire semblant de ne pas comprendre pourquoi cette ville me manque tellement ?” Il n’attend pas davantage de réponse, là non plus, mais il continue de prier pour que l’atmosphère s’allège enfin un peu. “Je suis de Boston,” dit-il sans grande passion. Ça ne lui ressemble pas, d’être aussi discret sur sa vie là-bas, mais il a comme l’impression que cet homme ne sera nullement impressionné par son histoire. “J’y suis né, j’y ai grandi, j’y ai fait mes études. Et oui, j’ai un t-shirt des Red Sox quelque part dans mon armoire, si tu te poses la question. C’est obligatoire, dans cette ville.” Si, avec ça, Aiden refuse de se dérider, alors il n’y aura plus qu’une seule solution et Will n’est pas encore tout à fait motivé à baisser un peu plus ses standards pour une seule soirée à ne pas s’ennuyer dans son coin…
Ou peut-être qu’il n’aura pas besoin de ça, mais juste d’attendre que le soldat termine sa bouteille de whisky hors de prix comme s’il buvait de l’eau. Tout du long, Will lui lance un regard légèrement tendu. D’accord, peut-être qu’il est un peu coincé ou qu’il a ces habitudes de gosse de riches qui donne de l’importance à des choses qui n’en ont pas, mais là… C’est presque douloureux à regarder et malgré tout, il se mord l’intérieur des joues et crispe ses doigts sur le rebord de la table pour forcer l’indifférence à son corps. C’est difficile, ça lui demande tellement de self-control qu’il réagit un peu tardivement quand l’homme lui pose une nouvelle question, enfonçant encore un peu le couteau dans la plaie concernant la bouteille. “Tu veux la vérité ?” demande-t-il, à retardement. Il n’attend pas de réponse pour poursuivre. “Je m’ennuie et malgré ton manque total de manières, tu es une distraction suffisante.” Il se fiche totalement d’être impoli et désagréable, cette fois. Après tout, pourquoi serait-il le seul à faire des efforts ? “Je te l’ai dit, j’ai besoin de petites choses même idiotes pour m’accrocher. Quand j’étais à San Francisco, j’ai dépensé une bonne partie de mon salaire dans un café absolument imbuvable juste pour un sourire de la part du barista. Je n’ai arrêté que quand il s’est pointé au café avec une alliance toute neuve au doigt. Ici, pour l’instant, je n’ai encore rien trouvé de mieux que tes manières de rustre et ta mauvaise humeur. Je n’ai pas croisé beaucoup de très bons coups non plus. Désolé pour toi, tu cumules, je doute que tu te débarrasses de moi très facilement.” Il dit ça presque comme un défi, une attaque, comme pour lui dire que peu importe à quel point Aiden compte le repousser, il ne fera que s’accrocher un peu plus. Juste pour l’agacer, ce qui est une véritable perte de temps, mais après tout… Il va bien finir par manquer de nouvelles séries à suivre sur Netflix.
“Sérieusement, c’est quoi ton problème ?” continue-t-il, avec un peu plus de froideur et beaucoup moins d’humour feint, cette fois. “Si tu n’as pas envie d’être ici, pourquoi m’avoir invité ?” Et pourtant, Will a bien conscience d’avoir merdé le premier, mais il s’efforce de faire amende honorable et ça ne fait qu’empirer les choses. Il a un peu de mal à comprendre, au point de regretter brièvement son stupide petit crush sur le barista d’un café à l’autre bout du pays. Ça n’est vraiment pas le jour pour lui donner envie de fuir sans laisser de traces. Il sait qu’il lui arrive de réagir sur un coup de tête, de prendre des décisions pour une simple humeur passagère et il n’a aucune envie de retourner à Boston pour le moment ou de faire une erreur qu’il regrettera demain. “Ecoute, je n’ai pas envie d’une relation sérieuse avec toi, moi non plus. Mais peut-être qu’on peut essayer de faire tous les deux un effort pour que nos échanges ne soient pas toujours aussi désagréables ?” Il essaye de se calmer, de retrouver un ton un peu plus léger, de détendre ses épaules crispées. “Peu importe les raisons qui nous poussent à être là l’un ou l’autre, on est là et on veut la même chose, il me semble. Alors on recommence depuis le début ou tu préfères rentrer chez toi tout seul ce soir ?”
