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| Sujet: Burn it down || Aiden J. - Mar 19 Mai - 14:22 |
“Burn it down” La physique a beau être le grand amour de Will, elle lui plait beaucoup moins quand il est assis derrière un bureau et qu’il n’a rien d’autre à faire que de regarder ses crétins d’étudiants faire les expériences à sa place. Il n’y a vraiment rien de pire au monde que les TD en fin de journée, c’est une torture sans nom que le jeune homme a du mal à traverser sans s’endormir. À vrai dire, ce qui l’empêche de s’offrir une petite sieste, ce soir, c’est son téléphone portable sagement posé sur le bureau contre lequel il est accoudé, qui se met à vibrer sauvagement. Plusieurs étudiants relèvent les yeux en même temps que Will quand l’appareil fait un bruit monumental qui résonne dans toute la salle jusqu’alors silencieuse. L’homme lance un regard noir à ses charmants élèves en même temps qu’il s’empare de son téléphone et quitte la pièce aussi vite que possible. L’appel vient d’un numéro inconnu, mais l’indicateur de La Nouvelle-Orléans et l’ennui profond sont deux bons arguments pour qu’il réponde au lieu d’ignorer l’appel comme il l’aurait fait normalement.
Et heureusement qu’il l’a fait. Car quand il entend la voix de la jeune femme à l’autre bout du fil qui dit appeler de l’hôpital, son coeur manque un battement. Il voit mal qui pourrait vouloir l’appeler lui dans une telle situation, mais ce n’est pas ce qui l’empêche de s’inquiéter immédiatement. Aiden Jacobs, le patient qui l’a désigné comme personne à prévenir en cas d’urgence, n’était pas tout à fait en haut de la liste des suspects que Will se passait silencieusement dans le crâne, mais… à bien y réfléchir, c’est pourtant la réponse la plus cohérente qui soit. Qui d’autre, vraiment ? La jeune femme au téléphone n’est pas très motivée à donner des détails, parle seulement d’un incident, qu’Aiden a été blessé et qu’elle ne peut pas divulguer d’informations médicales au téléphone. Pour résumer, elle ne sert vraiment à rien et le chercheur ne se gêne pas pour le lui faire savoir, juste avant de raccrocher rageusement. Quand il retourne dans sa classe, c’est en battant un record de vitesse jusque là jamais égalé de sa part. “Le cours est terminé, rentrez chez vous !” grogne-t-il à l’adresse de ses étudiants, étonnés, tandis qu’il va récupérer ses affaires près de son bureau. S’ils sont pris par surprise, autant dire qu’ils ne se font pas prier pour autant. La salle aurait bien besoin d’un peu de rangement, mais Will n’est pas payé pour ça.
La frustration s’installe et s’amplifie le temps qu’il lui faut pour aller de l’université à l’hôpital, à l’heure où tout le monde rentre du travail, sans s’inquiéter du fait que Will est pressé. Quand il entre enfin dans la salle des urgences, il est d’une humeur massacrante dont la première infirmière qu’il trouve fait malheureusement les frais. Il doit se battre pour qu’on accepte de lui répondre - ou plutôt, mettre sa colère et son ego de côté assez longtemps pour s’excuser et expliquer calmement ce qu’il veut. On ne veut quand même toujours rien lui dire, rapport au fait qu’il n’est pas de la famille et faire remarquer que si Aiden n’avait pas voulu qu’il sache, il ne l’aurait pas fait appeler lui n’aide absolument pas à lui faire obtenir ce qu’il veut. Il est donc obligé d’attendre une éternité dans la salle d’attente avant que quelqu’un ne vienne le chercher et qu’on l’autorise enfin à voir le soldat. Il soupçonne que le personnel l’a fait attendre plus que de raison uniquement pour se venger, ce qui l’irrite encore un peu plus. Malheureusement, il est bien forcé de garder ses suspicions pour lui puisqu’on l’emmène enfin auprès d’Aiden.
S’il ne savait pas trop à quoi s’attendre, voir l’homme couché dans un lit avec un bras dont la chair semble pas mal à vif ne lui a jamais effleuré l’esprit. Ça le soulage légèrement et il se demande si c’est mal. Mais qu’importe. “Aiden !” lance-t-il en s’approchant du lit, s’arrêtant à quelques pas comme pour s’assurer que l’homme ne peut pas le toucher. “Est-ce que ça va ?” Il est conscient et il n’a pas l’air de s’être fait rouler dessus par un poids-lourd, mais bon… “Qu’est-ce qui s’est passé ? Et pourquoi est-ce que je suis ton contact d’urgence ?!” Ok, ils sont censés essayer d’être amis et tout ça, mais ça n’en reste pas moins un peu bizarre, non ?
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| Sujet: Re: Burn it down || Aiden J. - Mar 19 Mai - 16:05 | L'idée m'avait traversé l'esprit quelques jours après l'avoir revu, après qu'il n'ait fuit vers son mec pour me laisser là. Je voulais le détruire, je voulais qu'il me revienne. Je voulais... J'étais en colère, mais je n'étais pas assez stupide pour ça... Du moins je n'étais pas assez sobre. Mais aujourd'hui, alors que j'avais replongé dans le gout exquis d'une bouteille de Whisky, j'y avais cédé. Me blesser physiquement... Fixant alors un long moment la bouteille, je finis par la saisir et par aller à la cuisine pour allumer les plaques. Une gorgée plus tard, j'y posais la main avant que la brûlure ne me ramène à moi. Laissant tomber la bouteille par réflexe, elle s'éclata sur la plaque avant que le feu ne prenne et que la cuisine ne s'enflamme, j'étais ridicule, j'étais stupide et j'étais en train de tituber en essayant d'éteindre le feu comme je pouvais... Sans succès.
Le résultat de cette journée géniale était que mon bras était brûlé avec ma main, qu'une partie de mon appartement était partie en fumée et que j'en avais trop inhalé pour mon propre bien justement. Conduit en urgence à l’hôpital, je fus assassiné de question, jusqu'à ce qu'on ne me demande la personne à prévenir en cas d'urgence et que le seul numéro qui me vient en tête fut le sien. Avec un peu de chance il verrait combien il avait besoin d'être dans ma vie, combien j'étais important... Finalement ça serait toujours ça de prit dans mon combat pour le faire revenir à moi. Enfin si il acceptait de venir voir les débats bien sûr. J'eus un sérieux doute sur ça pendant un moment, mais semblait-il que débrider la brûlure et nettoyer les plaies ne permettaient pas à un visiteur de venir. C'était bien ma veine, car là, avec toute ma résistance à la douleur, j'avouais non sans mal que ça avait était éprouvant de supporter les soins. Il aurait du être là. Il aurait comprit...
