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BEYOND THE CITY :: RP
 
 Fin de service feat. Leah
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Sujet: Fin de service feat. Leah    - Dim 11 Mai - 17:36Fin de service feat. Leah Empty

8h30 Quartier Français O’Sullivan Ft.Leah

C’est la fin de mon service , une nuit froide est pluvieuse , sans trop d’agitation de l’ennui quoi, moi qui aime l’action ce n’était pas pour cette nuit. Fin de service le chef m’appel pour me dire que le manque d’effectif est toujours aussi présent en ville , part ce fait je n’ai toujours pas eu de coéquipier. Patrouiller seule n’est pas un soucis loin de là , j’aime la solitude me  balader en ville, peu de gens le savent mais la ville s’anime d’une tout autre façon .
Etre en horaire décalé me pose pas de problèmes , le seul soucis c’est pour trouver une colocataire accepte cette contrainte ; l’appartement est un peu trop grand pour moi seule , le propriétaire a déjà grincer des dents à l’annonce de l’arrivée de mon petit Thybalt un chat persan aux couleurs roussies ; il m’a dit faire une grosse exception pour moi un peu plus et je m’attendais à ce qu’il demande mes faveurs en échange ; il aurait réussi tout juste à avoir un bon coup dans les bijoux de famille . Oui je sais je suis assez caractérielle et j’assume , je suis douce comme un agneau seulement au travail, pas toujours facile quand on est une femme et qu’on bosse dans un milieu d’homme .
Petit à petit dans cette ville , j’ai réussi à me faire une place , mon Texas me manque surtout l’équitation, je suis un peu rouillée j’imagine la tête de mes amies si aujourd’hui ils me savaient flic ; en y passant je ris en pleine rues quand une averse arrive j’arrive alors précipitamment dans le café, restaurant . La veste remontée sur ma tête pour éviter d’avoir les cheveux détrempés . Le restaurant à cette heure est vide je vais donc à la salle réservée au café , directement assise au comptoir je commande comme quasiment tous les jours quand je suis en horaire inversé. Ce sera donc des œufs avec du bacon et surtout un bon café noir sans sucre. J’enlève alors mon blouson en cuir que j’installe sur le dossier de ma chaise, je connais cet endroit comme ma poche , enfin le coin café mon budget ne me permettant pas de connaître les spécialités culinaires de Mr Collins .
Plongée dans mon assiette savourant mon café, je reçois un appel d’un collègue qui me dit qu’au sujet de ma sœur, rien n’avance … Pourtant c’est pour elle que je me suis installée ici , je compte bien la retrouver c’est un privé qui m’a indiqué qu’elle vivait ici. Mais en deux ans, je n’ai pas réussi à la retrouver, en cette matinée pluvieuse j’ai alors le moral en berne . Chose rare pour moi mais depuis presque huit ans que je la cherche je commence à perdre espoir . Le destin ne veut-il pas nous réunir ?! J’ai temps de questions envers cette mère inconnue tant d’attentes envers cette sœur si recherchée , j’en demande peut-être trop qui sait ? Je finis par me perdre dans mes pensées . Je n’entends même pas les clients matinaux arrivés .


Dernière édition par Delaney L. Gordon le Lun 19 Mai - 20:41, édité 1 fois
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Sujet: Re: Fin de service feat. Leah    - Dim 18 Mai - 22:47Fin de service feat. Leah Empty


Je m'étais levée un peu trop tôt. J'aurais pu en vouloir à la moto qui m'avait subitement réveillée, mais je n'y arrivais pas. La première chose à laquelle je pensais était que j'aurais rêvé, là tout de suite, avoir un super café comme je n'en connaissais pas. Sauf que voilà, si je ne le connaissais pas c'est qu'il n'était pas chez moi, forcément. Encore en pyjama, je traînais des pieds, une main dans mes cheveux comme si j'en avais besoin pour m'éveiller complètement. Je traînais dans cet appartement, vide, trop grand pour moi et dans lequel j'étais tout sauf confortablement installée.
C'était dans ces moments là que je me disais que la colocation ne serait peut être pas une si mauvaise chose. Après tout, j'avais cohabité avec ma nombreuse famille si longtemps que me retrouver ainsi toute seule avait quelque chose d'effrayant pour moi. Pourtant, il n'y avait aucune raison, soyons honnêtes.
