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 The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino
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Valentino M. DiBello
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Sujet: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Dim 17 Avr - 12:46The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty


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Madeline░Valentino
C'était une journée qui promettait ! Valentino s'était réveillé de très bonne humeur, pour une fois sans être fatigué de sa soirée de la veille. Pour une fois, il n'avait pas trop bu. Ni n'était resté trop longtemps dehors. Comme s'il savait qu'il allait avoir besoin d'être au taquet niveau bonne humeur le lendemain. Peut-être qu'au fond, son instinct de flic lui avait dit que la grosse journée qui l'attendait n'allait pas être facile. Il était arrivé dans les premiers, avant même le boss. Ce qui était assez rare et avait été l'occasion de railleries de la part de certains de ses collègues déjà sur place. Enfin, peu importait pour Valentino, il était de bonne humeur. Aujourd'hui, on le ferait certainement être en binôme avec un des éléments de la police de patrouille. Depuis que son dernier partenaire avait décidé de partir dans une unité moins dangereuse que la criminelle, Valentino était seul. Ça aussi, c'était sujet de raillerie. Que si on ne lui avait pas trouvé de partenaire de remplacement, c'était uniquement parce que personne n'était "assez suicidaire pour avoir envie de bosser" avec le  flic qu'il était. Ce n'était que de la vanne. Même si dans le fond, cela avait peut-être un peu de vrai. Valentino n'en savait que trop rien. Il s'était installé à son bureau, et avait commencé son rapport sur l'intervention de l'avant-veille, qu'il n'avait toujours pas entamée. L'avantage, c'était que chacun dans la brigade avait tenté d'aider. Donc il ne lui restait plus qu'à se plonger dans le travail.

Ce ne fut qu'au bout d'une heure que James, le boss, arriva, et se racla la gorge. Généralement, quand il faisait ça, ça voulait dire "votre attention tout le monde, j'ai un truc super important à vous dire, et celui qui n'écoute pas, je le colle à la circulation". Du coup, tout le monde arrêtait ce qu'il faisait et se mettait à écouter. La circulation, très peu pour eux, ce n'était pas ce pour quoi ils étaient là. James prit la parole avec un sourire en coin. Voilà qui commençait mal, et qui mit une boule au ventre à Valentino quand il jeta un regard plein d'amusement à Valentino.. quoi ? Il avait pris ou récupéré des photos d'une de  soirées de Valentino, et il allait les montrer à toute la brigade parce qu'on voyait qu'il ne savait pas où il était ? Mais la prise de parole de James amena une angoisse pire encore que de voir dévoilé un passage de sa vie privée.J'ai une grande nouvelle à vous annoncer. Alors voilà, on a reçu un ordre de mutation il y a quelques semaines. Un lieutenant va nous rejoindre, et comme vous le savez tous, le seul ici qui n'a pas de partenaire.. et bien, c'est notre cher Lieutenant DiBello... Ok, et la suite alors ? Son sourire ne s'effaçait pas, et Valentino sentait bien qu'il y avait encore un quelque chose à annoncer ? Quoi, c'était un de ces gars balourds, qui passaient leur temps à manger des Hamburgers ? Pas grave, il adorait manger des Hamburgers, tant que la voiture de fonction ne le sentait pas. Alors que Valentino avait baissé les yeux, James repris la parole. Décidément, cet homme aurait pu être un showman. Il savait comment faire durer le suspens et mettre les autres mal à l'aise. D'autant que Val sentait le regard de son plus proche collègue se lever vers lui, lui faisant des signes d'encouragement pour qu'il prenne la parole, qu'il prenne les devants et qu'il ne demande de qui il s'agissait. Et il se trouve que ce lieutenant, vous le connaissez, pour la plupart. Enfin, vous la connaissez. Pour les autres, je vous présente le Lieutenant Ellis fit-il, en mettant la main derrière lui pour faire venir la demoiselle concernée. Tandis que pendant ce temps, dans la tête de Val, c'était tout un monde qui bouillonnait. Ellis... qu'ils connaissaient... Mon dieu, faites que Mads soit loin et qu'il ne s'agisse que d'une cousine ou d'une sœur qui se soit convertie dans la Police. Mais en voyant la concernée arriver, le cœur du flic se serra légèrement. Non, il s'agissait bien de Madeline. Madeline Ellis, son ex, qui l'avait un beau jour abandonné sans la moindre raison, et qui l'avait fait redevenir le con qu'il était avant d'être avec elle. Et en plus, voilà qu'elle revenait en tant que sa coéquipière. Que de bonnes nouvelles ! Enfin, ou pas... Mais Valentino sentait que là, il était de mise qu'il parle. D'ailleurs, beaucoup attendaient une réaction ? Un coup de gueule, qu'il sorte, qu'il l'ignore ? Du coup, Valentino fit un signe de tête et sourit -certes de façon crispée mais au moins, c'était ça - à la jeune femme. Mais quand elle allait se mettre au bureau juste en face du sien, c'était clair qu'il allait falloir des explications. Bienvenue de nouveau parmi nous, Madeline. fit-il d'une voix brève, peut être un peu cassante mais qui restait tout de même correcte, d'autant que beaucoup savaient qu'ils avaient des antécédents. Cela dit, il lui faudra également parler avec James. Pourquoi ne l'a-t-il pas prévenu de ce qu'il allait arriver ? C'était la moindre des choses, non, vu la situation ?


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Madeline A. Ellis
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Sujet: Re: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Dim 17 Avr - 14:24The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty



And it will be just like I were never gone... ?

Cinq heure du matin, et Mad’ avait déjà les yeux grands ouverts, fixant le plafond. Elle ne savait pas trop si ce réveil aux aurores était dû à l’excitation de reprendre le travail au sein de la brigade criminelle de la Nouvelle-Orléans, ou bien à une dose incroyable de stresse. Sans doute un peu des deux. Évidemment, elle était ravie de reprendre réellement du service. Elle n’avait pas passé tous ces tests pour rien, vérifiant si ces réflexes et ses aptitudes pour un tel poste étaient toujours d’actualité. Elle avait néanmoins cette boule au ventre. Comme lors du passage de l’école élémentaire aux cours supérieurs… On avait hâte, on savait que peu de choses allaient réellement changer, et pourtant on avait peur et on se posait mille et une question. Là, Madeline se demandait comment cette première journée allait se passer, si elle allait croiser des visages connus ou bien si en l’espace de six ans tout ce beau monde s’était éparpillé. De sûr, elle allait pouvoir compter sur son supérieur, dont le nom avait été inscrit sur sa feuille d’entrée dans le service. Le même qu’auparavant, ce qui l’avait un peu rassuré. Un pressentiment la tiraillait : oui, elle allait avoir besoin de lui. Probablement que ce soir, elle finirait dans son bureau à lui demander son avis sur tout ça, sur son retour… Pour l’instant, elle était figée devant son miroir, à se regarder de la tête aux pieds. En tout cas, on en avait l’impression ; alors qu’en réalité elle avait le regard perdu dans le vide et l’esprit ailleurs.
_________________

« Mad’ ! Sérieux, je croyais que t’étais… » La jeune femme lui intima le silence à l’aide d’un baiser. Simple mais toujours très efficace. « …Prête. C’est bon. » Elle esquissa un sourire, cherchant à attendrir son homme pour faire passer la pilule. Depuis qu’ils s’étaient levés, elle le pressait en sachant qu’ils étaient attendus de pied ferme au bureau, et c’était finalement elle qui trainait la patte ! « Tu sais qu’un beau jour ça ne fonctionnera plus ça ? » Elle leva les yeux au ciel, toujours avec son sourire au coin des lèvres. Madeline préférait faire comme si elle n’avait rien entendu. Comme si ses charmes s’essouffleraient face à Val’… Elle refusait de l’imaginer ! Il caressa tendrement sa joue, l’incitant à fermer les yeux quelques secondes. L’instant était doux, si bien qu’elle aurait pu en redemander, encore et encore. Mais il était l’heure, et Madeline décida de bousculer les choses, retournant la situation contre son coéquipier et petit ami. « Bon, DiBello, on va être en retard ! »
_________________

Cette fois-ci, elle avait été ponctuelle. Certes, le trajet avait été ponctué de nombreux souvenirs de la sorte, amenant presque la jeune femme à rallonger son trajet pour éviter les rues qu’ils avaient emprunté quotidiennement durant toute une année. C’était étrange de revenir ici… Elle y avait vécu tellement de choses ! Tout lui revenait en pleine face, et la claque était difficile à encaisser. Mais elle tenait le choc ! Il le fallait bien, puisque la journée ne faisait que démarrer ! Tout allait bien se passer… Voilà ce qu’elle se répétait sans cesse tout en soufflant un bon coup avant de pousser les lourdes portes d’entrée. Son regard s’illumina instantanément d’une petite étincelle. Rien n’avait changé. La peinture avait sans doute été rafraîchie, mais cet espace restait fidèle à ses souvenirs. Elle regarda machinalement autour d’elle, comme pour se rattacher à tout ce qu’elle avait connu, mais fut rapidement coupée par une voix grave qu’elle connaissait bien. James lui faisait face, toujours aussi impressionnant et fier. Un large sourire étira les fines lèvres de Maddy. Il s’approcha, l’attrapa par les épaules et la salua, visiblement content de la retrouver. C’était déjà ça, elle ne partait pas perdante, seule face à toute une brigade. « Écoute Madeline, je vais te demander de patienter un court instant dans ce bureau. Je vais prévenir l’équipe de ton arrivée et tu pourras nous rejoindre, d’accord ? » Instinctivement, la gorge de la brunette se serra légèrement. Elle hocha la tête, enfouissant ses mains dans les poches arrières de son jeans. Hum… Son retour allait donc se concrétiser. Elle s’isola, tendant l’oreille pour écouter ce qui était annoncé par le boss. Il faisait durer le suspens, s’amusait sans doute avec la curiosité si ce n’est les nerfs de son équipe. Puis il mentionna Valentino. « …Merde. » -souffla-t-elle pour elle-même. La surprise de le retrouver ici, toujours en place, était minime. Mais apprendre qu’elle retrouvait sa place à ses côtés, était sacrément dur à avaler. Madeline était fichue, le stresse allait doucement la ronger tout au long de la journée, c’était certain…