Ce ne fut qu'une bonne heure plus tard qu'un infirmier vient me demander si un certain Will Burbank était autorisé à venir. Il était là... Will était là. Contenant au mieux toute la joie que cela me procurait, j'attendis qu'il arrive, qu'il constate et... Il ne se jetta pas dans mes bras, il resta même à bonne distance alors qu'il me demandait si ça allait... Soupirant en reposant ma tête sur l'oreiller par une frustration qui pouvait passer pour de la douleur, je l'écoutais me demander ce qu'il s'était passé et pourquoi je l'avais désigné comme contact d'urgence. « Je voyais pas qui d'autre... Et puis toi tu m'as déjà vu dans cet état... Je me voyais mal demander à mon psy, a qui je fais croire que j'arrive vraiment à me tenir loin d'une bouteille, de venir m'aider car j'étais trop bourré pour ne pas mettre le feu à mon appartement en voulant me faire à manger... », reportant mon regard vers lui, je lui soufflais, « Merci d'être venu... Je sais pas comment j'aurais fait si tu l'avais pas fait. », j'étais faible, j'avais des failles, et c'était lui. « J'espère que je t'ai pas dérangé au moins... », demandais-je en me redressant alors que la douleur me tiraillait le corps. Pour le coup, je n'avais pas besoin de simuler. « J'aurais préféré t'épargner la vision d'une rechute... Je suis pitoyable... », ma voix était tiré par la douleur, par la fatigue, mais il devait voir, il devait me revenir.
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| Sujet: Re: Burn it down || Aiden J. - Mer 20 Mai - 11:51 |
“Burn it down” Les explications d’Aiden précèdent une vague de culpabilité particulièrement désagréable, mais pourtant devenue monnaie courante entre eux ces derniers temps. Chaque fois qu’ils se parlent, Will est mis devant le fait qu’il a abandonné un homme perdu, en pleine souffrance, qui n’a personne d’autre sur qui se reposer. Ce n’est pas sa faute et il essaye très fort de s’en convaincre, mais… Aiden a le chic pour tourner la moindre question en terrible aveu. Et il est devenu incroyablement doué pour faire baisser les yeux à Will, exactement ce qui se passe maintenant, quand le jeune homme comprend que le soldat est ivre, qu’il va sans doute bien plus mal que ne le laissent deviner ses blessures physiques. “Ce n’est rien.” murmure-t-il, pas très convaincu, lorsque l’homme le remercie d’être venu. “Je ne vois pas trop ce que je peux faire, mais ça m’a permis de fuir un cours particulièrement chiant, alors…” Mais vraiment, il ne voit pas ce qu’il peut faire pour Aiden en ce moment. Il ne va certainement pas le guérir miraculeusement… Avec ou sans lui, la situation ne serait probablement pas très différente, soyons honnête.
À moins, bien sûr, que le soldat ne cherche qu’à être rassuré ? C’est la première explication qui effleure Will lorsqu’il prétend être pitoyable. Encore un autre coup porté violemment à l’indifférence du jeune homme qui ne sait pas comment réagir. “Ça arrive à tout le monde. C’est juste une erreur de parcours.” assure-t-il avec le même ton retenu. Est-il vraiment le mieux placé pour rassurer l’homme ? Le mot pitoyable dans la bouche d’Aiden lui rappelle tant d’autres occurrences, qui lui étaient autrefois adressées et ça n’a rien de très agréable à entendre. “Le plus important, c’est que tu t’en sois sorti en un seul morceau.” Son regard s’attarde brièvement sur le bras blessé d’Aiden, la vision lui faisant pincer les lèvres. Ce n’est pas très beau à regarder, ça doit faire vraiment très mal… Mais il est en vie, c’est déjà ça. “Ton appartement ? Il est dans quel état ?” ose-t-il demander, avec quelques précautions tout de même.
Il n’est pas sûr d’avoir envie d’entendre la réponse, cela dit. Si les nouvelles sont mauvaises, que va-t-il se passer alors ? Autant partir du principe que ce sera le pire et pas le meilleur, au moins il ne risque pas d’être pris par surprise. “J’ai ma voiture, je peux t’emmener voir s’il y a quelque chose à sauver, si tu veux… Et t’aider à trouver un endroit où rester ce soir. Est-ce que tu sais si ta carte bancaire a survécu ?” Que ce soit le cas ou non, Will se sentirait presque prêt à lui payer une chambre d’hôtel si seulement ça lui permettait de se débarrasser pour de bon de la culpabilité. Il craint cependant que ce ne soit pas si simple de se retrouver plus ou moins à égalité avec Aiden. Il ne sait pas du tout comment se comporter et ça se voit, rien qu’à la façon très pragmatique dont il réagit en ce moment et propose des solutions. Il essaye vraiment, pourtant, de devenir ami avec Aiden… Mais c’est plus facile à dire qu’à faire.
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| Sujet: Re: Burn it down || Aiden J. - Lun 25 Mai - 10:57 | Il ne voyait pas ce qu'il pouvait faire pour moi, mais ça lui avait au moins permis de fuir un cours ennuyant. Je n'irais pas jusqu'à prendre ça pour une bonne nouvelle, mais il était en train de trouver un avantage à cet appel à sa venu. C'était une bonne chose. « Je vais pas te promettre de te sauver plus souvent, mais préviens moi si t'as besoin d'une excuse. », essayais-je de dire avec humour. Ce n'était pas franchement ce que je voulais, mais il fallait toujours continuer à se rendre important, acceptable, à le faire revenir à moi. M'abandonnant toutefois à la colère de mon état, il affirmait que ce n'était qu'une erreur de parcours, que le plus important soit que je m'en sois sortie justement. Je pouvais bien le croire, mais je sentais dans sa voix qu'il n'était pas entièrement convaincu. Serait-il touché par mon comportement ? Il demanda alors dans quel était mon appartement et là, soyons honnête, c'était parfaitement intéresse. Si mon appartement n'était plus habitable, où allais-je dormir ? Je ne serais pas trop dérangeant, je pourrais me satisfaire de son canapé le temps qu'il m'accepte de nouveau dans son lit.
