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Sujet: Little Fires Everywhere || Wyatt - Sam 15 Aoû - 13:05
“Little Fires Everywhere” Les enceintes du salon crachent - beaucoup trop forts - une chanson des Three Days Grace sur laquelle Will chante à tue-tête depuis sa cuisine. Dans une main, il tient un verre de vin rouge qu’il a déjà vidé et rempli plusieurs fois, si l’on en croit le peu d’alcool qu’il reste dans la bouteille posée sur le plan de travail. Dans l’autre, il est armé d’une cuiller en bois qu’il utilise parfois pour touiller dans la casserole devant lui. Ce soir, le premier août, Will fête son trente-deuxième anniversaire. Seul. Alors, peut-on réellement lui reprocher d’avoir eu besoin de s’alcooliser un peu pour tenir le coup ? C’est déjà bien assez difficile comme ça pour le jeune homme de se faire à l’idée qu’il prend encore une année et que sa vie est tellement vide et loin de l’image qu’il s’en faisait. Mais n’avoir vraiment personne avec qui passer ce moment douloureux ? En fait, c’est bien là tout le problème : il a trente-deux ans, aucun homme dans sa vie et même personne avec qui il pourrait passer cette soirée. Il n’est pas d’humeur à faire la fête en prétendant que tout va bien, donc pas de collègues ou de lointains amis. Pas d’humeur non plus à faire la cour à un mec avec qui les choses n’avancent pas assez vite à son goût, exit donc son beau Prince Charmant. La seule personne avec qui il a envie d’être pour l’instant, c’est lui-même.
Heureusement qu’il n’est pas le genre d’homme à se laisser abattre facilement. À défaut de passer la soirée à faire semblant qu’il n’est pas en train de déprimer violemment, Will a décidé d’embrasser pleinement sa situation et de se cloîtrer dans son loft à boire seul et faire ce qu’un homme de son âge devrait maîtriser depuis bien longtemps : cuisiner. Ses projets pour le reste de la soirée sont de manger devant la télé et peut-être, s’il a encore l’énergie pour ça, finir la nuit dans un nightclub pour se mettre quelque choses sous la dent. Il s’y refuse obstinément depuis sa rupture avec Aiden, mais ça commence à faire long et pour être honnête, il n’a jamais été abstinent pour une si longue période. Huit mois, sérieusement. Il se demande souvent comment il arrive à tenir. Et puis, merde, c’est son anniversaire ! Il a bien droit de se faire un petit cadeau, non ?
Il ressent pourtant une véritable bouffée de joie quand, après avoir senti son téléphone portable vibrer dans la poche de son jeans, il voit le nom affiché sur l’écran. Lexie. Même à des centaines de kilomètres de là, elle ne l’a pas oublié. Posant la cuillère en bois sur le bord de la casserole, Will tourne le dos à la cuisine et coupe la musique pour décrocher le téléphone. Il a beau prétendre que cette petite soirée en solitaire est exactement ce dont il avait besoin, ça lui fait un bien fou d’entendre la voix de sa meilleure amie et même de constater que, sans lui avoir parlé depuis des jours, elle sait très exactement ce qu’il a décidé de faire ce soir.
La conversation s’anime rapidement et, tout à ses retrouvailles avec la jeune femme, Will en oublie la cuisine. Il s’installe confortablement sur son lit après quelques minutes de discussion et n’entend même pas quand la cuillier qu’il a laissé en équilibre précaire sur le bord de la casserole finit par tomber. En fait, il lui faut un long moment pour réaliser que derrière l’un des rares murs à l’intérieur de son loft, l’Enfer est en train de se déchaîner. Une ou deux semaines en arrière, les piles de son alarme incendie ont commencé à faiblir, déclenchant la sonnerie stridente de l’appareil au milieu de la nuit. Il est possible que Will l’ait arrachée du mur, séparée de ses piles, frappée assez violemment et abandonnée dans un placard de la salle de bain. Il regrette un peu - beaucoup - cet accès de rage nocturne quand il commence enfin à réaliser que de la fumée s’élève dans l’appartement et qu’il découvre les flammes dans la cuisine quelques secondes plus tard.
