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Sujet: Re: You run every time I'm close - Jowy    - Sam 10 Sep - 4:08You run every time I'm close - Jowy - Page 2 Empty
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patch
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joan
J’ai senti sa voix monter et ses muscles se serrer. C’était toujours comme ça quand il se mettait en colère, enfin, le l’entendais et je le voyais plus que je ne le sentais mais c’était une façon de parler. Je pouvais apercevoir sa joue se contracté, signe qu’il serrait la mâchoire en pinçant ses lèvres. Mon regard était doux, compatissant. J’ai, instinctivement, été attraper sa main avec la mienne comme pour le tranquillisé de peur que le simple fait de souffler un coup ne lui ait pas suffit à se calmer. Encore une fois, c’était un geste qui avait toujours été habituel entre nous jusqu’à ce que tout s’envenime entre lui et moi. J’ai à mon tour pincé mes lèvres entre elles, continuant d’observer son profil parfaitement dessiné. Ca me pinçait le cœur de l’entendre. Une accumulation de chose, ça voulait dire que j’aurais pu lui éviter ça. Si j’avais été moins idiote à me comporter comme une gamine j’aurais pu lui éviter ce malaise. Si j’avais tout simplement joué mon rôle d’amie rien de tout ça n’aurais eu lieu. Je fronçais les sourcils absolument désolée tout en entrouvrant mes lèvres pour laisser échapper un léger soupire de culpabilité. « Patch .. Je sais que la soirée n’a pas vraiment super bien démarrée mais .. », j’avais marqué une courte pause, quittant son visage du regard un instant. « Tu veux qu’on en parle ? », lâchais-je finalement comme une bombe avant de relever mon regard vers lui en pinçant une énième fois mes lèvres entre elles. « Je sais bien qu’à l’heure actuelle je dois être la dernière personne avec qui tu dois avoir envie de parler mais .. si je peux t’aider j’aime autant le faire que de revivre ça encore une fois. », ajoutais-je tandis que mes yeux s’humidifiaient à nouveau en repensant à son visage si absent de tout à l’heure. Je tournais la tête, vivement, pour passer le plus discrètement possible ma main sous mon œil que j’avais senti couler m’obligeant ainsi à lâcher sa main dont je m’étais emparée un peu plus tôt. J’ai finalement inspiré un grand coup pour me reprendre avant de reprendre ma posture initiale. Scrutant à nouveau son visage comme si je ne le connaissais pas encore par cœur. Mon souffle était court, sans doute en raison de l’anxiété que je ressentais à l’idée d’avoir cette conversation. Mon cœur de son côté avait repris un rythme normal ou en tout cas c’était ce que je pensais. En réalité il cognait toujours aussi fort, seulement ça devenait tellement habituel en sa présence que j’avais l’impression de ne plus ressentir de différence. La salle était toujours aussi vide mais ce qui ressemblait un peu plus tôt à un brouhaha n’était maintenant plus qu’un bruit de fond à peine audible. D’ailleurs, je crois que j’étais tellement absorbée par Patch que le spectacle aurait bien pu reprendre sans que je m’en rende compte. Je crois qu’à cet instant j’ai eu comme une révélation, une révélation qui, comme tous les autres, n’allait sans doute pas rester très longtemps dans mon petit esprit. J’avais conscience à cette seconde du besoin que j’avais d’avoir Patch à mes côtés, conscience du fait qu’il m’était indispensable et que je n’arriverais sans doute jamais à vivre une vie heureuse et belle sans lui. Son regard et le mien c’était lié en un nouveau contact depuis quelques minutes ou peut-être moins je ne le savais pas, pour c’était comme si c’était une éternité à chaque fois qu’ils se croisaient. Son regard d’un marron profond et envoutant me transperçait comme si en plongeant dans mon regard il pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert. Comme s’il faisait partie intégrante de moi, de mon cœur. Comme si nous étions tout bonnement faits l’un pour l’autre. J’ignorais si Patch pouvait lire dans mes pensées en un regard, mais s’il devait y lire quelque chose à l’heure actuelle il n’y avait rien d’autre que de l’amour. Un amour infini et sincère que je m’empêchais toujours et encore de vivre pleinement sans réelle raison valable …


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Sujet: Re: You run every time I'm close - Jowy    - Dim 11 Sep - 0:59You run every time I'm close - Jowy - Page 2 Empty


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Il avait fallut deux secondes à Joan pour réussir à apaiser mes pensées et mon humeur. Il s'agissait de ce geste si simple, mais si fréquent que nous avions l'habitude de nous porter l'un à l'autre, elle prenait ma main et tout ce qui était noir se teintait de gris, jusqu'à devenir blanc, invisible, et disparaître complètement. Elle a dit Patch, et tout de suite j'ai redressé la tête pour répondre oui à toutes ses questions, préoccupations, désires, souhaits... Elle me regardait, puis regardait ailleurs, et dans tous les cas je faisais mon possible pour garder mes yeux marrons plongés dans les siens, si brillants, quitte à la suivre en déplaçant ma tête au même rythme que la sienne, en même temps que mes lèvres s'entre ouvraient.
En parler ? Mais ma Joan mais oui... Mais j'en rêvais tellement... Mais ma principale préoccupation c'était tellement de la garder la plus safe possible que je ne voulais pas aborder un sujet qui serait juste là pour lui rappeler où ça fait mal et pourquoi. Et en même temps... Je le voulais vraiment beaucoup ce décodeur de Joan... Je voulais en apprendre encore plus. Je voulais anticiper chacune de ses réactions. Mais ça c'est pas possible tant qu'il n'y a pas une explication préalable des scénarios possibles... Je voulais la connaître mieux que personne, mieux qu'elle même. Pour ben... Pour toujours être plus présent ? Pour toujours répondre plus justement à ce qu'elle attend de la vie ? De notre amitié ? De l'amour ? Je finirai par réussir à lui faire croire en ce petit mot... C'était la clé du bonheur dans la vie. Et qui plus que Joan méritait d'être heureuse ? A mes yeux, pas beaucoup de monde... Dans l'échelle des priorités, elle devait sûrement avoir la première place et de loin.