Et l'on y arriva plus rapidement que l'on aurait cru. Il pouvait me conduire chez moi pour voir ce qu'il y avait à sauver avant de m'aider à trouver un endroit ou rester ce soir. J'avais déjà un endroit parfait pour dormir, il fallait juste qu'il le réalise, qu'il accuse le coup et qu'il arrête de nous faire perdre du temps. En attendant, j'allais devoir en gagner du temps justement. « Je sais pas dans quel état sont mon appartement et mon porte feuille pour être honnête. » soufflais-je en reposant ma tête sur l'oreiller, « Peut-être que c'est juste ma cuisine qui a brûlé, si c'est ça, ma chambre devrait être encore en état. », je ne voulais absolument pas que ce soit le cas, soyons honnête, mais je ne devais pas me montrer trop... Franc ? Dans mes intentions. « Si tu pouvais me ramener quand je pourrais sortir, ça serait vraiment sympas... Je me débrouillerais pour le reste... J'ai vu pire en Afghanistan. », le rappel de mes missions de la guerre, tout ce qui faisait de moi quelqu'un ayant plus subit qu'il n'avait fait subir. Ca serait à lui de donner de lui pour m'aider, pour se montrer plus serviable qu'il ne l'avait jamais été.
« Tu crois que j'ai enfin le droit de boire ? Je vais pas me faire opéré, j'ai plus besoin d'être à jeun et cette perf hydrate pas des masses. », parler du temps, de choses commune n'étaient pas très intéressant, mais ça aurait au moins le mérite de le faire réfléchir et prendre la bonne décision quand on me libérait et qu'il réaliserait qu'il allait encore m'abandonner. Il était horrible, un monstre, mais il avait une chance de se rattraper avec moi. Il devait faire des efforts.
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| Sujet: Re: Burn it down || Aiden J. - Jeu 28 Mai - 10:45 |
“Burn it down” Will doit faire un effort surhumain pour ne pas se mettre à genoux et prier tous les Dieux que l’appartement d’Aiden soit encore en état de l’accueillir pour la nuit et plus que ça encore. Sauf que c’est impossible de penser comme ça et de ne pas se sentir coupable la seconde suivante, tant Aiden semble dépité. “Tu ne vas pas rester dans un appartement en cendres, même si la chambre a tenu le coup…” souffle-t-il, désespéré lui-même de ne pas pouvoir se détourner sans en avoir rien à faire. Ils ne sont plus ensemble et franchement, on ne peut pas dire que Will ait une dette envers l’homme qui lui a fait vivre plus l’Enfer qu’autre chose. Alors pourquoi est-ce qu’il se sent responsable ? Pourquoi est-ce qu’il n’arrive pas juste à tourner le dos à Aiden ? Le seul bon côté, c’est que même si la présence du soldat à ses côtés le fait toujours se sentir un peu pitoyable, il a l’impression de l’être un peu moins qu’Aiden. Il n’est visiblement pas suffisamment passé à autre chose pour ne plus ressentir quoi que ce soit pour l’homme, mais il réalise un peu plus chaque fois qu’ils se voient qu’il n’est vraiment plus amoureux ou assez désespéré pour se jeter au cou de l’homme.
“Reste là, ok ? Je vais voir si je peux trouver une infirmière ou un médecin et leur demander si on peut partir.” lâche-t-il, l’air ailleurs, car même s’il n’a plus de sentiments pour le soldat, il apprécie de ne pas passer trop de temps en sa compagnie. Peut-être que si Aiden ne passait pas tant de temps à déverser toute sa déprime aux pieds de Will, ils pourraient réellement devenir amis… C’est ce à quoi le jeune homme pense tandis qu’il essaye de trouver une infirmière suffisamment sympa pour lui accorder trois secondes. Quand il trouve enfin quelqu’un, il est à deux doigts de redevenir désagréable, mais il arrive heureusement à se contenir assez longtemps pour que l’infirmière accepte de le suivre jusqu’au lit d’Aiden. Elle jette un coup d’oeil au dossier médical suspendu au pied du lit, fait quelques bruits pensifs avec sa bouche avant de relever son regard critique sur eux. “C’est bon, il peut partir. Mais revenez au moindre signe d’une gêne respiratoire.” Sur ces mots, l’infirmière s’approche d’Aiden pour l’aider à enlever sa perfusion et lui faire signer un formulaire de sortie et, enfin, ils sont de nouveau seuls sans aucune obligation d’attendre quoi que ce soit. “Allons-y.” invite Will d’un signe de tête.
Il marche aussi tranquillement que possible pour ne pas semer Aiden dans les couloirs de l’hôpital ou sur le parking et, pire que tout, se surprend même à ouvrir la portière de sa voiture au soldat pour l’aider à s’installer sur le siège passager. Ça l’agace au point qu’il se terre dans un silence boudeur tout le temps qu’il faut pour conduire jusqu’à l’appartement du soldat, devant lequel il se gare sans faire le moindre geste pour sortir de la voiture. “Je t’attends ici.” souffle-t-il en s’appuyant contre sa fenêtre. Il n’a pas envie de monter et de voir de ses propres yeux dans quel état se trouve cet appartement… Et peut-être qu’il espère un peu qu’Aiden ne reviendra pas.
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| Sujet: Re: Burn it down || Aiden J. - Mer 10 Juin - 10:39 | Il ne voulait pas que je dorme chez moi même si la chambre était intact ? Il était définitivement encore accro à moi et je me devais de lui faire ouvrir les yeux. Continuant donc doucement à le préparer à cette éventualité, il prit de lui-même la décision d'aller voir si il pouvait trouver une infirmière ou un médecin pour demander à ce que je sorte. Il était si impatient de se retrouver avec moi qu'il lui était impossible de lutter ? C'était si... Parfait. Souriant, je le regardais donc s'éloigner pour nous trouver une vrai intimité. J'avais le droit de sortir, et il continua à ne pas perdre de temps. Je suppose que dans mon délire j'aurais du réaliser que ce n'était qu'une façade, qu'il voulait juste fuir, mais ça me semblait impossible, pas comme ça, pas après être venu jusqu'ici. Il avait besoin de moi, de ma présence. Je voulais me raccrocher à ça sinon je serais définitivement en train de sombrer et personne ne pourrait me sauver. Me préparant donc, je signais ma sorti avant de le suivre jusqu'à sa voiture dans un silence de plomb. Je déraillais à ce point ? Je pouvais me tromper à ce point ? J'en avais aucune idée, mais faire le point et réfléchir me prit visiblement un temps impossible car sa voix me fit relever les yeux pour voir mon bâtiment, les fenêtres de mon appartement noirci par le feu. Il m'attendait ici... Il n'allait même pas venir...