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Sujet: Re: "you're dangerous, I'm loving it" will - Mar 18 Juin - 11:57
Il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il soit de la côte Est au final, j’aurais même pu le deviner, non pas qu’il est l’accent de Boston - grand dieu merci.-, mais dans l’attitude, ça collait. La côte Est, surtout le nord, était particulièrement… Persuadé de représenter tout le pays ? Oui, c’était ça. Et j’avais définitivement envie de comprendre pourquoi il restait là. J’étais donc une distractions, comme l’avait été ce barista, et il ne lâcherait pas l’affaire. Je ne me faisais aucun doute sur ses intentions, plus il parlait, moins je le voyais capable d’aimer suffisamment un homme pour ne pas un jour l’abandonner par ennuie, mais je ne voyais pas en quoi il trouverait son bonheur, même un temps avec moi. Certes, je l’avais invité, mais c’était avant qu’il ne me fasse reculer en étant finalement comme moi. Je ne pouvais pas l’en blamer, comme il ne pouvait pas le faire. Soupirant donc à ses derniers, il était vrai que je n’avais aucune envie de rentrer seul, surtout en sachant parfaitement comment pourrait-être la soirée dans ses bras, alors j’allais prendre sur moi et peut-être que nos arrogances respectives finiraient par s’éteindre. « Je t’ai invité pour qu’on oublie cette soirée et aussi car je m’étais comporté comme un Bougre et aussi car tu es sans doute le seul coup vraiment mémorable que j’ai eu dans cette ville et que je ne voulais pas perdre cette possibilité de pouvoir recommencer. », soyons honnêtes, cette nuit avait grandement influencé mes décisions en ce jour, tout comme ça me faisait rester.
Jouant avec mon verre, je me laissais retomber dans le dossier de mon siège, je continuais à le regarder, « Et je comprends parfaitement pourquoi tu préfères San Francisco à ici, la Californie me manque suffisamment pour que je te rejoigne sur ce point. », il y avait une vie entre là-bas et ici et il y avait surtout des traumatismes que je n’aurais jamais voulu porter. « Il était comment ce mec ? » demandais-je finalement, pas très certain du chemin que je voulais prendre, mais disons qu’en apprendre un peu plus sur ce qu’il préférait serait peut-être un atout de plus pour le comprendre et ainsi ne pas avoir envie de le frapper continuellement. Quoi que non, je n’avais pas envie de ce genre de violence avec lui, loin de là et puis je n’étais surtout pas aussi brutale, sauf peut-être quand un cauchemar me réveillait, mais… Personne n’était jamais là quand ça arrivait et c’était mieux ainsi.
« Sauf si tu préfères qu’on parle des Red Sox, mais de une j’ai du mal à te voir en tant que supporteur d’une équipe de baseball et de deux, on va avoir un désaccord majeur car sans vouloir réouvrir les hostilités, je suis presque sûr que les Giants ont un meilleur jeu. », j’avais toujours était bon en sport, certes ce n’était pas exactement du baseball, mais plus de l’athlétisme, mais j’avais suivi les match, avec mon père et j’avais continué quand je n’avais rien d’autre à faire ou quand il fallait paraitre acceptable aux yeux des autres pour ne choquer personne. Quoi qu’il en soit c’était un sujet comme un autre ou je pourrais aller pour faire de cette discussion quelque chose de plus supportable, de moins oppressant. Nous n’étions clairement pas compatible sur du long terme, du moins pas sans finir par se blesser volontairement, mais on pouvait au moins réussir à avoir de vrai discussion pouvant habiller nos activités privés. Ça je savais faire et il n’y avait rien de véritablement dérangeant à ça. C’était juste lui le problème, mais si il prenait sur lui… Alors je pouvais être suffisamment intelligent pour le faire non ?