Il fallait y aller. Il fallait passer le seuil de cette porte et afficher son plus beau sourire. C’est ce qu’elle s’efforçait de faire, alors que plusieurs paires d’yeux la fixaient. De son côté, elle passait d’un agent à l’autre, évitant toujours avec soin de croiser le regard de Val’. Ceux qu’elle connaissait déjà lui adressaient tous des regards bienveillants, mais semblaient attendre une réaction de la part de son coéquipier. Cette dernière ne se fit pas attendre, aussi froide qu’elle aurait pu l’imaginer. Madeline n’avait pas oublié qui il était, elle le connaissait et savait reconnaitre lorsqu’il était sincère, spontané, et surtout heureux. Là… Elle se retenait de grimacer. Très vite, on vint l’entourer. Les bises et les questions pleuvaient sur elle, alors qu’elle reprenait doucement ses marques. Toute cette soudaine attention la déstabilisait, alors qu’elle était si contrastée avec le désintérêt total de Valentino. Madeline n’était pas une idiote… Évidemment que Val’ n’allait pas sauter de joie en la voyant débarquer dans ces bureaux, six ans après s’être volatilisée. Pourtant, elle sa douleur se réveillait doucement au fur et à mesure qu’elle le détaillait. Ça n’était plus des souvenirs qui venaient la meurtrir, mais la réalité. Il était là, devant elle. Mad’ n’entendait plus ces questions tout autour d’elle ; elle ne faisait pas attention à ce qu’on lui disait et se laissait même guider jusqu’à son bureau sans réagir. Elle capta un regard furtif de la part de Valentino mais détourna le sien rapidement, retrouvant son sourire poli et échangeant avec ses anciens et nouveaux collègues. « C’est génial que tu sois de retour ! » « …Oui, génial. »
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Sujet: Re: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Dim 17 Avr - 17:03The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty


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Madeline░Valentino
Si seulement il avait vu venir cette journée, il aurait été très probable que Valentino serait resté chez lui. Pendant près d'un an, Mads avait été tout pour lui. Elle avait été sa vie. Pour la première fois, il voyait un futur clair et net avec une femme. Il avait même prévu de lui faire une demande de fiançailles. Mais il n'avait même pas eu le temps de lui acheter une bague que voilà, elle était partie. Madeline avait été la seule femme qu'il avait vraiment aimé. Outre sa mère et sa sœur, mais ce n'était pas le même genre d'amour. Il aurait tout donné pour elle. Et elle, elle avait juste tout laissé tombé. Elle avait été la seule femme en mesure de lui briser le cœur. Et c'était certainement parce qu'elle l'avait fait qu'il n'avait plus aucune honte à agir mal avec certaines femmes, et à parfois se jouer d'elles pour obtenir ce qu'il voulait avec elle. Beaucoup disaient de lui qu'il était un connard. Peut-être qu'au final, elles ne se trompaient pas du tout. Mais c'était juste parce qu'il avait laissé passé la femme qu'il aimait. Et que désormais, il l'avait sous les yeux, mais il ne ressentait plus que de la tristesse, de la rancœur, et surtout un manque d'envie cruel de travailler avec elle. Mais s'il tenait à sa place, il devrait ignorer sa démotivation soudaine et faire comme si de rien n'était. De toute façon, c'était le travail avant tout quand il était là. Rien ne l'obligeait à copiner de nouveau avec Madeline. Mais de la voir, là, devant lui, dans les bras de tous les collègues, c'était assez compliqué. Tout comme c'était d'expliquer pourquoi, ou même ce qu'il ressentait à ce moment précis. Mais le fait de rester assis à la chaise de son bureau, de ne pas s'être relevé pour la saluer autrement qu'avec son accueil pas particulièrement chaleureux, c'était déjà une bonne expression de comment il se sentait vis à vis d'elle dans ce moment précis. En effet, rien que le fait de l'avoir appelée Madeline signifiait beaucoup : soit qu'il était sec, soit qu'il était très sérieux. Dans les deux cas, ce n'était pas toujours du bon.

** Et si on allait se promener quelque part dehors ce soir ? ça nous changerait de rester dans le lit ? Tout en disant ça, Valentino embrassa doucement et tendrement les lèvres de sa belle. Il avait cette impression qu'elles étaient sucrées juste pour lui. Il passa une main sur son visage, la caressant. En fait, ils pourraient rester toute la soirée là, et lui à profiter du corps de Madeline, que ça ne le dérangerait pas. Lorsqu'il avait dit cela, elle s'était relevée, et s'était assise à côté de lui. Mmh, pourquoi pas ? Tu veux aller quelque part en particulier ? Valentino fit une fausse moue, avant de la regarder, et de la faire se mettre à cheval sur lui. Il avait une idée bien particulière dans la tête. Ça allait faire quatre mois qu'ils étaient ensemble. Les quatre mois les plus beaux, mais aussi les plus chauds malgré l'hiver, de sa vie. Et ça faisait quatre mois qu'il tannait sa sœur pour qu'elle rencontre sa chérie. Et elle avait accepté. Et désormais, il imaginait les inviter toutes les deux au restaurant pour qu'elles se rencontrent. Mais bien évidemment, il n'avait rien dit à personne. Valentino était un grand amoureux des surprises, avant toute chose. Il eut ce sourire un peu rêveur qu'il n'avait que depuis quatre mois. J'avais dans l'idée de te faire rencontrer une personne très spéciale dans mon coeur... Qui est là depuis avant toi, d'ailleurs. Il avait minutieusement choisi ses mots pour laisser du mystère. Au boulot, il ne parlait jamais de sa vie personnelle. Et il était parfois un peu trop discret quand il était tout seul avec Mads. En réponse, elle s'était un peu redressée, et avait levé les cheveux qui tombaient pour les amener dans un seul côté. Elle avait pris une posture un peu trop sexy aux yeux de Valentino qui avait un sourire en coin qui apparaissait sur son visage, et les yeux qui se mettaient à pétiller. Il la voyait rapprocher son visage du sien, et sentit son souffle sur son oreille, pour l'entendre dire. J'ai de la concurrence apparemment? Dommage, j'aurais pu t'offrir une nuit de folie. Et juste après, il l'avait sentie mordiller légèrement son oreille. Ni une ni deux, il avait repris ses esprits, et l'avait fait se retourner, se retrouvant sur le dos. Valentino tenait les deux poignets de sa chérie dans chaque main, et il alla lui saisir fiévreusement les lèvres par les siennes.Tant pis pour ce soir. Ce sera juste toi et moi. Il la regardait droit dans les yeux. Et on pouvait sentir à quel point leur échange était plein de passion. Valentino rajouta. Je t'aime, Madeline Ellis.. Je suis tombé amoureux de toi. Et je ne te veux que pour moi. **


Il fut tiré de ses pensées par le bruit stoppé de ses autres collègues. James venait juste de donner les ordres. Allez, on se met au travail, on a toujours de quoi faire. Et on oublie pas qu'ici, on est une équipe ! Alors on bosse tous ensemble, il faut que les infos se diffusent entre nous. Pourquoi se sentait-il obligé de rappeler qu'on était une équipe ? Il craignait que Valentino ne finisse par laisser son ex-petite-amie et ex-mais-nouvelle-coéquipière sur le carreau, à faire comme si elle n'était pas là ? Comme si c'était le cas. Bon, ok, ça aurait certainement été le cas à un moment donné. Mais travailler avec elle n'allait pas s'avérer de tout repos. Il soupira, et releva la tête en voyant Madeline en face de lui. Bon, et bien, désormais il allait devoir faire comme au bon vieux temps. Enfin, en oubliant ce qu'il y avait de bon. Bref, il se devait de lui faire un débriefing sur ce qu'ils savaient tous. Tu te levais et venait te mettre debout à ses côtés, avec le dossier.
La victime s'appelle Clara Willis, elle avait 18 ans. Tuée par étranglement. On pense que son tueur avait quelque chose à voir avec les jeunes avec qui elle sortait ce soir là en boite. Mais ils ont tous un alibi. Bien sûr, on vérifie d'autres pistes, mais voilà, on en est là. Pour le reste, elle n'avait qu'à regarder le dossier, même s'il savait qu'il allait certainement devoir répondre à plusieurs autres questions. Tant que ça restait professionnel.


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Sujet: Re: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Dim 17 Avr - 18:24The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty



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James remit rapidement de l’ordre dans les bureaux, demandant à chacun de retourner à ses dossiers. Et très vite la petite foule s’éparpilla, laissant un peu d’air à Madeline. N’aurait-elle pas préféré rester cachée derrière ce mur de collègues, loin du regard glacial de Valentino ? Sûrement. Là, elle avait chaud ; le rouge lui montant légèrement aux joues. La matinée de reprise était plus éprouvante qu’elle ne l’avait imaginé… Affronter tout ça l’était encore plus. Elle était perdue, comme désarmée dans une jungle qu’elle avait pourtant jadis maîtrisé. Comme si elle n’était plus dans son élément, alors qu’ici, ça avait toujours été comme chez elle. C’était déroutant… Tout comme se retrouver en face de son ex, probablement le grand amour de sa vie, et que ce dernier la regardait à peine. Lorsqu’elle se risquait à chercher son regard, elle réalisait que c’était peut-être en vain. La surprise n’était pas bonne pour lui. Valentino aurait peut-être préféré poursuivre en solo, quitte à en baver au quotidien ; plutôt que de travailler à nouveau avec elle. Madeline n’osait même pas imaginer ce qu’elle avait pu lui infliger en disparaissant ainsi, sans prévenir ni laisser de mot… Et au fond, elle savait qu’il fallait qu’elle s’en préserve, aux vues de sa propre souffrance. Oh non, elle n’avait pas fait ça de gaité de coeur ! Loin de là… Se séparer de lui, l’abandonner et fuir de la sorte avait été une véritable déchirure pour elle. Au-delà même de toutes les peines qu’elle avait pu connaître à ce jour. Seulement, Valentino ne saurait jamais tout ça. Parce que jamais, ô grand jamais, elle n’aurait le culot de lui parler de ses regrets, de ses blessures, alors que lui-même devait avoir son lot de peines et de rancœurs. Madeline avait bien trop de respect pour lui pour ne pas jeter de lui sur le feu. Elle savait qu’elle n’avait pas été franche avec lui. Le poids de la culpabilité et du mensonge pesaient sur son cœur au quotidien.
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« Maddy ? Qu’est-ce que tu fais toute seule ? » Installée sur la rambarde du porche de la maison familiale, la brunette observait l’horizon. De temps en temps, elle relevait doucement la tête, fermait les yeux et se concentrait sur la sensation de l’air frais se glissant dans ses boucles rebelles ou encore des doux rayons de soleil caressant son visage. Elle tentait de s’évader, de libérer un peu son esprit… Et très vite, elle revenait à la réalité et serrait plus que de raison ce morceau de tissu entre ses doigts. « Oh non… Mad’… » Sa sœur, qui venait tout juste de la rejoindre, venait de remarquer ce qu’elle tenait fermement contre elle. Sans rien ajouter, elle se rapprocha de son aînée et l’a pris dans ses bras. « Il faut que tu te débarrasses de ce t-shirt… Pourquoi l’as-tu embarqué avec toi d’abord ? » Madeline jeta un regard au vêtement qu’elle avait volé à Valentino, puis tourna la tête en direction de Solange, les larmes lui montant aux yeux. « Il me manque… Si tu savais comme il… » Sans pouvoir finir sa phrase, elle nicha son visage contre l’épaule réconfortante de sa petite sœur. Cette dernière lui caressa les cheveux en se balançant légèrement pour tenter de la calmer.
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L’éloignement avait été difficile. A présent, c’était le sentir à la fois si proche et pourtant tellement loin d’elle qui allait être compliqué à gérer. Madeline n’avait aucun mal à le deviner… En même temps, il ne faisait rien pour le cacher. Assis à son bureau, le visage fermé, l’air sévère et le ton cassant. Le message était passé, il pouvait en être certain. Si bien que la jeune femme osait à peine bouger de son poste. Il fallait se mettre au travail, certes… mais elle avait aucune idée de ce qui se tramait en ce moment dans les locaux. Quelles affaires étaient en cours ? Quelles équipes avaient été formées ? Elle aurait eu une bonne dizaines de questions pour démarrer sereinement, elle qui avait toujours besoin que tout soit carré et clair. James avait beau avoir fait une piqûre de rappel sur l’attitude professionnelle à adopter, Mad’ craignait que ça ne se passe pas comme ça. Elle redoutait la confrontation avec son ex, redevenu son coéquipier. Ce dernier s’approcha finalement d’elle, pour lui exposer la situation et la mettre dans le bain, avec une envie et un intérêt frôlant sans nul doute le niveau de la mer. A peine le dossier fut-il posé sur son bureau que Madeline s’en empara, comme d’une bouée de sauvetage lancée à la mer alors qu’elle était à deux doigts de perdre pieds et de se noyer. Elle l’ouvrit et fit mine de le lire dans les grandes lignes, tout en tendant l’oreille vers Val’ et ses explications. Elle hocha la tête, pensive… Très vite, les vieux réflexes prirent le dessus sur la gêne et presque automatiquement, elle le questionna. « Aucun autre signe de violence ? …Et elle n’avait rien sur elle ? » Elle avait bien entendu les suppositions qu’avait émise Val’ et elle en tenait compte. Mais puisqu’il n’avait pas développer les autres pistes, elle se permettait de se faire sa propre idée, en réclamant quelques informations supplémentaires. Certes, elle agissait peut-être un peu trop naturellement dans ce cas précis, mais donner dans la provocation était à des années lumières de ce qu’elle cherchait. « Enfin… » Elle marqua un temps de pause, de quelques secondes. Comme un arrêt sur image. Puis elle releva la tête vers lui. Bon sang… Croiser son regard était si douloureux. « Val’ je… » Elle se stoppa aussitôt, ayant l’impression qu’il tiquait à l’entente de son surnom. Comment pouvait-elle enchaîner après ça ? Lui demander comment il allait ? Quelle connerie ! Elle le regardait, souhaitant qu’il puisse lire dans ses yeux à quel point elle était paumée ; à quel point elle était gênée et désolée. Il la connaissait, non ? Elle osait encore l’espérer. Et elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle posait à nouveau ses valises en ville et qu’elle s’imposait à lui comme si de rien était. Parce qu’elle n’avait pas le droit d’aller et venir dans la vie des gens ainsi. Même si elle avait toutes les excuses du monde. Elle avait fait un choix, six ans plus tôt, et bien que ce dernier lui ai laissé un goût amer, elle devait respecter la colère de celui qui avait fait son bonheur.
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Sujet: Re: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Dim 17 Avr - 19:56The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty


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Madeline░Valentino
Les choses auraient pu être différentes. Enfin, si Valentino n'avait pas si mauvais caractère, et tant de rancune, ou si Madeline n'était jamais partie. Or, les deux étaient bien réel : il avait un caractère horrible et plein de rancune, et elle l'avait abandonné, sans raison. Le terme correspondrait plus à un abandon d'enfant ou de chien. Mais elle l'avait laissé vide, il était beaucoup plus attaché à elle que ce qu'il n'aurait jamais pu le croire. Elle était devenue la personne qui lui permettait de rester "en vie", et surtout heureux. Maintenant qu'elle était partie, que c'était fait, il n'allait pas y avoir de retour possible. Ou en tout cas, pas avant une dizaine d'année. Elle était revenue parce qu'elle avait été mutée mais vu l'expression de ses yeux, elle n'était pas de retour pour voir Valentino ou être celle qui viendrait s'excuser. Se retrouver ici, avec lui, ce n'était qu'une pure coïncidence. Alors il allait agir comme si ce n'était qu'une pure coïncidence qu'elle ne soit là. Et pourtant, de la voir, ça lui faisait remonter bien des souvenirs.


** Hé, Valentino ? On va sortir entre collègues, ce soir, tu nous rejoints ? Assis sur son bureau, Valentino tourna la tête. Ben, un de ses collègues de la brigade des stups avec qui il travaillait en ce moment sur une enquête conjointe venait de mettre sa veste. Il avait cet air enjoué sur le visage, qui avait fait hésiter Valentino. Le jeune flic avait jeté un coup d'oeil à sa coéquipière, d'un air interrogatif pour savoir si elle venait. Oui, pourquoi pas ? Mads, tu viens aussi ? Peut-être n'était-elle pas invitée. Mais c'était son passe droit. La façon de dire disait qu'il ne viendrait pas si elle non plus. Madeline avait fait un regard étrange, à peser le pour ou le contre. Oh.. euh.. oui, d'accord ! Dans le fond, Valentino avait exprimé un grand "YES". Mais ça personne ne pouvait le voir, c'était intérieur. Tout en conservant un calme étrange, il avait hoché la tête. Du coup, on se retrouve tout à l'heure, Ben ? façon de dire "casse toi, s'il te plaît mon pote, c'est l'heure de rentrer chez toi. Oui, on se retrouve à l'endroit habituel, et à 21:00 ? Pas de problème, à toute. Une fois Ben parti, Valentino eu à essuyer un regard étrange de la part de Madeline.C'était quoi, ça ? Valentino haussa les épaules d'un air de dire que ce n'était rien.

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Un éclat de rire commun. Ils trinquaient tous ensemble et buvaient à l'unissons. La blague de Mads avait fait rire tout le monde. Les collègues, les petits-amis des collègues qui étaient présents.
Ta copine est vraiment drôle, Valentino ! dit l'un d'entre eux. Oui, tu l'as bien choisie. Les oreilles du jeune homme étaient devenue toutes roses. Madeline n'était pas sa copine. Et c'était la première fois qu'il était gêné d'entendre une chose pareille. Et qu'il ne savait pas non plus trop quoi répondre. Oh, mais nous ne sommes pas ensemble. Je ne suis pas sa copine. Pourtant, pendant qu'il l'entendait dire ça, il la regardait droit dans les yeux. Et après le sourire qu'il l'avait vue faire aux autres, elle lui avait lancé un regard qui lui avait donné chaud. Elle le lançait au défi de répondre quelque chose. Valentino passa une main dans son coup, et finit par dire d'une voix forte et enjouée : Allez, une tournée pour moi !
et comme ça, personne ne faisait attention à ce qu'il se passait à ce moment là dans la tête de Valentino.

*****************

On entendait les "merci" et les "bonne fin de soirée, rentrez bien". Tout le monde repartait chez soi, après cette soirée haute en couleur, en boissons pour certains, en rire et tout ce que vous pouvez bien imaginer d'une soirée entre potes. Car ils avaient beau être nombreux ils restaient comme des amis, même s'ils étaient simples collègues ou que parfois, ils avaient des différends professionnels. Madeline était aux côtés de Valentino. Et il avait posé une main sur sa taille pendant qu'ils sortaient. Rien de bien méchant, juste pour éviter qu'elle ne tombe. Ils étaient tous les deux restés les derniers, les autres partaient chacun de leurs côtés, ceux n'ayant pas bu d'alcool ou juste une bière en début de soirée conduisant parfois les voitures, les autres étant soit à pied, soit à taxi. Bon, je pense que je vais prendre un taxi, et rentrer chez moi. Merci de m'avoir proposé de venir, tes potes sont chouettes. Et voilà qu'elle tournait les talons. Les deux-trois bières que Valentino avait prises l'empêchaient de réflechir vite. Mads, attends ! Elle s'était arrêtée puis retournée. En la voyant faire, Valentino s'était rendu devant elle, et, sans réfléchir, il avait laissé ses lèvres plonger sur celles de la jeune femme. L'impulsion dans son geste l'avait fait s'appuyer sur le mur qui portait la façade du bar, bloquant la jeune femme. Il lui offrait un vrai baiser. Le premier depuis très longtemps qui n'avait jamais été ainsi auparavant. Il avait passé une de ses mains derrière la nuque de Madeline, pressant un peu plus fort la pression contre ses lèvres. Pendant cette échange, l'impression de légèreté, mais aussi de papillon qui gazouillaient dans son ventre avait fait son apparition chez Valentino. Il avait éloigné ses lèvres, puis avait souri, un peu gêné de son impulsion.. et s'il avait fait quelque chose qu'elle ne voulait pas ? Même si pendant la soirée, tout laissait à croire l'inverse. Mais en la voyant lui sourire, les inquiétudes s'étaient envolées. Alors qu'ils avaient établi un contact visuel et silencieux qui avait duré plusieurs minutes, un bruit de Klaxon avait retenti. Le taxi de Madeline venait d'arriver. Il retira son appui du mur, pour la laisser partir. Et avant d'accepter réellement de la laisser partir, il lui souffla doucement Rentre bien.. et fais attention. On se voit demain. Elle lui avait souris. Et dit quelque chose dont il ne se souvenait plus. Quand elle s'était éloignée, il l'avait regardée partir, peut-être avec un peu de regret que ça n'ait pas duré plus longtemps. Mais la soirée lui avait fait comprendre qu'il y avait des occasions offertes à ne pas laisser partir. **



C'était compliqué de rester focalisé et concentré avec la colère qu'il éprouvait contre Madeline, mais aussi avec tous les souvenirs que de la revoir ne lui faisaient revivre. Mais il devait respirer et penser au boulot. Au boulot et à une des filles avec qui il allait sortir ce soir. Ça lui lèverait ces espèces de flashback à répétition qu'il avait avec Mads dans les parages. Il prit une grande inspiration et répondit. On sait qu'elle a eu un rapport sexuel peu de temps avec sa mort. Consenti ou pas, ça on ne le sait pas, ça ne devait pas être son premier. Pour ce qui est de ce qu'elle avait sur elle, tout est dans le dossier. Il ne comprenait pas la seconde question du coup, le dossier était la bonne excuse. Et il n'écouta pas son début de supposition, ou plutôt, il fit mine de ne pas écouter. Il releva les yeux vers elle quand elle releva la tête vers lui. Et très vite, il détourna son regard. Non, pas de personnel, Val. Que du professionnel. Il avait envie de lui cracher au visage tout ce qu'il avait vécu après son départ, ce qu'il avait ressenti. Mais hurler l'un contre l'autre n'arrangerait rien, et il tenait assez peu de se retrouver à la circulation pour des broutilles de la sorte. Il était allé se rasseoir, et avait repris son dossier dont il devait taper le rapport. Du coup, il ne l'avait pas avancé. En l'entendant, il avait tiqué. Caaaalme, on respire. Valentino, s'il te plaît. Pas Val'. C'était sec et direct. Puis, il releva les yeux, et soupira. Et je ne tiens pas à parler de quoi que ce ne soit d'autre que l'enquête. On est là pour bosser. Et avant même de créer un contact visuel avec elle comme il le faisait avant, il détourna les yeux. Un de leur collègue venait donner des photocopies d'un avis de recherche à diffuser pour une autre affaire. Bonne aubaine !


