Je revenais d'une excursion sur les îles vénétiennes pour un contrat, et j'avais décidé de rester sur place pour passer le temps en attendant que mes deux amis avec qui j'avais rendez vous pour un mcdo suivi d'une soirée en boite n'arrivent : il y avait ici une magnifique patinoire dans laquelle j'allais, plus petit, avec ma sœur jumelle pour essayer d'apprendre l'équilibre, et ne pas finir le cul au sol. Un peu comme un souvenir des temps passés, je décidais de m'y arrêter. Evidemment, je n'avais aucun équipement : pas même mes gants. Il avait beau faire un froid de givre, je ne risquait pas de me prendre mes gants pour protéger mes doigts rougis. Non, ça non. J'en étais à peine capable d'y penser quand c'était l'heure de la patinoire plus jeune, ou les sorties en ski désormais que j'étais plus âgé, alors y penser quotidiennement, juste pour combattre le froid, et éviter de perdre mes doigts, c'était... inimaginable.

Mais quand finalement, je me décidais à entrer dans la patinoire, j'étais surpris : ils vendaient le nécessaire, vous savez, le minimum obligatoire : veste, gants. Patins, aussi, bien que je préférais la location. J'allais en faire quoi, moi après, de patins que je ne réutiliseraient jamais ? Rien du tout.  Je soupirais en passant à la caisse quand elle annonça le montant de mes achats et de mon ticket, en lui tendant ma carte bleue. Une fois en main, je faisais mine de la remerciais, et décendais sur la piste ,juste à côté, pour me préparer à mettre un pied sur la glace.


PS : j'espère que ça ne te dérange pas que je réponde !

J'étais en train d'enfiler mes patins quand un gars m'avait fait signe. Je n'avais rien compris, mais j'avais haussé les épaules, en essayant d'attacher ces foutus lassets. Mais bon sang, j'avais oublié que les patins q'uils prêtaient étaient d'un chiant à attacher. Je soupirais, avant de me résigner, et d'utiliser une entourloupe que je faisais sur mes baskets quand j'étais plus jeune et que Lexi n'était pas là pour me nouer les lacets. Est-ce que je faisais tout pour retarder mon arrivée sur la piste ? Oui, ça me faisait totalement flipper de remettre un pied sur la glace après tant d'année à faire le guignol avec une guitare aux mains dans les rues plutôt que d'essayer de réussir à devenir doué en patinage. Et si c'était sûrement comme le vélo, que ça ne s'oubliait pas, j'étais loin d'en être certain, et de me lancer à corps perdu dans cette expérience.

Alors que j'enfourrais mes nouilles de lacets dans le fond du patin, collés entre ça et mes mollets, le gars chelou était de retour. Je ne pouvais m'en empêcher : Le regarder avec cet air désinvolte de petit chef de la cantine, et avec cet air de jugement si fort que même moi je me serai détesté. Excuse moi, mais c'est à moi que vous parlez ? Demandais-je, totalement prostré par la communication de l'homme. Non mais.. C'était pas parce que j'étais jeune que j'avais pas le droit au respect. Déjà, on s'connait pas. Donc je vois pas pourquoi est-ce que j'aurais pas le droit à me faire vouvoyer. On n'est pas copains du tout. Et puis, qu'est-ce que je fais bien ? Nouer mes lacets.. Et enfin, qu'est-ce que j'en avais à foutre de son passé, moi ? Je venais pas ici pour le voir. Et puis, il avait personne d'autre à qui aller faire la causette, là ? Je soupirais et levais les yeux au ciel tandis que j'en arrivais enfin à ma dernière attache. Le gars patinait, baaah, il pouvait s'éloigner s'il le souhaitait, ça me gênerait vraiment pas, là.

Face the past

Bon d’accord, j'allais le vouvoyer très bien, il avait effectivement raison. Oui, je le voyais bien qu’il était en train de faire cela. Bon et puis à quoi bon rester là devant lui pour le moment. Je lui fis simplement un signe de tête, que j’avais compris à ses paroles. Pour ensuite aller patiner de mon côté, me rappelant aussitôt de ses belles années sur la glace. Je regardais autour de moi et je souris, je me demandais bien si j’étais ainsi quand j’étais jeune aussi. Sûrement malgré, que j’avais encore un caractère assez difficile à cause de mon passé. Déjà, cela ne m’aidait clairement pas, je hurle alors à l’intérieur de moi. Pour ensuite patiner plus rapidement et je restais concentré sur ce que je faisais.

Après quelques minutes, je regarde vers ce jeune. Je me demandais si je devais lui parler, ou je ferais mieux d’attendre. Je crois bien que oui, j’allais attendre un peu. Cette rencontre risque d’être assez bizarre, selon moi. Peut-être que si je changeais ma façon d’être, j’allais avoir plus de bonnes rencontres un jour. Je me demandais qu’allait être la suite de cette rencontre, il commençait à avoir assez de monde. Mais je n'y prêtais pas trop attention, j’étais assez dans ma bulle actuellement. Je me demandais bien s’il allait me parler ou non, mais pour le moment mon approche n’avait certainement pas été la bonne.

Je prends aussitôt mon portable, pour aussitôt écouter de la musique. Mais je gardais tout de même une attention sur la glace. Je soupire légèrement, j’espère que cela allait m’aider. Je regarde aussitôt vers le jeune, pour ensuite reprendre mon attention. Je faisais bien ce qu’il voulait et cela était mieux ainsi, je crois s'il ne voulait pas de moi. Aussitôt, je m’arrête sur le bord de la baie vitrée, pour ensuite m’asseoir sur la glace tout en pliant mes jambes vers moi.