Depuis que j'étais rentrée à la Nouvelle-Orléans, j'avais dû m'accoutumer, ou plutôt me réaccoutumer, à un mode de vie que j'avais presque failli oublier. Mais c'était vraiment une chose difficile, surtout quand je m'étais vraiment plu à me retrouver à aider les gens, peu importe le confort ou l'inconfort face auquel je me trouvais. Sauf que cet appartement était plus froid et inconfortable que n'importe quelle planche de bois sur laquelle j'avais pu dormir lorsque j'étais en mission.
En bref, j'espère bien pouvoir déménager un jour ou l'autre, tout en évitant de prendre un aller simple pour la maison Bell. Je n'en pouvais plus depuis un moment. J'adorais mes frères et soeurs mais mes parents m'exaspéraient. Depuis dix ans déjà. Mon père pour commencer. Je n'ai jamais compris pour quelle raison il avait menti. Quant à ma mère, c'était pire encore: pourquoi était-elle restée avec lui, lui pardonnant son "erreur" si elle lui en voulait à ce point? Mais les choses s'étaient récemment calmée et je profitais de cette accalmie en espérant qu'elle dure plus longtemps que ce que nous imaginions tous.
C'était probablement la raison pour laquelle je lisais les petites annonces du journal pour trouver une colocation. Mais rien ne me plaisait. Oui, j'étais, certes, quelqu'un d'assez exigeant, mais j'avais trop peur de tomber sur des gens superficiels qui ne se souciaient que de leur confort personnel que je me trouvais toujours des excuses.
Dans l'optique d'aller chercher le journal -et d'aller boire un café digne de ce nom- je m'étais habillée en deux temps et trois mouvements, mes cheveux courts noués en une queue de cheval haute, probablement pleine de bosses. Je me fichais bien pas mal de mon apparence, tant que j'étais sortable et protégée de ... la pluie, qui semblait tomber à torrents. Vêtue pourtant d'une tenue de sport qui faisait souvent office de tenue d'intérieur, je ne me préoccupais plus que très peu de la pluie. J'arriverai sûrement mouillée au café, mais ce n'était que de l'eau après tout. Je n'aurais plus qu'à prendre ma douche en rentrant avec de l'eau brûlante pour me réchauffer.
Il est très tôt. C'est d'ailleurs pour cela qu'il n'y a pas grand monde dans le café, ou du moins que seules quelques personnes s'engouffraient à l'intérieur pour se mettre à l'abri. Je cherchai alors une table du regard. Je ne savais même pas pourquoi en fait. Techniquement, elles sont toutes vides. Mais mes yeux se posèrent alors sur une petite blonde à l'allure familière. Je reconnus rapidement Delaney, une des volontaires dans mon association pour les gens qui habitaient dans les pays que j'avais visités et dont la situation était bien plus déplorable que ce que l'on aurait pu imaginer. Je m'approchai d'elle. Un peu dans ses pensées, elle avait l'air réellement fatiguée. Je me raclais la gorge une fois approchée d'elle. « Hum hum... Puis-je m'asseoir? »


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Sujet: Re: Fin de service feat. Leah    - Mer 21 Mai - 12:25Fin de service feat. Leah Empty

Dans le café je finis par jouer avec ma fourchette , triturant les composant de mon petit-déjeuner l’appétit soudainement coupé . Je passe de sales moments , ces derniers temps et je sens qu’à force de vivre seule je vais craquée … Parfaitement consciente de mon problème j’ai décidé de chercher quelqu’un pour une colocation, ayant deux chambres ça ne devrait pas poser de soucis . C’est mon parrain qui m’a dit de vivre seule et en plus en recherchant ma sœur jumelle , la tentation d’un verre se ferait vite sentir, sachant que si je bois une gorgée je vais finir la bouteille à peine entamée faut que je trouve une solution et surtout vite ! Mais mon esprit ne pense qu’à une chose : Gemma , même avec mes relations dans la police je trouves peu d’informations . Deux fois je l’ai vu et je n’ai su l’aborder mon la femme sûre d’elle qui défoncerait des portes, je me suis trouvée interdite , incapable de l’aborder …. Complétement minable ! Vous l’aurez compris le moral n’est pas là.