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Sujet: Re: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Dim 17 Avr - 22:05The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty



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Valentino répondit très succinctement à ces questions, ne souhaitant apparemment pas s’attarder sur l’échange verbal avec elle. Soit… Il lui avait donné le dossier, elle allait donc en faire bon usage et le décortiquer pour connaitre le moindre détail de cette affaire. Madeline sentait qu’il était à fleur de peau et que le moindre dérapage de la part pourrait le faire partir en vrille. Il était comme sous tension, à l’affût de la première erreur ou du premier faux pas que commettrait la belle. Il avait beau fuir son regard, elle n’était pas dupe. Il faisait mine de l’ignorer, de ne pas écouter ce qu’elle pouvait lui dire, et lorsqu’il lui tourna le dos pour retourner à son bureau, Mad ne pu s’empêcher de serrer les dents, tout en passant une main sur son visage. Il fallait qu’elle se contienne pour ne pas perdre la face devant toute l’équipe. Ils n’étaient pas seuls dans ce bureau, elle le gardait bien à l’esprit. Par contre, Valentino n’y allait pas de main morte pour étaler sa rancune aux yeux de tous, se montrant sec et cassant à son égard. Il la remettait à sa place, de manière un peu brutale. Peut-être le méritait-elle vraiment, certes. Mais de là à l’afficher publiquement, auprès de tout le bureau… Elle le fixa, fronçant légèrement les sourcils. Elle avait plus l’air soucieuse qu’énervée. « D’accord… Va-len-ti-no. » Elle avait volontairement accentué chaque syllabe de son prénom, dans un élan d’exagération. Jusque là, elle avait montré patte blanche. Loin de jouer sa diva des salles d’interrogatoires ; se faisant toute petite. Elle venait à peine d’arriver qu’il faisait déjà claquer des phrases cinglantes et des sous-entendus concernant leurs vies privées. Elle baissa aussitôt la tête, se replongeant dans le dossier sans plus faire attention à lui. Il fallait s’ignorer ? Elle lui ferait le plaisir d’être aussi discrète que possible, jusqu’à lui faire oublier qu’elle était à nouveau dans les parages. Le travail avant tout.
_________________

« Ellis. DiBello. Vous partez en repérage… Que l’on sache comment déplier nos équipes pour une meilleure force de frappe. » La jeune femme hocha la tête, alors que Val’ s’emparait déjà des clés du 4x4. La sacoche contenant le matériel photographique sur l’épaule, elle était prête à le suivre. A peine assise côté passager, que déjà elle préparait l’appareil. L’efficacité avant tout. Le bureau avait besoin de ces clichés au plus vite, et la moindre minute était bonne à prendre. Ainsi, arrivés sur place, ils n’auraient plus qu’à jouer de l’objectif et rentrer illico presto avec une carte mémoire bien remplie. « Qu’est-ce que tu fais ? » -demanda Val’, alors qu’elle dirigeait l’appareil photo dans sa direction. « Ne pose pas de question, regarde la route. » Il ne savait pas ce qu’elle trafiquait, jusqu’à ce qu’un petit bruit mécanique se fasse entendre. Un simple clic. « Tu me prends en photo ?! » « Je fais les mises au point… » Quelle lamentable excuse…! Il fronça les sourcils, peu convaincu. « Quel air sérieux, agent DiBello ! » Là, elle se moquait -gentiment- de lui, et immortalisait même l’instant avec une nouvelle photo. « Ça suffit Mad’. » « Ah bon ? » Clic. Une nouvelle photo. « Mad’… Arrête, sinon… » « Sinon quoi ? » Clic. Elle n’eut même pas le temps de le provoquer une nouvelle fois que d’un coup de volant, son coéquipier stoppait le véhicule au bord de la route. Tout juste immobilisés, il pivota vers elle, crocheta avec une paradoxale délicatesse sa fine nuque et plaqua ses lèvres contre les siennes pour un baiser brûlant. « Wow… » -souffla-t-elle doucement contre ses lèvres, dans un souffle. « Ça su-ffit, Ellis. » Val’ venait de murmurer ces mots, alors que son regard plongeait dans les yeux noisettes de la brunette. « Ça me donnerait presque envie de recommencer. » Il esquissa un sourire, et récupéra l’appareil qu’il déposa au fond de la sacoche, pour finir sur les sièges arrières. « Intenable. »
_________________

Plus de sourire. C’était nettement différent, et le Valentino si froid qui lui faisait désormais face la déstabilisait, au point de la braquer. Et c’était tellement mal venu de sa part… Elle avait conscience qu’elle portait les torts dans cette relation désormais désastreuse. Elle était fautive et n’avait pas le droit d’être celle qui faisait la tête. Elle ne pouvait que se taire, baisser la tête et accepter qu’il lui en veuille à mort. Or… Il l’agaçait en la traitant comme la dernière des bleues. S’il avait pu la reléguer aux services des archives, elle aurait mis sa main à couper qu’il l’aurait fait ; pour ne pas l’avoir sous les yeux. Elle soupira doucement. Il fallait qu’elle reste concentrée, chose qui s’avérait vraiment délicate. Voir même impossible. « Madeline ? » James lui fit signe de s’approcher. Elle quitta son bureau pour rejoindre son supérieur, prenant soin de fermer la porte derrière elle. « Oui ? Un soucis James ? » Il arqua les sourcils, comme s’il voulait lui faire comprendre qu’il n’était pas un idiot. Il avait des yeux partout dans ce bureau, et surtout : il les connaissait par cœur. « Je sais que ce n’est pas facile. Et ça va être comme ça pendant un petit moment. Ça fait quoi ? Vingt minutes que tu es là…? Il va sans doute t’en faire baver. Et honnêtement, vos histoires ne me regarde pas. Ça ne regarde personne ici. » « Je sais bien, je ne veux pas… » « Écoute, fais en sorte de calmer le jeu. Tente d’arrondir les angles avec lui, mais ne vous ignorez pas. Je le refuse, c’est compris. Vous êtes coéquipiers, alors ne déconnez pas. » Pourquoi s’adressait-il uniquement à elle ? Avait-il eu le même discours avec Valentino un peu plus tôt ? Impossible… Il n’aurait pas été aussi surpris en la voyant franchir le seuil de la porte. En guise de réponse, elle hocha la tête. Oui, elle allait prendre sur elle. Et pour ce qui était de veiller sur Val’, c’était inutile de lui demander. D’elle-même, par simple instinct, elle allait le faire.

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Sujet: Re: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Dim 17 Avr - 23:34The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty


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ravaler sa fierté, c'était tellement compliqué. Alors il ne releva même pas sa petite façon de dire son prénom en entier. Il n'était pas là pour faire la guerre. Mais c'était tellement compliqué de faire fi de sa fierté que pour Valentino, il n'y avait pas d'autre issue possible que de ne pas le faire. Il ne connaissait pas les raisons du départ de Madeline. Il n'avait même pas eu droit à une lettre, un mot d'excuse ou quelque chose pour qu'il puisse comprendre. Il se souvenait très bien le jour où il avait compris qu'elle avait disparu de la circulation, pour ne pas dire qu'elle avait fuit.

** C'était un matin comme un autre. Comme toujours Madeline n'était pas dans le lit quand Valentino ouvrit les yeux. Pour une fois qu'il voulait lui faire une surprise après qu'ils ne se soient disputés la veille, et ne pas que ce ne soit elle qui prépare le petit déjeuner mais bien lui. Cela dit, quand il regarda son réveil, il remarqua qu'il était relativement tôt. Peut-être était-elle allée boire ou encore qu'elle était allée aux toilettes ? Ils s'étaient endormis fâchés, dos l'un à l'autre. Et Valentino détestait quand les choses se passaient comme ça. Il en avait assez peu dormi, et il avait passé une bonne partie assis sur son oreiller, à penser à tout et rien. Il avait voulu la réveiller pour lui en parler. Pour lui faire des bébés, comme il disait. L'embrasser, la serrer dans ses bras, sentir son odeur dans la nuit, et se sentir apaisé de tout comme il l'était dès qu'elle était dans les parages. Avec le temps, elle était devenue sa raison de vivre, ce qui le rendait heureux. Elle était tout. Et les disputes avec elle le brisaient un peu plus à chaque fois.
Valentino avait fait un tour de son appartement. Personne. Il avait fouillé un peu toute la maison et remarqué que la majeure partie des affaires de sa chérie avaient disparu. La dispute de la veille avait été forte, mais ils avaient déjà dépassé ça plusieurs fois, non ? Pourquoi serait-elle partie ? Peut-être qu'elle avait juste besoin d'un peu d'air. Il avait déjà vu ça dans des films. La fille partait passer du temps chez sa mère ou une amie pour se changer les idées. De toute façon, si elle était partie, elle aurait pris toutes ses affaires. La il en restait. Alors, c'était sans la moindre inquiétude qu'il s'était rendu au travail, pensant qu'il pourrait en discuter avec elle.
En arrivant au bureau, il avait eu cette horrible impression que chacun le regardait, disons même le scrutait, en l'attente d'une réaction. Ce qu'il ne compris pas. Jusqu'à voir James, devant lui, lui faire un signe de tête pour qu'il ne vienne dans son bureau. Sans piper mot, il l'avait rejoint et avait fermé la porte derrière lui. Un petit peu inquiet tout de même. Voilà, je souhaitais t'informer qu'à partir d'aujourd'hui, tu aurais un nouveau partenaire. Wallace Jones. Il sera intégré cet après-midi dans la brigade.. Le lieutenant Ellis ne fait plus partie de la Brigade Criminelle de Nouvelle-Orléans. Valentino n'aurait jamais imaginé ça. D'accord, ils s'étaient disputés, mais de là à abandonner. Il haussa un sourcil et demanda simplement. ]Oh je vois. Et du coup, dans quel service sera désormais Mads ? Il avait besoin de lui parler, et de mettre les choses au clair. La vie sans elle, c'était impossible. Il ne voulait pas qu'ils restent fâchés. Voilà, je souhaitais t'informer qu'à partir d'aujourd'hui, tu aurais un nouveau partenaire. Wallace Jones. Il sera intégré cet après-midi dans la brigade.. Le lieutenant Ellis ne fait plus partie de la Brigade Criminelle de Nouvelle-Orléans.Le Lieutenant Madeline Ellis a été mutée dans un autre état. Et je ne suis pas habilité à te donner les informations de où. Mais.. il faut au moins une semaine pour une demande de mutation..? James avait haussé les épaules et levé les mains au ciel. Son unique réponse. Et Valentino avait fini par comprendre. Jamais il ne la reverrait, apparemment. Mais pourquoi ? Pourquoi était-elle partie ? Il avait quitté le bureau de son supérieur et s'était installé, tremblant, à son bureau. Tout à coup, il fut pris d'une rage immense, sans savoir pourquoi ni comment elle était arrivée. Il avait jeté au sol chaque chose se trouvant sur son bureau, les faisant aller s'exploser au sol, finissant dans le même état que celui dans lequel il se trouvait. Brisé. Puis, alors qu'il venait de prendre un cadre photo dans lequel il y avait une photo de Madeline dans ses bras à lui, pour la jeter au sol, il s'effondra. C'était le monde qui se dérobait sous ses pieds. La vie qui perdait de sa saveur. Les autres le regardaient, là, complétement paumé sans savoir que faire. Et les larmes se mirent à couler sur les joues de Valentino. Chaque larme semblait amener hors de son corps la lueur qu'elle avait amenée dans sa vie. Elle. Il était devenu impossible pour lui de prononcer son nom. Ou même de le penser. D'imaginer comment la vie était avec elle. C'était une brulure à chaque fois. L'impression d'avoir le cœur qui s'arrête. Le souffle coupé et l'air qui s'évapore de ses poumons. Chaque minuscule souvenir qui ramenait la jolie brune dans la tête le faisait suffoquer.