Sortant donc après avoir soufflé un, « Ok », je peinais réellement à monter les marches jusqu'à chez moi et le moins que l'on puisse dire c'était que si je ne m'étais pas loupé, j'aurais pu faire pire. Mais que les lieux soient vivable ou pas, je n'allais très certainement pas passer la nuit ici et c'est donc avec cette idée que je partis prendre un sac humide et sentant la fumée. Le remplissant négligemment, je finis par prendre ce porte feuille qui n'en avait plus l'air. Presque tout avait fondu, ce qui était parfait tant il ne pourrait pas me mettre dehors avec ça. Redescendant donc, j'arrivais un peu fatigué à sa voiture - incapable de rester maître de moi face aux évidentes séquelles de mon corps - « J'ai plus grand chose en état, je vais essayer de me dérouiller pour trouver où dormir sans carte de crédit... Il doit bien y avoir quelque chose pour les militaires dans cette ville » soufflais-je en sachant très bien que c'était chez lui que je voulais aller. Il ne pouvait pas m'abandonner, sinon il serait un monstre sans cœur.
Après c'était un peu risqué, il pouvait aussi être stupide et me laisser galérer ici, mais je boitais, j'étais épuisé et blessé, il ne pourrait pas s'en sortir sans un énorme poids sur la conscience. « En tout cas merci... » soufflais-je faussement sincère. Il avait proposé de m'aider à trouver quelque chose, mais je voulais faire semblant de ne pas vouloir abuser de lui pour ne pas l'étouffer, pour ne pas être trop présent, mais soyons honnête, je n'avais qu'un seul objectif et c'était lui. |
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| Sujet: Re: Burn it down || Aiden J. - Mar 16 Juin - 9:14 |
“Burn it down” De longues minutes, Will est seul dans la voiture et croit pouvoir respirer de nouveau. Il déteste la façon dont il se sent, comme une petite chose fragile qu’on peut briser d’une seule pression, quand Aiden est dans les parages. Et une fois encore, ça devient une question de fierté. Ne pas montrer que ça l’affecte. Prétendre qu’il a tourné la page et que plus rien de ce que l’homme peut dire ou faire n’aura d’impact. Il doit se forcer, pas le choix, parce qu’il a vraiment tourné la page alors ça ne devrait pas le toucher de quelque façon que ce soit… Il se redresse imperceptiblement quand la portière de la voiture s’ouvre de nouveau et lance un regard en coin au soldat tandis que ses mains se crispent sur le volant. Finalement, peut-être qu’il regrette un peu de ne pas être monté voir les dégâts par lui-même, car maintenant il n’a que la parole d’Aiden et son air dépité pour se faire une idée. Et bien sûr que la réponse la plus simple, la plus normale, se presse aussitôt contre ses lèvres pincées qu’il serre un peu plus fort dans l’espoir de ne pas les laisser sortir. Peut-être que le soldat ment, peut-être pas. La seule manière d’en avoir le coeur net serait de monter dans l’appartement à son tour et juger la situation par lui-même. Bien sûr, il ne peut pas faire ça, car s’il se trompe, si Aiden dit la vérité, ce sera pire. “Ne dis pas n’importe quoi, monte.” souffle-t-il, en fermant les yeux, agacé de sa propre faiblesse. “Tu peux rester chez moi cette nuit. Tu auras tout le temps de voir avec la caserne demain.” Il se déteste tellement que ça lui donne la nausée et il doit serrer la mâchoire et déglutir lentement pour ravaler la bile qu’il sent monter à ses lèvres.
Il a remis le contact avant qu’Aiden ne soit de nouveau installé sur le siège passager. Malheureusement, il attend quand même que l’homme ait remis sa ceinture et fermé la portière pour partir. Il se terre de nouveau dans le silence tout le temps qu’il faut pour aller jusqu’à son appartement et encore un peu après ça, jusqu’à ce qu’ils soient tous les deux debout dans son salon et que le silence ne soit plus rien d’autre que vraiment gênant. “Il est encore tôt.” fait-il remarquer en jetant un regard à la montre à son poignet. Beaucoup plus tôt qu’il ne le voudrait. Ça veut dire au moins deux heures avant que ça ne semble pas étrange qu’il veuille aller dormir. Pourquoi est-ce qu’il fait tout ça, déjà ? Ils peuvent prétendre le contraire, ils ne sont pas réellement amis et ils ne le seront probablement jamais. Will n’en a pas la force. “J’ai un peu de travail à faire, je pensais rester au labo ce soir… Euh… Est-ce que tu veux de l’eau ou de quoi manger ? Tu peux regarder la télé le temps que je termine mon compte-rendu.”
Certes, c’est un mensonge, mais ça ne l’empêche pas de se jeter presque sur son ordinateur portable. Il trouvera bien quelque chose à faire qui semble assez scientifique pour qu’Aiden ne se pose pas de question. Il suffit de tenir bon quelques heures et ensuite, il pourra aller se cacher derrière le rideau qui masque son lit du reste du loft et… Et ce sera probablement la nuit la plus stressante de toute sa vie, mais il n’y a aucune raison que ça se passe mal. Si l’on oublie qu’il a l’air vraiment très mal à l’aise, il est presque sûr d’avoir l’air à peu près normal. code by solosands
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| Sujet: Re: Burn it down || Aiden J. - Ven 19 Juin - 15:56 | J'avais gagné, j'avais vraiment gagné. Je revenais chez lui, je retrouvais cet endroit ou tout c'était déjà joué et finalement, il se déroba. C'était encore trop pour lui, il avait besoin de temps, ce que je pouvais comprendre. Alors je le laissais tranquille, me contentant de m'asseoir sur le canapé si souvent souillé avant de faussement m’intéresser à la télé. J'avais certes l'air fatiguée, mais je l'étais réellement en fait et mon plan de manipuler un peu plus l'homme tombèrent très clairement à l'eau lorsque je finis par m'effondrer. Un sommeil lourd, douloureux, qui tourna vite au cauchemar. Ce n'était pas rare, ce n'était pas une nouveauté, mais avec le temps et malgré les séances de psy, elles restaient fréquentes, trop fréquentes. Et cette nuit n'échappa pas à là règle.
Les scènes de violence se succédèrent ma conscience se brisa et la réalité se mêla aux rêves et sans vraiment le réaliser, le silence avait été brisé. Des cris, des sanglots, des injonctions, puis les hurlements, la souffrance, la douleur, j'avais du me redresser, agité, j'avais renverser certaines choses, j'avais commencé à déranger l'espace et la violence menaçait d’apparaître dans mon sang. Mes muscles étaient tendu, n'arrangeant en rien la guérison de mes brûlures. Le pire scénario pour reconquérir quelqu'un était en court, la pire façon de le faire revenir. Il disparaîtrait, il s'éloignerait, pourtant en cet instant et au plus profond de moi, c'était de lui dont j'avais besoin. Le seul qui puisse avoir une réelle action et qui avait fuit. J'aurais sans doute du le réaliser plutôt, avant ce jour, mais la peur de cette réalité qu'il avait pourtant entrevu m'avait tétanisé. Mon esprit vrillait et avec lui mes chances de vraiment le retrouver s'écroulant peu à peu. Personne ne pouvait vivre avec la folie. Personne ne pouvait le supporter.
