Tu as souvent entendu dire que pour se changer les idées, il faut sortir. Être avec des amis, boire un verre, danser. Quelque chose qui puisse t’empêcher de te souvenir que tu viens de rompre avec Gabriel. Même si tu sais qu’il t’a trompé et lâcher comme une merde, tu n’arrives pas à le sortir de ta tête. Tu l’aimes encore. Terriblement. Et ça fait mal. Alors tu essayes vraiment tout pour penser à autre chose. C’est peut être pour cette raison que tu débarques à l'Essence Festival. Tu es seule, mais ce n’est pas grave. Même si tu adores tes amis, tu as besoin d’être un peu loin d’eux pour le moment. Tu adores la musique. Tu adores la danse. Tu as bien envie d’en profiter et qui sait ? Peut être danser à ton tour ? Tu as pris un petit verre de bière et tu marches à travers le festival. Tu regardes certains spectacles. Tu es impressionnée par ce que certains peuvent faire et tu n’imagines pas les heures d’entraînement qu’il a fallu pour faire cela. Alors que la musique bat son plein, tu te lances entraîner par le rythme et commence à bouger tes fesses. Mais peut-être tu aurais du t’abstenir car à peine tu as commencé à danser, tu rentres dans quelqu’un, regardant ton verre de bière sur cette personne. Un verre qui était plus plein que vide… Mais que maintenant ne comporte plus une goutte. « Oh merde merde merde, je suis désolée. » dis-tu gênée. Tu es vraiment la reine des catastrophes. Il n’y a vraiment que toi pour faire ce genre de boulettes. Tu soupires avant de te taper le front, tu te désespères. « Qu’est-ce que je peux faire pour me faire pardonner ? » tu demandes, espérant pouvoir te rattraper. C’est la moindre des choses après avoir renversé un verre entier sur cette personne.

Tu avais besoin de te vider la tête et c'est pour cette raison que tu as décidé de prendre la direction des concerts de coins. Pas de course de voiture pendant les jours de fête de la ville. Pour une raison la plus simple du monde, il y a trop de touristes donc trop de risques de blesser quelqu'un. On aime jouer avec la vitesse et du coup avec nos vies, mais pas avec celle de ceux qui n'ont rien demandé. Toi tu aimes vivre dangereusement, entre ton job et tes passions, il n'y a rien de bien sein dans tout cela. Du coup ce soir, tu es parti écouter un groupe de musique. Ta bière à la maison tu t'approches entre les gens pour pouvoir avoir une meilleure vue. C'est alors que tu t'avances qu'une femme bien trop enjoué te bouscule. Tu rigoles devant son air gêné, vous êtes là pour vous amuser. "Ne vous en faites pas ce n'est rien." Tu enlèves ton tee shirt, il fait tellement chaud et tu avais déjà pour projet de l'enlever de toute façon. "Me donner votre jolie prénom ?" Dis-tu avec un regard charmeur. Tu n'étais pas sortis pour ça, à la base tu voulais juste te changer les idées. Mais être en compagnie d'une jeune femme est une bonne façon de ce changer les idées. Tu sens ton tee-shirt et tu demandes à la jeune femme. "Je vois dois un petit mojito si mon nez ne me trompe pas." Tu gardes constamment ce sourire charmeur que tu as. Tu sais l'effet qu'il fait sur les femmes. Tu ne t'en sers pas souvent, car d'habitude tu ne respires que travail, mais pas ce soir. Aujourd'hui tu veux et tu as besoin de t'amuser.

Toi qui a peur de te faire hurler dessus par un touriste agacé que tu renverses ton verre sur lui, tu te retrouves face à un blondinet qui se met à rire. Tu es plutôt étonnée par ce comportement, mais tu te mets à rire à ton tour, mais plutôt nerveusement, ne comprenant pas ce qu’il y a de drôle dans la situation. Ce dernier finit par te dire que ce n’est pas grave, tu pousses un petit soupir de soulagement avant d’ajouter “Je m’excuse tout de même. C’est tout moi ça. Il n’y a pas un jour sans que je rentre dans quelqu’un. On n’arrête pas de me dire qu’il faut que je regarde où je dois mettre les pieds. Mais bon, j’étais en train d’observer les danses et… Désolée, je parle trop.” dis-tu en voyant que tu es totalement en train de monopoliser la parole. C’est un de tes plus gros défauts, une fois que tu commences on ne peut plus t’arrêter. Voyant que l’homme enlève son tee-shirt, tu détournes le regard, un peu mal à l’aise. “Hmm, je m’appelle Soledad. Et vous ?” L’homme n’arrête pas de te sourire. Il est plutôt mignon. Mais… Est-il en train de te faire du charme ? Tu aurais du mal à le dire. Tu n’as pas flirter avec un homme depuis… Gabriel à vrai dire. En pensant à lui, ton coeur se serre. Tu n’arrives à l’évoquer sans te sentir absolument mal. L’homme te dit qu’il te dit un mojito. Tu secoues la tête avant de dire en riant “Si vous confondez du mojito et de la bière, je vous conseille de faire consulter votre odorat. Mais vous n’avez pas besoin de me payer un verre !” Après tout, c’est toi qui a renversé ton verre sur lui. C’est la victime dans l’histoire. Ce n’est pas comme s’il avait fait exprès.