***********

Il errait, là, dans la rue sans savoir où il allait. Il était devenu vide, le regard vide, et incapable de dire un mot correctement. Cela devait faire une semaine, peut-être deux qu'il ne s'était plus présenté au boulot. Qu'il s'était recroquevillé dans une coquille. Et certainement trois jours qu'il n'était plus rentré chez lui. Son odeur était à la fois impossible pour vivre, elle restait présente. Mais surtout, il avait peur de ne plus la sentir à cause de la sienne qui recouvrirait ce qu'elle avait laissé sur les draps. Il ne pouvait pas vivre là-bas et risquer de perdre ce à quoi il se raccrochait. Mais il n'était plus chez lui non plus. Il se douchait aux douches communes des stations services, et ne dormait quasiment plus sauf dans la rue, il vivait tel un vagabond. Il était méconnaissable.Val.....Valentino ? Il releva les yeux et vit sa petite sœur, accompagné de son petit frère. Les deux le regardaient étrangement. Ils ne demandèrent rien, et c'était très apprécié. Elle le prit par un bras, et son frère par un autre. Tu n'imagines même pas le souci que tu nous a fait. Personne ne savait ce qu'il t'était arrivé.. Ni où tu étais. On a appris pour.. On est désolés. Vraiment. Si on peut t'aider, n'hésite pas.


Se souvenir de tout ça était difficile, et faisait se serrer le coeur de Valentino une fois de plus. Et quand il l'avait vue se lever, il avait eu dans le fond une appréhension. Elle repartait, c'était ça ? De toute façon, elle n'était bonne qu'à l'abandonner. Une fois de plus ou de moins.. Le flic avait eu un regard étonné de voir le boss l'appeler. Il devait se calmer, et ne pas se prendre la tête. Madeline était une des collègues comme une autre. Il fallait juste oublier les antécédents qu'ils avaient ensemble. Il soupira et se remit au boulot. C'était ce qu'il savait faire de mieux quand il était ici, sinon vu son comportement depuis près de six ans, il aurait été renvoyé. Il baissa la tête, et quand Madeline revint, il eut pour la première fois depuis son arrivé un mot pas trop méchant, même si c'était plus par politesse qu'autre chose. Tout va bien ?


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Sujet: Re: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Lun 18 Avr - 9:59The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty



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Est-ce que tout allait bien ? C’était la question qui tournait en boucle dans l’esprit tourmenté de la jeune femme. Elle-même s’interrogeait, cherchant à se convaincre que la situation était parfaitement gérable et sous contrôle. En réalité, elle se faisait violence pour maîtriser ses émotions et ses sentiments. Le passé lui pesait, lui infligeant de douloureuses souffrances ; partagées avec Valentino. Cette idée rendait les choses encore plus dures pour elle. Madeline ne supportait pas l’idée qu’il soit mal par sa faute. Elle était probablement devenue son cauchemar, et ça la rendait malade… Six ans qu’elle vivait tant bien que mal en pensant qu’elle avait perdu ce qui était le plus cher à son cœur.  Six longues années ponctuées de crises d’angoisses et de torrents de larmes à la simple évocation de cet amour perdu et de cet enfant qui n’existait plus que dans son imagination. La plus grosse épreuve avait été de mentir à Valentino et de disparaitre. Réellement. Jusqu’au dernier moment elle avait été perdue, comme menottée à ses craintes et incapable de les affronter, de les divulguer au premier concerné…
_________________

La dispute avait été assez violente. Juste des éclats de voix, et pourtant… Ça suffisait à la mettre dans des états pas croyables. D’autant plus que ces derniers temps, Mad s’avérait être à fleur de peau. Saletés d’hormones ! Ce soir, c’était tombé sur leur couple et la fatigue de son partenaire n’avait pas aidé à apaiser les tensions. Ils s’étaient déchirés, finissant par se coucher sans même se regarder, dos à dos. Recroquevillée sur elle-même, Madeline avait fermé les yeux pour laisser croire qu’elle dormait, alors que c’était plus pour retenir ses larmes. S’il avait eu connaissance de ce qu’elle s’apprêtait de faire… Peut-être ne se serait-il pas braquer ainsi. Peut-être qu’elle aurait pu sentir sa main glisser sur sa hanche pour venir se poser sur son ventre. Machinalement, la sienne vint s’y loger. Elle avait pris la bonne décision, non ? Il était impossible d’élever un enfant dans de telles conditions… Elle avait vu ses parents se faire un sang d’encre pour Solange et elle, alors qu’ils étaient bien plus stables. Un enfant représentait tant de responsabilités… Comment s’en occuper au mieux quand eux-même avaient du mal à se gérer ? Deux enfants, c’était bien trop pour elle. Elle mourrait à petit feu de peur et d’angoisses. Une bonne partie de la nuit, Madeline avait sentit la présence de son homme. Il ne dormait pas, tournait sûrement en rond et ruminait contre elle. Elle ne bougeait pas pour sa part, espérant inconsciemment un signe, un geste qui la retiendrait ici pour de bon. Mais rien… Il finit par se coucher et s’endormir avec peine. Alors elle se retourna doucement, et l’observa sans un mot. La lumière de la lune éclairait ses traits, qu’elle aurait pu deviner encore un peu contrariés. Mais ce qu’il était beau… Une larme roula enfin sur sa joue. Elle ne pouvait plus la retenir, c’était au-dessus de ses forces. Le réveil de Valentino affichait 3:48am. Il était temps pour elle de se lever. Très délicatement, elle se rapprocha de lui et lui vola un très léger baiser. « Je t'aime… » - souffla-t-elle tout bas. Oh oui, ça elle l’aimait ! C’était bien la seule chose dont elle était sûre à cet instant précis. Lui, il allait la détester sous peu… A regrets elle quitta leur lit, récupéra des vêtements et se changea dans le plus grand des silences. Elle craignait qu’il n’ouvre un œil et se retrouve face à elle, dans l’incompréhension la plus totale alors qu’elle balançait au hasard des affaires dans un sac de sport. Mon dieu… Qu’était-elle entrain de faire ?! Elle croisa son reflet dans un miroir, se détestant elle-même. Puis, pour se rassurer, elle passa à nouveau sa main sur son ventre encore discret. Un dernier regard vers Valentino, puis elle baissa la tête. Son t-shirt trainait sur le bord du lit… Elle s’en empara, comme si ce dernier allait lui être vital dans les jours à venir, puis s’éclipsa. Pas de lettre. Pas de mots. Elle avait été incapable de les coucher sur du papier… Et aurait-il mieux compris ? Il n’aurait pas été un petit ami lâchement abandonné, mais un futur père privé de ses droits, de son enfant, de sa compagne. Non, définitivement : il n’aurait pas compris. Assise dans le train qui la ramenait à Chicago, elle fixait la vitre, le regard dans le vide. Son cœur lui hurlait de faire demi-tour. Mais il était lui-même enchaîné à des peurs, qui clouaient la jeune femme sur son siège. Lorsqu’elle descendit du train, se retrouvant face à sa sœur sur le quai, elle resta immobile. Sa main lâcha le sac de sport, alors qu’une moue attristée se dessinait sur ses traits fins et fatigués. Elle s’écroula, tombant à genoux sous le regard surpris et intrigués des passants. Solange se précipita vers elle. Sa sœur avait laissé une partie de son cœur à la Nouvelle-Orléans.
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Le regard insistant de Val’ l’a sorti de ses pensées. « Euh oui… James et ses recommandations… » Elle haussa les épaules et retourna à son bureau. Le dossier n’attendait plus qu’elle puisque la communication risquait d’être mince avec son coéquipier dans les jours à venir. Il lui avait fait comprendre qu’il était inutile d’aborder le moindre sujet personnel avec lui, qu’ils n’étaient là que pour travailler et qui se foutait pas mal de ce qu’elle pouvait avoir à lui dire d’autre. Par respect, et pour ‘’arrondir les angles’’ comme lui avait demandé James, elle gardait le silence de ce côté là. Elle se plongea donc dans sa lecture, épluchant toutes ces pages et documents afin d’en mémoriser la moindre information. Il fallait qu’elle s'immerge dans une bulle de travail pour oublier ces différents et ce malaise sans nom. Elle sentait que James gardait un œil sur eux, bienveillant certes mais aussi quelque peu accusateur pour sa part. Mad’ savait qu’elle était responsable de ce merdier mais elle ne se voyait pas crever l’abcès aujourd’hui-même. C’était tellement douloureux de parler de tout ça. Et Val’ ne l’aurait jamais écouté. « Signalisation d’un suspect dans l’affaire Willis, près de la 47ème… » L’annonce avait été faite à tout le bureau, et James sortit du sien sans plus attendre. « DiBello, Ellis… Au boulot ! …Et puis sortir vous fera du bien à tous les deux ! » La réflexion de trop… Surprise, Madeline soupira doucement en arquant les sourcils. Très bien… Ils allaient se retrouver à deux.
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Sujet: Re: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Mar 19 Avr - 20:13The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty