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Sujet: Re: "you're dangerous, I'm loving it" will - Mar 18 Juin - 13:58
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Aiden & Will
☾☾ Au moins, si Will en a douté un instant, la vérité est désormais rétablie : ils s’infligent bel et bien cette torture pour la même raison. C’est un peu triste, quand on y pense, ce que deux hommes adultes et qui ont tout pour plaire sur le papier sont prêts à faire simplement pour fuir la solitude, certainement engendrée par leurs caractères terrifiants. De tout son coeur, l’ingénieur aimerait bien ne pas y penser, à vrai dire. Il n’aime pas l’idée d’être malheureux et pathétique. Il déteste qu’on lui fasse ouvrir les yeux sur son hypocrisie, surtout quand elle est involontaire. Alors, une dernière fois, il se répète que si ça ne va pas avec ce mec, c’est juste parce qu’il ne lui a pas laissé de chance. Qui sait, peut-être que cette histoire triste à pleurer finira bien… Quoiqu’on dépasse les simples limites de la naïveté, là. Qu’importe, Aiden consent à faire un effort à son tour et Will laisse retomber ses bras jusqu’alors croisés sur sa poitrine dans l’espoir que ça l’aide à se détendre pour de bon. Que peut-il arriver de grave, de toute façon ? Dans le pire des cas, il aura droit à une dernière petite nuit avant de devoir se trouver une occupation ailleurs. Ce ne sera certainement pas la première, ni la dernière fois qu’il aura à le faire.
Le bref passage météo l’aide à repousser ses dernières mauvaises pensées au loin et, miracle, il arrive de nouveau à sourire quand le soldat lui demande plus d’informations sur l’homme dont il a vaguement parlé plus tôt. C’est plutôt original, comme question à poser pendant un rendez-vous de ce genre, d’autant plus que les deux hommes n’ont vraiment rien en commun, mais après tout, pourquoi pas ? Un rire à peine audible secoue ses épaules. “Tu veux vraiment le savoir ?” demande-t-il, presque par politesse. “Parce que tu risques de te demander encore plus ce que je fais ici avec toi…” Ça n’est peut-être pas la remarque la plus intelligente à faire quand la situation est déjà aussi tendue, mais il a sincèrement l’air de plaisanter, cette fois, peut-être assez pour que l’homme assis face à lui ne le prenne pas mal. Ils ne se doivent rien, après tout et certainement pas l’exclusivité. Ce dont il n’est même pas question dans cette histoire idiote qui risque vite de faire passer Will pour un dingue, si ça n’est pas déjà le cas. “Même si je dois admettre que j’aurais sans doute plus de choses à dire sur ce mec que sur les Red Sox… Je sais seulement que c’est la meilleure équipe de baseball du pays, mais ça s’arrête là. Quoi que ce soit parfaitement suffisant, tu me diras.” Quoique même Will soit capable de surprendre les autres, il ne peut pas vraiment faire illusion concernant le sport. Il y a définitivement quelque chose dans son attitude, dans ses manières, qui prouve sans l’ombre d’un doute que son seul intérêt pour le sport réside dans les joueurs plutôt que dans les règles du jeu. “Cela dit, à défaut de faire honneur à ma ville en étant un fan incontestable de ce sport, je compense en ayant “coucher avec un joueur des Red Sox dans les vestiaires après un match” dans la liste de mes fantasmes. Chacun fait ce qu’il peut pour la communauté, pas vrai ?”
Il a presque du mal à croire qu’il ne se soit pas énervé depuis plusieurs minutes d’affilé. Dieu seul sait combien de temps cela peut durer avec eux, alors il profite de cette petite accalmie pour prouver une bonne fois pour toutes qu’il est un tout petit plus qu’un emmerdeur de première. “Enfin, pour en revenir à ce barista… Ça n’a malheureusement pas grand intérêt. C’est un asiat’, particulièrement grand compte tenu des clichés sur le sujet, un sourire à tomber, un corps de rêve du peu qu’en montrait son tablier, toujours de bonne humeur. Mais je pense que notre plus longue conversation a dû avoir lieu quand il m’a demandé si je voulais de la crème avec mon café. C’était juste un petit rituel idiot pour bien commencer la journée, tu vois ? Certains pratiquent la pensée positive au réveil, moi j’allais mater mon vendeur de café pour me rebooster les jours difficiles. Je me suis toujours dit qu’un jour, j’irais tenter ma chance, mais cet idiot s’est marié avant que j’ai le temps de m’occuper de son cas. Tant pis pour lui.” Il lâche un nouveau petit rire, ayant déjà oublié que quelques minutes plus tôt, il mourrait d’envie d’étrangler l’homme à qui il s’adresse. Pourvu que ça dure, mais Will se connait trop pour s’accrocher réellement à cet espoir. Et comme pour le prouver, il semble décider volontairement de casser l’ambiance. “J’ai presque peur de te demander ça, mais c’est par simple curiosité, rassure-toi. Ça remonte à quand la dernière fois que tu as eu une relation de plus de vingt-quatre heures, au juste ?”