Entre moqueries et sincère inquiétude, Lexie finit par raccrocher précipitamment pour le laisser appeler les pompiers, mais le mal est déjà fait de toute façon. À contrecœur, Will abandonne pourtant son loft et toutes les choses qu’il possède pour aller broyer du noir sur le trottoir au bas de l’immeuble en attendant les secours. À en croire les bruits qui l’accompagnent jusqu’en bas, il est bien le seul crétin de toute la résidence à croire qu’il peut se passer d’une alarme incendie.
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Sujet: Re: Little Fires Everywhere || Wyatt - Dim 20 Sep - 13:47
Will & Wyatt
Depuis qu'il avait avoué ses sentiments à Joy, sentiments dont il prenait à peine conscience et qu'elle l'avait ignoré, avant de partir sans donner de raisons apparentes, Wyatt était comme une larve. Il passait son temps à la caserne, incapable de rentrer chez lui. Et c'était sans compter l'absence d'Eryn, qui avait du retourner à la maison pour des raisons professionnelles. Il était tout seul, et il le ressentait bien. Pourtant, ça n'était pas comme si Wyatt faisait partie de ces gens qui avaient besoin de compagnie. Au contraire. Il avait du mal à se lier aux autres, du mal à exprimer ce qu'il ressentait, parfois même à le comprendre. Enfants, Eryn se moquait beaucoup de lui, en disant qu'il avait une certaine forme d'autisme. Mais la vérité était que son passé avait beaucoup joué à ce sujet là, et qu'il s'agissait sûrement d'une forme d'auto préservation. En tout cas, c'était ce que lui avait toujours dit le pédopsychiatre, puis le psy qu'il allait voir par obligation professionnelle. Mais ça n'affectait en rien ses capacités.
C'était Joseph, ce jour là, qui était venu pour essayer de le remettre sur ses pieds. Il n'y avait pas grand chose qui se passait en Nouvelle-Orléans, il fallait dire, ces derniers temps. Quand ils étaient appelés, c'était souvent pour des broutilles comme un chat coincé dans un arbre. Et c'était totalement le genre de chose qui rendait Wyatt malade d'aventure. Et d'idées nouvelles pour noyer les maussades qui prenaient place. Il passait ses journées en combi, prêt à.. ne rien faire, à regarder du coin de l'oeil la télé qui tournait en fond dans la salle de repos, tout en jouant sur son téléphone, ou en faisant tourner, inlassablement, des cartes entre ses doigts, cartes auxquelles il ne savait même pas jouer. Des journées à attendre que quelque chose d'intéressant n'arrive dans sa vie, comme si ça allait venir à lui. Et bien sûr, même aller chercher les chats dans des arbres, en espérant que dès que ça arrivera, Henry ne le fera pas rester sur la touche, parce que "c'était inutile qu'il ne vienne aussi".
Jusqu'à ce moment. L'alarme code 10-70 se déclencha, mettant Wyatt sur ses pieds et remonta la fermeture éclair de sa combinaison. Il y avait un feu, et il savait que dans ces cas là, il avait toujours quelque chose à faire. Il s'était dépêché pour être dans le camion de sa brigade sans attendre. C'était aussi pour ça qu'il s'était engagé dans la caserne. Parce qu'il était réactif, parce qu'il voulait sauver des vies. C'était tout ce qui comptait à ses yeux. Joseph, Diego et Henry avaient eu aussi pris place. Et tandis que le premier conduisait, il avait la désagréable sensation que les yeux d'Henry qui étaient posés sur lui le transperçaient, à la recherche de quelque information au sujet de son brigadier. Wyatt leva les yeux au ciel et détourna la tête, tandis que le camion avançait toujours plus vite en direction du Quartier Français.