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Travailler avec Madeline à nouveau n'allait pas être facile. Parce que s'il était tiraillé par la colère qu'il avait envers elle, mais, au fond, d'un autre côté, Valentino n'avait pas envie de se disputer. Juste de bien faire son travail avec elle. Et même si c'était avec elle. Malgré toute chose, il se souvenait très bien qu'autre fois, ils étaient proches, outre la proximité de couple, mais surtout qu'ils formaient à eux deux le meilleur binôme de la Crim' de la Nouvelle-Orléans. Enfin, au moins un des meilleurs binômes, histoire de ne pas trop se vanter non plus. Ils se débrouillaient très bien tous les deux, autrefois. Mais peut-être qu'avec tout ce qu'il s'était passé, désormais, ça ne fonctionnerait plus ? Tout en gardant les yeux baissés sur ce qu'il faisait, il secoua la tête. Ce n'était pas une option possible. On ne leur laissait pas le choix que de revenir le binôme policier qu'ils étaient avant. Et Valentino devra se résoudre à cette nouvelle façon de voir les choses. Ça ne serait pas simple. Mais c'était tout ce qu'il y avait de mieux à faire. Ne pas être égoïste. Penser aux gens de la ville qui avaient besoin d'être en sécurité grâce à leur job. Ils n'étaient pas les plus importants malgré tout à ce niveau, mais la petite contribution qu'ils fournissaient n'était jamais réalisée dans le vent, pour rien. Et tant mieux.
Il ne l'avait qu'à peine vue partir, ou plutôt, qu'à peine se lever, que lorsqu'il posait le regard sur elle, il la voyait tourner les talons et aller au bureau du boss. Déjà ? Et ben on peut dire qu'à tous les deux, Madeline et Valentino étaient plutôt doués pour se mettre dans le pépin. C'était pourquoi il avait attendu non sans anxiété qu'elle ne revienne. Et vu qu'elle revenait pensive, ça n'avait pas l'air génial. Valentino se disait qu'il y avait été un peu fort. Et merde ! Voilà que ce qu'il se mettait à redouter depuis quelques instants arrivait : il s'inquiétait pour elle. En tant que coéquipière, bien sûr, mais il s'était promis en la voyant prendre la place de "sa partenaire" qu'il ne ferait que comme si elle était une illustre inconnue. Oui, voilà, c'était le plus simple. Il ne lui laisserait jamais l'occasion de revenir dans sa vie comme avant. Non, il était bien trop fier, et, malgré les six années qui les séparaient de la disparition de la jeune femme, il avait des cicatrices bien trop fraîches à son goût. Elle s'était rassise, et alors qu'il ouvrait la bouche et allait répliquer quelque chose, un petit peu par moquerie, mais pour le coup pas bien méchante, une annonce avait été faite. Comme s'il avait été au radar, Valentino s'était redressé. Il était sur le pied d'alerte, et ce, bien qu'ils n'étaient pas les seuls, désormais Madeline et lui (c'était assez difficile à appréhender que désormais, ils étaient de retour à bosser ensemble), à bosser sur l'enquête. Tout le bureau était sur le coup. Il n'attendait qu'un signal, qu'il eut deux secondes plus tard.On y va Chef ! Il s'était levé, quasiment en sautant sur ses pieds, faisant fit de la réflexion de James. Il pris les clefs de la voiture de fonction à la volée, et se tourna vers Madeline pour lancer d'un ton sans équivoque. C'est moi qui conduit ! Pour une fois, il l'aurait presque dit en souriant. Parce que ça avait toujours été une gué-guerre entre eux. Il s'était engagé dans les escaliers menant au parking souterrain, une fois qu'elle était passée à côté de lui. La voiture avait changé quand Valentino était passé de grade... quand elle n'était pas là. Alors autant qu'il ne la perde pas dans le parking. Ils arrivèrent devant l'endroit de tout rêve de garçons : Le parking, où il y avait de toutes sortes de voitures, et heureusement, la plupart était sans l'insigle de la police. Il ouvrit avec l'automatisme la voiture, et une fois sa porte ouverte, il appela sa coéquipière. Et ben alors ? Tu viens ? Puis il rentra dans la voiture, en allumant le contact et mettant sa ceinture.


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Sujet: Re: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Mar 19 Avr - 21:27The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty



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Affronter le regard de Valentino était déjà un sacré challenge. Se contrôler face à toute la brigade en était un autre. Mais jusqu’à présent, elle sentait qu’elle pouvait y arriver. Faire profil bas n’allait pas être trop compliqué pour elle, puisqu’elle ne savait plus tellement où se mettre dans ces bureaux qu’elle connaissait pourtant par cœur. De toute manière, elle n’avait pas tellement d’autre choix que de se faire toute petite ! Et la journée aurait pu se passer ainsi, assez calme pour une reprise. Mais non, il fallait que James les pousse un peu plus à la confrontation en les amenant à se retrouver tous les deux. La logique du boss : briser la glace, sans plus attendre. Et il avait peut-être raison au fond… Il ne fallait pas qu’une gêne malsaine s’installe entre eux, maintenant qu’ils allaient devoir travailler à nouveau ensemble. Madeline l’espérait… Même si une bouffée d’angoisses venait de l’étreindre violemment, lui comprimant la poitrine par à-coups secs. Val’ s’était levé sans plus attendre, comme monté sur ressorts. Il était toujours aussi réactif et enthousiaste pour aller sur le terrain visiblement ! Pour sa part, elle ferma les yeux quelques instants et inspira profondément, puis se leva comme si de rien était pour le suivre. Évidemment, il avait pris les clés et comptait prendre le volant. « Parfait ! » -lança-t-elle. Loin d’elle l’envie de se faire remarquer en bataillant pour si peu. Au contraire, c’était un plaisir de se laisser conduire, de lui laisser ce minime avantage d’ancienneté. Valentino la laissa passer devant lui, et c’est machinalement qu’elle prit la direction du parking. Mais elle allait rapidement lui rendre l’avantage puisqu’elle n’avait plus tous ses repères. Quelle direction ? Quel véhicule ? Madeline promena son regard sur toutes ces voitures, se rappelant des petits jeux et paris mis en place pour amadouer l’agent d’accueil, obtenir de meilleures voitures, ou simplement arriver le premier pour se jeter derrière le volant. Val’ la rappela à l’ordre, s’impatientant probablement de la voir poser ses fesses sur le siège passager. « J’arrive ! » Elle pressa le pas et finit par claquer la portière puis clipper sa ceinture de sécurité.

Il avait démarré, pris la route sans décrocher le moindre mot. Et de son côté, ça n’était pas plus animé. Madeline perdait son regard sur les ruelles qui défilaient devant eux. Depuis qu’elle avait remis les pieds en ville, elle n’avait pas encore eu le temps d’y flâner. Ou peut-être n’en avait-elle pas eu le courage. Qu’importe. Elle redécouvrait ces lieux avec un indescriptible plaisir, qui se traduisait par un léger sourire en coin. A tel point qu’elle en oublia tout le reste, se laissant aller à fredonner à voix basse un petit air que tous les deux connaissaient bien. « …Forever young , I want to be forever young… » Elle était complètement ailleurs, dans ses pensées et ses souvenirs, et chantonnait d’une voix à peine audible presque machinalement. Cette chanson avait été comme un petit hymne, un code entre eux symbolisant leurs enfantillages permanents, l’espoir et la force d’une jeunesse invincible. L’avaient-ils été, invincibles ? Il lui avait semblé que oui ; que ce duo avait fait plus d’une fois ses preuves. Ils avaient afficher aux yeux de tous qu’ils étaient une équipe, qu’ils veillaient l’un sur l’autre et surtout faisaient du bon boulot. Chaque affaire que l’on confiait au duo finissait par être classée, avec efficacité et justice. Alors oui, elle pouvait prétendre à une invincible association… Leur couple n’avait quand à lui pas eu cette chance… Madeline réalisa alors qu’elle n’était pas discrète et surtout pas seule pour se remémorer de telles choses. Elle se stoppa, se mordant doucement la lèvre inférieure. « Désolée. » Le rouge lui montait aux joues. Quelle idiote ! Elle qui voulait se faire petite à ses yeux, elle faisait inconsciemment allusion à des choses qui leur était propre et personnel. Merde ! Bon sang, Maddy ! Elle passa une main dans ses cheveux et détourna le regard. Il fallait qu’elle se concentre et reprenne le dessus. Focus sur l’intervention. Ils étaient d’ailleurs bientôt arrivé, elle ne devait pas commettre le moindre faux pas pour ce premier jour. Non pas qu’elle en aurait le droit par la suite, mais elle se doutait que cette erreur serait pointée du doigts, servant potentiellement de prétexte pour l’envoyer dans une autre section. Or, ce qu’elle désirait plus que tout, c’était retrouver cette adrénaline qui lui manquait tant, cette passion, ce feu…

Val’ stoppa la voiture, tira le frein à main et coupa le contact. Ils y étaient…
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Sujet: Re: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Jeu 21 Avr - 22:35The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty


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Valentino avait profité de la voiture, en se disant bêtement pendant un instant que ce serait un bouclier contre Madeline. A la nuance près que vu qu'elle se trouvait dans la voiture avec lui, c'était plutôt un bouclier contre les intervention salvatrices de chacun des gens de leur entourage professionnel, ou même du simple passant qui se promenait dans le coin. Il l'avait appelée pour qu'elle ne vienne, un peu exaspéré de voir qu'elle flânait. Oh, c'était quelque chose d'important, là ! Elle avait fini par venir dans la voiture, et Valentino avait fait tout ce qu'il pouvait pour se refermer, et ne pas la laisser parler de quoi que ce ne soit. C'était assez difficile comme ça que de se rappeler de leurs meilleurs moments dans la voiture, entre les blagues vaseuses qu'ils s'échangeaient, leurs moments à chanter, mettre la musique à fond... Oui, même en service, et alors ? Mais même se souvenir de ce looong trajet en voiture qu'ils avaient fait pour passer un week-end en amoureux, à la campagne, c'était douloureux. Et ça ne donnait pas envie à Valentino de faire des efforts. Parce que simplement, ça lui rappelait de pourquoi est-ce qu'il en voulait à la jeune femme. Et peut-être qu'au final, d'en parler plutôt que de noyer le poisson dans l'eau, ça ferait du bien. Mais ça non plus, il n'était pas prêt à en piper mot avec la demoiselle.
Il était stoïque au volant. Concentré sur l'idée que peut-être, ils allaient avoir un suspect, un vrai, qui leur permettrait d'aller plus vite dans leurs pistes et leur enquête. Peut-être qu'il était un peu crispé aussi, mais ça, ça semblait être depuis un petit moment déjà, au fil de la journée. Alors quand Madeline se mit à fredonner cet air, c'était un nouveau flashback qui faisait surface. Mais cette fois-ci, Valentino batailla du plus qu'il ne le pouvait pour ne pas laisser le souvenir refaire surface. Ce n'était pas facile ; il se souvenait de la première fois qu'ils avaient entendu cette chanson, de comment elle était devenue une sorte d'hymne pour eux deux. Il secoua très légèrement la tête pour éviter les souvenirs, et resserra sa prise sur le volant. C'était étrange cette sensation un peu trop agréable qui venait quand les souvenirs revenaient, mais qui, l'instant d'après, se transformait en tristesse presque de dégoût : apprécier ce qui touchait à la jeune femme était interdit par une très grande partie du cerveau de Valentino. Elle n'avait pas le droit de prendre ses aises, pas si vite, pas après tout ce qu'il s'était passé. Pas alors qu'il était si mal à l'aise de l'avoir à ses côtés. Il aurait préféré n'importe qui d'autre au monde. Mais pas elle.
Quand elle s'excusa, il soupira légèrement, soulagé de voir que finalement, elle ne faisait pas comme chez elle. Il tourna à peine la tête vers elle sans la regarder. C'est rien. Cela devait être perturbant lorsque Valentino faisait ça : parler sans expression, sans intonation donnant une indication sur ce qu'il pensait. Et surtout, sans regarder la personne en face ou à qui il s'adressait. Il tourna à un carrefour, et voici qu'ils étaient arrivés. Une fois le frein à main serré, il prit la radio pour indiquer.
Unité Echo 17, nous sommes en position. Attendons vos instructions.
Et voilà que le plus dur arrivait désormais : attendre les instructions, dans un endroit cloisonné, sans rien faire du tout, rien qui ne défilait, en étant en seul à seul avec Madeline. Moments gênants en perspective. Cela dit, ce fut Valentino qui fut le premier pas. Un truc basique, qui recherche pas dans grand chose, mais qui fait que le temps passe moins doucement. C'est sympa, tes cheveux comme ça. Ça change. En vérité, il avait vu une photo sur le mur de l'unité dans les anciens moments, quand ils faisaient les photos de groupe. Et il avait remarqué juste avant de partir le changement. Mais il fallait trouver un truc à dire. Et qui ne touche pas à ce dont il ne souhaitait pas parler.


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Sujet: Re: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Ven 22 Avr - 15:02The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty



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Cette situation était tellement étrange. Madeline avait le sentiment d’être comme à la maison. Elle connaissait les lieux, elle connaissait le job sur le bout des doigts… Et pourtant, il y avait cette indescriptible gêne qui s’emparait d’elle par vagues, dès lors qu’elle reprenait pieds dans la réalité et que ses erreurs lui revenaient en pleine face, chassant tous ses souvenirs. Elle agissait par moment comme si elle n’était jamais partie, machinalement. Ne dit-on pas « Chassez le naturel, et il revient au galop » ? Ici, Mad’ en avait l’impression. Par le passé, elle avait eu ses marques, ses habitudes… Et le fait de revenir, de retrouver ces mêmes visages, lui donnait inconsciemment l’impression de n’avoir jamais quitté la région. Comment sa vie se serait-elle déroulée si ça avait été le cas ? Probablement qu’elle aurait filé le parfait amour avec Valentino… Chaque matin ils se seraient rendu au bureau ensemble, après avoir déposé leur bambin à l’école. Ou bien auraient-ils fait des compromis, l’un se faisant transférer dans une brigade plus calme, pour assurer une certaine sécurité au petit. Oui, « le petit ». Dans son esprit, Madeline avait toujours pensé que ce bébé aurait été un petit garçon : une version miniature de son homme, avec ces même yeux clairs et cet air mutin. Une frimousse angélique avec un caractère de petit démon ! Il aurait eu un prénom italien, sans doute accompagné de cette fierté typiquement ritale. Ou peut-être que l’annonce de la future arrivée d’un Valentino Junior aurait fait explosé le couple. Peut-être qu’elle aurait fait fuir le papa et que les rôles auraient été inversés. Peut-être… Tous les scénarios étaient envisageables avec ces deux petits mots. Et dans la voiture, la brunette les chassait de ses pensées pour ne pas imaginer une énième fois leur histoire. Elle venait déjà de déraper en fredonnant un air trop symbolique à leur yeux pour passer inaperçu, il fallait qu’elle se ressaisisse.

Elle commença donc par s’excuser, n’osant même plus tourner la tête vers lui. Quelque part, elle craignait son regard. Elle avait peur de se heurter à des yeux sombres, dénués de toute expression ou sentiment. C’était bien trop difficile. Malheureusement pour elle, Val’ n’avait pas besoin de ça pour lui faire comprendre son indifférence. Il lui répondait froidement, sans prendre la peine de poser un regard sur elle. Même glacial. Il aurait pu être plus expressif avec une parfaite inconnue. Madeline en était terriblement blessée, allant jusqu’à se dire qu’elle aurait préféré qu’il lui hurle dessus six ans après ; qu’il s’énerve, qu’il en vienne à lui cracher des horreurs au visage, toute sa rancune, ou peut-être même sa rage, sa peine, sa déception… Elle aurait peut-être préféré que le ciel lui tombe sur la tête pour ce qu’elle lui avait fait, plutôt que d’affronter ce mur qu’il dressait entre eux. Car c’était bien ce qu’elle sentait venir… Il allait se murer dans un horrible silence, qui allait torturer malgré lui l’esprit de Madeline. Au fond, elle l’avait peut-être mérité. C’est ce que devait penser Valentino.

La voiture était désormais arrêtée sur le bas côté. Son coéquipier s’était signalé et attendait donc les instructions. Ils devaient patienter, observer ce qui se trouvait autour d’eux pour agir au mieux lorsque l’ordre serait tombé. Mad’ promenait son regard sur les bâtiments qui leur faisaient face, repérant les issues, les grilles et tout autre obstacle qu’il faudrait prendre en compte en cas de poursuite. En temps normal, elle aurait fait ça tout en discutant avec lui. Elle l’aurait même taquiné ou aurait eu droit à une blague douteuse de sa part. Là, elle suivait les directives qu’il lui avait donné un peu plus tôt : le silence. Elle n’avait rien à dire de pertinent sur l’affaire, et n’avait donc rien à ajouter… Si bien que l’habitacle du véhicule allait sans doute être plongé dans un étrange silence. Sauf qu’il prit les devants pour éviter le malaise, lançant une remarque des plus banales… Mad’ fronça légèrement les sourcils, un peu étonnée qu’il en arrive à parler de ses cheveux. Vraiment ? Il n’avait trouvé que ça pour briser la glace ? Elle lui adressa un regard en biais et secoua légèrement la tête, un sourire en coin. Un peu plus et elle en aurait rit nerveusement. « Eum… Merci. T’es pas mal non plus ! » -lança-t-elle, sur le même ton. Ca n’était pas un pique, mais une légère provocation de sa part, il fallait le reconnaitre. Oh oui, Maddy pouvait faire profil bas lorsqu’elle était en tord, mais il ne fallait pas non plus la pousser de trop dans ses retranchements. « Je n’peux pas. » Elle avait lâché ça comme ça, faisant claquer les mots dans sa fine bouche. « Je ne peux pas parler de la pluie et du beau temps, de mes cheveux ou de je ne sais trop quoi, comme si de rien était. On sait tous les deux que c’est pas le cas. On est tous les deux mal à l’aise. Tu m’as demandé de ne pas parler, ok… Je la fermerais Valentino. Mais ne m’oblige pas à faire semblant. » Dire les choses comme elles étaient semblait être préférable, non ? Et puis, c’était sans doute le bon moment. Sous peu, ils allaient sortir de cette voiture et faire leur boulot. La conversation serait close, mais elle aurait posé ses cartes sur table. Valentino était dans son droit de refuser la confrontation, les explications… Elle respectait cela, se doutant qu’il avait pris ces années pour l’effacer de sa vie, la rayer de son existence. Ça n’était pas parce qu’elle en avait été incapable de son côté qu’il en avait été de même pour lui. Seulement, elle ne pouvait agir comme la petite bleue qui venait d’intégrer la brigade, se retrouvant sous l’aile d’un coéquipier distant et bourru. Elle ne voulait pas tomber dans la fausseté et l’hypocrisie de conversations futiles avec lui, parce qu’elle avait connu autre chose à ses côtés. Cette simple idée lui était insupportable. Oui, elle méritait les foudres de sa colère… Mais elle n’allait pas jouer un rôle pour apaiser les tensions. Pas avec lui.  
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Sujet: Re: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Ven 22 Avr - 16:37The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty


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Dans sa tête, Valentino n'arrêtait pas de se dire "si seulement". Si seulement elle n'était pas partie. Ou si seulement elle avait laissé un mot. Si seulement elle lui avait parlé. Si seulement il avait eu un autre coéquipier. Si seulement il ne l'avait jamais rencontrée, il serait resté le Valentino un peu enfantin, qui jouait toujours au chat et à la souris avec les filles. Peut-être qu'il serait en couple avec une femme qui l'aimait pour ce qu'il était et qui ne l'aurait pas laissé comme on jette ses chaussettes dans un sac à linge sale, en attendant qu'elles ne soient propres, comme neuves, et sans la moindre imperfection. Sauf que ce n'était pas possible d'être Valentino Matteo DiBello (Junior) et de ne pas être imparfait. Ca faisait partie de lui, et la personne avec qui il était devait les accepter. Même si à ce moment précis, il lui était inenvisageable d'avoir quelqu'un dans sa vie. Etre un Don Juan, c'était tellement mieux. On avait tout ce qu'on voulait, mais sans les inconvénients qui venaient dans un couple. Pas de prises de tête ou de contraintes.
Enfin, tout cela pour dire qu'avec des si, on referait le monde, et on mettrait Paris en bouteille..