La seule chose qui me fait penser à autre chose outre le sport , c’est l’association humanitaire de Leah Bell, une fille bien , elle est d’une bonne famille certes mais elle n’a aucun des stéréotypes associés , non elle pense avant tout les autres . Dans notre petit monde capitaliste c’est de plus en plus rare ; pour cela je l’admire et surtout l’apprécie beaucoup ! Ne supportant pas les personnes superficielles et snobs avec elle pas de chichi ça risque pas. Etre bénévole me fait un bien fou, certes certains me disent que je fais un métier qui est au service de la communauté comme on dit maintenant, mais je suis consciente qu’il y a des gens qui vivent encore , comme-ci le temps avait été suspendu pour le passé et au fond on peut tous faire quelque chose pour changer cela . Me voilà une utopiste acharnée , une fille désenchantée  en somme. Parfois je me dis que je suis vraiment pas née à la bonne époque ! Bref je tarde à manger quand quelqu’un me sort de mes pensées en la voyant je souris automatiquement .
- Bien sûr assis toi ! (je me redresse pour lui faire la bise ) Comment-tu vas ? En pleine préparation de farda pour un nouveau voyage ?
Je la laisse s’installer et je vois alors la pluie qui se déverse avec verse dehors, une douche gratuite pour tout le monde en somme , je soupires sans m’en rendre compte  à l’idée de retrouver un appartement vide, certes il y a mon petit chat qui m’attends mon petit ange, mais même si j’ai refait toute la déco chez moi, je m’y sens pas bien. Rien n’est animé tout est si insipide… Il faut dire que c’est la première fois que je vis seule, j’ai toujours été en colocation mais la dernière en date fumait des joins et évidement en étant flic c’était pas possible . Voilà aussi mon petit travers j’aurais tendance à vérifier les casiers judiciaires des postulants . Je suis assez difficile il faut le dire , mais j’assume donc ma recherche risque de durer un bon moment . D’ailleurs la serveuse qui me ressert du café chaud m’en parle .
- En fait Lieutenant tes recherches en le ou la colocataire parfait( e ) en est où ? Rassures moi tu as passé les menottes à personnes hein ?!
Elle éclate de rire et moi je manque de m’éttoufer en buvant mon café , j’ai enfin fini mes œufs et je prends mon toast dans la main pendant que Leah passe commande …. Une fois qu’elle est servie je lui dis alors tout en croquant dans mon toast .
– Je suis vraiment désolé de ne pas pouvoir donner autre chose que de mon temps pour l’association , je rêverais de faire un voyage comme le tien mais je t’avoues qu’en ce moment je finis le mois dans le rouge …. ( je réponds ensuite à la serveuse qui revient vers nous) Je cherche quelqu’un avec qui vivre pas un mec tu le sais à croire que c’est encore plus dur que de trouver le prince charmant !
C’est ce que j’aime quand je parle avec Leah , la différence de la classe sociale n’apparaît pas , on a beaucoup de sujet en commun et j’adore quand elle me parle de son voyage, à travers elle je voyage aussi ; j’aimerais plus que tout m’engager dedans mais les finances ne me le permettent vraiment pas. Et puis y à ce privé qui m’aide à collecter des informations sur ma sœur , d’ailleurs lui non plus je ne peux plus  le payer, je vais devoir me débrouiller seule et enfin faire preuve de courage ! J’ai si peur d’être rejeté que je me retrouve comme une gamine de dix-ans le cœur serré , la boule au ventre à cette idée . Je ramasse mes cheveux encore humide en un chignon rassemblé sur le cou ; à là va vite . L’esprit soulagé je pense que Leah me fera passé les idées noires, et depuis des mois je partage enfin un petit-déjeuner avec quelqu’un !
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Sujet: Re: Fin de service feat. Leah    - Dim 25 Mai - 22:34Fin de service feat. Leah Empty


Delaney jouait avec sa fourchette, ce qui me fit sourire. Je faisais exactement la même chose quand j'avais tout plein de choses dans la tête -parfois trop- et que je ne savais pas comment les mettre en ordre. D'accord, je faisais aussi ça quand je n'avais pas faim, mais les deux cas correspondaient peut être à l'état d'esprit de la blonde.