J'ai relevé mes sourcils pour tenter de lui dire non ! M'enfin mais non ! Il n'y avait qu'avec elle que je rêvais de discuter des heures durant sans jamais qu'on s'arrête. Et elle ? Ce qu'elle voyait ? C'était que ce soir cela avait changé à cause de ? De quoi hum ? Le malaise ? Les scènes de ménage que l'on se fait ? Mon Dieu mais, ça ne faisait qu'accentuer ce besoin que j'avais de parler avec elle. D'être avec elle, tout le temps ! Mais ces espèces de foutues attaques étaient tellement imprévisibles que... Je ne voyais pas comment résoudre les tensions avec elle pouvaient suffire à les calmer un temps... Ce n'était pas si simple... Ce n'était pas si dépendant de mes états d'âme et mes humeurs... Ca restait très lié à quelque chose que personne ne cernait.
Pour l'aider à sécher de nouveau ses joues, j'ai passé un pouce sur sa pommette en fermant finalement mes lèvres et en les laissant se pincer puis s'étirer en restant pincées pour dessiner un sourire. Elle était tellement belle. Ce soir tout particulièrement. Il y avait un truc... un j'sais pas quoi de j'sais pas d'où... C'est comme si ses yeux brillaient différemment, et que ce regard que nous échangions étaient le premier qui marquait cette nouvelle manière de se regarder. Je n'avais que des mots doux à lui dire là tout de suite... Je voulais lui dire et redire de toutes les manières possibles combien je l'aimais et que ce coeur se battait pour continuer à vivre, dans l'espoir de ne plus jamais avoir à rester loin du sien.
« Disons que... »... « PAAAAATCH !!!! » Joy accourait vers nous, heureuse mais visiblement pas tant que ça, et elle s'est affalée entre nous deux, effondrées. Un bras autour de Joan, un autour de moi, elle ne savait plus comment faire pour se réconforter tant il en fallait apparemment. Sa copine la suivait mais ne savait visiblement pas quoi faire avec Joy. En trois secondes mon coeur battait au triple, je ne savais pas ce qu'elle avait et ça m'inquiétait. J'ai tout de suite passé une main sur sa tête, le tout en penchant la mienne. « Qu-quoi ?? Joy, eh oh eh qu'est-ce qu'il y a ??? » En faisant glisser ma main de ses cheveux à son visage je l'ai aidée à relever la tête. En sanglot, elle allait pour nous expliquer, mais elle est repartie dans une crise de larmes, et Peyton levait les épaules pour nous montrer qu'il n'y avait pas d'origines précises à un tel état. J'ai commencé à faire glisser mon bras le long de son dos pour l'aider à ne pas se laisser non plus tomber sur le sol, mais surtout pour la gratouiller comme elle l'aimait histoire de la réconforter. De mon côté j'étais légèrement rassuré, ça n'avait pas l'air si grave...

Après avoir pas mal reniflé avant de relever la tête et d'essayer de nous regarder pour nous expliquer, elle s'est lancée. « Ben d'abord y'a vous... J'suis désolée mais j'sais jamais si vous vous aimez ou pas, et c'est troooop triste... Mais surtout le pire c'est après... Le chanteur.. il m'a... il m'a signé un autographe !!! » Et là elle a encore explosé en sanglot. C'était la meilleure. Il ne s'agissait que d'un autographe, sérieux ? Joy... elle était trop émotive cette petite... Je n'ai rien dit, préférant attendre qu'elle aille au bout de son histoire. « Eh eh... Hips... à la fin il a pris un autre bout de papier qui trainait et il a de nouveau signé en me disant de le donner à quelqu'un que j'aime... Sauf q-... Sauf que.. Dessus y'avait déjà écrit un truc : Haley » Joy est de nouveau partie dans une crise de larme, et je me suis un peu plus crispé.

En remontant ma main jusqu'en haut de son dos, j'ai heurté la main de Joan, et mon réflexe fut de tourner la tête directement vers elle. Je ne savais pas quoi en penser... Haley était là et voyait tout ? Sa manière a elle de nous dire qu'elle ne nous quittait pas... D'une seconde à l'autre, Joy s'est redressée brusquement. « Oh ? Vous entendez ? Ca reprend !!! » Elle a attendu deux secondes. « Ah non... » Puis elle a de nouveau enfouie sa tête entre nous, en s'installant de plus en plus sur moi pour pas trainer par terre. Ma main a encore effleuré celle de Joan. Cette fois ci j'ai laissé ma main sur la sienne. Sa peau si douce m'avait fait frissonné.. Il fallait admettre que je ne savais pas quoi dire à ma petite Joy.... Comme si tout à l'heure, ça m'avait tellement vidé que je n'avais pas encore assez recouvré mes esprits, même pour une conversation avec Joan... Alors avec Joy...