L'ambiance dans la voiture était électrique, malgré le froid qui y régnait. Et cela faisait partie des choses qui faisaient espérer à Valentino qu'il n'ait eu un autre coéquipier. Le temps allait être long avec Madeline avec lui, devant cet entrepôt qui semblait totalement désaffecté. Enfin, peut-être qu'il finirait par réussir à travailler avec elle, en mettant de côté leur passé commun, leur vie personnelle à chacun. Mais pour l'instant, le cœur n'y était pas. Si tant est que Valentino n'ait pas laissé le lien loin, ce peut-être pourquoi il était si froid et distant avec elle. Mais c'était le mieux. Cela dit, quand il avait essayé de faire un effort pour ne pas que ce soit difficile, de parler chiffons avec elle, ça avait été un très beau renvoi de boomerang. Juste un boomerang très aiguisé, et un peu trop coupant par la présente.
Il avait levé les mains en l'air, comme s'il avait eu une arrestation policière -quelle ironie.. ou pas - et avait légèrement soufflé. Très bien comme tu veux. C'était évasif, et sans la moindre offense qu'il l'avait sorti. Cela dit, juste après cela, il avait serré les dents. Finalement, il risquait de beaucoup se retrouver malade pendant le temps qu'il serait avec elle. En espérant qu'elle parte vite. Ou qu'il ne se fasse muter, ça n'allait pas être possible. Il la détestait pour ce qu'elle avait fait. Mais il devait reconnaître qu'elle était l'une des meilleures flics de la Nouvelle-Orléans, alors si le travail avait pu être plus agréable, ça aurait été mieux. Mais ça ne l'était pas. Et même s'il ne se voyait pas du tout coupable de leur séparation quelques années auparavant, ne sachant pas les véritables raisons du départ de la demoiselle, il lui en voulait de le faire passer pour le méchant dans l'histoire. Dans sa tête à lui, elle était à 4000% coupable de tout. Et elle le faisait passer pour l'anti-héros. Bien qu'il n'ait jamais prétendu être un héros. Sauf quand il s'agissait de draguer. Il fut sauvé par la radio. Echo 17, ici Central. Les renforts arrivent. Vous pouvez intervenir. Valentino poussa un soupir de soulagement en entendant ça. Il sorti son arme de fonction, qu'il chargea. Puis, il eut le réflexe de vérifier qu'il avait son gilet par balle. Oui, il l'avait mis, mais il ne se souvenait même plus de quand. Tous ces événements le perturbaient plus qu'il ne voudrait l'avouer Il regarda Madeline un très court instant, et hocha la tête pour dire "on y va". Et juste après ça, il sorti de la voiture, se décidant à ne pas créer de contact visuel inutile avec elle. Bien que ça allait être nécessaire pour se couvrir à tour de rôle afin d'appréhender le suspect. Reste derrière moi, et couvre moi. Sous entendu qu'il serait le premier à entrer dans l'entrepôt.


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Sujet: Re: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Ven 22 Avr - 19:21The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty



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En le voyant lever les mains au niveau de son visage, comme s’il était en état d’arrestation, Madeline compris qu’elle avait sans doute été un peu trop incisive et directe. Elle se mordit à nouveau la lèvre inférieure… Le stresse de cette reprise aux côtés de Valentino la poussait vers ses limites et la déstabilisait. Elle n’avait pas l’habitude de ces silences et du self-control du jeune homme. D’ordinaire, si malaise il y avait entre eux, ça faisait des étincelles. Ils s’expliquaient, pouvaient élever la voix, mais toujours se faire comprendre ce qui n’allait pas… Cette fois-ci il n’y avait aucun mystère sur les tensions présentes entre eux. Le temps non plus n’avait eu aucun effet sur ces différents… Si ce n’est accentuer les rancoeurs. A sa réponse, Mad’ eut envie de revenir en arrière. Elle avait la sensation d’avoir été trop impulsive et franche, du moins trop rapidement. Elle avait peut-être foutu en l’air la seule occasion de rétablir le contact avec lui, de renouer un minimum pour des échanges plus cordiaux, voir amicaux. « Écoute, je… » Elle fut coupée dans son élan par la radio. Aussitôt, elle se tût, écoutant les instructions tout en scrutant le visage de Valentino, toutes ses expressions… Il était si sérieux… Ses traits s’étaient à nouveau durcis, sûrement contrarié par la précédente réplique de sa coéquipière. Mais qu’importe… Il fallait se reconcentrer, car elle retournait sur le terrain : c’était officiel !

Elle se retourna, resserrant machinalement la sangle de son gilet et s’emparant de son arme de service. Ah ce que c’était bon ! Cette sensation, cette adrénaline… A croire qu’il n’y avait qu’ici qu’elle les vivait ainsi ! C’était comme si la Nouvelle-Orléans et son lot de souvenirs décuplaient tout ce qu’elle ressentait. Madeline quitta la voiture seulement après le signal silencieux de son coéquipier. L’arme à feu bien en main, légèrement courbée mais bien positionnée sur ses appuis, la belle était prête à entrer dans cet entrepôt pour cette interpellation. Mais il ne fallait pas trop s’emballer… Val’ lui fit très vite comprendre, lui demandant de rester derrière lui, pour le couvrir. « Ok, ça marche. » Tous les deux ils s’approchèrent de l’une des portes du bâtiment, et très rapidement Mad’ retrouve tous ses réflexes d’agent. Plus particulièrement parce qu’il s’agissait de couvrir Valentino, et qu’il n’était pas n’importe quel coéquipier. Six ans auparavant, Madeline aurait déjà été prête à donner sa vie pour protéger celle de son homme, au-delà de celle de son collègue. Elle aurait tout fait pour être sur tous les fronts si cela avait été nécessaire pour sa sécurité. Non pas qu’il ai besoin d’être couvé comme un enfant ou qu’il n’était pas capable d’assumer sa propre sûreté… Mais elle était comme ça avec lui. Protectrice. Amoureuse. Et même si parfois c’était lui qui était venu à son secours, qui avait veillé sur elle, Mad’ avait toujours eu cette bienveillance à son égard, venant à lui demander comme il se sentait alors qu’elle était en bien plus mauvaise posture que lui. Aujourd’hui encore, malgré leurs différents et la distance que lui imposait le jeune homme, elle savait au plus profond de son être qu’elle aurait ces intentions protectrices. Elle sentait qu’elle serait incapable d’y porter moins d’importance. A des milliers de kilomètres, elle s’était inquiétée pour lui. Se demandant ce qu’il faisait, s’il allait bien, si son nouveau partenaire faisait correctement son job et veillait à ce qu’il ne lui arrive rien. Elle avait même été rongée par une jalousie mal placée, s’imaginant que ce nouveau partenaire était une jolie blonde, bien foutue et gentille, prête à se dévouer pour le chouchouter à la moindre égratignure. Puis elle se ravisait lorsque c’était le cas, se rappelant avec violence qu’elle était partie, et que cette place, elle l’avait laissé vide de son propre plein gré.

Valentino venait d’ouvrir la porte, qui n’était étonnamment pas verrouillée. Mad’ s’était retournée, scrutant autour d’eux, puis elle avait suivi le jeune homme. De temps à autre elle lui lançait des regards, cherchant un quelconque contact visuel, comprendre ce qu’il allait faire ou ce qu’il voyait que ne percevait pas de sa position. Vive, tous ses sens étaient en alerte. L’endroit était sombre, rempli de grands containers… Il y avait tellement de cachettes possibles… Madeline scrutait les lieux, les bras tendus en avant, l’index sur la gâchette de son arme. Pour le coup elle suivait les instructions de Val’. En tout cas, elle les attendait.
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Sujet: Re: The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino    - Sam 23 Avr - 0:44The consequences of our choices always end up at the surface - Madeline& Valentino Empty


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Ok, elle lui avait coupé le sifflet. Bien fait pour lui, dans un sens, il l'avait cherché. Mais le but avait juste été de s'échanger des broutilles entre collègues. Désormais, il ne laisserait même plus d'opportunité pour que les choses s'arrangent ne serait-ce qu'au niveau professionnel. Du moins, pas de façon volontaire et réfléchie. Car oui, Valentino agissait très souvent sans penser aux conséquences, ou même à ce qu'il faisait, tout bonnement.. Ça vous étonne ? Et bien, apprenez un peu mieux à le connaître, alors, dans ce cas. Parce que ça ne devrait pas. Avec le temps, vous vous habituerez.
Du coup, sortir de la voiture après les instructions données, ça avait été une libération. Super, l'ambiance pesante qui semblait se répandre. Du coup il lui avait demandé d'un ton sec de la couvrir. Ça faisait beaucoup dans le sens "moi je fais tout, toi tu assistes" mais ce n'était pas l'effet recherché. Il avait simplement voulu dire qu'il prendrait le premier risque à entrer dans l'entrepôt. Il ne le ferait pas courir de risque, même s'il avait de la rancune envers elle. Cela dit, dans sa tête, il était clair qu'ils feraient comme avant. Un qui avançait, l'autre qui couvrait. Puis l'inverse. Ils avaient toujours été efficaces comme ça.
Valentino avait les deux mains sur son arme, qu'il avait baissée une fois arrivé dans l'entrepôt. Ne savait-on jamais, un coup pouvait si vite partir. D'autant que le but, c'était de ramener au poste la personne concernée. Histoire de ne pas faire trop de vagues, mais surtout de réussir à faire avancer l'enquête qui, à ce moment précis, commençait à tourner en rond, tant ils avaient peu d'informations, de suspects ou même de pistes. C'était une affaire difficile, ça, il n'y avait pas à dire.
Allez, go ! fit-il en chuchotant, avant d'ouvrir la porte, se sachant couvert par Madeline. Puis, il se stoppa contre un mur, et lui fit signe de tête de s'avancer. Et inversement.
Mais l'entrepôt avait l'air vide. Comme si la police avait reçu un faux tuyaux. Ou que les concernés par le tuyaux reçu savait qu'ils étaient arrivés, et se cachaient. Ou même que simplement, il y avait comme un double fond quelque part, et que l'entrepôt était plus grand qu'en vérité. Valentino lança un regard à sa coéquipière et mit son doigt sur la bouche. Quoi qu'il en soit, autant rester discret. Puis, il lui fit un signe de tête d'un air de dire "t'en fais pas, je te couvre" pour qu'elle y aille. Il resterait sur ses talons quoi qu'il n'arrive. Jamais au grand jamais il n'aurait envoyé son coéquipier à l'abattoir, même si c'était quelqu'un qu'il n'appréciait pas, ou son pire ennemi. Même s'il en voulait à mort à Madeline.
Le flic tendit l'oreille, puis il exprima avec les signes qu'il fallait se déployer, mais doucement, sans le moindre bruit et surtout, en toute prudence. Ce qui était bien, c'était qu'il ne ressentait pas le besoin de parler. Avec Madeline, ils avaient inventé leurs alertes, leurs gestes, une sorte de langage silencieux pour les interventions,  gestes qu'il avait conservé avec le temps, et que ses partenaires avaient depuis le temps, tout subi. Mais le déploiement à deux était dangereux, et il espérait qu'elle le comprendrait dans ses mimiques pour ne pas qu'elle se geste dans la fosse aux lions. Du coup, il prit un côté, pas très rassuré de la laisser partir de l'autre, et avança, dans le but de trouver les concernés, et de procéder à une arrestation - qui se terminerait peut-être ou non en garde à vue - afin de récolter des informations. Mais il ne trouva personne sur sa route, bien qu'il ne soit pas prêt à rebrousser chemin. Jusqu'à ce qu'il n'entende Madeline crier interpeller quelqu'un. Ce qui le fit courir à contre sens pour aller à son aide. Aaah, les réflexes de flic et d'(ex) petit-amis..



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