Je ne connaissais pas vraiment Delaney depuis longtemps, mais je m'entendais bien avec elle quand elle passait à l'association que j'avais créée. Après être rentrée de mission humanitaire, il m'a semblé que c'était la bonne chose à faire. Au moins je me sentais différente de tous ceux qui vivaient dans leur petit confort, y compris ma famille quand elle s'y mettait. L'argent ne faisait pas le bonheur et le confort non plus. Il y a tellement plus que cela et je l'avais compris en voyant les sourires heureux des gens que nous aidions dans les pays défavorisés. Être utile me rendait heureuse. C'était ça mon bonheur et visiblement c'était quelque chose à quoi de nombreuses personnes adhéraient. Au sein de l'association, je ne ressentais pas cette différence de statuts sociaux. En même temps, ayant une famille des plus aisées, ce n'était probablement pas moi qui devait le plus souffrir de la différence. Mais je me pensais au même titre que n'importe qui d'autre et je me rendais encore plus compte à quel point de nombreuses choses qui m'entouraient étaient superficielles.
Dit comme ça, on croirait presque m'entendre me repentir. Pourtant ce n'était pas vraiment le cas. Je ne m'étais jamais vraiment conformée au confort comme le faisaient certaines familles riches.
En me voyant, Delaney sourit. Je lui rendis son sourire et lui fis la bise. « Merci, beaucoup » lui répondis-je alors qu'elle me laissait m'asseoir à sa table -ce que je fis. Je soupirai. « Non pas vraiment ... je suis censée attendre qu'on m'envoie ailleurs mais je t'avoue que je me trouve bien plus utile à récolter des fonds qu'autre chose... » C'était vrai. Je n'étais pas médecin alors excepté essayer en vain de faire un feu pour faire cuir un peu de riz aux gens en sous nutrition, je ne servais pas grand chose sur place. Même si mes deux ans et demi de voyages, je m'en convainquais, ou du moins je le devais, avaient été utiles autant pour moi que pour les gens aidés. Probablement car j'avais l'arme redoutable avec moi: Luna, encore plus acharnée que moi pour aider les gens, les soigner -puisqu'elle avait fait un stage juste pour ça- et leur apporter le sourire. Elle était bien plus douée en tout que moi. Comme pour redonner le sourire aux gens. Ce qui faisait partie de ses talents artistiques en quelque sorte. Et comme je n'avais aucun talent artistique, je ne risquais pas d'être capable de faire rire des gens dans une langue qu'ils comprenaient à peine, que ce soit le français, ma langue maternelle, ou l'anglais. « Mais bon... sinon, ça va et toi? » lui demandais-je, un sourire aux lèvres. J'adorais écouter Delaney me raconter sa journée. A cause du secret professionnel, il y avait des tas de choses qu'elle ne pouvait pas me dire, mais j'avais parfois l'impression de me retrouver au milieu d'un roman policier, même si l'intrigue ne concernait pas forcément un meurtre, ou encore d'une série policière que je suivais hebdomadairement. Et j'adorais ça. J'étais peut être perturbée, d'accord, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. En voyant l'air fatiguée de Delaney, je ne pus m'empêcher de penser que sa nuit avait dû être mouvementée au niveau du travail au moins -le reste ne me regardait pas vraiment à dire vrai.
Je tournai la tête vers la serveuse lorsqu'elle parla de colocation, soudainement très intéressée par autre chose que les croissants et les pains au chocolat qu'elle pourrait m'amener si je le lui demandais. C'était assez égoïste de penser ça, mais en ce matin, je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'au café que je rêvais d'avoir. Je reportai alors mon attention sur la blonde. « C'est vrai? tu cherches un ou une colocataire? » Etait-ce une coïncidence? Moi ne me plaisant pas dans mon appartement? Moi ne voulant pas retourner dans la maison familiale et cherchant un moyen d'y échapper? Et elle cherchant justement ce que je recherchais moi-même? Si c'en était une, soit le destin me jouait une très vilaine blague, soit c'était l'occasion rêvée. Et je devais avouer que la deuxième option me plaisait bien mieux que la première. Je souris à la serveuse et lui commandais mon café.