Il ne fallut que quelques minutes avant d'arriver, tant Joseph avait appuyé sur l'accélérateur, sans pour autant créer le moindre accident. C'était hallucinant. Mais c'était aussi la raison pour laquelle c'était presque toujours Joseph au volant de la voiture.
Arrivés, ils descendirent, et Wyatt se précipita vers les gens. « Y a-t-il encore quelqu'un à l'intérieur ?» alors que Joseph et Diego préparaient les lances à eaux. Mais il fallait déterminer beaucoup d'éléments pour savoir s'ils devaient aller à l'intérieur. «Quelqu'un sait d'où le feu s'est propagé ?» ajouta-t-il devant le petit amas de personnes.
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Sujet: Re: Little Fires Everywhere || Wyatt - Mar 22 Sep - 15:35
“Little Fires Everywhere” Qu’on ne se méprenne pas, Will adore les pompiers. Il a tous leurs calendriers, c’est leur plus grand fan, vraiment. Pourtant, les voir débarquer dans sa rue, c’est… Beaucoup moins sexy qu’il ne l’avait imaginé. Il ne fait même pas l’effort de bouger quand le camion s’arrête devant l’immeuble et que les quatre hommes en sortent pour se mettre au travail. Quelques voisins pressés sur le trottoir ne perdent pas une seconde pour accoster l’un des hommes, sans doute impatients de se plaindre du type relou du deuxième qui a finalement réussi à faire brûler tout l’immeuble. Will, quant à lui, reste assis sur le trottoir d’en face, la tête entre les mains, à se désoler de la situation. Dire que quelques semaines plus tôt, il avait eu le cran de juger Aiden pour s’être retrouvé dans cette même situation… Il n’a pas une très bonne opinion du karma en règle générale, mais peut-être que c’est un peu plus que des conneries spirituelles qu’on se raconte pour se donner bonne conscience. Et il a sûrement dû tuer des milliers de chatons dans sa précédente vie pour que celle-ci ressemble à ça.
Il a bien envie de se faire tout petit, mais s’il veut récupérer un jour les cendres de son existence, il faudra bien qu’il se dénonce. À un moment ou à un autre, les pompiers vont comprendre que l’incendie a commencé dans sa cuisine… Il devra dire la vérité à son assurance, ses voisins sont déjà au courant, alors… Quand l’un des pompiers demande si quelqu’un sait ce qui s’est passé, le chercheur n’attend pas qu’on le balance sagement. “Oui !” lance-t-il, assez fort pour attirer l’attention de l’homme. Il se redresse et s’approche de lui, gardant juste assez ses distances pour que ses voisins n’assistent pas à toute la conversation. “C’est mon appartement. J’ai mis le feu à ma cuisine…” avoue-t-il, désespéré. À chaque fois qu’il le dit, il a presque envie de pleurer. Il fait de gros efforts pour ne pas être matérialiste, mais soyons honnête, il l’est complètement. “C’était un accident !” précise-t-il, juste au cas où le pompier aurait l’audace d’en douter.
Cela dit, franchement, c’est le cadet de ses soucis pour l’instant. “Est-ce que je vais pouvoir récupérer mes affaires ? Mon appartement ?” demande-t-il, les yeux levés vers sa fenêtre dont il ne s’échappe rien que le chaos. Il devrait au moins se réconforter d’avoir ses papiers et son téléphone avec lui, mais en dehors de lui assurer de ne pas finir à la rue ce soir… Malheureusement, ce qui l'obsède, ce sont ses vêtements, ses livres… Et, bien sûr, aussi… “C’est mon anniversaire ce soir !” dit-il au pompier qui n’en a sûrement rien à faire au demeurant. Il commence certainement à faire une dépression nerveuse, parce que malgré les larmes qui menacent de lui échapper, c’est bien un rire qui résonne finalement. “J’ai même pas encore allumé les bougies que j’ai déjà fait cramer mon appart… Joyeux anniversaire, Will ! Je devrais peut-être souffler dessus pour en profiter deux secondes !”