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Sujet: Re: You run every time I'm close - Jowy    - Lun 12 Sep - 3:27You run every time I'm close - Jowy - Page 2 Empty
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Ses yeux dans les miens, nous nous perdions mutuellement dans le regard de l’autre. Je ressentais tout un tas de chose à l’intérieur de moi. Mon estomac me semblait rempli d’espèce de papillon et j’avais l’impression que chaque parcelle de ma peau frissonnait chacune à leur tour. Patch allait se lancer, il avait commencé mais sa petite sœur vint très vite nous interrompre les yeux pleins de larmes. Elle s’est installée entre nous, passant un bras à chacun de nos cous. La pauvre petite me fendait le cœur, j’aimais beaucoup Joy même si elle avait le don de mettre les pieds dans le plat. Alors vous imaginez bien que la voir pleurer le soir qui aurait dû être le plus parfait du monde c’était un peu dur pour moi et je pensais bien que c’était encore pire pour Patch. Nous observant à tour de rôle du coin de l’œil, Joy nous expliquait la cause de son chagrin. Quand j’ai entendu la première partie de ce qui la rendait triste je n’ai pas pu m’empêcher de sourire, elle était adorable. Même si entre Patch et moi les choses n’étaient pas simples, d’autant plus que mon sale caractère n’aidait pas à les rendre simples aussi, je pense pouvoir affirmer qu’on tenait l’un à l’autre. Si ce n’était pas le cas je ne serais pas là ce soir avec eux. Puis, la seconde partie arrivait, le plus dramatique. Disons que c’était assez délicat comme situation, je l’ai vu se tourner vers Patch pour déposer sa tête contre son frère. Mes sourcils se sont froncé j’étais tellement désolée pour elle et même pour eux. Car même si Patch n’en disait rien je savais bien que c’était quelque chose qui le touchait au fond. J’ai passé ma main dans le dos de Joy comme pour la réconforter. Frottant de haut en bas, j’ai senti la main du beau ténébreux heurter délicatement la mienne, aussi paradoxale que cela puisse paraitre. J’ai relevé le regard vers Patch avant que sa main ne file en un éclair aussi loin que possible de la mienne. J’ai d’abord pensé qu’il voulait se protéger, puis c’est arrivé une seconde fois. Sa main a recouvert le mienne ne formant plus qu’un dans le dos de la jeune fille. J’ai passé comme je pouvais mes doigts entre les siens comme pour lui faire comprendre que j’étais là et que je savais à quel point ce genre d’aléas de la vie fait revivre les blessures du passé. J’ai penché ma tête vers la petite, pour pouvoir la voir dans les yeux même si sa position ne me facilitait pas la tâche. « Tu sais, je suis pas certaine de pouvoir te donner une réponse concernant ton frère et moi mais là chose que je peux te promettre c’est qu’on t’aime tous les deux vraiment fort. », murmurais-je comme un secret à la demoiselle tout en la regardant dans les yeux avec un sourire sincère que j’espérais rassurant. « Ta grande sœur te manque, c’est normal Joy. Mais tu sais je crois qu’il faut prendre ça comme le fait qu’elle veille sur toi et qu’elle ne voulait manquer cette soirée pour rien au monde. », continuais-je d’une voix douce et aussi réconfortante que possible. Evidemment j’avais parlé assez fort pour qu’elle m’entende, sans doute que Patch aussi m’avait entendu mais j’avais fait en sorte de garder le tout très intime. Puis, mon regard c’est levé vers son grand frère, un regard qui brillait. Je crois que je voulais lui dire que j’étais désolée. Désolée de ne pas avoir été là pour l’aider à passer au-dessus de la disparition d’Haley. Désolée de ne pas trouver de mots plus justes à adresser à sa petite sœur si attristée par ce qu’elle venait de vivre. Désolée aussi, et surtout, de ne pas être foutue de passer au-dessus de toutes choses qui font que je recule de trois pas à chaque fois que j’avance d’un autre en sa direction. J’ai ensuite resserré l’étreinte de mes doigts sur les siens pour accentuer mes excuses qui n’en n’était pas réellement puisqu’il n’était pas en mesure de lire dans mon esprit, même s’il savait parfaitement décoder chacun de mes gestes. Je lui ai finalement adressé un sourire, un sourire délicatement pincé qui montrait encore une fois à quel point je n’étais pas sûre d’avoir visé juste dans mes propos à l’égard de la petite dernière de la famille …

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Sujet: Re: You run every time I'm close - Jowy    - Lun 12 Sep - 23:33You run every time I'm close - Jowy - Page 2 Empty


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Les mots de Joan m'atteignaient moi aussi. Et sa main qui se voulait réconfortante l'était vraiment. Je n'aurais clairement pas pu venir ici seul, et m'occuper des filles surtout si tout cela ce serait quand même produit. Est-ce qu'il s'agissait d'une compétence qu'elle avait acquis avec le temps pour réconcilier et renconforter les cœurs brisés ? Ou bien c'était la combinaison Dixon-Mills / Cipriano qui la rendait si exceptionnelle ? Je crois que j'aimais penser un peu des deux. Plus elle serrait ma main plus je tentais de lui rendre cette pression pour lui montrer ma reconnaissance et le bien être qu'elle m'apportait. Ca, c'est sûr, on l'aimait très fort cette petite Joy. « C'est pas trop cool ça ? » avais-je ajouté après Joan, un peu plus fort, un sourire aux lèvres et dans la voix pour que la miss apprenne à rebondir. Je préfère qu'elle n'hésite pas à craquer comme cela, et s'il faut qu'elle pleure encore toute la soirée, et bien qu'il en soit ainsi. Mais en même temps, si elle avait la capacité de rebondir pour rapidement voir le bon côté de ce qui nous était arrivé, ce n'était pas plus mal. « Une grande sœur qui, même en étant loin loin loin, elle est proche proche proche ! » De ma main libre je lui tirais ses cheveux derrière l'oreille, et je lui pinçais le nez comme quand elle était plus jeune. Je n'arrivais pas à réaliser qu'elle était déjà si grande... Alors je n'arrivais pas à passer à des gestes d'affection plus évolués ! Je me sens vraiment toujours comme en face de la crevette qu'elle était, a rigoler juste en me voyant sourire ! Bouder. Sourire ! Bouder. C'est comme ça que je voyais Joy à chaque fois que je la voyais. En recroisant le regard de Joan, j'avais juste envie de sourire. Je ne savais pas quoi ajouter à ce qu'elle avait dit de manière si douce... Je ne peux vraiment plus faire certaine chose sans elle. C'est comme si m'occuper de Joy en faisait partie... Mais c'est dingue. Mais qu'est-ce que j'aimais m'occuper des filles quand c'était avec Joan. C'est comme pour lui trouver un cadeau ! Mais si j'étais jamais tombé sur Joan je ne sais pas comment je m'en serais sorti.
Joy m'a lâché pour aller enfouir sa tête au creux du cou de Joan. Je tenais trop fermement sa main pour que les humeurs de la petite suffisent à nous détacher l'un l'autre. « Merci.. » Le temps qu'elle reste logée là, Tom le chanteur venait nous apprendre que le concert était sur le point de commencer la deuxième partie. Joy a fait un bisou à Joan et nous a obligé à lâcher nos mains pour qu'elle puisse retourner s'asseoir et prendre ma main avec elle.