« Faut sortir de là... Faut sortir de là... Je peux pas mourir... Je peux PAS MOURIR. » hurlais-je dans mon illusion. Face à moi des explosions, le sable brûlant du désert, les pierres s'écroulant et la fuite. La fuite, la réelle fuite. J'étais en train de suffoquer, j'avais du mal à respirer, je pleurais, je le savais, mais c'était si réel, j'y étais, je devais survivre, je devais les faire disparaître... |
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| Sujet: Re: Burn it down || Aiden J. - Lun 22 Juin - 10:34 |
“Burn it down” C’est presque une surprise pour Will quand il constate que le soldat n’insiste pas et le laisse tranquille tout le reste de la soirée. Quand le silence devient presque inquiétant, le jeune homme relève les yeux de son ordinateur et constate même que l’homme s’est endormi. Ça le laisse perplexe, mais c’est une aubaine dont il ne compte pas se passer. Et pour preuve, en un rien de temps, il a fermé son ordinateur et s’est caché derrière le rideau qui sépare sa chambre du reste du loft. Pour la première fois depuis des années, il enfile un pantalon de jogging et un t-shirt usé avant de se glisser sous les draps, soudain rendu pudique de par la présence d’Aiden chez lui. L'inquiétude le garde éveillé un petit moment, mais la fatigue l’emporte finalement sans qu’il ne s’en aperçoive réellement.
À vrai dire, il se rend compte qu’il s’est endormi quand il se réveille brusquement un long moment plus tard. Il croit d’abord sortir d’un mauvais rêve, dans lequel Aiden l’aurait hanté une fois de plus. Ce genre de cauchemar est récurrent ces temps-ci, bien qu’ils soient de plus en plus espacés dans le temps. Il remarque vite qu’il respire pourtant normalement et que, bien qu’il soit définitivement réveillé, les cris d’Aiden ne cessent pas. Il lui faut quelques secondes pour sortir du brouillard et se souvenir que le soldat dort dans la pièce d'à côté. Ou dormait, du moins, car ce n’est définitivement plus le cas maintenant. Bien plus inquiet qu’il ne voudrait l’admettre, Will sort de son lit et s’avance timidement vers le rideau qu’il tire doucement pour jeter un oeil au salon. Les lampadaires dans la rue éclairent juste assez l’appartement pour qu’il distingue rapidement la silhouette d’Aiden dans le noir, assis sur le canapé où il s’est endormi. Dire qu’il est agité serait un euphémisme et un moment, Will ose tout juste respirer, encore moins bouger, alors qu’il observe le soldat se débattre contre Dieu sait quelles images terribles son esprit invente. La peur forme une boule au creux de son ventre, un sentiment contre lequel il a lutté longtemps pendant sa relation avec Aiden, mais qui ne reste pas moins familier. Seulement, il le sait : c’est un rêve. Un cauchemar. Le soldat ne cherche pas à lui faire du mal volontairement et… Il doit l’aider. Le réveiller.
Prenant son courage à deux mains, Will s’approche donc et s’agenouille sur le canapé entre les jambes du soldat, dont il attrape fermement les épaules de ses deux mains. “Aiden ?!” appelle-t-il à plusieurs reprises, en secouant l’homme doucement mais fermement. “Aiden, réveilles-toi ! Tout va bien, ce n’est qu’un rêve !” Il continue de l’appeler et de le secouer jusqu’à ce que ses yeux ne semblent plus aussi vides, laissant deviner qu’il ait repris conscience. D’un geste automatique, Will essuie les joues du soldat du pouce, chassant des larmes qui n’ont rien à faire là. “Hey,” appelle-t-il doucement, “regarde-moi, tout va bien. On est chez moi, tu te souviens ?” Il y a une forme de douceur, de tendresse presque, dans ses gestes autant que dans sa voix, et c’est étrange, presque déplacé… Mais il ne s’en rend pas compte tout de suite, c’est son instinct qui agit d’abord et qui essaye de venir au secours de l’homme en détresse dans son salon. L’homme qu’il aimait encore quelques semaines en arrière, à qui il avait pourtant juré qu’il se sentait parfaitement capable de traverser ce genre de situation. code by solosands
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| Sujet: Re: Burn it down || Aiden J. - Mer 24 Juin - 9:30 | L'horreur raisonna un bon moment dans mon esprit, les visions s’enchaînant jusqu'à devenir réelle, jusqu'à sentir la chaleur d'une bombe sur mes genoux, jusqu'à ce qu'on m'appelle, sans doute pour me réanimer car cette douleur était bien trop vive. Je souffrais, beaucoup trop, je souffrais réellement, j'entendais cette voix, du moins jusqu'à ce qu'elle ne me soutienne que c'était un rêve. Comment tout ça pouvait-être un rêve ? Comment on ne pouvait pas réaliser que c'était vrai, qu'on subissait bien des tires ennemis en plein désert et que... Un appartement se dessina lentement en même temps qu'un visage. Will. J'ignorais sans doute beaucoup de la réalité, de ou nous en étions, je voyais simplement Will, face à moi, sa voix calme et rassurante, ses gestes, sa tendresse, son appartement. Durant un long moment la réalité fut que j'étais toujours avec lui, que ces semaines de folies passés loin de lui n'était que des mauvais cauchemar. Que rien n'avait changé, que tout pourrait aller pour le mieux. Ce passage à vide n'était qu'une illusion de mon esprit. Will était là, j'étais là et si je n'avais aucune idée de pourquoi je m'étais endormi dans le canapé, de pourquoi j'avais physiquement mal, je savais que Will était encore là.
Me penchant alors vers lui, je glissais mes bras autour de son cou, j'y nichais mon visage le temps de sans doute reprendre pleinement mes esprits, de refaire tout les liens, « Merci. » soufflais-je dans un premier temps, perdu, incapable de faire autrement que de dire ce qui me passait réellement par la tête, « C'est de plus en plus horrible. » ajoutais-je le regard perdu dans le vide. Comment ça pouvait à ce point être aussi proche de la réalité ? Comment on pouvait autant souffrir et resouffrir sans que cela ne finisse par passer. « Même en dormant pas avec toi je réussis à te réveiller... » soufflais-je alors dépité. Me redressant alors, j'embrasse sa joue avant de laisser mon dos reposer sur le dossier du fauteuil. Tout est encore vague, rien n'a encore de sens, je peine à me raccrocher à chaque souvenir, à chaque réalité. Rien n'est encore clair quand je souffle, « On devrait peut-être dormir chez moi le temps que je me décide à voir un psy, au moins j'ai une porte, tu pourras dormir... », le temps que j'admette avoir des problèmes.