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Sujet: Re: "you're dangerous, I'm loving it" will - Mar 18 Juin - 14:37
« Je crois que je me pose déjà assez la question. », répondis-je simplement avec un sourire qui se voulait neutre. Repoussant dans un premier temps la question du Barista, il revient sur le sport et sa contribution personnelle au bien être de l’équipe. Est-ce que j’étais étonné par ça ? Non, absolument pas, c’était peut-être un peu osé surtout quand on connaissait le timing, mais ça collait à l’homme. M’arrachant donc un sourire un peu plus franc, mon attention fut d’autant plus attiré par sa description de son crush de l’époque et la conclusion de son échec avant de revenir à mon cas et à ce qui était bien plus complexe à aborder pour moi, « J’avais un Asiatique assez grand sous mes ordres pendant un temps, du coup ce cliché est complètement faux, sauf si c’est le même, mais j’en doute. C’est juste excessivement raciste. », il n’y avait aucun jugement, juste une tentative pour gagner un peu plus de temps qui se solda par la fin de mon verre. Depuis combien de temps je n’avais pas eu de relation de plus de vingt-quatre heures ? Depuis combien de temps j’estimais la mort si réelle qu’elle pouvait menacer mon bonheur et mon avenir ? C’était ça la véritable question.
« J’ai eu des plans culs pendant plusieurs semaines, mais on ne parle pas de ce genre de relation. », devinais-je avant de quitter son visage des yeux pour m’intéresser à la salle qui commençait lentement à se remplir d’hommes cherchant tous plus ou moins la même chose. Certains visage familier se détachaient même des autres, mais savoir si c’était de simples connaissances ou des personnes avec qui j’étais sortie… C’était plus compliqué. « Depuis que je suis sortie du lycée j’ai été assez prudent sur ce genre de chose. Mes parents acceptent tant qu’ils ne le voient pas et à l’armée, même si aujourd’hui c’est condamnable d’exprimer des pensées homophobes, tu te doutes bien que dans les faits et surtout quand tu es haut gradé, ce n’est pas aussi simple. Il faut être pudique, être discret. », même si je n’avais eu aucun soucis à me révéler, j’évitais toujours de mettre de l’huile sur le feu au travail. Il fallait me connaitre en priver pour savoir combien j’aimais le sexe et les hommes et pour m’approcher en priver, c’était plus compliqué que ça. « Je pense que ça doit remonter à un peu avant que je sois nommé lieutenant, quelque chose comme ça… Soit presque dix ans à peu de chose prêt. », mais j’étais carriériste à cet époque, seule ma réussite importait et je m’en mordais sans doute les doigts aujourd’hui, mais c’était ainsi et l’on ne pouvait pas revenir en arrière, pas à ce point. « La réponse est assez complète ? » demandais-je sans agressivité, même si sa trahissait quelque chose que j’avais comprit sur lui. Il ne se satisfaisait pas des réponses simples, il voulait tout savoir, c’était une évidence.
« Tant qu’on en est là, comment ça se fait que tu n’es toujours pas casé ? Je suis presque sûr que des mecs moins cons que moi pourraient accepter beaucoup de chose pour tes beau yeux. », il avait trente ans, il savait user de son corps et peut-être un peu trop de son cerveau, mais sur le papier il avait tout ce qui était important pour plaire à une autre personnes. L’ennuie devait-être un facteur important de sa solitude, j’en étais presque sûr, mais après son discours sur le fantasme du héros la première nuit, je ne pouvais pas m’empêcher de me poser la question. Non pour pour la réponse, mais pour sa version des choses. Après, j’avais un léger doute sur la réception de ma question, mais pour une fois, il n’y avait pas d’acide dans mes mots, juste des faits dissimulés.
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