J'ai d'abord tourné la tête vers Joy pour lui lancer un regard qui cherchait à m'assurer qu'elle allait vraiment bien. Après qu'elle ait hoché la tête je lui ai fait un clin d'oeil et j'ai buggé deux secondes sur la scène pour profiter rapidement du concert. Le fait que ce soit tout en acoustique changeait réellement l'ambiance des chansons telles qu'on les connaissait à la maison avec les filles. C'était par-fait. J'ai senti que Joy me lâchait la main car elle était morte de rire en regardant Peyton, il semblerait qu'elle ait dit un truc assez tordant... Déçu d'avoir raté ça !
Je sentais que mon organisme reprenait de la vivacité et de l'énergie. Ca faisait du bien, et ça m'aidait à être naturellement plus souriant qu'il y a 5 minutes. En me tournant vers Joan j'ai fermé les yeux et je me suis rapproché rapidement pour me pencher sur le dessus de son oreille et poser mon front sur le côté de sa tête. Ce qui me permettait de parler, pas trop fort, mais suffisamment pour couvrir la musique, et que personne d'autre que Joan ne puisse saisir. « Merci Joan... Mais merci mais... Je suis si content que tu sois là. Je ne sais pas comment j'aurais fait sans toi ». A l'aveugle j'ai cherché sa main, et je suis tombé sur son avant bras. Au lieu de retirer ma main j'ai laissé le bout de mes doigts glisser jusqu'au creux de sa main. En prenant ses doigts entre les miens, je me suis légèrement écarté de sa tête pour espérer capturer ses yeux dans le mien. Il lui suffisait d'être à côté de moi pour me rendre heureux. Minute d'émerveillement...