« Mais non, ne t'en fais pas! Le voyage ne concerne que les gens engagés qui en font leur travail à temps complet. Enfin... ce n'esst pas vraiment un voyage en plus, c'est une mission donnée par les ONG ou le gouvernement... tout dépend de l'ampleur de la mission. Et puis je ne suis pas sûre de vouloir repartir en mission tout de suite. J'ai adoré ça, je me sentais à ma place, mais franchement, je suis fatiguée d'être envoyée quelque part à chaque fois qu'une mission se finit, sans savoir combien de temps la prochaine durera...» En fin de compte, j'étais peut être bien une grosse égoïste, fille de riche, pourrie gâtée ou je ne sais trop quoi encore. Mais c'était ainsi, je n'y arrivais pas autrement.
Je me raclai la gorge. Allez Leah, prends ton courage à deux mains et dis ce que tu as à dire! Mais je n'y arrivais pas complètement. « Oui, je comprends ce que tu veux dire... trouver une colocation est aussi assez dur. J'ai trop peur de tomber sur quelque chose qui ne me plaît pas, où je ne m'entendrais pas avec mes colocs et où je serai de corvée de vaisselle tous les jours. Je déteste faire la vaisselle! » ris-je. « Non, sérieusement! L'eau, excepté pour se laver, c'est pas vraiment mon trip. Sauf en été, ou quand il fait trop chaud, mais si je peux éviter de trempatouiller... » Je m'enfonçais. Non, je n'étais vraiment pas douée en blague et j'espérais que Delaney s'en soit rendue compte et ne m'en tienne pas rigueur. Je n'y étais pour rien. Mais l'humour, comme l'eau d'ailleurs, ce n'était pas mon truc. Je tournais alors les yeux vers Delaney, attendant une réaction de sa part. Pourvu qu'elle ne relève pas, histoire d'éviter l'humiliation totale...


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Sujet: Re: Fin de service feat. Leah    - Dim 8 Juin - 17:00Fin de service feat. Leah Empty

Le O’Sullivan après chaque service nocturne je m’y rends tel un refuge , il faut dire que Sullivan par le passé m’a beaucoup aidé . Quand j’ai débarqué dans cette ville en ayant tout claqué tout cela pour retrouver ma jumelle , sans pour autant avoir aucune certitude cet homme m’a aidé . Outre la musique ma seconde passion c’est la cuisine, ma mère m’a transmis le virus aussi loin que je souvienne j’étais toujours en cuisine avec elle, même haute comme trois pomme , je suis née dedans en somme comme Obélix qui est tombé dans la potion magique . Complétement paumée j’ai  lu un matin passant devant cette bâtisse que des cours de cuisine étaient proposés. En m’inscrivant et en pratiquant c’est comme-ci l’oxygène emplissait enfin mes poumons, j’arrêtais de ne faire que survivre, et la vie n’était plus monochrome ! Aujourd’hui il m’arrive de cuisiner ici pour dépanner, je connaissais Sullivan de réputation vu son niveau mais j’ai découvert un homme humble avec qui je m’entends très bien. Ce matin il n’est pas là , je connais par cœur la serveuse qui est une vraie pipelette et ce matin j’ai envie de tout sauf de parler … Voilà pourquoi mon regard reste figé sur mon assiette et que j’ai dû mal à avaler la moindre bouchée, c’est là que la voix de Leah me sort de mes pensées morose . Je lui dis que bien sûre elle peut s’assoir un peu de compagnie me fera le plus grand bien lui faisant la bise je lui demande des nouvelles et quand elle va repartir…. Je dois dire que je suis assez surprise de sa réponse : Il est vrai que j’aimerais une fois vivre l’expérience , je ne parles pas de ces personnes qui font ce genre de voyage pour se donner bonne conscience et retourner à leur petit train-train quotidien entouré de tout le confort dont ils ont besoin, mais de ces gens qui ne comptent pas leur temps et qui va au plus près de la population , je sais que l’association de Leah a ce but que je trouve plus que noble il faut le souligner et même en ne la connaissant que très peu, je sens que c’est une femme qui doit être à l’aise en ces circonstances . Une personne qui se  soucis des autres et se comporte avec eux comme avec tout e monde sans faire de différence alors qu’elle vient d’un milieu où les apparences sont souvent le maître mot , je me permets de répondre quelque peu hésitante :
- Je dois avouer que je te vois plus sur le terrain qu’en robe de soirée, durant les soirées caritatives à récolter des fonds … Pour moi tu es une femme de terrain , cela a dû être des plus enrichissant, j’aimerais le vivre une fois, certes je suis au service de la ville comme on dit, mais parfois j’ai l’impression de ne pas avoir une réelle utilité.