Le plus étrange dans tout ça c'était bien que le psy, j'avais l'impression de le voir déjà, du moins à cette évocation j'avais le visage d'un brun et quelques flash indécent. Vu mon état d'alcoolémie quand je sortais encore dans des bars, pas impossible que ce mec soit juste l'image d'un gars que je m'étais fait et qui m'avait dit être psychologue, comme si cette info pouvait m’intéresser. Pourtant cette réalité, ce que je pensais vrai commençait lentement à se brouiller aussi, la vision plus complexe d'une autre relation bien moins arrangeante faisant peu à peu son arrivée. Je refusais d'en admettre la réalité et pourtant, elle me semblait bien plus réelle. Non, c'était mon esprit qui devait me jouer des tours, je devais me calmer, me reprendre, ne pas sombrer dans une nouvelle paranoïa. |
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| Sujet: Re: Burn it down || Aiden J. - Jeu 25 Juin - 9:42 |
“Burn it down” Tellement soulagé de le voir se calmer, Will ne bronche pas lorsqu’Aiden vient se réfugier dans ses bras. C’est un peu étrange au départ, mais les vieilles habitudes ont la vie dure et son corps n’a pas oublié celui du soldat. À vrai dire, c’est presque contre son gré que ses propres bras finissent par glisser autour de l’homme, qu’il serre contre lui en même temps qu’il caresse son dos dans un geste qu’il espère rassurant. Un instant, la seule chose qui compte, c’est qu’Aiden soit réveillé et qu’il comprenne que tout ça n’était qu’un mauvais rêve. Et pendant quelques secondes, Will croit sincèrement que tout est rentré dans l’ordre. Puis, Aiden propose qu’ils aillent dormir chez lui et le jeune homme se tend immédiatement. Il s’écarte lentement, ses mains revenant se poser sur les épaules du soldat pour l’obliger à se redresser aussi, qu’il puisse voir un peu son visage malgré l’obscurité ambiante. “Aiden ?” appelle-t-il, un peu inquiet. Il y a fort à parier que l’explication soit simple et que l’homme soit encore endormi. C’est juste qu’il n’en a vraiment pas l’air… “Il y a eu un incendie chez toi ce soir, tu te souviens ?” demande-t-il avec précautions. “Je t’ai invité à dormir ici parce que tu ne pouvais pas rentrer chez toi.”
Il tente de rester factuel car c’est la meilleure façon pour lui de ne pas céder à la panique tout en éclaircissant la situation, mais il ne peut s’empêcher de sentir un poids de plus en plus présent dans son ventre. “Tu as déjà un psy. Tu le vois depuis au moins quatre ou cinq mois. Tu te rappelles ? Tu as commencé à le voir quand tu es revenu en Janvier.” Est-ce que le soldat dort toujours ou bien a-t-il complètement perdu la raison ? Très honnêtement, Will n’a pas envie de le découvrir. Pas comme ça, pas chez lui quand il n’y a personne d’autre pour l’aider. Pas après tout le temps que ça lui a pris de se remettre d’Aiden… Malheureusement, quelque chose l’empêche de laisser l’homme à son sort. C’est la même raison pour laquelle il est allé le chercher à l’hôpital ce soir ou qu’il l’a ramené chez lui au lieu de le laisser trouver un endroit où dormir. C’est Aiden et il lui a fait tellement de mal, mais… ils étaient amoureux. Will l’était, en tout cas.
Sans qu’il n’arrive vraiment à se l’expliquer, sa main glisse sur le visage du soldat, finissant sa course sous son menton qu’il relève doucement pour que leurs regards se croisent. “N’aies pas peur, tout ira bien.” promet-il, surtout parce que rien ne l’effraie plus au monde que l’idée d’être enfermé ici avec cet homme dans tous ses états. Il faut qu’il arrive à garder la situation sous contrôle. “Est-ce que tu as mal quelque part ? Des difficultés à respirer ? On devrait peut-être retourner à l’hôpital, tu as pu inhaler de la fumée ou t’être cogné.” Une fois encore, il essaye de rationaliser. De prendre la fuite aussi, même s’il fait de son mieux pour le cacher. “Je suis là, dis-moi de quoi tu as besoin.” Il est prêt à tout, ou presque, pour que cette crise passe. Que cette nuit ne soit qu’un souvenir et, de préférence, pas totalement désagréable. Il n’aurait jamais dû ramener Aiden chez lui, mais maintenant que c’est fait il n’a pas d’autre choix que de gérer la situation...
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| Sujet: Re: Burn it down || Aiden J. - Ven 17 Juil - 9:39 | J'ai du mal à refaire le lien, il parle d'un incendie, d'avoir été invité à dormir ici, de psy, de janvier. Beaucoup trop d'information à gérer en trop peu de temps. Je n'arrivais plus à comprendre, plus à rattacher les wagons. J'étais perdu. Il avait beau m'assurer que tout irait bien, j'étais bien trop perdu pour ne serait-ce qu'y croire. Il voulait que je retourne à l’hôpital, mais j'avais juste besoin de comprendre ou j'en étais. Sortir de ce rêve, de cette tension, de cette peur pour revenir. « Attends. » avais-je alors soufflé, le regard se détournant, cherchant tout les élément jusqu'à regarder mon bras bandé et protégé. J'avais bien été blessé, pourtant j'étais revenu sans rien, du moins dans mes souvenirs et lui... On était plus ensemble, on était juste plus ensemble... Il m'avait abandonné, il m'avait tourné le dos. On était plus ensemble.
Pourtant c'était pas fini, par pour moi, pas alors qu'il était évident que je refusais de le laisser partir. « J'ai besoin de toi. » répondis-je alors avec une franchise déconcertante. J'avais perdu la raison, tout était parti en vrille à l'instant même ou il était partie. Il fallait juste me donner du temps, me laisser guérir de la guerre et ça prenait du temps, mais je me soignais, enfin je crois, ca restait assez vague pour moi, assez incertain pour le moment. Je n'étais pas complètement revenu, j'avais l'impression de manquer des choses et pourtant... Pourtant c'était évident pour moi, c'était peut-être compliqué pour lui, comme vie, mais c'était important et pour une fois, j'aimerais vraiment obtenir ce que je voulais. Je devais juste essayer de me rappeler de tout. « J'arrive pas à me rappeler de tout, mais... J'ai besoin de toi. », c'était la seule certitude que j'avais.