Le concert avait largement repris, et je me surprenais à toujours vérifier à droite et à gauche, que tout se passe toujours bien. Je me suis aussi retrouvé à chante à tue tête des chansons avec Joy. Faut dire, on les connaissait tellement par coeur ! Puis l'intensité qui était encore bien montée dans la salle malgré le fait d'être en deuxième partie redescendait petit à petit. Y'avait rien à dire, c'était leur boulot, c'était très pro, très classe. Ca me donnait une raison de plus de continuer à les écouter. Et même de leur faire de la bonne pub !
Joy avait encore versé une toute dernière larme dans les dernières chansons toutes mimi. Faut avouer qu'avec les paroles et le contexte, et une Joy... Ca donnait forcément lieu à quelques larmes. Le temps d'attraper mon coude, qu'elle avait déjà oublié ses larmes.
Evidemment, quand sonna la fin du concert, nous étions tellement bien placé qu'il allait falloir que les autres sortent un peu... Bref... On allait être entassé entre plein de monde encore... J'aimais pas trop trop l'idée mais... Y'avait Joy... Et y'avait Joan... Y'a moyen que tout se passe bien jusqu'à la sortie. J'ai remis mes vêtements autour de moi, sans pour autant refermer les boutons de chemises ou bien la fermeture de la veste.
Après avoir attendu que les deux petites passent devant, j'ai fermé la marche derrière Joan. Ca me permettait d'avoir un oeil sur tout le monde. A peine étions nous sortis de l'allée dans laquelle nous étions assis, qu'il n'y avait plus moyen de bouger, non, nous étions serrés comme des sardines... J'ai commencé par soupirer fortement, je crois que ça m'agaçait déjà. Et aussi stupide que ça puisse paraître, j'avais surtout envie de sortir quitte à passer par là que de rester 1h de plus assis là. Ce soupire avait remué les cheveux de Joan, juste devant moi. Voilà que je fermais les yeux pour mieux en saisir l'odeur en rapprochant mon nez de sa tête.
Courage Patch, t'es bientôt sorti de là mon pote. Heureusement qu'il y avait eu la deuxième partie du concert pour me permettre de recouvrer un peu plus de force. Sinon je ne vois pas comment j'aurais fait face à ça...
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Sujet: Re: You run every time I'm close - Jowy    - Mar 13 Sep - 3:27You run every time I'm close - Jowy - Page 2 Empty
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La jolie Joy était venue se blottir contre moi. J’avais, instinctivement déposer un baiser dans ses cheveux comme j’avais pu le faire avec ma propre sœur quand elle était encore douce et affectueuse. Quand elle m’a remercié j’ai senti mon cœur se serrer. J’aurais tellement voulu pouvoir lui dire que ce n’était rien, que ce manque qu’elle ressentait allez passer. Mais je ne savais que trop bien que ce n’était qu’un tissu de mensonge. Que ça ne s’atténuais pas, ou en tout cas pas autant qu’ils le disaient. J’avais perdu Charlie à l’âge de trois ans et pourtant, j’en rêvais encore là nuit, je ressentais encore cette peur, cette colère en moi pendant que je dormais. Même si la disparition d’Haley était tout autre, je ne pouvais pas mentir, je ne pouvais pas lui affirmer comme il l’avait fait avec moi qu’avec le temps tout s’en va. Les souvenirs qu’elle avait éveillé en moi s’estompait en entendant la voix de l’un des chanteurs s’adresser à nous. J’avais à peine eu le temps de dire ouf que la demoiselle était déjà partie s’installer à côté de son frère. La soirée avait repris son cours plus ou moins normalement. Puis, j’ai senti la tête de Patch se coller à la mienne ce qui me faisait ressentir une légère pression au niveau de la tempe. Sa voix douce et masculine vint me murmurer quelques mots à l’oreille. Les yeux clos, je profitais de tout ce que ce simple geste éveillait en moi. La sensation de chaleur dans ma poitrine, de papillons dans mon estomac. Toutes ces sensations qui me faisaient dire que je l’aimais autant que je pouvais lui en vouloir. J’ai discrètement mordillé mes lèvres en sentant ses doigts caresser mon bras jusqu’à atteindre ma main. Un frisson traversait mon échine, réveillant en moi un tas d’émotion. Je ne savais pas si Patch avait conscience de tout ça, s’il savait les sensations multiples qu’il provoquait en moi en un geste aussi minime soit-il. Je crois d’ailleurs que j’avais tant été émoustillée par cette caresse que je ne lui avais même pas répondu. J’avais dû me perdre un bon moment dans mes pensées puisque ce sont les lumières de la salle qui m’ont fait revenir à moi. Me redressant, j’ai jeté un œil autour de moi, certains me regardait avec de gros yeux. J’ai froncé les sourcils sans comprendre, qu’est-ce que j’avais ? Je m’étais assoupie ? J’avais la marque d’une bague sur la joue ? Je me suis tournée vers Patch le regard plein d’incompréhension. « Qu’est-ce qu’ils ont à me regarder comme ça tous ? », lui demandais-je discrètement les yeux toujours noirs de maquillage. Mais avant qu’il n’ait eu le temps de me répondre, l’homme à qui j’avais cédé ma place au début du concert s’adressait à moi. « Vous devriez vous essuyer, je crois que votre mascara a coulé. », me disait-il un peu hésitant sur les termes plus utilisé par les femmes que par les hommes. Il m’adressait un charmant sourire avant me saluer d’un simple signe de tête pour reprendre sa route vers la sortie. J’ai ouverts de grands yeux, un peu fâchée que Patch ne me l’ai pas fait remarqué plus tôt. Les deux filles avaient pris un brin d’avance, j’ai tourné la tête vers Patch avec un regard lourd de sens. « Tu ne pouvais pas me le dire », voulais ce que j’aurais voulu lui lancer au visage, mais je m’étais contenter d’un regard, c’était amplement suffisant. Puis j’ai emboité le pas des deux filles pour les suivre tout en sortant un mouchoir de mon sac à main. Patch m’avait suivi, comme à chaque fin de spectacle la file était longue et les gens se serraient les uns autres comme si ça allait permettre d’avancer plus vite. Je crois que nous avons mis une bonne dizaine de minutes à sortir de là, mais on était enfin dehors, à l’air libre et ça, c’était une vraie délivrance. « C’était vraiment top ! Merci, merci, merci pour ce cadeau trop cool ! », lançait Joy alors que nous avancions vers la voiture. Puis elle et son amie ont accéléré le pas, pressée de monter en voiture pour faire le point ensemble sur la soirée. Un sourire à étiré mes lèvres devant cette scène, puis je me suis stopper net, me plaçant juste devant Patch pour qu’il n’avance pas plus. Bien entendu les filles n’avaient pas manquer de tendre yeux et oreilles devant cette scène qu’elles osaient espérer romantique, mais ce n’était pas vraiment le cas. J’ai tendu ma main vers Patch. « Donne-moi les clés Patch c’est moi qui conduit t’es pas en état de le faire. », lui adressais-je plus ou moins sévèrement. Je savais que ça n’allait pas être une mince affaire parce que déjà c’était sa voiture alors me donner les clés allait déjà être compliqué mais en plus de ça je savais qu’il allait tenter le coup du « non ça va je peux le faire », j’ai donc décidé de prendre les devants. « Et c’est pas vraiment une question alors pas la peine d’essayer de jouer à celui qui peut le faire. C’est bien simple si je ne conduis pas je ne monte pas dans cette voiture. », lui posais-je en guise d’ultimatum. Connaissant Patch je savais qu’il n’était pas du genre à renoncer, je savais donc pertinemment qu’il fallait que je frappe fort …

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Sujet: Re: You run every time I'm close - Jowy    - Mer 14 Sep - 0:20You run every time I'm close - Jowy - Page 2 Empty


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« Whaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaat..? » avais-je lancé à Joan en écarquillant les yeux avec la bouche grande ouverte. Lui passer quoi ?? Les clés de la quoi ?? De ma voi-quoi ???!!! Un peu de machisme, ça fait pas de mal : à une fille ?? Bon à Joan, ça faisait un point de plus pour elle... Les petites dans le fond me regardait avec un rire étouffé. L'air de dire "omg comment c'est trop la fille qui décide de tout !" Ben quoi ? Ca existe des filles avec du caractère. A mon avis c'est surtout ça qui les impressionnait et qu'elles ne savaient pas comment prendre pour elles. Non mais en vrai. Je vois trop les amies de Joy penser des trucs du genre... "Non mais plus tard je serai trop une fille qui dit c'qu'elle pense quoi. Ouais non mais trauh." Ben voyons... Et quand vient le grand blond aux yeux bleus... Ou bien brun aux yeux marrons je vois pas où est le problème ils sont aussi beaux... (Plus même !) qui fait les yeux deux et un petit bisou. Boum. Elles craquent. Eh bien voilà. J'espère qu'au moins Joy et sa pote ici présente en prenaient de la graine.
Joan a insisté à tel point qu'elle a même menacé de ne pas monter dans la voiture... C'est pour dire... Non mais sérieux... Y'avait que les gonzesses pour faire ça... Enfin je veux dire euh... Comment ça j'étais pas au top de ma forme ? C'pas vrai..? Si...? Si... Bon... Fort probablement... J'ai posé mes mains sur mes hanches avant de plisser les yeux en essayant de la dissuader en vain que ça allait très bien se passer... Après tout elle avait raison d'essayer, plus que ça, d'exiger... je partageais bien trop son opinion, et ce avant qu'elle s'impose pour conduire...
J'ai levé les yeux au ciel en soupirant largement. En vrai, je pense que j'aurais vraiment pu le faire mais que c'était loin d'être raisonnable. Ensuite il fallait quand même que j'en rajoute un peu pour que ça paraisse naturel que je finisse par céder et filer les clés... Deux individus sur quatre n'étaient pas censés se douter que quelque chose avait mal tourné un peu plus tôt. Alors en y mettant un peu de mauvaise foi, un bon coup de mauvaise volonté, ajoutez-y un zeste de bougon juste après dans la voiture, et je pense qu'il y avait de quoi noyer le poisson ou du moins laisser entendre que tout allait très bien et que cette réaction, je ne l'approuvais pas du tout... Après tout c'était euh... Vrai ? Faux ? Non faux ! Faux ! Of course faux ! Je l'approuvais... Un peu..?