Nathaniel K. Clark. x Libre

codage par Laxy Dunbar.

Spoiler:

Je regardais le gars qui étais venu de me parler, sans forcément apprécier son intervention. Depuis quand les random croyaient avoir le droit de venir me parler, de me tutoyer, comme si j'étais leur copain. J'étais peut-être pas très vieux, mais j'en avais assez d'être considéré comme un enfant. C'était vraiment agaçant.

J'étais toujours en train de galérer sur mes lacets. Et quand finalement, j'y arrivais, je poussais un petit cri de joie. Mon dieu que j'étais heureux. J'allais pouvoir me relever sur le sol dur avec mes patins, en essayant de garder l'équilibre, avant de me jeter sur la glace. Mais il allait me falloir du courage pour mettre un patin sur la glace. Oh, ça oui. Les souvenirs de mes leçons de patinage revenaient à si loin que je n'étais pas tout à fait sûr que ça fonctionne. Non, c'était pas du tout comme le vélo, j'en étais à vingt mille pourcents certain. Finalement, je prenais avec une certaine difficiculté, mon courage à deux mains, et je me lançais sur la glace, en allant tout doucement, me tenant à la bar qui faisait le tour de la piste. J'allais tomber, je le sentais gros comme une maison.

Un pas, puis deux, puis des dizaines, et finalement, je commençait à me sentir rassuré sur la piste de patinage. Je commençais à faire quelques tours, et finalement, après avoir manqué de glisser, je me remettais à me tenir à la bar, jusqu'à arriver devant mon interlocuteur précédent, celui qui m'avait bien mis la haine. Mais là, j'avais presque de la pitié pour lui.Vous devriez pas rester sur la glace. Vous allez avoir le cul trempé quand vous allez vous relever. Vous savez qu'on peut choper carrément mal en étant refroidit par les fesses ? disais-je, en le jugant pas mal.

C'était vraiment pas comme si j'étais à l'aise sur les patins, mais finalement, de vagues souvenirs de mon enfance à me prendre pour un futur pro du patinage artistiques m'aidaient à rester droits sur mes pieds, malgré des déséquilibres constants, que je comblais en me rattrapant à la barrière. Mais finalement, à force de pas, je me sentais plus assuré, et m'autorisais à m'éloigner de celle-ci. Si seulement j'avais imaginé que c'était possible, je serais revenu bien avant ! Mais la peur m'avait retenu. Et je me demandais si ça n'était pas à juste titre quand, après m'être foutu de la gueule du mec, j'avais manqué de tomber alors que je ne bougeais plus.Oh, mais je m'inquiète pas. Je vous dis ça juste comme ça. Si c'est votre délire d'avoir le cul trempé, ça vous regarde. ajoutais-je d'un ton hautain et moqueur à la fois. Il avait l'air de croire qu'on était des copains, à me parler de ma façon de patiner. Et puis de toute manières, il voyait pas que je manquait de me manger la glace à tout moment ? Je sais pas ce qu'il me veut, mais je n'avais pas envie de rester là.
Je faisais un effort pour m'asseoir sur la rembarre dans retomber en glissant, c'était une mauvaise idée, parce qu'il allait falloir redescendre, et la allaient commencer les soucis. Je n'avais pas envie de parler avec lui, juste de ne plus avoir à être sur la glace. Et finalement, il avait encore l'air de croire que je voulais faire copain copain avec lui. Je levais les yeux au ciel. Je vois vraiment pas en quoi ça vous regarde, en fait. Je vous pose, moi, des questions ? soupira-je, en relevant les yeux sur les gens qui faisaient des tours, à la perfection pour certains, avec une hésitation palpable pour d'autres. Vivement que mes amis arrivent : j'avais faim.

Ce gars n'avait vraiment rien d'intéressant, il fallait le dire, et surtout le voir. Et puis, il m'avait pris pour qui, j'étais pas son copain, faut pas rêver. On aurait dit qu'il pensait que les gens étaient là pour l'aimer, et que c'était normal. Sauf que déjà il serait temps d'apprendre le respect, et de laisser de la place aux gens. Et aussi, un peu d'honnêteté ça faisait de mal à personne, une fois en passant. Là le gars, il avait l'air de pas voir que je tombait un peu sur la glace, et sous prétexte d'être gentil, il avait juste menti : je détestait ça. C'était mieilleux et faux, et c'était juste pas moi qui allait faire ça. Je regardais mon téléphone, en voyant, sauvé par le gong, que j'avais un message de mes amis qui me disaient qu'ils arrivaient d'ici une vingtaine de minutes. Ce qu'il fallait pour aller enlever les patins, et partir en urgence de cet endroit. Je levais les yeux sur la patinoir, retenant un éclat de rire devant le gars. Il s'était peut-être fait mal, on ne savait jamais. Enfin, c'était pas comme si ça m'importait vraiment, non ? Je m'en fichais royalement, moi de ce gars, et comme il se relevait normalement, je me dépêchait de lever mes patins une fois sur le sol dur et non glissant, en mettant mes baskets et récupérant ma veste. Vite, que je m'en aille. Je remontais, et rendais les patins à la demoiselle de l'accueil.Merci ! lançais-je, rapidement, avant de me rendre au mcdo pour avoir mon repas (enfin !), que j'avais amplement mérité désormais !