Posant une main sur mon visage, j'essayais de retrouver mes esprit, j'essayais de vraiment chasser les spectre terrifiant de cette guerre, de ces déchirements. J'avais besoin d'avoir les idées clair, tout mes esprits, « J'arrive pas à sortir de ce cauchemar... T'es du café ? » je préférais ne plus dormir, mais me reprendre, plutôt que continuer ainsi à être vaseux, incertain. Je refusais d'avoir cette impression désagréable d'avoir tout perdu. Je refusais de souffrir de blessure que je n'avais plus et je refusais d'être incapable de mettre le doigts sur des pensées terrifiantes à son sujet. Il y avait une urgence, un besoin, et c'était lui. Il était à moi. |
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| Sujet: Re: Burn it down || Aiden J. - Ven 17 Juil - 11:12 |
“Burn it down” Ça sonne plus comme une demande que comme un ordre, mais l’instinct de Will réagit de la même façon : sur simple demande d’Aiden, il cesse de parler, de bouger et se retrouve simplement planté là, ses mains sur les épaules du soldat et son regard inquiet rivé sur son visage torturé. Et il attend, même s’il ne sait pas vraiment quoi. Que l’homme retrouve ses esprits ? Qu’il finisse de se réveiller ? Vraiment, tout le temps que dure le silence, Will arrive à se convaincre que tout va bien se passer. Son coeur se serre douloureusement dans sa poitrine quand l’attente est terminée et qu’Aiden lui dit ce qu’il veut. Lui, bien sûr, quoi d’autre ? “Aiden…” commence-t-il, presque avec autant de douceur que de désespoir. Il savait bien qu’une chose de ce genre risquait de se produire quand il a invité le soldat à passer la nuit chez lui et pourtant, il ne sait pas comment y faire face. Il s’arrête pourtant de parler avant de dire à l’homme que ce n’est pas possible, sans trop savoir pourquoi. De la pitié ? Il aimerait croire que c’est ça, mais il n’en est même pas convaincu. “Je suis là.” souffle-t-il à la place. Ça ne veut rien dire. Bien sûr qu’il va aider Aiden, que peut-il faire de plus ? Ils sont chez lui et vu l’état du soldat, il ne peut pas le laisser à son sort. Ça ne veut rien dire. Il se montre poli, parce qu’il est bien plus gentil qu’on ne veut bien l’admettre généralement. Ça ne veut rien dire du tout.
Toujours est-il qu’il n’hésite pas à sauter sur l’occasion de s’éloigner à la seconde où Aiden lui demande du café. C’est tout juste s’il sait faire fonctionner sa propre cafetière, mais il est parfaitement disposé à apprendre en pleine nuit tant qu’il a une excuse pour s’éloigner. “Je reviens.” souffle-t-il vaguement, alors qu’il a déjà fait la moitié du chemin jusqu’à la cuisine. Ce n’est qu’une fois planté devant l’appareil qu’il réalise qu’il a peut-être légèrement sous-estimé ses propres capacités. Dans sa tentative désespérée de prouver à Aiden qu’il a tort, qu’il peut se débrouiller seul, Will a passé un temps fou à observer Isabella ces dernières semaines. Il sait parfaitement comment faire du café et il le fait sans parvenir à se retenir. Il ne tire aucune satisfaction à constater qu’il est réellement capable de vivre sans l’aide de personne. Au moins, il a droit à une petite pause de cinq minutes avant de revenir au salon avec deux tasses brûlantes dans les mains. Il les pose sur la table basse et revient s’asseoir près d’Aiden sur le canapé, légèrement tendu.
“Est-ce que tu veux en parler ?” demande-t-il, timidement, après quelques secondes d’un silence qu’il trouve particulièrement pesant. La dernière fois qu’il a osé poser cette question à Aiden, on ne peut pas dire que ça se soit bien terminé. Il se sent encore un peu inquiet de tenter sa chance ce soir aussi, mais essaye de se convaincre que ça n’a plus tellement d’importance si le soldat lui ferme de nouveau la porte. Il n’a plus rien à prouver, plus rien à sauver. “Je ne suis sûrement pas aussi doué que ton psy, mais tu peux me parler. Tu peux tout me dire.” promet-il, dans une tentative ratée de détendre un peu l’atmosphère. Il n’est même pas sûr d’être capable de tout entendre. Il sait en tout cas qu’il préfère cent fois que le soldat lui parle de ses traumatismes du front plutôt que de parler d’eux, de ce qu’ils sont, de ce qu’ils ne sont plus. “Je suis là, je n’irai nul part.” ajoute-t-il. Il ne sait pas tellement ce qu’il cherche, là, et ça l’agace. Il prend l’une des deux tasses dont il avale une longue gorgée, en grande partie pour s’occuper et cacher son malaise. Il n’aurait jamais dû répondre à cet appel, jamais dû proposer à l’homme de passer la nuit ici. Les regrets n’arrangent rien, malheureusement.
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| Sujet: Re: Burn it down || Aiden J. - Lun 27 Juil - 8:58 | J'avais toujours un peu de mal à refaire le point, une part de mon esprit semblait vouloir tourner à plein régime tandis que l'autre peiné encore à se remettre du choc. Je n'allais pas bien, c'était une évidence et peut-être qu'un café me permettrait de reprendre mes esprits. Sauf que ce moment de solitude, sans un bruit si ce n'est une machine au loin fut angoissant, ce n'était pas pour m'arranger et ce fut avec un réel soulagement que j'accueillis le retour de Will. Silencieux, mais un peu apaisé, j'étais toujours en combat, toujours dans cette guerre et ce jusqu'à ce qu'il ne demande si je voulais en parler. Il n'était pas aussi doué qu'un psy selon lui, mais il pouvait m'écouter et je pouvais tout lui dire. Il n'irait nul part. Je rechignais à lui raconter ce que je rêvais, ce n'était pas quelque chose d'agréable à entendre, ni à raconter. Ça nous replongeait dans des drames que l'on refusait de revivre et pourtant, on avait pas le choix, pas dans cette situation, pas si je voulais vraiment qu'il reste, qu'il ne me quitte plus. J'avais besoin qu'il ne me quitte pas, j'avais besoin qu'il reste et qu'on revienne dans une situation plus acceptable, plus cohérente. « On a été attaqué... » commençais-je alors, pas très conscient de comment expliquer ça, comment donner du sens, exprimer réellement la situation ce choc, ce drame.