Finalement la voiture roulait, et roulait bien... Oui bon auqué je ne vais pas préciser à chaque fois, j'ai compris...! Les filles à l'arrière nous racontait une à une tous les détails du concert qu'elles ont over mega giga "surkiffay kwa" ! C'était marrant...! J'en avais profité pour ouvrir la fenêtre en grand malgré le fait qu'il était tard et que c'était forcément de l'air frai. Mais j'en avais tellement besoin !!! « Ah nan mais c'était OUF MAIS TELLEMENT OUF !!!! Mais han mais je vais jamaiiiiis m'en remettre ! Non mais en vrai mais c'est vrai ? Non mais sérieux ? Comment on se remet d'un truc pareil ? Vous aviez déjà fait un truc pareil ? Non mais les voir de si près ! Leur parler et tout ! Mais c'est de la folie ! Mais je vais écouter ça jusqu'à la fin de ma vie mais c'était TROP BIEN ! »
Joy, dans tous ses états. Maintenant que vous avez un aperçu je vous laisse imaginé ce que ça donne quand on en a deux à l'arrière...! Avec Joan on a surtout beaucoup rigolé en les écoutants ! Je restais néanmoins concentré sur la route. D'abord parce que... Non ok pas parce que Joan conduisait... Je suis vraiment mauvais si c'est ce que j'étais sur le point d'écrire ! Non non non ! Mais bon parce que c'était plus sympa les lignes blanches en continue pour garder le file, et pas me retrouver à devenir tout pâle dans la voiture. Ca c'était chiant... Après ce genre de malaise... On est dans l'incertitude dans les quelques heures qui suivent. Jusqu'au prochain vrai bon dodo, on est bancale, tout mou... On sait pas trop ce qu'il peut se passer...
Le temps de finir de me tenir en vie, et d'écouter les filles s'émerveiller, que Joan se garait à la maison où le papa de Peyton nous attendait pour la ramener. L'heure des adieux déchirants sonnait ! Joy arrivait quand même facilement à passer à autre chose, alors ce n'était pas si déchirant que ça...
La pote de Joy s'en allait, et Joy s'attaquait à Joan.

Le temps qu'elles se disent des trucs de filles qui ne m'appartenait pas forcément d'entendre, j'ai commencé à faire quelques pas dans la rue dans la direction de la maison de Joan. Les filles étaient dans mon dos et je pouvais vaguement entendre qu'elles étaient sur la fin.
Si je devais faire un bilan ici... Je dirais que... Je ne savais pas trop à quoi m'attendre... À une Joan qui aurait retrouvé sa rage d'on sait pas d'où ? Joan qui aurait toujours envie de parler avec moi de ça..? D'une Joan qui voulait qu'on oublie ça pour passer à autre chose. Faire un pas en avant ensemble, et faire des projets, et encore plus s'aimer après ce que notre amitié traversait... Ben oui ! C'est bien à ça que ça sert non ? Si ce truc d'amitié c'est pas là pour être usé et utilisé, et pour que des fois on s'entende pas et que pourtant il reste ce lien profond derrière d'amitié qui nous permettra toujours d'en revenir à la base. La base ? Quelle est-elle ? Je crois qu'il s'agit d'une phrase incomplète mais qui en dit long en fait. « Pour l'éternité... » J'crois qu'on peut même pas dire qu'il s'agit d'une phrase. Je pense que c'est juste la fin de l'une d'elle. Mais à ce moment là on était tout les deux bien d'accord sur ces perspectives d'éternité. Et je voulais continuer d'y croire ! Parce que j'y croyais vraiment et fermement. Et je lâcherai pas !!!
Le temps de me perdre dans ces pensées sans avoir vraiment avancé, j'ai entendu les pas de quelqu'un se rapprocher. Enfin je fais le malin les pas de quelqu'un de quelqu'un ohé enfin... Je crois que j'étais capable d'analyser le temps qu'il lui fallait pour mettre un pied devant l'autre, et l'intensité à laquelle elle posait les pieds par terre, en fonction de ses chaussures à talon ou non blablabla... Bref. C'était elle, et j'en étais sûr. Pourtant, je n'ai pas bougé, jusqu'à ce que...