Il est vrai que la société ne considère plus la police comme autrefois, le pouvoir semble vouloir diriger certaines sphères de la justice et souvent les personnes touchées par un drame trouve qu’on en fait jamais assez . J’ai encore peu d’expérience dans la police je ne suis que simple lieutenant mais je sais qu’un jour qui n’est peut-être pas si lointain moi aussi des affaires résolues ou non viendront hanter mes nuits et me rongerons. Je me souviens de mon mentor qui gardait toujours une pile de dossier sur un coin de son bureau il m’a dit un jour qu’il pourrait résoudre toutes les affaires possibles, celle-ci devront l’être avant sa retraite sinon il n’aura pas rempli sa fonction .
Ce côté-là du métier m’effraie quelque peu je dois l’avouer , et j’espères que ce genre de fantôme viendront me voir le plus tard possible, on ne pas parler plus de l’association enfin si je m’excuse en quelque sorte de ne pouvoir de donner que de mon temps pour son association, mon compte ne me permets pas de faire autrement , c’est difficile à lui dire car sans nulle doute elle ne connaît pas la situation. Mais je sais que Leah ne me verra pas comme inférieure à elle pour cela . Je mange donc pendant que Leah commande et la serveuse vient mettre son grain de sel parlant du fait que je recherche quelqu’un pour une colocation. Elle peut pas se taire celle-là je réponds alors à Leah en me forçant à sourire .
ça va … Je n’ai pas à me plaindre …. Parfois je me sens encore seule dans cette ville c’est tout.
Oui là je mens enfin partiellement , je me sens seule car je ne sais pas comment prendre contacte avec ma jumelle et je ne sais pas si elle voudra que je fasse partie de sa vie le cas échéant . Certain soir j’aurais vraiment besoin d’un verre mais je me résigne .
– Oui je recherche une personne oui, je dois t’avouer que je n’ai pas l’habitude de vivre seule , donc je cherche un coloc’ mais je dois être dans doute trop exigeante et méfiante , une sorte de déformation professionnelle
Je l’écoutes attentivement buvant mon café je la comprend et moi aujourd’hui d’une façon très égoïste je le sais, je ne peux pas me permettre d’être ailleurs qu’ici, c’est horrible à dire mais retrouver ma jumelle quelque soit l’issue reste ma priorité , pensant à mon passé je lui dis alors .
– Je comprends et puis tu as toute ta famille ici , tes amies et à chaque fois tu ne sais pas combien de temps tu pars cela doit être frustrant et combien de temps tu restes en ville . Il est vrai qu’à un moment de ma vie ce mode de vie m’aurait parfaitement convenue , mais aujourd’hui que je suis entourée de mes cousins et cousines moi qui était fille unique au Texas voyant peu le reste de ma famille , je me sens enfin complète ici et puis il faut dire que tu es issue d’une famille nombreuses ; les séparations doivent être dures
En disant cela évidement je suis dans l’ignorance la plus totale en ce qui concerne la guerres des Bell , certes je connais aussi Lexi mais on sort on s’amuse et il est très rare qu’elle me parle de sa famille. Moi l’enfant unique j’aurais aimé avoir une famille pareil, même si j’ai ma jumelle je ne sais pas si un jour on sera aussi proches que des sœurs peuvent l’être , alors avoir mes cousins cousines me fait un bien fou. Voilà que Leah me parle au sujet de la colocation mais je ne comprends pas tout assez perplexe je lui souris et dis
- Ainsi tu n’es pas la reine des naïades ! Moi j’adore l’eau j’oublies tout quand je nages , non mon problème n’est pas sur les tâches ménagères ( discrètement quand la serveuse et en cuisine je sors un jetons que j’ai toujours dans ma poche je le sors discrètement et le glisse près de la tasse de Leah ) C’est le symbole d’un an et demi sans boisson, je cherche surtout quelqu’un qui ne soit pas trop fêtard et surtout qui ne laisse pas trainer des bouteilles partout , mais c’est un peu dur à imposer comme condition de colocation….