J'avais vécu l'enfer et peut-être que les brûlures qui dessinaient mon corps suffisait à faire revenir certains souvenir. Je revivais chaque moment, je revoyais ma lâcheté à assumer, mais aussi cette douleur à réaliser qu'on n'était pas aussi fort, pas le même au pays que sur le terrain. « Je croyais pas qu'on puisse m'atteindre... Quand je suis allé sur le front j'ai compris ce que c'était et j'espérais, je priais pour qu'il n'arrive rien... J'étais perdu la-bas et quand c'est arrivé... », les images, les drames se succédèrent dans mon esprit, s’enchaînèrent et brisèrent mon esprit, « C'était pas ma faute. » soufflais-je avant de tendre le bras pour saisir la tasse et me réfugier dans ce breuvage. Je devais en sortir, je devais vraiment en sortir. Buvant une grande rasade de café, je gardais la tasse entre mes mains, les jambes tremblant nerveusement alors que je continuais, la vision d'horreur imprimait dans les rétines. « C'était pas ma faute... Je pouvais pas deviner... J'ai pas posé les mines, j'ai pas tiré sur mes hommes... C'était pas ma faute. » comme l'échec de notre relation, ce n'était pas ma faute... J'avais le droit à une chance non ?
« Je suis pas responsable si ils sont mort... Je peux pas les assumer, je... », j'avais du mal à respirer, j'avais du mal à reprendre le fil, finalement en parler n'aller pas aider. J'allais mourir, suffoquer. J'avais besoin de plus y penser, j'avais besoin de me reprendre, « Pars pas, je peux pas... », je ne pouvais tous simplement pas y arriver sans lui, « J'ai l'impression de devenir fou. », j'avais l'impression de perdre la raison, de me noyer et il devait rester, il était mon équilibre. Il devait rester. |
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| Sujet: Re: Burn it down || Aiden J. - Dim 13 Sep - 15:52 |
“Burn it down” Il s’attend presque à ce qu’une fois de plus, Aiden repousse le sujet de conversation et tente plutôt autre chose, réclame une autre forme de réconfort. Tout sauf de devoir parler de ce qu’il a bien pu vivre au Moyen-Orient et qui l’a mis dans cet était. Il avait tort. Les mots sortent difficilement, mais le soldat ne cherche pas à les retenir pour autant. Tendu, mais aussi étrangement soulagé d’avoir enfin droit à une explication, Will pose son regard sur Aiden et écoute comme il ne l’a jamais fait de sa vie. Il arrive presque à dessiner la scène dans sa tête, imagine sans mal la terreur du soldat, la culpabilité qui l’accable aussi. Honnêtement, il n’a pas la moindre idée de comment Aiden a pu tenir aussi longtemps sans craquer. Cette histoire n’excuse pas la manière dont il a traité Will, bien sûr, mais ça explique tellement de choses… Tellement plus que ce que le jeune homme voulait justifier.
Il repose sa tasse sur la table basse immédiatement quand Aiden le supplie de rester. Il n’a pas fait le moindre geste pour bouger, en fait il sait très bien au fond de lui que cette demande ne s’applique pas à la situation présente, c’est juste… Il est complètement désorienté. Jouer au Prince Charmant, ce n’est pas son truc. Il n’a jamais voulu sauver de demoiselles en détresse, ni de soldat complètement bousillé par la guerre, pour ce que ça vaut. Il est trop égocentrique pour jouer le rôle du héros protecteur, mais il n’en reste pas moins un être humain. Un être humain au coeur fraîchement brisé et, même s’il essaye de le nier de toutes ses forces, il était réellement amoureux de cet homme il n’y a pas si longtemps que ça. Alors, même s’il sait qu’il a tort, que peut-il faire d’autre ?
Doucement, il extirpe la tasse d’Aiden d’entre ses doigts crispés et la pose avec l’autre, puis s’approche de l’homme et passe ses bras autour de lui, le serrant contre sa poitrine comme s’il pouvait faire bouclier entre le soldat et les images qui le hantent. “Je suis là.” répète-t-il, pour ce qui lui semble être la millième fois ce soir. “Je ne te lâcherai pas. Jamais.” C’est tellement facile de faire table rase du passé après un aveu de ce genre. Will s’était promis de ne pas revenir en rampant et il est resté fidèle à ses mots, pas vrai ? Il ne contrôle rien de ce qui sort de sa bouche en ce moment de toute façon, on ne peut décemment pas l’accuser de faiblir, il essaye seulement de tout arranger. “Tu n’es pas fou. Je n’arrive pas à imaginer une seule seconde ce que tu ressens, mais ça j’en suis sûr : tu n’es pas fou. Et tu as fait de ton mieux, tu ne peux pas te reprocher ce qui s’est passé, tu ne pouvais pas deviner.” C’est ce qu’il semble croire, en tout cas, et pourquoi Will douterait de sa parole ? Il a une vision plutôt personnelle et assez peu répandue de l’armée, pour un américain. Il n’aurait aucun scrupules à pointer des coupables du doigt, mais Aiden ne serait clairement pas dans la liste. “Rien de tout ça n’est ta faute, Aiden. Ce qui se passe là-bas, ça détruit des centaines de soldats tous les ans. Ce n’est pas toi le problème.”
Il veut bien continuer à répéter ça toute la nuit, s’il le faut, mais qu’est-ce que ça change vraiment ? Ce dont le soldat a besoin, c’est d’un suivi psychologique, ce qu’il obtient déjà s’il n’a pas menti sur ce psy qu’il est censé voir. Quant à Will… Il peut seulement essayer de lui faire penser à autre chose quand c’est possible. “Tu dois te reposer, d’accord ? On va se mettre au lit, s’il te plaît. Je ne te lâcherai pas, je te le promets.” Il tient même sa promesse alors qu’il se décolle du soldat et se remet debout, attrapant immédiatement sa main pour l’entraîner avec lui. C’est peut-être l’idée la plus stupide qu’il ait jamais eu, mais il l’emmène jusqu’au lit et l’aide à s’installer sous les draps avant de s’allonger dans son dos pour le reprendre aussitôt dans ses bras. De toute façon, il est à des kilomètres de penser à ce qui pourrait mal tourner. “Fais-moi confiance, il ne t’arrivera rien cette nuit. J’y veille personnellement.” promet-il, pourtant douloureusement conscient que des mots ne doivent pas avoir grande valeur pour l’instant. Il doit trouver autre chose pour changer les idées du soldat et ça lui prendre de longues secondes avant de trouver un sujet, qui n’est même pas si bon que ça. “Parle-moi de ce psy, de quoi il a l’air ? Il est sexy ?” demande-t-il, lâchant un rire assez peu convaincant malgré ses efforts. code by solosands
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