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Sujet: Re: You run every time I'm close - Jowy    - Jeu 15 Sep - 4:34You run every time I'm close - Jowy - Page 2 Empty
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Je ne lui avais pas laissé le choix. Comme je m’y attendais Patch n’avait absolument pas l’air d’accord. Mais je n’ai pas cédé, je n’ai pas bougé laissant la magie du silence opérer ma main toujours bien en avant. Ses mains posées sur ses hanches, j’ai levé les yeux au ciel. « Arrête de faire l’enfant. », lui adressais-je sur le même ton que tout à l’heure pour lui montrer que je ne cèderais pas. Je crois qu’il avait dû réfléchir un bonne poigné de minutes avant d’enfin déposer ses clés dans le creux de ma main. J’ai pincé un sourire, adressant un regard à Patch qui voulait tout dire. Finalement, je ne sais pas lequel de nous deux porterait la culotte si nous étions ensemble. « Tu vois quand tu veux. », l’ai-je taquiné avant de tourné les talons pour rejoindre les filles venant ouvrir avec fierté la dite voiture. En m’installant dans la voiture, j’ai pris le temps de tout réglé à ma taille. D’ailleurs j’avais fait le tout très lentement pour en rajouter une couche aux railleries de Patch ce qui faisait bien rire les filles à l’arrière … Sur la route, je n’avais pas pu m’empêcher de sourire, échangeant avec Patch un regard lourd de sens en entendant les filles fines folles à l’arrière. Sur le chemin nous n’avions rien dit, les filles se chargeaient largement de meublé le silence. Ce n’était pas plus mal dans le fond, ça permettait sans doute à Patch de récupérer un peu. D’ailleurs, je contrôlais aussi fréquemment la couleur de son visage que les rétros de la voiture de peur qu’il se sente mal à nouveau. Finalement, tout c’était bien passé, à mon grand bonheur. J’ai garé la voiture devant chez les Cipriano, laissant descendre les filles avant de les rejoindre. Mon regard c’est posé sur Patch qui marchait dans l’autre sens. Sans doute avait-il besoin d’air. Il ne restait que Joy et moi, d’ailleurs, elle regorgeait encore d’énergie, elle était venue partager avec moi la joie et les souvenirs fabuleux que lui laissait ce concert. Je lui ai souris, avant de jeter un œil furtif vers Patch qui s’éloignait de plus en plus. Mais rien n’échappait à la jolie Joy, elle a croisé ses bras sous sa poitrine avant de me demander le plus naturellement du monde ce que j’attendais. Ce n’est que devant mon regard interrogateur qu’elle m’a donné des précisions. Visiblement on voyait que j’aimais Patch, elle ne comprenait pas que je ne sois pas encore allez le rejoindre, que je ne sois pas encore sa copine, elle ne comprenait rien à nous deux et moi non plus d’ailleurs. J’ai continué à regarder Patch de loin, silencieusement. Joy m’a finalement regarder du haut de ses quelques années avant de me faire remarquer que Patch avait la chance d’avoir un grand lit mais qu’il devait être trop grand pour lui seul. J’ai regardé la petite filer avec un regard chargé en message et son sourire me faisait savoir qu’elle avait très bien comprit. La porte s’est refermée sur les yeux pétillants de la petite. J’ai attendu quelques secondes avant de m’avancer vers Patch, j’avais croisé les bras pour ressentir un peu moins la fraîcheur de ce milieu de soirée. Serrant de toutes mes forces la clé dans ma main je suis arrivé à sa hauteur. Il me tournait le dos, j’ai tendu ma main vers lui, tenant ses clés entre mon pouce et mon index. « Tiens, elle est entière. », avais-je lancé d’un voix douce pour attirer son attention sans pour autant alarmer le quartier tout entier. Quand il m’a fait face, mon regard est tombé immédiatement dans le sien. Une fois sa clé rendu, j’ai remis ma main à sa place pour qu’elle reste au chaud contre moi. « Tu te sens mieux ? », demandais-je avec hésitation. Je savais bien que quand on n’était pas au top de sa forme c’était une phrase qu’on n’aimait pas trop entendre mais j’avais besoin de m’en assurer. Patch était tellement tout pour moi qu’imaginer une seule seconde qu’il puisse être encore mal me rendait malade. « Tu sais si tu veux toujours discuter … », lâchais-je un peu maladroitement. Je ne savais pas comment présenté les choses différemment, je ne savais pas comment faire le premier pas vers lui autrement. Mon regard restait planté dans les siens, mes pupilles dilatées trahissaient à quel point j’étais sincère. Mes bras toujours contre moi, j’avais tellement envie d’un câlin à cet instant précis, j’avais tellement envie de poser ma tête sur son épaule en enroulant mes bras autour de son cou juste pour me sentir un peu moins hésitante et mal à l’aise l’espace d’une seconde …

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Sujet: Re: You run every time I'm close - Jowy    - Mer 21 Sep - 23:43You run every time I'm close - Jowy - Page 2 Empty


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En s'approchant de moi elle a tendu le bras avec les clés au bout, et je me suis retourné avant de les récupérer, une occasion bien choisie pour perdre mes yeux dans le vert des siens si unique. C'est comme si on ne s'était pas regardés comme ça depuis bien trop longtemps, alors qu'il suffisait de remonter à quelques longues minutes avant, et nous regarder assis dans cette salle de concert à chercher nos mots et à se perdre entre ce vert et ce marron... « Mmmouais... Moui c'est vrai elle est entière, bravo pilote ! » lui avais-je répondu avec un petit clin d'oeil.
J'ai glissé les clés de voiture dans la poche arrière de mon pentalon avant de mettre mes mains dans les poches de ma veste tout en hochant la tête à la question suivante de Joan. « Oui bien mieux, c'est de l'histoire ancienne pour ce soir... ! » Enfin... Ouais façon de parler. A chaque fois qu'elle me regardait, me touchait ou m'appelait mon souffle se faisait toujours un petit peu plus court, et il fallait faire en sorte de ne pas trop se laisser aller pour pas que ce petit cœur malade ne s'emballe de nouveau. « Merci Joan, t'en fais pas, ça va aller. » Ca avait pour but de la rassurer mais... J'étais même pas sûr de me rassurer moi en disant ça. Quand on sait à quel point c'est imprévisible...