Une fois qu’elle l’a vue je le remets dans ma poche assez gênée je n’ose la regarder, seul sa petite sœur est au courant dans la famille Bell et j’avoues que j’ai peur du jugement comme toutes personnes à qui j’en parles me raclant la gorge je dis en finissant mon café en espérant au moins avoir un sourire.
- Même la promesse de bons petits plats ne serait pas un bon compromis contre zéro alcool à la maison pourtant , notre amie la serveuse et même le chef ici te dirait que je suis un fin cordon bleu
Je fais signe alors à la serveuse que je souhaite un autre café, les yeux fixés sur ma tasse j’attends stressée la réaction de Leah, mon estomac se noue alors
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Sujet: Re: Fin de service feat. Leah    - Jeu 12 Juin - 21:38Fin de service feat. Leah Empty


Je ne mis pas bien longtemps à me décrisper au cours de la conversation. Delaney me confia qu'elle ne me voyait pas trop en robes de soirée. Non, c'était vrai. Je n'étais pas le genre de personne à faire une vente ou un bal de charité ou les soirées dont le but va dans le même sens. D'ailleurs, les robes étaient très peu mon truc, ou alors simplement pour aller à la plage, en été. Et encore, me baigner dans le bayou, très peu pour moi, j'avais une sainte horreur de l'eau en dehors de la douche (même si je survivai parfaitement bien dans une piscine, c'était le seul endroit en dehors de la douche où je n'avais pas peur de mourir en me baignant dans une eau chlorée), alors porter une robe de cocktail ou je ne savais trop quoi pour une soirée caritative, vraiment très peu pour moi. « Récolter des fonds, ce n'est pas que ça », me défendis-je, en me retenant avec de grandes difficultés.

En même temps, je la comprenais. Elle n'avait jusque là participé à aucune récolte de fonds à l'association et je ne pouvais pas lui en tenir rigueur pour les préjugés qu'elle avait dessus: elle n'était pas la seule et il serait stupide de lui faire une réflexion pour cela. Non, j'étais tout de même plus intelligente que cela, et ce n'était pas mon genre d'en vouloir aux gens pour de si petites choses. « C'est principalement aller vers les gens, leur demander de faire un don... Enfin, jusque là, je n'ai jamais fait de soirée en robe pour récolter des fonds... bien que je suis presque certaine que si nous organisions ça, pour les simples décolletés de mes collaboratrices, certains mettraient une somme qu'ils ne mettraient peut être pas en les voyant en jean! » J'étais presque persuadée d'avoir raison! En disant ça, je pensais principalement à Hilda, une suédoise qui avait fait le tour du monde pour aider les gens -et le visiter aussi, par extension- et qui était proportionnée de façon totalement surnaturelle. Cependant, finalement, ces soirées pourraient être utiles, surtout avec une robe qui mettrait en valeur ses formes... j'y penserai pour la prochaine fois, en tout cas.
Je souris à Delaney. J'avais des idées bizarres et je le concevais parfaitement. Puis elle avait raison: j'étais faite pour le terrain. Et ça avait toujours été ainsi. Le reste était trop ... artistique pour mon esprit "étriqué" sur ce point. « Pas de réelle utilité? Tu veux rire, c'est toi qui fait respecter l'ordre, si c'est pas être utile, alors je n'y connais plus rien du tout! » m'écriai-je avec un tout petit peu trop de conviction, regrettant automatiquement d'avoir ameuté sur moi les regards des quelques personnes dans le café. Moi et la discrétion...


J'eus une moue compréhensive. Je comprenais parfaitement ce qu'elle voulait dire. Peut être mieux que je ne l'imaginais. J'avais une fratrie de quatre soeurs et deux frères, et pourtant, je me sentais bien souvent seule, abandonnée et livrée à moi-même malgré mes vingt-cinq ans et donc mes quatre ans dans l'âge adulte. Au lieu de quoi, j'avais fui pendant deux ans, les problèmes qu'offrait ma vie pour aller régler les problèmes des autres. « Oui, je comprends » Je ne connaissais aucunement l'histoire de Delaney. Je n'avais aucun droit de dire que je comprenais. Si cela se trouvait, j'étais plus loin de comprendre que je ne le pensais. C'était fort probable après tout.