Tu rigoles face au comportement de la jeune femme et alors qu'elle parle tu ne cesses de lui sourire. Elle te fait doucement rire, sa gêne est hilarante. Tu n'es pas le genre de mec à se prendre la tête pour ce petit détail. Il fait tellement chaud que tu t'étonnes de ne pas avoir enlever ton tee-shirt plus tôt. Cet petit accident te voir juste à te mettre torse nue, c'est bien dommage! "On peut dire que vous ne manquez pas de souffle. C'est déjà pas mal de le savoir ou moins vous pouvez essayer de faire des efforts. Ou pas la maladresse c'est très mignon chez une femme." Dis-tu en lui faisant un petit clin d'oeil. Tu mets mal à l'aise la jeune femme et cela te fait sourire. Tu n'es pas un excellent dragueur et tu penses avoir un peu trop bu sinon tu ne serais pas autant avenant, mais tu en profites. Aujourd'hui tu ne travailles pas, tu as bien le droit d'en profiter. "Un joli prénom pour une jeune femme charmante, moi c'est Ronnald." Sans bien réfléchir tu donnes ton véritable prénom oubliant presque que tu joues les flics infiltrés. Mais pas ce soir! "Mince, c'est moi qui dit n'importe quoi. Une femme qui boit de la bière, vous êtes vraiment à part entière. Mais j'insiste, vous réveillez ma curiosité." C'est tellement agréable de discuter avec une jeune femme, de pouvoir faire connaissance et celle demoiselle semble être remplit de surprise.

Parfois tu te demandes s’il peut avoir un jour sans que tu trébuches ou que tu rentres dans quelqu’un. Aujourd’hui ne sera pas ce jour. Tu te demandes comment aurait réagi Gabriel à cette scène ? Il aurait surement secoué la tête d’un air dépité, se demandant ce qu’on allait faire de toi. Quand tu prends du recul, tu remarques que Gabriel était vraiment dur avec toi. Mais malgré tout, il continue à te manquer et que tu sais que s’il t’appelle, tu retomberais dans ses bras sans hésiter. Le fait que tu penses encore et encore à lui prouve que cette rupture ne sera vraiment pas facile. Tu regardes l’homme, plutôt étonnée quand il te dit que la maladresse est mignonne chez une femme. “Vous dites ça parce que vous ne me connaissez pas. Je pense que tous mes amis rangent leur vaisselle quand je viens chez eux car il y a une chance sur deux que je casse un verre… Et même, c’est bien la première fois que j’entends ça.” La maladresse… Mignonne ? Tu te demandes en quoi. Il n’y a rien de mignon à s’écraser sur le sol comme une idiote. Les personnes disant cela ne doivent pas connaître de vrais maladroits. Tu rougis fortement quand l’homme te dit que tu es charmante. “Haha merci.” Tu n’es plus du tout habituée à être draguée. Quand tu étais encore avec Gabriel, il montrait bien que tu lui appartenait, si bien qu’aucun garçon n’osait t’approcher. “Je ne sais pas si mon prénom est si charmant que ça. Ça veut quand même dire solitude. J’ai un prénom de dépressif.” dis-tu avec un petit rire. Au final, ton prénom est assez contradictoire avec ta personnalité lumineuse. Donc toutes ces théories disant qu’un prénom définie l’identité d’une personne, c’est complétement bidon à tes yeux. “Enchantée Ronnald.” Tu regardes encore une fois l’homme surprise quand il semble assez étonné qu’une femme boive de la bière. “Ronnald, je ne sais pas où vous vivez. Mais autour de moi, toutes les femmes préfèrent une bonne bière à un cocktail bien trop sucré.” Ou alors, peut-être est-ce toi et ton groupe d’amis qui sortez du lot ?