La Joan qui m'avait rejoint était douce, elle était attentionnée et délicate, même si c'est difficile de voir ce genre de chose en nous de manière personnelle, et bien moi je voyais tout ça en elle. J'étais tellement content qu'elle repose la question, je crois qu'en voyant ses dispositions pour en parler j'avais encore plus besoin de savoir ! Je crois que c'était l'occasion d'éclaircir un point qui mettait de la distance sans raison entre nous. « En fait je... Non. En fait non. » Le temps de commencer ma phrase que j'avais tilté. Si je voulais coller avec les nouveaux discours que je m'auto racontais à propos de mes grandes résolutions concernant Joan. J'avais oublié le principal dans tout ça... Le principal ? C'était que peu importe la raison de ces comportements incompréhensibles. Et puis il ne fallait pas non plus qu'elle prenne ça comme une barrière, un frein, à ce pas qu'elle venait de faire dans ma direction. C'était vraiment un non qui voulait dire que ben... Ca ne m'intéressait plus de savoir. J'en avais pas besoin ?
Je la regardais et j'essayais d'être le plus clair possible. « En fait Joan je crois que... J'ai pas besoin de savoir... En fait Joan, je m'en fous... tant que tu restes avec moi... » Mais je voulais tellement m'assurer qu'elle allait bien tout le temps, je voulais tellement qu'elle finisse par penser, pas comme moi mais penser déjà que l'amour... c'était pas un mot barbare... Et puis je voulais tellement l'embrasser sans tout le temps attendre une sorte d'autorisation que... Le meilleur moyen qu'il y avait pour qu'un jour on puisse en arriver là, c'était de s'assurer que l'on resterait là l'un pour l'autre... et peu importe le reste... Une relation même amicale ce n'est pas les bisounours tous les jours. J'avais juste toujours ce doute en moi... Est-ce qu'elle m'aimait... ? Elle tenait à moi... Mais ça est-ce que c'était suffisant pour m'assurer qu'on resterait toujours proche l'un de l'autre ?

Je préférais largement qu'elle m'ignore, qu'elle m'insulte, qu'elle me rejette, du moment que j'étais sûr que reviendrai ce moment où... on passerait à autre chose tout en se retrouvant comme on a pu le faire après s'être pris le chou quand on était plus jeune. Parce que même si là tout de suite j'ai pas d'idée précise, je suis sûr qu'il y a plus d'une fois où elle a du m'agacer et inversement.
Toutes ces idées faisaient leur chemin vitesse éclaire dans mon esprit, et j'ai fini par me défiger... C'était dur parce que l'on est tellement bien quand on est avec Joan, quand on a ses yeux qui nous regarde. Ces yeux me regardaient moi, et que moi, que les miens, et j'avais l'impression de lui appartenir d'une certaine manière et c'était tellement agréable... J'aimerais qu'elle puisse s'approprier plus que mes yeux...
J'ai fini par sourire et me tourner plutôt brusquement pour reprendre mon chemin là où je l'avais laissé, en direction de la maison des Parkers. J'ai penché rapidement la tête en arrière, et même si c'était évident que cela se passe ainsi, j'ai fait signe de la tête à Joan de m'accompagner. A moins qu'elle veuille dormir à la maison... Mais par certain qu'il s'agissait du truc à proposer ce soir.

Le silence s'installait. Mais vous savez, il ne s'agissait pas de ce silence gênant. Ce silence qui met mal à l'aise où on aimerait rapidement caler un truc à dire pour que les choses deviennent moins stressante, voire embarrassante. Non là il s'agissait d'un simple silence qui se remplissait si naturellement de la présence dans l'autre sans qu'il y ait besoin d'ajouter des millions de trucs. « Pardon Joan, tu veux ma veste ? » J'avais bien saisi qu'elle semblait pas avoir chaud mais j'avais pas pensé à proposer plus tôt... Et c'est ce genre de truc qui est venu rompre un silence des plus normal. Mais que c'était bon !! D'être enfin revenu à cette normalité de la vie et du quotidien ! Oui oui comme ça, d'une seconde à l'autre !
Les Parkers habitaient si près que déjà on pouvait apercevoir le coin de rue béni, où j'ai passé tant de temps avec miss Joan...

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Sujet: Re: You run every time I'm close - Jowy    - Lun 10 Oct - 0:06You run every time I'm close - Jowy - Page 2 Empty
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Ma main frottait doucement contre mon bras, la fraîcheur de la nuit me donnait la chair de poule glaçant ainsi chaque parcelle de ma peau. Mon regard devait briller, un regard attendri sans doute, même si mon esprit aurait sans doute préféré que je reste de marbre face à sa remarque. Un léger sourire se dessinait sur mes lèvres tandis que mon regard se posait sur le sol. Je frottais doucement ma main le long de mon bras, plus comme un signe de gêne contrairement à tout à l’heure. Le silence régnait, je n’avais pas su quoi répondre ou tout du moins les mots qui me venaient à l’esprit n’étaient pas vraiment les plus appropriés. Enfin, pas dans cette situation, pas maintenant, pas dans notre relation actuelle. En somme ce n’était pas le moment. Puis, il m’a proposé sa veste, mon regard c’est relevé vers le sien, ce regard si profond m’avait manqué terriblement en l’espace de quelques secondes. « Ca va allez, je vais rentrer de toute façon. Merci quand même. », avais-je décliné poliment, un peu vite peut-être. J’admets que l’idée de lui usurper sa veste pour quelques temps ne m’aurait pas déranger. Ben quoi ? Après tout je suis une fille, c’est pas ce qu’on fait nous les filles pour avoir l’odeur de son amoureux même quand il est loin ? Bon ok, Patch et moi n’étions pas un couple mais vous savez aussi bien que moi à quel rythme bat mon cœur quand je le vois. « Bien. », commençais-je en croisant mes bras sous ma poitrine. « Si tu vas mieux et que tu n’as pas envie de parler je vais rentrer. », ajoutais-je avec un sourire un peu pincé. J’ai fait glisser mes bras le long de mon corps jusqu’à ce que seules mes mains se joignent l’une à l’autre au niveau de ma ceinture. J’ai avancé d’un pas, déposant un baiser sur la joue de Patch avant de filer dans l’autre sens. « Merci pour le concert. », lançais-je d’un peu plus loin avant de lui faire signe de la main pour disparaitre ensuite dans la pénombre de la nuit …

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