Parlant de colocataires... « De nos jours on ne sait pas trop à qui se fier non plus alors... » Je la comprenais vraiment pour le coup. Je n'osais pas postuler dans ce que je trouvais. J'avais été trop déçue. J'étais tombée sur des gens sympa, au style un peu décalé, mais au mode de vie trop différent du mien. Et j'étais incapable de vivre avec des personnes qui ne me ressemblaient pas un tant soit peu et auxquelles  je devais, moi, m'adapter. Non, c'était impossible, d'autant que c'était moi qui avais joué au caméléon toutes ces années. Certes, c'était mon choix et penser ainsi était égoïste, mais je ne pouvais pas faire autrement. « Oui, c'est ça, frustrant. Même si j'adore, je ne sais pas ... ça a quelque chose de fatigant au final. Je ne suis pas sûre de vouloir retenter l'aventure de suite... d'autant que c'est plus qu'handicapant de chercher des colocataires alors que tu as l'étiquette "risque de partir en mission dans un autre pays d'un moment à un autre". Autant dire que les refus consécutifs sont une douche froide plutôt désagréable quand tu as besoin d'un toit sur la tête... donc le dernier recours c'est de dépenser un fric fou dans un appartement loué, même un studio d'ailleurs -c'est fou comme l'immobilier est cher!- seul et isolé... Mais bon, je ne me plains pas non plus, ce n'est pas comme si j'étais une de ces personnes avec aucune possibilité de m'en sortir. Grâce à mon cher papa, j'ai tout ce que je veux. » Faire ressortir l'ironie dans ma phrase? Plus que ça, c'était ironie. Avec mon père, j'avais eu tout ce que je voulais et plus, et je n'étais désormais plus sûre d'avoir un jour voulu la sécurité financière à ce point. C'était peut être ça, finalement, que j'avais autant apprécié en mission: être logée à la même enseigne que tout le monde, peu importe le budget de papa maman. Je haussais les épaules à la suite de la phrase de Delaney « Franchement, pas plus que ça. J'ai toujours été la Suisse dans les disputes, le parti neutre, mais je crois que ça m'a causé plus de conflits qu'autre chose. D'autant qu'il n'y a pas vraiment eu de séparation la dernière fois car ... je suis partie avec Luna sans prévenir personne... » Ma plus grande honte d'ailleurs. Mais je me devais de l'assumer pour l'avoir créée moi même après tout alors bon...
Je ris. J'appréciais l'allusion à la mythologie, seul domaine de ma vie où j'excellais plus que mes frères et soeurs: j'adorais les histoires quelles qu'elles soient. « Oh non pas du tout! Puis je n'ai pas non plus l'air d'une nymphe, tu ne trouves pas? Je ne dis pas que je hais cordialement l'eau... juste que ... les piscines ça passe à la limite, mais le reste ...  j'en ai une sainte horreur. Bien que, en été, par des chaleurs crevantes, je ne suis pas contre une petite bataille. Tant que ce n'est pas moi qui finis le plus mouillée oui mouillée tout court », affirmai-je, un petit sourire dans la voix.
Delaney glissa un petit jeton vers moi. Je la regardais. Elle n'avait pas besoin de me dire ce que c'était. Je savais. J'avais connu suffisamment de gens qui en avaient usé et qui le clamaient haut et fort: l'abstenance d'alcool était toujours leur plus grande fierté. Je soupirai. Je compatissais. Réellement. « Aussi difficile que la condition d'une colocataire qui peut être envoyée en mission à l'autre bout du globe à n'importe quel moment... voire plus en fait. » Je n'étais pas une personne fêtarde. Et pour être honnête, je détestais voir trainer les bouteilles autre que les sodas et l'eau chez moi. Mon frigo était d'ailleurs rempli de bouteilles de soda. Je ne buvais que ça en fait, sauf en cas d'extrême chaleur où je me calmais un peu sur la "boisson". « Honnêtement, je trouve que c'est un bon compromis: si jamais on me le proposais, je le prendrais sans hésiter! » affirmai-je alors, ne faisant même pas attention au fait que cela puisse paraître être une proposition de cohabitation.
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